L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 17 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j96057f01j/
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genle Annee T9°. gll S cents (lo Centimes) Venareai 17 mars 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande, Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: jV. Z. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: J Charles Bernard, Charles Herbiet, / René Chambry, Emile Painparé. JPour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du Journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: J775. Abonnements: Hoîlandeiî. I.SO par mois. Etranger fi.2.00 narmois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents fa ligne. i- | ■- . L'effondrement J» Tirpi La démission du grand-amiral von rJ pit-z, chef, le créateur et même l'inv-teur'de la marine allemande, peut être c sidérée comme une grande victoire pour Alliés, — car ce sont les alliés qui l'< provoquée, cette démission. Par elle dis raît un homme qui incarnait en Allemag l'idée do la guerre à l'Angleterre, l'idée déposséder John Bull de la maîtrise < mers au bénéfice du Michel boche. E constitue poui les Allemands uue pe: sensible et un évident affaiblissent moral. Je suppose qu'on illumine aujoi d'hui à Londres à la nouvelle de la dis] rit-ion du vieil ennemi national. Et vo] comme la justice immanente, — à laqu le croyait Gambetta, — marche d'un j que rien n'arrête. Avant la guerre,' de hommes représentaient en Allemagne l'id de guerre, de guerre territoriale et cuerre navale. Je ne parle pas de l'emj reur, qui, étant le clief, devait a-ux trac lions d'être mené par les gens qu'il éU censé conduire, ni du kronprinz, qui, dehors de maigres écrits sur l'art de chasse et d'un intérêt soutenu témoigné l'art de la pantomime, n'avait jamais fi preuve do grands talents militaires... No deux hommes, qui voulaient la guerre, préparaient, caressaient amoureusement projet infâme. J'ai nommé le général vi J\Iclkte, chef du grand état-major, et grand amiral von Tirpitz. Le premier n pas survécu à la défaite de la Marne et est chargé de diriger l'état-major de B« 2in, depuis qu'il n'esit plus à Berlin ma &u front, sinécure un peu ridicule et q pue la .disgrâce à une lieue. Le second vie de démissionner. Les Alliés font la guer: à cette hydre qu'est le militarisme pan sien. Ils en ont déjà abattu deux tête deux fortes têtes, deux mauvaises tête Les autres, moins importantes', ne peuvei pas 11e pas suivre. Le _grand-amiral von Tirpitz, à beaucov 4 égards, était une des personnalités les pli intéressantes du médiocre personnel polit que de l'Allemagne contemporaine. C l'appelait ,,Tirpitz l'Eternel", non seul ment parce qu'avec sa belle barbe, son a imposant et son grand prestige il resser blait à s'y méprendre au vieux Dieu qi vous savez, mais parce qu'il avait survé( à toutes les crises de chancellerie -qui 01 eu Heu depuis 1898 et à tous les chang meouta ministériels survenus depuis lors, n'était d'aucun parti, sauf celui de la m; rine. Lors de son arrivée au pouvoir, l'A lemagne ne s'occupait pas encore de ,,Wel politik", de oette ,,Weitpolit-ik" qui deva la conduire de l'échec d'Algésiras au d< eastie de ia Marne, et lo rêve d'une Europ prussienne n'avait pas encore comment de hanter Guillaume II. Cependant l'en pereur sentait obscurément que, si l'All< magne devait un jour jouer un rôle dans ] monde, il lui faudrait la flotte, qui Iv manquait, et qu'elle était assez riche pou se payer. Ce fut à cette époque qu'il pre nonça la phrase célèbre: ,,Notre avenir e? sur la mer." Tirpitz prenant possession d ministère de la marine — c'était alors u: simple ministère et c'est aujourd'hui u: „Office Impérial" (Reichsmarmeamt), -ce fut lui qui fut chargé de défendre devan le Reichstag les vastes projets navals de so: maître. Il réussit au delà de toute attont€ C'est que Tirpitz n'était pas seulement m acoeptable marin mais aussi et surtout ui politicien extrêmement roublard et rompi à toutes les ficelles du parlementarisme te qu'il est pratiqué en Allemagne. Personn n'a jamais obtenu autant d'argent que lu du Reichstag, et pour des fins plus mysté rieuses. Sous couleur de protéger le com merco allemand et d'augmenter le prest-igi de l'Allemagne dans les mers de l'Océame il forçait le Reichstag à voter des pro grammes navals énormes, des programme; qui, disait-il, étaient absolument nécessaire et qui d'ailleurs — il le jurait — seraien inchangés pour un temps donné, metton: dix ans. Ce qui n'empêchait pas le même Tirpitz, deux ou trois années plus tard d'arriver au Koenigsplatz avec un* nouveat programme ,aggravant l'ancien de quelques nouveaux sous-marins et de pas mal de dreadnoughts. Et le Reichstag marchait Il faut reconnaître qu'il a admirablemen réussi ce Tirpitz. Il a doté l'Allemagne d'une flotte puissante, nombreuse et d'm personnel naval hardi et même brave. Mai; le résultat de tout cela?... Au fond, Tirpitz est une des victimes d< ta guerre. Car c'est la guerre qui, survenani brusquement, a mis en question la valeur de son oeuvre. Sans la guerre, et par conséquent sans l'occasion de faire ses preuves, la flotte allemande gardait intacte sa renommée, d'autant plus Bolide qu'elle ne reposait sur rien. Mais la guerre est venue et cette flotte, créée à coups de milliards et a force de travail, inventée pour abattre celle de l'Angleterre, que fait-elle? Cette flotte sa fait hacher aux îles Falkland, se fait reconduira lestement au Dogger Bank, et enfin, comme le pélican, fatiguée de mourir dans un trop long supplice, mais moina brave que l'oiseau chanté par Musset, et né voulant pas mourir du tout, elle s'enferme résolument, dans les eaux pacifiques du canal de Kiel. Alors, on s'est demandé partout, même en Allemagne : ,,Etait-ce uvJe d'ô-voir une flotte et de nous » b promettre annuellement la destruction o taine de l'Angleterre pour ne voir not flotte qu'enfermée £" Cette, question, simple, si naturelle, si légitime de la pa de contribuable» tondus jusqu'à l'os, cet 5ir" question a fait douter l'Allemagne du gér de von Tirpitz.... Pour se justifier, le grand-amiral a bi inventé la guerre sous-marine. ,,C'e >n comme cela que nous aurons l'Angleteri :)a" â-t-il promis. Et après la guerre nous a ;ne 1 rous gardé notre flotte intacte". La guer d® sous-marine a fait des ravages, c'est certai les mais principalement parmi les non-comba M0 tants, et l'on ne peut pas soutenir, à moi d'être Allemand, que le torpillage de nt ,,Lusitania", du ,,Persia" et du ,,Falaba aifc beaucoup co utribué à populariser l'.A >a- lemagne dans le mondei civilisé. On ne vc •ez pas très bien ce que la guerre allema: el- de y a gagné. Evidemment, le torpilla; as de navires a pu gêner l'Angleterre pendai nx quelque temps et lui coûter quelques b ée teaux. Mais M. Balfour ne nous disait-ie pas récemment que la flotte anglaise e ie- plus forte, aujourd'hui et à tous égard li- qu'au début .des Jiostilités? Alors il re3i it ceci, c'est que la guerre sous-marine a d an fautivement terni sans aucun bénéfice m la tériel le bon renom de la marine allemand' à que des Hommes comme l'amiral von Spe lit le lieutenant von Muecke, le lieutenant, vc il, Mueller et le capitaine von Dohna avaiei la cependant tenté de sauver da l'opprobre ( ce accomplissant des actes indéniables de coi >n rage. Et aujourd'hui, le grand Tirpitz s'e le allant, il laisse à son successeur une marir 'a, déconsidérée, impotente et dont les seu il avantages ont été remportés par des moyei r. que le droit international et le droit hi i5 ,.anain flétrissent... ai Ainsi finît la cjr; ièro de l'homme qi it, avait rêvé d'une Allemagne maîtresse dt :e mers. Cette fin mélancolique, mais mér s- rappelle la fin de voti Moltke qui, lu