L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 24 Juillet. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gq6qz23j9m/
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ge«w«s AîîllÈe M». 1004 S cents Inarfll fusSSet 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer / ■ • JotiraaJ quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ou bureau de rédaction: N. Z. VOORBIJRGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et >775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. « .., . , .. i Charles Bernard, Charles Herbiet. Comité de Rédaction: ; „ , . ' ,, .. , , ( René Chambry, Emile Palnparé. 1 -—: ' — ———i Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 334-240, Amsterdam Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande il. 0 75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la (igné- ~~7— [es chefs d'état - major ils I armée belge ei le respect de ta Neutralité. La j,Revue Militaire Suisse", dont l'éloge l'est plus à faire aux lecteurs de l',,Echo", jublie, sous ce titre, dans son numéro de uiu dernier, un article fort intéressant et rès documenté du major d'état-major W. Marsily — qui n'est pas non plus un étran-rer pour eux — dans lequel il met une fois le plus à néant les calomnies d'un ennemi ipnorablement connu d'eux, ljii aussi, jomme d'ailleurs du monde entier, à pré-ent, pour sa loyauté, sa sincérité et son .rdente véracité. Avec la patience inlassable de l'araignée établissant au même endroit sa toile à eine détruite, pour y attraper les mouches irréfléchies, le Teuton têtu ressasse contre oute évidence ses mêmes arguments sophis-iqués et, se donnant pour altéré de vérité, xagère sa soif jusqu'à l'altération des do-:uments. Il s'obstinera, jusqu'au jour où on e mettra dans l'impossibilité de le faire ç>ar le même procédé qu'on emploie pour /araignée opiniâtre. Je 11e sais quel Mark Twain raconte quelque part que le barbier d'un village perdu ivait l'habitude, pour savonner les clients, le leur hujnecfeer la figure de. -. — pa.rdon, madame, de ne pouvoir le dire en latin — l'un... jet de salive, et lui demanda aimablement si, en qualité de citadin raffiné, il rie préférait pas qu'il ,,mouillât" plutôt de la sorte le morceau de savon. Pour faire mousser se mauvaise cause, le reuton n'hésite pas : c'est directement au ;isage de la victime à écorcher vive qu'il :Paclie l'insulte de ses mensonges savants, L,e résultat est le même que s'il le faisait en 'air: cela lui retombe sur l'organe qui lui ert de nez mais ne lui en rend pas les ser-rices, car il est dénué de flair et se borne , lui limiter la vue. C'est, entre autres, ce qui lui est sur enu après la publication des fameux docu-.ents Ducarne-Barnardiston, dans lesquels, >mme le rappelle le major d'E. M. Marsity, falsifiait ,,conversation" en ,,convention'' b omettait, dirons-nous, d'éclairer la lan-erne magique donnée -aux... neutres de la ible par la petite phrase trop lumineuse: .l'entrée des Anglais ne se ferait qu'après i violation de n&trfe neutralité par l'Alle-îagne" inscrite en marge par la main du énéral D'uoarne, et ruinant, à elle seule, mte la dès lors puérile machination alle-larde.,,Obligés d'abandonner bientôt cette îcusation devant des dénégations formelles [.puyées sur des données irréfutables (voir s 2 premiers livres gris belges, particulic-iment le 2me, pièces nos 98 à 103) les Alle-ands se rabattirent sur l'argument sui-mt: avec la complicité plus ou moins dissi-uléo de leur gouvernement, les chefs état-major de l'armée belge ont, par deux is au moins — lo général Ducarne en 1905, i général Jungbluth en 1911 — préparé, de mmun accord avec l'état-major britanni- I Le, les plans d'une opération concertéc j Ltre les armées allemandes. ,,C'est, en fin de compte, la dernière thèse • le les accusateurs soutiennent. La ,,Nord-mtsclie Allgemeine Zeitung" là reprenait icore au début de cette année (no. du 1.2.1917) prétendant l'étayer de preuves niveles." C'est là, disons-le froidement, une thèse > fou, ou, quoique la langue