L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 29 Juillet. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6h4cn6zz61/
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2èmc Ânrié N<>;644 >> ^ |> Samedi29Jùïllefî«}tf L'ECHO BELGE L'Union fait la Ford .Tournai cmotidien du matin paraissant en Hollande Rpltit* pçf nnfrn nnm rir> Famille Toutes les lettres doivent être adressées au bureau tle rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ Reng Cliambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du JournaI:\.Z.Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnent enisi Hollandefl.l.SO par mois. Etranger il.2.00 par moi Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents lia ligne. Contre les Belaes Nos Locomotives Le ,,Handelsblad" continue sa cainpagï anti-belge. Libre à lui et il est bien perm à un Hollandais d'être anti-belge s il e: défendu à un Belge d'être anti-hollandai e" Hollande. -d Au moins n'est-il pas interdit aux Be ges, même en Hollande, de regretter, ne comme Belges .niais comme honnêtes gen les pratiquas perfides et l'hypocrisie c cette campagne manifeste. En voici dernier échantillon : M. Blout, toujours lui, avait publie e l'o'O itou vaut 11!1 appel à la charité au pi bile' 'noilant!-ûs en faveur des Flamand M. i'j" ■ en particulier, et les Hollanda eu >énéi"iil, peuvent faire la charité à qui leur plaît. Nous autres, nous ne la ferioi pas à un bat-,lie... Toutefois, „Le Volk , c se plaçant à un double point de vue de ta. et d'opportunité, avait blâmé cet appel e disant qu'au moins jusqu'à la fin^ de J guerre les Hollandais n'avaient pas a fan de distinction entre Flamands et Walloi et ne devaient connaître que des Belges Mais M. Elout, qui aime tant faire la li çon aux autres, déteste qu'on la lui fassi Il riposte dans le ,,Handelsblad" de ]euc dernier, édition du soir. Et c'est dans cètl ■ riposte qu'il trouve le moyen d'exagen encore ce genre fâcheux où il excelle. Li Hollandais,' dit-il, ont aidé les Belges a début de la guerre sans faire entre eu aucune différence. Bien n'est plus vrai, < c'est là un prêt que nous reconnaissons v< Iontiers. Mais aujourd'hui, dit M. Elou notre préférence a le droit d'aller a nt frères de race. Certainement, et comrr nous n'avons pas, nous autres, 1 habitue de mêler la Bible à toutes les manifesta tions journalières, nous ne lui objecterai pas la parabole du bon Samaritain. Aprt quoi M. Elout continue en ces termes: „Ce qui est envoyé en Belgique doit eti naturellement partagé entre _ tous les Be ges Lorsque l'administration allemand fut organisée en Belgique, il s'est trouv beaucoup de fransquillons parmi les fon< tionnaires anciens ou nouvellement inst tués. Bien de plus naturel puisqu il en eta ainsi sous le régime belge et les AUemanc ont été dans l'impossibilité de reconnaît] oomme tels oes fransquillons (qui sont d< Flamands latinisés mais qui savent parfa tement parler le flamand, même mieux qi le français). Au surplus, beaucoup de Flî mands répugnaient à accepter quelque fon. tion sous le pouvoir allemand, étant dons qu'ils étaient, de prime abord soupçonné par les journaux anti-flamands comnr étant de mauvais patriotes et qui tensuer pour l'Allemagne, Il s'ensuit qu'eu Fiai dre l'autorité, chargée de partager les s; cours, est dans une certaine mesure au mains des fransquillons, les bâtards spiri tuels — mais on doit leur pardonner béai coup do leur faiblesse et de leur abâtardi; sement quand on sait dans quelles circor stances ils sont nés — et qui sont les enn< mis mortels des Flamands..,. Et ce sont ce individus qui, par le fait de la guçrre, s trouvent en mesure aujourd'hui, étant a service des Allemands (qui ne se douteii probablement pas de la chose), de faire d tort aux Flamands". Joli tissu de sottises et de calomnies, U M Elout est le dernier des jobards qi s'est laissé monter un gigantesque batea nar quelque flamingant de Bruxelles, ei: (■ors * plus Bruxellois que flamingant, o bien sa mauvaise foi lui a inspiré une de