L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 16 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1j9765bc25/
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l«re AtlttéB Na. 34. S cents (IO Centimes) mercredi 16 oecemiure 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées «Il but-eau »te rédaction: OU ourcN z vOOHBUHGWAli 234-240. Téléphone: 279V. ( Charles Bernard., Charles Herblet, Comité de Rédaction: : Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOHBLRGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement / En Hollande fl. 1.50 pap mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ „ Un contraste. La lecture attentive des journaux allemands, pénible en temps de paix, est extrêmement intéressante actuellement. On y saisit sur le vif l'Allemand, tel qu'il est chez lui, et il est différent à bien des éjjards à l'Allemand, tel qu'il veut paraître aux yeux de l'étranger. Dans le cercle intime de la nation, il n'est plus aussi indispensable de bluffer, et les journalistes allemands qui, dans leurs journaux destinés à l'exportation, continuent le grand jeu de la ,,victoire certaine" et du ,,vieux Dieux allemand "avec les aigles des impériaux, rentrés en eux mêmes, ne peuvent plus se regarder sans rire ! Ce qui est, avec et sans jeu de mots, d'excellent augure ! ]>s Allemands avaient déjà pas mal d'ennemis. Ils avaient la Triple Entente, ils avaient la Belgique, ennemi justement redouté, ils avaient là Serbie et le Monténégro, et l'avenir prochain • viendra sans doute grossir de quelques unités le nombre des pays qui ne veulent pas admettre l'hégémonie allemande; mais ce ne sont là que des ennemis extérieurs. On peut les combattre avec l'armée, avec la flotte, avec l'injure. Mais l'Allemagne a un autre ennemi, un ennemi intérieur, qui la ronge et la traque à la manière d'un cancer. Cet ennemi, c'est le pessimisme. Et c'est un ennemi dangereux. Au mois d'août, il y avait aussi en Allemagne quelques esprits clairvoyants qui étaient déjà pessimistes; mais ils n'osaient pas le dire tout haut, car ils tenaient à la vie. Je n'aurais pas donné deux liards de la vie du quidam qui aurait, aux premiers jours de la guerre, osé prédire à haut© voix que la guerre ne serait pas une promenade militaire et que l'Allemagne ne pouvait pas vaincre la formidable coalition^ qui venait de se dresser contre elle. On était tellement suri, On voyait tant de soldats s'en aller gaiement à la bataille, on annonçait tant de victoires ! Comment aurait-on douté, on toléré que quelqu'un doutât de la victoire? Douter, c'était presque trahir. Cas-sandre aussi était accusé© de trahison par certains. Malheur à ceux qui voient clair! Aujourd'hui, c'est une autre histoire. Les Allemands, malgré les vains subterfuges qui consistent à débaptiser Ostende et l'appeler Calais, les Allemands ne peuvent pas affirmer qu'ils aient pris. Paris, Londres ou Pétrograde. Ils auraient dû débaptiser, pareillement, Louvain et dire dans leurs journaux: ,,Nous avons brûlé Paris!" Ils auraient du débaptiser Lodz et proclamer: ,,Nous avons capturé Pétro-grade!" Ils auraient du débaptiser Zoete-naye et y plantant le drapeau tricolore, dépêcher à l'Agence Wolff : ,,Nous avons pris Londres." Ce travail de débaptisage aurait eu un certain piquant. IL ont oublié, sauf en ce qui concerne Ostende, de l'entreprendre. Ils n'auront pas eu le temps d'y penser. C'est dommage. Mais, en attendant, ils n'ont pris ni Londres, ni Paris, ni Pétrograde. En voiià quatre mois que cela dure. Aussi les pessimistes sont-ils devenus nombreux en Al-lermagne. Ils osent maintenant — timidement — dire leurs doutes et leurs angoisses. On leur fait la guerre. L'Empereur leur a signifié, du haut d'une de ses proclamations militaires, qu'il