L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 27 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0z70v8bg44/
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2èrae Année N°. 613 S cents OO Centimes) Mardi 27 juin 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal «Motscafen du ir»*atan paraissant era Hollande Beige est notre nom lie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „_ ... . „ ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: ! „ , , ' , f René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du ]ournal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SOparmoïs. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les P'tits Beiges Nos auto-mitrailleurs ont été cités à l'ordre du jour de l'armée russe. On a lu le compte rendu de leurs prouesses. Ç'a été l'occasion de rappeler la place considérable que tenait la Belgique avant la guerre dans le développement industriel de la Russie. Après nos banquiers, nos ingénieurs et nos techniciens, nos soldats. Bravo les p'tits Belges! Voilà qui nous console, qui nous venge aussi, et comment ! de la pusillanimité de ceux qui, naguère, protestaient contre l'envoi d'un détachement belge sur le front oriental. Car il y a aussi des petits Belges dans l'autre sens. On se souvient de leurs misérables discours: nos pauvres gas en sont-ils donc réduits à n'être plus que de la chair à canon à l'usage des Cosaques? C'est pour la Belgique qu'ils doivent se battre et non pour le tsar; d'ailleurs, c'est inconstitutionnel... Pauvre Constitution belge ! A-t-elle assez fourni d'arguments à ceux que nous avons un joui* appelés les coeurs de lièvre. Ils s'en servent comme d'un bouclier pour abriter leur couardise. Pas un trembleur qui ne s'érige en professeur de droit public et qui ne vous explique, textes en main, que, s'il tremble, c'est d'indignation devant la tyrannie du gouvernement du Havre. Ah ! si nos constituants revenaient, nous disait l'un d'eux. Oui, s'ils revenaient. Quelle honte ils éprouveraient, eux qui ont cimenté notre charte organique avec le sang des martyrs de voir qu'on put en tirer une leçon do lâcheté. Et ce n'est assurément pas dans ces piètres raisonneurs qu'ils salueraient les défenseurs de leur oeuvre niais dans nos admirables soldats qui, sans se soucier de la lettre morte, se sacrifient pour l'esprit vivant d'une loi fondamentale qui se confond avec notre patrie elle-même.Hier encore, un spécialiste du droit public, à cotte même place, nous montrait que la lettre de notre charte fondamentale condamnait également la thèso des faux malins qui feignent d'oublier qu'à des droits correspondent des devoirs et que notare Constitution nous impose ceux-ci d'autant plus qu'elle nous garantit oeux-là. Mais laissons cette parenthèse. Nous avons trop de motifs de nius réjouir; écartons ceux que nous pourrions avoir de nous plaindre. La Bolgiquq, a-t-cn dit, s'est révélée au monde le 2 août 1914. Comment l'entend-on ? Que le mande eût pu croire que nous aurions agi autrement... Voilà une idée qui n'est venue à aucun Belge au jour du fameux ultimatum. Jamais gouvernement n'interpréta à oe point le sentiment unanime de la nation comme le gouvernement belge dans sa réponse à l'insolente somma- j tion de l'Allemagne. Nous trouvions tous cela, très naturel et la pensée ne nous vint même pas qu'il eût pu en être autrement. A-h! certes, nous eûmes un sursaut d'orgueil, car comment appeler autrement ce jene sais quoi de ntable et d'exaltant qui emporta nos âmes dans un magnifique délire. Mais la vanité ne vint qu'après et à quelques-uns seulement. Dame, à forcée de t'en tendre traiter de héros ! Hâtons-nous de dire qu'elle est bien excusable et que voilà un état d'âme préférable mille fois à celui des rares grincheux que l'énormité du sacrifice effraye ou intimide. C'est à eux que nous proposons de tirer la leçon de l'épisode glorieux que relate le bulletin de Pétrograde. Encore un légitime sujet de fierté mais non d'étonnement. A.près mille autres dont notre histoire est faite, ce n'est qu'un trait de plus où se reconnaissent notre esprit d'initiative pous-eé-o jusqu'à l'aventure, notre audace dans l'entreprise et notre habileté dans l'exécution. Nous avons de longues traditions militaires et ce n'est pas notre faute