L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 11 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0g3gx45q0p/
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gème Année N®. SOS S cents flô Centimes) Sameai 11 mars 1910 L'ECHO BELGE Journal quotidien du matin paraissant en Hollande L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent Sire adressées au bureau de rédaction: jv. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Custave Jaspaers. _ . I Charles Bernard, Charles Herhiet, Comité de Rédaction: > René Chamhry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. VoorburgwaI 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollande f!. 1.30 par mois. Etranger il. 2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. Contraste Adelfons Henderickx, le triste apôtre du .Xiemand Gedwqngeu Soldait", quï. porte dans les événements actuels une terrible responsabilité, et l'analphabétique Augus- tovns se sont déclarés partisans de l'université allemande de Gand. Ces deux politiciens de cabaret, dont la popularité a du baisser de plusieurs crans depuis que la «rande tragédie européenne a forcément élevé le niveau des consciences, cherchent aujourd'hui des applaudissements auprès de très jeunes gêna excités par lea Jacob, les Léo Ficard, les Bonus, etc. et qui trouvent a»ns une attitude antipatriotique une excuse vis-à-vis de leurs camarades qui sont au Iront. Hé! c'est déjà un résultat pour les Boches d'avoir réussi à détacher du bloc belge ces miettes qui, à y regarder de près, ne sont quo de la moisissure. Constatons une fois de plus que la methode allemande, qui consiste à frapper fort en sorte d'inspirer la (terreur et à faire ensuite patte de velours, a toujours des chances de succès. Mais empressons nous d'ajouter que c'est auprès des faibles, de ces gens atteints d'une irrémédiable bassesse morale. Ils sont comme les chiens, pleins de reconnaissance pour un maître brutal qui leur offre un morceau de sucre après les avoir battus. Joli sujet de caricature! Théorie d'êtres falots, fronts dénudés de penseurs à la manque qui cachent leur regard sans flamme derrière des verres de lunettes pour se donner de l'importance, à la façon des mandarins chinois, pauvres pions dont la bile s est échauffée à trop -attendri dans les antichambres des ministères, comme ils sont heureux, aujourd'hui, de redresser leur pauvre torse étriqué derrière le grand sabre qui les protège. Que leur importe que ce sabre soit tout dégouttant encore du sang des femmes et des enfants égorgés de Louvain, de Dinànt, de Tamines ? En ont-ils seulement dans les reines, du sang, et comment pourraient-ils reconnaître sa voix? Aussi, nous n'avons qu'à hausser lés épaules. Déchets d'humanité qui ont tout le temps cè mot à la bouche: ,,notre peuple", ils en sont à cent mille lieues de ce grand, de ce fort,'de cet admirable peuple. Celui-là qui a donné ses fils n'admet pas qu'on accepte des présents ; de la main des bourreaux. Il ne peut que ! serrer les poings en attendant. Mais un jour viendra.... Hé bien, ce jour, on n'y pensera plus. Ce sera, comme un vent venu de la mer, chargé de sel et d'iode,' qui balayera tous ces miasmes. Ce jour il n'y en aura plus que pour nos poilus. Qu'est-ce qu'une harangue d'Augusteyns, une diatribe d'Hen-derickx, l'insulteur de Max, quand ils nous conteront leurs exploits? Augusteyns, Hen-derickx et leurs pareils existeront moins encore à ce moment-là qu'au lendemain de la déclaration de guerre, quand un même élan du ceèur avait élevé notre nation au-dessus d'elle-même. Mais, au fait, existent-ils même maintenant ? Détournons donc nos regards, tout de suite, de ces tristes histoires, pour tourner nos regards vers ceux qui, là-bas, avec du fer et du sang, font de l'Histoire. C'est en eux, dans leur force et leur santé robuste, que nous devons admirer l'image de ce peuple que . tant de misérables calomnient. Trop peu d'échos (nous parviennent de ce tragique Yser où c'est à présent toute la Belgique. -^ssi ■notre devoir est de les recueillir avec piété. Ils sont l'antidote au poison qui, d'autre part, s'insinue. Et c'est pourquoi je fais suivre ici ces quelques lignes qu'un ami me demande de publier. Impressions rapides, phrases