L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 28 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/r49g44jz19/
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I gemc Année N°. 132C_ s cent Samedi 28 décembre I91S L'ECHO BELGE L'Union fait /a Force. I -L g •irtuftifii ndifi^dien du matin oaralssant en Hollande Belge est notre nom tto Famille. Tn„tpa ie, lettres doivent être adressées au bureJ£ rf£%d?etîo»: N. Z. VOORBUROWAL 334-240, m. m,*csrronm jk îvï T^Jèohones: 2797 et 177o. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: Charles Bernard, René Chambry I Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Po«ir tas militaires au front et les militaires internés en Hollanee fl. 0.75 par mois payable par antioipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne* L'Esprit de Parti Le rtTijd-î', d'Amsterdam, se fait adresser do Bruxelles une lettre politique dont le fond ni le ton n'ont rien qui nous surprennent, mais qui ne décèlent pas moins un état d'esprit fâcheux. C'est l'état d'esprit de dénigrement, la mentalité de parti. Le correspondant bruxellois du journal d'AmsterJam commence par établir qu'il n'est pas suffisant de rassembler dans un ministère les représentants des différente partis pour donner au gouvernement d'un pays la force, l'union et des chances de durée. Sans doute, dit-il, le gouvernement des ,,Pays-Bas" qui s'appuie sur une si faible majorité survivra longtemps au é,ministère national" belge. Voilà qui est bien possible. Mais qu'est-oe que cela prouve ? Que le peuple belge exerce sur les actes do ses gouvernants un contrôle plus sévère que ie peuple hollandais, en d'autres mots, que la vie politique est plus intense en Belgique qu'en Hollande. Si, dans ce pays,~les ministères sont si difficiles à faire, ils sont encore plus difficiles à renverser. Il a fallu trois mois pour former le ministère Ruys de Beerenbroek; il n'a pas fallu moins de trois ans pour renverser le ministère Cort van dor Linden. C'est un fait dont nous nous dispenserons de tirer des conclusions si ce n'est quo dans aucun dictionnaire nous n'avons trouvé que le mot gouverner fût nécessairement synonyme de durer. L'auteur de la correspondance du ,,Tijd" voudrait voir à la place de notre ministère de coalition un ministère d'où l'influence des partis de gauche 6erait exclue. Nous croyons qu'il serait bon, pour cela, d'attendre au moins les prochaines élections. D'ici là, quelles que soient les difficultés inhérentes à un ministère hétérogène, il n'est que juste, il n'est que logique que tous les Belges ayant collaboré chacun pour sa part et dans sa sphère d'action, si modeste qu'elle soit, au salut du 'pays, ce soit un gouvernement national, c'est-a-dire un gouvernement qui gouverne pour tout le monde, et non un gouvernement do parti qui gouverne toujours contre une minorité, qui assume la tâche de restaurer la Belgique. Il nous a fallu l'union la plus étroite pour marcher à la victoire; il ne faudra pas une union moins étroite pour récolter dans sa plénitude la riche moisson de la victoire. L'aspect nouveau sous lequel nous nous imaginons la Belgique de demain, tant au point de vue politique qu'au point de vue économique, comment y parvenir si ce n'est dans une collaboration désintéressée? Celle-ci exige bien des sacrifices. Sera-t-il dit que nous sommes incapablos do les faire? Une vive opposition, dit le ,,Tijd", se dessine contre les projets de réforme électorale. On peut, évidemment, ne pas être partisan du suffrage uni versel pur et simple. Beaucoup d'objections qu'on élève contre ce système électoral ne sont pas sans valeur. Pourtant rien ne prévaut contre cette vérité que tous les Belges, sans distinction de classe, ayant payé une rançon égale, la rançon du sang, pour la défense de la 'patrie, tous les Belges aussi ont des titres et des droits égaux dans le gouvernement de l'Etat. Il sorait d'ailleurs paradoxal qu'au beau milieu des grands bouleversements qui ont décidément ouvert l'ère de la démocratie, la Belgique dont les traditions démocratiques remontent plus loin que dans aucun autre pays, demeurât on arrière et se confinât dans un conservatisme étroit et craintif qui pourrait devenir ia cause de graves décomptes. D'autre part, est-ce là une raison pour brûler les étapes et so lancer à corps perdu dans un champ d'expériences qui n'a pas encore été suffisamment éclairé? Nous nous rofuccns, quant à nou3, de voir uno manoeuvre électorale dans tel projet d'étendre ou do ,, tempérer", comme disent certains, le suffrage