n'aime pas les ,,voyeurs en-noir" (Schwarzseher) mais les ,,voyeurs-on-noir'' n'en voient pas en rose pour cela. Ils songent, rêveurs, à la paix possible et encore si lointaine. Ils se demandent si, tout de même, on n'aurait pas pu éviter cette guerre monstrueuse, et qui devient de plus en plus monstrueuse à leurs yeux à mesure que les chances ~de victoire allemande vont s'amincissant. Ils mettent en doute jusqu'aux victoires télégraphiées par l'agence Wolff. Et cela c'est déjà presqu'un crime de lèse patrie.... Pauvres pessimistes allemands ! Ils në sont pas encore au bout de leurs peines ! On no les a pas écoutés d'abord, parce qu'on les prenait pour des hommes dangereux et qu'on les considérait comme un élément de faiblesse parmi une nation qui. n'a que le cuit© aveuglé de la force. Aujourd'hui, qu'ils sont à la veille d'avoir terriblement raison, on les écoute encore moins, parce ! que reconnaître qu'ils étaient sages, c'est reconnaître que cette guerre ne portera pas bonheur à ceux qui l'ont déchaînée. Demain, lorsque les succès des alliés démontreront à l'évidence que les pessimistes avaient raison, je crains bien qu'on n'en fusille quelques-uns. Leur crime? Avoir eu raison. C'est un crime inexpiable. ♦ « * Et voyez comme les choses se passent autrement en Franoe, où 1© pessimisme était assez général aux premiers jours de la guerre alors qu'aujourd'hui tout le mon- ] de croit a la victoire certaine et la veut, et ne cessera de combattre jusqu'à ce -que cette victoire ait été assurée. Il n'est pas nécessaire en Franoe de faire la guerre aux voyeurs-en-noir : il n'y en a j plus, il n'y en a pas. La souillure de l'in- ( vasion n'a peut-être pa? été inutile en ce j sens qu'elle a donné au peuple français le 1 coup de fouet nécessaire, qui l'a réveillé ( et l'a forcé à "bander toutes ses énergies vers c, co but unique et sacré d© la victoire à : tout prix. j Invasion du pessimisme en Allemagne. . c ii Empereur le dénonce au n>^ w quartier général. Flot réconfortant d optimisme en France... Toute la différence entre Français et Allemands est là. Et c'est là que se voit surtout le contraste instructif entre ceux qui font une guerre d© conquêt© et ceux qui sont contraints à une guerre de défense nationale et de salubrité universelle ! RENÉ HERBERT. iiii IT> ■ Q " — Pour la St. Nicolas et la Noël de nos soldats. | Cobime nous l'avons annoncé, nous avons prié Monsieur le baron Fallon, ministre de Belgique, de bien vouloir se charger de faire parvenir le montant de notre souscription, au nom des lecteurs de ,,l'Echo Belge", à sa Majesté le Roi Albert, qui le répartira parmi les vaillants soldats combattant à ses côtés. Total des 13 listes précédentes: 1630.75 fr. Les ordonnances d'Amersfoort n'oublient pas leurs chers camarades (voir le détail de cette liste demain) 25.75 fr. Quatre Liégeois qui aspirent à rentrer en Belgique i Honorine — Victorine — Alice et Maurice ... 1.00 fl. Les occupants de la Baraque 26 des grenadiers — Harderwijk 35.00 fr. Jean Chaudoir 2.50 fl. Pour nos camarades quisont au combai de la part des militaires belges internés à Zwolle 24.33 ,, Pour la St. Nicolas et la Noël de nos soldats V. G. Scheveningen 5.00 „ Pour que nos deux fils nous reviennent après la reconquête de notre chère patrie. Famille B... à Eede 5.00 fr. Pour l'heureux retour de nos fils Paul et Marcel 5.00 ,, Do la part de deux jeunes filles réfugiées à Middelburg 1.00 fl. M. Godel 1.00 fl. Pour la Noël des enfants pauvres d'Anvers. Un instant notre pitié se ci tourne de nos grands enfants, qui luttent 'pour une cause sainte et noble, dans les tranchées. ■ Nos pensées vont aux petits enfants pauvres, dont la misérable existence est rendue -plus précaire encore par l'invasion injuste et ! rude dont souffre notre malheureuse Patrie, j Leurs bienfaiteurs annuels ont dû se réfugier chez des nations accueillantes et amies, mais cela ne les empêche pas de songer à leurs petits protégés. Notre liste, qui s'allonge de jour en jour et que nous ouvrîmes à la demande de notre consoeur Jane d'Anvers, le prouve bien. Total de la liste précédente 45.000 fr. + 5.00 fl. Les réfugiés de ,,Liesbosch" en j réponse au touchant article de Jane 20.00 fr. ' De la part du bébé Victor Misrahi pour les malheureux mioches d'Anvers 3.00 fl. Idem B. Beuhaïm 1.00 ,, Idem I. R. 2.50 ,, M. J. M. Walk, de Bruxelles 20.00 fr. Un portrait de la Reins des Belges. Dans la conquête de sa popularité qui fut rapide d'abord et ferme ensuite, et définitive plus tard, Albert 1er fut aidé par sa compagne, la Reine. Elle a compris, comme par divination, les gestes qu'il fallait faire, les mots qu'il fallait dire, les vertus qu'il fallait montrer. Elle eut pour armes sa timidité, sa force douce, son , tact. Les artistes l'aimèrent en même temps ' que le peuple l'aima. Elle était musicienne. Son intérêt et son amour pour l'art débordèrent sur la littérature. Elle s'entoura d'oeuvres de choix, et les peintres et les sculpteurs vinrent à elle. Dans le palais de Bruxelles, — dont les Prussiens viennent de sabrer les tableaux et de casser les marbres, — elle s'était aménagé trois ou quatre salons d'après ses goûts. Les dorures, les colonnes, les lustres, les candélabres officiels avaient été remisés .De simples tentures unies pendaient le long des murs. Et sur elles, avec un goût simple et juste, elle avait disposé quelques toiles de jeunes peintres belges, qu'elle ; admirait et défendait à. l'occasion. Ceux qui | avaient l'honneur de la connaître et de pouvoir , lui parler en toute franchise savaient que tout mouvement artistique sincère et nouveau l'intéressait, et qu'elle ne demandait pas mieux que de se laisser conquérir par lui. ,,Les Annales". — M. Emile Verhaeren. — inii'O « ♦ -fnv — Comité Belge à la Haye. Cadeaux d-e St. Nicolas et de Noël aux soldats belges en campagne! L'heureuse initiatieve qu'a eue le Comité Belge à La Haye d'ouvrir une souscription pour a St. Nicolas et la Noël des soldats belges au :ront a été couronnée d'un succès inespéré-_«a souscription a en effet rapporté la jolie somme de près de trois mille francs, sans comp-er les^ multiples dons en nature. Le Comité Belge à La Hâve a ainsi été à même d'envoyer i nos soldats 14 caisses contenant 2000 paquets j le tabac, 600 paires de chaussettes, 500 bonnets | lasse-montagnes, 4000 tablettes do chocolat, 850 cigares, 5000 cigarillos, 2000 cigarettes, ilO pipes en bois, 185 ceintures, 50 kilos bis- , uits, des livres, mouchoirs, mitaines, chemises oulards, lait concentré, etc., etc. ' Les dons continuent à affluer au comité et ] elui-ci sera bientôt à même de faire une secon-e expédition* En Belgique. A Bruxelles. Le gouverneur-général a constitué U] commission chargée ,,d'étudier toutes 1 questions concernant l'élevage du chev belge. La commission aura à s'occupe notamment, des mesures propres à cont nuer et à améliorer ( !) cet élevage et à pr senter un rapport au gouverneur généra Sa mission est particulièrement intére santé, même pour l'agriculture allemand car l'élevage du cheval belge d© gros tra est fort important.'' C© qui est particulièrement savoureu: c'est 1© ,,mêm© pour l'agriculture allemai de" ! Les Allemands n'ont jamais été cap. bles d'améliorer la race ch©valine • aujourd'hui que nos plus beaux exemplair ont été réquisitionnés ou vendus à Cologi comme butin de guerre (verkauf van Beut pferden), le gouverneur allemand forme ui commission chargée d'examiner la questic de l'élevag© du cheval belge ! Il est vr qu'il nous reste