si elles je réveillent aujourd'hui avec tant d'opportunité Elles sont la marque des races fortes en ce qu'elles tendent au plus haut àe^ré les qualités viriles. Mais ces qualités-là° les trente dernières années de llotre histoire, une histoire pacifique s'il en fut, montrent assez qu'elles trouvent aussi leur application en d'autres domaines. Et t'est ainsi qu'on ne se rendra jamais assez compte du rôle prépondérant que notre petit pays tenait, flans l'ordre économique. Bien avant qu'ils pissent nos auto-mitrailleurs lancer leurs machines infernales parmi les Autrichiens &n déroute, les Russes avaient fait la connaissance de nos ingénieurs et de nos spécialistes, car, après la France, nous tenions [o second rang dans l'appropriation et l'exploitation à peine commencée des immenses ressources minières de la Russie. Et n'était-il pas naturel après cela que nous allions déployer notre drapeau sur le champ ôe bataille à côté des aigles moscovites et que aous scellions à tout jamais des relations si heureusement entamées par un pacte définitif ? Voilà donc un fait de guerre glorieux Mi soi mais qui fournit une échappée vers ces larges horizons où nous devrons tendre lans cesse. Nous sommes un peuple entreprenant et qui étouffe dans ses étroites frontières. Par exemple il ne servirait de rien de les élargir puisqu'on les )largissant nous ne serions plus nous-mêmes- Mais nous devons regarder au delà, déborder au delà si l'on peut dire pour des. conquêtes £ue l'Histoire n'a pas accoutumé de mau dire. Nous serons toujours petits, c'est vrai, mais grands î Ainsi les pires topos ont pris un sens depuis que la Brabançonne est devenue un air sublime. Charles Bernard. Le line gris et les événements de pire en Belgique Aperçu général du troisième livre gris édité par le gouvernement belge. Le procès des événements de guerre en Bel gique est donc repris par cette nouvelle publi cat:on. Le monde neutre no peut se soustravrt à son devoir d'examiner les faits avec beaucoup de minutie et aurait manqué à ses obli-gat.ons s'il refusait de rendre en. cette matière un verdict clair et définitif. Il y a plus : après avoir prononcé la sentence il devra s'efforcer à obtenir du coupable, sor.t par persuasion, soit par contrainte morale, nn aveu et une réparation du dommage causé dans la mesure du possible.Dans l'intérêt de la paix et dans l'intérêt des neutres même, il est nécessaire que la décision du procès entre la Belgique et l'Allemagne intervienne au plus tôt. J1 se trouvera toujours un sérieux obstacle sur la voie qui mène à la paix aussi longtemps que l'empereur allemand ne retirera pas son accusation contenue dans son télégramme du 10 septembre 1914 au président Wilson, aussi longtemps que l'accusation contenue dans le livre blanc allemand du 10 mai 1915 et dans les centaines d'autres brochures de propagande allemande continueront de peser sur la population belge. Il est parfaitement légitime que les Belges no veulent pas se taire et ne veulent laisser souiller leur honneur. Us ne craignent aucunement une enquête impartiale et détaillée au sujet de leur propre attitude. Au contraire, ils ne cessent d'insister sur l'institution d'une Commission neutre et le gouvernement beîge exprime une fois de plus dans le livre gris son intention de prêter son plus large concours à l'institution d'une commission d'enquête. Mais les Belges désirent en môme temps une enquête étendue et impartiale sur la conduite des troupes allemandes sur territoire belge.'' Et ils attachent le plus grand prix à ce qu'une décision soit rendue le plus vite possible. Peut-on exiger de _ leur part qu'ils se résignent à laisser souiller leur propre nom et à laisser peser la suspicion sur leur conduite — suspicion qui, insensiblement, se perpétuerait dans 1 histoire P Une décision doit intervenir et les neutres doivent la rendre. Quoi qu'on dise dans les pays belligérants au sujet des neutres, j'ai une confiance inébranlable dans la force que pourront développer bientôt les neutres à l'effet de hâter la conclusion de la paix et de rétablir au plus vite les relations internationales interrompues. Dieu merci, parmi les neutres, il s'en trouve plusieurs qui comprennent parfaitement que la neutralité ne consiste pas dans le soin exclusif de ses intérêts personnels et il y a lieu de faire observer que, même dans les milieux pacifistes, ridiculisés trop facilement comme des milieux d'utopistes maladifs, on témoigné: ,,0n a déclaré à l'étranger que nous n? S(4?imes ni pour l'Allemagne, ni pour l'An-gleteire, mais pour les Pays-Bas, et on a cru nous faire un grand plaisir par cette déclaration Heureusement pour l'honneur de notre peuple, cela n'est pas vrai. Nous ne sommes pas tombés si bas que la question de justice ou d'injustice nous laisse indifférents, aussi longtemps que nos propres intérêts ne sont pas compromis." 