L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 27 Juillet. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qf8jd4qv80/
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^gème Année N®. ©43 S cents Jeudi 27 Juillet 1916 L'ECHO BELGE L'Union faii la Force, •Journal quolidien du n^alin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toute»; îes lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: M. Z. VOOSBUROWAl/ 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction : ^ René Chattibry, Emile Painparé. JTOUr ieï> auunncmcnii» ei vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: >.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. » Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger H.2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Tact Scandinave et syipa-ifa irésitieones Qu'est-ce donc que ces sociologues Scandinaves qui- visitent la Belgique et dont Wclff nous rabat les oreilles t Ou ne nous dit pas leurs noms ni leurs qualités. Nous ne savons si co sont plus spécialement des Suédois ou des Norvégiens ou même des Danois. Mais nous gageons plutôt qu'ils sont du pays de Sven Hedin, l'ami particulier de Guillaume et de François-Joseph, car, pilotés comme ils sont par des fonctionnaires do von Bissing, ce u'est ni de 1 héroïsme ni des souffrances du peuple belge qu'ils prétendent témoigner mais des beautés de l'administration allemande! Voilà qui ne peut entrer que dans une cervelle de Suédois emboelié. La peur imaginaire de la Russie et les traditions de Ber-nadotte suffisent donc pour que des représentants d'un peuple libre viennent s» repaître eu quelque sorte de la vue des iers où un peuple de proie a su jeter momentanément un autre peuple libre. Grosses faces à lunettes et, je pense, à autre chose, elles se sont fendues d'un béat sourire en passant devant les cages où dormaient les fauves aux ongles coupés et aux dents brisées cependant que le guide leur faisait observer la propreté du local et la solidité des barreaux. Mais la Scandinavie est un pays ou on pros'-rit l'alcoolisme "'et où on protège les animaux. Les sociologues Scandinaves, s ils admirent les belluaires, ont certainement au éprouver quelque pitié pour leurs victimes. Pitié de leur sort, une pitié humaine, instinctive, qui ne raisonne pas.? Line pareille pitié n'est qu'une détestable faiblesse et un sociologue Scandinave ne saurait s'abaisser à ce point. Sa pitié à lui est une chose raisonnes, pédante. Et il s'est attriste de penser que ces misérables Belges sont 111-canablës d'apprécier 'les beautés de la kul-tu'r S'ils étaient vraiment dignes du nom d'hommes, comme ils devraient bénir la main qui les frappe. Est-ce que les Allemand: ne lui ont pas tout appris, F ordre, la disciplino et la sociologie à- ce peuple dont les connaissances se bornaient a la sociabilité, jusqu'à la prophylaxie contre les maladies vénériennes que les Allemands lui ent enseignée après avoir, il est vrai, quelque Vu aidé à les répandre pour mieux montrer, ensuite, la façon de les combattre Et comme ils étaient à Bruxelles le „l juillet* ces bons sociologues auront ete tout à fait édifiés sur l'esprit de révolte irréductible du peuple belge trouvant «nc?re 0 moyen, derrière ses barreaux, de manifester urt détectable patriotisme et de narguer ces Allemands qui. à voir la mamere dont ils Je châtient, sont assurément ses meilleurs amis. , » • On comprend que, dégoûtés, ils aient aussitôt pris le train pour Louva.nl ou Us ont admiré l'ordre qui rogne aujourd hm dans ce nid de franc-tireurs. V oiff ne dit point qu'ils aient déposé des fleurs sur les tombes des fusillés ni qu'ils aient médite sur les ruines de l'Université ou de 1 eglise Saint-Pierre; Qu'est-ce donc qu une université qui n'est pas une université allemande ou Scandinave, c est-a-dire talques sur les universités allemandes! Une ecole de mensonge et d'erreurs. Quant aux eg ises, elles non plus ne sont que des vestiges d une barbarie que Luther-, voici déjà quatre sie-cles, a commencé de détruire. Et c est pourquoi ces sociologues Scandinaves ne se sont intéressés qu'à certains plans allemands de reconstruction. Il faut bien jeter bas si 1 on veut bâtir après. C'est comme