française ré--gne, à juste titre, au génitif saxon qui impose ici, une ,,fou-thèse." Le major Marsily n'a pas de peine à mon* er qu'elle e6t absurde, et démentie par les rénements réels de la guerre aussi bien que ar les événements hypothétiques imaginés a» notre Nétat-major dans ses travaux de réparation à la guerre. Les dispositions prises par l'armée belge •rs de l'a mobilisation de 1914, dans l'incer- 1 tude du péril à conjurer, et non modifiées uand, à la réception de l'ultimatum réclamât le libre passage^es armées allemandes travers la Belgique, ce péril ne fut que ■ rop évident, montrent à quiconque n'est < as volontairement aveugle- et sourd que le ommandement belge n'avait aucunement artio liée avec la France ou l'Angleterre. ; Bien plus, le gouvernement belge, en iemo temps qu'il répondait à cette note 1 louïe, déclinait l'offre d'appui militaire de i France. Ce n'est que dans la nuit du 3 ; u 4 août que le déploiement stratégique de i meentration fut modifié pour être orienté c ice à l'E., et, le 4 août, le territoire violé, . s Uô la Belgique fit appel aux puissances i an tes, en suggérant alors, mais seulement s °rs, une actiôn concertée et commune. t Une telle attitude ne serait-elle pas in- t >nceyable de la part de ceux-là mêmes qui, i ix dires da l'ennemi, auraient préparé, dès i ugtemps avant la guerre, des plans d'opérions combinées contre l'agresseur qui se c eseute aujourd'hui? 1 Et la conduite du ] mmandement de l'armée n'apparaîtrait- i 7 ?a9;, p^us. étrange encore, alors que, j aigre l avertissement contenu dans la r >te du 2 août, il attend que le danger soit p '3?.® „ de menace latente à celui de alite effective pour concentrer face à 1 ^st, et c est-à-dire au péril angoissant, les -c dont^il peut disposer? ' 1, En vérité, il ne peut exister un cerveau r uo du moindre bon sens pour admettre 1 © ce commandement, en des heures si gra- ,, ves, ee fût exposé à 'perdre un temps précieux, s'il avait concerté d'avance, avec les états-majors français et britanniques, une action • commune contre les armées allemandes.Et les dispositions qu'il a ordonnées, et les retards qu'il s'~$t imposés avant de prendre, la seulte décision possible en l'occurrence, ne témoignent- ils pas lumineuse-l ment, au contraire, de sa volonté de demeurer fidèle, jusqu'à l'extrême-limite, aux devoirs oommandés par une neutralité que le gouvernement et l'armée ont toujours résolu de respecter formellement? Jusqu'à l'extrême limite Devant les considérations que nous avons soulignées dans le texte ci-dessus, l'Histoire, pratique et positive, ne s'aviserait-elle pas, ! un jour, que nous l'avons dépassée, cette ' limite, et que ceux qu'un boche infâme a osé appeler les ,,ministres imbéciles du Roi j Albert" ont jjoussé l'honnêteté politique J jusqu'à s'exposer peut-être à la récompense i /de pareil qualificatif, de gens cyniques et dénués de scrupules. Un philosophe a dit ,, certaines fortunes crient ,,imbécile" • à l'honnête homme". Certaines infortunes ne «iont-clles pas, elles aussi, bien éloquentes 1 si elles sont muettes? fNon. L'Histoire, éblouie par un sacrifice ; complet et sans précédent, consacrera i qu'être trop beau joueur est luxe de grand seigneur qui no liarde pas, et, qu'entre deip: maux choisissant le pire matériellement, c'est avec une noblesse fastueuse que nous avons maintenu, les ,,ministres imbéciles" et nous, la fière devise des gueux dans une précédente guerre de l'indépendance : ,,Fidèles au Roi jusques à la besace". Aussi bien que les faits de guerre les études préparatoires à celle-ci, faites sous la direction des chefs d'état-major belges, font éclater l'absolue impartialité de ces généraux. Le major d'E.M. Màrsily cite d'abord, à ce sujet, l'article paru dans nos colonnes ; le 11 février dernier sous le titre ,,Témdins i de moralité" et relatif aux travaux pratiques de 3me année d'Ecole de Guerre, dits ,,voyage d'état-major" et ,,grand' travail de sortie", d'après des thèmes habituellement conçus de façon que les mêmes offi-cires