L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 23 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/696zw19n68/
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giwe Année i N". 48» S cents fio centimes) mercreai 33 février ï9ic L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer ournal Quotidien du malin paraissant en Hollande Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au taureau de rédactions N. Z. VOORBURGWAli 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Hertolet, Comité de Rédaction: î „ , „ s , ( René Chatsibry, JSntile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : IV.Z. Voorburjwal 234-249, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnemerctsi Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger <3.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. Notre Espoir - Au même instant où le prinoe ILouda-cheff, accompagné des ministres de France et d'Angleterre, faisait auprès de M. le "baron Beyens, ministre des affaires étrangères de Belgique, la fameuse démarche que l'histoire enregistrera sous le nom d'Acte de Sainte-Adresse, les régiments sibériens du général Yudenitch emportaient d'assaut les forts d'Erze*oum. Simple coïncidence ? Si vous voulez. Mais p'est-il pas intéressant de noter qu'au même moment où les puissances de l'Entente, galantes de notre neutralité, répètent solennellement leur promesse de nous faire, accorder toutes les réparations nécessaires, ce qui n'est possible que par la force des armes, la Russie, au nom de laquelle parlait-plus spécialement/ le prince Koudacheff, manifestait d'une façon éclatante cette force dont notre patrie attend et son salut et son avenir. Car nous ne saurions assez faire ressortir l'importance de la victoire que le grand-duc Nicolas Niooî.aëwita, secondé par son lieutenant le général1 Yudenitch, qui a prib Brzeroum, vient de remporter dans le Caucase. Beau fait d'armes, direz-vous, mais qui ne dégage en somme qu'un, front secondaire- lis Allemands restent toujours à Noyor., à Viltna*,x â Monastir. Ils ont la Belgique, le nord de la Franco, la Pologne, la Serbie. Hé oui ! Mais si maintenant nous commençons à entrevoir d'une façon certaine que, dans un avenir prochain, ils ne seront plus ni à Monastir, ni à Vilna, ni à Noyon? Il faut un commencement à tout; il nous fallait surtout un signe évident, un témoignage tangible de cette force que les alliés accumulent en vue des offensives futures et qui doivent définitivement abattre la bête qui tient sous sa griffe tept millions de Beiges, quatre millions de Français, cinq millions de Serbes, trente millions de Polonais et de Lithuaniens. Ce signe, la prise d'Efrzsrouin noua le montre, cette preuve, la victoire du Caucase nous la dorme. L'armée russe qui a su se relever des épreuves terribles des mois de mai, de juin, de juillet et d'août de l'année, dernière, 1 "armée russe qui a réussi à arrêter les phalanges victorieuses de Mackensen et d'Hindenburg, et, sans artillerie, sans munitions, presque sans fusils, a su obliger les légions les plus formidablement armées du monde à s'enliser dans les marais de la Courlande et de la Polésie où elle© sont impitoyablement rejetées à chaque tentative qu'elles font d'en sortir, cette armée est la première d/u monde. Mais aujourd'hui elle a ces canons, ces munitions, tout, ce matériel qui lui manquait. Elle a rempli ses vides, recomposé ses cadres, remanié ses états-majors. L'hiver dont on disait qu'elle aurait besoin pour sa réorganisation n'est pas à demi écoulé, que cette armée frappe un coup imprévu, écrasant.Onze divisions de troupes éprouvées, exercées selon des méthodes allemandes, commandées par des officiers allemands, sont 'brusquement assaillies par un adversaire dont elles ignoraient les préparatifs, battues, disloquées, mises en fuite, obligées d'abandonner - aux coups furieux des irrésistibles régiments sibériens la vaste forteresse qui constituait la base même de leur puissance et sans l'appui de laquelle