pour la lutte contre la syphilis qu'il faut introduire d'abord pour l'extirper ensuite. Lt il faut être vraiment Belge comme une oie pour ne pas comprendre cela. f Sans doute les sociologues scandmaves emporteront de leur voyage une ' excellente impression. -Ils nous excuseront si, plus tard, nous ne leur rendons pas leur visite. Car, même si une de leurs folles craintes devait se réaliser et qu'un jour ou l'autre l'ours russe se vit contraint d'appesantir sur eux sa lourde patte, nous n'irons pas en Suède voir la figure qu'ils feraient. Nous avons au moins une qualité qui paraît totalement manquer à la Scandinavie ou plutôt .aux sociologues scandinaves : du tact. Nous, tournons-nos regards ailleurs, vers nos amis qui comprennent la grandeur de notre résistance et qui communient avec nous dans le même idéal. M. Ruy Barbosa, une illustration du droit international, délégué du Brésil à la conférence de La Haye, a lait à Buenos-Ayres une conférence où il s'est énergiquement prononcé contre les assassinats commis par les Allemands dans notre .pays: ,,La neutralité a des devoirs, a-t-il dit, et les neutres ne doivent pas récompense^ par -leur abstention ceux qui ont prémédité l'assaut. Entre ceux qui violent la loi et ceux qui l'observent .il n'y a pas de neutralité possible. Les tribunaux, l'opinion et la conscience ne sont pas neutres entre la loi et le crime." Or, la Chambre des Députés, du Brésil a voté l'insertion de la conférence de M. Ruy Barbosa dans ses procès-verbaux, et 1a Sénat a pris la même résolution. ,,11 faut, a dit le députe Môacyr en soutenant la motion d'insertion, il faut absolument qtie nous nous rangions '<Tu côtc de la êivili-■ sation occidentale menacée." Il est înuijij© de commenter ces paroles. Nous envoyons au peuple brésilien l'expression de notre gratitude émue. Charles Bernard. O cm Un juriste hollandais contempteur de la neutralité belge Un Hollandais, le professeur J. K. Lab-l>erton, rédacteur du ,,Toekomst ', a publié, il y a quelques mois, une étude dans laquelle il s'efforce de justifier, au point de vue juridique, la violation de la neutralité , belge. Cet ouvrage vient d être traduit en , allemand sous le titre: ,,Die sittliche^ Be-rechtigung der Belgischen Neutralitât' . Le journal danois ..Politiken", de Copenhague, analyse cette édition allemande, dans un article intitulé ,,Belgiens Neutra-litat" de son numéro du 26 juin 1916. • Il fait ressortir combien est inattendue une pareille justification de la part d un ; Hollandais présenté au public, dans la pré- j face, par le professeur Bùlbung de Bonn, I comme un philosophe et un juriste. ^ I La thèse de l'auteur est que, pour apprécier ce qui est juste ou injuste, il est essentiel de tenir compte de la valeur morale d'un peuple. Or, d'après M. Labberton, la race allemande serait en Europe la race saine e£ morale par excellence qui est appelée à régénérer notre monde en décadence. Cette' race ne peut être détruite. Par conséquent, la violation de la Belgique n'a eu lieu que 'pour remplir une mission supérieure.Le . Politikin" fait suivre l'exposé de cette thèse des commentaires ironiques suivants:,,Il est peu probable" qu'une pareille philosophie, qui ne laisse pas d'être d'un goût douteux pour les autres Etats, trouve un accueil particulièrement favorable\en Hollande. loi, malgré tout le respect et l'admiration que l'on a pour l'Allemagne, on sera sans doute unanime à trouver que cette philosophie est un pur-non-Pens. ,,Mais il est à regretter qu'un homme de science estimé prête son nom à de pareilles billevesées. „A ce propos, il est permis de dire que si. en général, l'officier allemaud s'est montré à la hauteur de sa tâche, les intellectuels par contre, dont la véritable arme devrait être le bon sens, ont complètement failli à leur mission. ..Lorsque, par exemple, un juriste aussi éminent que le professeur Kohler vient nous raconter avec des arguments subtils, dans une revue d'un caractère purement juridique, que l'Allemagne n'a jamais violé sciemment la neutralité belge et qu'elle mène une guerre purement défensive, alors on ne peut s'empêcher de constater avec peine que les préjugés nationaux aveuglent les esprits les plus clairvoyants." Le