L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 06 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8p5v69995q/
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3ême Amiee re°. s»5 » ceîits VemlrecSX 6 avril 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Fsrce, •Jo&eraeal «ssa©lfi«3ïeti du matin porasissairat ess HolSasad©.. Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. VOOBBUHOWAL 234-240, AIWSTE1BDAWI, Téîéphoae: 2797. Rédacteur en Cîieî: Gustave Jaspaeirs. _ , , . ( Charles Bernard, Charles Herfoïea, Comité de Rédaction: ! _ , , ( René Chainibry, Ennuie faïnsiaré. Pour Ses annonces, abonnements et venta au numés*'o, s'adresser ài l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-340, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: MoIIaniSefl.l.SOnar mois. Etranger <9.2.00 par mois Annonces: 13 cents la ligne. Réclames: 30 cents îa ligne. Moment nouveau L'entrée eu lice des Etats-Unis d'Amé-riaue achève de tonner à la grande guerre son caractère véritable: une lutte du Droit contre l'Oppression, de la Liberté contre l'Absolutisme, do la Civilisation contre la ^Que cette déclaration de guerre de l'Amérique à l'Allemagne s'accomplit dans le même temps où le peuple russe se libère et a'émancipe est véritablement providentiel. Quand jadis, menacée dans^ son existence même après avoir été mutilée de deux provinces par l'Empire conquérant de l'Est, la France démocratique chercha un appui auprès de la Russie, eile obéit à une nécessite politique que ses ennemis tentèrent vainement d'exploiter contre elle. La Russie autocratique garantissait de toute» sa puissance la sécurité de la démocratie de l'occident; en retour celle-ci garantissait 1 intégrité territoriale de l'Empire russe mais sans donner de gages à l'autocratie régnante. Ainsi l'alliance franco-russe tira de plus en plus sa force de l'entente et de l'amitié profonde qui régnait entre les deux peuples. Quand l'agression clo l'Autriclie du 25 juillet 1914 contre le Slavisme eût rendu la guerre inévitable, la France tira 1 épée du fourreau pour la défense du Droit en Europe. Certes, nos ennemis no se faisaient pas faute de montrer l'anomalie apparente^ de cette alliance entre la Révolution et la Réaction, entre Marianne et le tsar. Il n'en restait pas moins que le tsar, dans les journées tragiques qui précédèrent 'la"série de ruptures qui se succédèrent à partir du lr août, ne fit tout ce qui était en son pouvoir pour prévenir la catastrophe dont l'empereur Guillaume au contraire précipitait l'avènement. On connaît le coup fameux de l'édition du ,,Lokal Auzeiger" annonçant prématurément l'état de danger de guerre en sorte de déterminer la mobilisation russe qur devait servir de prétexte à l'Allemagne pour commencer les hostilités. Il demeure acquis que, ni le gouvernement du tsar, ni le tsar lui-même n'ont aucune part de responsabilité dans le cataclysme qui bouleverse le monde. La guerre actuelle n'est pas un héritage fjue l'autocratie défunte laisse à la libre Russie et que celle-ci pourrait refuser à son gré. Aujourd'hui encore plus qu'hier la Russie fait une guerre nationale et la raison première pourquoi elle a renversé un gouvernement et une bureaucratie qui l'opprimaient c'est parc© qu'ils prétendaient terminer cette guerre nationale au détriment de la nation. Mais, aujourd'hui, la dernière apparence qui subsistait contre nous, la présence du tsar oppresseur dans l'armée des défenseurs du Droit et de la Liberté, a disparu. Nous avons appris par sa chute que précisément les influences qu'il subissait étaient des influences allemandes et que c'est dans son entourage allemand ou dévouo à l'Allemagne qu'il puisait ses inspirations liber-ticides. En répudient son gouvernement