universel par le vote des femmes. Nullo part le féminisme n'a fait moins de * progrès qu'en Belgique. Martine est, chez uous, plus fréquents que Philaminte. Est-ce un mal ? Est-ce un bien ? C'est un fait, voilà tout. Allons-nous appeler toutes les» Marti-rics à so prononcer sur le statut de l'Etat et, <le cette façon, ruiner lo principe même du «suffrage universel en le poussant jusqu'à ses extrêmes conséquences? L'excès de raison peut devenir aussi nuisible que l'excès do justice et nous nous trouvons ici devant la pire forme du sabotage. Sans douto notre gouvernement actuel ne le tolérera pas. Rien dans le discours du trône ne permet do supposer que le suffrage universel pur et simple, solennellement promis au peuple belge, sora faussé dans son essence soit par restriction, eoit par extension. Et nous ne croyons pas que les politiciens des partis extrêmes qui seraient tentés par l'aventure obtiendraient autre chose quo de raviver de stériles querelles et d'irriter le3 esprits ce qui, certainement, n'est pas dans leurs intentions. Cette question du suffrage universel n'est d'ailleurs pas la seule à propos do laquelle beaucoup d'entre nous seront appelés à faire lo 6acrifico de leurs préférences ou de leurs goûts. Ils le feront, nous en 6ommea sûrs, quand ils se seront pénétrés de l'idée qu'un tel sacrifice est utile. D'autre part aucune majorité n'aura jamais à faire grief à une minorité de son opposition, si celle-ci est le résultat d'une conviction sincère. Ce qui sera toujours impardonnable c'est l'esprit d'intrigue et le régime de la suspicion tel que nous le voyons apparaître dans l'article de journal qui nous a fourni l'occasion de ces quelquas lignes. Comme aurait dit Charles Maurras, cela est du temps où les Belges ne s'aimaient* pas. Ce temps ne peut plue revenir. Charles Bernard. î Dans le bassin de Etalerai Notre ami et colaborateur Louis Piérard publie dans „La Victoire" les très intéressan-: tes notes ci-dessous sur le bassin de Oharleroi : I On sait que dans o Borinage et la région I du Centra les Allemands, qui avaient tout préparé pour la destruction des charbonnages comme dans ls Nord et lo Pas-do-Calai6, où il faudra des années pour la remise en état des exploitations, ont réfléchi à la dernière minute, impressionnés par la note Lansing. ^ Ils se sont contentés d'enlever certaines pièces aux machines à extraction. Mais ces pièces une fois' remplacées le travail pouvait reprendre. Dans plusieurs villages borains, les^ syndicats de mineurs se sont réunis et ont désigné des délégués, qui négocieront aveo les Compagnies la reprise du travail. Dans le bassin de Oharleroi, les charbonnages n'ont pas été endommagés. Quand, venant à Namur, nous aperçûmes dès Ohatelet _ les fumées blanches que rabattait le vent parmi les noirs crassiers monstrueux, quand nous revîmes le sombre et puissant paysage de mines, de cheminées, de ponts roulants, et de téléf-eri-ques, ce „site brutal" buriné par Verlaine, évoqué par le pinceau d'un Constantin Meunier, d'un Luc© ou d'un Paulus, nous ressentîmes une'grande émotion. Hélas! il ne faut point se fier aux apparences. Derrière les murs de certains halls gigantesques et enfumés ne retentit plus le fracas des métaux ,on n'entend plus, le bruit sourd des marteauxjpilons. C'est le silence de la mort, car ces usines sont désertes, absolument vides. Les Allemands lej ont pillées complètement. Mieux, ou pire, ils ont brisé nombre de machines, ont dynamité des hauts fourneaux. Les usines de la Providence, à Marchienne-au-Pont, offrent le spectacle d'une affreuse dévastation. On serre les poings de colère en voyant dans ces halls immenses ! où, naguère, dans la pénombre rougeoyante : s'étiraient les rails, pareils à dos serpents de ! feu, des amas de ferrailles tordues, des plateformes en béton, absolument vierges, d'où les ' machines ont été arrachées pour être transportées en Allemagne oi| envoyées à la fonte. Après l'arrivée des Allemands, fin août 1914, la Providence, dont les installations de Hautmont France ont été également saccagees, continua de travailler pendant quelque temps, histoire d'occuper les ouvriers, dont l'effectif total avant la guerre était de 2,500. La production mensuelle, do 2o;000, était tombée à 190 tonnes. Bientôt, les Allemands venaient •demander h la Providence de travailler pour eux. La direction refusa. En 1917, la destruc-1 tion systématique de l'usine commença, sous la direotion d'un hauptmann Kellermann, ingénieur do hauts fourneaux et d'un certain Kumer, qu'on avait vu, avant la guerre, à ! Marchiennes, commo agent général pour la vente des fontes. La direction protesta en vain à Bruxelles, auprès du gouvernement général et des représentants dos Etats neutres. 