L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 26 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6w96689k1m/
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<6 cents fSO'Coire4iînse"s> oarratearacr; e s t> «sec e 4nîî>re a©is L'ECHO BELGE L'Union fait la Forse »ïoiirrs£s! ca-aiOticJfeîî dti matin ssarssissastt en Hoiande, Belge ®sf noirs nom cfe FâmHfe. Toutes les lettres doivent être adressées au bufeâu de rédaction : IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. _ ■ ' ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ „ .. | René Chambra, Emile Painpare. JPour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.Î5. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnemecatss'HolIandlefl. 1.50 par mois. Etranger fl.2.5)0 par mois Annonces: G 5 cents Ea ligne. Réclamess 30 cents la ligne. Leur Bilan Le ministre des finances de l'empire allemand., le Dr. Hellferich, vient d'offrir* aux contribuables du kaiser un joyeux cadeau de Noël. Il vient *de leur annoncer une série de nouveaux impôts destinés à couvrir les frais de la guerre. A quelques jours de la fin de l'année, le coup a paru encore plus rude et personne à Berlin ne s'y attendais. Oïl avait tant entendu parler de la puissance-financière de l'Allemagne, de son crédit inébranlable, de la santé de ses finances, que les Allemands, privés de beurre, de lait iet souvent de viande, se nourrissaient au moins d'illusions. Cette nourriture peu sub-stanoieî'le et qui ne satisfait- que l'âme, M. Hellferich. vient de la leur enlever en leur montrant —- non sans ménagements — la situation financière de l'empire sous son jour réel. Ce jour est triste. C'est un jour d'hiver, sombre et froid. Après seize mois de guerre, après quatre emprunts de dix milliards chacun, après mille subterfuges financiers tous plus adroits et plus subtils les uns que les autres, le gouvernement allemand esfc obligé de reconnaître que. décidément, ça ne va pas. Et notez que l'Allemagne garde son argent chez elle. Son commerce d'exportation est nne chose qui appartient au passé. Elle n'achète plus rien, ou presque, à l'étranger, et pour une raison excellente... Malgré cela, ses affaires ne vont pas : de nouveaux impôts 60nt en préparation et le peuple le plus formidablement taxé de la terre va être encore appelé à de nouveaux sacrifices... Ce que seront ces impôts, M. Hellferich s'est bien gardé de le dire. Nous savons qu'il y aura une taxe très lourde sur les bénéfices de guerre, concession exigée par les socialistes, justement écœurés de ce que les malheurs de l'Allemagne enrichissent ignoblement les fournisseurs de l'armée et de la marine. Cette taxe fait naturellement crier bien des gens qui proclament qu'en vendant des doui-lles et des cartouches ils se sacrifient sur l'autel de la patrie et qu'on n'a pas le droit de leur demander plus que ce sacrifice-là. Ce sacrifice cependant est assez rémunérateur. Krupp n'a-t-il pas accusé un bénéfice de près de cent millions de marks dans son dernier bilan? En taxant les fournisseurs de munitions on trouvera une partie, bien faible sans doute, de l'argent dont. l'Allemagne a besoin pour résister — d'ailleurs vainement ;— à la pression grandissante des armées et des flottes alliées. Pour ce qui est des autres impôts nouveaux, le ministre des finances s'est refusé d'en dire davantage. Il a laissé tomber cette phrase sybilline: ,,H est impossible de communiquer au Reichstag un projet d'impôt sur quoi les gouvernements alliés (les alliés boches, s'entend) ne sont pas encore d'accord". Qu'est-ce à dire? Est-ce une phrase en l'air ? Ou bien l'union financière des Allemands et des Autrichiens — pour ne pas parler des éternels tapeurs balkaniques — va-t-e'ile se réaliser? Mystère. Mais la nomination récente d'un nouveau ministre de6 finances en Autriche, succédant, on s'en souvient, à la visite de Guillaume II à son brillant — gd brillant % — second, a bien pu avoir ce résultat de faire lever une contribution de ,guerre identique en Allemagne et en Autriche, puisque les deux empires courent d'un pas égal au même désastre. Nous verrons bien si l'Autriche accepte encore ce nouveau coup de pied où vous savez et va se laisser plumer par sa fidèle et digne, alliée, alors qu'elle est déjà ruinée et plus que ruinée... Ce me sera pas une des moindres joies de cette fin d'année. En attendant, les socialistes allemands sont navrés. Le ,,Vorwârts" cite les paroles d'un député radical-progressiste, M. Got-heim. Les voici. Que tous ceux qui doutent encore des embarras de l'Allemagne les inscrivent en lettres d'or sur le marbre de leur cheminée: ,,Après la guerre le peuple allemand aura à supporter un fardeau d'impôts que les pires pessimistes n'avaient pas prévu devoir être aussi lourd. Pendant cinq mois de l'année chacun devra travailler non pour lui-même mais pour la communauté. Peut-être le temps viendra-t-il où le peuple devra avoir faim collectivement' '. ,,Mais, disent les socialistes qui savent être malicieux quelquefois, mais il n'est plus du tout question de l'indemnité de <merre?" Au commencement, on ne parlait que de ça. Chaque emprunt de guerre devait être couvert, et couvert dixi fois, par les milliards que les légions victorieuses de Guillaume se chargeaient bénévolement de rapporter de France, de Russie, d'Angleterre, de Belgique. Les Alliés vaincus devaient . être non seulement dépossédés de leurs meilleures provinces mais ils devaient être pressurés saignés, ruinés par des contributions de guerre formidables, qui devaient leur enlever jusqu'au plus lointain espoir de jamais se remettre financièrement à leur niveau d'avant la guerre. C'est avec cette promesse folle qu'on a fait marcher le peuple allemand. On lui disait que les coffres du , Comptoir d'Escompte de Paris, de la Banque de Fcftnce et de la Banque d'Angleterre seraient un jour prochain vidés dans les coffre® de la Deutsche Bank, et la perspective de cette fantastique curée leur donnait du coewr au ventre, à Berlin. Aujourd'hui, M. Hellferich dit, avec modestie: ,,Quelle qiw puisse être l'importance de la contribu tion de guerre que nous pourrons obtenir de nos ennemis, elle ne nous permettra pas d'échapper aux lourdes charges que nous entrevoyons pour après la guerre"., Allons, allons, s'il nous manquait des raisons-d'espérer, et il ne nous en manque pas, — il suffirait de faire une comparaison entre le ton geignard et rancunier du ministre allemand et celui de M. Ribot annonçant l'Emprunt de la Victoire! Mais à quoi bon commenter des faits qui sont tellement patents, tellement évidents ! La boutade allemande : ,,W ir siegen uns pleite" (traduction libre : ,,Au bout de notre victoire, la faillite") se réalise exactement. Et l'année commence bien, pour les Alliés, qui débute sur l'aveu officiel des embarras financiers de l'empire allemand. Il y a seize mois, les Allemands à Liège, comme les Anglais à Fontenoy, tiraient les premiers! Aujourd'hui ils tirent encore les premiers. Mais non plus des coups de canons. Ils tirent des lettres de change. Et demain, si les dieux sont bons, ils tireront la langue ! René Feifoehnan —W —■ H y a un an! 26 décembre ldllf.. — Sur tout le front, actions de détail et, duels d'artillerie; bombardement de Saint-Dié ■par l'ennemi; en Alsacey progrès des Français autour de Gernay. En Pologne, réoccupation de Mla-wa par les Allemands; sur la Pilitza, les A utrichiens délogés de la Vislica; sur la Vistule, région de Parnof, échec autrichien entre Tachof et Olmmvy, avec pertes de ■prisonniers et de mitrailleuses. En Galicie, succès russe: plus de 15,000 prisonniers autrichiens et Jfi mitrailleuses en deux jours. Dans les Dardanelles, le sous-marin anglais ,,B-9" fait sauter tro>is rangs de mines sur cinq barrant le passage de la Turquie d'Europe et dû la Turquie d'Asie. Un Zeppelin sur Nanwy: quinze bombes, urru homme et une femm-e tués, plusieurs haibi-tanvts et quelques soldats blessés; oruveloppe jetée pœr les pilotes