L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 29 Octobre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d795718r6s/
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fleme ajunêé NÔ; 371 B cents CIO Centimes) "VeodrerJi s© ©ctoJbre 1013 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force •Journal quotidien du rracslin p£ar£aâssasit êt Amsterdam. « Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées sa bureau de rédaction: N, z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteu en Chef : Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: \ ctoafles Bernard, Charles Herhiei, ( René Chambry, Emile Painparé. Posir les annonces, abonnements et vei au numéro, s'adresser à l'Administration Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdi Téléphone: 1775. Abonnements: HolIandefi.l.SO par mois. Etranger fi. 2.G0 par n Annonces: IS cents la ligne. Réclames: 30 cents ta linns. les faisons Allemande L'Allemagne plaide, donc elle se se coupable. Déjà le trop fameux bureau Wo] ûCUs avait envoyé une version officielle ■ l'assassinat de miss Oavell. Est-ce que no y avons trouvé ce je ne sais quoi de naïf < d'absurde qu'un Tropmann ou un Ja< l'Egorgeur même allègue pour explique siflou pour excuser ses monstrueux atte tâts? Point. Nous pouvions ignorer l'an nyme Wolff, encore qu'il exprime avec ui eincérita qui nous paraît effroyable la me talité allemande. Mais voici que M. Zii merman, le sous-secrétaire d'Etat aux affa res étrangères, a cru devoir donner à i représentant de la presse neutre des exp] cations complémentaires. Pourquoi l'aurait-il fait, s'il n'avait < conscience du discrédit qu'a jeté sur l'Ail magne le meurtre avec préméditation cor mis sous couleur d'exécution judiciaire si la personne d'une Anglaise? Donc l'Ail magne sent qu'elle est coupable, comn nous venons de le dire. Coupable de quo D'une faute assurément, puisque même 1 journaux germanophiles des pays neutr n'ont pas pu s'empêcher d'exprimer lei désapprobation devant un tel forfait. Ma l'Allemagne a-t-elle le sentiment d'avo commis un crime, une action honteuse i basse autant qu'inhumaine et qui troub profondément l'ordre moral? Les déclar; tions de M. Zimmerman n'ajoutent rien la sèche note de l'Agence Wolff. M. Zimmerman n'est pas un soldat pru sien. Il ne fait pas profession d'inhunianil et l'on ne peut pas, chez lui, imputer une sorte de déformation professionnelle < tranquille cynisme qu'un officier alleman affecta dana ses propos. Il représente 1 haute bourgeoisie, l'Allemagne des tran actions, de l'industrie, des universités. 0 ■peut voir en lui l'Allemand, dans le sei le plus large, et ce qu'il dit est l'expressio d'une moyenne, d'une généralité qui con prend aussi l'élite. Il commence par quelques lieux commur sur les cruelles nécessités «de la guerre. Ma c'est en vain, au travers de ces banalité que nous cherchons le met, l'accent, le ; ne sais quoi qui nous révèle que chez cc homme uns fibi'e du coeur a été touché* Rien qui décèle la pitié. Voilà le hic, c< Allemand, le peuple allemand, ignore ] | pitié. Cette vertu que le christianisir i apprit à l'Occident, l'Allemagne, qui £ vante en toute occasion d'être une natio chrétienne, en est totalement dépourvue. E rien ne prouve mieux que ce Dieu qu'ell ihvoque à tout propos, oe Dieu dont s* so.cla.L3 portent le nom gravé sur leur ceir turon, n'est autre que ce vieux Dieu qu réjouissait la vue du sang humain. Il es quan matériellement impossible que l'imag du Christ, dont on est si prodigue dans le prétoires, ait présidé à une condamnatio. ! comme celle de miss Cavell et des courageu ses et admirables femmes belges, assises ses côtés sur le banc de gloire. Et maintenant que trouve à dire M. Zim merman-? ,,Certes, il est affreux de fair ; e.