griffonnées sur le genou au fond d'un boyau, une pensée noble enveloppée d'un peu de littérature tout de même, car de la littérature soùs les obus n'est-ce pas la suprême élégance? Ecoutez ce que dit le eergent Herman Grégoire: Un village en ruines dans un clair matin d'été à deux pas du front. La misère douloureuse des toits crevés auxquels s'accrochent des murs en lambeaux est là, béant© au soleil. De la tour abattue} il ne reste que des débris, des pilastres branlants, lamentables chicots pleurant leur mélancolie parmi la fraîcheur matinale. Les Christ aux membres brisés, à leurs croix martyrisées, pendent par des bouts de fil de fer. Seule est restée intacte une petite maison Hanche coiffée d'un toit rouge. Depuis des mois témoin d'horreurs sanglantes, elle à vu s'abattre des obus formidables parmi des gerbes de terre noire, de fumée et de briques, des cheveaux éventrés, des enfants et des femmes déchiquetés et projetés au hasard des éclats monstrueux. Battiîe par la phiie, souffletée de poussière éclaboussée de boue, la petite maison a bien vieilli depuis que les habitants l'ont désertée et que la chaux vive ne rafraîchit plus ses murs blanchis. Mais la rosée a lavé le vert des volets et le <*ris de la façade. Le brouillard de l'aurore s'est fondu et seule encore une buée voile le soleil dont les reflets mauves la rajeunissent.Si bien que, claire d'un reste de vie parmi les ruines, elle semble être un appel vers la Lumière et vers l'Amour, trop ingénu et trop impérieux pour ne pas être entendu. Tel, dans le matin, le soldat-sent une jeunesse plus vive affluer à son coeur. Allons, enfants de la Belgique,, le jour de gloire va bientôt arriver! Restons fidèles à la Viçto^e de éphèbes sacrés qu'une lumière de victoire illumine déjà. Plus tard, quand nous aurons repris notre | vie quotidienne, les femmes frivoles que, par une mystérieuse consolation, nos coeurs purs aimeront, ne comprendront pas au service de quelle gloire magnifique et bizarre nos bras se sont raidis, nos reins se sont courbés, nos épaules voûtées. Nous apparaîtrons vieux et cassés comme la vieille maison aU soleil de midi... mais, I grâce à nous et pour toute oeuvre bonne, le Soleil luira jusqu'au soir... Le 28 août 1915. Herman Grégoire, sergent aux grenadiers. Pour tout© oeuvre bonne,- oui. Laissons-lui le dernier mot., Charles Bernard. Pour la fête du Roi Comme nous le disions hier, ?ious avons ov/oert cette liste de souscription afin de permettre à tous les Belges, riches e\t pauvres indistinctement, de manifester leur attachement à notre Souverain. Mais ce n'est, pas seulement aux grandes personnes que no-us nous adressons. Les petits, eux aussi, peuvent collaborer à notre liste et les voeux dont ils accom.pagneront leur don modeste seront d'autant plus volontiers publiés que les voeux des enfants sont toujours charmants et sincères. Que nos petits amis pensent donc à leur tirelire. C'est l-e moment de lowvrir dtrns' im but patriotique et humanitaire. Montant des listes précédentes 102.61 fl. + 170.50 frs. 1 Van een Hollander, vriend der Belgcn 2.50 fl. J Pour que Louvain soit vengée 1.00 „ M. A. Vandenkerckhove, Fies- singue 2.50 ,, 1 De Jeanvne et Zaza J.. 1.00 ,, < De Marguerite et Betje i. 0.50 ,, ' Pour notre Soi, bien-aimé et nos chers petits soldats 1.00 „ Le triomphe de la Belgique sur !e terrain de l'honneur Extrait de la „Libre. Belgique^, le vaillant ■journal public en Belgique malgré M. von ' Bissinrj ; ] Un document, d'une suprême importance par : sa portée, par son contenu et par l'autorité de 3 ceux qui l'ont signé, vient d'être publié en : Belgique. Il est intitulé : t „Les évêques de Belgique aux évêques d'Aile- i magne et d'Autriche-Hongrie." Les chefs des quatre diocèses qui ne sont pas dans la zone dite de l'étape ont adressé, Û y a mi mois, à ,,leurs confrères dans le sacerdoce" d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie une lettre pressante dans laquelle ils les conjurent, au nom de -la vérité et de la justice, d'accepter une enquête contradictoire au sujet des atrocités commises pendant les premières semaines de l'invasion du territoire belge par les armées allemandes et des horreurs imputées aux Belges par les envahisseurs pour justifier