ornes ces mots: ,.Bom Noël, aimable envoi du. kaiser. '' Un autre Zeppelin abattu par les alliés au nord de Ni vu/part. Des aviateurs français, au-des-ms de Metz, bombardent et détruisent le hangar des dirigeables de Frescaty, la gare militaire et les casernes de Saint-Privat; nombreuses victimes parmi les troupes et dégâts considérables. Note du gouvernement français: parallèle entre les aviateurs allemands et les escadres ermemies qui s'attaquent sans nécessité stratégique aua> villes ouvertes et aux . populations sai\s défense, et les aviateurs et les escadres des alliés qui n'attaquent qiie les places de guerre et les points stratégiques. fr—.?»■■ Maxins de perre Elles sont d'un nommé Sulu-Tze, qui vivait au sixième siècle avant l'ère chrétienne, et 1',,Opinion" nous les fait connaître. En voici quelques-unes : ,,La guerre est l'une das principales affaires de l'Etat. La vie ou la mort, la prospérité ou la ruine en dépendent: l'étude en est indispensable. Elle est réglée par cinq principes qui déterminent son caractère: la voie, le ciel, la terre, le chef, les moyens matériels. La voie met les pensées du peuple d'accord avec les penséès de ceux qui le dirigent; il devient ainsi capable de mourir et de vivre avec eux et ignore la crainte. Le ciel, par les temps et les saisons, crée ; les circonstances. La terre, par les distances et les accidents ie terrain, donne la vie et la mort. 'Le chef possède la connaissance, le dévouement, l'humanité, le courage et l'autorité. Les moyens matériels sont les soldats et les officiers, les communications et l'entretien de l'armée." ,,La guerre est le contraire de la morale. Si on a un pouvoir, il faut feindre de ne ['avoir pas; si on a un moyen, il faut le iissimuler. Si on est près, il faut paraître éloigné, et rapproché si on est loin. Il faut séduire l'ennemi par l'intérêt, l'affaiblir par le désordre intérieur ; s'il a un avantage, se l'approprier; s'il est plus fort, lui échapper; s'il est irrité, le calmer; s'il est abattu, .'exciter; s'il est calme, le troubler; s'il est uni, le diviser; l'attaquer quand il n'est pas prêt et le surprendre quand il y pense ie moins. Pour bien conduire la guerre, il faut savoir que les mêmes hommes ne peuvent être enrôlés deux fois, les mêmes réquisitions exigées trois fois. Les appareils de guerre doivent être fournis par l'Etat, la nourriture par l'ennemi. C'est ainsi seulement que l'armée peut atfri-ver à se nourrir. L'Etat est appauvri par la guerre, parce que tous les produits sont expédiés au dehors, et il ne reste rien aux particuliers. De plus, le voisinage des armées fait monter les prix de vente, et les moyens des particuliers n'y suffisent plus. D'où un grand malaise pour les gens du peuple; on peut évaluer leurs pertes à 10 % de leurs dépenses." Tout cela nous paraît d'une actualité brûlante. En Belgique. A Braxelies. La police judiciaire vient d'arrêter toute uni1 bande do malfaiteurs qui, le mardi 30 novembre dernier, à midi et demi, ont assommé à coups de barre de fer un vieillard, le-caissier de la maison Polgrims, rue du Marais, 80. M. Bernard Thomas, et lui ont volé 20.000 francs. Nous avons rapporté déjà ce vol et cet-attentatAprès une enquête, à laquelle ont collaboré MM. Janssens, chef de la brigade judiciaire, et ses adjoints Ertel, Augerhausen et Wal-leghem, et les agents Kints, Sneyers, Vrindt et Detrez, on est parvenu à connaître, les auteurs et complices supposés de cette tentative d'assassinat, et bientôt les policiers procédèrent à l'arrestation des principaux coupables présumés: François Vanderveken, 20 ans, et François Goethals, 19 ans, dit ,,Den Buschel"; l'un fut arrêté rue du Frontispice, l'autre rue des Alexiens. Ferdinand Vanderslayen, dit 5,le Rouquin", fut arrêté à Woluwe-St-Pierre. D'après l'enquête de la police, à eux trois ils auraient commis le crime. Henri Hurel, 24 ans, de Wo-luwe-St-Et., ancien ouvrier de la maison Pcl-grims, et actuellement employé dans une