-Jcuter une femme..." En effet, encor i faut-il voir les circonstances. Il peut se fair | quo le crime d'une femme soit à la hauteu d'un tel châtiment et tout est dans le de.gr do sa culpabilité. ,,Pensez-donc, ainsi con thue M. Zimmermann, ce qu'il adviendrai i d'une nation belligérante si elle laissai impuni un attentat contre la sécurité d' -''•i armée, même si l'auteur était un tanne." Cet attentat, en quoi a-t-il con s'î-é cependant? M. Zimmerman ne fai aucune difficulté à reconnaître que mis Cavell aida des soldats anglais, français e belges à regagner le front. Mais cet acte s simple, si naturel, certes désagréable e répréhensible au point de vue allemand devient à ses yeux un crime abominable encore qu'il concède que dans le chef de se auteurs il ne soit point dépourvu de no blesse. Et le sexe, ici, ne peut créer aucui I privilège. En ce cas l'on aurait tout à re douter des intrigues féminines, le génie d< 1- femme, bien mieux que celui de l'homme étant propre à l'espionnage. Voilà donc 1< mot lâché, l'espionnage. Mais miss Cavel a était pas une espionne. Aucune pièce di procès dont M. Zimmerman prétend avoi Vu le dossier ne permet de le dire. Pourquo donc, après avoir défini clairement en quo consistait le crime de cette femme essayer de provoquer une confusion? Parc que M. Zimmerman, s'il n'a pas de coeur est trop intelligent pour ne pas se rendra compte que ses raisons ne convaincront per sonne qui ne soit ni Allemand ni Turc. E il aide ainsi à mettre en lumière cette dif fércnce qu'il y a entre eux et nous. Le Boches ont assassiné miss Cavell parce qu; cela est conforme à leur nature de Boche Zimmerman, qui doit le savoir, n'a pa dit autre chose. Ainsi, de même que devant une Cou: j* Assises, les aveux, l'attitude même d< \accusé font mieux comprendre la portéi 09 son crime, ce maladroit mais sincère plaidoyer de l'Allemagne achève de la rui dans l'esprit des peuples civilisés ^ assassinat de miss Cavell, peu de chosi ^ ®omme après Louvain, Dinant, Tamines 'ui> mais comme il nous fait comprendra ^°Uvain, Dinant et Tamines et qu'avec 1î maudite il n'y a pins de contact pos i f!ira;Uïo Eor^arrl I SI y a un an! 0 J 29 octobre 191 — Reçut des Allemc ** devant l'inondation de VYser, tendue les Belges; succès de Voffensive des alliés Qt tout le front. Aveu de la retraite de Polc ff par Vétat-major allemand. Le pi'ince L< ^ de Battemberg, frère de la reirw d'Espar m coruém du roi George. V d'Angleterre, i 'k combe aux blessures reçues sur le champ r> bataille en Belgique. Voyage du présid de la République de Bordeaux à Paris, le le front et au grand quartier général du Albert. Protestation de VAcadémie fr î" çaise contre les barbaries çillcmandes. Me jj feste dit des intellectuels allemands ni i- ces barbaries. Hostilités navales turq contre le port d'Odessa; une canonm russe coulée; bombardement d'Odessa. B- 7 i- Théodosie et de Navorossisk; le paque ir français ,,Portugal" reçoit également. ^ bombes devant Odessa et perd deux pat ! ^ gers tués. *5 — : La joainie belge de ; iotteriain. - .e i- Visite ministérielle aux écoles belges, à (Correspondance particulière.) Dans le débordement de ,,copie" oc 3- sionné par les événements de grande env e gure qui se déroulent sur le théâtre de à guerre, nous avons négligé de rendre corn e de la ,,Journée" organisée la semaine «d d nière par le Comité Belge de Rotterda a C'est un tort que nous réparons bien vol'i >- tiers aujourd'hui. n Disons donc que la journée de Rotterd; s a été une réussite à tous les points de v n même au point de vue financier, et que ■- promoteurs ont tout lieu d'en être fiers La ,,journée berge" porta un cacl s scolaire et artistique et en cela elle ét s bien une fête nous rappelant le terre i, Aussitôt que notre distingué Ministre < e Sciences et des Arts eût débarqué à Rott t dam, il fut conduit à l'Ecole belge de Maaskade où il eut pour les enfants de ] :t bateliers et ouvriers belges ces paroles si a pies et émouvantes que les petits compr< e nent aussi bien que les grands et qui f( e tressaillir les coeurs belges. 