ces atrocités. | La lettre est signée par le Cardinal Archevêque de Malines et par les Evêques de Liège, de Namur et do Tournai. Elle expose en termes modérés et dignes, mais irréfutables, que les calomnies lancées contre la Belgique sont d'une gravité d'autant plus grande qu'il ne reste quo l'honneur à notre malheureuse nation dévastée et pressurée de toutes façons. Il importe dono que ces calomniés, répandues dans tout l'univers par des millions de voix allemandes, soient effacées au plus tôt. Une enquête faite pendant l'occupation allemande, chez des populations terrorisées par l'occupant, présente pourtant des circonstances favorables à celui-ci. Néanmoins les signataires de la lettre.insistent sur l'urgence. Cette lettre étant restée sans réponse pendant un mois entier, nos amis du Havre, auxquels elle avait été communiquée, ont jugé qu'il y avait lieu de la publier partout. Les annexes jointes à la lettre (documents irréfutables et affiches) établissent péremptoirement; lo. que la même proposition d'une enquête contradictoire a déjà été faite trois fois par Mgr Mercier au Gouverneur général en Belgique ou à ses représentants,_ ainsi que par Mgr Heylen au Gouverneur de Namur ;■ 2o. que Mgr Itutten a adressé aux commandants allemands des protestations indignées sur les mêmes sujets (ces propositions et ces protestations sont restées sans réponse et sans suite) ; t 3o. que les commandants et les gouverneurs c allemands, tant civils que militaires, ont auda-cieusement violé. les Conventions de La Haye dans nos provinces. Les documenta, dont nous ne venons de donner ci-dessus qu'un pâle réàumé, établissent que nos envahisseurs, provoqués sur le terrain £ de l'honneur et de la justice, se'sont honteuse-ment défilés. Ils n'ont pas opéré une retraite , en bon ordre, ils ont été mis en fuite, aplatis. * anéantis. Quoiqu'il arrive, ils ne ressusciteront pas. 1 La lettre de l'épispopat belgo restera dans l'histoire °.omme l'un .des épisodes les plus importants de la guerre européenne au point de é vue de 1*> religion, de la morale et du droit. s La ,,Libre Belgique". j j AVIS. i Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont , l'abonnement expire le 15 mars de bien ^ vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste; Renouvellement d'abonnement. c En Belgique. A Bruxelles Il y a, dans la collection des généraux et lieutenants généraux, un nommé von Wel-ler qui gouverne militairement la commune d'Evere et ses environs. On sait qu'à Evere, outre une partie du tir national où sont tombés plusieurs de nos braves sous les balles des pelotons d'exécution ' allemands, se trouvent un cimetière — qui est celui de la ville de Bruxelles -— et un asile d'aliénés dont la réputation a franchi nos frontières. Il y a aussi des soldats boches, de droite et de gauche, et c'est M. von Wel-ler qui gouverne tout çà. Mais l'heureux homme ne dort plus tranquille. Figurez-vous qu'un individu se permet de voler, par un truc adroit, lés cabaretiers de la commune. Ce n'est point cela qui agace M. von Weller, mais le voleur se dit employé le la Kommandantur et M. von Weller — }ui ne connaît probablement pas les méfaits de ses compatriotes dans notre pays ■— l'aime pas qu'on soupçonne les Allemands ie savoir, à l'occasion, pratiquer l'escroquerie. Le gouverneur a donc communiqué , i tous les habitants d'Evere et aux administrations communales du plus grand Bru-telles un petit communiqué, aux fins de nettre la main au collet du voleur — -nous savons que ce collet est de velours brun [toujours par les soins de M. von Weller). On ne s'étonnera plus de l'empressement i lancer sur la piste d'un filou tous les xiliciers de l'agglomération lorsqu'on saura jue celui-ci est de nationalité boche. Il parle, en effet, mal le français et le. lamand. Aucun douté: il s'agit d'un Alle-nand. D'ailleurs, à lire son signalement, on *econnaît un boche. Et l'on comprend out de suite .pourquoi le gouverneur du ûmetière d'Evere» et environs veut qu'on impoigne le prétendu fonctionnaire, de. la police criminelle allemande. Mettons sous les yeux de nos lecteurs le , papier" de' M. von Weller. Ils trouve-•ont, comme nous, que les enquêtes ne se tont. pas vite en Belgique. Le vol date du 14 