ils ne sont plus que des bandes errantes daais les montagnes, des débris de troupeaux eans force et sans cohésion. C'est la Turquie obligée de concentrer désormais tout son effort sur les plateaux de l'Asie mineure, c'est Bagdad menacé, c'est l'audacieux rêve germanique qui déjà planait sur l'Egypte et sur l'Inde comme un grand oiseau noir frappé au coeur et abattu dans "un bain de sang. Quelles possibilités cette victoire au Caucase nous fait entrevoir... Lointaines peut-être, mais elles sont là, devant nos yeux, et non point sous un aspect de mirage. Mais ne cherchons point si le chemin de la victoire passe par la Perse avant d'aboutir au Rhin. Contentons-nous de dire que nous sommes sur le chemin de la victoire sans nous dissimuler l'importance des obstacles qui l'obstruent. Mais nous y sommes, voilà L'essentiel, Et c'est pour cela que l'acte du Hlavre, de Sainte-Adresse 6i l'on veut atre plus précis, prend à nos yeux une belle importance. Les puissances garantes de notre ancienne neutralité, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, promettent de nous rétablir dans notre indépendance politique et économique et de nous indemniser largement des dommages que nous 3-vons subis. Voilà qui est bien. Mais la France, la Grande-Bretagne et la Russie Mit aussi le pouvoir de tenir leur promesse. Cela est mieux. Par exemple, de ce pouvoir nous n'avons jamais douté. Mais c'est pour oela, précisément, qu'à un moment comme oelui-cd, où ce pouvoir se manifeste d'une façon si évidente, nous avons le devoir de montrer combien nous avious raison naguère, quand tout semblait désespéré, de nous être tenu obstinément, âprement, farouchement; a-u ni! desesperandum qui doit être comme le ciment de nos âmes. Nil desesperandum ! Ne désespérons pas de voir, non pas une Allemagne affamée, fiera d'avoir pu maintenir ses bataillons sur l'Aisne, sur le Niémen, se contenter du ttatu <£uo ante bellum, mais une Allemagne ecrasse, obngee d avouer ses torts et de les réparer, une Allemagne désormais impuissante à renouveler le ooup du 2 août 1914. La France, l'Angleterre, la Russie qui vient d'inscrire sur ses drapeaux : Erzeroum, en répondent. A nous de les aider de notre 1 mieux. Charles Bernard m . «g— Il y a un an 2-3 février■ 1915. — Progris des alliés et des Français sur tout le front, particulière' ment en Champagne, vers Auberive-sur- < Suippe, Perthes et Mesnil-lef-flivrlus'; dans t-a for H d'Apremont, au bois Brûlé; aux i E par g es, aie les Allemande ont perdu en 1 quelques jours plus de 8000 hommes. En Belgique, duel aérien entre, un aviateur anglais et deux allemands ; ceux-ci font abat- ] lus; un troisième Taube oblige d'atterrir ' brusquement; total: sept, officiers tués. Front oriental : évacuation de la Prusse par ^ les Russes; autour d'Ossowietz et de Lomja, 1 combats acharnés, ainsi qu'autour de Pras- ( nysch et dans les Carpathesy à Vavantage K. des Busses. A Berlin, ration officielle et ï réglementée du pain K : 1,760 grammes par : personne et par semaine. A Cuxhaven, in-quiétudes au sujet de plusieurs sous-marins 3 allemands qui semblent disparus. Sur la 1 mer du Nord, plusieurs navires neutres * coulés par des mines allemandes: le ,,t'arib" i (Etats-Unis), le ,,Specia" (suédéois), et6.; 1 équipagea sauvés'. Dans le Pas de Calais un c sous-marin lance une torpille contre le 1 paquebot qui fait le service de Boulogne- ^ sur-Mer à Douvres; ce bâtiment, qui tram- * porte près de cent passagers, heureusement ^ n'est pas atteint. Au large de Boulogne- ^ sur-Mer, un contre-torpilleur français coule J un sous-marin allemand. < La question ta moratarium ; 6 On nous écrit: c La Haye, Le 20 février 1016. ^ A la rédaction de l'Echo Belge, j. Amsterdam. Messieurs, c Il est possible que la levée du moratorium ^ décrétée par les' Allemands en Belgique soit ^ conforme aux conventions de La Haye. c Toutefois les droits et devoirs de l'occupant g ne sont limités et applicables qu'à la partie oc- t cupée des pays. t Par