L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 05 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cf9j38mj94/
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I *e'i'c Annee IV 14^3 ;5 cent ■* l'Hartlt s novembre I91S L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores. .Journal ciuoticSêeirc «3u rrmliiira 53*ar^3ssarit en HoBIsiracIe Belge est notre nom ûe Famille. Toutes les lettres doivent être adressas ai» i- cïe rédactiosi: JV. Z. VOOiîBURGWAL 234-240t SjJlSTBRDAiVl. Téléphones: 3797 et 177."?. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bereard, René Chambra, Comité de Rédactlon:| Emîle painparé. | Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour militaires au front et les militaires internés en Hollande il. 0.75 par mois pay. par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ia ligne. Capitulation de l Autriche-Hongrie IbiLriiieiif k plan... Il est heureux pour l'Allemagne qu'on no I p'ii.^d dire, ohez elle, que 1© ridicule tue: I •non,il y a belle lurette qu'elle serait morte I t- enterrée. Au rebours du Français, le I lui, ne saisit pas la plaisanterie fine; ■ ;'i| s'y essaie, il appifie et, aussitôt, elle de-I vimt lourde, souvent grossière: voyez ses I 'uraaux satiriques ! A son palais brûlé de I WoFOUte aigre et de bières pesantes,- le sel I /tique ne dit rien: il ne goûte que le vitriol I „ 3 que, cela du moins, c'est fort, et qu'il ■ ;jconnaît que la force, le massif, le ,,Kcdos-: '". .Voyez' les façades de ses maison mo- ■ c ,;ncs, de ses monuments les plus récents; ■ ir.i )3lez-voii6 les échantillons du style I oa'îl exhibait airs Expositions ^ univer- ■ ^iles : à Anvers, à Bruxelles, à Paris, ■ i 'Gand. C'était trapu, écrasé, cubique, en ■ un mot: hideux! C'est l'image de l'esprit ■ i lemand que, volontiers, le Teuton qualifie ■ do scientifique", pour en masquer le man-I OU0 d'élégance. I Mais c'est surtout dans ses manifestations H catio'nales, dans 6es enthousiasmes poipulai- ■ jç3 qu'il dépasse toute mesure: il y atteint H parfois aux limites insoupçonnées du genre ■ bouffon. Est-ce que Hindenburg a seule- ■ mont renâdé^ oétte idole grotesque qui I de-'.ait, croyait-on, immortaliser ee3 traits I dans les siècles futurs, cette statue do bois où I les matrones de Eerlin, les blondes Gretahen ■ et les herren doktor6n à lunettes d'or lui I enfonçaient, à grands coups de maillet, des ■ clous dans les yeux, dans la bouche, dans le I nombril et jusque dans le derrière? Non, I vous imaginez-vous un général français ou I anglais ce laissant, sous prétexte de gloire, I martyriser de la sorte en effigie, sur les I places publiques? Quel éclat de rire homé-I rique, hystérique., inextinguible! Le héros ■ n'y survivrait pas une heure. Hîndonburg, I lui, en est-il mort? Nullement. Il ne s'est I même pas un seul instant douté du ridicule I de sa posture. Pas davantage, d'ailleurs, ■ que les quatre-vingt-treize ,,intellectuels" quand, avec leur incommensurable effronterie, ils sent venus mentir au monde, lequel savait qu'ils mentaient. Es ist nicht. wo.hr l Quel besoin avaient-ils, ces myopes infatués, do venir puérilement, comme des écoliers qui redoutent le fouet, essayer d'en imposer aux Neutres par des contre-vérités patentes., justifiant ainsi, une fois de plus, le proverbe: ,,qui s'excuse, s'accuse"? Ils ne sentaient donc pas que leurs éhontés n ;onge3 Igpir retomberaient un jour sur le nez et qu'ils en demeureraient couverts de ridicule? Quand, du haut des tribunes officielles, on lui rebattait les oreilles de ,,poings fermée", de ,,gantoIets de fer" et autres fer-bld". tories, aussi crousos qu'amphigourique et redondantes ; quand il lisait sur i ..b..omon de ses faïitassins: Gott mit uns, et, sur les obus des gros canons: Gott straffe 11.:gland, Michel buvait du lait. Il n'y com-pronait pas grand'chose ; mais c'était ,,ko-et cela fui suffisait. Ne vous c, ornez donc pas ^qu'il ait accepté sans rire qu'on lui clise qu'il