L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 26 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7w6736n26c/
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j j^e Année N°« 7 6 cents (ÎO Centimes? t,iârs«ss 3© avril H9JS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. r? 7 Toutes les lettres doivent etre adressées nu bureau de rédaction: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240 Téléphone: 2797. —————'■——towmt ( Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbief, Comité de Rédaction: , Gustave Peellaerf, René Chambry, ( Emite Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOOHBU8GWAL 334-24©. Téléphone : 177S. Abonnement ( En Hollande H. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger fl. 2.00 „ ,, Ils n'auront pas notre Congo pes ballons d'essai de toutes espèces lan cé9 à Rome, Berlin, Budapest et New York planent dans le ciel bleu de ce prin temps merveilleux. Ces sphériques nous an jioncenfc notamment que l'Allemagne serai prête à a bandonner la Belgique, à conditioi qu'elle reste neutre pour la durée de cett-iuerre. Ils ajoutent que le kaiser, tou tours si bienveillant à notre égard, voudrai bien faire évacuer notre pays dévasté, in cendié, ruiné et pressuré comme un citroi à condition de pouvoir acheter notre colonie Quel homme charmant! C'est toujours 1; ittêine mentalité du parvenu qui croi^ pou vojr acheter tout, même l'honneur d'ui pays comme le nôtre. Les Allemands son liicorrigibles. Seront-ils donc toujours ui peuple de parvenus, n'estimant les homme et les Etats qu'à la valeur d'or? Croient ils sincèrement pouvoir bazarder tout c qu'il y a de plus sacré au monde? Faut-i rappeler à ces Shylock§ leurs offres de tra verser la Belgique neutre moyennant espèce sonnantes et trébuchantes? A quoi bon. Il ont été stupéfaits quand nous avons bond d'indignation et de dégoût. Ces praticien de la ,,real politik" nous ont traités de gen sfcupides. Ils ne comprennent pas encore qu nous ayons préféré souffrir mille et mill morts, accepter la ruine, la misère ^ et 1 faim, tolérer un joug éphémère, mais insup portable, plutôt que de nous déshonorer e je nous.laisser mettre au ban des nations Vendre le Congo... Nous aurions pu 1 :aire depuis longtemps. Léopold II, le glc •ieus créateur de notre vaste empire cok liai, a eu maintes fois l'occasion de_cède e Congo, notamment aux Etats-Unis qt auraient * payé en dollars et ces dollar ,aient .plus qUe les marks dont le cours e a valeur n'inspirent que peu de confianc nême aux Allemands. Une cession de notr •olonie à l'Allemagne serait donc toujour me mauvaise spéculation financière, ell îous payerait sans doute'én bons sans valeu )U en papier déprécié. Même si 1 Allemagne nous payait en or, cette opération démontre •ait que notre colonie constitue une propriét de la plus haute valeur. Pourquoi alors n oas la garder pour la faire fructifier à notr ivanfcage ? Si le Congo possède uneValeu morme aux yeux de nos ennemis, raison d ilus de le garder jalousement pour nous nêmes. Un amateur ou un acheteur déprécié oi iédaigne un objet lorsqu'il brûle de l'acqué ir. Nous avons constaté la même attitud |uand on attaquait le Congo à l'étranger I devient de plus en plus clair que la cam iag«e infâme d'un Morel, qui est resté dan ette guerre, d'où dépend non seulemen loti'e existence mais encore celle de la Gran [e Bretagne un pro-Allemand incorrigible été instiguée par les coloniaux allemands .eurs sentiments hostiles, leurs ambition lémesurées étaient devenus si dangereuse >our le gouvernement allemand, qu enaït à cacher 6on Jeu, que deu: nois seulement avant la guerre 1; .Gazette de Cologne" se vit obligé le les rappeler à l'ordre. Je me rappell [u'à l'inauguration de l'Union Coloniale d Bruxelles, le correspondant de cet officieu: ne pria de le présenter à M. Renkin, mi listre des colonies, avec qui il eut un cour ntretien pour l'assurer» que les sphères gou ornementales désapprouvaient les menée 8 l'Association coloniale dont le duc Adol »he de Mecklembourg était le président. 