imputations lis plus odieuses qu'on puiss imaginer pour faire du tort aux Belges e à la" causa belge. Au demeurant M. Elou avance là des calomnies purete et simple qui ne sont étayées par aucune preuve. Ton les Flamands. à l'exception de la clique m fime où M. Elout puise ses informations, s sentiront souffletés par ce langage vraimen inconcevable. On voit par là que M Elout manque totalement du sens des res ponsabilités que doit avoir quiconque s mêle d'écrire. * * * Une toute petite rectification. M. Elou insinue que sous le régime belge les flamin gants étaient écartés des emplois publics M. Elout se trempe. C'est même la spécia lité 'des flamingants d'être salariés pa l'Etat. MM. Kené De Clercq et A. Jaco étaient fonctionnaires dans l'enseignemen moyen; ils ont dû être révoqués. M. Aug Borms, le leader des flamingants séparatis tes, est professeur à l'Athénée d'Anvers. M Raymond Kimpe, qui est allé pérorer ai Reichstag pour demander la constitutio: d'un royaume des Flandres sous la tutell de i'Allemagne. est fonctionnaire des pont et chaussées.... Pour le reste, parmi les coi respondants anversois des journaux de Ho. lande, qui renseignent si bien le public d'i< sur la question des langues en Belgique, n'y a plus un journaliste depuis què jM Monet, du ,,Telegtâaf", réside à Amstei dam. Tous les autres sont des fonctionna res de l'administration . cqmmynale d'Aï vers. L'un d'eux est même un juif hollar 'dais, considéré en cette qualité comme u super-flamingant (bien que ses aïeux n'aieri pas combattu à Courtrai en 1302). Loi d'être un obstacle cette qualité est un titr auprès de nos administrations publique pour qui la peur du flamingant est le corn înencement de la sagesse. Charles Bernard. ht . „ ,— ■■■o — Le ,,XXe Siècle" reçoit du cabinet d< l'honorable ministre des chemins de fer 1; e note suivante s ,.L'article paru en tête des colonnes di t ,,XXe Siècle" ^'occupe /ie nos locomotive y -belges ,,réfugiées". Il pose cette question: Pourquoi n'orga 1- nise-t'on pas la visite de ces pauvres ré n fugiées victimes de la guerre? La question présuppose que cette organi ù sation n'existe pas : supposition toute gra Le tuite évidemment. La plupart des Belge; auront relevé l'erreur d'eux-mêmes, mais i n est bon de ne pas laisser naître un malen i- tendu. Le fait est que nos locomotives n'ont pa: ls été abandonnées un instant. il . Sans doute, et ce fut le sort commun de; ls hommes et des choses, elles ont souffert di n désarroi de la première phase d'évacuation : :t il y a eu des cheminées arrachées au pas n sage de gabaris trop étroits, des cylindre a grippés, des tiroirs rayés, des bielles chauf e fautes, des chaudières ont pleuré de tou ls leurs tubes. Mais ces temps de misère son oubliés. Dès les premiers jours, nos agents se met ï. taient à la recherche du matériel éparpilli li par toute la France pour le situer et le re e miser. :1* En novembre 1914, 190 hommes étaien ;s constitués en équipes • volantes, ils procé u daient à la visite des machines et leur don x liaient les soins les plus indispensables, t De plus nous tentâmes de rassemble? no i- locomotives en quelques points de concentra tion, %ce qui devait faciliter singulièremen is le travail de réparation. Et qu'on ne s'3 e trompe pas, cçs opérations si simples à pre e mière vue sont très complexes et n'ont pi être menées à bonne fin que grâce à l'obli iS geance des compagnies .françaises. :s Enfin, en 1915, nous avons créé nos gran des installations de Oissel qui s'étendent su: e plus de vingt hectares, comprennent in 1- atelier de réparation, des installations liy e drauliques, des fosses de visite et un- fais é ceau de soixante mille mètres courants d< :- voies. Plus de 300 hommes de métier y tra i- vaillent journellement. it Si on ajoute à cela la brigade d'entretiei ls qui fonctionne à L'Hermitage — 47 ou e vriers —, à Tours — 155 ouvriers —, et h ïs personnel de notre remise de Coudekerke i- on se rendra compte que nos locomotive .e réfugiées ne sont pas précisément