est un ,,peu-p.e prédestiné", appelé à régenter tous les p. • :i?s do l'Univers, le ^,bras droit de D-'eu" on ce monde, et cent autres fariboles P^r.oGU-scs au moyen desquelles on lui a surchauffé la cervelle jusqu'au fanatisme le p 1-J3 fou. •'Pu : que ses dirigeants le lui affir-.ent,' Michel croyait tout cela, dur com-f :r. Et, au moindre succès de ses armées, : courait sonner les clochos, pavoiser et aimer ses lampions, quitte à les éteindre et i rentrés ses drapeaux, le lendemain, quand IVolff déchantait. Et voyez la différence : 5-l-cn pavoisé à Paris, après la Marne? Quand les Tcmunies et leurs vaillants alliés, û rcs avoir dégagé Amiens, ont reconquis successivement Pércnne, St.-Quentin, Cambrai, Lille, Douai, Roulers, Courtrai, Bru-geo, otc- etc. a-t-on sonné les cloches à Londres? Et pourtant, en présence de ces victoires ininterrompues, n'aurions-nous pis, cant fois "plus que les Allemands, eu raison de tirer des feux d'artifice? Mais vr.'jlà : en Angleterre et en France on est prudent et, surtout, on a le sens du ridicuK Innombrables sont les circonstances où nous avons pu rire de l'outrecuidance imperturbable et des fanfaronnade» burlesques du Teuton. Toutefois, dans ce genre, nul n'est arrivé au degré qu'avait atteint naguère' Ludendorff, dans ses communiqués à la presse. C'était la perfection, le dernier dot du bluff. Bien que ce quartier-maître général;ait aujourd'hui donné sa démission, n'est pas trop tard pour faire remarquer ici que, depuis le 18 juillet 1918, à chacune» ses défaites, à chacune de ses retraites, jamais il i$'a manqué de dire: ,,conforme.-to'-nt à nos -pians, nous nous sommes retirés, etc. etc." Jamais il n'a avoué un échec. Ce qui arrivait, iï l'avait prévu. Pourquoi pas: voulu? Ne voyait-il donc pas, ce matamore à trois poils, qu'il s'enfonçait dans un ridicule hilarant, qu'il s'y enlisait jusqu'au ccu? ^'Allèmstnd est méthodique, chacun 6ait Co-3. La „méthode" est sa marotte. C'est *vcc méthode qu'il se lève, qu'il s'habille, qu'il marche à la promenade; c'est* avec méthode qu'il salue, en faisant claquer ses talons ; c'est avec méthode qu'il mange en tenant sa fourchette verticalement, i puis jPrcs, qu'il se cure les dents de la main ! roite en se sachant la bouche de 6a main I gauche; c'est avec méthode qu'il bourre sa ! P'Pe et rabat le couvercle d'étain sur sa oho-oe dô bière; c'est encore avec , métihode que, le 6oir, il chausse ses pantoufles, embrasse sa femme et puis se couche. Cela étant, pensez donc si c'est avec méthode que, depuis quarante-deux anâ, il avait préparé la guerre actuelle, prévoyant tout, ordonnant tout, jusqu'au déjeuner fameux commandé d'avance à Paris! Naturellement, on se demande si, avec la même méthode, il avait aussi prévu sa défaite? 11 faut bien le croire, puisque Hindenburg ! et Ludendorff l'ont dit et répété, dans chacun do leurs communiqués officiels. C'est donc ,,conformément au plan" conçu d'avance que les Allemands, depuis le 18 juillet, n'ont plus fait que reculer; conformément au plan, qu'ils ont successivement évacué les principales villes et les trois quarts du nord de la France; conformément au plan, qu'ils ont, malgré une défense acharnée, permis l'écroulement de leurs lignes Hindenburg, Siegfried, Wotan et au-très; conformément au plan; qu'ils ont abandonné un matériel innombrable et 6a-I crifié leurs plus belles divisions; conformément au plan, qu'ils ont lâché le Littoral { avec ses inestimables bases de sous-marins: i Ostende et Zeebrugge, — ce littoral belge I dont von Bernhardi proclamait que, pour j les Allemands, il valait à lui seul plus que i la Belgique entière; — conformément au | plan, qu'ils ont évacué, en outre de la plus grande partie du Nord français, tonte la Flandre occidentale et une grande partie do ^ la Flandre orientale, soit, au total, les seipt ou huit dixièmes de leur fameuse carte do • guerre; conformément au plan, que Ferdinand le Bulgare a lâché pied et