encore quelques haridell remorquant nos fiacres. Peut être feront-i le bonheur des membres de cette commi sion, en quête de chevaux "belges à soi mettre à leur examen. « » • Le service des trains est rétabli ent: Bruxelles et Anvers, via Malines. Li départs ont lieu de Bruxelles à 6.58 16.38 et d'Anvers à 10.28 du matin. D'autr trains effectuent également le même traje via Louvain. Le prix du coupon doit être compté raison de dix centimes par kilomètre. A A m vers. „La Presse" ayant peu de lecteurs et 1< journaux flamands ne touchant qu'ui certaine partie de la population, l'autori allemande a pensé qu'une édition anversoi; du „ Bruxellois" aurait quelque chance ( réussir. Et elle fait des démarches en < sens. Nous sommes curieux de savoir qu valet, à Anvers, se chargera de cette besogn Quant aux „Antwerpsche Tijdingen", q devaient cesser de paraître sitôt que les quoi diens reprendraient leur publication, ils . tirent à quatre pages et ne parlent rien moii que continuer une ,,bonne bedide avaire encouragés qu'ils sont par les ennemis c leur pays. Il est vrai que leur publicatk ra'pporte quelques sous. Et, on a beau êt: poète, l'argent n'est-ce pas? Çà fait toi jours plaisir 1 Parmi les soldats arrivés ces temps de: miers se trouvent plusieurs Alsaciens qi parlent entre eux le français et rien que français. Et l'effet est on ne peut pli curieux de ces soldats allemands qi s'entretiennent dans notre langue et qu physiquement, sont si différents des Pru siens blonds et gras. A T fa iu I o. Il n'y a pas de dégâts à déplorer en vill La vie y est normale, mais les denrées cou mencent à manquer. • • » • Le beffroi a été atteint par quelques obu « » « La maison de la Vve Cran—Devitevelte été incendiée. Le quartier de Maroille a beaucoup souffer # * * De Thuillies, le tram vicinal roule jusqu Charleroi d'où l'on peut gagner Fleurus, sai encombre* de Fleurus Namur. De Namur, c peut atteindre soit' Bruxelles soit Liège. * # # Lors de l'entrée des Allemands, il y avait Thuin une compagnie de soldats frança d'avant-garde. Lorsque l'ennemi fut signal ils se portèrent en tirailleurs à Gozée—Baudr but. Le combat s'engagea aussitôt et dui près de cinq heures. » « * L'école communale et l'hospice des vieillarc furent transformés en ambulances. Le terrai] en face de l'hospice, a été transformé en cim< tière pour les soldats allemands. Les Françai eux, furent inhumés sur le champ de batail même. * * * Le nombre des troupes allemandes augmer tant sans cesse, les alliés durent battre e: retraite jusque sous les forts de Maubeuge o ils tinrent encore huit jours. * * * Depuis le 22 août,, des convois de troupe arrivèrent, sans cesse. Parmi ceux-ci, de cuirassiers blancs. * * * De Gozéé, cent quatre familles se sont réfi ^iées à l'étranger. # # * Lorsque les Allemands pénétrèrent dan la ville, ils firent irruption dans un caf dont le propriétaire, en proie à une peur com préhensible, s'était caché dans la salle où s trouvait l'appareil téléphonique. Un officier 1 prit pour un espion, bien que les fils télépho niques eussent été coupés ! Le malheureu: fut tué sur le champ et enterré près de s: maison. A la suite do cet évèneme'nt, de nom breuses habitations furent incendiées. * » * Les fermes de Baudribus et de Marbisœu mt été brûlées. Les réquisitions ont été identiques à celle jui furent impossées à Charleroi. Tous les che faux ont été enlevés, notamment les bêtes d râleur de la ferme Losseau'de Donstiennes qu irirent immédiatement le chemin de l'Aile nagne. 9. ». • A Thuin, trois officiers allemands se son suicidées sans qu'on ait connu les motifs qu ie les avaient poussé. 3S * * * 3.1 Hemav frères, marchands de denrées oolo r, niales en gros, font deux voyages par semaim jusqu'à Bruxelles et Anvers. Ils rapporten: régulièrement des vivres. 