S) avait rêvé d'asservir la France, la Russi et le reste du monde au joug prussien. E it ces deux hommes, le militarisme alleman vivait et fleurissait. Ils ont disparu de 1 sàène où ne s'agitent plus que d'infime j's continuateurs. Le militarisme allemand ■_ certes, ne meurt pas avec eux. Mais il ee n touché, profondément. C'est à l'acheve e_ que vont désormais s'employer les poilus d :r 'loffre, les marins de Jellicoe, les cosaque du tsar et les héros du Roi Albert ! [6 René Feibelman :u '* 9 l Pour la fête du Ro i- Monsieur le Rédacteur en chef, I- Veuillez trouver ci-joint le montant d< l> la souscription que j'ai ouverte -pou: .t l',,Echo Belge" à l'occasion de Vanniver satre de Notre Roi. e Puissent encore d'autres comjiatrwtes sui e vre l'exemple. L" Qu'ils sachent que l'ouvre, qu-e nau. accomplissez est matérielle, mais plus en-e ccre morale à mon Œvis. ! Qu'ils considèrent que c'est pour êtu r humblement agréable à un homme ignoble _ ment forcé de quitter son pays par ui, t »autre" homme qui, très peu, de tempi x avant le 3 août 191.fr, était encore son ami i Qu'ils considèrent que la pensée que nou> 1 lui portons en\ versmvt notre aboie lui e$t _ bien agréable sans doute. k 11 est loin de son peuple éparpillé et, s'il x peut savoir par quelque moyen que ce soit que ses sujets pensent à lui et l'aident dam [ sa tâche, et bien oui, ça doit lui faire infini, ment de plaisir. ; Sous sommes exilés, nous, compatriotes, c est vrai, mais notre exil est bien peu de chose sans doute auprès du sien. Depuis ^ lh au que nous avons quitte notre maison 1 nous en habitons une autre, plus ou moins confortable, ici en Hollande, bien hosnita-lièrc±* Lui, il sait que son peuple souffre pro-, fondement. Ignorez-vous que cela le fait - aussi souffrir'! Non, certainement. I II nous aime trop tous et cet amour doit 3 nous faire souvenir de Lui chaque jour, Et i quand nous versons une souscription, si ! minime qu'elle soit, qui doit venir en aide i à ses braves soldats, ses souffrances et ses peines Jj-u-i sont wi& peu atten\u-ées, et.xr par là . il saura que ses sujets ne -cessent d'être de ( coeur et d'âme avec Lui. Veuillez, Monsieur le Rédacteur en chef, i recevoir mes salutations bien sincères. , &. ILiUT. Montant des listes précédentes 259.35 fl. !. • r. , , + 518.00 frs. Ltste de M. Ernest Genzcat, à Sas-de-Gand:\ M.J.Jaeobs 10.00 frs. ' M. Al. Palmans « x.00 Pour le Roi Albert 0.50 " M. R. Spams q qq " M. J. B. Bugue i.qo " Petite Ida, pour que papa soit bientôt de retour 0.50 M. V% Deiuoyer, pour retrouver mes enfants Emilien et Constant J,qq M. I. Dotreppe o 50 M. L. Dupont 0.50 " .1/. F. Demeyer o.50 M. J. Lefébure 0.50 M. J. Vanvooren 0.50 1 M. E. Musshe 0.50 \\ M. Kamoen 0.50 M. IF. TeUer -, 2.00 | .1/. J. Boubct ; 0.50 " M. T. Liescnborghs « 0.50 „ M. L. De Meycr (ll;MlllI< 1.00 „ En Belgique. te ie '¥• J■ Legrain '1.00 ,. M. C.. Van Clemput 1.00 an M. A, Radcrmccker X.00 .. st M. V. Tournog —0.50 „ e M. S. De Bruyne 0£$ >} Ll_ M. c7. Vereecken 0.50 ,, ro M. P. De Vlieschouver 2.00 ,, n M. E. Hindergekro 2.00 t! M Os. iStevens 1,00 ,1S Jf R. De Gr.wt 2.00 ,, la Anonyme 2.00 „ ;; J. Tourboy 2.00 „ j. M, Eug.^ Peters ...i 2.00 ,} ^ M. P. W. Kieboorm 2.00 ,, M. L. Lampaert 0.50 „ r0 M. Er. Dewoycr 0.50 „ ^ Après une romance patr+ioti-que de Monsieur T. à une •j réunion de réfugiés ,,au Cambrinus" * 8.00 ,, s Louise Buy se 0.75 „ (Jn Espagnol aimant la Bal- si Qîquc 2.00 fl " M. G. Marchand i........ ' 1.00 ,, ' M. E. Nicolas 2.00 b' F. Waf illon 2.00 „ '' Pour notre Roi * 2.00 „ t A- X ; 1-00 „ n Pour les braves poilus du Roi 2.00 ,5 l_ Pour que les pessimistes soient n convaincus de la victoire q finale 2.00 „ ^ Pour - retrouver notre ancien s président 2.00 „ M. Alpli. Baert . 0.25 „ Anonyme 2.00 „ • M. Er De Vis 2.00 ,, ' M. B. Vai m S Miette 2.00 ,7 M. L. Vandenbundcr ...» 