conséquent le Belge, résidant hors de Belgique, n'a pas à se préoccuper des décisions prises par l'ennemi. Son devoir de patriote, j de bon citoyen, l'oblige à ne reconnaître que C îes lois et arrêtés du gouvernement national ot o à ignorer les décrets de l'ooeupant. ^ En ce qui concerne la levée du moratorium, lie Belge réfugié à l'étranger ne peut ignorer ^ cet arrêté à cause de6 conséquences désastreu- 2 ses qui en résultent: Protêt, saisie, faillite, v etc r Puisque les Alliés s'interdisent tout com- ^ merce avec la Belgique occupée, bloquent les ^ sommes dues par les banques, etc., il nous sem- ^ ble que le gouvernement belge devrait promul- a guer un décret interdisant aux citoyens rési- f dant à l'étranger de payer les dettes payables I en Belgique occupée et en pays ennemis. ® Ce décret déclarerait nuls et non avenus les ^ protêts, saisies, ventes judiciaires, et toutes ]^ autres mesures prises à l'égard des Belges qui a refuseraient de s'incliner devant la décision de a von Bissing. • 9 C'est dans l'intérêt de l'ennemi seul que la ^ levée du moratorium est décidée. ^ Les patriotes belges ont les yeux anxieuse- t: ment fixés vers Le Havre, ils attendent irnpa- n tiemment un ordre signé de notre Roi bien- ^ aimé pour les rassurer et faire leur devoir. ^ Les Alliés eux-mêmes attendent cet ordre o puisqu'il contribue à leur défense en resserrant d le blocus économique et financier • de l'Aile- n magne. n Nous vous prions, Messieurs, de publier ces "P considérations dans votre estimable journal) ^ afin qu'elles soient entendues et exaucées en ^ haut lieU. \ Agréez, Messieurs, l'expression de notre considération. * f Un groupe de patriotes et de j1 lecteurs et abonnés. ^ Pour le, groupe: Léon Rampelbergh. La fête du Roâ Nous avons le plaisir d'annoncer à nos I lecteurs que la fête de notre bien-aimé Roi 11 sera célébrée le 8 avril prochain avec un ° éclat tout particulier. Cette fête sera organisée par ,,L'Eolio Belge" sous les auspices de 1',,Union. Bel- h ge" d'Amsterdam et offerte à tous nos com- I patriotes. ° Au programme figureront deux causeries c patriotiques, l'une en flamand, l'autre en j* français. Un concert artistique, pour lequel des concours précieux nous sont acquis, ter- a minera la réunion^ L En Belgique. la question des pommes de terre La quantité de pommes de terre qui :>eut être exportée ide Hollande en Belgique est insuffisante pour pourvoir les appro-risioninements nécessaires des négociants particuliers. Les administrations publiques, à elles eules, réclament 40 millions de kilogram-nes. Or, la Hollande ne peut livrer que a moitié de cette' commande. La commis-ion Fleskens et la commission belge Levaient régler la juste répartition des xrovisions- De son côté l'administration bllemande a institué récemment une „Kar-offeln-Centrale". Mais, exception faite x>ur les particuliers1, les communes seule-nent pouvaient obtenir des provisions à 'ette Centrale, moyennant paiement l'avance aux guichets de la* Deutsche Bank. Et les communes ne peuvent vendre es pommes de terre qu'en tenant compte de a ration quotidienne de trois cents grain-nés par tête. Ceci est du domaine des im Kœsibilités, puisque peu de communes ont obtenu jusqu'ici les rations auxquelles illeâ avaient droit. C'est ainsi, par exem-hle, que Molenbeek et Etterbeek ont reou le 10 à 20.000 kilos, mais Bruxelles même L'a rien, absolument rien, reçu ! Lorsque lerr Kaufmann, chef de la , ,Kartoffeln-Jentrale" apprit que le Comité national ielge s'était mis en rapport avec le gou-ernement néerlandais pour obtenir l'ex-lortation de fortes quantités "dç pommes le terre, il entra tout de suite en pourpar-srs avec MM. Max Hallet et Franqui dans a but d'obtenir que la Centrale allemande oit cihargée de la réception et de la répar-ition des tubercules hollandais. Her^ Kaufmann, après de longues discus-ions, accepta que le comité national se hargerait de ce travail, mais il insista )oair que les conditions de la Centrale llemande fussent