L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 25 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gf0ms3m34v/
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« 2tmc Ansiêe rsffor"432S ; S cents (ÎO Centimes Samedi âS ^êceBOTtrâ*© L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force, Journal cjwoticiie» cSu rraatiïî paraissant en Hoiîancle.. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressé«s au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... . ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ; „ , . ' „ „ , , ( René Chambry, Emile Painparé. Pouî* Ses annonces, atoQsunenniein&ts eî vérité au rsauffsiéB,,o, s'adresser èn ï'AtSinrniiiraïstrattiioirj} cSaa. iournaîîN.Z.Voorbiisrgwral 234-240, Amsterdam ./ Xêlépîaorae : 1775. Abonnements: Hollandefl. i«50 par mois. Eipangerfl.2.QS! par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. N o ë l Comme la Noël de 1915, la Noël de 191 f>era célébrée - en exil. Etrange accouti mance ! Nous acceptons cette idée sans fré inir. Il ne s'y mêle pas ce je ne sais que d'angoissant et de tendre aussi dont, voi< un an, notre âme était toute frémissante Essayons donc de voir cJair en nous-même; Lorsque, pendant la guerre, des solenoi: tés tomme celles-ci se présentaient pour 1 première fois, nous donnions libre cours ce flot de sentimentalité que certains ann ■versaires font tout naturellement jaillii La comparaison d'aujourd'hui et de na guère nous fournissait un thème inépuisabl d'amertume et de mélancolie et nous glii siens sur cette pente où la souffrance de vi»nt une volupté. Mais nous avons désaj pris cette faiblesse. La résolution où nou sommes de résister jusqu'au bout exclu l'évocation de tels souvenirs où semblera: s'attacher la pensée d'un regret- Disons nous bien que le calendrier de la paix n peut pas servir pendant la guerre. Tous le jours maintenant se suivent et' se rèssem Vent, ne laissent de place que pour l'action l'action continue, l'action opiniâtre, et, ' ce prix seulement, victorieuse- Et nous y avons notre part. Si jamais contre toute espérance et contre toute vrai semblante,, nous devions succomber, ce n sera certes point la faute de nos héros. C sera la faute de tous ceux de l'arrière cc-mmç on dit au front, la faute du civil qu se lamente en songeant à ses revenus qu s'effritent, ses affaires qui sauffrentj et soi repos trouble. Hc, oui, tout cela est affieux mais quel misérable commerçant serait celn dont' ïa fortune est engagée dans une affair sûre mais difficile et qui absorbe tous le jours de nouveaux capitaux, si, dans un crise de pusillanimité, il abandonnait e l'argent engagé et ses vastes et légitime espérances. Seulement la victoire, qui nou permettra de rentrer en maîtres dans noti-pays, nous permettra aussi de recouvrir no: seulement les biens matériels que nou avons perdus mais encore d'obtenir les rc parations nécessaires. Quant au mal moral combien plus considérable, hélas! et qu'i n'est pas au monde assez d'or pour payei 1© sentiment d'avoir triomphé de œux-là qui depuis quarante ans préméditaient d nous assassiner pour nous prendre notr-terre et notre avoir, constituera une satis faction plus grande encore que n'aura ét le mal lui-même. Et c'est pourquoi cette veillée de Noël pour tous ceux de nos compatriotes réfugié en Hollande à qui leur jeunesse, leu .vigueur, leur situation permettent- de servi la patrie, doit être véritablement la veillé des armes. Qu'ils se rappellent dons, en c jour où les souvenirs nous assiègent e: foule, l'image émouvante des lieux où :1 jouèrent enfants et où comme dans u miroir se reflétèrent les rêves aventureu: et • fiers de leur adolescence. Qu'ils songent aux, à tout ce qu'ils ont laissé là-bas e qui forme la meilleure partie d'eux-mêmes Et c'est cela qu'on leur a pris, c'est oett terre que souille