laissée \r sans soin. Un dernier point qu'il ne sera pas inu é tile de relever : is Toutes nos locomotives ont trouvé à cett< e heure leur utilisation complète. Plusieur t céntaines sojit en service auprès de l'arméi belge ou des armées alliées, ou sont louée à des compagnies françaises. Le^ autre: k sont tenues en réserve pour des besoins con nus, , et ce ne seront pas celles qui nous ren - dront les moindres services." , Tous les Belges accueilleront avec plaisi: . ces précisions rassurantes. Liaisons hydrauliques internationales Les lignes ci-après sont empruntées ai ,,Journal dé la Navigation", de Paris I daté du 5 juillet courant: a ,,Nos ennemis 11e cessent de développe] leurs voies de navigation intérieure et de LI s'efforcer d'en tirer le parti le plus éten s du. A la dite du 6 niai 1916, le,É jour ® naux allemands annoncent que la Société k pour la navigation du Rhin à la nier Noire a présenté sou rapport au gouvernement s sur le projet prévoyant la construction de: s canaux du Danube à l'Oder et du Danube au Rhin, ainsi que la régularisation dv ® cours du Danube jusqu'à Ulm. Le projel prévoit également, en Autriche-Hongrie ' l'amélioration de la navigation aux Portes de Fer elt la .création de ports et de dépôts e libres dë- douanes aux points principaus pour le transport des marchandises." I^e renseignement vient à propos appuyei notre propagande en faveur de la créatior de liaisons fluviales entre les pays de * l'Entente. Il est grand temps, pendant que les nations centrales décident l'exécutior r de ' voies hydrauliques reliant la Turquie 0 la Bulgarie, lfi Hongrie, l'Autriche et les fc Etats allemands, que l'on songe aux voie; navigables qui rapprocheront la France ei la Belgique. Des promesses de bon vouloii 11e suffirent pas à stimuler nos échanges. Nous supplions notre Gouvernement de négocier avec l'Etat français au sujet de: 3 améliorations réclamées par le réseai s fluvial qui unit les deux pays. ■ Le Conseil supérieur de la Navigatior T pourrait être consulté et il serait oppor } tun qu'un comité international soit dès à présent saisi du problème. Il est fortement regrettable que M. Helleputte, ministre des travaux publics, soit, par suite d'un déplo rable accident, empêché momentanémenl de poursuivre les solutions désirables. Nou: croyons avoir démontré précédemment que la Meuse doit être raccordée aux bassin; de Briey et du Luxembourg, que -la voie II d'Anvers à Paris, par Charleroi, doit être 6 désobstruée et affranchie de taxes exces-s sives, enfin, que le Rhin — qui deviendré français sur une partie de son parcours — doit être >relié au port d'Anvers aux frai de l'Allemagne. Ces projets constituent ui - programme de début., ; L. T. D. En Belgique. 3 : | Le Régime de la Terreur ï Un Bruxellois des plus connu, M. Antoine DaHe, qui so dévoue à toutes les oeuvres cha-. rifcables de Molenbeek et est la cheville ouvrière de tant d'organisations intéressant les classes moyennes, vient d'être condamné à six mois de prison par un conseil de guerre allemand. Accusé d'avoir propagé la ,.Libre Belgique", " M. Dalle fut assisté devant les juges boches > par Me Bonnevie. Le procès eut lieu, on sait l comment. Notre vaillant compatriote avait été arrêté le 19'avril; il n'a été jugé que le 26 juin, après' une détention préventive de plus de deux mois, dont on peut imaginer les tortures. * * * Nous apprenons la mort de Mademoiselle L Mathilde Wilmet, décédée à Habay-la-Vieille, le 1er juin 1916, à l'âge de 28 ans. Mademoiselle AVilnlet était la fille de notre 5 ancien confrère feu M. Wilmet, rédacteur en . chef du ,,Courrier de l'Escaut." Cette jeune 5 fille a succombé aux suites d'une maladie contractée pei/lant un emprisonnement auquel elle, avait été condamnée pour s'être emploj'ée à transmettre dès lettres aux soldats belges. * * * Le ,,Telegraaf" apprend de Gand que six patriotes belges, condamnés à mort par le tribunal de campagne de la 4e armée, J viennent d'être fusillés. A Bruxelles ' (De notre correspondant