40,000 tonnes de machines furent détruites, fracassées, déménagées. C'est plus de cent mille tonnes de machines que la compagnie a perdu, dans «es j trois usines. Elle évalue les dégâts à 75 millions de irancs. Les Allemands, pour détruire des machines j de 10,000 chevaux, aux laminoirs, laissaient | tomber des ponts roulants, des ,,moutons" qui fracassaient 1» fonte. Quatre convertisseurs qui sorvaient à la fabrication do l'acier Thomas ont été détruits. On n'en voit plus que la charpente^ Des machines à vapeur, des hauts fourneaux, des mélangeurs ont été dynamités. Les directeurs et lés mineurs assistaient, impuissants, la rage au coeur, à la lente agonie de l'usine qu'il faudra trois ou quatre ans 1 pour remettre en état. Le3 études pour la : construction ont été activement poussées ce déj'à. Des commandes ont été passées en Amérique et on Angleterre, mais des récupérations dans l'industrie allemande s'imposent. Pour le moment, on attend les commissions officielles , qui ne manqueront pas de venir constater ce sac abominable où la ,,Schadenfreude" si naturelle aux Allemands a dû se donner libre cours. A Thy-le-Château, aux usines Boel, à La Louviére, la dévastation n'est pas moindre qu'à Marchiennes. Il n'y a guère quo quelques usines du pays de Charleroi qui n'aient jamais cessé de travailler. Parmi elles, celles do Sam-bre-et-MoselIe, où Thyssen, le grand métallurgiste allemand, avait do grands intérêts. Nombre d'ouvriers métallurgistes du pays do Charleroi ont été déportés en Allemagne ou dans la zone des armées. Beaucoup y sont morts. Mais c'est parmi les verriers surtout quo la mortalité fut effroyable. Ce n'est pas sans uno certaine émotion que nous entendîmes l'autre jour le directeur d'une grande usine nous dire fo*t simplement : ,,Vous savez, nos ouvriers ont été bien. Ecrivez-le - ils le méritent." D'autre part, les manifestes quo les Fédérations socialistes de Charleroi et du Borinage viennent d'afficher sur les murs du pays noir nous ont paru empreints d'un esprit excellent, d'un réalisme politique qui fait bien augurer de l'avenir. Ce ne sont pas ces frustes, mais loyales populations de la Wallonie industrielle qui se laisseront facilement bolshévisor. Les partisans du ,,baiser Lamourette" pourront difficilement leur servir oe que les poilus français appellent des boniments à la graisse de chevaux de bois. A la veille de la délivrance, les habitants de Charleroi, d'abord surpris, puis amusés, ont vu les soldats allemands piller leur magasin d'ha-| billement, jetant des uniformes et des chaussures du deuxième étage sur 'e quai. Cependant los Boches faisaient sauter dans la région des , trains de munitions. C'est alors que de pauvres prisonniers français ou anglais, relâchés, s'em-parèrent de fusils et de cartouches dans un dépôt allemand, tirèrent sur les misérables qui violaient ainsi les clauses de l'armistice, les mettant en fuite. Je ne sais rien de plus impressionnant que ces théories de prisonniers qui passent par Dînant, Charleroi, Namur ou Mons. L'autre jour, nous avons recueilli dans la rue un malheureux ,,sidi", un tirailleur ma-' rocain, tremblant de froid, qui no portait sous sa capote qu'une chemise et un caleçon. 11 n'avait ni pantalon ni tunique. f». // y a m an 28 décembre 1917: Les Français repoussent deux violentes attaques allemandes dans le Bois de G'aurières et infligent de grosses -pertes à Vadversaire. Les maximalistes exposent à Brest-Li-tovsk un programme. d& traité de paix en six. pointa* Les négociations de paix Modifications dans le plan de la Conférence de la Paix. I/ONDRES, 27 déc. (Router. Part.) lie „Morning Post" apprend que les plans concernant la conférence de la paix ont été modifiés. Celle-ci commencera probablement le 6 janvier. Aux premières discussions participeront seulement les grandes puissances (Angleterre, France, Italie et Etats-Unis). Après cela les autres alliés seront invités à participer aux débats lorsque leurs intérêts seront spéciale1 ment en jeu. C'est ainsi que lorsqu'on exami-renco. Aux débats sur l'Autriche-Hongrie la Grèce et la Roumanie assisteront à la Conférence. Aux débats sur l'Autriche-Hongrie, la Grèce ne participera pas n'ayant pas un intérêt immédiat dans cette question. Au début de ces débats les quatre grandes puissances examineront la situation générale en Europe. On a parlé