L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 02 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1g0ht2h705/
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& cents •lenidfi ^ acjrtsir ~E«3>B,2>' L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores, Journal quotidien du maiilra paraissant en MoSlsaradU Belge est notre nom de Famille. Tout«Sîs les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOHÎiUKGWAL 234-240, AMSTEKaAM. Téléphones: 2797 et V7TSi. Rédacteur en Chef: Gusiave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlbîeî, comité de Rédaction: ^ Kené Chnnibry, Emile Painparé. nu numéro, s'adresser £i î'AcSessîjraïsSrstîoti <3ta Journal: N.Z.Voorburgmal 234—240, Amsterdam Abonnements: Hoilar.de il. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 pai- mois. Pour les militaires au front et Ses militaires internés en Hollanoc fl. 0.75 par mois payable par anticipaticn. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettre de Paris Le lJj. juillet à Paris. — La re-VUÇm __ Un magnifique spectacle -■militaire. — Souvenir de Bruxelles. — Le soldat .français et le soldat allemand. — Enthousiasme de la foule. — La fin clu ,,cafard". — Le désaîroi des antimilitaristes. — L'affaire du ,,Bonnet Rouge". — Le „Pays" M. Maurice, Barrés. 16 juillet 1917. Un * des nombreux reproches que, dès aVànt la guerre, les antimilitaristes faisaient à M. Milierànd, c'était d avoir ré-. tabli les retraites militaires. Si l'on se place à leur point de vue, ils n'avaient pas tort, car l'ex-pinistre de la guerre avait trouvé ainsi un moyen de fournir un aliment à ce vieux sentiment guerrier, dé-fensive'ment guerrier, que, fort justement, — l'événement l'a prouvé, — il jugeait 1 nécessaire de réveiller chez les Français. Le peuple de Paris a toujours été grand amateur de parades militaires. Chez le plus ■ farouche antimilitariste' il y a un- cocar- ; dier qui sommeille et que le moindre appel de clairon suffit à rév.eiller. - Aussi, ^pour < balayer définitivement la vague ,,cafard" 3 qui a déferlé sur le pays après la déception d'avril, et qu'un habile travail sou- ] terrain de l'ennemi avait contribué à ré- 1 pandre, le gouvernement a-t-il très . sage- 1 ment agi en rendant à la fête du 14 juillet { son ancien éclat militaire. ^ _ , Ce n'est plus le moment, après les détails ] que les dépêches vous ont sans doute don- • { nés, de rendre compte de cette fête, où < l'on vit défiler devant une foule enthou- 3 siaste les glorieux drapeaux dé tous les ( régiments qui se sont distingues depuis £ 1914. Tous étaient là, accompagnés d'une \ délégation de chaque corps. Fusiliers ma- î rins, zouaves, coloniaux, légion étrangère, x chasseurs à pied, chasseurs alpins, régi- 1 ni en ts d'artillerie,- d'infanterie, de Cavale- l rie, tous ont eu leur part des acclamations ( de Paris. Vous le savez déjà. Mais ce que T je voudrais vous dire, c'est l'impression de | force et de confiance que ce spectacle a } donnée à tous ceux qui l'ont vu. C'est en- ( tendu, c'étaient des hommes choisis; on ne j les avait pas prises au hasard, ces déléga- ^ tiens des plus glorieux régiments; mais c quand on a vu se propager tant de légen- ( des sur la dég'énéresoance de la race fran- £ çaise, sur la médiocre qualité physique»du < soldat français, c'est aVec plaisir qu'on en , voit de pareils échantillons. Bien pris dans ! leur capote bleue horizon ou dans la tuni-,que kaki de la coloniale, le visage bronzé ; sous la bourguignot-e, tous, gens de l'Est et ] du Midi, de la Bretagne et du Nord, tous avec leur regard clair, ce beaû regard droit ! et lumineux des Français, donnaient