journal termine en disant: ,,Sans doute, les hommes de science allemands retrouveront un jour leur bon sens des temps passés, mais ce n'est pas les y aider que de se faire l'écho de leurs paroles, au lieu de leur dire la vérité. Tel est le devoir des neutres, naturellement avec la modestie de Lilliput envers Gulliver." Encore un hommage français aux savants belges I/Ecole d'anthropologie de Paris, fondée en 1875, „voulant donner au gouvernement et aux savants du royaume do Belgique un témoignage d'admiration et de sympathie", vient de nommer : Membres d'honneur: M. le comte 10. Goblot d'Alviella, ministre, professeur à l'Université de Bruxelles ; M. Solvay, fondateur de l'Institut de sociologie de Bruxelles; Membres correspondants: M. J. Capart, conservateur des Musées royaux du Cinquantenaire, à Bruxelles; M. le docteur Houzé, professeur d'anthropologie à l'Université de Bruxelles; M. Rutot, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, à Bruxelles. M. E. Waxweiler, directeur de l'Institut de sociologie Solvay et professeur à l'Université de Bruxelles. Le gouvernement belge s'est empressé d'adresser au comité de'l'Ecole ses vifs remerciements pour cette marque nouvelle de sympathie. 11 l'a informé en même temps du décès de Ml "WaxM eilrr, à Londres, et de la perte que fait la nation belge en la personne de ce grand sociologue. * * * Dans sa réunion de lundi, l'Académie des sciences de Paris a élu le docteur Dçpage en qualité de membre correspondant. — fl y a un an 27 juillet 1916:' En Belgique, bombardement de Fumes et d^Oost-Dunkerguc par Vennemi. \Dans 'les Vo&gcs, les Français consolident leurs positions sur la crête LingeJcp'pf-Schratsniétcnncle-Barrenkopf, sur un front de deux kilomètres dominant la vallée de !la Fecht et la route de Notre- i Damc-des-Trois-E pis. Bombardement du <jpl de la Schlucht par les Allemands. Front oriental: 'combats dans la région de% ta Karef, ainsi qu'autour d'Ivangorod et entre la Vntule et le Bug. Front italien: de nouvelles positions stratégiques sont enlevées par les ItdUens, qui fojit 3,200 prisonniers ; bombardement naval et aérien des positions . autrichiennes, sur l'Adriatique,, En Belgique. I La Comédie de la Poste_ I Le ,,Kôlnische Zeitung", d'autres jour-t naux boches et toutes les feuilles K. et K.K. publiées en Belgique annoncent, comi|e un événement sensationnel, que le trafic postal est Nconsidérableînent étepdu. Toutes les localités des provinces 'd'Anvers et du Limbourg, qu'elles aient ou non un bureau des postes, peuvent correspondre... avec l'Allemagne. Quel progrès,et comme les Bielges auront de la reconnaissance à von .Bissing ! ,,D'après une nouvelle liste officielle, les communes suivantes entrent aussi dans le trafic postal avec l'Allemagne, les pays étrangers non en guerre avec celle-ci et les pays neutres: Luxembourg, Danemark,Pays-Bas et Indes Néerlandaises, Norvège, Suède, Espagne, Suisse : Anvers-Turnliout et leurs environs immédiats; dans le Brabant, Bruxelles avec ses faubourgs et Louvain sans ses faubourgs; dans le Limbourg, Has-! selt avec faubourgs; à Liège: Liège et Ver-viersj toutes deux avec faubourgs/ et "Wel-kenraedt sans environs. Dans le trafic postal a ver l'Allemagne et ses alliés sont aussi admises toutes les localités du Brabant.et de la province de Liège. Dans le trafic postal avec l'Allemagne seule, sonfr admises à participer toutes les localités non mentionnées des provinces •d'Anvers et du Limbourg, et dans le Hai-naut, tout le district de Charleroi, Mons et faubourgs, Binche, Braine-le-Comte, Res-saix, Soignies et Thuin. Ces dernières localités sans leurs environs. Dans la province du Luxembourg : Bastogne, Libramont, Marché", Neufchâteau sans leurs environs. Dans la province de Namur, tout le district de Namur et la ville de Ciney sans environs."Telle est la nouvelle réglementation chinoise des Kolossals administrateurs boches. On 'ne peut pas compliquer davantage les choses et l'on se demande, en vérité, qui a le plus de travail, de celui qui a rédigé cette chinoiserie administrative ou de celui qui doit la lire et la comprendre. C'est, en tous cas, délicieusement allemand!'On ne peut, faire mieux. » Tout de suite, des