beaucoup ici de la position des neutres dans la conférence, surtout depuis la visite de Romanones, le ministre-président espagnol. D'après ce que l'on pense les discussions préliminaires mettront les alliés à même de communiquer avec les neutres, spécialement avec ceux des neutres qui se sont montrés sympathiques à la cause des alliés. Les préparatifs pour la conférence de la paix. LONDRES, 26 décembre. (Router.) On annonce de source non officielle : Sir Eric Geddes, pTemier lord do l'amirauté, s'étant çhargé de guider les différentes autorités qui dirigent la démobilisation, Lloyd George aurait nommé lo comte Lvtton comme cfélégué de sir Geddes pour agir en son nom pour toutes choses qui ont trait à la marine en rapport avea la conférence de 3a paix. Le comte Lytton a été nommé dans ce but comme membre supplément du conseil de l'amirauté.Lo délégué roumain à la conférence de la paix. PARIS, 26 décembre. (Radio). On annonoe de Jassy à Zurich quo M. Bratianu, le président du conseil des ministres, sera le chef do la délégation roumaine à la conférence de ut paix. Il partira sous peu pour Paris. Les ministres de Roumanie à Londres et à Paris feront aussi partie de la délégation. En Belgique Le Roi Albert visite les tombes de3 martyrs de Dinant. BRUXELLES, 26 décembre. (Tel.) Le Roi s'est rendu à Dinant avec ses deux fils pour visiter l'endroit où 650 civils, vieillards, 'femmes et enfante ont .été fusillés lâchement par les soldats, allemands. Le Roi, ému se découvrit et se fit présenter des survivants de cette tragédie. Lo maréchal Foch à Lfégo, I/I$GE, Hfi déc. (Havas-Reuter). Le maréchal Fcoh est arrivé ici ce matin. Il a déjeuné chez lo gouverneur de la province après qlioi il a quitté immédiatement la ville. » # * La ville de Cand fait un accueil enthousiaste aux troupes françaises de la I32me division. GAND, 26 décembre. (Havas-Reuter). En témoignage de reconnaissance pour l'aide puissante fournie par la France pour assurer la victoire et la délivrance de la Belgique la population gantoise fit aujourd'hui un accuçil enthousiaste à la 132me division française commandée par lo général Sigres. Au milieu de chaleureuses acclamations et des cris ininterrompus do ,,Vive la Franco" les troupes, couvertes de fleurs, traversèrent la ville pavoisée aux couleurs françaises et alliées. Le lieutenant-général Dégoutté, commandant la lOme armée, assista, entouré de son état-major, à la revue des troupes, à l'issue de laquelle les généraux français, les états-majors et les officiers supérieurs belges furent reçus à l'hôtel de ville où le bourgmestre souhaita la bienvenue au nom de l'administration communale. ,,11 y a quatre ans, dit-il, l'hôtel de ville fut envahi et souillé par des généraux allemands revolver au poing ; aujourd'hui je suis heureux et fier do recevoir des généraux français se présentant la main cordialement tendue que nous presspns avec effusion, mains qui tirèrent si vaillamment l'épée et aidèrent puis, samment à sauver notre patrie." Il rappela la promesse faite en août 1914 par Poincaré do tout fairo pour libérer le territoire de la Belgique, engagement qui fut fidèlement tenu. Lo bourgmestre dit que les Français, après leur passage en Flandre et en Wallonie, emporteront l'impression qu'il n'existe qu'une âme belge, profondément attachée à la patrie, à ses institutions et à son Roi, mais frémissante de sympathie et de gratitude à l'égard de ceux auxquels la Belgique doit de vivre encore. Jamai^elle n'oubliera et en toutes circonstances un de ses cris les plus chers sera toujours ,,Vive la France"! Les troupes françaises resteront deux jours à Gand. • » * Le banquet à l'hôtei de ville. — Un discours du bourgmestre. GAND, 26 décembre. (Havas-Reuter.) Ai cours du banquet offert aux généraux et officiers français le bourgmestre porta un toast c la France, disant que les Flamands aimèrent toujours la généreuse autant que loyale France. En acceptant uno lutte si inégale, imposée par l'honneur, dans l'effroyable mêlée l'armée française nous rendit un immense service en précipitant la retraito allemande. Lo bourgmestre convia l'assistance à acclamer les noms des grands Français auxquels nous devons lo triomphe final; Poincaré, Clemenceau et Foch ! Après avoir fait l'éloge des généraux Dégoutté et Sigres, le bourgmestre leur dit: ,,Vous qui avez conduit vos troupes par les chemihf ot les villages de la Flandre, -ous avez pu juger quelle haine, quel mépris les hordes teutonnes semèrent dans nos contrées. Vous êtes aussi le mieux à même de comprendre