autocratique c'est la dernière part de l'esprit allemand, du poison allemand, que la Russie a rejeté loin d'elle. Il n'y a plus en présence que l'Ordre moral d'une part, l'Allemagne de l'autre. Ce moment décisif de la grande guerre coïncide précisément avec celui où l'Amérique, attaquée dans sa dignité de grande puissance, souffletée dans les principes qui sont à la base même de son existence et de sa Constitution, ne peut pas plus longtemps demeurer neutre. Par dessus l'Occident d'Europe,' terre classique de liberté, la vieille démocratie américaine tend la main à la jeune démocratie russe. Et les voici qui toutes deux, l'une fortifiée par le soutien de l'autre, s'apprêtent à affronter la coalition germano-turque à laquelle, déjà, les Français et les Anglais viennent do porter de redoutables coups. Ainsi s'inaugure ce troisième printemps de la grande guerre sous d'éclatants auspi ces. La citadelle aux murs d'acier que nos ennemis avaient élevée au centre de l'Europe et qu'ils avaient prolongée jusqu'en Asie voi: tomber ses remparts d'Orient et d'Occident. En Mésopotamie les Anglo-Russes poursuivent les Ottomans en déroute; en Artois et en Picardie les Franco-Anglais arrachent un à un aux ennemis les bourgs, les villes,les «bois et les coteaux que,pendant plus de deux ans et demie, ils avaient souillés de leur présence. Rien ne résiste à l'ardeur des soldats de la liberté qui se sentent comme portés par l'élan unanime de tous les peuples libres de la terre. Comment la coalition des empereurs de Berlin et de Vienne, du tsar de Sofia et du sultan de Coaistantino-ple, pourrait-elle ]eur résister? L'évocation seule de ces quatre noms et des régimes identiques de vicjence et d'oppression qu'ils incarnent éveille déjà comme une idée d'anachronisme dans l'Europe de demain dont nous saluons l'aurore. C'est la Nuit q.ue nous voyonB céder devant le Jour. Forts de l'assurance que nous donnent tant de signçs précurseurs de la victoire, ne nous laissons point aller cependant à des spéculations téméraires. Que nos pensées, constamment, accompagnent les héros dont le sang paye la, rançon de l'avenir. Ils savenu, pour en avoir accompli déjà plusieurs étapes, que la route est encore longue et difficile et qu'ils n'auront pas tous le bonheur d'aller Jusqu'au boufc.. (Charles Bernard. Mes Principes. Lee lignes qui suivent furent écrites iJ y a douze ans. Lee circonstances actuelles leur donnent une singulière éloquence : Aucun pays n'accomplira grand'chose pour le monde en général s'il ne s'élève lui-même. L'utile membre d'une communauté est l'homme qui, d'abord et avant tout, est' attentif à ses propres droits et a ses pro près devoirs, et qui, en conséquence, devient plus apte à faire sa part dans les communs devoirs de tous. Quand les hommes craignent le travail ou craignent la guerre juste, quand les femmes craignent la maternité, ils tremblent sur le bord de la Damnation, et il serait bien qu'ils s'évanouissent de la surface de la terre, où ils sont de justes objets de mépris pour tous les hommes et toutes les femmes qui sont eux-mêmes forts et braves et d'âme haute. Le siècle où nous venons d'entrer doit nécessairement être un 6Îècle d'effroyable triomphe ou d'effroyable faillite pour toute la race humaine, parce que, à un infiniment plus haut degré que jamais auparavant, l'humanité est entrelacée dans toutes ses parties pour le bonheur ou pour le malheur. ...Ne-us tous nous regardons au loin en avant, vers le jour où on approchera de plus près que jamais de la fraternité des hommes et do la paix du monde. De plus en plus nous apprenons qu'aimer son pays plus que tous les autres n'est nullement incompatible avec le fait de respecter tous les autres et de leur vouloir du bien ; et que la grande loi de justice devrait régner, non seulement d'homme à homme, mais aussi de nation à nation. Merci à Dieu pour le fer qu'il amis dans Io sang de nos père3, ces hommes qui soutinrent la sagesse de Lincoln et portèrent l'épée ou la carabine diaws les armées de Grant1 Nous, enfants de ces hommes qui prouvèrent qu'ils étaient égaux à ces puissants jours, louons le Dieu do nos pères de ce que les ignobles conseils de paix aient été rejetés, de ce que, aux souffrances et aux pertes, aux ténèbres du chagrin et du désespoir, il ait été fait face sans défaillance, i et de ce que les années de lutte aient été endurées ; car, à la fin, l'esclave fut libéré, 1',,Union" restaurée, et la puissante Répu-bliqut américaine placée une fois encore ' comme une reine casquée parmi Aes nations. Une maigre attention est accordée à la femmelette et au couard qui babille de paix; mais une profonde attention est accordée à l'homme fort qui, avec l'épée ceinte sur la cuissc, prêche la paix, non par d'ignobles motifs, mais par un sens profond de l'obligation morale. C'est le plus doux de nos poètes qui a écrit: ,,Soyez hardis? soyez hardis! et partout soyez hardi»!" Ne soyez pas trop hardis! Cependant mieux vaut le plus eue le moins. Chez LongMïow» l'amour de la paix était profond; mais c'était un homme, et un liommo sage, et il savait que la couardise n'est p3.s promotrice de paix, et que même le grand mal de la guerre peut être ►un moindre mal que de ramper seras l'iniquité * Théodore Roosevslt, président des Etats-Unis. Lettres du îmnî D7un intellectuel récemment marié, engagé volontaire : • ,Quoiqu'on pensent les écrivains' mobilisés clans le journalisme guerrier, notre guerre comporte peu 3e littérature. Rien n'est moins susceptible de description lyrique que la vio de tranchée. On se grouille pour se protéger, on entasse des sacs, on donne des coups do pell.î, on travaille un peu chacun pour soi et c'est du bel ouvrage pour tous. On s'arrête pour allumer une pipe, pour casser une croûte, pour sucer les dernières gouttes de son bidon et on vit une vie végétative et vague^ interrompue par le bombardement, les petites attaques et contre-attaques , les patrouilles. On apprend parfois qu'un camarade s'est endormi de Poterne! sommeil, on ne 6'attendrit pas, non parce qu'on est-dur, mais parce qu'on a couru les mêmes risques et puis, tant que la guerre n'est pas finie, ,il n'y a pas lieu de se réjouir d'être passé à travers. Je reste ici avec la résignation d'un qui sait ce qu'on lui demande et qui le fera jusqu'à ce qu'on lui dise ,,Rompez les rangs", comme mes camarades, comme la plupart des bonshommes qui sont au front. Et quand nous reviendrons — ceux qui reviendront! — nous garderons toute notre vio arrachée aux souffrances et aux affres de la grande'guerre," nous garderons, au creux de nos tempes enfoncées, un bourdonnement qui, des nuits «t des nuits, nous réveillera en sursaut, brûlant de fièvre. Mais, «après ces trente mois de guerre, ce serait tout de même trop bête de ne pas aller jusqu'au bout, jusqu'à l'anéantissement de la puissance militaire de l'Allemagne. Je crois à la victoire. Nous les aurons, tu verras. Certes, je voudrais, adorateur de Venus plus que de Mars, créer mon foyer et reprendre mes occupations. Mais j'estime que, tant que nous ne tpnojjs pas la Victoire, nous ne devons pas. lâcher le morceau. Jane aurait bien voulu que je me mette à l'abri des coups. M'embusquèr moi ! Pas de ça, Lisette. Au contraire, si l'on voulait m'érarter de la ligne de feu — j'ai des amis trop zélés — je m'y refuserais avec la dernière énergie. Je suis sans peur, je veux être aussi sans reproche. Si un jour nos troupes partent à l'assaut, je ne resterai pas en arrière*" En