neutres s'écrieront: ,,Quels administrateurs ces Allemands", mais leur ignorance de la situation et de la géographie de notre pays ne Ijeur permet pas de juger de cette nouvelle application de la Kult-ur postale ainsi qu'il sied. A quoi liment ces villes, admises à participer au trafic ,,avec leurs faubourgs", ces autres villes ,,sans leurs faubourgs". Trente-six jfoids et quarante demi-mesures. C'est absurde, et si M. von Brâ-.ing n'a que cette chinoiserie à nous présenter comme savoir faire des fonctionnaires des postes allemands nous lui répondrons qu'il y a beaucoup mieux. Ce n'est pas tout! Il est aussi strictement défendu d'expédier ailleurs qu'en Allemagne les cartes^ postales reproduisant des vues de villes, de quartiers, de localités ou de paysages, pouvant être repérés sur la carte. Il en est de même pour les monu-. ments caractéristiques. Les cartes postales de ce genre sont retenues par la poste. La peur de l'espionnage est le commencement de la sagesse, disent nos ennemis. Mais, pourrions-nous adresser à Son Excellence von Bissing une supplique? Si, au lieu de permettre aux habitants de "Welkenraedt, sans faubourg, et de Steen-ockerzeel, avec faubourg, de correspondre avec Sofia ou Andrinople,— il- permettait simplement que leurs correspondances arrivent jusqu'en Hollande, ne trouverait-il p^s- son innovation beaucoup plus utile ? Car, depuis le 1er mai, nous vous le disons bien haut M. von Bissing, les censeurs d'Aix-la-Chapelle remisent ou brûlent les ne.uf dixièmes des correspondances. Neuf cartes sur dix, entendez-vous ! Or, comme vous faites payer davantage depuis quelque temps pour les timbres-poste des correspondances qui n'arrivent jamais à destination — vos employés le savent eîi délivrant les timbres ou les cartes — il y a là une petite malhonnêteté qui est tout à fait allemande, mais qui n'en reste pas moins une malhonnêteté. Il y a, en Belgique, de pauvres femmes qui- se saignent aux quatre veines pour adresser tous les huit* jours un mot de tendresse à leur fieux et vous faites brûler cette simple et touchante correspondance? Sans doute, n'avez-vous pas le temps de lire ce qui se trouve dessus?, Car, qu'il s'agisse de renseignements de famille importants, de renseignements commerciaux utiles ou de simples échanges de politesse, le même sort est réservé à toutes les lettres, à toutes les cartes. A la fournaise ou au rebut. Voilà ce que vos agences ne télégraphient pas aux quatre coins du monde. Vous avez l'air de réparer, d'innover; vous ne faites que saboter, détruire et paralyser. Et vous mettez, en attendant, notre argent dans votre poche, —^voilà le plus clair de l'opération.* Croyez-vous que les Hollandais, tous les Hollandais, — à part peut-être le professeur Steinmetz qui ne sait rien, — ne sont pas au courant de vos petits procédés malhonnêtes pour vous procurer de l'argent? Il est donc inutile de les bombarder de vos communications sur l'extension que vous ,,paraissez"' donner au trafic postal belge. Crotte de bique, M. von Bissing, nous vous l'avons déjà dit: Tout çà n'est que de la crotte de bique. Personne ne la ramasse l A Bruxélies Des socialistes scandinaves, qui ignorent vraisemblablement ce qu'est l'opportunité, viennent de se réunir à Bruxelles. ÂVolff dit scandinaves, sans préciser. Sans doute, la majorité est-elle suédoise parmi ces neutres pro-boches. En chemin, la caravane s'arrêta au camp de Stendal où se trouvent des prisonniers de guerre et elle manifesta son entière satisfaction, ce qui nous laisse absolument froid. Qu'est-ce que cette plaisanterie? Les Scandinaves-boches vont-ils se mêler à présent de nos prisonniers? A Dieu no plaise. Que les Suédois-bochards continuent à repasser des lamés de rasoir et ne nous encombrent pas <le leur présence.,,Après leur visite au caifip, écrit Wolff,"le député Lindblad exprima son indignation d© ce qu'une -campagne d'excitation ait pu naître dans la presse étrangère au sujet de la manière dont? les prisonniers sont traités en Allemagne, après les soins si attentifs qui y sont donnés au traitement des prisonniers. Arrivés à Bruxelles, les politiciens scandinaves assistèrent à une conférence que leur fit lo capitaine Valkmann au sujet