0 e fut le même prince qui alla explorer L 'oiîffo français avant sa mutilation et qu isita une partie du Congo belge» On sai îaintenant ce que valaient ces protesta ions. Notez bien que -je ne mets pas ei oute la bonne foi de mon confrère qui ; û être joué lui-même. Les événements ostérieurs prouvent en tous cas que le gou ernement allemand ambitionnait bel e ien d'entrer en possession de notre colonie In concluant l'accord de 1912 avec M. Cail uix il posait les premiers jalons pour s'eï endre maître en tout ou en partie. Je doii ©connaître que les menées de l'Associatioi oloniale allemande ne m'inspiraient qu'un< onfiance très limitée. J'en parlai au: egrettés Africains, le général Thys et L najor Dubreucq. Il était convenu entri ous d'organiser "une propagande congo iliile plus intense, surtout en pays flamaiK ncore trop réfractaire aux questions colo îiales, lorsque la guerre éclata. L'histoire mpartiale enregistrera le fait que les Aile iiands ont été les premiers assaillants di ?ongo belge comme ils ont procédé ei iiirope. Si M.Dernburg, l'ancien secrétaire d'Etai ux Colonies, voulait parler en t-oute sincé ité, il nous apprendrait que l'opinion offi ielle de son pays vis-à-vis de notre colonn été formée depuis sa visite aux possession: llemandes de l'Afrique du sud-ouest. Nou: 'avons pas oublié 6on rôle étrange ni se: îanigances avec certains randlords di Vansvaal, nï certain banquet où l'on reven iqua en sa présence — donc part à deux — » Congo belge comme le hinterland dt Afrique du Sud. Heureusement que notre lliance récente avec l'Angleterre et la 'rance est une garantie d'existence de la îelgique et de ses colonies. Les jingos et le< rasseurs d'affaires ffançais, qui convoi-lient le Congo belge comme une riche proie, oivent renoncer à présent à leur politique e sjialiatisji. .«uj ne renoncera à rien. Sachons.-le bien, elle restera pour la Belgique et ses colonies l'ennemi implacable d'aujourd-hui et de demain.| Si elle Tait lancer des ballons d'essai du I genre d'une cession de nos possessions coloniales, elle en fera tous les frais. Nos troupes coloniales résistent avec succès aux Allemands. Elles ont aidé à les chasser de la Sangha qui reviendra à la France, comme elles les a battus déjà aux lacs Tanganyka ~ et de Ivivu ainsi qu'en Rhodésie. Nous avons appris avec joie que les nôtres avaient } pris l'offensive et que nous pouvons espérer _ qu'une partie des possessions allemandes k viendront arrondir notre colonie, qui s'étendra ainsi vers l'océan Indien. Dans ces conditions il est ridicule ou odieux d'oser parler de cession ou d'achat d'un empire colo-' niai qui est la gloire de notre civilisation à 1 nous, d'un empire qui .fut fondé par un souverain de génie, arrosé du sang vermeil . j. de nos explorateurs, soldais et missionnaires, et fructifié par les capitaux et les travaux des Belges. Le Congo belge ne deviendra jamais allemand. , J La question ne peut pas être posée. 1 Léonce du Castillon. s — s s L'observation des traités et les sanctions * Mies 0 i,Basler Naclirichten", le grand journal 1 suisse de langu© allemande, publie en première - page dans son 110. 