bien j •l'impression d'une race, d'une race forte ( et toute retrempée de jeunesse. ( Je me souviens d'un autre défilé de j troupes... C'était à Bruxelles, le 22 ou le j ' 23 août 1914. L'armée allemande passait , par la ville, l'armée d'invasion. Il s'agis- I sait de frapper la population de terreur. Et les bataillons succédaient. aux bataillons, les régiments aux régiments. Tous les boulevards, toutes les grandes artères qui traversent Bruxelles semblaient couvertes de ces masses grises que le peuple, comme de raison, comparait à des punaises. Et 1 c'était de. l'artillerie, de l'artillerie lourde ©t de l'artillerie légère, et des fourgons et des autos, et du charroi. La ville et le pays étaient comme recouverts d'une nuée d'Allemands. C'était incontestablement imposant et terrible par la masse. Nous nous sentions écrasés sous le nombre mais jamais devant ces régiments compacts nous n'avons eu l'impression d'une race supérieure. J'ai toujours devant les yeux ces larges faces inexpressives sous le calot comme sous le casque à pointe et où le type ,,valet de bourreau" dominait. Une armée! Oui. Une formidable armée. Nous l'avons bien vu depuis. Mais sous la.forme . d'un troupeau discipliné qui eût .été n'importe où, qui eût fait n'importe quoi pour obéir à des chefs qui avaient, eux, la supériorité de l'énergie et de la volonté. Ce qui me frappait c'était la différence d'allure, de type, la différence physique entre les officiers et les 'soldats. Ici, rien de semblable, troupiers et gradés sont bien du même peuple; ils ont même . physionomie, même allure; les uns et les autres forment la nation en armes. Et comme le peuple, quand il n'est pas égare par les discours des démagogues, se reconnaît en eux ! Lors de cette revue du 14 juillet, c'était charmant de voir la foule se mêler aux régiments. Presque pas de service d'ordre, peu d'agents de police, aucun cordon de troupe. Aussi, par moment, quand le défilé s'arrêtait, voyait-on un poilu quitter le rang pour aller embras- | ser sa femme, sa mère ou sa soeur, qu'il avait reconnu parmi les spectateurs. Et la foule d'applaudir. L'armée se .s'entait en famille et le peuple faisait fête aux soldats comme aux meilleurs de la famille. Il y a longtemps qu'on n'avait plus senti < de communion aussi étroite. Durant toute : cette journée de fête, à laquelle un joli ciel J voilé, un peu. brumeux, un vrai ciel d'Ile < de France ajoutait son charme, le grand ( coeur, le coeur innorrfbrable de Pari3 n'a j cessé de battre à l'unisson du coeur de l'ar- -t *160. * ;l On se retrouvait dans l'atmosphère des jours sacrés, des beaux jours' inquiets de 1914; on retrouvait le sublime mysticisme de la guerre nationale, de la guerre défen-sive. / Ah ! elle est bien passée, la vague de ,,cafard" propagée par les agents de l'ennemi ! Plus jDersonne ne parle dé paix et la confiance dans la victoire est revenue com- ] ine au lendemain de la Marne. ? I * * ? * \ Ce qui le prouve c'est le désarroi des c journaux plus ou moins pacifistes, plus ou noins défaitistes qui, depuis quelque temps, étaient mis à dépouiller toute hypocrisie. Là.... mésaventure du ,,Bonnet Bouge" a s commencé à leur enseigner la prudence, t 3e journal, dirigé par un ex-anarchiste du j j; nom de Vigo dit Alméreyda, et qui heureu- j iement n'est guère répandu en dehors de j Paris, menait depuis le commencement de j la guerre une détestable campagne en fa- j veur des Ziinmerwaldiens: Ses ressources ; . oarais&aient suspectes, mais connaît-on ja- j . mais les ressources de certains journaux? 1 Dr, son administrateur, un certain Duval,. 