particulier.) ; Revenons sur la mort, le suicide pour mieux dire, de Paulette Verdoot. J'obtiens des précisions sur ce drama rapide et doulou-L reux. La cause de la mort de la gracieuse ballerine a été provoquée par un officier boche qui se crut probablement en Allemagne et voulut mettre flaniberge au vent. Ces - gens-là tirent leur sabre comme nous notre L chapeau. Question de politesse... et de . kultur. Depuis le commencement de la guerre, 5 elle ne cessa de prêter son concours à toutes les fêtés de bienfaisance. — Je suis toujours à votre disposition, 1 répondait-elle invariablement aux comités . qui lui demandaient l'appui de son talent. » Je 11e veux aucune rétribution, ni cadeau, ni cachet, ni fleurs, trop heureuse de me dé-5 vouer pour le bien de mes compatriotes. 3 Et c'est ainsi ^que nous eûmes l'occasion de l'applaudir, si souvent, au Palais de . Glace, à la Grande Harmonie, au Théâtre de la Bourse, dans des salons particuliers, ; partout enfin où la charité exerçait ses droits ; et conviait le publio à accourir en masse . et à donner largement pour soulager les ; misères pressantes. i Elle détestait les Bocïies par dessus tout. Depuis qu'elle sut ce qu'ilç valaient, après Louvain, Dinant, Termonde, elle nourrissait à leur endroit une haine mortelle peut - on dire. Je vous ai raconté jadis l'aventure survenue à une danseuse de la Monnaie et à un brave négociant hollandais, de passage à Bruxelles. Par discrétion, j'avais tu le 110m de la dame. Aujourd'hui, il m'est permis de soulever le voile: la danseuse qui eu fut le personnage était Paulette Verdoot. Vous vous rappelleréz qu'après un souper, un L souper qui n'enga.ge à rien et qui fut arrosé de vins copieux, le couple remonta le Boulevard Botanique et attendit un tramway à la porte de Schaerbeek. 1 Paulette Verdoot vit tout à coup, à côté d'elle, un officier allemand qui attendait également. 1 Elle se moqua agréablement du boche en particulier et des boches en général, depuis ' le plus impertinent des boys-stouts jusqu'à 1 la vieille culotte de peau qui s'imagine nous 1 gouverner. Le Hollandais essaya, mais en vain, de calmer Paulette. Rien n'y fit: ni ' les supplications, ni les menaces. Et le tramway ne venait toujours pas ! Il voulut. ' enfin l'entraîner mais, en vraie Belge, elle ne' prétendit pas céder la place au Prussien. Celui-ci, furieux et cramoisi, attendit que le tramway arriva. Il héla alors deux land-' sturm qui se trouvaient sur la plate-forme et, en sa qualité d'officier, intima l'ordre 1 de conduire le couple à la Kommandantur. 1 Le Hçllandais était livide. — j?ourvu, mon Dieu, qu'on ne sache 1 rien cfyez moi, gémissait-il. Que ma ; femme n'apprenne pas la vérité ou je suis 1 un homme perdu. ' Le juge, allemand ne se laissa ni émou-' voir, ni attendrir. Des injures à un représentant — en uniforme — de l'armée alle-; mande, cela valait de la prison pour le > moins. l — De la prison, pleura le Hollandais effondré? Ah, je vous en supplie, laissez-moi payer la somme que vous fixerez, mais épargnez-moi la honte d'être enfermé dans un cachot. Il traça de sa vie familiale dans une paisible ville de Hollande un tableau si attendrissant que le juge se laissa^ gagner par les larmes et, en dépit des rires mouleurs de la belle, le bon Hollandais ne fut condamné Çu'à une amende. Mais elle était plutôt forte- Pensez donc: acquitter -séance tenante 3000 frs. pour lui et 2500 fr. pour sa compagne. En vérité, Paulette abhorrait les Boches. Et c'est à cause de l'un d'eux qu'elle vient de s'empoisonner, la malheureuse. Je vous répéterai l'histoire comme elle 111e fut con-i tée par un témoin oculaire. Mlle Verdoot, me dit-il, avait soupé dans un restaurant du centre avec le Comte de-X.