abdiqué, que j la Turquie demande grâce, que la Monarchie ; austro-hongroise s'est mise en liquidation et que les Roumains, devançant les Russes, \ vont rentrer en guerre ; enfin, il faut croire ; que c'est toujours conformément au plan | que l'illustre auteur d'icelui, feu Luden-^dorff lui-même, a donné sa démission, — en attendant d'autres retraites imminentes, beaucoup plus sensationnelles encore. Ceci, c'est un comble! En vérité, n'est-ce pas admirable? Et que pouvons-nous demander de plus? Ce que nous pouvons ' désirer de plus ? Ah ! quo ce plan grandiose, mystérieux pour ; nous, pauvres hères, mais scientifique,. paraît-il, bien allemand, en un mot, ah! , qu'il puisse s'effectuer jusqu'au bout ! Que, conformément à leur plan — et au nôtre — nous puissions sous peu recouvrer la Belgique entière et, tambours battant, ramener bientôt le Bcche jusque chcz lui. Mais le ' plan allemand ne serait pas complet si, avec sa ,,méthode'' impeccable, il n'avait sans doute prévu aussi que *ms le ramènerons plus loin encore: à AixTa-Chapelle, sur, le Rhin, à Cologne, à Francfort, et puis, et puis... Ouf, je m'arrête. J'en suis à bout de souffle. C'est trop beau, en vérité! Mais ce qui, par-dessus tont, m'enchante et me rend rêveur, c'est de me dire que tout cela, tout ce qui est arrivé, arrive et arrivera encore, n'est que la suite de l'incom-i parable ,,méthode" allemande, laquelle a I tout prévu, tout mené...... conformément à ses ])lan§f- Belga. . iT> . m __ . Fa eigià Les journaux belges „Le Courrier de la Meus#" Maastricht, ,,L'Écho Belge" Amsterdam, ,,Be<lgiscih Pagblad" et ,,Les Nouvelles" à La" Haye organisent une souscription publique en faveur des évacués français et belges, chassés de leurs foyers par les Allemands. Le comité sera complété par l'adjonction do délégués belges^ résidant dans les localités où les évacués arrivent, par lesquelles ils passent et où ils vont se fixer. Ces délégués seront chargés de la répartition des secours recueillis. Il sera organisé le 15 novembre courant, dans la grande salle du Jardin Zoologique de La Hayo, une grande soirée de bienfaisance à laquelle participeront les principaux artistes français et belges se trouvant en Hollande. Nous croyons répondre au voeu d'un' grand nombre de nos lecteurs en ouvrant nos colonnes à une souscription en faveur des malheureux évacués français ot belges. Le calvaire que ces malheureux ont dû gravir depuis près de deux mois qu'ils onfc été arraohés à leurs foyers est uno olio.se intraduisible. Chassés comme du bétail de chez eux, errant le long des routes, expo-! ses à toutes les intempéries d'une saison rigoureuse, souvent aussi à toute la brutalité do l'occupant ils £ont arrivées ici, au port de sahit, ..oui. mais exténués de souffrances et de privation.Sans cloute les autorités de ce pavs ont uno fois do plus admirablement compris leur devoir et elles mettent tout en oeuvre poix* accohler à ces nouveaux réfugiés une hospitalité convenable. Mais que peuvent-elles sans le secours de-la charité privée? Celle-ci, seule, secondant leurs efforts dans un magnifique élan, est capable de panser des blessurees, de guérir ^ des plaies, de faire oublier tant de maux subis. Nous parlons de charité. Non. C'est une-dette, en vérité, dont nous sommes redevables envers ccç magnifiques populations des pays occupés, Français et Belges, qui ont montré à l'envahisseur uno âme indomptable, la volonté incoercible de grands peuples libres de ne jamais plier sous le joug. Elles n'ont pas moins droit a notre reconnaissance que les héros du front. Sachons-la leur montrer et qu'en cette heure oïl la victoire nous comble, montrons-nous dignes d'elle — et de nous. - // v s un m 5 novembre 1917: Les Britanniques avancent leurs postes au sud-ouest de Poelca-cavdle. Les opérations militaires. Uns nouvelle série de victoires. Progrès des Franco-Belges au nova ds I Escaut. — Les Anglais à Gand. — Un succès britannique au su i est de