145, du 20 mars 1915, une t importante étude intitulée: ..Le droit <?tes gens foulé, aux pieds"; cette étude est signée des 'e initiales: Dr. K. W. Soh; les lignes suivantes en sont particulièrement intéressantes et semblent dictées par la considération du cas de l'Allemagne vis-à-vis de la Belgique: <jg,,Co n'est pas seulement l'intérêt qu'il y a i à maintenir debout ïos dispositions du droit s des gens, qui crée la Force effective de ce t droit, mais c'est, dans une mesure plus large e encoio peut-être, l'intérêt qu'ont les Etats à B ne pas perdre leur position socialo au sein de la collectivité internationale, et à sauvegarder s leur honneur et. leur prestige. Car rien rte 5 peut arriver de plus infamant à «un Etat, que d'apparaître à la face du monde comme le î violateur du droit d»>s gens et le contempteur - des traités. î C'est 'la raison pour laquelle cet Etat veille-3 ra à s'éviter cet opprobre, le jour où il aura % manqué à des conventions internationales, où il les aura violées. L , Si, comme ce fut le cas dans la guerre 3 actuelle, une semblable violation s'inspire de " considérations d'ordre militaire, elle peut ' infliger à l'Etat qui la commet une blessure i plus grave qu'une défaite de ses armes. Des - années s'écouleront peut-être, avant que cet a Etat ^puisse recouvrer son ancienne considération et sa situation au sein de la collectivité * des nations. Car, qui s'aventurerait à conclure encore des traités avec lui ? Qui pourrait encore 5 lui accorder confiance, si sa loyaté a été mise k en doute à la suite d'une violation antérieure - des traités? ^ , Voilà la raison pour laquelle il est si compréhensible que les Etats s'efforcent de nier les violations du droit des gens, de les mettre à, charge de l'adversaire, ou de les justifier par de laborieux commentaires des prescriptions de ce droit." —^.n ; « La lin de !a situation stationnaire. c Sous ce titré „Le Nieuwe Courant" vient - de publier les.lignes suivantes: t La fin do la situation stationnaire s'annonce déjà sur le front occidental. J'ai pu, ces jours-ci, me rendre compte, au cours d'un voyage en France^ de l'état des esprits et me renseigner sur bien des choses. Dans les milieux commerciaux 011 est enclin à penser que la guerre peut encore durer un an. On tirerait cette opinion du fait que le bureau chargé d'assurer de solides relations commerciales avec les clients habituels de l'Allemagne a besoin d'un an encore pour mener sa tâche à bien. Dans les milieux militaires, par contre, on croit que la guerre ne durera pas au delà de quatre à six mois: cette estimation est basée sur la conviction certaine de chacun que toute la force de résistance de l'ennemi sera épuisée vers cette époque, tandis que la force des Alliés ne fera que s'accroître... J'ai vu ces jours-ci une colonne de prisonniers allemands. Ils étaient environ 2000 qui avaient été capturés à Neuve-Chapelle. J'ai pu causer avec quelques-uns d'entre eux: ils m'ont déclaré qu'ils avaient perdu la confiance qu'ils possédaient l'année dernière. Ils avaient reçu en outre de très mauvaises nouvelles de chez eux. J'ai lu que la cavalerie allemande avait beaucoup souffert <Jans cette guerre. Il est intéressant de lui opposer l'état de la cavalerie ici. A Mi si que je l'ai déjà dit, j'ai vu des régiments belges de cette arme absolument intacts ; des lanciers particulièrement. J'ai vu ensuite des niasses de cavalerie française et anglaise. On m'a dit que la cavalerie des alliés n'a pas pertjti les 35 % de ses effectifs complets. Le caractère de la guerre et les difficultés du terrain empêchent le déploiement de la cavalerie. „Jja cavalerie est spécialement désignée pour la poursuite, m'a dit un capitaine do . cuirassiers. Lorsque le moment de la poursuite sera venu. l'Europe verra quelque chose". Les Anglais débarquent de nombreux chevaux pour l'artillerie et pour la cavalerie. Le sport hippique si "développe en Angleterre rend de précieux services aux Alliés. A V I , Nous ssrions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement exoire le 1 mai, de bien j vouloir nous envoyer un mandat-poste de . . fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: [ Renouvellement «f'abonnement. ' En Belgique. A Bruxelles. "Des masses