-et l'un de ses amis. Le communiqué français avait été particulièrement satisfaisant ce jour-là et les trois amis résolurent de porter la sante de la France. Ce qui fut fait. Mais 011 bui plutôt sec. Et, vers dix heures, le trio, très gai, se mit en route pour un Grill-Roon: très, chic, situé dans les environs du Palais d'Eté. Leur entrée fut saluée pai les rires de deux jeunes gens attablés dans le fond de la salle. Deux officiers allemands, à une table voisine, rirent aussitôl aux éclats, avec une impertinence et une grossièreté toute teutonne. Paulette, qui est plutôt .vive, s'adressa immédiatement aux deux soupeurs qu'elle remit vertement à leur place. Puis, elle dit aux-Boches sa façon de penser, en termes plutôt verts. Colère et fureur de ceux-ci. L'un d'eux s'adressa au Comte de X: — Prenez-vous la responsabilité de ce que dit cette ,,femme", cria-t-il. — Parfaitement, répartit le Comte. A peine avait-il entendu lai réponse que l'officier fit mine de tirer son sabre. L< Comte avait vu le geste. Il se crut — et il était — en état de légitimé défense. Saisissant une bouteille de ohàmpagne qui se trouvait sur une table voisine, il en asséna un formidable coup sur le crâne du Boche qui s'effondra. Au cours de la courte bagarre, la danseuse tomba également. Elle se releva bientôt, étourdie, et, s'imaginant que le Comte avait été ble.sé, d'un mouvement irréfléchi elle çrit à son tour une bouteille pour en assommer le Boche qui se relevait précisément et qui retomba sur le plancher tout en sang. Il y eut un moment de stupeur, d'indécision, nuis on s'empressa autour du blessé. Paulette rentra précipitamment chez elle, épouvantée .de l'acte qu'elle venait/ de commettre; perdant la tête, la petite danseuse prépara du poison, écrivit une lettre au commissaire de police, deux lettres à 'des «.mis particuliers et s'empoisonna. ' Telle est, d'après de3 personnes bien informées, la raison de la mort de Paulette Verdoot dont ses amis et admirateurs pleurent 'a disparition. C'était une artiste plekie de grâce, une gentille camarade, un coeur ouvert à toutes les manifestations charitables et une patriote, est-il utile d'insister, qui avait Une telle haine féroce des Boches qu'elle 11'hésita pas à assommer l'un d'eux. C'est à cause d'eux qu'elle est morte. Quant au Comte de X, il a été jeté en prison. A Anvers (De notre correspondant particulier.) La fête nationale — le 21 juillet — a été célébrée avec un éclat tout particulier, avec ■une belle solennité, avec l'unanimité la plus touchante et la plus éloquente. On se souvient que, l'an dernier, le freiherr Homingen, dit von Huene, applique à la ville .une amende de 250,000 "francs pour;les manifestations patriotiques qui avaient eu lieu dans tous les quartiers de la ville. La statue de Léopold 1er, notamment, avait été couverte de fleurs. On défila devant- le palais du Roi er habit de dimanche. Fit des bagarres" éclatèrent, provoquées par la brutalité intempestive des soldats allemands. Comme l'a: -ée dernière, un Te Deum solen nel fut chanté dans la cathédrale le 21 juillet dernier. Toutes les ' autorités belges y,assistaient, en habit et cravate blanche, et ce fui une cérémonie réellement impressionnante dont on ne dira jamais assez la grandeur^ et l'émotion. La Brabançonne fut chantée par toute l'assemblée, avec l'accompagnement des orgues. Le doyen Cleynhens officiait et la foule, .qui encombrait le temple et se trouvai! même, massée sur la place, dans l'espoir, sinon de voir, du moins cî'entendre, vibra intensé-. ment. Le bourgmestre, des membres di Collège et du Conseil communal, assistaient à la cérémonie. Le député Henderickx aussi dont les patriotes se détournèrent avec un sentinent de réprobation. Puis, un peu plus loin, on remarquait des sénateurs, des députés, des représentants du "haut commerce, des membres de là: noblesse, etc. La Place Verte était encombrée de gens ,,venus pour voir". Une animation intense ne cessa d'animer la ville durant toute la journée. La fête nationale fut fêtée, vraiment avec une dignité et une tenue admirables. Tout Anvers était dans les rues, en toilettes et costumes de' fête, Tout Anvers tint à s'associer à cette manifestation de pur patriotisme Dans toutes lef familles on chanta la ..Brabançonne et ,,Vers l'Avenir" et tous les