Belgique. Les Pirates à l'oeuvre Les pirates de la marine impériale allemande viennent de torpiller le steamer belge ,,Tevrier", en route de New-York' pour Rotterdama Ce steamer était chargé de grains pour compte du ,, Relief Fund". Mercredi matin, vers dix heures, à la hauteur de Schjeveningue, à environ 20 milles de la côte, un sous-marin allemand le torpilla. L'équipage prit place dans deux chaloupes qui furent prises à bord de deux log-gers hollandais vers cinq heures du .soir. Sur chacun des bateaux hollandais, se trouvaient quatre blessés. L'équipage comptait 24 hommes, — qui, tous, ont donc été sauvés. Les -pirates s'acharnèrent avec la dernière brutalité. Le navire fut torpillé sans avertissement et les canots de- sauvetage canonnés pendant que l'équipage y prenait place. Un vrai assassinat dont, jamais, la marine allemande ne se lavera. Le capitaine du ,,Tovrier", le premier ti-monnier, le 1er machiniste, le donkeymau, un chauffeur et le cuisinier sont grièvement blessés. L'équipage était composé de Hollandais, de Scandinaves, d'Anglais, de Canadiens, mais surbout de Belges. Le ,,Tevrier"5 vapeur de 3006 tonnes, appartenait à l'armement Brys et Gylsen d'Anvers. Nos ennemis viennent de donner un démenti formel aux belles paroles du Wolff-Bureau. Us veulent affamer la population belge. Us l'affament, en effet. Pourvu que la paix que l'Entente imposera à l'Allemrgue soit si dure que jamais les Barbares ne puissent sortir de leurs forêts sans traîner- la chaîne de la servitude. Ce sera la juste punition.A sirupeuses Le ,,Courrier de la Meuse" écrit: ,,Dans un sermon prêché le 11 mars dernier à ,1'égîiso. Saint Boniface à Ixellcs, le P. P. Jouas, S. J., bien connu à Bruxelles, a stigmatisé l'attitude des rédacteurs de la presse teutonisée. Il avait pris comme sujet de son prone: la liberté de la presse. Le développement de ce thème à cette époque a donné l'occasion à l'éloquent religieux de montrer l'oeuvre coupable à laquelle se livrent certains individus qui se sont mis à la solde des ennemis de leur Patrie. Cette flagellation publique a mis dans tous leurs états les traîtres du ,,Bruxellois". En termes virulents ils attaquent le vaillant religieux qui aura bien de la chance s'il échappe à l'arrestation. En dénonçant ces individus le p. Jonas est resté dans les limites de sa mission sacerdotale. Ils commettent le crime de lese-patrie — -nous parions bien entendu des collaborateurs -belges des feuilles publiées par l'autorité allemande ou subventionnées par elle, c'est le cas du .,Bruxellois" — et par conséquent la -religion les condamne. C'est doublement vrai quand ers journalistes indignes travaillent à ravaler le rôle do leur pays et de ses alliés, à salii- leurs compatriotes, à justifier les attentats innommables de l'Allemagne contre la nation belge .et à exalter la „Kultur"". ii 4.; * Les vols ne cessent pas. Tous les jours on constate que les méfaits des cambrioleurs augmentent en nombre et en importance. Les journaux paraissant au pays occupé trouvant là r-ubrirmo copieuse ! Aucun quartier n'est-épargné. A remarquer que les vols à la tire sont rareté, alors que les vols avec effraction et bris de clôture ont une tendance marquée à augmenter. * * * Les expositions de tableau-" très courues. On annonce qu'une partie de la collection du député Meysmans va être exposée à la salle Breekpot. On sait que M. Meysmans possède des toiles de v?1°ur. des Rosa Bonheur, H. de Braeckeleer, H. Leys, Ommegannk, etc., et que les amateurs d'art n'ont jamais eu l'occasion d'admirer. La commune de St-Gilles n'oublie pas la lutte contre la tuberculose. Elle a créé des installations, rue Defacoz, pour les tuberculeux et les prétuberculeux où ceux-ci sont soignés et nourris. On