de troupes passent ici, en , route pour l'Yser. . ] Le bruit court que Von Hindenburg ira ^ commander à l'Yser. * * * Les Boches sont impuissants à empêcher le trafic clandestin des lettres. Us en font l'aveu, en publiant dans tous les journaux du pays ]e communiqué qu'on va lire ci-dessous : Il arrive souvent que des Belges, voulant entrer en correspondance avec les leurs internés en Hollande, se servent d'infèrmé-diaires de Bruxelles qui en font un véritable métier. Mais, tout en se faisant rétribuer largement, ceux ci ne font que ce que les envoyeurs des lettres pourraient faire Bux-memes. Us font tout simplement expédier ces lettres par la poste allemande. Une accélération de l'expédition par une remise de la main à la main et par la fermeture immédiate des missives dans les bureaux d© la surveillance est absolument impossible, quoi qu'en disent les intermédiaires pour faire agréer leurs services. * * * Le Comité d'Alimentation de l'agglomération bruxelloise étudie le moyen de four- ' nir aux boulangers la quantité de farine nécessaire pour que le pain pèse un kilo net, le lendemain de la cuisson, sans aucune tolérance, ds façon à éviter dorénavant toute, fraude. Cela augmenterait légèrement la quantité de pain'dont on dispose. D'autre .part, à la suite de certaines expériences qui ont été faites, les boulangers ne devront plus fournir 143 pains avec 100 kilos de farine : le rendement a été ramené à 140 pains. • » * Les feuilles de choux poussent en Belgique grâce à l'engrais allemand,, comme eût dit l'autre. Et elles gagnent de l'argent belge aussi, puisque leur page d'annonces est généralement bien remplie. Elles ont, * avec un ensemble remarquable, vilipendé tous les Belges qui avaient préféré l'exil à la botte prussienne, mais, sitôt un de ces fugitifs décédé, le journal, moyennant finances bien entendu, ouvre ses colonnes et verse, avec 1' R. I. P. traditionnel, quelques lourdes larmes de crocodile. X',,Ami de l'Ordre boche" a la spécialité de ramper aux pieds de ceux qui le paient. En ce moment, nous assistons au spectacle curieux de ces mauvais patriotes qui se mangent le nez. Us se jettent lès uns sur les autres et s'adressent souvent de dures vérités. Nous avons parlé en temps voulu du ,,Progrès libéral", une feuille qui ne vaut pas mieux que ,,l'Ami de l'Ordre". A présent, ces deux soutiens de la ELultur croisent le fer. Et comme le canard namurois a été touché il riposte en ces termes: ,,Le nouveau journal qui paraît a Bruxelles depuis une douzaine de jours sous le titre ,,L© Progrès libéral" a sans doute un fort mauvais caractère. Il .n'était pas né de six jours qu'il changeait déjà d'aspect (nous parlons ici de caractères typographiques), mais s'il fit toilette un peu plus sérieuse, il ne modifia pas sa façon d'agir. Ainsi, sous prétexte de défendre son ,,titre" politique contre les critiques de libéraux bon teint, qui trouvent avec raison que ce n'est pas le moment de faire de la politique et de ressusciter les anciennes querelles de partis, l'enfantelet, après toutés sortes de mauvaises raisons, finit par dire que c'est la faute à la Société St. Paul et à.... l',,Ami de l'Ordre", Nous ne nous attendions pas à celle-là, et nos si nombreux lecteurs, parmi lesquels il y a autant de libéraux et de socialistes que de catholiques, eu seront aussi surpris que nous-mêmes. Tous, en effet-, nous rendrons le témoignage que, depuis la guerre dont nous souffrons tous et qui nous a tous réunis en un coeur et une âme patriotiques, nous nous sommes scrupuleusement abstenus de toute polémique, de toute allusion à nos querelles politiques d'antan, qui, vues d'aujourd'hui, nous apparaissent singulièrement mesquines et outrées. Souvent même, nous avons exprimé le voeu que, 60us ce rapport comme sous bien d'autres, la guerre nous soit