février et le signalement est lancé le 4 nars. Le filou a eu le temps de regagner Berlin. ,,Dans l'après-midi du 14 février 1916, m escroc s'est présenté dans différents ;abarets d'Evere. Il prétendait être fonctionnaire de la police criminelle et être :hargé par la Kommandantur de Bruxel-es de vérifier l'authenticité- du pa'pier-nonnaie en circulation et de saisir les bil-ets faux. Il a procédé comme suit: il s'est "ait donner une assiette profonde pleine l'eau bouillante, a percé plusieurs fois les nllets à l'aide d'une aiguille (peut-être une ligtiille recouverte d'un colorantX, puis a nis ces billets dans l'eau bouillante. Il a expliqué aux intéressés que chaque billet [ui communique à l'eau une teinte rougs st faux et doit-être saisi. Il a ensuite em-joché les billets en question et tranquillisé e^ propriétaires en leur promettant que le en demain la Kommandantur leur renver-ait, par l'entremise de la police locale, le vrais billets en échange des-bil'lets saisis. De cette manière, il s'est fait délivrer à Svere 165 marks et 60 francs en billets, lont un de 100 marks portant le no. B.910 130. On a donné le signalement suivant de cet scroc: âge, 33 à 35 ans; taille 1 m. 70, lancé, longs cheveux blonds, peignés en rrière et sans raie; visage plein, imberbe, es bouts Hes doigts sont brunis (probable-nent à force de fumer des cigarettes) ; il tarie mal le français et le flamand; il'est êtu d'un costume bleU foncé, presque noir, t a un imperméable gris à collet de velours run; chapeau mou, noir; guêtres d'un >run jaunâtre et souliers de meme couleur. Lu petit doigt de la main gauche, il porte me bague à rayures brunes, étroites, et . l'annulaire de la main droite une bague n or avec caohet. Pour établir sa prétendue qualité de fonc-ionnaire, il montre une carte verte evêtue d'un cachet rouge. Il se sert d'une deyelette. Nous- mettons le public en garde contre et escroc et l'invitons à arrêter les person-les suspectes et à nous en prévenir par élégramme (prière de . rappeler dans le élégTamme le numéro du présent mandat l'arrêt; Illa 78/16)." A Anvers Le freiherr gouverneur de la position Drtifiée a décidé que le prix maximum xceptionnel pour les pommes de terre des 'olders ne pouvait pas dépasser 13 francs as cent kilos. Le commerce libre des pom-îes de terre est suspendu. Les bons de caisse, qui étaient venus à chéauce le 1er mars, ont été prorogés de lx mois. La bailleur de fonds a consenti, «a ville ne devra donc acquitter la somme 'un million, levée sur ces bons de caisse n avril dernier, que le 1er septembre. /intérêt continue à être de 5 %. ♦ # ♦ Dans les premiers jours d'avril, on remontra ,,Parisina", de Gittens et Keurvels, au •héâtre Flamand. L'éclairage public est sensiblement réduit ,epuia quelques jours,. A paze Jaguree du soir, on éteint presque tous les réverbères, si bien qu'on se croirait revenu au moment du siège, lorsque, pour éviter des .attaques de Zeppelins, on ne laissait brûler qu'un réverbère par rue. Licht uit! # * * L'adjudication pour les cabines des baigneurs payants au bassin de natation aura prochainement lieu. Elle se fera au profit de celui qui offrisa le pourcentage le plus élevé des recettes brutes au profit de la ville. * * • M. Jan De Vos a fait paraître une série de conseils, de conseils de père dirons-nous, H invite la population à se faire vacciner, parce que tout vaccin perd sa vertu après sept années environ. D'autant que la vaccination est gratuite. Qui n'a pas son petit vaccin? * • * Nous apprenons le décès du Dr. De Prêter, f. f. de bourgmestre de là commune de Borgorhout. A Liège Le iSohulenburg, que subissent les Liégeois, a pris un arrêté' qui, dans son esprit, — une fois n'est pas coutume — est excellent. Pourvu que le résultat soit conforme aux désirs de la population tout entière. Voici le texte de cet arrête : En vertù de l'arrêté de M. le gouverneur général du 17 janvier 1916, le commerce libre de pommes de terre du pays est désormais suspendu. La vente du détail incombera aux communes. seulement. Mon arrêté du 22 décembre 1915 est donc considéré comme non avenu. Liège, le 27 février. 