11 De l'Ecole de la Maasikade, M. Poullet t rendit au local du Comité Belge, au Ba< e cette ruche active où tant d'efforts én 3 giques et intelligents sont dépensés en fave - des Belges de Rotterdam et pour le pi e grand bien de la Patrie absente, t M. Ïïermans-Ausloos, président du C □ mité, prononça le discours de bienven s auquel le Ministre répondit par des pa: 1 les éloquentes et émues. L'après-midi, tout un groupe de Belg i parmi lesquels on put remarquer M. v Cutsem, président honoraire du tribui . de première instance d'Anvers, se retrou s à l'Ecole moyenne belge de la Startionsple: 3 Au premier rang, face aux élèves, se trouv 3 rangé un groupe d'internés belges de Zei r pour rehausser la fête de bienfaisance c 3 devait avoir lieu dans la soirée. Ri< . n'était plus touchant que ce contact b i "uni forme belge avec notre jeunesse : b vaillance de notre armée rappelée par < 3 uniforme formait le plus heureux penda 3 à ce groupe d'enfants sur lesquels repe . notre espoir pour l'avenir de la Belgique. (, A son entrée dans les classes M. le IV 3 nistre, conduit par les membres du bure ^ du Comité Belge, entendit éclater une Bi bançonne, enlevée avec tant de coeur par • enfants que toute l'assistance en tressaill M. Rodolphe Van Loo, le dévoué pré dent de la Commission de l'Enseigneme belge à Rotterdam, prit alors la parole < dans un discours aussi châtié qu'éloquei retraça l'oeuvre de nos compatriotes dans domaine de l'enseignement à Rotterda: Ce discours, qui est tout un programme que nous regrettons de ne pouvoir repi duire faute de.place, peut se résumer en c paroles : Les Belges de Rotterdam ne plaignent pas, ne se lamentent pas, ils tie nernt tête à l'adversité passagère par le tr vail. Après un beau souhait de bienvenue p M. J. Daniel, directeur de l'Ecole» M. Poi let commenta éloquemment l'exposé de J Van Loo et termina sa superbe allocuti sur le devoir des Belges en Hollande p ces simples mots : Belges, distia{juez-vo ici comme ailleurs par la noblesse de vot caractère et votre amour du travail. La journée fut clôturée par une fé artistique au Grand Théâtre où un pub d'élite eut à applaudir une pléiade d'art: tes hollandais et belges comme rareme on en vit devant les feux de la rampe. En terminant ces notes incolores et tr brèves nous avons à rendre publiqueme hommage aux nombreux Hollandais et coi patriotes qui contribuèrent à la réussite cette superbe journée et nous réunisso leurs noms à tous dans les noms de: M. sénateur Hermans-Ausloos, président < Comité Belge de Rotterdam, M. le cône Van Loo, président de la Commission l'Enseignement, et M. Alphonse Van Gest-le si dévoué secrétaire général du Comité Rotterdam et l'info*gable cheville ouvrit de la soirée artistique* En Belgique. sur Vne A Bruxelles. mis Quelques détails encore au sujet de l'assassinat de miss Cavell. ' Le procès dura trois jours. Trente-cinq ■uc~ personnes se trouvaient aux bancs des accuse sés ; les deux tiers étaient des femmes. Parmi eni celles-ci, la comtesse Jeanne de Belleville. L'architecte Bancq fut jugé en même sur temps que miss Cavell. Le prince Réginald roi de Croy figurait aussi parmi les accusés. an_ On s'est étonné du rôle joué par le baron von der Lancken. Sa mission, écrit le m~ ,,Times", paraît avoir été d'induire en er-int reur le ministre d'Amérique à Bruxelles uçs jusqu'au moment où on put fusiller miss Cavell sans qu'il ait pu intervenir. M. von erc der Lancken est très connu dans les milieux de diplomatiques. Durant plusieurs années, il fut attaché à l'ambassade allemande à , Paris. 