la présence d'une hord maudite, cette terre sacréo où, même d' loin, chaque pas d'un soldat boche fait u bruit de soufflet reçu en plein visage. I ne leur faudra pas plus, s'ils ont au coeu cette fibre de sensibilité et d'orgueil auss qui est le propre de l'homme, pour qu'il comprennent leur devoir. Arrière donc la peur avilissante, l'hésita tion où nous laissons à la bête prendre 1 dessus sur l'esprit. Ce sont là des chose qu'on ignore aux tranchées où, tout natu rellement, on respire l'héroïsme avec 1 vent venu de la mer. On y fêtera Noël éga lemont, un Noël' ardent et joyeux dans ] bruit des marmites qui éclatent. Pa exemple ils n'ont plus l'inquiétude, l'an gcdsse de demain qu'ils avaient à la fin d 1915, au sortir de l'effroyable lutte qui 1< avait laissé meurtris et frémissants. . Cett annéo cù. tant de fois, a éclaté leur supéric rite sur l'ennemi, leur a forgé un coeur d fer en même temps qu'elle leur a fait de museloo d'acier. Ils sont devenus les mir< ouLeux ouvriers d'une cause pour qui, hoi cette cause et l'ardente volonté d'assuré sa victoire, plus rien n'existe. Ne 1er faisons pas l'injure de les plaindre ni mêir de nous attendrir sur eux. Les dons qu nous leur envoyons aujourd'hui ne peuvec être chargés d'aucune mélancolie. Puiss donc1 un peu de la belle et saine joie viril avec laquelle ils seront acceptés revenir ve] nous et fortifier nos âmes. Nous auroi reçu infiniment plus que nous n'avon donné ! Charles Bernard. Pour nos soldats au front Noël et Et rennes Voi-ci la Noël. Nous clôturons donc notr liste afin que le montant -puisse arriver er core avant le Nouvel-An au front. •Grâce à la générosité de nos lecteurs nous avons pu recueillir 1956.80 frs» plu 1097.10 fl., do\nc a<u delà de 5000 francs, d quoi jeter un petit rayon de soleil cUin Vexistence des plus malheureux de nos bre ves poilus. Coin,ne l'an dernier, nous prierons M. I baron Falloir-, ministre du R&i à La Iiayt de bien vouloir faire parvenir cette somm à S. M. le Roi Albert au nom de nos soui cripteurs à qui nous disons:. Merci! pou n-os braves. Montant des listes précédentes 1935.80 fri + 1092.GO fl. Bénéfice sur Içi vente d'un 2c Puzzle fait par Jacques Van Leynseele 0.50 ,, M. Jos Dierckx 20.00 fn Anonyme Berge n-op-Zoojri ... 1.50 fl% M. Fcrncond Peeters, R'dàm 2.50 fl. Totcd 1955.80 fri + 1097.10 fl. N.B. Le don de 10 fl. mentionné dans l journal 'd'hier nous a. été remis par F. C ét non pas J. C. comme nous Vavon in&primé par erreur. Pour nos prisonniers de guerre De• la part de Mme G. G 20.00 fri m il lp i 0 " TT" ■ ACHILLE CHAINAYE C'est avec un* sentiment des plus douloureu que nous venons d'apprendre la mort de notr 'confrère Achille Chainaye,. enlevé presque si bitement à l'affection des siens. Une activité débordante, un at'tachemen absolu à toutes les causes auxquelles il se cor sacrait ot que, sous le pseudonyme de ,,Chair gai" il défendait avec une finesse de plum tout .à fait remarquable, une compréhensio très haute d'une profession qu'il aimait pa dessus tout, tels étaient les caractéristique de ce confrère regretté appartenant à la pléïad des grands journalistes belges. Après avoir voué à l'art de la sculpture que ques années de sa jeunesse, Chainaye trouv bientôt sa véritable voie dans la presse, o SI eut tôt fait de se créer un nom des plu enviés. Après avoir dirigé durant plusieurs année la ,,Réforme", il collabora très activement la ,,Chronique" jusqu'aux premiers jours d la guerre. Vouant à la Wallonie, qui l'avait vu naître un véritable culte, le défunt avait été appel à la présidence de la fédération des ligue Wallonnes èt de la ligue Wallonne de Bruxelles Un sait avec quelle admiration il sut chante dans ses écrits le beau pays de Liège, où avait vécu les premières années de sa jeu nesse. Orateur au verbe coloré et à la phraSe haï monieuse, cet