1916. Der Gouverneur, Graf Von der Schulenburg, » Geueralleutnant. Un autre avis relatif aux pomipes de terre est'rédigé dans les termes suivants: Par son ordonnance du 26 février,- M. le gouverneur général a déclare que ceux . qui. avant le 8 mars, rectifieront les indications Qu'ils pourraient avoir données relativement à leur provision de pommés de terre, qu'ils ont dû déclarer récemment, n'encourront aucune peine d'amende. «f * * On signale dans la banlieue une épidémie — notamment à Bressoux — de méningite infantile.* * * Le conseiller communal socialiste Borny est décédé. Le Conseil communal de Liège s'est réuni lundi dernier. ' Le Conseil a voté un crédit de 200 francs pour l'église Sainte-Marie. Le compte des taxes locales a été approuvé. MM. Francotte, Clajot et Noirfalize ont été nommés membres de la commission des pensions.Les plans pour le percement d'une rue de 12 mètres entre les rues du Terris et Bois-l'Evêque ont été adoptés. Le Conseil approuva certaines décisions d'ordre administratif des hospices et du bureau de bienfaisance. On vota des crédits supplémentaires pour les crèches et la consultation des nourrissons. Certains membres voulurent voir ériger d'autres crèches. Il a été aussi question de taxes dites de solidarité. On en reparlera dans quinze jours. Les chômeurs recevront une augmentation à partir du 15 mai»: 600,000 francs sont mis èj cette fin à la disposition du Comité de secours et d'alimentation. Le Conseil avait aussi, dit-on, mais c'est un on-îdit —- approuvé un emprunt de 10 millions de francs ! A Charleroi L'affaire Paternotte — dont nous avon6 entretenu nos lecteurs à plusieurs reprises — se déroule actuellement devant la Cour d'appel do Bruxelles. L'événement marquant, cette fois, est que la prévenue Zoé renonce au bénéfice de ses cessions, incriminées de faux et en demande acte à la Cour. D'autre part, les parties civiles Taminiaux et Audrit renoncent an bénéfices de leurs conclusions, mais ne veulent pas être déboutées et condamnées aux dépens. Le procureur général a demandé à la Cour ie déclarer les préventions de faux'établies, mais de diminuer les peines prononcées puisqu'il y a absence de préjudice causé. Me Janson s'élève contre cette façon de voir et dit attendre, avec confiance, un jugieaneii't d'acquittement• C'est, l'opinion qui prévaut aussi parmi les membres du barreau, présents aux audiences. Il est vrai qu'à Charleroi on crut aussi à 1 acquittement et qu'une lourde condamnation frappa le greffier de Seneffe. AAlost On n'ignore pas que, dans les centres dentelliers de notre province, des sous-comités ont îté institués; en 1915 pour organiser l'aide et la protection en faveur des ouvriers du fuseau. Il n'est pas sans intérêt de donner, d'après les derniers renseignements, les résultats de cette j heureuse hiitiative. Le centre dentellier le plus important de la | Flandre orientale, et peut-être de tout le pays, est celui d'Alost. 5,543 dentellières s'étaient présentées pour solliciter de l'ouvrage. Un chiffre aussi élevé s'explique par^cette circonstance que la région ne compte guère — sauf à Alost même — des établissements industriels employant la main-d'oeuvre féminine. D'autre extrêmement nombreux sont les ouvriers et petits oultivateurs de cette région qui 6e rendent chaque année en France pour les travaux agricoles. Les femmes cherchent un travail qui leur permette de rester à la maison pour surveiller les enfants et s'occuper des travaux du ménage. De là la vogue de la dentelle et du commerce de la dentelle.... Le subside alloué au sous-comité d'Alost n'a point permis de répondre favorablement à toutes les demandes. On en écarta d'emblée 300, ensuite 700, puis d'autres encore, en tenant compte surtout des ressources du ménage. En décembre dernier il restait 4,269 ouvrières à l'ouvrage. A la suite de Ces éliminations il y eut naturellement des récriminations fort vives de la part des intéressés, mais aussi de la part des comités locaux eux-mêmes. L-e rapport de M. le baron Louis de Béthune. président du sous-comité d'Alosrt, nous apprend que, du 1er mai au 1er novembre 1915, les ,,privilégiées" n'ont pu travailler que quatorze semaines sur vingt-six Or, ces privilégiées n'ont pas droit aux secours distribués par le fonds de sans-travail nécessiteux. Elles se sont trouvées ainsi dans une situation inférieure