1) Les neutres, et parmi eux certainement les partisans de la paix, comprendront leur devoir. Ils n ont pas négligé de reconnaître lo bon droit de la Belgique et, à mesure qu'ils se rendront compte de ce qu'ils sont qualifiés pour s interposer comme arbitres entre les bellicré-rants, ils comprendront également qu'une sentence définitive au sujet des événements de guerre en Belgique s'impose à tout prix! En agissant de la sorte, ils soigneront d'ailleurs non seulement l'intérêt de l'humanité et de la paix a venir, mais également l'intérêt do leur propre pays et peuple. Tous ceux qui, aux iays-Bas et ailleurs, se sont attelés à la tâclie de la propagande en faveur d'une paix équi-table et durable, ont pu se rendre compte que j le plus grand obstacle pour la réalisation de 1 cet idéal consiste dans le fait que les divers ; Etats neutres ne possèdent pas un total suffi- ■ saut d'intérêts homogènes, et qu'à cause de i cela une entente parfaite doit être considérée j comme impossible de prime abord. Un seul in- ; térêt cependant leur est commun à, tous: la ; paix durable doit reposer 6ur les principes iné- ! branlables du droit et de la justice. Pour que ces principes redeviennent inébranlables, il est plus que temps que les neutres revendiquent avec la plus grande énergie le respect pour ce double principe, même avant que la i guerre ne prenne fin. On ne saurait leur faire un grief d'avoir laissé passer sans protestation officielle, dans un moment d'angoisse pour la conservation personnelle, les premières violations du droit. Mais, s'ils continuent à faire preuve de la même indifférence, comment ^ peuvent-ils espérer qu'après cette guerre, où l'une violation du droit succédait & d'autre presque sans interruption, ils puissent faire plus tard, quand ils seront eux-mêmes Jans la détresse, avec quelque chance de succès un appel au droit des gens soumis à une codification nouvelle? La cause de la Belgique est aussi leur propre sause. Qufils entament donc leur action pour a soli^irité humaine et la saine compréhension de leurs intérêts personnels, qu'ils entament leur propagande pratique en faveur de la r »jt en engageant leurs associations les plus puissantes à exiger une prompte solution de la question belge. » , Prof. Dr. Léo van PuyveFcîe. ' (,,Van Onzen Tij.d".) (1) Prof. Dr. G. Heymans. Aan de burgors 1er oorlogvoerende Staten. No. 2 des publications du comité: De Euro-peesche StatenbondA p. I* En Belgique. Le Régime de Ea Terreur Les frères S-, do Ledeberg, qui refusèrent coura-geuEement de travailler pou^r les besoins de l'armée allemande, viennent d'être envoyés en Bochie comme prisonniers. D'autre part, le gouverneur von Bissing fait travailler de force les ouvriers belges aux arsenaux de Gand et de Malines, aux ateliers de Bruges et de Ledeberg. Il faut rapprocher ces procédés dù der-nies ,,avis" de von Bissing déclarant, une foi de plus, formellement, ,,que les bruits malveillants" relatifs à l'intention des Allemands d'incorporer les Bel'ges en âge do servir dans l'armée allemande ,,sont-dénués do tout fondement". M. von Bissing sait jouer sur lés mots. A preuve... .* * Le curé de l'église St-Paul, à Anvers, vient d'être enfermé rue des Béguiniep pour avoir prononcé un sermon patriotique. * * * 231 personnes, pour la plupart d'Anvers et de Borgerhout., c-nt été frappées par le commandant d'une amende de 6 marks, pour avoir circulé sans carte d'identité. .