éloigne les malades les uns des. autres. Les couverts, assiettes, verres, etc.... sont pissés à l'autoclave et ne peuvent être employés qu'une seule fois par jour. La valeur alimentaire des menus est poussée à son maximum. Bref, tout est pour le mieux dans cet établissement. Ce réfectoire va servir de modèle aux autres communes qui se préoccupent, très sérieusement, de lutter, avec efficacité, contre la terrible maladie. A Anvers (D'un de nos correspondants particuliers) Un peu avant l'offensive allemande centre Verdun, au commencement de 191 G, ros ennemis prirent des mesures semblables à celles qu'ils ool-t mises à exécution le mois dernier. Ces mesures de surveillâmes aux frontières ont fait supposer d'énormes mouvements de troupes. A Anvers, tout comme il y a un peu plus d'un an, on vit de nouveau passer beaucoup de soldats, très jeunes pour la plupart, mal habillés généralement, portant "des casques de tranchées sur leurs têtes carrées et mal soignées. Pour les boutiques de cartes postales et do ,,Kriegsandenken'', par exemple, ces passages de soldats migrateurs, c'est l-'âco d'or. Ces petits magasins se sont du reste multipliés avec une rapidité extraordinaire, notamment aux enviions, de la Cathédrale. Bientôt, ijs envahiront la place Verte tout entière et le marché aux Souliers pour débonder. sur la place de Meir. Leurs tenanciers ne sont pas seuls à se réjouir de l'état de choses actuel. Les femmes légères bénissent également la guerre. Elles amassent tout doucement de gros pécules et c'est bien à elles que le spirituel avocat X put dire que la fortune venait en ne dormant pas ! Si nous voulions être cruel, nous paillerions aussi de certain baron allemand, tout puissant dans la métropole, qui entretint pendant plus d'une année des relations assez suivies avec une dame des environs du Théâtre royal. Mais le pauvre homme est aujourd'hui dégommé et mieux vaut n'en plus parler. On en a beaucoup ri, comme bien en pense,- dans cette ville dont les habitants manquent de tendresse pour leurs ennemis. Et ceci se comprend. La situation difficile, misérable dans laquelle ils se débattent, ils la doivent uniquement aux Boches. L'administration communale, par exemple, essaie de faire face avec énerve aux difficultés qui s'accumulent, mais que de problèmes insolubles! Pourtant, le Collège a décidé de continuer à payer l'intégralité dc3 appointements aux employés communaux pendant l'année 1917. Nouvelle accueillie avec joie par les intéressés. Los exigences financières créent chaque jour des soucis plus poignants à ce malheureux M. Cools. Combien d'entre ceux qui l'envièrent le jour de sa nomination ne voudraient plus être à sa place? Pas plus qu'à celle du petit Mélis, d'ailleurs, secrétaire communal par un coup de parti, — de parti flamingant, bien entendu — et qui aura à répondre de sa conduite, anti-patriotique. En effet, le nain du Stadhuis a trouvé bon d'envoyer son fils à l'Université allemande de Gand. Nous verrons quelle Sera, son attitude lorsque la Belgique sera débarrassée de nos ennemis. M. Arthur Cornette a perdu lui aussi quelques sympathies et pour comble de malheur ses fiançailles ont été rompues. En attendant, les gens vivent dans la crainte constante du lendemain, perquisitions, réquisitions, arrestations, vol officiel du cuivre, des literies, — en attendant que les Kultivés nous arrachent la chemise que nous avons sur le dos. Us augmentent leurs exigences alors que. la vie nous est déjà si difficile. Comment ferons-nous pour nous procurer des draps de rechange et des couvertures? En t-rouve-t-on ? Et quel prix les paiera-t-oai? Vous savez aussi la difficulté et la cherté de l'existence dans la métropole où l'on paie 80 francs un sac de pommes de