homme, d'une douceur exquis et d'une affabilité proverbiale, savait trouve des phrases lapidaires et de violentes indigns tions quand "il s'agissait de stigmatiser les ir justices qui révoltaient sa nature juste e loyale. Tous ceux qui l'approchèrent savaient con bien grand était son attachement pour la Be gique, dont il vécut les souffrances avec amei tume, et l'on peut presque dire que ce sont U épreuves _de la patrie envahie qui ont miné la base une santé déjà chancelante et qui on hâté sa fin. A la section anglaise de l'association de 1 Presse Belge, âl remplissait, les fonctions .1 secrétaire; c'est dans ce milieu tout profet sionnel qu'il passa les dernières .heures de so existence. 1 — • -Q —-ggJ*»- Pour le mél-an. Nous rappellerons à ceux de nos Iecteui qui désireraient fairo paraître leur carte c nouvel-an dans le numéro du 1er janvii 1916 de l',,Echo Belge", que le prix de 25 cenl que nous avons fixé par insertion pour le pri de la main d'oeuvre doit être payé d'avanci lfadministration du journal accepte, d'ailleur; en paiement, les timbres-poste hollandais. Voici lo modèle des cartes que nous impr nierons à cette occasion. M. et Mme X. de actuellement à Souhaits cordiaux. En Belgique. * A Bruxelles. 6 Nos lecteurs n'ont pas oublié les arresta-e tions imprévues, arbitraires et t-out à fait ^ scandaleuses des généraux Van Sprang, de Faucon val, Janssens et du colonel Brassine. iS Les Boches avaient intimé l'ordre à tous les g anciens officiers de l'armée belge d'avoir à se présenter tous les jours, à heure fixe, aux bureaux de. la Kornmandantur. Ce que firent ponctuellement MM. Van Sprang, de Faucon-val, Janssens et Brassine. Mais, un certain - matin, ils furent retenus. Les Allemands leur firent savoir qu'ils avaient ordre de les transférer en Allemagne. On voit, par ce fait, combien les Boches tiennent à la parole donnée! Aingî fait, ainsi dit. Les quatre braves furent embarqués pour la Bochie sans avoir pu rentrer chez eux faire leurs adieux. C'est h peîne si on leur permit de se faire envoyer un peu de linge. s * * * c Tous les ressortissants de pays avec lesquels l'Allemagne est en guerre sont obligés de se faire inscrire au Meldeamt tous les ' Luit, jours. Tombent sous le coup de cet arrêté, tous les ressortissants de pays ennemis g — pour l'Allemagne — âgés de plus de quinze ans. Et, bien que l'Italie n'ait pas encore déclaré la guerre à la Germanie, les Italiens qui se trouvent en Belgique sont regardés par les Boches comme des ennemis et 'c obligés de se soumettre aux mêmes règles , que les Anglais, les Russes ou les Français. * * * r Les cours de l'Académie des beaux-arts de Bruxelles sont plus suivis que jamais et . le nombre est fort élevé des jeunes gens qui, cette année, se sont fait inscrire dans le grand établissement d'instruction d'art de la rue du Midi- En effet, 704 élèves suivent les cours, alors que l'an dernier on '• n'avait relevé que 409 inscriptions.. L'administration communale de Bruxelles a eu fort à faire pour que tous les cours ~ pussent fonctionner régulièrement, neuf • professeurs ayant quitté 1<? pays et le directeur, M. Victor Horta, se trouvant égale-- c ment à l'étranger. Néanmoins, on est parvenu -à pourvoir 's tous les cours de professeurs expérimentés et actuellement tout est normal. Les heures des cours ont été avancées de deux heures pour que les élevés habitant les quartiers éloignés puissent regagner plus tôt leur domicile. Cette mesuré, fort sage, a pu être prise parce que nombre de jeunes apprentis fréquentant l'Académie sont en partie in-. occupés ou peuvent quitter leur travail plus tôt que dans la période antérieure. * * La députation permanente du Conseil pro vincial du Brabant vient de mettre en li-s quidation un' subside extraordinaire qu'elle e a décidé d'allouer aux crèches agréées, dont ~ il en existe seize à Bruxelles-et deux à Lou-vain. Malgré l'état assez précaire de ses \ finances, la province a estimé devoir con-" tribuer pour une somme de 18,000 francs-s environ dans le budget des crèches, lea-i quelles en dépit des subsides des communes r ont en ce moment, selon l'expression coai,-s sacrée, les plus grandes difficultés à nouer c' les deux bouts. En effet, la plus importante partie de leurs ~ ressources leur fait défaut, par suite de la ^ suppression du Carnaval. Les collectes faites s le Mardi-Gras, notamment, leur étaient attribuées et cette contribution charitable était s la base de leur budget. D'autre part, les ^ crèches participent aussi, aux bénéfices pro-3 venant des locations à la foire de Bruxelles, laquelle est également supprimée à raison | des événements. s * * » .. Il n'est nullement question, comme on l'a r' annoncé, de supprimer la police civile de 1 Laeken. Une circulaire de Tadministnation communale signale, en effet, que, malgré le concours des policiers volontaires, la sur-e veiManoe laisse forcément à désiner, surtout r pendant la nuit, et elle fait appel au con- - cours de ceux dont la police protège, en - réalité, la vie et les biens, pour obtenir, l" par une légère contribution, les ressources nécessaires en vue de subvenir à un surcroît d'indispensaibles dépenses. La loi, on le sait, •- confère au bourgmestre le droit de réquisi s tionner, pour le maintien de l'ordre, l'aide a dés citoyens. t * * * Un arrêté allemand, en date du 11 décem-1 bre, fait savoir que l'exportation du sucre et de ses sous-produits est interdite; Mais a cependant, comme il y a des accomodements avec le ciel, même allemand, des laissez-passer peuvent être remis, dans certains cas, à ceux qui en feront la demande. Et, toujours pour rester dans la note boche, de fortes amendes frapperont ceux qui enfreindront cette ordonnance. * * * ^ Voici le programme des pièces jouées r dans les théâtres de Bruxelles: , .Boccace" au s Palais de Glace avec Angèle Van Lore x Nicolas Ambreville ; „Chiffon" de P. Peter -• et Danceny (l'un des auteurs est Belge) à l'Olympia; ,,Le Parfum" au Molière. A la Scala ou vient de donner la 105e et dernière de ,,Bruxelles en Caisse", revue de ^ notre confrère Antoine De Graef. On y joue actuellement ,,Le Hcchepot brûlé", plus oonnu sous le nom d',,Aangebrande ïïut-sepot". A la Gaîté, on représente ,,La J Gamine" de Pierre Veber et de Gorsse; ,,Les Samedis de Monsieur" au JVinter- Palace. On donne également des représentations cinématographiques et des auditions musicales au Vieux Bruxelles, à la Maison de Verre, au Palais du Trocadéro, etc. * * * Le moratorium est reporté au 31 janvier 1916. ' 2k Anvers. Le comité pour le soulagement du chômage forcé, dont les bureaux étaient établis dans une rue proche de l'hôtel de ville, s'y trouve absolument à l'étroit, la besogne s'étendant de jour en jour et le personnel s'augmentant en conséquence. Le vaste hôtel qu'a occupé", avenue des Arts, feu M. Eugène Vipes, avocat du département des finances, va être mis à la disposition de cet organisme. * * » Jamais les photographes n'ont été sur les dents comme ils le sont actuel^ nent. Ils travaillent jour et nuit. 11 y avait encore, c'est étonnant, un grand nombre de' personnes qui n'avaient jamais songé à se faire photogra^ ( phier, nous en connaissons plusieurs : les voici toutes cb'ligées de passer devant l'appareil. Alfiêle. On a dû apprendre, sans larmes, la mo t du vieux - von Emmich qui remporta à Liège .une victoire à la Pyrrhus! Contre les 30,000 Belges qui défendaient la ville, 151),000 Boches j luttèrent-. (Nos soldats c i tuèrent pliis de •12,000 sans compter les blessés que les Boches emportèrent. C'est pour ce triomphe que le kaiser décora .von Emmich de la croix ,,Pour le Mérite" (une phraso. bien française, que ! les Allemands n'ont pas encore pu traduire). Mais qui fut von Emmich ? U n'est peut-être pas trop tard pour dire à nos lecteurs que ce guerrier fit la campagne de 1870 en I qualité de sous-lieutenant. Il avança en grade avec l'âge — conimo n'importe qui — pour devenir finalement commandant du 10e corps d'armée à Hanovre. C'est en cette qualité qu'il reçut Not~e Roi vénéré lorsque celui-ci- se ren- . dit à Lunebourg en novembre 1913. Lorsque là guerre commença, Emmich fut ; le premier à pénétrer en Belgique à la tête des hordes qui incendièrent Visé,. Mouland et se conduisirent comme des sauvages. Tout est permis à la guerre, avait coutume do déclarer , von Emmich: ,,Krieg ist Krieg" ! Les neutres ont pu voir comment ses soldats appliquaient sa théorie. Et c'est en grande partie parce qu'il était responsable des cruautés commises en Belgique que le général boche devint populaire en Allemagne. I Après avoir fait massacrer plus du tiers de | ses légions devant Liège, von Emmich se rendit en Pologne où il prit part à la bataille de Gorlicz. , . Il revint à Hanovre où il est mort d'arterio-sclérose.A. A propos de la dornière session de la Cour d'assises de la province do Namur, on émet les ; réflexions que voici: Le jury composé d'à peu près les mêmes hommes dans les deux affaires et ayant à sa tête le même chef, a rendu un verdict nettement affirmatif dans l'affaire Bo-land, où il a 'dû juger plutôt sur des présomptions que sur des preuves; tandis qu'il a absous l'accusé Germaine Thône qui'avouait avoir tué son enfant avec préméditation! A.us WafiïïoKi. Dans le Haïnaut, le travail bat son plein j depuis plusieurs semaines. Les puits qui fournissent les charbons domestiques ont particulièrement de l'ouvrage. Il y a une couple' de imois, les mineurs ne travaillaient que quatre jours sur six ; actuellement, ils travaillent 1 toute la semaine. De la station do Haine-St-Pierre, qui sert actuellement de station centralo à 1',,Association charbonnière du Centre", soixante-dix trains environ partent journellement: cela fait' 1,200 à 1,500 wagons de charbon pour foyers domestiques. En ce qui concerne les charbons industriels, la situation n!est pas brillante depuis longtemps. La plupart des fabriques chôment ou ne travaillent que quelques jours par semaine. Les verreries sont arrêtées, par exemple; les nombreux ateliers de construction ne -travaillent qu'une couple de jours par semaine, faute de matières premières ou dé commandes. Toute l'industrie du fer d'ailleurs traverse une crise aiguë. T)e là le peu de demandes en charbons industriels. Les sucreries seules ont fait de grands stocks. Par contre, là demande en- cokes est forte, grâce aux ordres qui sont arrivés de l'étranger. La Hollande, le Luxembourg et la Suisse ont remis particulièrement do nombreuses commandes. L'on aurait même dernièrement expédié en une fois en Hollande 400 wagons de gros cokes et 120 wagons de petits cokes. Au ' pays de Liège, la situation est satisfaisante, vu les circonstances. La production s'élevait au commencement do la guerre à environ 50,000 tonnes par mois contre 5U),000 en temps normal. La production actuelle peut s'évaluer à environ 400,000 tonnes, soit 80 % de la normale. II. ne faut pas perdre de vue que la population ouvrière a diminué do 15 a 20 %. Lee stocks de charbon, qui s'élevaient avant la guerre à 300,000 tonnes environ, étaient réduite de moitié à fin septembre dernier, et ils ont encore considérablement diminué depuis. Les prix des' charbons ont haussé- tout comme dans le bassin du Hainaut: la diminution de production et la cherté des matières premières en sont la cause. Les salaires également ont augmenté depuis le commencement de la guerre: en ce moment, ils atteignent 90 % du chiffre normal. D'ailleurs, les charbonnages du pays de Herve semblent seuls