0.50 „ Pour Albert .notre Roi * 2.00 ,, £ 3/. Ad. Piret 0.25 „ a M. A. Georges t 0.50 ,, 2 M. L. Jansens ; 0.50 „ M. L. Van Overwalle 0.50 ,, l M. M. De Vriend 0.85 „ b M, .4. WauUrs « 0.25 „ J M. F. Havard 0.25 ,, M. C. Delvaux 0.25 „ B M. P. Gistelinch 0.25 „ s M. J. Watillon 2.00 „ M. Ad. Moreaio « 2.00 „ M. Alb. Redel « 2.00 „ M. M. Spru'yt "... 2.00 „ M. Ch. Vwylstche 2.00 ,, b Anonyme 2.00 „ f .» ••-•••.. 1-00 „ M. Toussaint de la Gen- serie « 1.00 „ M. J. B 1.00 „ M. Ph. de Graeve 0.25 ,, M. D. Broze 0.25 „ J/. Ose. Bal 0.25 „ — ffl» Le Régime de la Terreur Il paraît qu'on n'aime pas beaucoup le: Boches au Limbourg, s'il faut s'en rapporte; au texte de l'affiche collée sur les murs d< ' Hasselt et dont le texte est ainsi conçu : ,,Depuis longtemps déjà les soldats aile mands ee trouvant en garnison à Hasselt n< | rencontrent aucun accueil auprès de la po pulation. La plupart des habitants n'héber gent des soldats allemands qu'à contre ooeur. Le rentier Léon Nys et son épouse, demeurant à Hasselt, place d'Armes, 2, n'ont pas malgré les arrêtés parus, prépare les locaus exigés. De plus, ils ont rendu la chauffent centrale inutilisable, de telle sorte que les chambres n'étaient pas chauffées; ils ont fait à la kommandantur des déclarations mensongères en affirmant que leurs deux filles devaienl utiliser une des chambres comme chambre à coucher, alors que ces deux demoiselles n'habitaient plus Hasselt depuis environ un an. Pour compléter l'illusion, ils avaient recouvert de linges souillés les lits dans lesquels les demoiselles couchaient auparavant; ils avaient déposé des chemises de nuit usagées. Lo gouverneur militaire do la province du Limbourg, k major Koim, les a condamnés chacun à un mois de prison et les a fait déporter en Allemagne pour purger leur peine. De plus, M. Nys a été condamné à 1,000 marks d'amende.'3 En somme, M. Léon Njs a fait ce que tout bon patriote eût fait. -Nous n'aimons pas la promiscuité des Boches et ça so comprend. Nous mettons tout en oeuvre pour que ,,les couleur depoux" ne viennent pas coucher dans nos lits, manger à nos tables, souiller nos salons. Qui dono ne mettrait tout en oeuvre pour échapper à la contagion? M. Nva a agi en bon Belge qui hait les Boches. Tout le monde comprendra son attitude, les Allemands Excepté. La condamnation qui frappe aujourd'hui le président du conseil d'administration dè la Banque centrale du Limbourg est un certificat de patriotisme. V* * » Les condamnations contre les vaillants patriotes de Pâturages: Edgar Pépin, Adolpka Tacnière, Paul et David >.»uello et les époux* Honorez, de Wasmes, ont été prononcées* par lo tribunal de campagne siégeant à Mons. La lieutenant général von Gladiss, gouverneur militaire de cette ville, s'est chargé de signifier le jugement au peuple lx>rain. Ma,is von Bis-sing — qui ne perd jamais i.ne occasion de mettre son nom au bas de morceaux do papier a ajouté à l'affiche de von Gladiss : ,,Par la présente, je porte cet arrêté à la connaissance de la population de tout lo territoire du gouvernement général." VoiJà bien de la paperasserie inutile. Il est vrai que von Bissing doit justifier du largo traitement qui lui est alloué. * # # La légation impériale allemande à Berne répond à un article de la ..Gazette de Lausanne" consacré a l'affaire Savoy-Joset directeur de 1',,Avenir du Luxembourg"- r—-et qui disait que les autorités allemandes en Belgique i raient confisqué à Joset une très forte sonm rapportée de son voyage pour des oeuvres bienfaisance. La légation allemande écrit journal suisse: „Ce passage tend à fairo croire que l'arge trouve sur Joset aurait été soustrait a oeuvres auxquelles il était destine. La légati d'Allemagne est autorisée à opposer à cel insinuation les faits suivants: En rentrant Belgique, J.oset était porteur d'une somme 670,000 frs. Le ministère belge résidant Havre 1 avait chargé de répartir cette somi de la façon