6S Un point capital est celui-ci: le baron sa- dit que l'empereur lui-même ne pouvait pas intervenir en faveur de miss Cavell. - Or, on a vu dans-la suite que l'empereur a gracié des prisonniers condamnés par le même tribunal. M. von der Lancken ne sortira pas très blanc de cette triste affaire. Mais le gouverneur militaire de Bruxelles, général von Sauberzweig, en sortira tout rouge, éclaboussé du sang de miss Cavell, car il est responsable devant le monde civilisé de ce meurtre prémédité. Lorsque le Pape eût 3a' appris que les Allemands, après mûro réfle-er- xion, venaient d'assassiner une femme, il la télégraphia au kaiser qu'il considérait cette exécution comme contraire aux principes er_ du christianisme. m- Mais c'est au nom de leur Dieu que les )n" Sauberzweig et consorts ont fait fusiller miss Cavell ! Jolie mentalité. M" Les connaît-on, à présent, les Boches, de J6> par le monde? Il serait temps... les A. * * D'audacieux filous ont cambriolé l'église ie S te Croix à Ixelles. ait * * * ir" La course de Six-Jours n'a pas été favo-les J risée par le temps. Il a fallu interrompre Br" plusieurs fois. Mais, avant de commencer la ia grande épreuve, la direction n'aurait-elle 10S pu s'assurer, en cas de mauvais temps, le m~ local du Vélodrome d'hiver? »nt ^ * * * A la Gaîté on joue des pièces plus inté-^ ressantes que dans les autres théâtres. Nous voyons à l'affiche ,Le Ruisseau" de Pierre ;7 Wolff. * * * us Le conseil communal d'Ixelles a voté un crédit de deux millions de francs pour l'exé-^ cution de travaux urgents. On agrandira ut l'hôpital et l'on parle de construire un nouvel hospice pour vieillards. * * * 3S> Nous avons annoncé que le conseil com-an munal de Schaerbeek avait décidé de bap-iai tiser une*des places publiques du nom de va Place de la Patrie. Ça n'est pas du goût n< des flamingants-boches vendus aux Allo-lif mands et qui font paraître le chiffon de 3^ papier „Vlaamsche Pest". Ils écrivent iro-ui niquement que le conseil communal de ^ Schaerbeek n'a pas pu faire patienter 6es de sentiments patriotiques. Les sinistres far-La ceurs ne comprennent pas qu'on puisse aimer ;et sa patrie. * * * nt >se Voici une liste des condamnations encourues par quelques fonctionnaires belges [£_ et quelques particuliers, qui sont accusés m d'avoir aidé à secourir les employés du che-min de fer de l'Etat: MM. Duwart, inspecteur de l'administra-[f. t-ion, Bruxelles, 5 mois d'emprisonnement; Lecocq, id., Bruxelles, 4 mois; Ses;ers, id., nL Bruxelles, 4 mois; Dendal, id., Bruxelles, 1 mois: Paspard, id., Bruxelles, 1 mois; Lt Le jour, chef de section, Bruxelles, 3 mois; ]e Rysheuvels, chef de bureau, Bruxelles, 3 h mois; D'Heft, chef de gare, Hougarde, 1 mois ; Paquet, surveillant, Mons, 3 mois ; q. Jacqmotte, id., Nivelles, 2 mois; Delalieux, es bourgmestre, Nivelles, 2 mois; De Burlet-, 00 bourgmestre, Baulers, , 2 mois; Ghatreux, I n_ industriel, Nivelles, 2 mois; Dumont, in-j a_ dustriel, Clhassart, 2 mois. En outre, quelques surveillants de Mons ar ont encouru des condamnations variant de il- quinze jours à un mois, parce qu'ils avaient refusé de reprendre le travail dans l'arsenal )L- de Luttre. L'ingénieur et le directeur en a,r chef ont été condamnés à six mois de Uî. prison. re * * * Les brevets comiques continuent à pâte raître dans le ,,moniteur" boche. Citons ic en quelques-uns : Système de strapontin à .s- boutonnière pouvant se mettre des et face nt à la route et se cachant dans la cheminée (sic); attache-queeu pour vaches laitières; >p dispositif permettant de nettoyer les dents nt des peignes; jarretières perfectionnées! n- .