1 lit Mondor, dit ces gens-là ont toujours '< plusieurs noni3 de rechange, faisant de fré- 1 ^uents voyages en Suisse, fut fortement ' soupçonné de s'y livrer au fructueux com- -neree des titres volés en pays envahis. I11- ( ;ulpé de commerce avec l'ennemi, il fut ar-•êté à la frontière et l'on trouva sur lui .111 chèque de 125.000 fres. dont l'origine Kirut singulièrement bizarre. Une instruc-ion ect ouverte. M. Alméreyda a été longuement interrogé par le juge d'instruc-ion et le ,,Bonnet Rougo" a été suspendu ,oino dio" par le gouvefneur militaire de ; ?aris. On raconte à ce sujet beaucoup d'his- ] cires, 011. raconte que d'autres arrestations c ont imminentes mais la censure 11e per-net pas* d'en dire davantage. En tout cas s et... accident a donné une subite sagesse x ,ux divers journaux hebdomadaires et quotidiens fondés pour la défense des mêmes s dées, si cela peut s'appeler des idées, et j lotamment au mystérieux ,,Pays", un jour- c ial du matin, récemment lancé à! grand 1 enfort de publicité et qui, sous couleur do 1 [éfendre la démocratie et la- République que v lersonne ne menace — chaque fois que les c )oliticiens méditent un mauvais coup ils par- 1 ent de défendre la démocratie et la Républi- f [ue — s'était mis à saboter le sentiment r patriotique et l'union sacrée. Dans son a )rcgramme - il avait annoncé ,,toutes les j pinions républicaines". Aussi bon nombre c le journalistes et d'écrivains patriotes * 'étaient-ils laissé embrigader; mais bien- | ôt le bout de l'oreille commença à percer it me véritable campagne en faveur de la )aix blanche se dessinait quand les attaques j :onvergentes de Léon Daudet et de Gustave è Efervé dénoncèrent le péril. D'où vient 'argent, demandèrent-ils? Le gérant du ournal- n'a pas répondu, mais la .campagne !> cessé. Les démissions affluèrent au jour-îal et le. ,,Pays" se contente maintenant l'attaquer, comme ,,nationalistes", ,,cléri-aux", ,,bourgeois", ,,académiciens" tous es écrivains patriotes, tous oeux qui travail-ent à maintenir le moral de l'arrière. Le >lus attaqué, non seulement par le ,,Pays" nais aussi par toutes les petites gazettes ré-rolutionnaires et satyriques qui ont toujours j >ullulé à Paris et qu'on y a toujours lues j >our s'amuser, sans y attacher d'importan- ( ■e, c'est Maurice Barrés. Aucune médi- 1 anoe, aucune calomnie ne lui a été épar- l Trée. On' a été jusqu'à s'en prendre à sc-n à ils qui, devançant l'appel de sa classe, s'est j ingagé dès le premier jour. On l'a accusé, :e jeune homme, de s'être fait embusquer j ilor>- 'il combattait dans les tranchées de i >remière ligne. 1 Bien de plus injuste, rien de plus odieux c [ue cette campagne. M. Barrés aurait pu c :omme d'autres se retirer sous sa tente, faire* c m livre et juger les choses de haut; il s'est c nobilisé à son poste, il s'est assigné la rude ; .âche de faire dans ,,l'Echo de Paris", j l'abprd tous les mois puis presque tous les } ours, un article et il a rendu au gouverne- 1 nent, à ce gouvernement où il ne compte jue des adversaires; l'immense service de r.aintonir dans l'union sacrée cette bour- 1 feoisie conservatrice qui: si elle n'a plus ^ fuère d'influence politique, représente en- r ■ore en'France une énorme force sociale [ Maïs il 113 faut pas attacher d'impprtance i l'agitation de ces bas fonds'de la politi- 1 jue. Si ces gens-là se remuent avec tant de c ■âge c'est que, sans oser l'avouer, ils ont J >eur de la victoire qui balayera tous les j niasmes délétères,qu''ils ont répandus dans , a nation. Il suffit d'avoir assisté à une jour- ^ lée d'espoir comme celle du 14 juillet pour r e rendre compte du magnifique sursaut c {Ue la victoire donnera à ce peuple que sa iéfaite de 1870 avait empoisonné. Dumonî-WSSden. l r ■ i If 11 H fll 1 i II ii «ii... ' k hsîalllon is sapeurs belges cité i i'orlre 1 Éi jour des armées françaises ? 