Valenciest' nés. — U e avance importante des 'Américains sur la Meuse. — Les italiens à Trente et à Thssts. — Les Serbss à Belgrade. } Sur le front beige. Les Belges occupent les faubourgs de Gand, progressent de 15 kilomètres sur la frontière hollandaise et atteignent te canal do Terneuzen à Langertrugge. (Communiqué officiel.J LONDRES, 3 novembre. Sur le front de Flandre notre groupe d'armées étendit ses progrès. Les Belged, surtout^ réalisèrent d'importants progrès. Ils avancèrent notamment leurs lignes de 15 kilomètres sur la frontière hollandaise. -Au nord de Gand la ligne court immédiatement au nord de Bat-velde et d'Elverghem et atteint le caïlal de Terneuzen près de Lingerbrugge. Nous avons atteint les faubourgs de Gand. Sur le front franco-américain on établit une tête de pont aux environs de Melden et à proximité de Neder-Fename. Les Britan-1 niques réussirent également à passer des ! troupes sur l'Escaut près de Pottes. Los Franco-Belges à moins de 4 kilomètres do Cand. ' 2000 prisonniers. (Communiqué officiel) LONDRES, 3 novembre. (Reuter.) Aujourd'hui les attaques de la seconde armée britannique et de l'arméê franco-américaine on Flandre ont porté des fruits. Sous la poussée do l'armée belge et de l'armée française, l'ennemi a été. obligé à une retraite précipitée dans la direction du canal de Gand-Temeuzen. Vers la fin de la journée les troupes franco-belges atteignirent la ligne d'Eecloo-Waer-schooto le canal <&a la Live et plus au sud . Somerghem. Ifiîles avancèrent jusqu'à moins de 1 quatre kilomèirea de la lisière de Gand. Nous occupons la rive gauche de l'Escaut f vers le nord jusqu'à Somerghem. Les avions alliés rivalisent de courage et maintinrent entièrement leur suprématie dans les airs. Los Belges s'emparent des quartiers Nord de Cand. LONDRES, 4 novembre. (Reuter.) Nous continuons la poursuite de l'ennemi en retraite, ! malgré les difficultés du terrain coupé par des ; fleuves et des canaux dont les ponts ont été ! détruits. Nous atteignîmes une ligne à 1 mille à l'ouest do Selzaete, à l'est d'Ertvelde, passant par Langebrugge et Everghem vers Tronclncnnes et nous nous emparâmes après une lutte violente des quartiers nord de Gand. A la frontière hollandaise. (D'un correspondant spécial.) SAS DE GAND, 2 nov. 0«i entend continuellement de fortes détonations et l'artillerie allemande zombarde encore certains buts alliés. . A l'heure actuelle il y a encore une batterie allemande à Assenede. Les gens ayant appris que la frontière est dégarne de sentineiles passent partout le fii qui n'est plus électrisé et se réfugient en Hollande. Les Allemands font sauter les voies de chemin de fer et se retirent sur la rive est du canal Gand—Terneuzen. Cette nuit Selzaete a été l'objet dJuno"1 violente attaque aérienne. L'usino von Kuli^man, travaillant pour compte des Allemands, a été lourdement atteinte. Un incendie assez vaste s'y était déclaré.Tous les hommes de 17 à 39 ans habitant Selzaete ont été déportés. Plusieurs ont échappé à la déjfcrtatèon en se cachant dans des abris creusés sous terre. Les Allemands ont continué leurs destructions pendant toute l'après-midi. ^ Vers 4 heures ils ont fait sauter'le grand pont de Selzaete. L'explosion était d'une violence extrême; pendant 10 longues minutes Selzaete fut enveloppée d'une furnée opaque.- Une-demi heure après l'exploison les Allemands reprirent leurs postes de sentinelles du côté est du canal. Le côt^ ouest d ucanal Gand-Selzaete, (Terneuzen) est actuellement complètement abandonné par les Allemands. Une sentinelle allemande, avec qui j'avais un entretien vers 2 heures, me raconta ! qu'ils avaient reçu l'ordre de se replier sur Anvers. Le grand pont de Selzaete est un immense pont en fer. Il fonctionne au moyen de l'électricité. — Rien que les fondements et soubassements de ce pont sont estimés avoir | coûté près do six millions de francs. Les récents succès dos alliés. LONDRES, 2 novembre. Les Franco-Britanniques