* * * Les Allemands ont construit à Charleroi, derrière les casernes, une prison. Les bâtiments sont en béton. Ils ont cherché à faire grand,.renonçant au luxe. Hélas! les geôles sont rarement inoccupées. Les officiers boches surtout sont très nerveux. Pour un rien, ils ordonnent des arrestations en pleine rue, suivies de l'incarcération pendant une durée de un à quinze jours. Agitation à Gand. Le ,,Telegraaf" annonce que des cortèges composés de femmes et d'enfants, ont défilé par les rues de Gand, la semaine dernière. ,,Dood. of brood" (la mort ou du pain), tels sont les mots écrits en lettres rouges sur <ie larges banderolles noires et qu'on promenait en tcrc des cortèges, véhémentes protestations contre la famine qui montre son visage décharné, par les rues, elle aussi, depuis bien longtemps. Le premier cortège se forma mardi:, à Mui-den. La foule se dirigea vers la ville. En cours de route, elle s'augmenta d'un grand nombre de participantes. Il n'y avait pas d'hommes dans les rangs, afin de ne pas donner l'occasion aux Allemands d'attribuer un caractère politique à cette démonstration et de tirer sur la foule. Les manifestantes se conduisirent très convenablement. Elles suivirent la rue du Steendam, la rue longue de la Monnaie, la rue des Champs, la rue de Flandre et s'arrête-rent devant l'hôtel de ville. Des uhlans de la caserne des lanciers, rue de l'Empereur, intervinrent aussitôt en chargeant. Des cris déchirants se firent entendre. Des femmes et des enfants furent renversés et Tes manifestants durent prendre la fuite devant la brutalité des cavaliers boches. Mats, mercredi, un nouveau cortège se forma j et jeudi un troisième jusqu'à ce qu'enfin une i députation de protestataires fut reçue à l'hôtel j de ville. Le collège promit un pain de plus par tête et par semaine à la population affamée. Mais qu'est-ce que cette augmentation à présent que la disette des pommes de terre est si grande, que la ration, très irrégulièrement distribuée, n'est que d'un kilo et demi par semaine? Jadis, ob avait droit, par exemple, à 150 grammes de viande tous les sept jours ; aujourd'hui, on ne reçoit plus que 80 grammes. Et avec quelles difficultés. Dans les caveaux de l'hôtel de viille de petites émeutes ont eu lieu au cours des distributions de vivres. Les soldats allemands bousculèrent encore une fois les malheureux affamés à la prussienne. Etant donné l'effervec6ense qui règne en ville, les Boches ont pris des mesures rigoureuses, interdisant tout rassemblement de plus de quatre personnes. Nul ne peut se trouver dans les rues après 9 heures du soir, à moins d'être muni d'un passeport spécial. Les patrouilles sont très nombreuses. Il y a actuellement beaucoup de soldats consignés en ville. Ils occupent toutes les casernes de nos piots, lanciers et artilleurs et quelques bâtiments publics. D'autres sont logés dans des maisons particulières. L'hôtel Flandria et le Palais des Fêtes de l'Exposition Universelle de 1913 regorgent de militaires, blessés devant Ypres. Si le ravitaillement est malaisé, c'est aux Allemands qu'on le doit. Ils ont restreint stupidement les facilités accordées aux personnes chargées des achats pour le ravitaillement. M. l'éclievin Anseele est prisonnier, tout comme ses concitoyens. Il ne peut plus se rendre en Hollande pour conclure des marchés. Détail typique : M. Anseele et M. De Backer, directeur de la Société coopérative ,,Vooruit", ont été vus près de Sclzaete, devant les fils de fer barbelés, transmettant à haute voix' des ordres de l'autre côté, sur lo territoire hollandais.Nous pouvons encore ajoutejr que les nouvelles de la santé de l'éclievin socialiste Lam-pens, déporté par les Allemands — et qui vient d'être remplacé, au Collège, par le sénateur Coppieters — sont inquiétantes. Le régime de la prison a fortement délabré la constitution de notre vaillant compatriote. A Orisx*elles Notre correspondant particulier de la capitale nous fit un jour le récit d'une séance de la Chambre des Seigneurs de Prusse, au cours de laquelle M. le baron von Bissing, gouverneur temporaire de Bel- : gique, insista sur la nécessité d'enrayer, aussitôt la paix signée, les maladies secrètes que les ,,feldgr°"Aia," ramèneraient des pays occupés* A présent, le général von Bissing a trouvé bon de s'étendre aussi sur la question délicate de la prostitution. Voici les paroles du gouverneur allemand:,,L'état des moeurs dans beaucoup de parties de la Belgique était pire que dans maint quartier de grandes villes modernes. Nous nous efforçons avcc zèle de combattre la contagion