lorsque je parle de la fibre reconnaissance de notre peuple poui la nation française, dont nous sommes et voulons rester différents mais à laquelle nous unit une affection loyale et durable". Il termina en saluant au nom de la ville de Gand ses soeurs délivrées comme elle, les villes do l'Alsace et de la Lorraine. Ces paroles furent accueillies par de longues acclamations. . Le général Dégoutté fit l'éloge de l'armer belge, exprimant la' vive reconnaissance de lf France pour l'accueil enthousiaste réservé à ses troupes par la population gantoise. Après lo banquet les invités assistèrent à une représentation patriotiquQ organisée au ' Grand Théâtre, où leur entrée fut saluée par | d'interminables acclamations et les cris do J \,Vive la France!" « • * Le congrès socialiste belge. BRUXELLES, 26 déc. (Havas-Reuter.) Âu congrès socialiste le député Jacqmotto dit: Reconstituons d'abord l'Internationale socialiste. Si on n'a pas exigé la démobilisation de l'Allemagne ce fut pour empêcher la victoire du socialisme. Les troupes de l'Entente doivent, au nom du droit des peuples, écraser la révolution russe. Au j moment où l'on discute l'attitude du parti socialiste à Lausanne on verra naître à Ver-J sailles les convoitises de la bourgeoisie du monde entier. Nous n'atteindrons rien sans une révolution sociale. Dans 6a réponse Vandervelde dit ce qui suit: Anseele défendra l'Internationale à Lausanne, moi à Versailles, car la cause de notre pays est celle de l'humanité. A Versailles je défendrai le programme de M. Wilson et celui de la conférence de Londres qui exige que tous les peuples se développent librement pour s'unir dans une ligue des peuples. Si nous faisons cela, c'est parce que nous sommes des hommes libres. Nous possédons cette liberté grâce aux démocraties occidentales, qui ne sont pas empoison-, nées par le bclohevisme. Anseele dit qu'il votera pour la motion Uytroover, concernant l'action du bureau international de Lausanne. Nous ne pour-rons pas, dit-il, éviter la discussion sur l'attitude de certains groupes de socialistes en 1914 et nous devons fortifier l'Internationale plus que jamais pendant les derniers jours de guerre. Nous nous réjouissons de ce que le congrès de Versailles s'appuiera dans ses travaux sur le programme de M. Wilson, ce qui, constitue déjà une victoire pour la démocratie. Camille Huyemans votera peur la motion Uytroover et attire l'attention sur la question russe. Il n'est pas bolchevik, mais il n'admet pas que les troupes de l'Entente interviennent contre le prolétariat sans qu'elles aiiut été appelées par le prolétariat. Ensuite il défend sa politique pendant, la guerre. Le congrès de Baie lui avait conseillé, comme secrétaire de l'Internationale, de maintenir les liens internationaux. Je suis resté le secrétaire pour l'Entente, dit-il, mais aussi pour les allemands. Nous sommes de bons Belges, maie avant tout de bons internationalistes. Leken déclara qu'on s'était abstenu, pendant quatre ans, d'entretenir les relations avec le social-démocratie allemande et on ne peut ps oublier tout le mal fait par l'ennemi. On doit demander au conseil général si on peut accorder l'amnestie à la social-démocratie allemande. (Une partie de l'assamblée applaudit, tandis qu'une autre partie siffle.) Huysmans sombat l'attitude de" Lékeu. Pendant quatre ans on a incité les socialistes majoritaires allemands à faire la révolution. Aujourd'hui ils l'ont faite et on les hait pour -la même raison. Dépêchons-nous de convoquer l'Internationale, car autrement les ouvriers anglais le feront à notre place. On décide de convoquer le conseil général aussi vite que possible pour décider de cette question. Anseele demande de remettre les débats afin de maintenir l'unité de parti. Nous sommes tous d'accord, dit-il, sur le rétablis-' sement de l'Internationale. La motion Uytroover, ainsi que le rapport sur les travaux du parti sont adoptés , à l'unanimité des voix. Sur ce le congrès prit fin. \ * * * L'attitude $u> conseil général adoptée. BRUXELLES, 25 déc. (Havas-Reuter.) ! Au cours de l'assemblée de midi du con-j grès socialiste le président fit part des résultats du vote pour la collaboration au gou-vernem'ent. 22 groupements S3 prononcèrent favorablement, un contre tandis que troii. s'abstinrent. Le voyage à président Wilson Le président Wilson au front Lo président Wilson passe la Noël au milieu do ses troupes. CHATJMONT, quartier général américain, 25 décembre. (Reuter.) Le président Wilson passa la nuit dans son train, au cours de son voyage en