*. Je A la 6uite de la décision fixant un prix ns1 maximum pour les pommes de terre, les le marchands de cette denrée ont décidé de lu faire grève. Plus un seul négociant en pom-ul mes de terre ne vient au marché de Brade xelle9. îl, Les vivres augmentent tous les jours de de prix Le beurre est excessivement cher, le re lait est rare et le pain m?.uv.*Mo. | La misère montre toute' sa tristesse5 | Une chose très frappante : on ne vioit p] guère d'automobiles. Alors que les rues étaient encombrées, il y a quelques mois, il < rare qu'on en rencontre encore. Les offiew supérieurs sont obligés de prendre le tra comme les simples soldats. A Anvers. La ,,Vlaaansdhe Post" annonce avec sat: faction que le projet des libéraux anversc de fonder une feuille flamande à l'effet < combattre sur le terrain politique ,,Vlaamsche Nieuws" du (catholique) D Borma est tombé à l'eau. Nous partageo: cette satisfaction, pour d'autres motifs, notre sens, un torchon de papier embocl suffit à la gloire d'Anvers et à la défen de M. Franck. A ce propos, sait-on comment le.,,Vlan sche Post" qualifie les Belges restés fidèles l'unité nationale ? Elle les appelle les ,}Bel;gkîljons", toi simplement ! & €5 a m «3. Von Huegel, commandant d'étape, viei de livrer à la publicité un petit dooume] qui provoquera une douce hilarité: ,,Lor que des cafetiers, en dehors de bières ail-mandes, débitent aaissi des bières belges, leur est interdit de pendre dans ou a dehors de leur établissement des réclami portant ces mots ,,Deutsches Bier". Ur amende de 300 marks ou une peine de priso /rappera le délinquant!" * # * On entend la canonnade sans discont nuer. Aux environs, les blessés arrivent e grand nombre. Les hôpitaux, les couve n' et les domiciles des particuliers sont con bles. Pour les blessés — peu gravement -des baraques sont en voie de constructior A Liège. Une affiche signée v. Bissing annonce qu MM. Simon Orfal, magasinier à Vervien Constant Herck, négociant à Baelen-le: Dolhain, et Amédée Hesse, dentiste à Sp« condamnés à la peine de mort (comm nous l'avions annoncé il y a huit ipurs), or été fusillés dans les fossés du rort • de 1 Chartreuse, en même temps que M.IV] Paquay. de Huy, et Garot, de Glons. Mme Anna Benazet, taivleuse à Vervier: Française d'origine,n'a pas été mise à mori Les Boches auront compris qu'ils avaieni en assassinant miss Cavell, commis un act infâme. Mais il n'en reste pas moins vrai que k meurtres officiels se multiplent et que c'eî bien un régime de terrorisme odieux qu l'ennemi a instauré dans notre pays. A AS© st. Il y a quelque temps, un. fait extraord: naire s'est passé à Alost. La plupart de habitants — trente-sept mille personnes dit-on, — se trouvaient sans pain, et ce per dant la farine ne manquait point. De nouveaux bons de rationnemen étaient à l'imprimerie; les anciens n'étan plus valables que jusqu'au vendredi, compris. Certains boulangers, qui avaient la fa rine en magasin depuis le mercredi, ne cui saient plus, attendant que les nouveau: bons fussent en circulation. D'autres n délivraient jdIus de pain contre productio: des anciens bons.- Ce qui fait que les habi tants, qui possédaient des bons anciens e n'avaient pas encore reçu les nouveaux ne purent se fournir de pain et, à la suit d'une enquête ouverte sur le champ, o: constata que sur les 85 boulangers de ], ville, il y en avait 17 qui transportaient leu pain chaque jour! Les réclamations s'élevant de tous côtés il fut décidé au grand Comité qu'en liei et place de pain, les habitants avaient l faculté d'acheter de la farine. C'est ce qu a été instauré, en dépit des protestation de quelques boulangers. A ïloulers Allons, tant mieux! Le docteur Jule Deîbeke, que tout le monde a enterré ave des larmes, se porte relativement bien. I est toujours soigné à la clinique du docteu: Lauwers, à Courtrai. II. va subir cette se m ai ne une seconde opération et, comme oi a des raisons de croire que celle-ci ser; fort bien supportée, on