terre! Le reste est à l'avenant et les rations sont assez minces. Comment se nourrir de 300 grammes de pain, double K ? Quant aux déportations, elles n'ont pas encore pris fin. Le dimanche 1er avril (ceci n'est pas un poisson) une trentaine d'ouvriers partaient de la Gare centrale pour le pays de la Kultur où les soldats allemands rentreront bientôt. — c'est le ferme espoir de la population entière — la baïonnette dans les. reins. Ce mouvement de recul s'est fait sentir déjà dans pays wallon. Char-Icrôi, Naniur, Diiiant etc. sont occupées par des habitante de St. Quentin et des environs, évacués de force par nos ennemis. En général, cependant, ou déporte moins. Mais on déporte encore. Cela montre que les assurances données par de grands personnages allemands sont autant de mensonges. A Liège On tend à faire campagne contre les films cinématographiques policiers. TroJ> d'individus commettent leurs méfaits sous l'influence de la vue des exploits d'un Zigomar ou d'un Nick Carter. A Charleroi la police a défendu l'exhibition da ces vues. Elle a bien fait. A Liég© la majorité de la population espère que le Conseil communal interviendra et prendra dos mesures énergiques. « * * Pour venir en aide aux enfants des écoles communales un comité a demandé à la population liégeoise de vouloir bien se priver, te 25 mars, d'un superflu quelconque, dont le prix serait versé à l'oeuvre. Chacun a adhéré à la proposition charitable. « •» * Il est question de reporter la ration de pain à 400 grammes. * * * On annonce le déccs de M. Joseph Ser-vais-Legrand, professeur honoraire de rhétorique latin», chevalier de l'ordre do Léopold. A MarsrEiEE0 La police n'aime pa3 les matches de boxe, pas plus ceux qui jettent, dans la rue, deux individus l'un contre l'autre que ceux qu'organisent des impreearii expérimentés. C'est pourquoi les pwgiliste3 Ramaeekers et De Paus, qui devaient se rencontrer à l'Eden-Théâtro, ont dû chercher une ville plus co.-nplaiaanto où la. police voulut bien tolérer leur exhibition. C'est Anvers qu'ils choisirent. Il y a m m G avril 1916: Les Français brisent de. vio- ' lentes attaques allemandes contre le village de Bcthïnccmrt et enlèvent le Bois carré, au Aux Etats-Unis. L§ Sfiiat aniricsii adopte II pripoeifiin de il. h Une s'ance importante au Sénat. — Les discours de MM. Hitch cook et Lodge. — La proposition da M. Wilson adoptée. TnfnrmnfinîVï rlivprçp* Au Sénat. WASHINGTON, 4 avril. (Reuter.) Il est possible que, cette nuit encore, le Sénat émette son, vote sur la résolution de guerre. La séance du Sénat WASHINGTON, 4 avril. (Reuter). Les leaders du parti gouvernemental se montrent fermement résolus à ne pas se laisser détourner par rien de la discussion des décisions de guerre. Le pacifiste Lafolette, qui força le Sénat hier à remettre les débats à aujourd'hui, n'assistait pas à la séance de ce matin. Presque tous les sénateurs et beaucoup de députés étaient présents. Le sénateur Hotchcock ouvrit les débats en déclarant que l'heure d'agir et de faire trêve aux disous6ions a sonné. Le président, ajouta-t-il, avait déjà exposé nettement et définitivement les raisons qui rendaient nécessaire cet acte grave. La décision prévoit une guerre contre l'Allemagne et en rejette la responsabilité sur le gouvernement allemand accusé d'actes d'hostilité répétés contre les Etats-Unis. Il s'agit donc indiscutablement d'une déclaration de guerre. M. Hitchcock termina de la sorte : Nous ne voulons aucune extension de notre territoire. Nous n'exigeons aucun dédommagement. Nous n'avons à résoudre aucun conflit historique. Nous donnerons notre sang, nos biens sans songer à un gain possible. Nous entrons en lice pour maintenir notre honneur, notre indépendance de grande puissance et