de l'administration allemande en Belgique." Wolff ne nous dit pas si on mena les Scan-dinavo-boches à travers les ruines de Dinant, de Tamines, de Dinant, d'Aerschot. C'est dommage. Il oublie le plus intéressant. * £ % On annonce le décès du général pensionné Beirlaen. Le défunt était âgé de 90 ans. Le monument Max Waller devait être édifié au square Ambiorix en 1914. A cause des circonstances, l'inauguration fut? remise à une date plus favorable à fêter l'aimable fondateur du mouvement littéraire belge. Nous apprenons que l'administration communale vient de porter à son budget la somme qu'elle avait consenti, à titre de subside, au comité. • » « Lo sale papier que les i Allemands font paraître sous, le titre ,,Le Bruxellois" publie _sous lo titre ,,La Chronique des abus" fa petite histoire suivante : ,,TJne jolis petite scène à .laquelle a assisté, à la Poste centrale, un de nos amis qui nous en informe: . , Une dame s'avanco au dernier guichet de gauche et demande cinq timbres-poste de dix. centimes; l'employé, un petit olond à l'air arrogant qu'ont les ronds-de-cuir vis-à-vis des contribuables, attrape les deux pièces de o sous en zinc... — Madame, vous venez de me passer une fausso pièce. •La dame, interloquée, répond: ,.Faites voir ?" — Je ne vous la montrerai pas, vous m'avez passé une mauvaise pièce, je la garde. — Mais, monsieur, il est fort possible que cette pièce soit mauvaise, j'ai été ce matin faire des achats à la criée et.au marché, aux poissons • • — Et on vous a donné une mauvaise pièce que naturellement vous avez tâché de me faire accepter. — Mais enfin, monsieur, pour qui me prenez-vous ? — Mais tout simplement pour une fausse monnayeuse (sic.). Devant^gpt.to injure la dame, dont la bonne foi était évidente, s'émotion ne ; 1rs témoins s'indignent et le rond-de-cuir s'éclipse en disant: ..Je vais chercher la police", tandis que la dame pleurait dans, le gilet de tous les assistants.La police arl ive sous la forme, d'un fonctionnaire allemand^; celui-ci, après avoir écouté les . explications, dit: ..Madame, ne vous mettez pas dans cet état; tout ceci n'a aucune importance et A'otre bomje foi ne peut être suspectée." Ceci pour faire croire que les Allemands 6ont seuls justes, impartiaux, convenables, et qu'ils protègent les Belges contre W Belges. Est-ce que von Bissing ne pourrait pas recruter des rédacteurs un peu moins bêtes pour le torchon qu'il alimente avec l'argent des contribuables belges? , * * * Les Boches Ont délégué l'un des leurs à ' la Cour des Comptes. Il s'agit du ,,Wirk-liche geheime oberregierungsrat baron von Gagcm", membre de la Cour des Comptes de l'Empire Allemand. Il aura le droit de contrôler toutes les opérations de la Cour des Comptes de Belgique, examinera les rapports, assistera aux séances et aura le droit d'y prendre la parole. A Anvers Dans la rue du Couvent, quelques soldats allemands pénétrèrent dans le cabaret enseigné: ,,Bij Jef" ; ils y trouvèrent yn groupe d'ouvriers j anversois jouant aux cartes. Un des militaires, paraissant pris de boisson, eut la malencontreuse idée d'inviter les joueurs à boire, avec lui, à la santé du ,,kaiser" et du ,',kroon-prinz". Les ouvriers s'y refusèrent avec énergie. Là-dessus une discussion s'éleva. Les^oldats injurièrent les Belges, les appelant „Schwei-nen'.' (cochons) et les couvrant d'autres épithè-tes du même goût. Les paisibles travailleurs se fâchèrent, et, en un clin d'oeil, les provocateurs, les\vêtements en lambeaux, étaient sous les tables. Quand la police intervint elle ne trouva que les soldats allemands, assez embarrassés d'expliquer leur mésaventure ! * * ,,La paix par le Libre Echange", c'est le titre d'une brochure que vient de publier l'excellent économiste- M. Léon Van Peborgh, sénateur d'Anvers et membre de l'Union interparlementaire.M. Van Peborgh, à l'encoritre de tant de personnalités éminentes de chez nous, ne s'est pas retirçé dans une tour d'ivoire : dès les premiers jours de la guerre il s'est efforcéj par ses actes et ses écrits, par sa collaboration à la presse, de ranimer les courages et de raviver les espérances. Déjà, dans diverses brochures antérieures, il a traité avec une grande profondeur de vues les sujets àTordre du jour,, appuyant plus particulièrement sur la not pacifiste; aujourd'hui, dans son opuscule ,.L Paix par le Libre Echange", le sénateur anvei sois, partant de ce principe que les rivalité économiques engendrent les guerres, démontr que seul la liberté absolue du commerce peu assurer une paix durable à l'humanité. L'exposé débute par un petit cours, d'éconr mie politique, où les pensées maîtresses de grands précurseurs: xVdam Smith, Malthuî John Stuart Mill, J.