1. * * * s_ A Lobbes, à la suite de viols, les plainte affluèrent à la Kommandantur. Les coupable, ont) été punis sévèrement. t, A €£ Il 3 ira a y. 1_ Seule une partie du château de Beauchamp L" a été incendiée, car ni la ville ni la régioi ït n'ont souffert. Les maisons inoccupées ont éti îs pillées et c'est principalement au linge qu'oi Le s'en est pris. * * * ie Les réquisitions, fort nombreuses, sont diffi „ ciles à enumérer. Les principales ont porté su] n le bétail. 11 3S * * * • I Les villages environnant Chimay, tels Salles Villers, Hacon, Seloignes, Robechies, Momi 3" gnies, Beauwelz, Macquenoise sont intacts s i- l'on veut bien faire abstraction des pillage dans les maisons abandonnées. • * • *e A Momignics, c'est le docteur Boudru qu accomplit avec tact la délicate mission de gère: ^ les intérêts de la commune, le bourgmestr< ^ ayant jugé bon de quitter Momignies pour de ■s cieux plus cléments. Le bureau des postes i t> été saccagé. Il ne reste que le ooffro fort qui les soldats n'ont pu faire sauter, à Actuellement, quarante soldats logent ai château Février. Ce sont de vieux Bavarois qu n'ont pas pris un définitif congé de Venus Et les cadeaux d'abonder, souvent même sou; forme de fourrures, aux épaules de certaine; femmes frivoles. Les vivres ne manquent pas dans la com mune. Des messagers, chaque semaine, s< te rendent à Charleroi. je Ils y apportent du beurre et des oeufs et ei le reviennent, chargés de provisions diverses. » # » el Dans le pays de Chimay, les sabotiers tra e. vaillent à raison de 12 fres les cent paires. ii * * * i- Le charbon est remplacé par le ohauffag< , . au bois, ramassé dans les forêts des environs, is • * • ", A Beauwelz, le nommé Omer C. croyanl le parler à des Anglais s'exprimait en terme< ,n plutôt vifs sur le compte des Allemands. Or ,Q ses interlocteurs étaient allemands! Il fut , séance tenante adossé h. un mur et on allai' le fusiller lorsqu'un notable de l'endroil parvint à injtercéder en sa faveur et lui sauv£ la vie. > * ♦ • d Les troupes, cantonnées dans la région, s< [© | conduisent trè-s convenablement. Les homme: ts s'occupent principalement de la surveillance des voies ferrées. . # * • Quelques tableaux et différentes machine: 3" ont été expédiés en Allemagne. Il ne reste plui guère de vin, les réquisitions ayant sourtoui porté sur les caves # * » Les pigeons doivent rester enfermés dans le< 3- colombiers. De poules, il en reste fort peu. 1_ ajltnt été ou réquisitionnées ou volées. Et le* quelques échantillons sont convoités, ô combien 1 s. « • • Les familles qui ont quitté la région se sont a pour la plupart réfugiées en France. * * * b. Dans le nord français, toutes les machines de tissage des filatures et des fabriques d'Anor, ^ de St. Michel, Fourmiés et Vré.on ont été l8 expédiées en Allemagne par trains complets, n A Herstal. à, M. A. Gayaud, directeur pour la France d( s la Fabrique nationale d'armes de guerre de î, Herstal-lez-Liège, écrit au ,,Petit Parisien" : i_ ,,A la date du 22 novembre, il a paru dant a ,,la presse française un communiqué disanl ,,que les usines de la Fabrique nationale d'arômes de guerre, à Herstal-lez-Liège étaient [3 ,,occupées, jour et nuit, à faire des revolvers i, ,,©t à réparer des automobiles." ». ,,On pourrait croire ainsi que c'est la haute 5t ,,direction de ces usines qui s'est mise, avec e ,3son personnel, au service de l'Allemagne. La ,,vérité est que la Fabrique nationale d'armes ,,à Herstal-lez-Liége s'est énergiquement refu-,,sée à faire aucun travail avec les Allemands: i ,,que ceux-ci s'en sont emparés, qu'ils y ontj i ,,en effet, fait travailler jour et nuit. La v6-,,rité est encore que, depuis quelque temps, ili ,,commencent à