à celle des femmes secourues et qui n'ont fourni aucun travail. Aussi le sous-co-imité d'Alost, pour mettre fin à pareille anomalie, a-t-il vivement insisté en vue d'obtenir une augmentation du subside qui lui était alloué. En attendant, pour réaliser quelque économie sur la matière première, le sous-comité s'est efforcé de substituer graduellement ' la dentelle véritable, ou du moins le point de Milan, au travail du lacet, qui était surtout en honneur dans quelques communes de la région, notamment Nieuwerkerken, Haeltert, Erpe, Welte. Une école d'apprentissage a été fondée à Nieu-■w-erkerken, d'accord avec les facteurs: ailleurs des ouvriers d'élite se chargent d'initier leurs, compagnes au nouveau mode de travail, et 907 ouvrières du lacet ont pu être employées au travail, de la dentelle véritable ou du point de Milan, ce qui a permis de réaliser une économie de matières premières de fr. 9,175.16. Dans la plupart des autres sous-comités de la province, il semble que le subside alloué a permis de fadre face aux principaux besoins. Dans les Flandres ,Le parquet de Termonde instruit eu ce moment, une tentative de meurtre dont l'horreur dépasse toute imagination. Depuis quatre ans environ, la famille C..., de Moorsel, avait accepté un nourrisson, poulie prix de 20 fr. par mois. Le petit, très bien portant, se nomme Fernand V... Depuis la guerre, la pension ne fut plus payée; lia' famille C... écrivit à plusieurs reprises à la mère, qui habite la capitale, sans obtenir de réponse; finalement, il fut décidé de ramener l'enfant à Bruxelles9 et la mère fut informée. Celle-ci, pour tenir tout caché, se décida d'.aller à pied à Moorsel et y arriva mer-di dernier. Elle fit force excuses, puis, en compagnie d'une fille C..., âgée de 18 ans, s'en alla promener le bébé le long de l'eau. Jeudi après dîner, elle décida d'aller à Meldert, où existe un étang fert profond. Soudain;, la mère poussa des ciis désespérés et, tout en se débattant , poussa du pied son enfant qui roula dans l'étang. Bravement, la fille C..., qui l'accompagnait, se lança dans1 l'eau pour sauver l'enfant, et très heureusement, avec l'aide de passants survenus, le ramena sain et sauf sur 'la berge. Mlle C... et la mère V... s'entendirent pour ne rien dévoiler, mais Fernand, au contraire, raconta à qui voulait l'entendre que sa méchante mere l'avait jeté dans l'eau. La police, pins le parquet, eurent vent de l'accusation cruelle et la coupable fut arrêtée et écrouée à la prison cellulaire de Termonde, après une instruction succincte faite par les magistrats instructeurs. * a • Dans la nuit du 17 au 18 février, on le sait par les nouvelles officielles, des avions allemands sont allés par trois fois bombarder Poperinghe. Ils ont lanco une trentaine de bombes. Il n'y a pas eu de victimes, <^t les dégâts matériels sont insignifiants. Co n'est pas la faute des aviateurs boches qui, de toute évidence, ont visé les quartiers encore habités par la population civile. S'ils les ont atteints, c'est à eux de le savoir, mais, pour employer le langage dp nos ,;jass", ils ont fait brosse. Il ne reste plus beaucoup de nos compatriotes à Poperinghe, mais le bourgmestre de la ville, M. le député van Merris, n'a pas quitté son poste. Depuis qu'on se bat sur l'Yser, il reste au milieu do ses administrés, les secourant, les encourageant, leur donnant du courage par 1e spectacle de son sang-froid et de sa bravoure. Dès qu'un malheur est arrivé, il est là, organisant les secours et donnant des preuves multiples de son intrépide dévouement. Il y a quelque temps, un projectile ennemi fc éclaté dans son jaFdin, à quelques mètres le sa maison. Toutes les portes et les fenêtres sautèrent : des éclats, pénétrant dans la chambre à coucher, traversèrent les murs et le Koewacht. L'autorité ecclésiastique belge a le tuer M. van Merris dans son lit. Quand on sut qu'il avait si miraculeusement échappé à là mort, il y eut un cri de joie dans boute la ville; et tous les habitants de Poperinghe sont allés le féliciter, en exprimant l'espoir qu'ils auraient toujours pour les administrer un' homme aussi vaillant, aussi courageux et aussi heureux. Au Limboarg Le -Kommandant de Hasselt a défendu qu'on commente' dorénavant les transactions commerciales avant l'ouverture des marchés et en delior9 des places publiques qu'il désigna. Le même Kommaudant a offert un grand banqueft à toutes-tes autorités militaires de la province,. J MEDOENS S im (ft nç Hofweg 11 W '■{ LA HAYE. /J Pardessus sur VJI^ Mesure 9 ^ depuis f|. 