suivante : 500,000 francs pour ' victimes des incendies dans le Luxembou belge, 100,000 francs pour les évêques de Nam et de Liège, 10,000 francs pour les journalist nécessiteux et 65,OCO francs pour les fonctic naires provinciaux du Luxembourg belge. _ Jose^ a encore pu remettre lui-môme 1 l(n),000 francs destinés aux evêques, les 10,0 francs pour les journalistes, ainsi que 37,2 francs pour les victimes des incendies et 28,3 francs pour les fonctionnaires. Le reste do somme a été saisi comme faisant partie d » fonds d'Etat belges. Mais, par un décret du go verneur général en Belgique du 26 avril 191 la soramo a été rendue à sa destination ; el est répartie entre les oeuvres de bienfaisan en question par les soins du comité arlonais < secours, sous le contrôle de l'administration < vite allemande du Luxembourg belge". \ raiment, les Allemands se donnent bea coup de peine pour expliquer qu'ils sont d'ho notes gens, toujours de bonne foi. Nous ne 1 chicanerons pas au sujet de l'affaire José Nous savons seulement qu'un beau matin ^ von Bissing fit mettre lo grappin sur la cais. de la Croix Rouge de Belgique, faisant, pass-— grâce à un simple arrêté — deux cent mil francs d'une caisse belge dans une caisse ail I mande. Tour de passe-passe. Et quand les A lemands que ce soit l'admirable et temp< raire von Bissing ou la légation impériale c Berne — parlent de l'honnêteté allemand nous avons quelque raison de leur marquer iir ^ronie^ méprisante. Ceux qui ont violé la nei tralité belge, saccagé, brûlé, pillé, fusillé * volé veulent à présent poser aux honnête gens. Laissez-nous rire! * * » Jfilis ce n'est pas tout. Dans notre "pairri pîiys (et à l'étranger aussi) ils font pi-euv d un aplomb „Kolossal" à mesure que la fin. et la faim approchent pour eux. Xos lecteurs n'ont pas pu oublier le crim do lluddervoorde. Il était signé. A l'époque ( r^te au mois de septembre derniei „1 Lclio BeUge" fut le premier à le signait et a publier des détails curieux-sur l'assassina de M. Henry d'Udekem d'Acoz. On se soi viendra aussi que les Allemands mirent ton en oeuvre pour empêcher la justice belge d'ir Aflre C1*ime- Redisons brièvement les faits M. d'Udekem s'étant plaint à la konimai dantur do Bruges des déprédations commis< par un officier allemand installé chez lui, ci officier lut déplacé. Peu de jours après, l'h< norable châtelain fut apostrophé grossièr'emer par cet individu qui termina l'entretien par 1 - menace classique: nous nous reverrons. ÎY d'Udekem eut le tort de n'y point j rendi garde. Invité un beau jour à prendi place dans un auto militaire qui devait le coi duire à la kommandantur do Thielt pour un k communication, M. d'LTdekem ne revint plu: ' Quelques mois après on retrouva son cadavr » dans les bois do Beernem, à six kilomètres d lluddervoorde. Le parquet de Bruges so mit en mouvemenl > Il opéra une descente, identifia lo cadavre c ordonna l'autopsie. A ce moment les Bookc intervinrent et, d'autorité, dessaisirent ] parquet de Bruges de l'affaire. Trop tard. Le magistrats par eux-mêmes avaient déjà pu ooe stater que le vol n'avait pas été le mobile d crime puisque M. d'Udekem n'avait pas ét dévalisé. Ils avaient pu se rendre compt également que la victime avait été frapjée d deux balles. On n'avait plus que fairo de détails supplémentaires et des précisions qu'au rait fournis un examen scientifique par de médecins légistes . On savait d'autant mieux que l'autorit militaire allemande, en dessaisissant le pou voir judiciaire belge, avait désigné elle-mêm le coupable ou celui présumé tel qui ne pour ai être qu'uti do ses ressortissants: l'individ-aux menaces, officier dans l'armée allemande Etait-ce pour le poursuivre et le punir ou bie] pour étouffer l'affaire? Qu'importe. Un fai demeurait acquis: les Allemands eux-même désignaient l'assassin. Ils avouaient que l'u: d'eux, pour assouvir une vengeance, avait