que œ mal apporte avec lui."; Dans ,,Les Nouvelles", le docteur Ter-wagne écrit à ce propos : ,,Le gouverneur allemand prend l'effet pour la cause. Si les maladies spéciales se sont fortement étendues en Belgique depuis la guerre, ce n'est pas le fait des Belges, mais bien le fait de ceux qui ont apporté ces affections dans notre pays. ,,Dans les petites communes où ces maladies étaient pour ainsi dire inconnues, depuis que les Allemands y ont séjourné des cas nombreux sévsont présentés. Et les Allemands, toujours* pratiques, font payer aux communes belges 4 frs. par jour d'entretien pour les femmes qu'ils envoient dans les hôpitaux. ,,Nous connaissons un petit village qui a dû payer jusqu'à présent 4.000 frs. rien que pour la guérison des femmes contaminées par les Allemands." * * * Une manifestation de sympathie a eu lieu dans la police de Saint-Gilles à l'occasion du 25o anniversaire do l'entrée en fonctions du commissaire de police M. Bricout. Une délégation, composée du plus ancien de chaque grade de la police locale, conduito par l'officier de police Dossche, lo doyen des commissaires adjoints, s'est rendue au domicile du jubilaire pour lui présenter les congratulations du personnel placé sous ses ordres. M. Dossche, dans un discours fort bien tourné, a rendu hommage au mérite et à l'urbanité du chef de la police et lui a offert un cadeau, au nom du personnel. Voulant associer Mme Bricout à cette belle manifestation, M. Dossche lui a offert des fleurs. M. Bricout a remercié en termes émus. * * * C'est un enfant de Bruxelles. On ne peut ie désigner que par son initiale B..:, -les-siens sont encore sous lo joug allemand, au pays natal, et de tels ennemis leur foraient payer cher la bravoure du fils, car le6 oxploits de cet aviateur tiennent du prodige : demain, ils entreront dans la légende et feront l'émerveillement d'âmes moins grandes. Voici comment, de la façon la plus simple, ce jeune héros a raconté ses exploits : — Je suis des ,,as", l'escadrille des dolmans noirs et des avions bébés. J'y suis entré il y a un an et j'ai voulu être digne de mes frères, Navarre, Guynemer, Védrines, et des autres, tous, 6avez-vou8 ? C'est sôn seul orgueil, ces amis, ces frères. — Alors, voilà: Je suis parti comme volon- ' taire dans un régiment d'artillerie sur une i auto-mitrailleuse. ,,En septembre, à la bataille de la Marne, | je démolis deux autos allemandes et j'en ramène une troisième. ,,En octobre, à Crouy, ayant mon auto-mitrailleuse en réparation, je pars comme volontaire avec un détachement chargé de dégager une batterie. Le capitaine tombe; la batterie dégagée, je le ramasso au passage et le ramène dans les lignés pendant sept kilomètres, sur mon dos. ,,En novembre, j'aborde avec ma mitrailleuse les retranchements allemands; un fusant éclate dans l'arrière de la voiture, coupe en deux mon caporal; un shrapnell me laboure le bras, les Boches arrivent. J'en assomme un, un autre d'un coup de crosse me fracasse le métacarpien de la main droite; j'embraye et j'ai traîné mon Boche par les pieds jusqu'à Ouchy-le-,Château. ,,Puis j'ai obtenu d'entrer dans l'aviation. J'ai contracté la maladie du vol... en l'air. C'est passionnant, monsieur! J'ai la spécialité d'attirer les Boches dans nos lignes. Je pars en appeau, je les provoque, et quand ils arrivent à deux ou trois, alors les copains prennent leur vol, les encerclent et puis, capoufc 1 „Ma dernière chance a été, en un jour, d'abattre 2 fokkers et un aviatik. ,,Et dans notre escadrille, tous des éclopés, tous des impropres au service armé! Ahl remonter là-haut!" Le vent fraîchissait. Sous les grands arbraa une jeune femme, l'aiguille en main, cousait à la tunique du héros belge, près de la médaille militaire et de la croix de guerre à quatre palmes, le ruban rouge que le chef accrochera demain officiellement. Au Luxembourg La prochaine session des Assises de la province de Luxembourg s'ouvrira à Arlon, le lundi 3 juillet, sous la présidence de M. Lébeau, conseiler à la Cour de Liège. Une seule affaire sera soumise à l'appréciation du jury: l'assassinat d'Anna Hurt, épouse Pierre Weyrich, négociante à Messancy, commis fin décembre dernier et dont est accusé le propre gendre do la malheureuse victime, l*ingé-nieur des arts et métiers Eugène