France, et se réveilla ce matin à Chammont, lorsque le train s'arrêta à la gare de marchandises, à dix milles de la ville, où il passa le premier jour de Noël parmi les troupes américaines avant do partir pour Calais dans la soirée. Après le déjeuner le président poursuivit le voyage jusqu'à Chaumont, acclamé par les ► soldats do la 77me division américaine, qui occupaient les wagons de marchandises garés sur une autre voie. A neuf heures du matin le train arriva en ' ville et, acclamé chaleureusement par la pro-pulation, le président se rendit à l'hôtel de ville avant de partir pour Langres où devait avoir lieu la revue des troupes, j Le président fut reçu par le conseil muui-; cipal, entouré des différentes autorités. Après . un discours de bienvenue du bourgmestre de ! Chaumont le président Wilson a prononcé une ; émouvante allocution sur l'étroite solidarité d'armes, do principes et de coeur qui unit les Etats Unis et la France: ,,Je me sens particulièrement honoré de la réception chaleureuse quo vo»us m'avez accordée et j'en suis d'autant plus charmé qu'elle est évidemment l'expression des sentiments qui sont dans votre coeur et qu'elle répond aux sentiments qui sont également dans le mien. Je pense que, même après votre contact avec nos soldats, vous no pouvez connaître la prowondeur et la sincérité des sentiments des, Etats-Unis envers la France. C'est une vieille amitié mais qui a été ■ renouvelée et qui s'est manifestée dans un nouveau but .C'est une amitié, non pas do sentiments, mais basée sur une communauté de principes. Vous avez parlé très généreusement et en des termes élevés des relations qui se sont établies entre vous et nos soldats. Ces relations ont leur raison d'être dans le fait que nos soldats sont veiuus non seulement combattre ûveo vous comme champions de. la liber té, mais ayant dans leur coeur des sentiments de sympathie personnelle pour le peuple de France et ce doit être à cela que vous pensez. Us ne sont pas venus comme des étrangers dans votre pays, ils ont apporté avec eux quelque chose qui leur fait penser qu'ils sont chez eux au moment même où ils débarquent en France, au Havre ou à Brest. Aussi, je suis extrêmement ému car je suis attiré comme ils l'ont été dans votre milieu et dans votre con-fianco, et je veux vous remercier très chaleureusement pour eux et pour le peuple des Etats-Unis. Comme eux, j'emporterai avec moi le souvenir le plus délicieux et mon coeur dira toujours comme il le dit maintenant : ,,Vive la France!" M. Wilson harangue les trpupes américaines. Après la réception à l'hôtel de ville le président roula en auto avec le général Pershing et sa suite vers Humes, où il passa la revue d'un détachement de la première armée du corps expéditionnaire américain. Le général Pershing prit ensuite la parole et déclara: ,,Monsieur le président, soldats 1 Nous sommes rassemblés ici aujourd'hui pour rendre les honneurs au commandant en chef de nos armées et de nos flottes. Pour la première fois un président américain inspectera sur' un territoire étranger une armée américaine — sur le territoire d'une république-soeur, aux côtés des vaillantes troupes de laquelle nous avons lutté pour ramener la paix sur la terre. Parlant en votre nom et au nom de vos camarades je suis fier de pouvoir déclarer au président que personne n'a mieux servi son pays ni plus fidèlement et que personne ne délendit jamais une cause plus noble. Vous, monsieur le président, vous avez, par votre confiance et par votre appui, permis la victoire de nos armées, et à présent je vous prie, comme notre commandement en chef, de me permettre de vous présenter l'armée victorieuse dé notre nation. Répondant à l'allocution du général Pershing, le président Wilson prononça uno émouvante harangue: „Je voudrais pouvoir donner à chacun de vous, dit-il à ses compatriotes,, le message du .,llouse" que chacun de vous désire recevoir. Je ne peux le faire, mais je peux vous dire combien chacun chez nous est nei de vous, avec quelle confiance affectueuse tout le monde, chez nous, a suivi chaque mouvement de cette grande armée, et comment le peuple entier des Etats-Unis vous attend pour vous accueillir d'une façon sans précédent. Dans cette guerre, notre pays ainsi que les pays aux côtés desquels nous avons été si fiers de nous trouver, a mis tout son coeur, et nous sommes fiers de vous parce que vous y avez mis a-ussi tout votre coeur. Vous avez iaii, votre devoir et plus que votre devoir. Vous l'avez fait dans un esprit qui l'a emballé et qui l'a glorifié". Il