observées, afin d'éviter, rétendait-il, 'des erreurs dans les envois. Le 16 février, les représentants de la om mission belge furent convoqués à la Centrale allemande. Herr Kaufmann leur nnonça que son bureau avait envoyé un onctionnaire aux Pays-Bas pour se mettre .'accord avec le gouvernement de ce pays r propos de l'exportation des pommes de erre. La Hollande allait autoriser l'expédi-ion de 10 millions de kilos de pommes de erre, exclusivement par l'intermédiaire de-dlemands. Les délégués belges protestè-ent vivement et demandèrent si le Comité rational devait s'adresser dorénavant à la lentrale allemande ou s'il lui était possible e négocier directement. Comme on pense, ïs discussions furent âpres. Il paraît que le Kaufmaïnn en question oulait obtenir dés communes qu'elles char-ent dorénavant la Kartoffeln Centrale 'entamer des démarches auprès du gou-ernement néerlandais. Ces communes ont efusé net. Nous ajouterons que ni M. Hal-?t ni M. Franqui n'avaient pu obtenir de asseport pour la Hollande où ils voulaient 3 rendre dans le but de discuter la ques-ion, à La Haye même. C'est le régime — llemand — de la tolérance... et de la imine. A "lioter que le bourgmestre de îruxelles lui-même âvait demandé, paient, à von Bissing un passeport pour M-Dallet. Par l'intervention du représentant e Hollande à Bruxelles, M. Van Vojlen-oven, une dépêche fut envoyée le. 10 février u ministre néerlandais Posthuma et une utre à Camille Huysmans, leur'annonçant ue plusieurs provinces belge® demandaient es pommes de terre d'urgence. Dès lors, affaire fpt réglée ainsi: le Comité Natio-al serait chargé de la vente et de la répar-ition des envois de pommes de terre. Une ote a été envoyée au ministre de l'agrioul-ure de Hollande, insistant pour que son épartement consente promptement à l'ex-ortation accordée au Comité National. Le ouvernement néerlandais va faire une éclaration dans ce sens aux autorités alle-landes, au cas où les membres du Comité ational n'obtiendraient pas leurs passe-orts. MM. Huysmans, Van Gauwelaert et iuysse, de commun accord avec la Com-îission FleSkens, (enteront d'obtenir la per-îission d'exportation et .se chargeront de achat et de l'envoi. MM. les Boches voulaient encore une >is mettre la main sur les approvisionne-îents destinés aux Belges. Par bêtes, on s voit. Mais les honnêtes gens finissent mjours par triompher. A Bruxelles On ne se plaindra pas que les ouvriers soient LilbJiiés. -Un rédaoteur d'un journal publié à Bruxelles a parcouru, avec admiration, écrit-, les nouveaux bâtiments des logements uvriers construits pour la Ville de Bruxelles ar M. l'entrepreneur Duhoux. Ils forment un nmense rectangle compris entre la rue des ers et la rue de la Rasière d'une part, eb t rue Haute et la rue Blaes d'autre part, l'ensemble en est composé de &ept blocs de instructions disposés parallèlement, comptant mt et vingt pas de long, séparés par sis liées asphaltées larges chaciipo comme une e>He rue. -L'architecture rectiligne des sept blocs est gréable à la rue. Ils ont d'abord leur tona-,té douce et chaude faite des couleurs mêlées rose et jaune des briques de Booan et de Ni eu-port. Ils ont ensuite leurs balcons à balustrade courant tout'le long des constructions. Ces longues rangées de "balcons se répétant aux quatre étages de dliaque ibloc suffisent à donner une heureuse impression de confort. Après une visite intérieure, ces vastes bâtiments deviennent tout à- fait sympathiques. ' La construction, commencée en 1913, est aujourd'hui achevée, y compris la menuiserie et la peinture. Il y a en tout 272 appartements composant un ensemble de 712 Chambres. Le coût est d'environ 2h millions de francs. Les premiers locataires entreront en mars. Décrivons un appartement du prix de 28 francs, le maximum. Il ouvre sur un corridor. Nous pénétrons dans une première chambre : ca-rrelage de céramique couleur foie; les peintures des murailles, avec lamlbçis plus sombres, sont, dans les mêmes tonalités; plafond sans décor et