25,— U y a un an 11 mars 1915: En Belgique, des avions anglais bombardent Westende. Nouveaux progrès des Anglais à Neuve-Chapelle. Gain" de terra/un à l'ouest de Perthes, dans un bois occupé par l'ennemi. Les Français repoussent une violente offensive et se maintierunent au, Reichsackerkopf (Alsace). Front oriental: les Russes avancent de toutes parts, en Pologne, en Galicie et dans les Ca/rpathes. Mise à la retraite d'office des trois généraAix aUemaiids von Glase-napp, von Grabow et von Doehn, qui opéraient en Pologne sous le haut commande-ment du, maréchal von Sindenburg. Quelques notes sur la peinture moderne belge. On dit que, dans le progrès de l;'art moderne, l'Allemagne tient un rang appréciable ; grâce à quelques grands1 artistes, dont la réputation est devenue mondiale, la peinture allemande, "brodant avec une décevante lourdeur les vieilles légendes, a semblé vouloir revêtir une forme plus séduisante _.et plu3 aimable, mais les aspirations et les nouvelles tendances sécessionisteg ne furent jamais comprises par le public allemand, essentiellement livresque et d'une érudition déconcertante. L'art officiel] allemand se maintint dans l'académisme et le provincialisme le plus absolu; les milieux cultivés de l'Allemagne ne se préoccupèrent des oeuvres nouvelles que comme d'une documentation archéologique. N'ayant jamais eu une compréhension intime de l'art, ils jugèrent révolutionnaires les séce6sionistes exilés dans leur Patrie. D'autres» ont abandonné la légende et se sont efforcés die sortir de leur naturel, ils sont venus en Belgique et en France pour y puiser, maladroitement ce qu'il y a de moins beau. Si quel-. ques-uns d'entr'eux imitèrent un Sézane, dont les fonds d'atelier furent vendus en Allemagne, toute l'a pléiade moderne allemande a conservé son caractère de lourdeur <Ians le ton et dans la forme du procédé. Qu&nt à la Belgique, 'elle a joué un rôle décisif dans révolution de la peinture moderne. En. 1842, Gai lait avait influencé toute une génération de la peinture allemande ; Anton von Werner, dans le factice de ses parades prussiennes, avait puisé chez nous ce qu'il restait de surfait, il avait imité Wappers et fécondé toute une école d'histoire, mais le thème allemand restait, le même, la légende, horizon d'art superficiel, caractérisant toute une époque de sentimentalisme menteur. La peinture belge se rapprochait de la vie réelle; Ferdinand dé Braekeleer, dans ses tableaux «de genre, avec un esprit humoristique qu'un Allemand ne peut pas atteindre, faisait sortir l'art belge de son cadre classique, tandis que Madou peignait «n 1845 des types qu'il est parfois curieux de comparer aux balourdises comiques d'un Kurz-bauer. Après la révolution française de 48, nos peintres se mirent plus étroitement en. rapport avec la vie et la misère sociale, les tableaux de misère d'Hunin, la misanthropie de ses nudités personnifièrent le mouvement révolutionnaire de cette époque. L'Allemagne restait classique. Apparut le grand Wiertz, homme curieux, esprit libre, rompant avec toutes les formes classiques. On le prétendait Allemand par ses tendances idéalogiques, il était Belge par la sincérité de seé compositions1, la liberté de son art mise au service des buts nobles et gigantesques. Chez Wienrtz vivait une âme moderne avec ses doutes, ses souffrances, ses désirs, son rêve de paix universelle que le militarisme allemand devait briser. Henri de Braekeileer est le véritable artiste de la vie moderne. Tandis qu'Henri Leys, après avoir évoqué dans ses gothiques du XVIe siècle le fin pinceau des Meteys, ressuscitait sous l'influence de Durer et de Carnack toute une canaille grotesque, que Willems voyait la période contemporaine à travers un moyen âge aristocratique d'étoffe et de soierie, Henri de Braekeleer descendait dans les quai-tiers miséreux où il y a

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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