élèves traitent, dans l'un, des opéra- 1 tions contre l'Allemagne, et, dans l'autre, contre la France, ou la France et l'Angle- \ terre. ,Les ,,témoins de moralité" étaient les officiers bulgares, cités nominalement, qui i ont suivi les cours de notre Académie militaire, et qui étaient mis au défi de dé- 1 mentir les vérités énoncées. Le major Marsily,. en reprenant celles-ci, les confirme et les renforce par des preuves j! plus évidentes encore, prises dans le ,,do- { mai ne où s'exerce particulièrement et d'in- i contestable façon l'autorité du chef d'état- i major de l'armée: les voyages d'E. >1. d'ar- t mée ,,qui s'exécutent chaque année sous : ' sa direction immédiate, durant une semaine, c et réunissent, sur le terrain, tous les états- J majors des divisions d'armée et de cavalerie, c au grand complet, dans des opérations de z guerre fictive." Le chef d'E. M. général conçoit et dirige t ces exercices, sous sa seule responsabilité, i 1 ,,il lui est loisible de donner libre cours ici * à sa pensée, de définir sa conception du rôle de l'armée belge dans un conflit éven- J tuel. Car ses uniques auditeurs soi^t les c états-majors qu'il a mission de préparer à la guerre. C'est à leur intention exclusive s que les hypothèses à étudier sont élaborées, f Aucune publicité n'entoure 'ce voyage, qui ^ s'accomplit, sinon dans le secret, du moins 5 dans le silence." Les thèmes d'opérations v servant de base à ces voyages donnent ,,le : r plus sûrement la pensée directrice du chef r d'état-major général. On y discernera fata- t tement son opinion personnelle dans la ques- s tion de la neutralité belge et de l'attitude à 1 tenir, en cas de conflit, envers ses garants." c Faut-il continuer? Un tableau ,,d'une sobre, mais décisive ^ îloquence' ' embrassant les hypothèses des ]; quatorze voyages d'E. M. A. exécutés, depuis 1897, sous cinq chefs d'E. M. diffé- r *ents, en indique ,,sept qui font de la CJ France l'adversaire supposé de la Belgique, * kf qui prêtent ce rôle à l'Allemagne, une, F mlin, à l'Angleterre, avec la complicité a x>u6-entendue de la France" avec une alter- r îance rigide faisant venir tour à tour l'a- j pression présumée de l'Est ou du Sud. t Peu importent les détail^ des hypo- h ineses, ,,il apparaît sans contestation 71 x*ssible yue pendant la période de dix-sept innées envisagées — et étendre celle-ci c te pourrait que renforcer notre conclusion — ^ inq chefs d'état-major général successifs t ont demeurés inexorablement fidèles à la aême ligne de conduite. Jamais ils ne se. 1' ont écartés de la voie droite et régulière, li racée par les exigences mêmes que la nqu- r ralité impose à l'armée belge: être prête a a epousser une agression, d'où qu'elle ' •ternie." K Et c'est précisément le général Ducarne ; ui, de cinq voyages, en préside deux s'op- J >osant à une action de la France, deux à I jie offensive de l'Allemagne, et, pour la | r: crémière fois, un basé sur une violation de E otre neutralité par l'Angleterre, appuyée h ar la France. d Si nous reprenons ,,Témoins de mora- si lté" nous constatons que, par une coïnci- e< ence remarquable et plutôt fâcheuse pour d i thèse allemande, pendant des années où le à lême général Ducarne a la haute main sur a: enseignement de l'Ecole de Guerre, le voyago d'E. M." d« oette Ecole se fait, en 1909, en Flandre contre une armée anglaise, bataille aux environs de Thielt, et, en 1910, le ,,grand travail" contre une armée anglaise cherchant à faire sa jonction avec une armée française. Quant au général Jungbluth — l'autre calomnié — le seul voyage d'E. M. A. qu'il dirige, en 1911, oppose l'armée belge à une armée française. H suffit: un extrémiste russe lui-même comprendrait. L',,Echo Belge" avait attaché le grelot, la ,,Revue Militaire Suisse" en fait une cloche retentissante qui, par la main experte du major d'E. M. Marsily, sonne le glas d'une des multiples calomnies boches. Ni fleurs, ni couronnes... Capitains A. E. M, En Belgique. Le régime de Sa Terreur. Le ,,Courrier do la Meuse" apprend qu'un