dit encore: Cette guerre •n'est pas une guerre dans laquelle «les soldats des nations libres ont obéi à des maîtres. Vous avea des chefs, mais vous n'avez pas de maîtres. Vos chefs même, vous représentent tout en représentant la nation dont vous êtes un élément si glorieux. Et cette guerre étaient une guerre de peuples, tous ceux qui sont intéressés à son règlement sa»vent que la paix doit | ecre une paix <les peuples, que rien ne doit | être fait pour régler les questions que la 1 guerre a fait surgir, qui n'égale en grandeur : ies hauts faits des soldats des Etats-Unis' et des alliés : I Le président insiste en terminant sur le sentiment d'amitié qui existe entre lo peuple d'Amérique et le peuple français sur ce terrain de France ou le premier est venu combattre pour un même idéal aux^côtés du second. Il achève en remerciant les soldats des Etats-Unis d'avoir contribué par leur conduite en France à développer cette affection mutuelle. Apres la revue oes troupes M. Wilson se rendit avec sa suite en automobile à Montigny-le-Roy, où il assista avec Mme Wilson au diner traditionnel do Ncël en compagnie des officiers do la 2(5me division. L'après-midi il ^jsita les troupes dans leurs ■ quartiers, après quoi il retourna à Chaumont d'où il partit à 6 heures pour Londres. Un arbre tîe Noël curieux pour M. et Mme • Wilscn. LONDRES, 26 déc. (Tél.) Le correspondant spécial du ,,Times" près d© l'armée américaine à Coblence signale : En l'honneur do la victoire, le général Pershing a envoyé à M. et Mme Wilson un arbre de Noël garni de toute une cargaison d'objets ^'équipements de l'armée allemande, des casques, des épaulettes et d'autres objets rappelant la gloire et le luxe passés du militarisme allemand. Le président Wilson en Angleterre L'arrivée du président Wilson à Douvres. LONDRES, 26 décembre. (Reuter.) Le président Wilson arriva ce matin à Douvres salué par les navires de auerro joyeusement pavoises qui se trouvent dans le port. Le bourgmestre lui remit une adresse d€ bienvenue. Il fut salué par le duc de Connaught ai nom du roi et chaleureusement acclamé pai une grande foule. Son arrivés à Londres. LONDRES, 26 décembre. (Reuter.) L< ! président Wilson arriva ici à deux heure: et demie, accueilli avec enthousiasme pai une immense foule Les préparatifs à Londres. LONDRES, 25 décembre. (Reuter.) Toui a été préparé pour réserver une grandiose réception à M. Wilson. La gare de Charin<: Cross est somptueusement décorée à l'intérieur et à l'extérieur. La route vers le Pa lais est déjà pavoisée au moyen de plu: de dix mille aunes de fanions. A l'intérieur de la gare eles détachement de troupes américaines seront postés. Troi: mille soldats britanniques feront la haie 1< long de la route de la gare au palais et de: détachements féminins des branches de ser vice de l'armée, de la flotte et de l'aviatioi prendront place du coin du Hyde Park jus qu'au palais de Buckingham. Le roi, le président Wilson et le duc d< Connaught prendront place dans la premier* voiture ; la reine/Mme Wilson et la princes | se Mary dans la seronde. La garde du corpi du couple royal accompagnera la cortège. M | et Mme Wilson occuperont un superbe ap ' partement de sept chambres au palais d< Buckingham. Une harangue du président Wilson. LONDRES, 26 décembre. (Reuter.) Deu: millions de Londoniens, au bac mot, e'étaîen rassemblés aujourd'hui le long de la route de deux milles, entièrement pavoisée, pour 1 acclamer bruyamment le président des Etats-Unis. Il fut reçu dans une voiture de luxe, ac-; compagne du roi et du duc de Connaught, entourés par une escorte et la cavalerie royale. L'artillerie tonna et la réception par le public fut si chaleureuse et si enthousiaste qu'on n'en vit jamais de paraille. La ville de Londres n'était pas encore satisfaite lorsqu'elle eût acclamé d'un façon assourdissante le président sur le trajet 60-lennel vers le palais de Buckingham ; deux cent mille personnes environ remplissaient la grande plaine semi-circulaii|& et continuèrent à pousser des acclamations jusqu'au moment où M. Wilson une demi-heure après son arrivée, parut au balcon à coté du roi. La reine parut également, agitant un petit drapeau américain, ainsi que Mme Wilson, la princesse Mary et le duc de * Connaught. Les acclamations furent si longues et si enthousiastes que le président donna des signes d'une grande émotion et qu'il remercia par quelques paroles les habitants de la ville de Londres pour la brillante réception. Le voyage à Chaumont, où le président fêta la Noël avec ses