sans angle — pas de place pour les poussières — gaz central. Haute cheminée avec tablette de marbre et belle glace au-dessus. Sur le côté, une armoire dans le mur avec dessous et planches. Outre la porte d'entrée, la. ciha.mibre en a une seconde donnant sur le balcon à balustrade. A côté de cette porte, la, fenêtre,, large.' Continuons. Dans un angle du fond de cette première chambre, le carré. Trois chambres ouvrent sur trois faces de ce carré. Trois jolies chambres, bien éclairées, cheminées de marbre noir, parquets de chêne; les peintures, toujours dans des mêmes tons, sont nettes et, de bon goût; partout le ga-z. Dans l'autre angle de fond do la première chambre décrite, en pan coupé s'ouvre une porte qui niène à la cuisine; celle-ci est garnie d'une haute et profonde armoire fixe, à planches, et d'une plus petite, à tiroirs, assez basse^ pour que la ménagère puisse y éplucher ses légumes sur la tablette. Un évier large et profond avec prise d'eau complète "ensemble. Ce n'est pas une cuisine à proprement parler; la locatoire y enferme ses provisions, y nettoie ses aliments, y lave sa vaissejle. On a àupposé qu'elle cuisinera dans l'une des chambres plus vastes et tirera ainsi du poêle un double avantage. Le poêle est le seul objet que la ville fournisse dans les appartements : cuisinière pour la combustion du. coke ou du gaz. Au fond de la cuisine, une petite porte donne sur un bout de terrasse oii se trouve un tv. e. à l'anglaise et bien ventilé. A côté de celui-ci s'ouvre la gueule d'une large conduite en fer destinée à recevoir les déchets ménagers qui tombent, au bas de la conduite, dans des wagonnets dissimulés que videra la ferme des boues. L'appartement qui vient d'être décrit est un des plus complets. L'appartement plus simple, celui à 13 francs par exemple, qui l'ouvre sur le même palier, n'a qu'une Chambre devant, une cuisine et un w. c. Mais la peinture, les armoires, les dimensions, les soins sont identiques à ceux de l'appartement de 28 francs. Ces appartements se répètent, du même bon goût^avec les mêmes dimensions, le même confort, composés d'une, de detix, de trois ou de quatre chambres, et ainsi il y en a de plusieurs prix, avec le minimum de 13 francs pour une. Mais toujours le locataire jouit d'un balcon et les appartements ou les chambres ne sont jamais plus de deux à s'ouvrir sur le même palier. Les installations générales comprennent la crèche et la buanderie. La crècho recevra les enfants le jour où les mères lessiveront ou iront travailler au dehors. Au premier et au deuxième étages sont trois vastes salles^ recevant la lumière à flots. Celle du milieu est une salle de jeux ; les baies ouvertes, on y est comme en plein air. Dans Jes salles latérales' seront installées des couchettes. Le tout est peint en blanc et émaillé de céramique. Le rez-de-chaussée de la crèche comporte des salles d'allaitement, cellules fermées par un rideau où l'on apportera leurs nourrissons aux mères qui alllaitent; des cabinets pour le service médical et la direction. Heureux peuple! La buanderie ressemble assez ibien à un ali- . gnement de cellules de bains. Elle a vingt-trois salles de douches au rez-de-chaussée; eau froide et eau chaude et autant à l'étage; quarante-six ménages peuvent laver leur linge chaque jour. En face des salîtes de douche seront installées autant do machines à tordre. Les séchoirs, vastes, comporteront des étuves dans lesquelles le linge étalé sur des tringles de bois séchera en une demi-heure. Dans une cabine vitrée se tiendra un magasinier préposé à la distribution du savon et du sel de soude, pour la fourniture desquels on compte créer une couvre qui donnerait gratuitement aux ménagères ces produits si utilles a l'hygiène. Les vastes constructions comprennent des caves à provisions, des remisés pour les petites charrettes des colporteurs et autres. Le sommet des bâtiments offre de6 terrasses accessibles à tous les locataires; bancs, refuges couverts, plein air, plein