voeux allèrent vers nos petits soldats, vers nos Souverains, modèles d< bravoure et de vertu. Quel espoir enflamma 1« coeur de chacun à la pensée de la prochaine délivrance ! Ce. qu'on l'attend, cette délivrance! Car la vie est devenue réellement pénible à Anvers et aux environs. C'est ainsi qu'à Tamise on manque de pain et que. parfois, c'est la famine jusqu'à ce que les camions de'ravitaillement arrivent. Mais rier ne peut faire fléchir nos sentiments d'attachement au pays, de haine pour l'envahisseur, et nous aurons prouvé en ce 21 juillet 1916 à von Huene et à ses amis que le coeur de la Belgique battait, ici aussi, avec élan. Belges toujours, telle est notre devise, telle fut notre pensée, la pensée de toute la ville, à l'occasion de cette admirable journée de patriotique enthousiasme. * * * A l'occasion de la proclamation des examens de sortie à l'Athénée Royal — où professe le sieur" Auguste Borms — le conseiller communal Baelde, remplaçant l'éche-vin Desguin, prononça le discours traditionnel. M. Baelde a saisi cette occasion poui mettre en garde les élèves flamands contre la çaipp^gne de _ traîtrise -que ; certains flamingo-boches mènent en ce moment. Le correspondant ne nous dit pas où se trouvait* Borms à ce moment ! A Liège Le ,,Temps" publie le fragment qu'on vé lire d'une lettre écrite par un Hollandais qu a» visité récemment la Belgique occupée : .,...J'ai dû me rendre dans la province de , Liège, il y a environ un mois.... J'ai profité de l'occasion pour aller donne! à une trentaine de familles des nouvelles de leurs fils au front. Plusieurs n'avaient plus rien entendu depuis l'année dernière. J'a aussi eu l'occasion, par le nombre de gens que f'ai vus en Belgique, de juger cle l'état d'esprii des Belges sous la domination boche. J'a ■ visité à peu près tous les milieux : ouvriers boutiquiers, fonctionnaires, enfin tout ce qu fait un peuple, et je suis revenu émerveille de ce que j'ai vu et entendu^ J'ai vu beaucoup de misère, mais personne ne se plaint. ^ Oi souffre avec une dignité sans pareille. La con fiance dans le résultat final de cette longue guerre est illimitée, et, ce qui vous fera plaisir c'est que l'admiration pour la Frahce est sans bornes. Combien de fois n'ai-je .pas dû racon ter qu'à Verdun cela marche bien et que Pétain est épatant; on le savait pourtant mal gré toutes les fausses nouvelles affichées pai les Boches, mais il fallait qu'on l'entendit de vive voix. 1 Les Boches à Liège ont l'air piteux; c'esi un ramassis incroyable de tous les défauts de la race humaine. Il n'y a que parmi les offi ciers qu'on rencontre encore la morgue prussienne; les autres s'efforcent d'être soumis ei complaisants, se plaignent à qui veut les en tendre. Déjà à la frontière, pendant le déshabillage et l'examen de ma petite valise, j'étais en butte à toutes sortes de questions. La bonne pru-dençë ne me permetfhit pas de dire autre chose, sinon que la guerre durera encore cinc ans au moins. C'est, le mot d'ordre en Belgique vis-à-vis des Boches, et c'est réjouissant de voir alors les têtes- désolées des soi-disant vainqueurs.En Belgique se passe cette chose extraordinaire que ie vainqueur est déprimé et le vainci; fortement optimiste. On continue à jouer aux Boches les. mille ei un petits tours qui les rappellent à la réalitç Dans les trams, personne ne se met à côté d'eux; lorsqu'ils sont logés chez les habitants l'on évite de les rencontrer. Il y en avait ur chez les J..., et, un jour que je voulais montei l'escalier, la servante me dit: ,.Attendez une minute, j'entends le Boche qui va descendre.' Sur une des places publiques ,de Liège ils persistent à donner de petits ' concerts. Dès qu'ils arrivent, la place se vide, et, comme seuls j spectateurs, il ne reste que quelques pigeons I chassés encore de temps en temps par un ga-I min au pas de parade. sv passe ainsi ueyui» uts uiiris. i A Gand (De notre correspondant particulier.) On colporte une niasse de nouvelles impor tantes. Tout le monde revit voir dans les