troupes au quartier général américain, se passa sans incidents. Quatre croiseurs français conduisirent le président vers le Pas-de-Calais, où six croiseurs britanniques reprirent leur tâche et j l'amenèrent à Douvres. Le président fut reçu ici par le duc de Connaught et par l'ambassadeur Davis. A la gare, gentiment I décorée, le bourgmestre de Douvres prononça un toast de bienvenue. Le président y J répondit par les paroles suivantes. Vous m'avez réservé, à moi et à ceux qui n'accompagnent, une très eordiale et ami-i cale réception. La mer même paraissait nous j sourire ce matin et nous procura une traversée très agréable, ce qui fait que cela coïncida parfaitement avec lés'espérances quo nous attendions de notre arrivée en Angle* terre. Nous avons traversé une période très cri-| tique et c'est pourquoi nous opuvons nous regarder sous un nouveau jour comme des compagnons d'armes et des alliés, car rien ne rapproche tant que des principes et un but communs. Je crois que, malgré toutes les souffrances cruelles et les sacrifices de la guerre, nous comprenons pourquoi ils ne furent pas vains, non seulement pour la sécurité du monde entier contre des agressions injustes, mais aussi pour la bonne intelligence j qui a été créée entre les grandes nations pour j le maintien du droit et de la justice. I C'est pourquoi je me trouve ici, animé de sentiments de spéciale reconnaissance. Cela me permettra de mesurer mes idées avec . I celles de ceux qui, animés des mêmes intentions, font do leur mieux pour atteindre lé but final dans cette grande lutte. Je vous rcmercio cordialement pour votre amabilité et vous salue cordialement au nom de mes compatriotes. Le président et sa suite montèrent ensuite dans le train et partirent pou la gare Cha-ring Cross à Londres. Le roi et la reine, accompagnés de la prin-pesse Mary, l'attentaient ici sur le perron de la gare brillamment décoré. Le premier ministre, presque tous Iqs membres du cabinet de guerre et les principaux officiers de l'armée et de la marine du royaume étaient également, présents. La rencontre entre le président et M. Llcyd Geoge, après la présentation à la famille royale, fut tr^s cordiale, tout comme celle entre la reine ©t Mme Wilfeon. Le roi et le président inspectèrent ensuite la garde d'honneur. Au moment du départ du cortège de la gare les canons du Tower et de Hyde Park commencèrent à tirer les salves de salut, les cloches des églises sonnèrent à toute volée et la foule énorme rassemblée devant la gare se mit à acclamer comime des possédés. Elle rassemblait plus à use foule américaine un jour d'élection qu'à la foule Lon-doniene ordinairement assez calme. Lo vicomte Grey chez M. Wilson. LONDRES, 26 décembre. (Reuter.) On 1 annonce quo le vioomte Grey se rendra, à la i tête d'une députation de l'Association pour la Société des Nations, samedi matin, à 11 heures, auprès du président. Le vicomte Bryœ, lo général Smuts et le professeur Gilbert Murray feront partie de cette députation. En France Les pertes de la France ! Plus d'un million de morts, i PARIS, 26 déc. (Reuter.) Aujourd'hifi il a été communiqué à la Chambré que les pertes de la. Franco s'élèvent jusqu'au 1 novembre 1918 à: Morts: 31.300 officiers et 1.040.000 sol-, dats; manquants 3000 officiers et 311.000 scl-. dats ; prisonniers 8300 officiers et 433.000 . soldats. Lo voyage cie M. Poincaré parmi les ruines des Ardennes, 1 PARIS, 26 déc. (Havas.) Au cours do sa visite aux Ardennes M. Poincaré a pu consta-» ter que la contrée a été pillée et minée systé-; matiquement par les Allemands. Us firent s;:u-. ter tous les ponts, les écluses, etc., et vidèrent . toutes les fabriques. Dans la ville de Sedan M. Poincaré fut salué chaleureusement par la population et les trou-L pe's. Le bourgmestre le salua par un discours auquel lo président répondit i>ar lo discours d'usage. Ensuite il se rendit par Mohan à Mé- > zières, où. le bourgmestre attira l'attention dans > son discours de bienvenue sur lo ia.it que les Allemands, un peu avant l'armistice, déti'uisi- } rent, par un bombardement systématique dé heures, 400 maisons de la ville. Cinq minutes avant l'entrée en vigueur de l'armistice on " cessa ce bombardement insensé. > Ensuite ie président visita Charleville et Robhel, qui a souffert beaucoup, où 63 % dos maisons sont minées complètement. Seulement 3 % sont restées intactes et le reste doit être £ réparé nécessairement. Poincaré fit remarquer t que les Allemands devïont payer tous les frais

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