ciel, panorama. * * * Les ,.Dietsohe Stemmen", l'organe des ven-dus, publie, à côté d'un article du traître Bené De Clercq, quelques notes d'un nommé E. H. Rietjens que nous reproduisons ci-dessous. ..Nos directeurs de théâtres flamands se sont rendu compte de la charge qui leur incombe de rendre le peuple optimiste par ces temps- difficiles. Nous pouvons nous en réjouir. Non seulement dans toutes nos grandes villes flamandes on lutte pour obtenir ce résultat, mais des efforts sérieux sont tentés pour l'exécution d'oeuvres d'art. Le théâtre néerlandais de G and a ouvert ses portes depuis, longtemps. Mêjne cas pour celui d'Anvers, pour l'El-Bardo, l'Eldorado et l'Odéon, tandis que le ,,Nieu\ve Orkestveree-mging" exécute avec talent de belles oeuvres flamandes et que les .,Vereenigde Operazan-gers" interprètent de la musique lyrique, traduite en néerlandais. (,,Faust" par exemple. N. d. I. R.) Au point de vue théâtral, la situation pour les Flamands, à Bruxelles, est brillante. Là où un théâtre flamand ne pouvait ,,jouer',' qu'avec difficulté, il existe maintenant trois tneatres ou 1 on no represente des pièces qu'en flamand. j La troupe du ,,Koninkhjke Vlaamsche Schouwburg" joue dans son local de la "rue de Laeken. De ,,Vlaamsche Volksschoirwburg", qui s'était installé l'an dernier dans les anciennes P olies-Bergères, s'est établi au Prad#, à la suite d'intrigues incroyables, mesquines et frans-quillonnes (sic). Finalement, le 18 décembre, s'ouvrit au coeur même de Bruxelles „Het Vlaamsche Too-neel", sous la direction d'Adolf Claujvaert, connu- pour son esprit d'entreprise, son caractère hardi, sa volonté de fer et son ardent flamin-gâtismo.La présence d'une troupe flamande dans le plus grand et le plus riche théâtre de Bruxelles est un fait important, étant donné que les Flamands ont toujours été traités dans la capitale comme des enfants sous tutelle. I/c prestige du mouvement flamingant augmentera donc, indiscutablement, dans les milieux bruxellois, d'autant que les pièces jouées par Clauwaert sont de premier ordre. On y exécutera aussi des opéras et des opérettes. L'histoire du ,,Vlaamscli Tooneer' est digne d'être notée. Clauwaert ouvrit l'hiver dernier, avec quelques confrères, un théâtre flamand aux Folies-Bergères. La troupe eut un succès inespéré. A la fin de la saison, le local leur fut retiré à cause de l'intervention de financiers francophiles (sic). Au lieu de se décourager, Clauwaert visa au temple d'art\ le plus grand et le plus riche. Mais, une fois de plus, les capitalistes fran^ cjuillons et l'administration communale soulevèrent des difficultés incalculables. Finalement, le vaillant Flamand, et ses amis, se vit forcé d'occuper un plus petits théâtres, le Prado. Il y a quelque temps, plusieurs entreprises françaises furent mises sous séquestre par les autorités allemandes. L'Alhambra, qui' semble (sic) appartenir à une société fran-çaise, se trouvait aussi sur la liste. Clauwaerc ne laissa pas l'occasion échapper ; bien que la saison fut à moitié entamée, il offrit immédiatement de louer le local, ce qu'on lui permit, cette fois. iSamedi 18 décembre, le ,,VlaamsCh Too-neel" débuta avec ,,Jésus de Nazarener" de Raf Verhulst, musiquo de Jan Broeokx. L'administration communale bruxelloise, au dernier moment, t'enta encore d'empêcher l'exécution. Le directeur fut prévenu que la lumière lui serait refusée. Le courant entre le .théâtre ?t l'hôtel de ville avait été coupé par les Duvriers communaux. Aussitôt, le bruit courut m ville que Clauwaert ne jouerait pas. Cette histoire incroyable caractérise la mentalité les édiles bruxellois. Mais ceux-ci 'avaient xnnpté sans leur hôte, M. Clauwaert, inflexible et résolu, qui ouvrit quand même. Le guichet était éclairé par deux bougies. A l'extérieur, le bâtiment était plongé dan.? L'obscurité. Et le directeur déposa plainte aussitôt entre les mains des autorités allemandes.Or, une demi-heure plus tard, l'héroïque administration communale annonçait que tout at-ait en