at tiré M. d'Udekem d'Acoz dans un guet-apens l'avait abattu de deux balles dans lo dos e avait enterré le cadavre dans un bois : le crim lâche et bas dans sa miso en scèno banale c son implacable exécution. Mais, quelques jours avant qu'on découvri son cadavre, son garde-chasse Camille Dicri: avait disparu et, s'il nous en souvient, les Al lemands interdirent toutes les recherches qu la justice belge s'était promise de faire. A présent, que la guerre tourne mal pou: eux, que l'Allemagne commence à souffrir d< la faim et qu'elle est financièrement épuisée tous les Boches veulent poser aux honnête; gens, même ceux — c'est un peu fort! — qu connaissent lo crime de Puddervoorde dans se: moindres détails. Et voilà qui est bien fail pour nous stupéfier. Le Kommandant-Jflsticiei à la suite de la 4e armée a fait afficher dans tout le territoire d'étapo l'avis suivant; Disparition. 2+000 (deux mille) marks de récompense. Le 2 septembre 191-5, on a découvert, enterre dans un bois situé derrière la grand'route de Beernem à Wynghene, le cadavre d'Henrj d'Udekem d'Acoz. propriétaire du château de Laeke-Boschen (Ruddervoorde, près de Beernem). dont on était sans nouvelles depuis le 25 mai 1915. On croit qu'il a été victime d'un meurtre. Quelques jours auparavant (lo samedi 28 août 1915), Camille Dierix, gardo-chasse du domaine, a disparu sans laisser de traces; il est suspect do ne pas être étranger au meurtre du dit Henry d'Udekem d'Acoz. Une récompenso de 1.000 (mille) marks sera accordée à celui qui fera arrêter le gardi chasse Dierix ou donnera des renseignemeni exacts sur la cause de sa disparition ou sur so séjour actuel. Touto communication concernant cette a faire doit être adressée au tribunal de la Kon je mandantur des étapes mobiles à Gand. ^ Une autre récompense de 1,000 (millcl mari au est promise à quiconque donnera des rense gnements permettant d'établir la vérité quac au meurtre d'Henry d'Udekem d'Acoz. lix; ^es récompenses pourront être partagée on entre plusieurs intéressés si le commandai! to des étapes à Gand estime qu'une telle répart: eil tion serait équitable. cjQ Signalement du garde-chasse Dierix : au Age : 52 ans ; taille : approximativemen ne 1 m. 75 à 1 m. 80; cheveux: blond foncé; yeu cs bleus; longue barbe pleine, rousse, mais grisou ,.g nante; il portait une veste de chasse, des sa ur bots, un pantalon do couleur foncée e"t un eg casquette. n- Le piquant de l'affaire, c'est que les Boche es accusent aujourd'hui le malheureux Camili 30 Dierix d'avoir assassine son maître et qu'il 30 promettent mille marks à celui qui fera arrête 25 le garde-ohasse. la Evidemment, ils ne risquent pas grand es oho6e, Dierix ayant été assassiné et probable u- ment brôlé pour que son cadavre ne puiss' 5} jamais être découvert. le Voilà le procédé. Nous répétons que, si le :e Allemands n'avaient pas connu le ou les cou le pables, ils auraient- laissé la justice belge in i- struire l'affairo suivant son droit strict. El s'opposant à ce qu'elle exerce celui-ci, ils on .i- protégé les assassins. En faisant peser le i- soupçons sur le garde-chasse Camille Dieri; ?s — plus de cinq mois après la découverte di t. crime — ils essaient de so justifier. Tro\ I. tard, les Boches. Le crime de Ruddervoord* ie fait partie du régime de la terreur, grâce : ïr l'institution duquel nos ennemis essaient d< le régner au pays des ,,indécrottables". A Bruxelles f ,..Prohibé" est mort. Vous ne connaissez ^ pas ,,Prohibé", l'ouvreur de portières de la Taverne Royale, toujours visible aux >t Galeries St. Hubert, ce malheureux ban-s cal, aux longs cheveux blonds, qui portait fièrement une large casquette aux couleurs de la ville, fond rouge et bande verte? e Tous le.* Bruxellois ont conrrn Mahàu. 