passèrent à l'attaque, hier, en Flandre, et progressèrent de 5 milles sur un front de 12 milles. Ils atteignirent la rive occidentale de l'Escaut vers le nord, jusqu'à Eacke. Les Américains progressèrent hier de 3 milles sur un front de 15 milles, entre Atti-gny-sur-Meuse et un point à l'est de Grand-pré.A l'est d'Attigny les Français se heurtèrent à une résistance plus- forte. Ils progressèrent néanmoins d'un mille sur un front de 5 milles. Durs combats^ FRONT BET.QE, 1 rovombre. (D'un témoii oculaire.) Au cours de la journée d'hier, sur la rive ouest du canal de dérivation de la Lys, la.pluie persistanto aggrava les dure combats livrés par les troupes belges. Les difficultés de l'entreprt. c sont'' grandes : la rive est, où les Allemands résistent, surplombe la rive tenue à présent par nous. Des mitrailleuses sont cachées le long de la rive ennemie et dans l'agglomération les troupes durent progresser sous des tirs plongeant, à travers un barrage très dense d'obus toxiques et sur le terrain rend.u iort glissant par la pluie. Des soldats duNgénie portant des rlotteurs, des radeaux, des passerelles accompagnèrent les fantassins soutenus vigoureusement par notre artillerie. L'enneoni réaiÉta- âprement mais dut finalement céder. 1 J'ai vu un coin de la bataille du haut do cer- ; taines buttes, où les troupes de soutien atten- j dont le moment d'intervenir. Les hommes sont calmes et confients en dépit du. bombardement j violent. _ ! J'ai été également témoin do traits d'abne- , gation admirables, un homme blessé d'une balle • de mitrailleuse à l'épaule ne se fait évaluer i qu'après' avoir j>orté sa charge à l'endroit indiqué. Il refuse 10 brancard : Il y en a d'autres plus mal arrangés que moi, dit-il ; il fait un i détour, malgré ses souffrances, pour aller sou-i liaiter bonne chance au commandant, puis s'éloigne, ees vêtements en flambeaux, boueux : le yisago maculé do sang, et s appuyant sur son fusil. Pendant les opérations en cours 1 aviation 1 belge travailla de concert avec l'aviation française et britannique. En général le^ temps - fut très défavorable aux opérations aîriennes. Certains jours, notro travail, effectué par une pluie battante et une brumo sévissant en cette saison d'une façon permanente en Flandre obligé nos pilotes à voler très bas, exposés ainsi aux atteintes de l'infanterie et des mitrailleuses ennemies. L'aviation adverse réagit vigoureusement sans succès. Des groupes de combat- réputés chez Fennomi furent iden-I tifiés devant notre front et, malgré toutej? ces ! circonstances, nous n'avons pas abandonné un seul instant notre maîtrise de l'air et l'adversaire dut se borner à évoluer en formations très importantes, dans ses lignes, sans réussir à empêcher nos appareils d'observation d'accomplir intégralement leur besogne. Notre aviation de chasse rivalisa de courage et d'endurance avec les escadrilles de nos alliés, livrant sans cesse des' combats, dispersant des patrouilles ennemies et les forçant à faire demi tour, j Au cours de la dernière quinzaine nous avons ' abattu 10 avions et sept ballons ennemis. En outre un grand nombre d'avions furent contraints d'atterrir désemparés. Nos appareils de combat harcelèrent l'ennemi sans cesso, mitraillant ses colonncs et son infanterie en marche, prenant une part importante à la lutte en faisant subir de lourdes pertes à l'adversaire et en jetant la-panique. Les prisonniers que nous avons faits sont unanimes à avouer la crainte inspirée par nos avions de combat et le rôle efficace rempli dans la bataille par nos équipes de reconnaissance, qui tinrent le commandement continuellement au courant des mouvements do l'ennemi afin de recueillir des renseignements certains. Nos avions atterrirent près do villages que les Allemands venaient d'évacuer. Nos photographes profitèrent des moindres éclaircis et do nombreux clichés -«furent pris dans la zone arrière ennemie. L'oftrnsive des f»!iîés. Los Américains occupent plusieurs villes, font 4000 prisonniers et capturent 63 canons. (Communiqué 0ffbcid.) j LONDRES, 2 novembre. (Reuter.) La i premièer armée continua sa marche, brisant ! toute résistance et occupant entre autres les , villes de Champigneulles, Morthomme, Ver-1 pil, Civry.