pharmacie, aurait, paraît-il, fourni toutes les indications nécessaires pour l'exécution du projet, y compris' même le chloroforme pour endormir le caissier, qu'ils avaient espéré surprendre pour lui mettre de force un tampon sons les narines. Hurel avait pris le chloroforme à l'officine de son patron. Les trois premiers s'étaient présentés à différentes reprisés aux magasins de M. Pelgrims pour commettre lè vol, mais chaque fois ils en furent empêchés par la présence d'autres personnes. Le 30 novembre, à midi et demi, ils trouvèrent M. Bernard Thomas seul. Ils cherchèrent d'abord à l'éloigner de sa caissee en lui demandant des étoffes qui se trouvaient aux réserves au grenier, mais il prétexta qu'il ne pouvait • s'éloigner, parce que les autres employés étaient partis. C'est à ce moment que Goethals; dit ,,1e Buschel", qui se tenait derrière le caissier, lui asséna un coup terrible sur la tète au moyen d'une clef anglaise. Le malheureux tomba comme une masse, perdant du sang à flots par Une horrible blessure. Pendant ce temps, Vanderslayen, dit ,,le Jîouquin"^ sauta sur la caisse, et enleva les 20,.000 fr. Chaque fois que le pauvre caissier, qui avait gardé toute sa connaissance au commencement, se bougea, le ,,Buschel" lui porta un nouveau coup sur la tête, jusqu'au moment où il resta sans connaissance. C'est ainsi qu'on a constaté, à l'hôpital que le blessé portait les traces de 27 coups de clef et qu'il avait, en outre, le poignet droit brisé. C'est une jeune ouvrière, qui travaille dans un atelier de cartonnage dans le bâtiment donnant, vers la rue, qui a vu partir les bandits; mais elle ne se doutait de rien. Goethals a été arrêté au moment où il faisait ' l'acquisition d'une bague de 200 francs avec une partie de sa part de l'argent volé. Emile Bouxy, qui faisait le guet rue du Marais, pendant le crime, et Le Houck, qui fait partie de la même bande, ont été arrêtés avenue du Port, chez un receleur, du nom de D..., qui a également été incarcéré. Tous les prévenus sont en aveux. Ils ont été écroués vendredi à la disposition de M. le juge d'instruction De vos, qui a mené la grave affaire avec MM. les, substituts du Procureur du Roi De Brauiver et Pholien. L'arrestation de ces redoutables bandits, dont l'un, De. Houck, est également inculpé de fabrication de faux billets de banque, fait honneur aux policiers déjà cités, auxquels il. faut ajouter l'agent De Hert. * * * Le -théâtre de l'AIhambra, propriété de M. Chamberlain, fut mis dernièrement sous séquestre par le gouverneur Bissing. Or, le nommé Adolf Clauwaert, qui faisait jouer des pièces flamandes dans une salle de cabaret de Molenbeeik St. Jean, a loué cette immense salle de spectacle. Ce Clauwaert reçoit quelques bourrades énergiques dans le ,,Belgisah Djagibia-d". Tout le Bruxelles flamand sait que c'est an sans le sou. Et c'est lui qui loue le plus grand théâtre de Bruxelles? Les Allemands ont donc accordé à ce cabotin germanophile l'établissement qu'ils avaient mis sous séquestre. Cet individu était directeur des chansons flamandes pour le peuple, fondées par les fiils Hoste, Borgi-non, etc. Il avait cru, avec^l'aide de ces messieurs, remplacer à la tête du Théâtre Flamand M. Edmond Henderickx. Il intrigua pour noircir le doyen des comédiens flamands devant le Conseil communal de J Bruxelles, mais ses calomnies n'ont pas eu de succès. Un outsider fut nommé, — on s'en rappellera peut-être. Sous l'occupation allemande, Clauwaert a essayé d'obtenir le théâtre de la rue de Laeken. Il ne réussit pas davantage. C'est alors qu'il s'adressa à un chef de l'espionnage germanique, de sorte qu'il put organiser une troupe. Le 18 décembre seulement, Clauwaert ouvrit sa saison avec ,,Jésus de Nazareth" de Raf VerhuM. Il joua le rôle de Judas, — ce qui lui allait à merveille; suivirent ,,Rôlo van Moerland", un mélodrame de son protecteur Hal'ler, dit von Zigezar, agent principal du club ,,Pan-Germania". Il joua aussi ,,Les Brigands", de Schiller, sans que la censure