pour défendre l'humanité. Nous nous sommes fort opposés contre la guerre. J'ai consacré toute mon influence à assurer ce principe, même lorsque je savais que le peuple et la majorité des membres j du Congrès aspiraient à la guerre. Je me rendis chez le président pour 40 prier de maintenir aussi longtemps que possible une politique de neutralité armée. Mais le président possède .des renseignements qui rendent impossible une telle attitude.Le pays est prêt, le Congrès est prêt et. bien que la décision n'ait pas encore été votée, elle est prise. Après avoir énuméré les torpillages de navires américains, les complots et méfaits allemands aux Etats-Unis, le sénateur Swanson déclara: Le complot de Zimmer-mann atteignit le plus haut degré de fourberie. Que pourrait encore faire de plus l'Allemagne pour mener la guerre contre nous? Nous no pouvons éviter la guerre. Le sénateur Lodge, qui appuie la motion, proposa de saisir les navires de commerce allemands dans les ports américains pour les employer à la place de ceux que les sous-marins allemands ont coulés. M- Lodge fit un appel aux démocrates et aux républicains pour qu'ils oublient les divergences de partis devant le danger commun. Il insista sur la nécessité du service obligatoire général et préconisa une coopération des plus etroite avec les gouvernements qui se trouvent actuellement en guerre avec l'Allemagne. L'Entente lutte contre un ennemi commun, dit-il, son ennemi est le nôtre aujourd'hui. Nous ne pouvons envoyer une grande armée au-delà de l'Océan, car nous n'avons pas- encore une grande armée. Je serais très heureux si nous pouvions envoyer 10.000 honnies des troupes régulières, afin que le drapeau des Etats-Unis flotte au moins sur les champs de bataille en France. Nous pouvons aider encore les alliés avec de grands crédits et avec les approvisionnements qui leur manquent. I.ous ne pourrions faire mieux pour faire terminer promptement la guerre qu'en procurant ces crédits et ces approvisionnements. En temps de guerre le pis qui pourrait se produire c'est qu'on ne mène pas la guerre assez énorgiqueanent. Si nous nous battons, il faut le faire avec toutes les forces dont nous disposons. Nous entrons en lice pour nous unir à ceux qui combattent l'ennemi commun afin de maintenir dans le monde la liberté, la démocratie et la civilisation moderne. C'est une guerre contre la barbarie qui tente d'anéantir l'humanité au moyen de toutes les ressources de la science. Nous désirons enrayer une tentative en vue de ramener le monde à une forme gouvernementale dont la politique contient des plans de conquête que nous croyions disparus pour toujours du globe terrestre. Nous nous battons contre une nation qui, comme aux siècles passés, réduit eu esclavage la population des pays occupés, qui déporte des femmes et des jeunes filles avec un objectif plus mauvais encore, qui, dans sa soif insensée de conquérir l'humanité et de la fouler aux pieds, ne recule devant aucune injustice et 11e respecte aucun traité. Ce que nous désirons surtout dans la victoire que nous aiderons à remporter c'est l'assurance d'une paix mondiale basée sur la liberté et la démocratie; un monde non dominé par l'autocratie militaire prussienne épiais •pail la tvoloiit^^d^VP!