Wagner, âgé de 26 ans, né et domicilié à Messancy. Wagner, qui a toujours protesté de son innocence, aurait, d'après l'enquête, étranglé/ sa belemère qui fut trouvée morte sur un tas do foin dans la grange dépendant de l'habitation de cette dernière. * * * La Cour d'assises du Luxembourg vient de condamner à 20 ans de travaux forcés un sujet belge originaire de Virtou-Saint-Mart, Emile Bourgeois, âgé de 26-ans, ouvrier d'usine. Bourgeois,, outre une inculpation de vol qualifié, était accusé d'avoir tenté d'étrangler la femme* du berger Zeven, de Steinbrucken, qui avait refusé de lui donner du pain et du café ; d'avoir porté plusieurs coups de couteau à cette dernière enfin, alors qu'elle se trouvait 6ans connaissance, de s'être emparé do cigares et de quelque argent renfermés dans un meuble.. a. * * Ils ne mentent, pas mal ! A preuve cette déclaration que. lo gouverneur de la province du Luxembourg a fait publier récemment, — par ordre de M. von Bissing: „En ces derniers temps on a de nouveau essayé d'inquiéter la population du gouvernement général en répandant certaines nouvelles publiées par les journaux, d'après lesquelles le gouvernement allemand aurait l'intention d'incorporer do force dans l'armée allemande les Belges en âge militaire. ,,En présence de cette manoeuvre, je déclare uno fois de plus, formellement comme je l'ai déjà fait à plusieurs reprises, que ces bruits malveillants sont dénués do tout fondement." * * * On se demande, non sans une certaine anxiété, où s'arrêtera cette hausse, injustifiée dans bien des cas, qui atteint la plupart des articles de consommation de première nécessité. Au dernier marché d'Arlon on payait le beurre 3 francs à fr. 3.20 la livre, les oeufs 3 fr. à fr. 3.25 la douzaine. Ce qui dépasse la mesure, c'est le prix exorbitant des lapins : 15 à 18 francs la pièce; des porcelets vendus en moyenne 100 francs l'un, et même 120 et 125 francs. Leê nouveaux légumes sont également chers ; le mauvais temps dont nous sommes affligés — il pleut, vente et grêle à chaque instant et il fait un froid de février — n'est pas sans causer des ennuis aux intéressés, les produits des jardins étant actuellement à peu près nuls et ceux ( des champs, prairies, vergers, etc., étant fort menacés. La viande devient d'une rareté et d'un tarif excessifs; il faut véritablement être dans uno situation aisée pour pouvoir encore s'en offrir un petit morceau une ou deux fois la semaine. Nous voilà loin du temps où le bon roi Henri iV* parlait chez nos voisins „de la poule au pot tous les dimanches". Il est vrai que nos bons cultivateurs et la plupart de nofe commerçants — faisant au détriment des autres des ( affaires d'or -r- n'en sont pas réduits à la ( portion congrue. Ceux de ma génération trou- , vent un fameux changement avec l'époque — c'était il y a à peine quatre lustres — où dans la région on payait, par exemple, la livre do veau quelques sous, soit le prix d'un oeuf aujourd'hui... Progrès à rebours! C'est ainsi que s'exprimait en termes assez vifs, l'autre matin, une ménagère de la ville qui, à cor et à ! cri, assurait que le moment était proche où, avec sa marmaille, elle irait dans les maga- ] sins ou au marché exiger des victuailles moyennant un prix honnête, à défaut de quoi ' elle et les 6iens auraient tôt fait de s'approprier, sans débourser un liard, le nécessaire n j son alimentation. A parler franc, peut-on, sans être anarchiste pour un sou, donner tort à > cette femme dont lo mari, soit dit entre pa- î 1 renthèses, se trouve au front? i ; Quinze habitants de Chevron sont décédés : dos su'*tes d'une grippe infectieuse qui règne ; dans la province de Luxembourg. Aux; ïrontières (De notre correspondant des Flandres.) Pendant la nuit de vendredi à samedi i un déserteur allemand est passé en territoire hol- . landa/s. Voici ce qu'il raconta : < ,,Depuis trois semaines .que je suis arrivé « en une localité frontière, j'ai voulu tenter < plusieurs fois la chance de m'évader. Toujours fi j'en fus empêché par des obstacles imprévus, j Aujourd'hui, enfin, je suis parvenu à fuir < 10 joug de mes . oppresseus. Il ,tait ll£ h, et, < à la faveur do l'obscurit,, j'ai pu tromper la i surveiNance des gardiens. Immédiatement, j'ai ] gagné les bords du canal qui relie Selzaete à z Sas de Gand et, vers 12£ h., après des détours nombreux, j'arrivai en vue des habitations hol- i landaises. 