allemande y vit mal ! ,,Marie-Magdaleine",de Hebben, ,,De Mee>s'-ter", de Bahr, ,,De Kamerzanger", de Wodekind, ,,Aua£ole",de Sahakler, d'autres ouvrages boches et une pièce du traître G. Van Hecke, correspondant bruxellois de la ,,Vlaa<msche Post". Les lecteurs qui ne sont pas au courant remarqueront immédiatement que ce programme fut imposé à ce directeur-homme de pail le qui ne doit pas avoir peur oe faire faillite. La caisse allemande comblera bien les vides Clauwaert jouera des opérettes et des mélos pour j,éduquer" le peuple. Comme dramaturge, après .'le Gust. Van Hecke, déjà cité, il s'adressera à von Halier von Zigezar. Adolf Clauwaert abuse de l'existence des ,,Vlaamsche Lieder Avond" pour faire paraître sur scène les membres dé cette société. Il s'est assuré aussi le concours du pianiste Coppens et du dramaturge comique Peere-boem. Doit-on ajouter que lés ,,frotteurs de manche" joueront devant les banquettes? Aucun Flamand loyal ne mettra plus les pieds dans la boîte embocliée de ce Clauwaert,* * a En date du 25 novembre, l'oeuvre de la Caissette du iSolda't belge avait envoyé 100,000 caissettes à nos braves, prisonniers des Allemands. A Anvers. Les loteries d'Hambourg et d'autres villes boches n'ont jamais été tolérées en Belgique. Mieux : la loi belge les interdit formellement. Cela n'empêche pas l',,Ant-werpsohe Courant", imprimé par le nommé A. Janssens^ 36 rue de la Dyle, d'insérer une grande- annonce pour cette bocherie. * * * Les condamnations, prononcées à Bruxel-• les, empêchent le général-gouverneur von Huene de dormir. Voici plusieurs jours que des listes interminables de. condamnations nous parviennent. Ce n'est pas assez. Un ,,Bekendmachung" du guerrier allemand nous apprend, en effet,- que M. le baron Maurice Fallon, de Bruxelles, a été frappé de cinq mois de prison pour avoir essayé de passer la frontière sans passàer-schein ; que M . M. Jacques Guiot et Théodore Wathelet, tous deux mécaniciens à . Bruxelles, sont condamnés à 8 mois de pri-i son pour un délit identique. Ce n'est pas tout: Mlle Pauline François, femme d'un comptable ' d'un établissement financier de - -la capitale, et ^avocat Herman "Van Halte-ren, tous deux de Bruxelles : 8 mois de prison pour avoir aidé les précités dans leur fuite vers la liberté. Pour le même motif: Paul Van der Mearsche, industriel, à Bruxelles, esj puni de 6 mois de prison et René Ghuiot, directeur d'école, à Bruxelles également, écope de 5 mois. M. François, arrêté en même temps que sa femme, est remis en liberté. * * * Les théâtres et les cinémas ne chôment pas. On joue beaucoup et partout. Au Nederlan<dscihe Sehoaiwburg : ,,Houten Clara", de Conscience, arrangé par Mor et ,,Het Zwaard van Damokles", du spirituel écrivain R. Krinkels ; à 1-a Seal a ,,'t is Revue", de notre confrère Antoine De Graef, grande revue en douze tableaux, jouée par Mlle van Eysendijck et M. Van den Eynde dans les rôles principaux ; au Paiatinat: ,,Onder Uit", revue des revues", de Willem Pouillon. Les FV>lies—Bergères, débaptisées, s'appellent à présent ,,Casino des Familles." On y donne, comme à l'Odéon, des spectacles cinématographiques, tandis qu'au Lux Theater, de la rue de la Province^ on fait de la comédie.A remarquer que tous les speotaçles se donnent en flamand, la seule langue autorisée par la Kommandantur. A Liêie. Plusieurs procès ont été engagés devant les cours d'appel de plusieurs villes du pays. Nous avons publié, au sujet de la décision prise par le tribunal de Bruxelles, quelques notes curieuses. A présent La cour de Liège eut à prononcer. M. Francq, réfugié actuellement en Angleterre, fit protester, en effet, contre la taxe décuplée qu'on voulait lui imposer.La 1ère chambre de la cour d'appel — tout comme à Bruxelles — se déclara incompétente. Elle ne peut se prononcer — d'après le jugement - - en; matières fiscales, lorsque celles-ci ne sont pas en rapport avec les contributions directes. L'avocat général qui déposa les conclusions est