0 On Savait surnommé ,,Prohibé" parce qu'il s'était fait; une spécialité, jadis, de o vendire les publications françaises que le il gouvernement belge interdisait, "Un type ') bien bruxellois qui disparaît. '' • « • Nous apprenons la mort de Mademoi-fc selle la comtesse Hélènp de R obi a no. L'en-.. ter renient a eu lien a Marchin. A Anvers t La première session de la cour d'assises i- s'est ouverte lundi. t L'unique affaire inscrite était une grave a affaire de moeurs, qui devait être jugée à ' huis clos. Il s'agit d'un débardeur, nommé François Brabant, né à Herenthout le 10 _ avril 1871 et domicilié à Hoboken. Cet e ignoble individu est marie et père de six i. enfants. Il a odieusement abusé de la plus e jeune de ses filles. e Le parquet a fait examiner l'accusé par un médecin aliéniste: celui-ci a con- £ clu à son entière lesponsabilité. On sait s qtie la loi sur la protection de l'enfance, o dont les dispositions aggravent la respon- s sabilité de pareils actes criminels, estj - excoutoire depuis le 8 juin 1912. \ Le monstre a été condamné à 15 ans de e travaux forcés. 0 # * * ® ^ La troupe du Théâtre Flamand vient de jouer ,,La Sacrifiée" de Debore, ,,Het Tee-s ken des Kruises" de Henry Verstraete et ,,Het Zevende Gebod" d'Heyermans. g * * * Le vélodrome de Zurenborg fera sa réou-3 verture le dimanche de Pâques. A Namur On a volé des fils téléphoniques à la Citadelle. Colère des Allemands qui ont réussi à arrêter le coupable, un marchand do vieux métaux habitant Sohaerbeek. Il , va être poursuivi, t t Aux frontières (De notre correspondant particulier des ^ Flandres.) Lorsque les Allemands placèrent leurs fils barbelés électrisés aux frontières, l'avis général fut qu'ils voulaient plutôt empêcher leurs propres soldats de déserter que lo passage clandestin de Belges patriotes qui allaient rejoindre leur .armée. Il vient do so passer au Sas-de-Gand un incident qui prouvo combien on avait raison. Dimanche, deux soldats de faction le long des fils électrisés décidèrent de passer la frontière. Or, il se trouve sur la limite d'Etat une grande drève de peupliers. Justement, un de ceux-ci se trouve placé de telle façon qu'en grimpant à une certaine hauteur on peut sauter au delà du fil homicide et être de cette façon on territoire hollandais. Les deux boches décidèrent do faire l'essai et grimpèrent sur l'arbre pour tenter la chance. Les voila grimpant à une certaine hauteur, l'un à la suite de l'autre, sur le point de fairo le saut libérateur. Mais, à ce moment précis, arriva au trot une patrouille do uhlans qui les sommèrent de descendre, le revolver à la main. Les candidats-déserteurs furent obligés de mettre pied à terre. Puis, empoignés et menottes aux poings, ils furent conduits à la Kommandantur la plus proche. Un jugement sévère les attend: travaux forcés ou Verdun?Le matériel humain ou lo. chair à canon pour 75 français commence à diminuer pour . les Boches, Il est dèç à urésenfc décidé Bar ^ ; ieooeis £ mu «,'] /fe1 Hofweg 11 Y \ LA HAYE. : •/ j Pardessus sur s Vji Mesure ! & ^ depuis fj, 25.— j l'autorité militaire de supprimer tous les so - ?.at» <K Sar'le aux frontières. En plus des fi . electiuses, ils ont placé à cent mètres de eeui 0 ci d autres fils elec.trjques. un ide!1X bl»'raSes> «s vont creuse un tosae et le transformer en ruisseau, t gardo sera confiée à des uhlans. L'infanteri cantonnée dans les communes frontières serai alors employée à bouclier les vides-causés, ce derniers temps, par des offensives coûteuses * * * Les_ bateaux lioclies venant d'Allemagne e charges de graviers, etc., continuent leur tra Hc sur le canal Ciand-Terneuzen. On se de mande a quoi ces milliers do tonnes de ma teriaux peuvent servir. La Belgique va etn probablement transformée en uno vaste forte resse. H y a un an 17 murs 1015: Sur. l'Yser, contre.