-B. Say, Bastiat, Cobder Rossi, de Molinari, Frédéric Passy, Yve Guyot, Brentano, Strauss, Norman Angel sont brièvement analysées, encadrées d'ot servations personnelles. Il en tire la cor elusion que le systèmo protectionniste, pn tiqué dans les dernières années, a ét la vraie pomme de discorde, cause d tous les maux qui nous accablent. L'auteu s'abandonne ensuite à un éloge bien senti d libre échange, vante éloquemment les hier faits dans la lutte féconde, utile, bienfai santé qui suivra la guerre et dont -les effort tendront vers une meilleure adaptation, ver un meilleur emploi de nos énergies et de no ressources économiques. Le libre échange est à son - avis, la panacée universelle qui fer régner 1a. paix éternelle sur terre. Comme cor elusion de son travail, M. Van Peborgh expri me le voeu de voir les gouvernements, un fois la paix revenue, arborer franchement 1 drapeau libre échangiste, remplacer les minis tères de la guerre par les ministères du com merce et de la paix, et de voir en même temp les peuples, soucieux de leur bien-être et d leur bonheur, ne plus confier leurs intérêt qu'à des pacifistes et à des libre-échangiste résolus à rompre nettement avec le passé. La brochure de M. Van Peborgh, éditée e flamand sous le titre ,,Vrede door.Vrijhandel" est "écrite avec une conviction d'apôtre et n passera certes pas inaperçue. Ce n'est pas nou qui nous exprimons ainsi, mais le journal ,,L xielgique", de Bruxelles. Aaa WsiOc&o Toute la population de Braine-le-Château, i de très rares exceptions près, a une attitude vraiment digne. Elle supporte les envahisseurs mais, chez tous,, la haine couve, au fond di coeur. L'électricité fonctionne comme en temp de paix ; le pétrole est introuvable. M. l'< bourgmestre La tour se dépense sans compte: pour se rendre utile à tous ses administré; et les défend vaillamment contre l'autorité aile mande. De même que M. Van Ham il est trè: charitable. La vie est toujours très calme. El fait de nourriture on peut obtenir 250 gr de farine par personne et par jour, au pri: de 0.53 fr. le kgr. La farine est distribuée tou; les 8 jours, et de temps à.auta'e on peut se pro ( curer du lard, du saindoux, des haricots e de; I poiç, en un mot .1e strict, nécessaire. Actuelle ! ment les pommes de terre sont rares; et cou: qui en avaient une provision n'ont; pu en gar der qu'une quantité fixée à 300 gr. par per sonne et par jour. Le surplus a été remis i l'administration communale et distribué, pai ses soins, aux familles qui en manquaient. El .1915, elle en a fait ainsi distribuer 2500 kgr à ceux qui n'en avaient pas. L'administratior communale ne manque» d'ailleurs aucune occa sion de venir on aide aux familles qui se trou vent dans lo besoin. C'est ainsi (pie _l'année passée on a distribué du charbon en s< basant sur les ressources du ménage: dan: les mêmes conditions, on a distribué égale ment des secours en argent et en vêtements Des réclamations ont été faites par des per sonnes possédant un petit immeuble,- et qu n'avaient pas reçu autant que les autres. I doit leur avoir été donné satisfaction. Le boches ne se plaisent- pas dans notre village si coquet, si pittoresque pourtant ; Ta froideu que leur montrent Ors habitants en est san doute la cause. L'école communale est tenu* par*MM. Ivempenair et Deohief. Un troisième instituteur, M. Ghigny. a été nommé tempo rai rement pour remplacer les ~3 instituteur mobilisés. Une école catholique pour garçon a été inaugurée en 1915. Elle compte 3 institu teurs et 140 élèves: L'école communale des fil les et l'école libre ont, paraît-il, le même person nel qu'au début do la guerre. Le 18 février oi 'a inauguré de rionvelles orgues à l'église. De puis quelque temps le conseil