vicaire de Herstal aurait été fusillé récemment. * * * A la demande du roi Alphonse XIII les autorités allemandes ont comme en détention à perpétuité la peine de mort prononcée contre M. Max, Wasseige, avocat à Namur. Rsph. Verholsi dictateur ou les Soliloques d'un pauvre d'esprit. Voilà ce qui devient tout à fait grotesque! Rapli. Verhulst, le bohème invétéré <*t mal Mnuoùché, le poète qui ne sut jamais fabriquer un vers de caramel sans vider au préalable deux verres de schnick, ne veut plus ri-maiLIer. Nona i] veut faire de la politique," do la grrrrande politique. Jaloux des chardons qui ornent la tête de Borras en guise de lauriers, il veut éclipser v.iui-ci en iélonie. Avouez qu'il n'y va pas par quatre chemins. Il ne réclame ni plus ni moins qu'un dictateur pour la Belgique et ce iicta-teur ne sera naturellement nul autre que lui-même. Déjà il a élaboré son programme qu'il résume en six articles dans le jour-îa-1 de son complice Borms. Le voici : lo le Gouvernement belge doit être déclaré lécKu. 2o Quiconque occupe un poste officiel, petit >u grand, devra prêter serment de fidélité au Raad van Vlaanderen. 3o le cardinal Mercier sera envoyé en Wàl- onie ou à Rome. 4o tous les ^francisours" wallons ou frans-juillons qui empestent nos athénées et admi-listrations publiques seront envoyés en Wal-onie. ^ 5o les collèges échevinaux et conseils commu-laùx fransquilions devront être dissous. 6o il faudra organiser une armée de fonc-ionnaires et employés flamands. Et voilà. C'est tout Comme on voit, ce n'est guère beaucoup. Le I oyeux fumiste, dans l'esprit duquel ont germe j le telles élucubrations, aurait bien pu exiger layantage encore. Il ne demande pas même a tête du Roi Albert, ni celle de Poincaré, pas | •lus qu'il exige des administrations publiées de quintupler les appointements de j surs employés sans que ceux-ci soient obligés lo se déranger autrement que pour passer à a caisse. Il aurait de môme pu exiger que ous les cabnretiers, dont il est le meilleur lient, soient obligés de verser à boire sans .voir le droit de réclamer un quelconque layemerit comme il aurait pu faire imposer à ous les directeurs de théâtres dans la république des Flandres de jouer exclusivement 2is pièces insipides qu'il a commises. Après avoir résumé spn programme, Raph. cependant continué à divaguer. Dans son élire, qui ressemble furieusement à un accès e delirium-tremens, il s'écrie: ,,Soyons logiques! Camarades flamands, oyons logiques! Songez seulement/ ce qu'ils iraient de vous s'ils'devraient être vainqueurs ! ! "est la guerre et seul le droit du plus fort ntre en ligne de compte... Nous sommes en re-ellion contre notre gouvernement; nous tra-aillons de commun accord avec l'occupant; ous avons obtenu de l'occupant l'université fia-lande et la séparation administrative ; le res-ant doit venir également de ses mains ou nous erons étranglés. Pourquoi mentir ou pourquoi ous tromper nous-mêmes?... Je suis heureux ' lie cela sorte clairement et nettement do mon oeur. C'est la faute au Havre si nous avons té poussés si loin que nous sommes pro-alle-aands?... Concluez vous même. Nous acceptons i conclusion " < Peut-on être plus cynique que ça ? Et qu'on e s'imagine pas que nous ayons changé quoi- " ue ce soit dans Cette proclamation. C'est une 1 raduction littérale et fidèle do l'article publié 1 ar ce triste individu dans le journal de cet ( utrë triste sire Borms. Heureusement pour lui, Ralph. Verhulst se ] md compte de sa parfaite nulité ,et ne se fait : as d'illusions sur le nombre detraîtres qu'il ' rouvera pour acclamer sa dictature. Il l'avoue 1 umblement en écrivantJe ne demande ni l'attends à ce que tous les activistes soient 1 'accord avec cette déclaration, mais j'ai la 1 mviction intime que, tôt ou tard, nous de- f rons tout de môme parcourir ce chemin large ^ b clair. Dès lors, a-u plus vite au mieux... et mt mieux". Et voilà comment parle un fonctionnaire do administration communale d'Anvers, chcva-er do l'çrdre fie Léopold! Au fond, faut-il en : ire ou en pleurer? Ou bien faut-il le considérer ,-ec commisération comme on fait pour un xuvre malade? ils ne leur refusent rien Il faut croire que les boches ne refusent en à leurs amis aktivistes. C'est René-gat e Clerck qui le déclare lui-même. Ce vail-,nt (?), pris de la nostalgie de ses arbres e Bussum a demandé à ses maîtres l'autori-ition d'y retourner pendant quelques jours, i qui lui a été aussitôt accordé. On verra 3 même que les boches ont soigné qu'il ait Bruxelles également un parc avec des 1 ~bres pour y grimper. 