M. Hot-trand»Cette décision est équitable, la taxe décuplée ne constituant pas une contribution directe mais une sorte d'amende. Il est vrai que les Allemands se moquent de la justice! A Gand. Contrairement aux bruits qui ont couru, le comte de Hemptinne, condamné à mort par les Allemands et dont la peine, grâce à l'intervention papale, fut commuée en celle de travaux forcés à perpétuité, n'a pas été remis en liberté comme on l'avait prétendu. * * * Un fou propose dans la ,,Vkamsche Pest" de fonder un Declercqfonds, à l'instar du AVil-lemsfonds et du Davidfonds. Nous ferons remarquer simplement que c'est peu honorable pour Willems et David d'accolor à leurs noms eux d'un individu que le gouvernement dut chasser comme un vil valet-, pour trahison à la cause belge en temps de guerre. 11 est vrai que la proposition vient d'un pauvre d'esprit. Ayons pitié l A Bruges. Les Allemands construisent un hangar près de l'imprimerie de la veuve de Brouwer où ils sont occupés à de grands travaux. * -x- * Des avions alliés survolèrent fréquemment la ville ces jours derniers. Une peisonne qui revient de Bruges affirme qu'aucun aéroplane ami n'a été descendu par les Boches. * * * On signale quelques nouvelles proclamations, (sans importance) du Kommandant de la ville von Biittler ou signées par ivon Schroder, l'amiral distingué qui commande les canaux de Bruges et le lac d'Amour : „Marinc-etapen-gebied", comme disent les Boches. A RoiîSers A Rouler s. D'une manière générale, écrit le ,,Tele-graaf", les ouvriers belges des chemins de fer demeurent fidèles à la consigne de ne pas travailler pour l'ennemi. A Roulers le personnel fut assemblé dernièrement à la salle de justice de paix. Il persévéra dans sa résolution de chômage. D'autres citoyens ont consenti à exécuter quelques travaux. C'est ainsi qu© l'on voit sur les grandes routes, à côté de la sentinelle allemande, un civil qui ouvre et referme les barrières. En général le personnel actif des chemins de fer se compose d'Allemands, fonctionnaires et employés. Au LtmîsoMrg, On signale de véritables manifestations de colère populaire à Hass&It contre ces odieux paysans qui ont l'aplomb de réclamer 8 francs pour, un kilo de beurre ! Un consommateur lança un paquet de beurre à la figure d'un des marchands voleurs. Ceux-ci (c'était la plus grande partie du marché) durent bientôt plier bagages devant la colère des consommateurs et ils s'en furent piteusement, ainsi qu'on peut se l'imaginer. Mais là ne devaient pas finir leurs tribulations.Dés soldats allemands les arrêtèrent et saisirent la marchandise qu'ils firent débiter à 3 marks le kilo. Est-ce que les marchands-voleurs ont compris la leçon 1 * * * Un père jésuite avait prononcé un magnifique sermon au cours d'une cérémonie religieuse qui eut lieu récemment «dans l'église St. Quentin de Hasselt et au cours de laquelle des chanteurs firent entendre un cantique de circonstance, composé par deux Hasseltois. Les Boches ne trouvèrent pas la cérémonie à leur convenance. Ils appelèrent à la Kommandantur le prédicateur, le compositeur, le poète et les chanteurs, où ils reçurent une violente admonestation. C'est beau le respect du culte! Aux froîstlères. On assure qu'à partir du 1er janvier les Boches supprimeront tous les passeports aux frontières. fig-m Quelques réformes à l'avantage du port d'Anvers. (Suite) Le renforcement du corps consuîaire. Agents commerciaux et maisons d'exportation et d'importation. Dans le courant de l'année 1914, M. Hubert, Ministre du Travail de Belgique, posa devant le Conseil Supérieur de l'Industrie et du Travail la question do la représentation consulaire. < Au cours des échanges de vues qui se produisirent à cette occasion, ls Conseil apprit avec satisfaction que M. le Ministre compétent, entièrement d'accord avec nos principaux groupements commerciaux, et en conformité d'avis avec le Conseil Supérieur, avait l'intention de déposer un projet de loi réorganisant, renforçant et complétant le service consulaire. Il lui serait adjoint des sujets capables de travailler .