3 Après de brefs préparatifs, en bon nageur, y d'un élàn, me voilà en plein canal. A co 1 moment, j'entendis les cris des gardes-fron- 1 tîères, mais, toujours à la faveur de l'obscurité, i je parvins à leur échapper. I Le canal, à cet endroit, est large de 80 mètres. J'arrive enfin sur la berge libératrice, t I>e suite, je pars pour l'auberge la plus proche j où l'on voulut bien se lever. Il était 3 h. du c matin. J'y reçus bon accueil et, dans les envi- < rons, je parvins à découvrir des effets qui nie • donnèrent la liberté de gagner l'intérieur de la c Hollande... en paix. Je suis Alsacien, natif 1 des environs de Strasbourg. Toujours j'ai c conservé, comme la grande majorité de mes "v compatriotes, une grande affection pour la ? mère-patrie. f Je no l'ai jamais caché à mes chefs qui l'ont c remarqué à plusieurs reprises, surtout lors des combats dont j'ai été témoin en Champagne, f Je suis âgé de 22 ans et étudiant. 1 Depuis mon enrôlement dans T armée aile- 1 mande toujours j'ai eu un grand dégoût de c combattre la France que j'aime. J'ai été * envoyé au début en Russie et, depuis_6 mois, 1 je 6uis revenu sur ce front. Inutile de vous diiro F la peine qui méaccablait lorsqu'il me fallait f combattre contre les nombreux annis que j'ai Ç en France. Je no le voulais pas et, à ce propos, j j'ai été puni plusieurs fois. Au point de vue r guerre, les Allemands ont' un désir terrible de 1 signer la paix. Ils conservent pourtant cette 0 lourde idée qu'rls gagneront! j s Mais les esprits intelligents ne dissimulent i 1 pas leurs craintes sur l'issue de la lutte. L'offen- 1 sive russe leur a apporté un ooup terrible que 11 l'échec de Verdun avait déjà préparé. Verdun I sera très probablement abandonné sous peu et, 1 à ce qu'il m'a été dit, le kronprinz est on v no peut plus mortifié. P Lo manque de nourriture partout fait bais- 1 ser fortement le moral des troupes et du peuple allemands. Les nouvelles du pays sont I des plus alarmantes. Quant à moi, dit-il (est- <- 11 sincère?), mon rêve est accompli et, si l'on c m'en donne le pouvoir, je rentrerai en France, s Là, je ferai mon devoir do Français et de vrai "v fils de mes ancêtres." c Quelques groupes de femmes d'internés ont s de nouveau p^ssé en Hollande, venant de Gand b et-'des environs. Ce, dimanche, cinq, avec trois s enfants, ont passé. Toutes sont très heureuses * d'avoir franchi la frontière. Toujours énormément de troupes à Gand et pas un jour ne passe sans que de nombreux trains de soldats ne partent ou n'arrivent. Chaque jourj la musique des fifres, à 4 h. du matin, se fait entendre, souvent accompagnée de chants de soldats. Beaucoup d'immeubles .inoccupés momentanément sont employés par les Boches. Dans la plupart da ces maisons, il fait une saleté extraordinaire. 1111111 ' ' ' u il y a un an 2< juin. 1915: Dans le chemin cre-u.r, d'A blain-Saui t-Nazairc à Anç/rcs l'ennemi reprend pied sur mie ligne de 200 mètres. Près de Quennevièrcs, une attaque aile-mande est enrayée. A Bagatelle, let Français, violemment attaqués, infligent à l'ennemi de grosses pertes. A la 'tranchée de .Colonne l'ennemi se sert à nouveau de liquide enflammé pour reprendre ses premières lignes; il en est cependant délogé avçc le lourdes pertes. Front oriental: retraite des Russes sur la Gnita-Liva ( Galicie.) La renstiMion île la Patrie 1 assons pa-r Constantinople pour arriver à Bruxelles. Hier un journaliste de Berlin soutenait que la ^ Turquie, par son territoire d'Europe ©t grâce à ses provinces asiatiques, est destinée à devenir le véritable empire du centre, et constatait que Constantinople est depuis longtemps, ^ IX)ur maintes chancelleries, l'objectif de secrètes et ardentes convoitises. .Négligeons les visées grecques et bulgares, écartées par les ambitions russes, et reléguées a l'arrière-plan par les prétentions allemandes. Depuis Pierre-le-Grand, la politique étran-gère russe n'a cessé d'évoluer vers le Pont-Euxin, d'avoir Constantinople pour axe. La Russie désire un accès en mer chaude, c'est-à-dire, vers un Océan toujours libre. Jusqu'au jour où oe desideratum aura pris corps, son commerce extérieur restera dépendant des glaces hivernales ou soumis au