-les-Busancy, Tenorgues, Brique-way-Busancy, Villers-devant-Dun et Cléry-le-Petit. ' Lo nombre de prisonniers s'élève à plus de 4000, dont 4 commandants de bataillon avec leur personnel. L'ennemi abandonna une quantité considérable de matériel, dont 63 canons et 100 mitrailleuses. Une batterie bavaroise complète aveo hommes et che-veaux tomba entre nos mains. Les Français enlèvent Semuy, Ballay, Longué, Primat et Chaîne Pate. (Communiqué officiel.y PARIS, 2 novembre. Les attaques énergiques entreprises, hier et ce matin, par la 4me armée, sur le front de l'Aisne, et les attaques bien réussies des Américains entre j l'Argonne et la Meuse', ont forcé les Alle-! mands à battre en retraite dans la forêt de l'Argonne. Les troupes françaises ont refoulé les arrière-gardes qui tâchent de ralentir l'avance i par une résistance énergique et réalisèrent des progrès importants sur tout lo front d'attaque. Sur l'aile gauche les Français conquirent Semuy et avancèrent leurs lignes jusqu'à la | rive méridional© du canal des Ardennes, qu'ils atteignirent sur une largeur de 2 kilomètres depuis Semuy jusqu'à Neuville et iDay- Plus au sud ils atteignirent les lisières d'Alleux, Quatre Cha,mps,teLa Croix au Bois, après avoir enlevé le bois de Vandy et le village de Ballay, en dépit de la résistance des Allemands, qui fut acharnée surtout sur le plateau d'Alleux et dans le ravin de La Cro,-x au Bois. 1 Sur l'ailé droite Longue ot Primat tom-! lièrent entre I09 mains des Français. Plus ! -ou nord le* Français dépassèrent Chaîne ?aS °t nvWré le grand obstacle formé par l la forêt de l'Argonne, ils continuèrent à pourchasser énergiquement l'ennemi, qui se rétire en abandonnant une grande quantité de matériel. Des ccntre-attaques, entreprises par les AllemandsJ notamment dans la région de Semiiy, ont été repoussés et permirent aux Français d'augmenter le nombre de leurs prisonniers de plusieurs centaines. Les Britanniques s'emparent de Saint Hubert, M3rly et Saint Saulve. (Communiqué, officiel.) ' LONDRES, 2 novembre. L'âpre lutte locale, au sud et à l'est de Valeaixnennes, continua toute.la journée. Nos troupes progressèrent au nord-est de Maresches. à l'est et au nord de Preseau et enlevèrent le hameau de Sainû-Hubert et les fermes voisines, solidement fortifiée^. A l'est de Valenciennes nous occupâmes Marly et nos avant-gardes pénétrèrent dans Saint-Saulve. Nous capturâmes 2 tanks, employées hier par l'ennemi dans ses contre-attaques échouées, et fîmes plusieurs centaines de prisonniers. Nous avançâmes quelque peu nos lignes et fîmss^des prisonniers au cours d'une opération do détail bien réussie, à l'oue6t de Landrecies. Les Canadiens prennent Valenciénnes. f Communiqué, officiel.} LONDRES, 2 novembre. La bataille engagée hier au sud de Valenciennes fut très vive et continua jusqu'à ce matin. Sur un front de 6 milles de nombreux ennemis ont été tués, plusieurs contre-attaques repoussées et 4000 prisonniers capturés.Plus au nord le corps canadien, sous ordres général Currie, ont pénétré dans Valenciennes, à l'issue d'un vil combat. Nous occupons complètement la ville. En deux Jours les Anglais font 5000 prisonniers dans la contrée de^ Valencisiseca. 1 (Communiqué officiel.) LONDRES, 3 novembre. (Reutsr.) Hier soir ncs troupes s'emparèrent" du l'aciérie au sud-est de Valenciennes, que l'ennemi défendit avec acharnement au cours de la journée.. Nous avançâmes notre ligne de 1J mille ( l'est de la ville et nous ccmpH-tâmes l'oc-à l'est do la village St. Spnlde. Au cours des combats de ces deux jours derniers nous fîmes 5000 prisonniers et nous Gapturâmes 4 canon6 et quelques tanks. Outre des actions locales et des combats ! de patrouilles pendant la nuit il n'y a rien d'important à signaler. j Le butin des allScs. 