1 ,Un lecteur nous écrit en effet: 1 ,,Le gorille des bois de Bussum, alias René De Clercq, se pavanait aujourd-hui, à midi, sur la terrasse d'un café du Damrak. A un certain moment il adressa des signes d'appel à un de ses amis qui passait sur le trottoir du Bijenkorf. Comme celui-ci ne l'aperoefait pas, il traversa la rue d'un trait, au risque de se faire écraser par le tramway, et rejoignit celui dont il désirait la compagnie. Puis,, ensemble, ils revinrent s'asseoir sur la dite terrasse, 9ans remarquer qu'un Belge, un pur patriote, se trouvait à quelques tables plus loin. La présence de René-gat De Clercq excita sa curiosité et il put entendre quelques bribes de la conversation, au cours de laquelle il vantait tous les avantages de sa situation à Bruxelles. H avait, disait-il, une maison comme un palais — ,,een huis als een paleis", et un jardin ,,als een park". Vous comprenez qu'il en était fier. Le© Boches lui avaient accordé un passeport de huit jours. Pour quelle raison ? ! ! L'ami dont je vous parle était pris d'un tel dégoût en entendant ces parole qu'il se sentait la démangeaison do lui allonger sa botte à l'endroit que vous savez". Un autre lecteur, quijrencontra également le gorille, se demande si le fameux aktiviste a fui la Belgique de peur qu'à l'occasion du 21 juillet, des Belges n'aillent le descendre de son arbre. Peut-être, à moins que la raison ne soit beaucoup £>lus simple: De Clercq est probablement chargé par ses amis et maîtres de venir faire de la réclame etn Hollande pour la boite flamingo-boche. _ Trois régiments allemands viennent d'arriver ici du front occidental ; ils sont piteux à voir ; il y règne un esprit révolutionnaire, ce qui a nécessité leur rappel du front. Les officiers ont l'air de croque-morts, tellement ils sont découragés. * * * • Signe des temps: On organise à Bruxelles une ,,tombola populaire d'alimentation"; le gros lot est une caisse contenant un jambon de 4 kilos, un filet d'Anvers de 2 kilos, douze boîtes àe> conserves, du lard, du ïucre, du riz, du café, etc. * * * Comnio tous les ans, à pareille époque, l'administration du canal maritime fait draguer le bassin de batelage à partir de l'écluse de la place Sainctelette. Il importe, en^ effet,, d'on-lev.er tout ce qu'apporte la Sennetto et qui se déverse dans le bassin place Sainctelette. Deux dragueurs sont employés à cetto besogne. Les boues sont déversées dans un terrain à Neder- Dver-Hembeek. ( * * * A Bruxelles, 62 maisons do commerco ont été . fermées en vertu de l'arrêté , sur le commerce ! usuraire. * * * Rien *i'est plus d'actualité que les pommes le terre nouvelles, qui ont enfin fait leur apparition dans les ménages. Continueront- nies i i nous parvenir avec la même régularité? On ■ ?st en droit de l'espérer, grâce au rendement avoràble de la récolte des pommes do terre îatives ; surtout si, avec l'aide des consommateurs, on parvient à enrayer les manoeuvres les trafiquants. Si les producteurs étaient per-iuadés de ne pas pouvoir écouler clandestinement les quantités qu'ils détournent, nous se-'ions assurés d'avoir pendant toute l'année me ration régulière. Le public lo compren-Ira-t-il?Quoi qu'il en soit, on a pu juger jusqu'à pré. ;ent des efforts faits par les organismes qui centralisent les produits. Pendant les cinq pre-niers jours de l'arrachage officiel, il n'a cessé le pleuvoir, cc qui a quelque peu contrarié le -ravail en le retardant. Au surplus, pour les )ommes de terre hâtives, le triage se fait directement sur les champs, d'où les tubercules ont envoyés directement aux. gares d'embarque-nent.Pour la période duf26 juin au 2 juillet, la v. V. S. a fait.expédier de la région de Malines ;ers les grands centres, pour les besoins exclu-ifs de la population. 