communal ; i\ommé 4 gardes-champêtres pour mettre f il aux vols assez nombreux qui se commettaient Un de ceux-ci est Léopold Hiroux, de l'Espé rance. La rémunération est payée régulièrement tous les 8 jours, aux femmes et parents de; soldats de la commune. Il n'y a pas d'arriéri jusqu'à présent. Oommeiit les Boches oni traité nos magistrats Pour tous les esprits attentifs aux maniros' tations de la „Kultur", il est extrêmement intéressant de connaître quelle a été l'attitud* des autorités allemandes, après l'invasion de 1î Belgique, à l'égard du pouvoir judiciaire. Dès l'ultimatum allemand, le Ministre de lé justice, M. Carton de Wiart, fit savoir au? magistrats belges qu'en cas d'invasion et d'oc cùpatiqn du territoire, ils avaient1 à demeurei à leur poste et à y continuer, en toute conscien ce et indépendance, de même qu'ils le faisaiem vis-à-vis de l'autorité gouvernementale belge [ exercice dè leurs fonctions. Ces instruction<4fétaient conformes au Droit international et notamment à la convention d( La Haye. Conformément à ces instructions, les tribunaux belges ont donc continué à siéger poui les matières civile, commerciale et répressive, La justice a été rendue au nom du Roi. L'or-dro public a été maintenu. Mais bientôt l'ignorance des lois belges pai l'envahisseur, et surtout 1 'opposition régnanl entre autorités civiles et militaires allemandes celles-ci se comportant en maîtresses absolues de la police de sûreté — ont amené.do nombreuses méconnaissances formelles ou indirectes des principes du droit des gens consacrés par la convention; de La Haye. Dès le début de l'invasion, M. Rousseau, substitut du procureur du Roi de Nivelles, fut massacré à Dinant-, au moment du sac de cettc ville par les Allemands, les 23 .et 24 août 1914 M. Tschoffen, procureur du Roi de Dinant. emmené à la même^époque avec. 416 de ses con I e citoyens, fut enfermé à. la prison de Cassel où a il est resté détenu pendant plusieurs semaines; - il y demeura soumis à.un régime plus rigou-,' s reux que les condamnés de droit commun m-< e carcérés dans cette prison et; le 20me rapport t de la Commission belge d'enquête expose les avanies qu'il eut à subir» - M. Gourdet-, conseiller à la cour d'appel-dè s Liege, se trouvant en vacances à- Neufchâteau* , fut saisi et conduit en Allemagne. 11 y a' été , tellement maltraité - qu'il est revenu mortelle-s ment malade à Liège où l'on s'attend à une , issue fatale. A coté de ces faits, imputables à l'autorité : militaire, d autres^actes de l'occupant ont por< : ; atteinte au fonctionnement de la justice. ! 6 I's °nt été couverts par les autorités civiles ' 0 allemandes, sinon accomplis par elles. r lo. M. Theodor, bâtonnier de l'ordro des n avocats près la cour d'appel de Bruxelles, a - été déporté sans jugement en Allemagno; 2o. M. Van Bastelaer, avocat à Charleroi, s qui, dans uite plaidoirie, avait insinué que l'ad-' s versaire de son client était un espion allemand, ; s a eu le même sort ; j ,• «3o. H. Pierrfe Graux, Président de la Confé- ; 1 rénee du Jeune Ban-eau do Bruxelles, a été ; condamné à 5C0 marks d'amende pour avoir re- i fusé de continuer à tenir séance en présence ! 3 d'officiers allemands qui prétendaient assister a, ! 3 la réunion ; 4o. M. "YYaleffe, juge, d'instruction à Liège, 1 instruisant contre un inculpé qui recélait et s envoyait aux autorités allemandes du 'cuivre i s volé, a- été arrêté et condamné pour avoir re-* s proche, dans son cabinet, à l'inculpé sa con-s duite à la fois délictueuse et antipatriotique;' 5o. M. Guillery, substitut du procureur du j i Roi à Tournai, ayant donné des aliments à , un officier français blessé, caché dans son voisi* ! 9 nage, a été conduit à Louvain avec sa femme. ! s Celle-ci a été relâchée. M. Guillery a été con- i î damné à une longue détention. , 6o. M. Convent, procureur du Roi à Mali lies, a été exposé à des menaces et à des poursuites pour avoir adressé au Procureur Général, son chef hiérarchique, un rapport' relatant qu'une, l sentinelle avait tué un habitant à Malincs, ) alors que des renseignements ultérieurs établi-. ( rent que les faits n'avaient pas la gravité qu'ils i semblaient revêtir au moment ou le rapport 3 avait été fait. -. . 