ordre. Les lumières furent triompha-.eruent allumées et des milliers de Flamands s'engouffrèrent dans le brillant temple d'art. Des Flamands de marque de Bruxelles, d'Angers, de GandVet d'autres villes étaient présents. Ce fut un succès inespéré." La millant Flamand E. H. Rietjens raconte l'histoire du vaillant Flamand A. Clau-ivaert en bousculant quelque peu la vérité. Nous avons, en son temps, fait le récit de cette histoire et défini le rôle scandaleux joué x>ar Dlauwaert. L'article du nommé'E. H. Rietjens appuie notre version de toute sa force. Car il appert de ces quelques lignes extraites des ,,Dietsche Stemmen" que les Allemands sub-sidient tous les théâtres flamands en général l'Alhambra en i>articulier. L'ignoble Clauwaert indiqua aux Boches le coup à faire : mettre sous séquestre l'Alhambra. Ce qui fut fait, ce théâtre appartenant, non à des capitalistes français, mais à la famille Chamberlain, de Birmingham. Et, si les patriotes bru sellois essayèrent d'empêcher le traître Clauwaert et ses acolytes de jouer, C'est uniquement parce qu'ils savaient que Clauwaert Stait l'homme de paille des Allemands. Ce grand artiste- fait actuellement représenter une bochonnerie flamingo-patoisante dont le bitre indique un chef-d'oeuvre littéraire à n'en pas douter: ,,De Trâfiest van Berreke Vertruust". On voit l'effort artistique du Zannekin théâtral. Nous pouvons encore — s'il l'ignore — apprendre au vaillant Flamand Clauwaert qu'il ast sur la liste noire, non des fransquillons, mais des patriotes, et qu'il devra se hâter de prendre la fuite à la suite de ceux qui le paient s'il ne veut pas recevoir là où vous savez le coup de -pied qu'il a si bien mérité. Dans les Flandres Depuis plusieurs semaines circulent des bruits fâcheux sur le compte de, quelques personnes de Lede,, près d'Alost. Un de nos con-, frères publie des renseignements à ce , sujet. Nous n'avons donc plus aucune raison de garder le silence, d'autant que si ces accusations ne sont pas fondées — nous l'espérons encore — nos colonnes sont ouvertes aux personnes risées. Nous avons la quasi-certitude que notre journal leur parviendra et qu'elles poiirront se défendre, le' cas échéant. Est-il vrai, par exemple, que le commissaire de police Amerlinck, ancien agent de police de la ville de Gand, engage des fillettes à fabriquer des sacs pour les besoins de l'armée allemande? L'entrepreneur de cette fabrication n'est-il pas également gantois? Oit assure qu'il a sous ses ordres un personnel 'de cent jeunes filles. On dit encore que le commissaire de police aurait, à la suite'des accusations' portées contre lui, offert sa démission, — qui fut refusée. 11 est lié avec deux frères habitant actuellement le château 'Van den Driesc'h où des parties fines sont fréquemment organisées. Des . femmes légères y assistent en compagnie d'officiers allemands. Enfin, dans cette délicieuse commune, le bourgmestre Joseph Moens aurait remis à chacun des ouvriers qui avaient été embuchés par les Allemands pour travailler aux tranchées une somme de deux francs ..pour frais de voyage". Est-il vrai? Nous espérons pouvoir démentir! En Campinc Ou s'est battu près de Raevels. Quatre Belges ont f lanqué une tripotée à trois soldats boches. L'un de6 civils a été gravement blessé, mais l'un des1 Allemands est mortellement atteint. Les trois Belges ont réussi à prendre la fuite. A Huy Aux papeteries Godin, 150 ouvriers travaillent à raison de quatre jours par semaine. En temps normal, dans les quatre usines de cette importante exploitation, on compte environ 1300 ouvriers. La hausse du "papier atteint cent, pour oent, les matières premières étan.t devenues d'une" extrême rareté. Le scitsiir par l'image Rarement l'imagination populaire n'a été frappée aveo une telle intensité que les jours d'octobre 1914, où nous avons vu la Belgique martyrisée déverser sur notre frontière le flot de victimes de la terreur allemande, vieillards, femmes et enfanta, qui cherchaient un abri contre •l'ennemi