déménager certaines machines-s outils pour les expédier en Allemagne. s ,,Notre situation est déjà suffisamment pé-,,nible pour qu'il ne soit pas insinué do choses ,,inexactes." On n'ignore cependant pas ajoute le ,,XXe Siècle que la majorité du conseil d'administration de la ,,Fabrique nationale d'armes de g guerre de Herstal" était aux mains des Alle-g mands, ainsi qu'une bonne part du capital de cette société. Jusqu'à présent, toutefois, nous 3 dit-on, la ,,Fabrique nationale" ne travaille 0 pas à la confection d'armes, et il est exact qu'une partie de son matériel a été emporté en " Allemagne. Ajoutons qu'à Bruxelles, la succursale de la 1 ,,Fabrique nationale", située rue Faider et rue Veydt, a été occupée par les Allemands et l'on y voit travailler un personnel composite, formé de militaires et de civils. 1 A Lokeren. " Le député Van Baemclonck, qui était • bcurgm°stre de Lokeren, a été destitué de . son poste par les Allemands, C'est tout à 1 son honneur ! jHL 1 I £ 9* Le bourgmestre Xavier, homme dé bien, a | été remercié par les autorités, allemandes et ] remplacé par 1© fils d'un allemand né en Bel- i j. gique, un nommé Edmond Drichsel. Cet hom- < j me, suspect avant la guerre, avait été dès les i I premiers jours d'août, emprisonné à Namur. i 11 fut remis en liberté peu après grâce à certai- I nés influences qu'on établira sans peine, les 1 Hostilités terminées. Mis sous verroux une ' deuxième foise, il n'était évidemment pas chez ' : lui pendant le sac de la ville. Et les Alle-j mands, preuve de sa traîtrise, respectèrent les ! siens et son habitation. Peu après, il était i libéré par les soins de nos ennemis et bientôt > placé à la tête de la commune. » * » La Kommandantur a réquisitionné récemment des civils pour procéder à l'inhumation d'un officier allemand. j i i Voici une liste des personnes dont les habi-5 tarions situées près de la gare de Seilles, ont I ^ été fortement endommagées. François Rom- i | beau, Delmotte Conet (monuments funéraires). ! Henri Manne (marchand de meubles)% Richard - Collignon (ses quatre maisons incendiées), Ju-■ les Mathieu (charron), Dormal (boucher), j Adolphe Dert/ry (peintre), Coopérative de la Maison du Peuple, Camille Latinne, ( coiffeur), Camille Coune (Hôtel du Commerce), Camille Dethier (Hôtel do l'Industrie), Imprimerie i Poncin; Remi (charretier, Françoos Jassogne (magasin de chaussures), Joseph Dermeul (industriel), Xavier Preudhomme (magasin de J grains), Fernand Lefèvre, Delhale (ses six mai-, I sons brûlés ; est resté quatre-vingt-dix heures 1 dans sa cave) ; Mue. Vve Delattre (quatre mai- ! sons brûlées") ; Auguste Tilleux, (boulanger), ' ' Alexis Smal de Bonrniville (pharmacien) ; Henri » Kends, Paul Latimne (quincaillerie). 1 i • « • • A l'usine de zinc et de plomb, établissement • L Dumont, les Allemands ont emporté les livres , [ de comptabilité et réquisitionné le plomb, le | i zinc, les minerais d'argent et de cuiivre, — re-j présentant une valeur totale d'un million deux cent mille francs. j * * * . ' Le comte de Borgrave ne peut, par ordre , supérieur, quitter son château à Seilles. j j * * * ! t ! Tous les bateaux naviguant en aval de j Liège, doivent acquitter les droits de naviga- j tion, indépendamment d'une taxe de 25 ; . : francs, payable à la Kommandantur. I» * « Parmi les personnes tuées lors du sac de ce ( faubourg d'Andenne, mentionnons Georges Bernaire, Henri Kenis et madame Tohlet. ^ A Louvain. ! 