1 Le général Pétain vient de citer à l'ordre -lu jour de l'armée française un bataillon de iapeurs du génie belge et son commandant s kl. Yorschueren dans les termes suivants : 1 ,,A dirigé au* contact do l'ennemi, avec une 1 lompétence technique et un entrain remar- p [uables, des travaux de construction et de c emise en état des voies ferrées dans une par- t io de la zone française réoccupée, soumise iu bombardement ennemi."-' 1 En Belgique Le Régime ds la Terreur. Le gouvernement belge a appris que les 3oclies ont assasinô cinq nouvelles victimes: IM. Kuge, fonctionnaire de l'Etat; Jules et (Ucien Descamps, voyageurs de commerce; Yer-oven et "Watheem, ouvriers. Tous les cinq ont té'exécutés le 25 juin. Trois autres Belges ont été graciés: MM. ran Mersch et Beblois, voyageurs de commer-e, et Dehoux, garde chamêptre. Le gouvernômenb a également reçu des ren-signements établissant que les Allemands con- 1 :nuent plus que jamais à déporter des Belges our les envoyer vers la ligne de feu. Toyjoyrs les réquisitions Si la guerre dure encore un an, il ne resera plus rien en Belgique. Afin do cons- i mire de nouvelles usines! à munitions, on ransporte tout : machines, charpentes et toi-'iires industrielles. L'ordre est de ne laisser [ue les machines des usines utiles à l'alâmen-.ation : siroperies, distilleries, minoteries, >rasserics, etc. Tout le reste est vidé, car en Allemagne le temps et les bras manquent pour instruire du neuf. ta séparation aliÉlratM ' 81 te taoiisiaiïes Encore un article do la ,,Libre Belgique" >ar lequel le -vaillant journal indique aux ionc-ionnaires la route à suivre dans ces moments intiques: Les fonctionnaires peuvent-ils coopérer à la éparation administrative décidée par le pou-oir occupant? Question, angoissante pour beaucoup. Non seulement ils renoncent à un traitement ouvent indispensable à leur famille et ils s'ex-•osent à des mesures de représailles presque e/taines, mais encore ils livrent toute l'admis listration du pays aux mains d'agents allemands qui pourront piller à leur aise les arclii-es, tourmenter les administres et rendre pres-ue impossible le rétablissement d'un gouverne-îent régulier lors de la conclusion de là paix. Ce sont là des objections sérieuses qui expli- ; uent et légitiment les hésitations de'fonction- 1 aires bons patriotes pourtant. Mais avant d'en- ! isager les „ conséquences" d'un acte, il im- ; iorte avant tout de l'examiner en ,,'principe" et 'est à ce point de vue que nous voulons rappe- ! 3r quelques notions fondamentales qui aideront •eut-être les hommes de bonne-volonté à éclai- er et à solutionner leurs doutes. * * * Les fonctionnaires, d'après leurs serments, no leuvent appliquer que les lois belges. On peilt, Ja rigueur, reconnaître en un certain sens un aractèro obligatoire aux mesures prises par 'occupant pour régler 4ks situations nouvelles réées par la guerre et que le gouvernement du tays n'avait pu prçvoir. Mais la nécessité de-la éparation administrative n'est certes pas née .'un fait de la guerre ou de la présence des Allc-nands en Belgique !. Biefi au contraire, Poccu->atiorî étrangère a eu pour résultat de fairo omprendre le danger et la mesquinerie de cer-aincs discussions trop vives qui, avant 1914, aettaient parfois aux prises Wallons et Flamands. De plus, si le droit législatif de l'occu->ant est mis en doute par plusieurs, cn*cst una-iimo à affirmer qu'il 11c peut s'exercer que dans ps limites et conformément