s'attend à ce que h dr Delbeke puisse être transporté à Rouler d'ici une quinzaine. A Twrraficsu&i La misère 6e fait terriblement sentir dan toute la contrée; les pauvres sont légions A la kommandantur, on a distribua beaucoup de passeports pour la Hollande aux personnes âgées de moins de 14 ou d' plus de 40 ajis. Au L,Êrrïte©asr2|. C'est à Hasselt qu'eut lieu l'exécution d" foldat Pierre Claes, do Schaerbeek. Sa con duite héroïque est présente à toutes les mémoi res. Or, voici ce qu'on raconte (nous ne repre duisons l'histoire que sous réserves, bien en tendu) au sujet des dramatiques circonstance qui ont marqué sern exécution. Claes devait avoir dit à un ami: „Ils peu vent me condamner à mort, mais avant qu'i n'aient ma peau j'en démolirai encore que ques-uns !" Et il aurait tenu parole, voici comment: Claes est un homme taillé en hercule e avec cela, d'une souplesse et d'une viguei lls étonnante sous les dehors les plus calmes. ei^ s'était comporté admirablement au cours c ^ son procès, répondant à ses juges avec ur ls dignité sereine et une tranquille possession c soi-même qui ne laissèrent pas do les impie sionner. Il accepta la sentence de mort av< une indifférence parfaite, se montra envers si geôliers lo ,,prisonnier parfait" et marcl sans défaillance à La mort. s- ^ L'exécution devait avoir lieu au point o >is jour dans la cour de la prison de Hasselt, ma le on avait devancé un peu l'heure, et il faisa: le encore noir, de sorte que de lieutenant con r< mandant le peloton et deux des soldats po: taient des lanternes qui ne dissipaient pi complètement l'obscurité. ^ On colla Olaes au mur. Il demanda comm l© suprême faveur qu'on ne lui bandât pas 1( se yeux et qu'il pût donner lui-même le signal d l'exécution, ce que lui fut accordé. L'officié i- commanda 1'■ ,,En joue!" et les soldats, 1 à main sur la _gachette; attendaient le ,,Feu! tragique. Mais alors il se passa quelque cliof d'extraordinaire. Avant qu'on pût se rend] compte de ce qui 6e passait, Claes s'était baisf brusquement, 6'était précipité comme un bi lide sur le peloton, avait renversé trois d< soldats et, de ses mains qu'il avait réussi o ne sait comment ar débarrasser de leurs lieni ^ il s'occupait d'étrangler sous une féroc a étreinte l'of^cier qui dirigeait les bourreaux t qui poussait des hurlements épouvantables Claes accomplissait son serment ! Bien enter * du les fusils étaient partis tout seuls, et le il soldats, ahuris, se rendant à peine compte d u ce qni se passait, ne pensaient pas à rechai ^ ger leurs armes. La garde allemande de 1 e prison accourut, armée de revolvers et Q croyant à une rébellion contre l'officier - on se méfie toujours un peu des Land sturmiens ! — tira ,,dans le tas" à tort e à travers. Ce fut, dit-on, une belle salade [. Finalement, quand on y vit clair, deux sol n dats gisaient morts sur le carreau c ■ s deux étaient grièvement blessés. Quant ; t Claes, on le retrouva, parfaitement vivan ,,sous" le cadavre do l'officier étranglé, dont 1 ~ corps avait reçu en outre une balle dans 1 ventre! La face du condamné jouissant de so: triomphe, était, paraît-il, ,,comme celle d'u: démon." C'est du moins ce qu'on raconte. 1 se laissa passer la camisole de force sans op e poser aucune résistance. Le lendemain, on 1 j, pendit. C'est, paraît-il, à la suite de ce drame qu Bissing doit avoir donné ordre de ne plus fu ^ siller certains condamnés beiges. — Ils ne valent pas la poudre qu'on emploi t à les tuer, doit-il avoir déclaré. La mêm a corde peut en garrotter cent! i, Dans îes Flasislres. Les Boches frappent de peiner extrême 'y ment sévères ceux qui, continuent à payei e les ouvriers, lorsque nos ennemis veulen employer ceux-ci à. des travaux militaires s Ils espèrent profiter de la misère et de 1< t faim pour attirer à eux