à l'extension commerciale du pays. La nécessité de l'existence sur nos places maritimes et dans nos ri lies industrielles d'un plus grand nombre de bureaux d'exportations fut reconnue avec une même unanimité par le Conseil. Depuis trop longtemps beaucoup de nos exportateurs dépendent de maisons étrangères qui prélèvent des bénéfices plus que raisonnables sur les produits belges, qu'ils livrent la plupart du temps démarqués afin d'égarer l'acheteur sur leur origine. Ces maisons, grâce aux larges conditions faites par leurs banquiers, paient comptant, ce qui leur permet de drainer des opérations très fructueuses. Il incombe à nos hommes de finance de suivre ce remarquable, ce bon exemple. M. F. Rijziger, ancien vice-président du Tribunal de commerce-de Bruxelles, fut chargé de faire rapport sur le problème soumis par M. le ministre Hubert. Son travail rappela les opinions énoncées précédemment, entr'autres par M.M. Canon-Legrand, président de la Fédération des Associations commerciales et industrielles de Belgique, et E. van Elewyck, président dé la Chambre de commerce de Bruxelles; son étude s'inspira plus particulièrement des solutions indiquées par cette dernière autorité. C'est ainsi qu'il conseille d'augmenter considérablement le nombre des consuls de carrière et de les doubler d'éléments préparés spécialement pour la conquête des marchés hors frontières et exotiques. Ces propagandistes de la puissance économique nationale seraient fournis d'amples collections d'échantillons, de prospectus richement illustrés,'de tarifs de prix soi-p-neusement tenus à jour, etc. En cas de résidence prolongée dans un même endroit, un spacieux local serait à choisir. L'association de plusieurs producteurs, rétribuant un même agent au prorata des affaires conclues pour cha cun d'eux, fut examinée par le rapporteur. En vue de provoquer un plus fort exode de la jeunesse belge, un enseignement ad hoc tendrait à accentuer l'individualité des élèves, à développer chez eux le goût des voyages instructifs et à leur faire comprendre, par des exemples historiques et des données géographiques, la beauté, l'utilité du rôle auquel se consacre le pionnier qui fraie la route à l'expansion commerciale, à la renommée de la Patrie. Un éclaireur commercial dûment stylé, travaillant sous la direction d'un membre du corps consulaire, mais moins astreint que lui à un séjour stable, _ rendrait des services appréciables par l'exploration méthodique des marchés les plus proches ainsi que par la centralisation intelligente des renseignements rassemblés au cours de ses excursions. Les • connaissances à inculquer à l'aspirant consul, comme à l'envoyé en mission temporaire, devraient ne pas être uniquement techniques ; elles deyraient également comprendre un enseignement des usages commerciaux et des lois régissant la matière ; cela impliquerait une préparation dans des firmes agréées à cet effet, surtout en ce qui regardo l'agent commercial. Mis au courant des coutumes, des lois, des besoins et des ressources des contrées à visiter, une partie de leur tâcho consisterait a nouer des relations dans les contrées explorées. A leur retour en Belgique, ils seraient aptes à prendre; la direction do comptoirs d'exportation et d'importation. Les stages ne se borneraient pas aux établis-ments belges ; l'échange international do jeûnes gens, déjà entré dans les moeurs, serait étendu aux adolescents se destinant au commerce extérieur. Dans l'avenir, ces procédés anneaux s'exerceraient entre les seuls pays alliés depuis 1914. Dans les grandes lignes rappelées ci-dessus, M. Rijziger reste d'accord avec les auteurs qu'il invoque, comme de même en ce qui concerne r octroi de bourses aux élèves méritants; sur ce terrain, il innove un systèmo financier des plus ingénieux. Estimant qu'une administration publique est trop liée par des règles inflexibles pour varier les programmes d'étude, pour