à l'apticle 43 de la Convention do lia Haye signée par i'Aiieirîàgno. *ar cet article, l'Allemagne s'est engagee à res-lecter, sauf empêchement ,,absolu", les lois en igueur clans le pays et à ne prendre des meures que ,,pour rétablir et assurer l'ordre et îî. vie publics". Or, la séparation administrative aura pour iremière conséquence de bouleverser et de trouver l'ordre et la vie publics, de créer la division h où régnait l'union, de violer plusieurs arti-les de-la Constitution et d'établir par simple lécret la plus grave modification à la vie publi-ue qui ait été faite depuis 1830. Dire que le Gouvernement allemand ne fait ue répondre aux voeux de la majorité de la lation, voeux qui auraient été toujours mécon-ius par le Gouvernement belge, c'est une inter-irétation si mensongère de la vie politique iclge qu'elle en est absurde. * * * La séparation administrative, non seulement i'a aucun caractère d'une mesure législative ré-;ulière et légitime, mais, ce qui est plus crave, llo est directement' contraire à l'existence lôme de la Belgique. Elle n'a même d'autre ut que de détruire la nation belge. Séparer la Wallonie de la Flandre^ c'est déchi-er le drapeau bel^é pour 16 remplacer par un oq wallon et un lion flamand. C'est, détruire n symbole d'union pour le remplacer par des usignes d'incompréhension, d'intolérance et do Laine.' Séparer ad m inist ra t i vernent, c'est prépa-er le partage de la Belgicpie comme l'aurait oulu Talleyrand qui. déjà en'1815, disait: ,,Il L'y a pas de Belges, il n'y a que des Wallons et es Flamands". La Belgique ne signifiant autre chose en Eu-opo que l'union des Wallons et des Flamands, 3 jour où cotte union sera rompue il n'y aura lus do Belgique. C'est la grandeur de notro :ays do symboliser l'union de deux grandes aces, l'union des forces d'initiative des Waî-:>ns aux forces d'accomplissement des Flamands.Et voilà ce que les Allemands veulent dé-ruire ! La "séparation, plus peut-être que la vio-ation de notre neutralité, menace notre indé-endance, c'est l'armo la plus terrible que les Lllemands aient pu tourner contre nous, pour uer la Patrie. Un fonctionnaire belge peut-il prêter les mains. , ce sacrilège patriotique, au meurtre de son ays? Non, mille fois non! Que le pays soit ivré à l'anarchie, que toute la vie publique soit aralysée soit, mais du moins que ,,la Belgique emeure une et indivisible". Il y va de l'exis-ence même de la nation ! *** N. B. — L'article ci-dessus nous vient d'une .aute personnalité,- Nous n'ajouterons qu'un mot. Fidèles à leui Roi et à leur pays, les chefs ont démissionné le geste était prévu. Beaucoup do fonctionnaires subalternes démissionnent et démissionneront D'autres croient devoir rester, ne fut-ce que pendant quelque temps encore : c'est une question de conscience et d'obéissance aux chefs Jé-gitimes. Un mot aux uns et aux autres. Aus premiers nous tenons à rappeler qu'un artilleui n'abandonne sa pièce qu'après l'avoir rendue inutilisable. Quant à ceux qui restent, qu'ils n'oublient pas que, depuis quelques années, la langue française s'est enrichie d'un mot nou-vean: le sabotage! L. P. Extrait de ,,La librç Belgique" m de juin 1917. A f^yMarsites La saison des fraises est finie. Le marché .aux fruits qui, pendant quelques courte; semaines, avait de nouveau gagné un pei de cette animation qui lui était habit-uelh pendant toute la saison des fruits, en temps cie paix, décline rapidement. Il vient encorc quelques rares paysans avec quelques rare: corbeilles de cerises du Nord, de pomme: on de poi?es, et- c'est tout. L'accaparement s'en est mêlé, cela.se voit aisément. Tou: les vergers