avoir souffert de Ja guerre. Les puits qtii sont situés 6ur le plateau de Hérve ont subi de gros dommages, en outre, par *la destruction des voies de chemin de fer dont ils dépendent complètement, et ils souffrent encore des moyens défectueux de communication. Les charbonnages qui se trouvent près do la Meuse ont eu beaucoup moins 'à souffrir. Ceux-ci ont travaillé à peu près comme en temps normal. Actuellement, tout comme au début de la-guerre, les directions des houillères soignent amplement pour la population ouvrière. On fait venir actuellement encore du pain de Hollande et tout récemment aussi des pommes do terre et du lard, vivres qui sont cédés au prix coûtant aux mineurs. Chaque ménage reçoit au moins deux pains par semaine. En outr^, les charbonnages fournissent gratuitement les combustibles à toutes les oeuvres philanthropiques de la contrée. A Brisées. e La vill'e est obligée de fournir 80,000 kilos de fromage aux Boches. Ces 80,000 kilos do fromage sont destinés à ceux des soldats qui ont obtenu l'autorisation de rentrer en A llemagne. Du fromage et des objets volés, il y a de quoi fêter Weinachten en Bochie. 1 Aaax frontières. Le samedi, 18 décembre, d'importantes mesures d'ordre avaient été prises à Visé et dans quelques bourgs d© la rive gauche de) la Meuse, écrit ,,Le Courriel de la Meuse". De nombreuses sentinelles étaient postées dans toutes •les rues pour faire respecter la défense faite aux habitants do sortir de leur demeure-. On se demandait quelle pouvait bien être la cause de tant de précautions, d'autant plus que la population n'était plus habituée à voir tant de soldats dans les environs. Quelques-uns croyaient même à un passage du kaiser. Un peu avant midi toutes les mesures s'expliquèrent. Un train spécial, comprenant trois wagons-salons, entra en gare de Visé. Tout le personnel do la garo était en tenue pour recevoir sûfement un haut personnage de la Germanie. Toute une escorte d'officiers hauts gradés descendirent du train et parmi eux un qui paraissait les éclipser tous : c'était le lieutenant-général baron von Bissing, gouverneur-général de Belgique occupée. Uuo première salve nourrie salua le très illustre visiteur. Huit magnifiques limousines attendaient à la sortie de la gaie. Le gouverneur provisoire ne tarda pas à y prendre place avec sa très nombreuse escorte, et, sous l'oeil vigilant des casques-à-pointes échelonnés tout le long du parcours, là'petite csr&vane se dirigea vers Loëii, à l'entrée du tunnel, tout fraîchement percé. Là, une nouvelle salve bien nourrie accueillit •le grand personnage et tout son état-major. C'était l'inauguration du tunnel. Des discours y furent prononcés. Malheureusement nous n'avons encore pu aious en procurer les textes. Gageons seulement qu'on y fit encore l'apologie do la haute Kultur boche, qui est "venue faire luire sur la Belgique, comme en témoigne cette oeuvre grandiose du.nouveau chemin de fer, une nouvelle "aurore de progrès et de prospérité ! ! ! ' Cela se passait à une demi-lieu de Visé, Mouland et Berneau et l'on pouvait v<5ir de là les nombreuses ruines de la coquette cité mosanc. Quels sentiments devaient ressentir les assistants à l'audition des paroles glorieuses du général-gouverneur devant l'accumulation de tant de désastres! Mais peut-on parler de sentiments dans les coeurs d'Allemands? La cérémonie terminée, von Bissing et son escorte, toujours fortement gardés, remontè-rent dans les autos princières et regagnèrent ■la gare do Visé. Tous ces seigneurs reprirent place dans les wagons-salons et, à 3 heures et demie, le train spécial, qui les avaient amenés, se mettait en route vers Liège et Bruxelles. Les paisibles habitants, emprisonnés dans leurs dem'eiirés pendant de longues heures sans trop savoir pourquoi, purent alors en sortir à nouveau. Détail saillant : des soldats mitrailleurs avaient été postés tout exprès pour épier l'arrivée éventuelle d'aviateurs alliés. C'eût été donner trop d'importance vraiment à cette visite. Faut-il qu'il ait' kien conquis l'opinion du peuple belgo pour se faire entourer de tant de précai\tions ! Nous avions toujours cru, à lire les journaux boches, que la population était parfaitement assimilée et que même le gouverneur-général baron von Bissing pouvait spus aucun 'risque visiter le pays'et offrir au peuple la vue do sa personne. — . , ' ©-• -.di "I" ii y a wi an! 25 décembre 191j. — Front belge.- brouillard et- accalmie. Ailleurs, attaques et contre-attaques à l'avantage des Français; Allemands repoussés à Baulne-s ur-Ghivy (Aisne), autour de Soupir, à VUlc-s'ur-To-urbc (Champagne), o Perthcs-les-Hurlus,' à Carspacjé. près de Dannemarie (Alsace). Eti Pologne, Allemands repousses sur la Bzoura, au siïd de Sochactzef, sur Bolimof, sur la Nida et sur la Vistule. Eb Galicie, concentration de troupes. Cinq avions allemands sur Sochactzef, entre Lonritch et Varsovie: huit morts, vingt-six blessés, tous civils, nombreux incendti.es. En Asie-Mineure, violents conibats autour de Van, dispersion des jt nrcs. Un Taube sur Nancy: dégâts matériels. Un avion anglais détruit des ouvrages autrichiens à Poïa (Adriatique). Sept hydravarions anglais, partis des environs d?Heligeland, bombardent. l'escadre allemande ancrée dams la baie' de~ Schilling st attaquent Cu&hanven, port de guerre allemand: six reviennent sains et saufs, recueillis par la flotte britannique. Un avion allemand survolant Sheerness et Gravescnd- est mis en fuite. Au Japon, dissolution du Par lement qui a refusé Vaugmentation de Varmé & en G o>réei Quelques réformes à l'avantage port d'Âswers. (Suite ) Accroissement c5u nombre des lignes 'nationales ds navigation. Les gouvernements allemand et hollandais ont fait besogne utile en encourageant les lignes de navigation, qui desservent leurs ports. Beaucoup de ces lignes faisaient bien escale à Anvers, mais ne lui rendaient que des services parcimonieusement mesurés; il serait naïf de croire qu'elles travaillaient aussi avantageusement pour nous que pour leurs nationaux. On se souviendra longtemps a Anvers des moyens déloyaux, de trusts combatifs auxquels les Allemands eurent recours afin de nuire aux intérêts belges : ruptures do contrats, rabais accordés à leurs compatriotes, tout était bon pour mettre nos hommes d'affaires en infériorité vis-à-vis de leurs concurrents mieux traités. Le plus clair des résultats fournis par ces lignes consistait à grossir les statistiques du port anvérsois pour un tonnage purement figuratif. Les Allemands, par une organisation patiente et méthodique de leur flotte commerciale, étaient parvenus à s'assurer une grapdo part des transports maritimes qui, chacun le sait, dirigent les courants des transactions de grande envergure et des affaires conclues sur les marchés lointains. La situation acquise par nos ennemis a été brusquement ! détruite à lp, suite de leur odieuse' agression ■ militaire. Quand ils seront définitivement vaincus, les alliés auront à leur disputer âpre-ment, inexorablement, sans trêve ni merci, toutes les issues des affaires grandes et petites ; sur ce terrain n'épargnons ni capitaux ni pei- 1 nés; ceux-ci ne sauraient être mieux employés. ' Avant la grande épreuve; on était habitué a l'Anvers à juger les Allemands avec une indifférence relative — on avait même de l'indulgence pour leurs actes commerciaux les plus • louches, couverts par des manières cauteleuses. Ayant expérimenté où cette indifférence nous a menés, on serait impardonnable en ne rognant pas les ongles à nos sinistres envahisseurs, en nous mettant à nouveau à leur discrétion. Avant tout, rendons-nous maîtres, chez nous. ' La tâche do demain sera de briser