profitable à tous. Revienne le bonheur de jadis, et tous nous nous efforcerons de l'embellir encore par plus de charité et de support mutuels. Et maintenant, quoi que dise, quoi que fasse le journal dont nous venons de parler, il ne nous fera pas dévier de la voie que nous nous sommes tracée.et que suivent avec nous tous les bons citoyens." Cette querelle est, au moins, comique et l',,Ami de l'Ordre", qui n'en est pas à sa première boulette, tombe dans le piège des A-llemands qui n'ont encouragé la parution iu ,,Progrès Libéral" que ppur jeter la îizanie parmi les Belges restés au j)ays! Les Allemands ont dressé des listes de citoyens belges suspects, soit parce qu'ils se lévouent trop à la cause de la patrie, soit. < )our d'autres raisons. De nombreux liom-nes politiques et des journalistes sont signa-és. Ces personnes seraient arrêtées à la fron-âère, si elles tentaient de sortir du pays >ccupé. Qua^t à. ceux q^i sont partis, ils seraient s irrêtés à leur rentrée. C'est le cas d'un hoir ne politique du sud de la Belgique, qui s'es ■éfugié à Bruxelles. Dans la petite ville o 1 est administrateur, sa maison est gardé )ar les Allemands. A L* t é g| e. Le Collègei des bourgni3$fcres et échevii 3e Liège vient d'intenter un procès en di :amation à un boulanger de la rue St-Gi les, nommé Van M...., qui avait afficl: i son étalage un art-iculet accusant fauss ment les éohevins de s'être alloués 40C [r. de frais de déplacement. Une équipe d'ouvriers travaille en ce m ment à déblayer la Meuse à la hauteur d Pont des Arches. Il s'agit évidemment c favoriser le navigation en élevant les débr iu malheureux pont écroulé dans le fleuv< A. Mau-ratsr. Le baron von Hirschberg a prévenu toi les Anglais, Russes, Serbes, Japonais Monténégrins, homimes, femmes et enfan i'avoir à se présenter aux bureaux du Me ieamt. Les religieuses sont exemptées c ie devoir (sic) Non mais! voyez-vous ton ?es Japanais, Serbes et Monténégrins présenter à la convocation de von ïlirscl berg? Il n'y en a pas trois dans toute ! ville. * • * Von Hirschberg est un musicien et u lettré. I£ a souvent assisté aux représeï batioais des oemvres wagnériennos et voi D[ue, poursuivi par la vision des Niebelui gen, il a décidé de faire procéder l'inauguration Sblennelle du monumèi érigé à la mémoire des soldats allemam morts dans les hôpitaux de N'amur, à lueur de torches! Parfaitement! C'e peut-être ridicule, mais c'est comme ç Nous n'inventons rien. Le communiqi allemand est ainsi conçu et eu fait^îoi: - Aux sojdats allemands morts dans I hôpitaux de Namur, la Veconn'aissànce < leurs camarades a érigé un monument a cimetière de Belgrade, monument qu solennellement, a été inauguré, en présent du gouverneur général en Belgique, le g néral-colonel von Bissing, par le gouvernei de Namur Hier, à sept heures et demie x soir, cette solennité, grandiose et émo' vants dans sa simplicité, a eu lieu, sô' la lueur des torches dont les porteurs e touraient l'assemblée. « Ne déflorons ce communiqué drauci commentaire ! * * * Voici une série' d'arrêtés publiés p; l'autorité allemande, temporairement N amur. Arrêté concernant l'exercice des pouroi qui appartiennent aux commissaires ' d'arrondissements. Article 1er. — Tous les pouvoirs appa tenant aux commissaires d'arrondisse mer en* vertu des lois sur l'administration d provinces et des communes sont exerc par les chefs militaires d'arrondissemei allemands (Kreischefs). Les commissair civils près les chefs militaires d'arrondiss ment exercent au nom de ces derniers surveillance de l'administration des cor nrunes et de la tenue des registres de l'éta civil qui, d'après les articles 132-138 de loi provinciale, incombait aux commissair d'arrondissements, ainsi que des affair :jui s'y rattachent. Art. 2. — Le chef, de l'administratif civile près le gouverneur général est cliarj de l'exécution de cet arrêté. Le Gouverneur Général en Belgiqu Baron von BISSING," Colonel Général. * * * 'Exportation des marchandises. Le gouverneur général en Belgique vie] de prendre l'arrêté suivant, en date c 25 février: 1. Aucune marchandise d'aucune sor ne peut être exportée hors de Belgiqi ïans une autorisation spéciale. Les dema: des d'autorisation doivent'être adressées s commissaire du ministère de la guerre pile gouvernement général à Bruxelles, ri ie la Loi, 65. 