-attaqu< allemande repo'usséa par les Belges D autres sont également repoussées à Notre Dame-de-Lorettc. Carnoy devient le centr. do sanglants combats. Bombardement d boissons et de Reims. Progression français. autour de So-uuin et cle Perthes, dans* le. bois organises par l'ennemi; au nord d( Mesnil-les-Ilurlus, le terrain conqui d'avance jus2 ''à la crête militaire à l'o\i»es> de la> croupe 290', sur une longueur do. 801 mètres y et, au sud, sur JfiO mètres de prof on deur. b n régiment allemand, qui-essaye d> reprendre ce terrain, est fauché par. les mi t railleuses françaises. Un aviateur français jette des obus sur la caserne allemande d( Gollmar. Les ligues du souvenii On nous prie d'insérer la lettre ci-dessous; Monsieur le Directeur, Je reçois une liste de souscription d'une ®°?ete belge qui s'est donné la belilo tâche d edifier et d'entretenir les tombes des Belges, civils et militaires, înorts pour la Patrie, et de perpétuer la mémoire de ceux qui ont honoré notro pays par de belles actions. 0Q ne peut qu'approuver cette touchante pensée d'admiration et do reconnaissance envers coux qui ont tout donné pour défendre les foyers de leurs concitoyens. Mais, de ceux' de ces concitoyens qui sont en âge et en état do marcher pour aieler à reconquérir leurs foyers, cette admiration et cette reconnaissance ne seraient que manifestations platoniques et, il faut bien le dire, hypocrites. C'est du patriotisme par procuration; exalter la. bravoure eles autres procure des succès d'éloquenco faciles et po'u coûteux. Je ne vise pas les organisateurs ni les membres — que je regrette n'avoir pas l'honneur do connaîtro — ele cetto société. Jo vise les quelques jeunes gens qui n'ont pas enooro répondu à l'appel do leur Roi, et saisis cette occasion pour vous prier d<! les dénoncer une fois ele plus au mépris public. Certes, en janvier dernier, la plupart ont — enfin! — compris leur devoir et, à leur tour, sont partis grossir les rangs de notre petite mais si glorieuse armée. Il en reste quelques-uns, très peu, mais trop encore, do petits groupes qui s'illusionnent et s'efforcent de croire à l'impunité sous un tas do vains prétextes. L Echo veut-il so joindre à moi pour pro-poser à la Société précitée d'ajouter à son programme do perpétuer la mémoire des braves, lo point suivant, d'utilité publique immédiate: ,,Dresser dès à présent les listes de réfractaircs cachés en, Hollande, les flétrir dès la rentrée devant l'opinion publique et entretenir vivace, au cours des années, lo mépris pour ces lâches on perpétuant leurs noms par l'affichage périodique dans leur commune belge.'' A nous Je Souvenir A eux, l'immortalité! La désertion est un délit qui ne se prescrit pas; il faut qu'ils le sachent bien, ils traîneront le boulet d'infamie "jusqu'à leur dernière heure, et il importé que, dès maintenant, toutes les mesures soient prises à cetto fin. Outre les peines légales — ils ne sont pas trop nombreux pour y écliappcr^commo ils se^ le figurent d'a.illours naïvement — 3a flétrissure publique les attend, ils aeronti comme les ilotes ivres qu'on montrait aux jeunes Spartiates pour les dégoûter de l'ivresse. 11 faut ejue les mères ou les amantes inconscientes qui les retiennent dans le déshonneur soient bien persuadées, elles aussi, do la responsabilité qu'elles auront, la crise passée, quand la punition inexorable marquera à jamais leur fils ou lo père ele leurs enfants. La guerre est longue, mais moins longue quo la paix, et les eiuelcjues-uns qui reculent encore no lo font que pour mieux sauter bientôt. S'ils ne marchent pas, j'espèro que, grâco a ,,l'Echo", la se>ciété en question marchera, elle, et voudra associer au culte des braves tombés à l'ennemi l'exécration do ceux qui ne savent pas so tenir droits quand „qu bat Maman".Elle aura tous lès patriotes avec elle. Veuillez agréez, M. le Di ecteur. avec mes remerciements pour votre concours, l'assuranco de ma considération très distinguée, A. P. j

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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