auront été vendus aux agioteurs C'est la raison peur laquelle le marché aus fruits, une nouvelle fois, disparaît, se - meurt. * * a Le Collège échevinal de la ville de Bruxel les a récemment décidé de provoquer dès \ présent la liquidation de l'intervention de<h caisse communale dans le coût des dîner consommés aux Restaurants bruxellois di 1er au 10 juin écoulé par les membres d< la police qui ont été mis en possession df leur carte d'affilié pendant cette période On prendra ultérieurement une décision à c< sujet pour ceux des agents de police qu n'ont pas encore obtenu leur carte. L'inter ! vention en question, qui consiste en uni ristourne de 30 centimes par jour et pa: personne composant le ménage propre di policier, sera aussi accordée aux-enfants di moins, de 3 ans, quoique ces petits m puissent bénéficier des Restaurants bruxel lois. Il en a été décidé ainsi, parce que Ir nourriture à procurer aux tout-petits a auss bien augmenté de prix que toutes autre denrées alimentaire?. * * * Le Conseil communal d'Anderlecht s'es réuni mardi après-midi, sous la présidence di M. le ff. de bourgmestre Deiiis. Les conseiller: libéraux étaient absents. Ils exigent une dé mission qui 11e vient pas. Sur. rapport conforme du Collège on décid< d'acquérir une parcelle de terrain, on vot< divers travaux à mettre en adjudication, 01 accorde des concessions au cimetière commu . nal, on vote une avance à faire au personne enseignant en attendant la régularisation de: 'traitements de 1917, et on ajourne à nouveai l'examen du rapport de la section clc l'instruc tion concernant le minimum du traitement i accorder au personnel enseignant primaire. # Les votes succèdent aux votes. M. Melck mans, conseiller socialiste, propose d'àdresse: un vœu à la Compagnie Continentale du ga: en faveur de la journée de huit heures pour b personnel. Enfin, on modifie quelque peu le propositions du Collège au sujet des indemnité à accorder aux victimes des inondations : un< somme de 8.500 fr. est votée. Un autre crédi supplémentaire de 10,000 francs est accordi pour as-urer l'entretien des bâtiments commu naux. On termine la séance en approuvant 1 bail pour la location d'un immeuble- situé 9l7 chaussée de Mons, en vue.de l'installation d> classes d'école. Et l'ordre du jour est épuisé. * * * On a conduit vendredi à sa dernière demeuri un type bruxellois bien connu : le professeu: ; de biilard Léon Goffart, qui, malade et impo tent, avait -déposé la queue depuis quclqu temps déjà. On ne verra donc plus déambule sur l'asphalte ce petit homme replet au profi de mousquetaire au retour, dont la tête carac téristique avait dû être très bdile, et qui, e pleine possession de ses moyens d'artiste, avai connu la gloire. Goffart. en effet, se .vantait à tout le ntoins ses affiches le donnaient à en tendre, d'avoir joué devant des personnage princiers, voire devant des cours impériales. I n'est pas de café de quelque importance à Bru xelles et. dans le pays où il ne s'est produi dans l'exercice de ses tours d'adresse au billard séance3 accompagnée-, par l'éternelle tombol; dont le gros lot était invariablement une queu de billard. Dans les dernières années, la vogue do l'ar tiste avait périclité; il se produisait enc-or dans quelques vagues académies de billard. Se séances mémorables de jadis se bornaient à de exhibitions dans les cafés de second ordre d la périphérie, qui ne rapportaient pas bien gros de sorte que le brave homme ne nageait pa précisément dans l'opulence à la fin de sa vie Il s'en est donc allé comme tant d'autres, et s; f ilhouette pittoresque, coiffée de l'éternel hui reflets, manquera à la phys:onomie du boule ! vard. A As-avers i Au cours de l'assemblée générale du barr.