2. Cet arrêté entre en vigueur immédi bernent. * * * ■Avis. Les lois et arrêtés pris antérieureme par les autorités belges compétentes, rel hivernent à le vente et à la falsification c beurre? de la margarine, de la grais propre à l'alimentation et du lait restei 311 vigueur. _ Nous attirons particulièrement l'atte Lion sur la partie de l'arrêté suivant lequel le beurre, la margarine et la graisse alime: baire ne peuvent être mis en vente en mên temps dans le même local de vente. On e prié de 6'y conformer. (Communiqué de l'administr. ci\ * * * Avis. L'administration allemande porte à îonuaissance du public, qu'elle a établi d marchés de bestiaux pour les besoins < 'armée. Ces marchés sont fixés aux jours suivant _ Tous les lundis, à Philippeville ; les ma 3is, à Givet; les vendredis, à .Ciney; 1 samedis, à Gembloux.. Les bestiaux doivent être amenés de 9 heures à midi. Les achats se font contre paiement comptant.Les prix sont fixés* de fr. 0.95 à-1.05 le - kilo, poids vivant, t * * * ii La première foire aux chevaux eut lieu e samedi 27 février. Un grand nombre de cultivateurs étaient venus plaine Saint-Nicolas, dans le but de faire des achats. Mais la demande dépassait de loin l'offre, certains cultivateurs craignant sans doute s que la foire ne servît à des réquisitions. [•_ jjNous rappelons donc l'arrêté du Gouver-[. nement général par lequel il a fait .oonnaî-é tre que les foires avaient uniquement pour but de ranimer le commerce et de faciliter q les transactions entre les cultivateurs. Comme nous l'avons déjà dit, les foires se tiendront, tous les quinze jours, et nous espérons que la prochaine réunira un plus u grand nombre d'animaux d,e façon à pou-voir mieux satisfaire aux demandes." Ceci — bien entendu — est un commu-niqué du gouvernement allemand. A L oMvaîîi ls 3t. Une figure énergique, un homme de :s dévouement auquel il faut, dès à présent, j. rendre hommage, c'est le R. P. Va.lère [e Claes, directeur des Oeuvres Sociales de l'ar-& rondissement de Louvain qui, depuis le sac iô de la ville, s'est montré admirable d'abné-im gation. Après avoir déterré tous les mal-a heureux enfouis autour de la statue de Van de eyeWr, il s'occupe à présent de donner une sépulture désente aux braves soldats n heigies tombés autour de Louvain : à Blauiw-j. put, à Tildonck, ( Rotselaer, à Corbeek-Loo, ^ etc... Il a axhumé des centaines de cada-vres, les a identifiés, mis en -bière, trans-^ portés aux cimetières. Et chaque jour qui passe le retrouve à la besogne. js- C'est toujours sous la surveillante d'of-a ficiers allemands que le père capucin rem-njit cette mission qui ferait reculer plus d'un x brave, tant elle est pénible à accomplir. Lé ' Dans les Flandres. [e Un article que le professeur Docteur P. u Oswald, de l'Université de Leipzig, avait i fait paraître dams les , ,Preussische Jalir-bûcher," en mai. 191-±< vient d'être réim-primé et édité en plaquette, par les soins lr de la maison Georg Stilke de Berlin. C'est u à propos de cet article — comme le fait j_ remarquer ,,La Métropole" —, que le prof es 1S seur H. Meert, de l'Athénée de G-a-nd, écri-ll_ vait dans la ,,Vlàamsche Hoogeschool", de mai 1914: ,,Devons-nous dire que nous m reconnaissons pleinement la nécessité de rendre les Flamands familiers avec la culture allemande dans le