surveiller de près la préparation commerciale, pour diriger les voyages ot pour réunir, puis distribuer les ressources financières, il préconise un groupement de délégués de toutes les Chambres de commerce en un Comité pour favoriser l'exportation. L'Etat accorderait à ce corps un patronage moral, en même temps que quelques prérogatives. Enfin, ,l'Etat, pour assurer le bon fonctionnement de l'institution, augmenterait les droits de patentes d'environ iin pour cent à partir d'un moment à décider. Tous les industriels de la catégorie visée, par patriotisme - et par intérêt bien compris, paieraient volontiers la surtaxe destinée à provoquer une progression générale des affaires. Les cercles commerciaux et les notabilités industrielles seraient invités à souscrire. Des bourses seraient distribuées aux solliciteurs ayant passée les examens impoés et ayant accompli le stage réglementaire ; le montant des allocations serait arrêté suivant la durée et la nature des voyages à entreprendre; le mode de remboursement par acomptes, espacés 6elon conventions, varierait suivant les circonstances, aussi bien si le bénéficiaire se fixait au cours de son absence, comme au cas où il rentrerait en Belgique. En prinoipe, l'obligation du remboursement intégral ferait loi. Un membre du Comité contrôlerait les études du récipiendaire, s'intéresserait à son initiation aux affaires et le suivrait jusqu'au seuil de sa carrière _ commerciale personnelle. Dès ses débuts, jusqu'à la fin de sa mission, le bénéficiaire d'une bourse correspondrait avec un membre du Comité, auquel il enverrait périodiquement des rapports sur ses travaux et sur les résultats de ses recherches. On peut être certain que le boursier qui, après avoir donné pleine satisfaction au Comité, reviendrait en Belgique muni soit de renseignements suffisants sur de bonnes sources • d'importation, soit avec des prévisions d'affaires d'exportation sûres, trouverait aisément des capitaux à faire fructifier: la confiance des banquiers serait acquise aux hommes d'action, ^ possesseurs de diplômes sérieux, ayant gagné l'expérience des affaires chez leurs anciens patrons et à l'étranger, et, de plu9, protégés par un Comité influent. L'application des théories et du système analyses ferait-elle éclore des énergies latentes, éveillerait-elle des vocations orientées vers Ta découverte de nouveaux débouchés exploitables au profit de l'activité économique de la Na- '• tion? Nous le pensons et c'est cette certitude qui nous a engagé à introduire, à un moment opportun, croyons-nous, le. projet de l'honorable rapporteur du Conseil Supérieur do l'Industrie, du Commerce et du Travail. L. Teugels— De Yos. (1) l'accord fut conclu, M. Helleputte étant Ministre de l'Agriculture et des Travaux publics et M. Strauss, échevin des Travaux de la Ville d'Anvers. (1) Parmi lesquelles : Armement Deppe r Léo-pold Walford et Co. ; Léon Dens et Co. ; J. P. Best et Co. ; Brijs et Gylsen ; Compagnie Belge Maritime du Congo; E. Deckers et Co. ; Tonnelier et Co. (2) Sont à citer hors pair: Br s et Gylsen; Léon Dens et Co. : Tonnelier et Co. (1) Voir mon ..Histoire de la Marine marchande hollandaise". (1) Le roi, qui à cette époque était l'Etat, disposait du Trésor public. (1) Au nombre des Cercles les plus actifs on remarque: la Fédération Batelière Nationale, Président M. C. Van Dam ; le Comité National pour la Défense des Intérêts de la navigation, composé d'industriels et de bateliers, Présidents MM. Van Elewyck et Corty, vice-président M. Delleur; la Ligue Nationale Maritime, Président M. L. Hennebicq ; le scliippers Ivollegie, Président M. E. Wauters; l'Association des Bateliers de Liège, président M. Mélard. Abonnements pour 1916 Tout lecteur qui prendra un abonnement de 3 mois à partir du Ter janvier 18!6 recevra le journal gratuitement à partir d'aujourd'hui Jusqu'au 31 decemftre 1S15,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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