îa ! de samedi, Mtre A. Ryckmans a été nom'ai bâtonnier par 53 voix fjur 78 votants. Ont <t : désignés comme, membres du Conseil de disci pline: Mtres G. Stoop, par 51 voix, A. Boon 72; A. Valerius, 76; A. de Gottal, 75; L. D Decker, 61;'II. Lebon, 72; A. Monheim, 59 L. Franck. 71 : P. Sulzberger, 51 ; Ch. Wcylei 70; A. Polie, 46; R. Vanalphen, 78; E. Vaes 67 ; J. Schôîler, 75. ■?:- * * Le 28e bulletin hebdomadaire du servie communal d'hygiène donne les chiffres sui vants : naissances, 47, dont trois appartenant a la population flottante; une naissance gémel-lairer Décès : 78, dont neuf dans la population flottante. Mariages : 29. Dans la liste des causes de décès, nous trouvons les cas de maladies infectieuses suivants : rougeole. 1 ; coqueluche, 1 ; tuberculose pulmonaire, 10 ; fièvre puerpérale, 1. A Lîêge Une personne venant de Liège nous dit que les soldai» allemands crient sur tous les toit§ que la paix sera conclue dans deux mois. Leur moral est très déprimé. La situation matérielle est chaque jour plus mauvaise. Beau ;o îp d'ouvriers sans travail et poussés par la faim s'erigacrent pour l'Allemagne, attirés par l'appât de gros salaires. ' iïêagâs les EHUarasIres D'après des renseignements fournis par une personne qui a pu sortir de la Flandre, la mortalité y est très grande. Partout dans les communes les habitants et les soldats coupent les grains et volent les pommes de terre. Aux environs d'Ingelmunster et de Courtrai, bien des employés, tels que machinistes et chefs-, gardes, ont dû se résigner à travailler pour les Allemands. 'La situation concernant les vivres n'est pas encore si mauvaise, quoique les Allemands disent qu'ils devront succomber par la faim. La population attend aussi avec caîme et résignation. On ne parle presque pas dans la Flandre occidentale de l'activisme. Il est arrivé souvent que des Belges ont été tués par des projectiles des Anglais, parce qu'on les faisait travailler entre l'emplacement de la grosse artillerie et les dernières tranchées. D'après des indications fournies par des évadés, "la vie devient de plus en plus, difficile dans le nord de la Belgique. Les fermiers ne peuvent plus faire du beurre; les écrémeuses fixées au sol sont scellées et examinées tous les jours. Le secrétaire communal de St-Nicolas, K. Henderickx, nommé directeur de ministère. à Bruxelles, vient de quitter St-Nicolas. Il est remplacé dans ses fonctions par le greffier du tribunal De Maesschalck. L'acolyte de Henderickx, Van L..., déjà employé depuis longtemps à l'hôtèl de ville, a obtenu une voix. . * * * Samedi 14 juillet les hommes de La Clinge en âge de service (17 à 45 ans) avaient été convoqués au Meldeamt où l'officier leur a dit qu'on demandait des volontaires pour travailler et que si personne ne se présenterait on emploierait la force. * * * De Beveren-Waes. dix-sept déportés viennent do rentrer dans les hauts fourneaux en Lorraine, mais, par suite des jnauvaie traitements et des privations, ils étaient tombés malades. Tout effort leur est devenu impossible. * * * , C'est avec un grand soulagement que la po-s pulation de Gand a appris l'arrestation de l'auteur de l'assassinat commis dans des circonstances particulièrement dramatiques sur la per-» sonne^ de la servante du libraire Hemelset. pla-» ce Saint-Bavon. Le meurtrier était bien l'hom-L me sur 'qui pesaient les soupçons. L'individu, qui a fait des aveux complets, a déclaré avoir [ tué pour voler, afin de pouvoir continuer à . mener une vie de débauches. L * * * A Meirelbeke lez-Gand, un nouvel assassinat