396 wagons, contenant un -otal de 3.799.355 kilos de pommes de terre. A Aai/ers La semaine dernière des soldats prussiens se sont battus terriblement avec des Bavarois au camp de Brasschaet près d?Angers. A Anvers même il n'y a plus que de rieux soldats très peu nombreux. * * * La vie est triste et pénible, tout se vend i des prix fabuleux: ceux qui possèdent de "argent peuvent encore se procurer des éguines et des pommes de terre par des raudeurs. Un kilo de pommes de terre se rend 1 mark ; il y a quinze jours, on vendait m oeuf 62 centimes. Les légumes et les ruits ne se vendent plus au marché. Cha-[ue personne doit se rendre aux locaux du comité, où l'on attend le plus souvent trois Leures avant d'obtenir lo nécessaire. Parmi a population anversoise le moral reste très >on. * * * Les Allemands travaillent toujours activement à la défense de la. position d'Anvers. A Haesdonck lez Beveren Waas il y a tout au plus 50 soldats, qui constituent la crarde du fort de Haesdonck et surveillent les travaux de défense militaires. A Beveren-Waas on travaille fiévreusement au placement de fils de fer barbelés à travers les champs de pommes de terre, de blé, etc. On ne fait attention à rien, on ravage tput. A Rornhem il n'y a plus de soldats, sauf quelques-uns pour garder le fort. Autour du fort de Bornhem, même plus loin dans les champs, on a fait une quantité de tranchées betonnées; on y travaille encore toujours. Depuis quelques jours on a commencé à placer, (levant les travaux de défense, des fils de fer ronces. A Liésâ© Les avocate près la Cour d'appel ont procédé jeudi à la nomination du bâtonnier et de quatorze membres du Conseil de discipline de l'ordre pour l'année judiciaire 1917—1018. Me Magnetto est élu bâtonnier. Sont nommés membres du Conseil de l'ordre: Mes Vandenkie-boom, Edouard Drèze, François Piette, Edmond Haversin, Paul Tschoffen, L. Chaumont, X. Neujean, Paul Forgeur, Ferd. Cornesse, Mal-lieux, Eugène Lemaire, H. Billon, E. Hansoul, M. Wille. A LoBîvaln Une affaire qui a fait grand bruit en ville, provoqué bien des commentaires et suscité des discussions sans fin dans le monde médical et professoral, vient de se terminer provisoirement devant la Cour d'appel. 11 s'agit d'une accusation de pratiques abortives mises à la charge d'un médecin très connu do notre ville qui, dès lo début de l'enquête judiciaire, a formellement nié les charges qu'on faisait peser sur lui et s'est défendu avec opiniâtreté. Les débats do cetto affaire étaient do nature à tenter la plume d'un romancier à la Xavier de Monté-pin. Des deux côtés de la barrière se trouvaient do hautes personnalités scientifiques. Le prévenu était assisté par d,eux professeurs de notre Université qui abondaient dans le sens de la défense et démontraient que l'emploi de la teinture d'iode, mis à charge du médecin, ne pouvait constituer le crime qu'on lui impute. L'accusation, qu'assistait un autre professeur de Louvain, était d'un avis diamétralement opposé et sut faire partager sa manière de voir par le tribunal du lieu d'abord, qui condamna le médecin à un an de prison, par la Cour d'appel ensuite, qui majora la peine et la porta à deux ans. Le condamné ne se donne pas, toutefois, pour battu, et va soumettre ce cas spécial à la sagesse de la Cour de cassation.