sens le plus étendu ? ,,La ,,Vlaamsche Hoogeschool" martelle L5 constamment l'enclume afin d'agir contre a l'adoration partiale de la France par les fraii6quillons et l'exclusive orientation de rs notre développement vers la culture française... Nous ne voulons pas autre chose que faire participer notre peuple au bien-r" fait de cette culture et ne cesserons jamais t* de travailler, avec zèle dans cette direc-;s tion." és L'étude du Dr. Oswald, basée sur diverses ^ publications émanant de grouDements fla-2S mands et 6ur des ouvrages cmi6acrés à la e" cause flamande, concluait en mai 1914 'a comme suit: A ,,Le peuple allemand ne connaît absolu-k" ment rien du mouvement flamand ou le la jUgô au point de vue pan-germain. Que 28 cela est faux est démontré par l'histoire de ^ ce mouvement né dans le peuple flamand même, et qui a sa principale source dans >n les origines néerlandaises. Les Flamands 'é prétendent arriver à leur but par leurs propres moyens. Us refuseraient tout secours s, de l'extérieur. Us ne demandent à l'étranger que la compréhension de leur lutte et la sympathie!" Après la guerre, c'est-à-dire dans la réimpression en brochure, le même article if • i V ajoute: u ,,Telle était la situation avant la guerre. La lutte contre les armées allemandes a :e fait cesser, du coup l'antagonisme. Fla- 10 mands et Wallons ont combattu .comme 1_ Belges pour leur Etat. Mais aujourd'hui 11 tue Iqs troupes allemandes occupent la Bel-32 jique depuis six mois, les signes se multi-ie >îieiit d'une renaissance de la vieille haine ( ?) lationale entre Flamands et Wallons. Les l~ dirigeants du mouvement flamand ont repris leurs efforts au bénéfice de leurs anciens desseins(!). • Us remarquent avec satisfaction que des officiers allemands se 1 font enseigner j^ar des professeurs fla-mands, la langue qui jusqu'à présent fut toujours mise à l'écart. La suppression de la langue française en' Flandfe, réalisée par le gouvernement général allemand, a donné soudain satisfaction à* ce qu'ils récla-maient depuis de6 dizaines d'années. On ne jDeut pas en conclure par là qu'ils sont 1_ devenus des amis du conquérant. En tous cas, les désirs flamands et leurs rapports à l'égard des exigences wallonnes semblent être les points où le^levier allemand agira ') efficacement en faveur d'un développement sain de la Bélgique dans l'avenir." A E e c 1 o o. le Les communes d'Eecloo et de Maldeghem viennent d'être mises à la ration (200 gram s: mes de pain). C'étaient jusqu'ici les seules r- localités non encore rationnées, v t^-r^li . n "j,......i Dans ia mêiée Du front de l'Argonne. Redoutant plus que tout au monde une rencontre en ra*e campagne, les Allemands ont édifié entre eux et nous un mur qui présente cette particularité d'être tout en fondations. Ce mur n'a pas huit mois d'exil tence1 et il a dû subir déjà mainte réparation. A peu près rectilignc en septembre dernier, il est devenu, sous l'action de nos attaques répétées, extrêmement sinueux. Au début, c'était un immense barrage do la mer à la Suisse; aujourd'hui, il présente les courbes capricieuses d'un mur de forteresse e il chacun sait qu'une forteresse est faite ■ pour être attaquée. Ainsi en est-il du front allemand dan§ l'Argonne; De la Meuse, vers l'est, à -l'Aisne, vers l'ouest, les retranchements de ■ .notre adversaire ont subi les mésaventu- c rea dont je viens de parler. U suffit, pour 5,'en rendre compte, de faire l'ascension d'une des côtes nombreuses d'où nous#les dominions et de suivre leur ligne tourmentée.Derrière le ,,mur" c'est l'armée du kron-prinz ; elle a été maintenue à ses effectifs, mais l'usure se perçoit de plus en plus. On ne décrira jamais comme il faut cette guerre de siège et de mines que lés Allemands nous ont imposée et dans laquelle ils ont aujourd'hui manifestement le