&tit>le8 librès de^ia* terre. Nous atteindrons ce Lut et nous pourrons dire alors que nous aurons concouru à procurer une grande victoire à l'humanité et que nous n'aurons pas lutté en vain. Ce discours fut vivement ovationné. La sénateur V ardaman fut le premier qui déclara qu'il voterait contre la résolution de guerre. M. Stone déclara la même chose, raaas ils ajoutèrent tous- deux que, si l'on déclarait la guerre, ils appuieraient le gouvernement.M. Morrisen Maccumber adopta la même attitude. Plusieurs républicains, qui devaient parler en faveur de la motion, renoncèrent à prendre la. parole pour ne pas retarder inutilement le vote. M. Kenyon déclara qu'il avait décidé, après le discours du président, de voter pour la résolution afin de ne pas briser l'union nationale. M. Kirby déclara également qu'il appuierait 1a- résolution. La résolution. WASHINGTON, 4 avril. (Reuter.) La commission pour les affaires étrangères de la Chambre des représentants a apporté quelques petits changements à la rédaction de la résolution, telle que celle-ci avait été approuvée par la commission pour le3 affaires étrangères du Sénat. Cette résolution modifiée a été déposée ensuite à la Chambre des représentants. Ce matin, à 10 heures, le Sénat entama la discussion de la résolution. La décision du Sénat. WASHINGTON, 5 avril. (Router.) Lo Sénat adopta la résolution au sujet rie la déclaration de suerre à l'Allemagne par 82 voix contro 6. Les plans da M. Wllson. LONDRES, 5 avril. D'après le corres*» ps-sdant du „Daily Chronicle", à New-York, le président Wilson présentera dans îe plus bref délai possible le projet de loi, déjà préparé par le ministre de la guerre, concernant le service obligatoire. M. Wilson songe à lever une armée de 2 millions d'hommes. La nature de la coopération des Etats-Unis avec les allie3 sera preauptemont réglée. La flotte américaine ne participera pas au blocus ; celui-ci sera Laissé aux mains expérimentées de l'Angleterre, bien que les Etats-Unis veilleront à ce qu'aucun transport par eau ne parvienne aux pays ennemis. Les Eta.ts-Uais désirent également tin autre règlement concernant la politique dite de la ,,liste noire". Us veulent l'abolition de ce système enfantin, surtout en ce qui concerne le commerce entre les Etats-Unis et 1:Amérique du Sud. On songe également à envoyer promptement des troupes américaines en France. On élabore le plan aussi d'envoyer eii France des milliers d'officiers et do soldats de l'armée régulière, d'où ils reviendront après quelques mois d'exercice intensif pour servir aux Etats-Unis comme instructeurs des recrues américaines- La répercussion de l'Intervention dos Etats-* Unis sur la navigation. LONDRES, 5 avril. (Reuter.) Le ,,Times" écrit: Outre l'avantage que constitue la saisie de 600.000 tonnes de navires allemands dans les ports des Etats-Unis, les alliés peuvent compter actuellement sur l'avantage inappréciable que constitue l'emploi complet de la flotte marchande américaine déjà existante eb des navires en construction . L'extension de la construction navale aux Etats-Unis pendant la guerre a été remarquable.Le chiffre total en 1914 comportait 95 navires (200.762 tonnes) tandis qu'en janvier dernier 403 navires (1.495.601 tonnes) se trouvaient sur chantier. Une grande quantité de navires seront achevés d'ici quelques mois. Toutes les ressources navales de l'Angle-' terre, des alliés, y compris le #apon, sont donc mobilisées actuellement. On sait quo l'Angleterre avait confié ces derniers temps beaucoup de commandes aux Etats-Unis. Il faut louer le ministre do la marine de ce que, depuis son arrivée au pouvoir, il n'ait cessé de faire de grands achats à l'étranger. Les ressources des Etats-Unis, surtout en acier, en bois et autres matériaux, sont inépuisables et l'aide illimîfcée prêtée par les Etats-Unis à la cause des alliés devra devenir sensible avec le temps. L'attitude des Allemands non naturalisés. LONDRES, 5 avril. De New-Yoric au Times'*! La chasse aux espions et la menace que tous les Allemands suspects vont être internés ont été cause qu'un nombre énornia d'Allemands se précipitent dans lea bureaux ;da natura-Haatiom..,feqtfM.toyBtoP.a^,<iea

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