implacable qui dévastait leurs foyers, semant sur sa route sanglante la ruine et la mort, le pillage et l'incendie. J'ai encore devant les yeux cette triste journée d'automne, où je me suis joint à la foule massée devant la gare centrale, attendant l'arrivée d'un de ces trains de réfugiés ; le public de la rue, gouailleur à l'ordinaire, contemplait dans un silence recueilli le spectacle de ce lugubre cortège des malheureux qui avaient tout perdu et qui venaient chercher un gîte et un morceau, de pain en pays étranger. Cependant la vie continue, les' préoccupations d'aujourd'hui chassent les soucis d'hier, les impressions s'estompent au cours de l'existence journalière, d'autres images viennent se confondre avec celtes qui obsédaient nos esprits jusqu'ici. Et pourtant, il ne faut pa-s que le souvenir de cea journées tragiques s'efface, il est nécessaire que jusqu'à l'heure de la réparation complète l'image de nos frères belges persécutés et exilés reste vivante à nos esprits, avertissement solennel et sinistre du ï:ort qui aurait pu être réservé à nous-ix-êmes.C'est oë qu'à compris le peintre de grand talent qu'est notre compatriote Léo Gestel en reproduisant dans une série de 70 dessins' vigoureux cette épopée de la persécution et de la douleur, c'est ce qu'a compris le Comité de patronage d'Amsterdam en organisant dans une salle de notre Musée communal l'exposition dés dessins de Léo Gestel. Gestel est l'apotre de la manière forte; 6es dessins sont durs et impressionnants; et si lo sujet de ces 70 toiles est sensiblement lo même, il possède néanmoins le don de la variété au point de captiver sans cesse notre attention et notre admiration pour son oeuvre. Voici sa grande toile: ,,De vlucht der Belgen in 1914", le flot immense des exilés, se pressant pour gagner la frontière libératrice, hommes, femmes et enfants de 'tout âge, pauvres hères en grande partie, mais parmi eux aussi des gens qui paraissent appartenir aux classes aisées de la société et que le mallieiur commun a réunis aux prolétaires dans une même souffrance; voici dans ,,Nachtelijke vlucht" le même sujet, où l'horreur de la situation est accentuée encore par les ombres de la nuit qui planent sur le tableau: sur le deuxième plan on voit les lueurs sinistres de l'in-. cendie des foyers désertés illuminer de leurs lugubres reflets l'exode des victimes, lia plupart à pied, d'autres entassés dans les véhicules de toute espèce, voitures de démé-ragement, chariots, traînés péniblement par des bêtes haletantes; voici ,,De aan-komet in Holland", l'a-Trivée après des heures et des heures d'angoisse et de misère dans le pays hospitalier: au milieu du dessin la silhouette du soldat néèrlandais, portant .cur son bras vigoureux un enfant; voici ,,Eindelijfk rust", le repos enfin des exilés après leur odyssée, "1a plupart exténués de'fatigue, hébétés par la souffrance; voici ,,Zoekend naar het adres van ver-wanten" : les réfugiés se pressant devant les pancartes qui donnent, en lettres écrites hâtivement à la craie des indications où ils pourront retrouver qui ses enfants, qui son frère ou sa sosur, qui ses parents per-dqs en cours de route; voici une ,,Madam-ke , un type bien Anversois, dessiné avec une .jolie pointe d'ironie pvoici encore une t oile importante . .Slachtoffers" : voilà bien l'incarnation de la ruiné, de la misère, de la terreur sur les visages, mais en même temp* dans les yeux hagards une lueur de haine implacable contre des ,,Duteuu éclair de vengeance inassouvie. L'oeuvre de Léo Gestel est impressionnante ; on quitte la salle avec la pensée qu'on a vu l'oeuvre d'un artiste sincère et de talent très personnel, une oeuvre forte et salutaire, parce qu'elle nous fait revivre ce que nous avons vu en 1S14 et &e que nous ne ne devrons oublier jamais ; elle contribue à îesserrer les liens entre la Hollande et la Belgique. V^illaat, avocat à Amsterdam.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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