ces auxiliaires don' 0 ils semblent avoir le plus pressant besoin Ils accablent les villages sous le poids de; réquisitions les plus disproportionnées. Lorsque des ouvriers réquisitionné: s'échappent, les communes sont frappée; impitoyablement. C'est ainsi qu'à Water vliet, près d'Eecloo, l'autorité communal* ' a du payer 4000 marks d'amende. C'est ui régime épouvantable. ^ Beaucoup de bourgeois domiciliés dam les villes à l'arrière du front essayent de se P rendre à Anvers ou à Bruxelles pjfur échap per à une bataille qu'ils redoutent immi nente. La plupart reviennent," car ils n< * sont pas acceptés dans ces deux villes. Et i c ne leur est pas délivré de passeports poui 3 la Hollande. 1 _______ l Au Pa.vs Wallon. , A Belgrade tout va bien. Les chômeurs 3 entretiennent nos chemins à merveille. Le* i paroissiens se cotisent pour faire célébrei i une messe de temps à autre, à l'intention r des soldats. Un seul de ceux-ci est tombé: à foc 're connaissance: Victor Genar. Le 21 > juillet a été célébré dignement- Jour de fête 1 et pur de deuil à la fois. Fleurs à notre ] petit cimetière où sont enterrés trois sol- 1 dats belges tombés à Belgrade. Cérémonie s magnifique au cimetière de Namur devant les tombes des soldats belges et français. * * * Toutes les usines de Tournai et de Lille 3 ont ibé transformées en ambulances. I " ■ ■ I propos ic lÉÉS 1 La Légation de Belgique à La Haye nous * communique la note suivante : 3 L'Allemagne s'est efforcée, à l'occasion du. débarquement des troupes alliées à Salo-niqtis, de représenter que l'acte de la France et de l'Angleterre constituait une violation de la neutralité grecque, au même titre que le procédé de l'Allemagne envers 1 la Belgique. En effet, la ,,Gazette de Cologne" et la ,,Gazette de l'Allemagne du J Nord" développent cette opinion dans des articles qui ont paru le 7 octobre. Ces articles sont destinés, oomme ceux qui ont paru antérieurement 6ur la caducité du traité de 1839 et sur la prétendue violation i de sa neutralité par la Belgique elle-même - j à réagir contre l'universelle réprobation " ! dont l'Allemagne a été l'objet à la suite de son agression contre la Belgique. s î En droit comme en fait, il n'existe aucune analogie ^ntre le cas de la Belgique et celui - de la Grèce* ls En 1839, l'Autriche, la Grande-Bretagne, la France, la Prusse et la Russie ont garanti l'indépendance et la neutralité de Ta Bel-t gique.^ En même temps, la Belgique s'est engagée à observer h même neutralité en-II vers tous lies Etats. Cette obligation réçi-e proque veut dire notamment que l'Alle-o maigne a promis de ne jamais se laisser con-duire par une nécessité quelconque à tra-^ verser la Belgique et que la Belgique s'est ;s engagée à garder constamment, envers a toutes les Puissances, une attitude d'impartialité et de s'interdire toute action sus-u ceptible de favoriser une Puissance au dé-s triment de l'autre. t Cette neutralité conventionnelle veut dire cela ou elle ne veut rien dire du tout. Il s €.s^ évident que l'objet du traité de neutralité est précisément d'interdire à chacun des e contractants d'utiiiser le territoire neutra-.s lisé dans un but stratégique en quelque cir-o constance que ce soit. Permettre à l'un des r belligérants d'invoquer la nécessité pour a violer le territoire dont il a garanti l'invio- 0 labilité serait de la part du garanti faire e acte d'hostilité contre l'autre belligérant. é -^e 2 août 1914, l'Allemagne, sur la sim-). pie affirmation, sans fait ni preuve, du cas •s de force majeure, a exigé la révocation des n engagements de la Belgique. L'honneur et 5> l'indépendance nationale exigeaient que la £ Belgique^ répondît comme elle l'a fait et 1 qu'elle s'opposât par tous les moyens dont . elle disposait à la réalisation des projets de s l'Allemagne. s La Grèce est occasionnellement neutre, - par un acte émanant de sa propre volonté, 1 parce qu elle a estimé que tel était son in-.