bon vouloir de nations soit ouvertement, soit sourdement adverses. Elle possède bien de port d'Archangel (Mor Blanche), qui n'est utilisable que pendant quelques mois de l'année, ainsi qu' Alexandrowsk (Océan Arctique) et Vladivostock (Océan Pacifique) deux havres à situation excentriques, ne lui assurant donc pas une expansion régulière, dos arrivages ininterrompus. ^ La Russie veut respirer librement, ne plus être assujettie aux entraves climatériques, ni subordonnée aux inconvénients de voisinages malveillants: elle veut que les Dardanelles soient constamment ouvertes à ses expéditions de grains et de pétrole, en un mot, comme débouchés, les détroits du Sund et des deux Belt I ne lui présentent pas une sécurité parfaite, ; une liberté suffisante. La vision du - grand tsar fut bien près do se réaliser au lendemain du traité de San-Stéphano, quand des sotnias de cosaques défilèrent dans quelques rues de l'ancienne By-zance; mais le Congrès de Berlin, inspiré par I Bismarck, dissipa le mirage ; néanmoins, Pé-[ trograde, soyons-en assurés, n'a pas renoncé [ aux légitimes aspirations du slavisme décidé ! à conquérir sa place-au soleil. L'Allemagne, pour sa part, cherche une voio vers l'Extrême-Orient — ,.Drang nach Osten" — qui lui éviterait un détour par la Manche et sous, les canons de Gibraltar. Pour elle, il s'agit aussi de rendre les contrées du centre européen tributaires de son industrie et vassales do sa marine marchande, de les soumettre à son protectorat commercial. L'achèvement de ses fins particulières en ces régions ne peut être réalisé que par la rectification du Mein, travail complémentaire du canal Louis de Bavière, creusé il y a quelques quatre-vingts ans, entre le Danube et cette rivière. La jonction à exécuter relierait le Danube régularisé au réseau hydraub'que formé par le Rhin, l'Elbe, l'Oder, le Dniester, la Vistule et par les canaux qui réunissent ces cours d'eau; le Bosphore serait alors relié à la Baltique, et le trafic des bassins asservîs ainsi à l'hégémonie teutonne serait draîné vers Hambourg, vers Brème, vers Ems, vers Stettin, vers Lubeck. Dès le lendemain de Voccupation de la Serbie, lo fleuve austro-hongrois servit aux transports des armées envahissantes, en attendant qu'il puisse se prêter aux desseins économiques de Guillaume 1T, vues qui n'allaient pas tarder à s'affirmer clairement. Des accords de principe furent conclus entre l'Autriche-Hongrie, la Bavière et l'empire allemand. Et, dans quelques jours, les bourgmestres des villes riveraines des artères à aménager ot à joindro so réuniront en conférence à Vienne en v.ue de fixer les contributions financières de ces cités dans les travaux projetés. Les économistes allemands sont hypnotisés par les proportions du sujet, et par l'ampleur, la variété de ses conséquences. En outre, Herr Rudolf Zabel, réputé en la matière, demande, dans la ,,Magdeburgische Zeitung", que les voies navigables qui aboutissent aux ports de la Baltique soien rendues assez spacieuses pour permettre le passage des bateaux d'intérieur de fort tonnage, partant à fret inférieur à un demi-pfennig la tonne-kilomètre. La voie projetée no remplacera certainement pas le trajet maritime, ce dernier mode de transport restant plus économique que celui circulant sur le canal ou sur voie à courant libre. Mais l'artère constituée par la liaison du Rhin au Danube serait quand mémo un merveilleux outil do pénétration pour l'influence commerciale allemande en Autriche, en Hongrie, en Serbie, en Roumanie, en Bulgarie et en Turquie d'Europe. Elle desservirait des centres d'où les envois vers Orsova, Vienne et Constantinople, par exemple, seraient d'un prix moindre que par rail ou par eau. L'empire allemand, par des accords douaniers publics ou encore dissimulés, s'efforce d'attirer dans son orbite l'Autriohe et les pays balkaniques. Appréciant, comme il convient, l'action salutaire qu'exercent les communications fluviales sur le mouvement des échanges, il use de tout son ascendant sur ses alliés pour que ses produits manufacturés trouvent à s'écouler à bon compte par le Danube et ses aff uents : il saura amener l'Autriche à draguer son fleuve, i cen*s

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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