# * * * Tout fait farine au moulin. — Les autorités ayant constaté avec quel empressement le public a accueilli la minime quantité de. poisson expédiée de Hollande, pour trouver quelque variante dans les menus, ont décidé de faire procéder à des pêches méthodiques dans le canal de Louvain, qui, comme l'on sait, est très poissonneux. Lo produit de ces pêches sera mis à la disposition des habitants par les soins du Comité d'alimentation. Mais ce sont les pêcheurs à la ligne qui parfois venaient de très loin pour taquiner ici lo goujon qui vont la trouver mauvaise. Au L^SmtoOïiEirgî A Maeseyck et environs, il y a pour le momont des soldats d'un régiment de Ber-liff. a Ils ont avec q>ux une musique qui se plaint beaucoup de ce que les habitants n'assistent pas à se ooncerts. Les Allemands vont établir à Maeseyck une école de pupilles qui sera établie derrière .la propriété de |M. Schaekers, au hameau de Overbeok. Au champ d'aviation de Kiowit, on voit évoluer journellement dix-huit avions allemands. On dit que c'est une écale d'aviation. • Aisx frontières Pour empêcher et rendre plus difficile le passage do la frontière au nord du Lim-bourg belge, les Allemands ont coupé les bois, haies et taillis le long de la frontière, sur uif3 longueur variant de 10-à 40 mètres. Ils ont placé, par endroits, un fil supplémentaire en dessous de ceux existant déjà : et on peut dire qu'à présent le premier fii touche quasi le sol. Les quatre fils de dessous sont reliés entre eux, de manière que le tout forme une sorte de filet. La clôture a une hauteur de 2 m. 40, par endroits un peu plus ou un peu moins. Depuis quelques jours, les Allemands s'accompagnent de chien policiers dans leurs patrouilles. Depuis samedi 14 juillet, on peut lire un avis affiché à la place publique de certains villages frontière que les sentinelles talle-mandes ont reçu ordre de tirer sur tout per-, sonne qui voudrait couper les fils de fer ou causer des dégâts à la clôture, du coté de la Hollande. L'autorité militaire allemande après cet avis envoyé à l'autorité militaire hollandaise décline toute reponsabilité en cas d'accident. H y a un an 2Jf juillet 1916 : Les Français enlèvent une batterie ennemie au sud d'Estrées, les Britanniques progressent dans le bois des Fourreaux et dam le secteur GuUlemont-Poziè-res. Parallèle Le L'4 juin 1894 le monde épouvanté apprenait que M. Sadi Carnot, président de la République française, Tenait d'être assassiné à i-yon par un anarchiste du nom de Caserio L mdignation causée par cet attentat aussi lâche qu odieux fut générale. Des journaux do tous les pays et de tous les partis sans excep-non le rletrirent avec énergie. Il n'en pouvait être autrement d'ailleurs La conscience humaine n'admettait aucune circonstance atténuante. Il aurait fait beau voir que quelqu un eut ose soutenir que ce crime u'était pas sans grandeur, étant donné que le coupable avait fait en pleine jeunesse le sacrifice de sa vio au profit d'uno idée qu'il croyait juste et bonne. L abandon volontaire de tout ce qui nous est cher, de tout ce qui fait la l'oie de Vivre, parente, famille, jounesse, situation sociale, no magnifie pas 1e crime, il no l'excuse meme pas. Ii.i> il y aurait eu un tollé général contre qui eut ete assez témérairë pour soute-nir le contraire. Mais la guerre a changé bien des esprits. Qui aurait cru il y a trois ans à peine que ce qui révoltait les esprits en 1894 serait aujour-d hui chose toute naturelle. Un crime aussi lâche, que dis-je? plus lâche encore, que celui de Caserio vient d'etre perpétré et des journaux n hesitent pas à ouvrir leurs colonnes à Ja prose do ceux qui en font l'apologie! '"fteuris boches ont fait un raid sur Londres, tuant, de leur propre aveu, sans but militaire aucun (je le démontre pdus loin) une masse de pauvres gosses. Crime infâme, crime sans excuse. Cependant on les compte, les feuilles neutres qui ont eu le courage de lo flétrir. Apres le torpillage e la „Lusitania" les cris d indignation éclatèrent do toutes parts. l>epuis, deux ans se sont passés; aujourd'hui 1 on massacre des enfants et, parmi les non-combattants, c est a peine si quelques protestations s elevent Notre pauvre humanité est-elle dono tombee si bas? Il faut bien lo croire puisque lo plus grand quotidien de Hollande, lo journal „deftig" par excellence, te „Nieuwe Rotterdamscho Courant a publie un ,,mgezonden stuk" (n'est-ce pas une coquille et ne faut-il pas lire once-zonden stuk?") qui s'attache à démontrer que les bombardements de Londres