362.355 orisonniers, 6217 canons, 138.672 mitrailleuses, 3607 lance-mines. PARIS, 2 novembre. (Reuter.) Pendant le mois d'octobre des al iés firent prisonniers j 2472 officiers et 155871 soldats et captu- j roreni'2074 canons, 13639 mitrailleuses et J 1193 lance-mines. Depuis le 15 juillet ils firent prisonniers au total 7990 officiers, 354,365 soldats et 1 capturèrent 6217 canons, 138,672 mitrailleuses et 3907' lance-mines. La débScîo des-centraux. WASHINGTON, 2 novembre. (Reuter). Le général March fit les déclarations suivantes: A la suite de" la. débâcle des Cen- , traux toutes les forces se concentrent maintenant contre une seule nation ennemie. Sur le front italien les alliés réussirent à couper la ligne do retraite de l'ennemi. Les Aile- 1 mands durent évacuer la forêt de l'Argonne au cours des attaques des alliés. Les Français prennent Toges, BeJIeviUe, Quatrechamps, Noirval, Alleux et Châtilicn sur Bar. (Communiqué officiel.) PARIS, 3 novembre. L^âp-.e lutte fournie en Argonno par la 4e armée française en Coopéra- j tion avec l'armée américaine, aboutit à un 1 succès complet pour leurs armes. Les Allemands, qui avaient défendu aVec ■ acharnement les passages de l'Aisne et qui s'étaient ensurte accrochés- opinniâtrement aux compiet 'pour leurs armes. hauteurs boiséees où ils avaient trouvé une - excellence déiouse naturelle, virent échouer leur résistance devant la poussé victorieuse des Français. Dans un élan admirable les Français oonqui- ! rent .après une âpre lutte les villages de Toges, jicileville, Quatrechamps, Noirval, Al- I leux et Châtillon sur Bar. Plus au nord ils occupèrent les bois de Voncq eet Ohesne, dont il occupent la lisière nord. Les arrière-gardes laissées par les Allemands I pour ralentir la progression des Français furent partout bousculées. La libération de l'Argonne est un fait accompli.On n'a pas encore dénombré les prisonniers, ni le matériel capturé. Los Américains occupent 19 villages et menacent les voies ferrées do Montmedy, Longuyon, Conflans. 5000 prisonniers, 100 canons. fCommunique officiel.) LONDRES, 3 novembre. La lo armée américaine étendit ses succès et conquit aujourd'hui 19 villages. L'ennemi subit de fortes pertes au cours des défaites continuelles du dernier mois et de l'attaque brusquée du 1er novembre. Suivant les prisonniers le plus grand désarroi règne dans le camp de l'ennemi. Plusieurs bateries complètes et des bataillons tout entiers furent capturés. Nous finies plus de 5000 prisonniers et capturâmes 100 canons. Dans les trois dernières journées nous progressâmes de 12 milles sur un front de 18 i milles et conquîmes des hauteurs qui nous j mettent en mesure de canonner les voies fer-[ ré?s. de Montmedy, IiODguyop et Conflans. Les Français se rendent maîtres de La Croix aux Bois et do Livry. 2000 prisonniers. PARIS, 3 novembre. Dutre l'Oise et Lo Fère un coup do main sur les positions au nord de Parquy lés Bois permit aux Français de faire des prisonniers. 'Sur le ront de l'Aisne les fantassins fran çais firent de nouveaux progrès au cours de la nuit. Ils conquirent La Croix aux Bois et Livry. La résistance des Allemands s'accentua fortement, surtout dans la forêt d'Argonne. Ait butin capturé hier il faut ajouter 14 canons, dent 7 de calibre lourd. Le nombre des prisonniers faits par les Français depuis le début des.opérations dépasse 2000. Le brillant concours des aviateurs français. PARIS, 3 novembre. En dépit d'un brouillard épais sur tout le front nos - av -teurs furent très actifs. Deux escadrilles exécutèrent dans la soirée une expédition c e reconnaissance au-dessus de la province de Namur. Commp on avait signalé une grande activité do troupes ennemies et de convois derrière la forêt d'Argonne, 148 appareils de bombardement, couverts par 120 avions de comibat, lancèrent 40 tonnes d'explosifs et tirèrent des milliers de balles. Ils dispersèrent de la sorte des concentrations de troupes ennemies. 