1 Le professeur Van Geliuchten, une des gloires de notre Université et l'une des personnalités les plus marquantes du monde médical, v'.ent do succomber à Cambridge à l'âge de ' 49 ans, des suites d'une opération de l'appendicite. ! | Le professeur Van Gehuohten enseignait l'anatomie du système nerveux. Il jouissait ' d'une réputation mondiale. A Louvain, il avait du fuir devant les trou- f pes allemande après avoir vu piller sa mais- c j son, détruire ses livres, ses manuscrits, ses g notes, — qu'il avait rassemblés patiemment . depuis de longues années. Depuis, la santé du i célèbre professeur avait rapidement décliné et A il n'a pu supporter les suites de l'opération. £ A Ostende. j1 La situation est grave à Ostende. Depuis ^ lundi de la semaine précédente il n'y a plus r j moyen de se procure r du pain et les habi- ? ' tants se nourissent exclusivement de pom- a mes de terre. Depuis jeudi on n'allume plus ^ j les réverbères à Ostende et il est défendu s ' d'employer le gaz d'éclairage. On peutl'em- p ployer cependant pour la cuisine. La moindre f infraction est punie d'amende. Les laitiers 1 doivent payer 10 frs. par jour pour pouvoir T vendre leur marchandise et tous ceux qui r quittent Ostende doivent; paj^er 5 frs. à leur c retour. Les gens qui quittent la Belgique e vers la Hollande doivent remettre leur r or, et parfois aussi leur argent, et reçoivent d des billets de banque allemands à la place. ° Il est désormais interdit, sous peine d'être , fusillé, d'exporter de l'argent de Belgique : vers d'autres pays. On rapporte qu'à Bruges un Français fut 8 fusillé pour avoir été trouvé porteur de v lettres adressées à des amife. Le Français 8 refusa de se laisser bander les yeux et, 11 lorsque la salve éclata, il tomba en criant : f ,,Vive la France!". £ A 19 Y s e r. ? Le correspondant de l'Algemeen Handels- e blad à l'Ecluse communique ce qui suit* j s i Toute la matinée, 1'arrillerie a fait rage l ' dans les environs d'Ypres. On entend u les détonations jusqu'ici. La partie occiden- p , taie de la Belgique a été mise en état de c défense. On a fait sauter presque tous les 1( ponts des canaux. Tous les corps de garde S ont été reliés téléphoniquement. On a [ 1' employé en guise de cabines téléphoniques ' toutes les cabines balnéaires du littoral. | « C'est la cavalerie qui garde les frontières j ^ situées entre les côtes belges et la Hollande, u Dimanche, 90 uhlans arrivés à Bruges sont à 1 partis dans la direction de Damme. a A Watervliet, aucun Néerlandais n'a 1! pu passer la frontière pour aller en Belgique d et des 43 voyageurs arrivés par tramway à ! j Watervliet il n'y en a que 7 auxquels on d ait permis d'aller en Hollande. A Liège. r Le coût du fret de Liège à Bruxelles pour le ' e transport du charbon est de 7.50 et 8 francs u par tonne, alors qu'avant la guerre le coût i était de 3.50 francs. j A A n U C O n «55. Durant le sao d'Andenne un sujet italien lelis Tidriks, propriétaire d'un magasin de narbres dans le quartier de la gare, magasin jui fut incendié, — a été tué. La figure était ■raversée d'un tel nombre de coups de baïon-lette qu'il était devenu méconnaissable. Dans eur fureur, les Allemands lui avaient ouvert e ventre. • t • Ajoutons à la liste des décès à la suite du passage des troupes allemandes les noms d. fuies Mathieu, savonnier, et d'Etienne Hen-îeu, maître charretier. L Allemagne se préparait. Tous les jours, des correspondants nous mvoyent des preuves formelles de la pré-mration de l'Allemagne à la guerre. En roici une nouvelle. C'est le compte rendu ['une réunion des conseils municipaux illemands, tenue à Dusseldorf, réunion lont le journal ,,L'Express" de Liège don-lait un compte rendu dans son numéro du 0 juin 1914. Nous publions ci dessous ce compte ren-lu qn'un de nos lecteurs a bien voulu lour envoyer : Les grandes villes et la guerre. A Dusseldorf' s'est tenu, la semaine der-lière, un Congrès, auquel n'étaient admis _ue les magistrats communaux des villes yant une population supérieure à 100,000 labitants. On sait que les bourgmestres et échevins, n