par les avions boches sont parfaitement logiques et admissibles. Ce morceau, signé A .p., n'est évidetn-ment pas 1 opinioij du journal même, il faut se hâter de le dire. C'est celle d'un monsieur quelconque -— évidemment pas un Hollandais du moins, je me refuse à le croire, — qui a éprouvé le besoin do faire connaître à la Société combien son âme est basse et vile. Mais n est-on pas en droit do s'étonner de co qu'un journal de l'importance du „N. R. C." pousso le souci de l'impartialité jusqu'à offrir l'hospi-à dentelles théories. Et je le demande au ,,N. R. C." : S'il avait reçu en 1894 une lettre d-un anarchiste excusant lo crime de Caserio I aurait-il publiée? Qu'on n'aille pas me dire surtout que co n'est pas la mémo chose et que nous sommes on guerre. Le crime des aviateurs boches n'a aucune excuse. J'affirme même qu'il laisse loin derrière lui les attentats -anarchistes les plus odieux'et les plus révoltants. La ,,Frankfurter Zeitung" se charge de nous lo prouver. Elle a donné dans sa première édition du inatin du 30 juin dernier un récit de ce fameux raid d'avions sur Londres, récit dû à la plume d'un de ceux qui y participèrent. 11 faut lire c® ^n)orceau, il conlient l'aveu même de la vilenie; On y yoit que les bombes ont été jetées par ordre et au hasard, au petit bonheur, sans but déterminé, , histoire simplement d'envoyer au peuple anglais un ,,salut" du peuple boche. Vous croyez que j'exagère? Voyez plutôt, je cite textuellement : ,,Da. uberraschend-klar-deutlich ailes erkenn-„bar liegt das Hausermeer Londocs unter ,,uns.... Mit kalter Ruhé nun durch, weg iiber ,,die Vorstàdte, die Mitte musz gctroffen wer-, .den — langsam ziehen die St«aszen und „Hàuser durch den Krois. Jetzt ist's Zeit. In ,,kurzen Tempo driicke ich den Bombenhebel ,,lierunter und verfolge gespannt dio Balin der )}Grusze des deutschen Volhes an das englische! „Ausgiebig sind sie, Sclilag ar,f Schlag deto-,,nieren uiiten im Herzen Englands die schweren ,,Bomben." Ce qui signifie en langage civilisé : Là, sous nous, vision surprenante, claire, s'étend, tous ses détails nettement reconnais-sablés, l'océan de maisons de Londres.... En avant, avec froide tranquillité par-dessus les faubourgs, lo centre doit être atteint.... lentement les rues et les maisons passent «t^ins notre rayon. — Maintenant c'est l'heure. — A intervalles rapides, je_ presse le levier et je suis anxieux la trajectoire du ,,salut du peupk allemand au peuple anglais" les lourdes bombes détonnent coup sur coup au coeur de l'Angleterre."N'est-ce pas édifiant? Il n'est question nullo part de but militaire a attendre. Pas de casernes, pas d'usines à détruire, pas de monuments publics à faire sauter, pas de gares à incendier. Rien que ces mots die ,,Mitte musz. go troffen werden". Le centre doit être touché. Tout le reste do l'article, et il est long (dame ! un article boche), n'est que du remplissage destiné à montrer les dangers que le ,,courageux" aviateur a courus. On y trouve cependant quelques phrases intéressantes encore ,,Auf Wiedersehen ?" (avr revoir) ,,Wir jubevln"... (Nous jubilons) ,,Ein Gefiihl voiler Befriedigung, voiler Hrfiillung der gestellten Aufgabe klingt im Herzen" (Un sentiment de pleine satisfaction, de parfait accomplissement de la tâché imposée résonne dans lé coeur). L'auteur de l'article, aussi modeste que courageux, n'a pas signé sa prose. C'est dommage, nous ne savons pas lo nom do ce monstre qui, son crime accompli, crie: ,,Àu revoir I" et no demande qu'à recommencer, qui jubile et n'a plus lionto de le dire et s'en retourne avec la satisfaction du devoir accompli. Et parce qu'il porto un uniforme, parce qu'il est soldai^ et qu'il combat pour sa patrie et qu'il expose son existence, il trouve des défenseurs, voire des, admirateurs ! La presse boche est ignoble depuis la guerre ; l'injure, la grossièreté- et la basse calomnie s'y donnent libre carrière. Mais ce&tins jour-

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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