7o. M. Préherbu, juge de paix à Scl^aerbeek, trouvé en possession du journal ,,La libre Bel-; gique", a été emprisonné jurant deux mois et su-spendu de ses fonctions. So. M. Benoidt, vice-président du Tribunal de L Ire instance de Bruxelles, a été suspendii de ses fonctions à la suite de jugements dans lesquels : la légalité de décrets de l'autorité allemande ; était examinée. 9o. M. W outers, substitut du procureur du ; Roi à Gand, a été déporté en Allemagne à la suite d'incidents particulièrement caracté- : : ' ri s tiques. M. Meert, professeur à l'Athénée de Gand, créateur, sous la protection des occupants, d'une-oeuvre d'assistance aux pnisonniers belges qui ne pou v ail t que susciter des divisions l entre les citoyens du pays, avait, sans l'autorisation de l'autorité communale, organisé une collecte à Gand.. Le parquet, chargé de la pour--suite des infractions, a mis M. Meert en prévention, conformément aux prescriptions de la » législation belge en vigueur (arrêté du 22 sep- j ^ tembre 1S23). L'autonité allemande est inter- , ; venue aussitôt. Le magistrat qui avait intenté i les poursuites a été arrêté et envoyé en Aile- i magne. Ces faits sont symptomatiqûes. Us mon-i trent combien l'exercice des fonctions judiciai- . 1 res, la liberté, l'indépendance des magistrats ' > sont entravés par l'arbitraire du pouvoir oc-î cupant. Les vexations dont lés justiciables eux-mê- ; > mes sont viçtimes ne se comptent point. Les '] ï perquisitions, les saisies, les arrestations arbi- ; ? traires, les détentions injustifiées, les condam- : nations prononcées par les conseils de guerre ? allemands se multiplient. , A côté des mesures dirigées contre les pAr- ! sonnes, ces décrets de principe, intervenant a " titre de Loi et touchant à l'organisation judi- ! ciaire, ont méconnu les règles du droit des gens l consacrées par la convention de La Haye. Us entravent le cours normal de la justice en., i créant des juridictions d'exception ou en ras- ! i treignant la compétence des tribunaux régu- : liers. , ' lo. Des décrets ont interdit aux tribunaux -, belges de juger des Allemands ou des person- ' nés appartenant à des nations alliées à l'Aile- ; ; magne ; • ♦ 2o. Un décret a créé, dans les localités ' de plus de 20.000 habitants, des tribunaux ! d'arbitrage chargés de statuer seuls sur les contestations en matière vie loyers; l'inter- ; vention d'avocats est exclue devant ces tribu- ; , naux; 3o. Un tribunal administratif a été établi pour juger sans appel et par décision exécutoire sur le champ les contestations relatives. aux réclamations dirigées contre les communes par application de ]a loi de vendémiaire an > H'. Cette loi rend les communes responsables l des actes de violence commis par leurs habitants en cas d'émeutes ou d'attroupements. En fait, on a voulu favoriser les Allemands qui se plaignaient d'avoir subi un préjudice à la suite d%Ja déclaration de guerre en 1914. Le tribunal se compose d'un président allemand, d'un assesseur désigné par l'autorité militaire et d'un assesseur désigné par la députation permanente ou, à son défaut, par le gouvernement civil allemand. Les députa^ tions permanentes ont refusé de désigner des ( assesseurs pour siéger dans ce6 tribunaux qui gont une caricature de la justice; 4o. Une. sorte de juridiction purement administrative est appelée à appliquer les règlements allemands sur la police des moeurs. C'est une institution monstrueuse. . Elle met l'honneur, la liberté, la fortune et la forme à la discrétion de fonctionnaires qui n'offrent , pars les garanties exigées d'ûîi magistrat. Dans la législation bèlge, l'intervention du ; juge est toujours requise. Ici'1 rien de pareil. Aussi l'abus s'est immédiatement fait sentir. Des faits navrants ont oté constatés. Malgré tout/ le peuple-belge reste calme et courageux* Mais il convient que de pareils faits soignt connus, et que le public des pays neutres, sur-i tout les hommes voués à l'étude du Droit et à l'administration de la Justice, connaissent la vérité sur le sort des magistrats belges* victimes de. leur, devoir prof e asionnelv

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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