Allemagne, sont des fonctionnaires de arrière à qui il est interdit de s'occuper ['autres choses que de leurs fonctions ad-ainistratives. , A l'ordre du jour du Congrès figurait ntre autres une question libellée comme uit: „Comment les grandes villes devront-Iles se préparer à parer à une crise éc.ono-Qique en cas de mobilisation?" Le rapporteur, i. Leiffmann, fait, sur cette question an apport très apprécié. Après avoir déclaré que l'amour delà paix, ui est au fond du coeur de tout bon citoyen, ie doit pas empêcher les personnes respon-ables des affaires publiques d'envisager la lossibilité d'une guerre et de prendre les aesures capables d'enrayer les troubles que auserait une mobilisation dans la marche Le la vie communale, Leiffmann continua in si : De grands devoirs attendent les admini-rations des grandes villes; en premier lieu, elles- que concernent les régies communales: ;az, électricité, eaux, trains (1-squels sont, n Allemagne, presque exclusivement, entre 3s mains des communes); puis.celles qui nt rapport aux services de la police t des incendies, etc. La mobilisation riverait immédiatement tous ces services Le la plus grande partie de leur per-onnel, ag nts et employés devant être rap-)elés sous les drapeaux. Il est urgent que ■s administrations communales s'assurent, temps, d'un personnel de rechange qui oit à la hauteur des services qu'on aura "à aur deman 1er. Il y a un autre danger, plus grave pour les randes cités : c'est le manque de vivres, d'au-ant plus menaçant que les services de trans-lort de vivres seront, en premier lieu, mi.s la disposition de l'armée. Les villes doi-ent, en tout temps, avoir des réserves con-idérables de vivres et les renouveler contaminent pour n'être pas prises au dé-ourvu au moment critique. Le 1er juillet, n recens ment général des réserves de ivres aura lieu dans tout l'empire; ce ecensement servira de base à l'évaluation es besoins.de chaque ville en cas de guerre, fc perinatîra de déterminer l'importance des îagasins à créer. La Suisse a déjà pris les evants sous ce rapport; elle possède des îasrasins publics dont les provisions^ sont estinées à la fois an public et à l'armée. Bien plus grave encore, au point de vue ommunal, est la question financière. Les randes villes allemandes sont devenues de éritables industriels et entrepreneurs; elles 3nt devenues, à cause des caisses commuais d'épargne, de grands banquiers et retours sur hypothèques. Elles doivent onc constamment pouvoir disposer de capi-mx liquides très considérables, A cette n, elles doivent acheter constamment, avec argent de leurs caisses d'épargne, des ffets de commerce de premier titre, réali-ables à toute h^ure. Les caisses d'épargne communales contien-ent, d'après la dernière statistique officielle, our vingt milliards de capitaux. Que les aisses placent une très grande parti» de îurs fonds en titres publics de première arantie, afin de pouvoir en disposer quand ) besoin s'en fera sentir. Les frais d'une guerre s'élèveraient, ctuellement, pour l'Allemagne, à 6^ mil-ardA de marks pour une année. Il faudra n certain temps avant que les sommes épensées rentrent dans la circulation, .cm fc tendant, pour parer a» manque d'argent, empire pourrait émettre, sous la garanti*' es caisses d'épargne, des bons de caisse .Vsqu'à concurrence de dix marks par têt-'habitant (actuellement 67 millions d'âmes), ons qui auraient cours légal et forcé dans empire. Le rapporteur termine son étude en ex-rimant l'espoir que la paix restera assurée ncore de longues années à la patrie alle-îande, „une paix dans l'honn ur et la fore ■ Le Congrès a adopté les conclusions du ipporteur.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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