préparatifs allemands un signe certain qu'ils se décideront, sous peu, à quitter Gand L'état-major partirait très prochainement dit-on. Mais on confond certainement, puisque l'étàt-maior so trouve h Thielt- et non à Gand Enfin, il a suffi que des automobiles passen-chargés de papiers provenant de différents bureaux militaires pour que ,.les personnes bien informées" pronostiepient la retraite à bref délai. Patience. On les aura. Mais il faudra encore quelque temps. * * * Le 23 juillet une proclamation a été affichée dans toutes les communes des dcu> Flandres, disant, en substance, que l'état de siège est proclamé et que les mesures prises pair les administrations civiles sont dorénavant sans valeur, l'autorité militaire allemande devenant maîtresse absolue des' décisions prises dans les Flandres, quelle que soit l'importance des localités. . * * * On signale, de Londres, la mort du docteui Jules Broeckaert, spécialiste bien connu. I avait 49 ans. Dans les Flandres Des troupes qui se trouvaient depuis des mois cantonnées au nord de Bruges, soit à Middelburg, Lapscheure, Mcerkerke, etc. ont reçu brusquement l'ordre de partir. Ces soldats, dit le ,,Telegraaf", doivent se rendre en Russie, mais il est apparu maintes fois qu'en route la destination était tout £ coup changée. On a l'impression en Flandre que les Allemands rassemblent d'urgence toutes les troupes disponibles. U11 régiment de uhlans qui se trouvait à Audenaerde et un détachement qui campait à Gand ont dû partir en toute vitesse pour le front français. ,m> % » H y a un an 29 juillet 1915: Bombardement d'Arras de Soissons, de Marie-Thérèse (en Argonne) de Fey-en-H.arfey de Saint-Dié et de Thann A Bagatelle et à Courte-Chausse (Argonne) jets de bombes et de torpilles. Près (h Saint-Hubert et dans le bois de Malancourt les Français font sauter à la; mine plusieur, postes ennemis. Dans les Vosges, au Ban de-Sapt, ils occupent un nouveau groupt de maisons aie sud-ouest de Launois. Ai Dorrenkopf, contre-attaques allemande; vigoureusement repoussées èt destructior d'unç, batterie ennemie. Front oriental. avance de Hennemi au sud-ouest de Varso■ vie. fin Mésopotamie, les Anglais repoussent les Turcs y leur font *2,500 prisonnier i et s'emparent d'un nwtéricl d,c guerre important. Front italien: progression des Italiens en Cordevole; 1500 prisonniers autri chiens. Occupatioq provisoire de Mitylènt paro les olliis*, " - ~k.\ *.731 Un journalberlinois rend hommage au sens niatinue des Belges Mr. Julius Wertheimer, correspondant du ,.Berliner Morgenpost", adresse à son journal une longue lettre relative à l'organisation belge ! de l'assistance alimentaire. La rédaction du journal fait précéder l'article en question de la note suivante: L'organisation de la distribu-» tion des repas à la niasse des citoyens étant à l'ordre élu jour à Berlin, nous avons pensé que l'article ci-dessous, émanant de notre correspondant bruxellois et ayant rapport à la distribution de repas communs, telle qu'elle ; est pratiquée en Belgique, intéressera vivement 1 nos lecteurs' '. Dans sa lettre datée de Bruxelles, le 26 juin, ^|r. Julius Wertheimer expose, d'abord, que * l'invasion de la Belgique eut pour l'industrie nationale les conséquences les plus funestes. * 1 ,,Les ouvriers, les petits commerçants, les artisans surtout, n'étaient pas, en août 1914, ' sur un lit de roses". Les communes belges ' s'occupèrent immédiatement de créer des organismes de secours en vue de distribuer des 1 repas à la masse des chômeurs. C'est Gosse-lies, une importante commune du Hainaut qui, | dès le 8 août 1914, constitua la première commission .L'exemple a^ été suivi dans Un grand nombre .de villes et en particulier dans la capitale et dans ses faubourgs. ' L'auteui? de la lettre analyse ensuite le détail de cette organisation. La ,,Soupe communale", c'est le nom donné au repas journalier, , est distribuée dans un grand nombre de locaux, sur présentation d'une carte de famille, délivrée par l'autorité communale. En outre, une fois par semaine, la famille reçoit, gratuitement, du café, de la chicorée, des pommes de terre, et, en hiver, du charbon. Chaque jour, la ration de pain est délivrée en même temps que la soupe. Le comité national de seoours intervient pour le pain, la soupe et les pommes de terre, les sociétés de bienfaisance pour le café et le charbon. 