17. appareils allemands furent abattus et 21 tonnes de bombes furent lancées sur les gares ennemies. L'ennemi évacua ses positions au suct-est dA Valenciennes. LONDRES, 3 novembre. (Reuter.) Après l'échec grave subi par les armées ennemies pendant les combats des deux derniers jours sur i front e Valenciennes aujourd'hui l'ennemi r. retiré ses troupes des positions à 1 est et au au est de Velenciennes. Nos troupes, seee erendan immédiatement compte de se repli, talonnère l'ennemi, restèrent en contact continuel ave< les arrière-gardes allemandes et firent un ce tain nombre do prisonniers. Nos détacheme avancés atteignirent les villages do Villers-Po Jentain. Curges, Estreux et Onnaing. A I V de Landrecies des combats lovaux se terrn-:. rent à notre avantage. Sur !e frant italien. Les Italiens prennent Ponto délia Alpi, Pordsnore, Cellina et Medune. 1G00 canons, 80.000 prisonniers 1 (Communiqué ojficit ROME, 2 novembre. A l'est de 1» Bren ta nous continuons à poursnivre l'ennemi . Sur le plateau d'Asiago l'ennemi se dé fend énergiquement afin de se procurer c temps de se retirer. La 6me armée italienne passa i'Assa Rcz-zo et le Roans. Elle conquit, après uno vive lutte, les monts Simone, Lisse et s'avança vers la vallée du Nos. La 4me armée enleva les hauteurs au nord du plateau de Fonzaso et avança ses ■lignes dans la vallée de la Sugana. L'ancienne frontière a été franchie hier soir. Les Alpins de la 12me armée, qui passa la Pi ave dans la région de Bussche, se trouvent entre Feltre et Quistina. La 8me armée, qui gagna du terrain hier dans de vifs combats vers Passe di Boldo et sur le plateau de Fadalto, pénétra dans la vallée du Cordevole, dépassa Ponte délia Alpi et s'avança vers Longarone. Sur les plateaux la division de cavalerie, aux ordres du comte de Turin, brisa la résistance de l'ennemi vers Castello d'Ariano Roveredo, P-ano Martino et Quinino. Elle occupa Pordenore et dépassa Cellina et Me-dunte.Le 3me régiment de cavalerie (Savoie) es distingua tout particulièrement. Plus au sud les 3me et lOme armées étendirent leurs progrès vers l'est. m Les corps d'armée, suivants méritent une mention spéciale pour leiy: bravoure: la 23e division tout entière, le régiment royal et la 26e division de choc de la 3e armée et lo 72e détachement de choc de la 8e armée. Les aviateurs italiens et alliés affirmèrent leur prépondérance au cours do la bataille. / Un dirigeable bombarda la nuit dernière les gares dans la vallée de la Sugana. Il est impossible d'évaluer le nombre des canons abandonnés sur la ligne do feu et sur les routes. On dénombra jusqu'ici 1600 canons ot plus de 80.000 prisonniers. Nos soldats libérèrent déjà plusieurs milliers de prisonnière italiens. Les alliés à Bcîlune. LONDRES, 2 novembre. (Reuter). Bel-lune a été prise vendredi. Vfolents combats d'arrièro-garde. (Commun iqué afficiel. j ROME, 3 novembre. ^Stefani.) Les troupes de la première armée, qui, cet après-midi, entièrent en combat, s'emparèrent d'assaut du Monte Majo et attaquèrent sur le Pas3o délia Borcola, dans le secteur de Posna, près du Monte Ciniono et sur le plateau de Tonezza. Elles occupèrent Laste Basse. Sur le plateau d'Asiago la sixième armée poursuit sa marche, faisant des prisonniers et capturant des canons. A l'ouest de Castelnuovodi di Val Sugana et près du pont sur la Serre do violents combats d'arrière-garde se produisent. Dans la vallée de Cordevole nos avant-gardes atteignirent Mis. La cavalerie occupa Spillimbergo et Cordenone et atteignit, en combattant la rive droite du Taglia-mento où une de ses patrouilles passa la rivière. ! Dans la plaine l'avant-garde de nos ce lonnes atteignit la ligne d'Azzano, Decirn-Portguaro et Concordia Sagittaria. Nous continuons à faire des prisonnier [ et à capturer du buti*a».

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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