deaseus. U n'est personne maintenant en France qui 11e sache à peu près ce que c'est qu'une mine, un entonnoir, une sape ; mais qui peut se vanter, hormis les combattants, de savoir ce que oette manière de combattre représente d'ingéniosité, de courage et de persévérance ? Nos troupes, en Argonne, ont trouvé d'abord un maître «en l'art de la sape dans la personne du commandant du 16e corps allemand, celui de Metz, lequel est un sapeur émélite. Mais le Français, né malin, n'a pas eu de peine à dépasser le maître et l'on se souvient de l'hommage — inutile à la vérité — rendu par le kro'nprinz aux sapeurs de l'un et l'autre front opérant en Argonne. ^ Ainsi le -grand maître dans la guerre de siège que nous faisons, c'est l'explosif. On rit devant la mort. Ce lieu de la forêt a. vu jadis André Theuriet écrire, couché dans l'herbe, un de ses plus savoureux- romans et, il n'y a pas huit jours, d'eux peântres de l'armée. — de ceux que le ministre d,e la guerre a eui l'heureuse inspiration d'adjoindre aux armées en campagne — sont venus ici dans le,but de faire des esquisses. Us n'en„ont pas eu d'ailleurs le temps, car à peine étaient-ils au*-travail qu'ils furent encadrés par des marmites et obligés de déguerpir. Le ciel est si bleu, le paysage si frais — efc en apparence si tranquille — qu'on ne peut s'empêcher de penser à cette affiche à l'usage des touristes d'avant-guerre, dont quelques exemplaires ornent encore les murs branlants de la région : Excursions et villégiatures en Argonne Forêts magnifiques Sites agrestes Vie facile La forêt est magnifique, lé sîte agreste, mais quelle vie î - A gauche du grand chemin où nous sommes venus, une cabane surmontée de la croix "de Genève et que, pour oette raison, sans doute, l'<3nnemi cherche vainement à repérer. Chaque jour, la pauvre cabane, convertie en ambulance, reçoit de pauvres corps pantelants. Devant la porte, fumant leur pipe, une douzaine de poilus, les moins blessés, exposent leurs blessures au soleil. Et ils rient ! Pourquoi rient-^ls? Est-ce parce qu'il leur paraît amusant que les marmites allemandes tombant à ce moment même à deux cents mètres en avant de leur refuge? Ou bien suppcsent-ils que les civils qu'ils ont devant eux ressemblent à ceux dont Tristan Bernard écrivait ces jours-ci: ,,Le voyage de certains civils au front ressemble au jeu de ces petites filles qui passent rapidement un doigt dans la bougie et Vous regardent ensuite avec fierté." Cependant, dans le petit cimetière situé sur l'autre côté de la route et peuplé uniquement d'officiers et de. soldats morts à deux pas de là, iyn jeune soldat, un musicien, si j'en juge par la lyre qu'il porte sur sa manche gauche, achève la toilette d'une tombe. — Que faites-vous là ? lui demandai-je. —■ Vous le voyez, Monsieur, je fais le fossoyeur. — Et qui venez-vous d'enterrer ? » —• Un camarade, Monsieur, qui faisait la même chose que moi. A ce moment précis, un obus de 77, mieux placé que les précédents, éclate à trente mètres sur notre gauche avec un bruit &éc. Résultat : un blessé, et la blessure, c'est un orme, à dix pas de.nous, qui Fa reçue. C'est une véritable scène shakespearienne^ Vers la victoire. O11 a pu constater qu'en Argonne, où nous étions depuis décembre constamment attaqués, les rôles sont •intervertis. Nous avons aujourd'hui conquis un ascendant indiscutable. Sans doute, pas plus pour nous que pour l'ennemi, il ne peut s'agir dans oette région de résultats décisifs: la nature du terrain s'y oppose. Mais il est salutaire, dans les actions locales dont l'Argonne est le théâtre, de sentir que, de plus en* plus, notre volonté s'impose à l'ennemi et que nous nous - -.^suions le supériorité, morale> (Eutvas.) , •

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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