'Les sommes ainsi réunies ne suffisant pas toujours, les communes versent l'argent nécessaire à combler la différence. Le contrôle du chômage n'est point effectué par les administrations communales, mais par les comités, des syndicats ouvriers. Deux fois par semaine toutes les cartes sont examinées, par des contrôleurs choisis, dans le quartier ou la- profession et connaissant les chômeurs, ',,do sorte, dit Mr. Wertheimer, que des personnes indignes ne parviennent pas facilement à se ' procurer un secours". La préparation de la soupe est jfaite d'après les données d'un spécialiste. Elle contient des légumes, des pommes de terre, de ]a viande, des os, des déchets de viande et de la graisse. Le coût moyen du litre est de II centimes. A diverses reprises, déjà, la composition de la ' soupe a été améliorée de manière à la rendre plus substantielle. Les comités se soint préoccupés aussi de la petite bourgeoisie, pour laquelle des restaurants à bon marché, ont été installés. On y obtient un eliner complet: soupe, 100 grammes de viande, légumes, pommes de terre, pairi et bière pour 90 centimes. Au début le prix était de 75 centimes. ,,Ici ' également, dit encore T auteur, un contrôle ' sévère est exercé et ne jouissent de cette faveur que ceux qui chôment entièrement ou ne travaillent que peu de jours par semaine. Cette dernière institution semble être celle qui pourrait venir principalement en ligne de compte pour les grandes villes d'Allemagne. Bien qu'on • ait dû, dans différentes restaurants de Bruxelles, en arrêter le fonctionnement après un temps d'essai, on a cependant acquis, dans la suite des mois, une telle routino clans la préparation de ces dîners que l'on ,a pu maintenir le système, même en ce moment où le prix des vivres a certainement augmenté de 50 à 70 % comparativement au temps ordinaire et cela • de telle façon que des milliers et des milliers de personnes y participent". L'article s'occupe, ensuite, cïu comité liispano-I américain qui vient en aide aux comités belges en leur fournissant des denrées à prix réduits, chose qui lui est rendue plus aisée grâce à l'ouverture-qu'il a faite de magasins, dans lesquels la population s'approvisionne de riz? de légumes secs, de macaroni, de nouilles, de sucre, de graisse,® de savon j articles vendus à bénéfices modérés. Ici encore, le journaliste allemand fait l'éloge du système de contrôle et des i mesures adoptées pour faciliter le service. 11 termine ainsi son article : ; „ Voilà'les institutions qui ont été créées en Belgique en vue de venir en aide à la population gênée en ces temps difficiles. Bien des choses pourraient être mieux aménagées, car le Belge n'a pas de talent organisateur mais il a, par contre, un grand sens pratique. Cela lui fit rapidement reconnaître le caractère grave de la situation et l'amena à créer des institutions pour les victimes atteintes par la i guerre, dès une époque où d'autres dormaient encore". Ainsi donc, tout en déniant aux Belges le talent d'organisation, le journaliste allemand1 n'hésite pas à offrir Inorganisation belge en exemple à sés compatriotes. Cet éloge involontaire et indirect est d'autant plus mérité que les Belges ont créé toutes ces institutions de leur propre initiative, alors qu'ils n'avaient plus les guides, ni leurs fonctionnaires, ni leurs gouverneurs des provinces, ni leur gouverne-: ment, obligés de prendre le chemin de l'exil. Cela fera un peu sourire de la distinction mé-; taphysique que le journaliste allemand 6'efforco . d'établir entre le talent d'organisation" et r-—-■

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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