> térêt. En prenant cette décision, elle a proclamé sa volonté de rester étrangère au (. conflit international. Elle peut modifier t cette décision. Les autres Etats sont tenus . de reconnaître et de respecter sa neutralité, b aussi longtemps que la Grèce ne s'en dépar-i tira pas. b Dès le mois de février, le président du 3 Conseil, M. Gounaris, subordonnait sa coo-^ pération contre les Turcs à l'envoi d'un a corps expéditionnaire franco-britannique as- 1 sez fort pour protéger la Grèce contre une . attaque bulgare. Tout récemment, M. Ve-3 nizelos, envisageant le traité d'alliance gréco-serbe, sollicitait à son tour le con-5 cours des Alliés, qu'il considérait comme un moyen sûr d'obtenir de la Couronne la 3 mobilisation de l'armée grecque, 2 Le président du Conseil a protesté, à la vérité, contre le débarquement des Alliés, mais sa protestation était de pure forme et avait pour ainsi dire un caractère dilatoire, • c'est-à-dire qu'elle n'était élevée que pour autant c[ue le ,,casus federis" avec la Serbie ne jouerait pas. Déjà auparavant, la Grèce n'avait élevé aucune objection contre le choix des îles de Lemnos et Mytilène comme bases de débarquement des troupes alliées dirigées contre le Bosphore et, dans son discours du 10 octobre, M. Zaimis a fait connaître que la Grèce garderait une attitude amicale envers les forces alliées qui débarquaient à Salonique. Il résulte de ces différentes déclarations que le passage des Alliés à travers le territoire grec n'est pas considéré par la Grèce elle-même coipme une violation de sa neutralité, encore moins comme un acte d'hostilité. \ En fait, la Belgique av.ait le, plus grand intérêt et le plus vif désir de rester à l'écart du conflit européen. Elle n'était animée d'aucun désir de conquête et la fidélité avec laquelle elle avait rempli, pendant plus de 80 ans, ses obligations internationales pouvait lui dorner l'assurance qu'aucun de ses garants ne répudierait 6a parole. Lorsque, contre son attente légitime, la violation de son territoire s'est produite, non seulement la Belgique a protesté, mais elle a appuyé cette protestation par tous 1 les moyens en son pouvoir. Au contraire, la Grèce, libre de disposer d'elle-même, a pris part au?c guerres politiques de 1912 et 1913 et a signé le traité de Bucarest, qui a instauré à son bénéfice un nouvel ordre de choses que l'anéantissement de la Serbie menace. Un traité d'alliance l'unit à la Serbie, et la majorité du pays a marqué son intention d'y rester fidèle. C'est pour maintenir le traité de 1913 et pour secourir l'alliée do la Grèce que les troupes franco-anglaises traversent le territoire de celle-ci. Loin de s'opposer par la force aux troupes alliées, les autorités grecques ont pris toutes les mesures pour faciliter leur débarquement et leur transport vers la Serbie. Ces autorités de Salonique avaient reçu l'ordre yd© collaborer avec les Alliés. Leurs. bonnes dispositions ainsi que leur concours n'ont pas cessé de se manifester et, d'après journal ,,Patris", le ministre der travaux publics et le général du Sème corps grec à Salonique ont réglé, d'accord avec les officiers français, les détails de l'atterrissage et du transport des troupes. Aucun trait, même en fait, ne permet en conséquence d'assimiler le passage des troupes alliées par Salonique à l'acte abominable dont la Belgique fut victime- A V 5 S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 novembre de bion vouloir nous envoyer un mandat poste de fi. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: , Renouvellement d'abonnement.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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