la suprématie commerciale de l'Allemagne dont .la marche ascendante suivit graduellement le développement de sa marhie marchande. Celle-ci, à la conclusion de la paix, aura été fortement Amoindrie; profitons de cet affaiblissement momentané ; ne laissons pas à nos adversaires 1e temps de refaire l'arme dont ils se servoient pour paralyser l'initiative des armateurs belges. Il serait injuste de passer sous silence les tentatives de quelques hommes énergiques et ivisés qui, à Anvers? combattirent l'hégémoni»» allemande et créèrent des lignes relativement nombreuses et importantes (1). De même, exprimons la reconnaissance dont le pays est redevable envers les sociétés qui, _ malgré les difficultés présentes, complètent incessamment notre flottille de commerce, ouvrent des chemins négligés jusqu'ici et préparent de longue main la rénovation commerciale et industrielle de la Nation (2). Ici se place naturellement la question des subsides. Faut-il ou ne faut-il pas en accorder? Les libre-échangistes irréductibles sont d'avis que l'Etat, en subsidiant des entreprises -privées, fait acte de protection, atrqphie l'initiative privée qui perd sa vigueur en comptant trop sur l'aide du pouvoir. A ceux-ci l'exemple de l'Allemagne donne tort. D'autres libre-échangistes, dont îieus sommes, sont de l'école de Rogier qui engagea l'Etat belge dans l'exploitation des chemins de fei, Considérant que ,les moyens de transport eu-commun constituent des services publics ; nous étendons logiquement le caractère de ces services à, tous les genres de transports, y compris les transports fluviaux et maritimes;"tous sont des organes dont l'usage plus ou moins avantageux influence la production' industrielle, et la progression commerciale du pays. Comme Rogier, nous pensons que les capitaux de l'Etat sont judicieusement employés quand ils sont consacrés du bon fonctionnement d'un organisme public de nature vitale, et qu'il suffit que ces capitaux produisent directement une,faible rétribution; et même, quant l'intérêt'général est grandement favorisé par le rouage soutenu, une rémunération en intérêts n'est pas une condition essentielle. Cette doctrine était partagée' par M. le Ministre de Smet de Naeyer quand il versait cinq ! millions, portant intérêts, à trois compagnies) , de navigation dont les bateaux ont. Anvers comme port d'attache. En vue de la prospérité générale, do l'essor commercial et industriel, il est indispensable ! que l'armement belge soutienne brillamment la ; concurrence des lignes étrangères. Celles-ci sont avantagées en Allemagne par de considérables • subsides' postaux ainsi que par des tarifs dif- , férentiels en vigueur sur les,lignes ferrées qui ; aboutissent à leurs ports, et, en Hollande, par ■ de'i subsides directs et par des avances de capitaux consenties par l'Etat. Il est à noter que la Hollande, comme l'Angleterre, est un pays pratiquant le libre-échange, mais, persua- * dée que la possession d'une marine marchande à départs périodiques est un rouago essentiel . pour tine nation moderne, elle recourt aux pro- ; cédés financiers voulus. Le frère du défunt roi ; Guillaume IIF. le Prince Henri et le gouverne- ; ment hollandais prêtèrent des. capitaux aux grandes lignes de navigation fl). Toutes les | interventions coiisenties sont calculées d'après le tonnage transporté, les colis postaux trane- ; mis et le nombre des voyages effectués, donc ! en proportion des services rendus au public etj subissant des régressions annuelles, dégageant> le Trésor quand les entreprises sont arrivées à J se suffire à elles-mêmes. Ces exemples pris autour de nous, ainsi que : chez nos compétiteurs les plus redoutés, dans j un pays qui menace notre avenir maritime, .•

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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