l a jeté la consternation parmi les habitants. Un petit fermier, Jean.Reunis, père de quatre en-. fants, fut requis pciidant la nuit pour venir : assister une vache malade. Le brave homme rj suivit les inconnus. Arrivé dans la rue, l'un î d'eux le prit par la gorgé et, a-u moyen d'une 3 hache, le frappa à la tête. Reunis se défendit j de son mieux, mais l'agresseur s'acharna sur ; sa victime, lui fendant le crâne et l'assommant raide-mort à ses pieds. Le parquet de Gand a fait une descente et a procédé à l'arrestation . d'un individu assez mal noté. • * -x- * A Maldegliem un crime horrible vient d'être ? ! ^couvert. Des chenapans se sont introduits nuitamment dans la ferme occupée par la famille V..., dans le but évident de voler et de ; piller. On ne sait encorc au juste ce qui s'est ' passé entre les malandrins et leurs victimes. ^ Toutefois, l'on présume qu'ils leur ont dû fa.ire 3 violence pour indiquer l'endroit où était caché l'argent, et, après s'en être emparé, ils ont lié j leurs victimes et ont mis le feu à la ferme. Dans- les décombres fumants, les voisins ont r tvouvé les cadavres carbonisés de tous les mem-[. bres de la famille V... Le parquet cfc Gand est descendu à Maldegliem pom* enquêter au sujet ^ ; de cette affaire tragique. î A sa Pais? s WaJlcDs-B u Depuis le 14 courant les Allemands ont occupé la houillère et le gazomètre de Jupille. Le J 13 juillet ils ont ramassé les Bois dans toutes , les scieries. ^ • Depuis le 20 juillet les maraîchers doivent / conduire tous les légumes au ravitaillement. a Avant cette mesure, on payait: fr. 1.40 le kg ^ de cerises, fr. 1.20 la botte de carottes : fr. 0.3C à fr. 1.— le chou vert; fr. 14 le kg. de sucre. Pour les mois de juin, juillet et août, on a 1600 grammes de sucre par personne et pai ' mois ; les autres mois, on n'avait qu'un kilo 3 Le lait écrémé se vend fr. 0.75 le litre; le quarteron d'oeufs, fr. 15.50 : la viande à rôtir. ^ fr. 14 le kg.; bouilli, fr. 7 le kg.; Beurre, fr. 18 le kg. ; depuis la semaine passée o^ a des pommes d'e terre à fr. 0.30 le kg., à raison de 5 kgs par personne et par semaine. A parti] de la semaine prochaine on va augmenter lr ration de pain., On a fait le recensement de; carres de pain ; plus de 400 personnes avaieni \ cinq cartes au lieu d'une. Ces personnes on1 ? été condamnées. 5 • i H jf ® im m ' S août 1916: Les Français enlèvent mv redoute entre le bois de Rem et la ferm* Monaeu (Somme); ils s'emparent de tran g ehées allemandes entre In Meuse et un point - au sud de Fleury et font S00 pi-isap-sier». , Essors du iatipage ainsi On fera nien de rapprocher le document suivant des mensonges répandus par les Allemands au sujet des sentiments d'humanité des Belges au Congo. Déclaration de Madame von Kutsleben Marie: célibataire, Soeur de la Croix -Rouge (Allemande). A un certificat du Dr Trolli lui reconnaissant le droit de porter le brassard de la Croix Rouge. Elle déclara : ,,Au début de la guerre j'étais à Dar-EliSalam et pris du service à l'hôpital le 5 décembre 1914. Fin août 1915, j'ai été déplacée à Tabora où j'ai été en service à l'hôpital du gouvernement à Rufita. Je n'ai nullement été inquiétée par les troupes belges lors de leur entrée à Ta-bora, et je suis restée en service à l'hôpital de Rufita pour compte des autorités belges. Le traitement que j'ai reçu à Tabora de la part des Belges était très bon. Il en était de même pendant le voyage à travers le Congo. Une seule chose ne s'est pas passe comme je l'aurais voulue; lorsque nous sommes arrivées à Ma-tadi, après un voyage très dur, plusieurs dames malades étaient exténuées et moi-même j'étais • très fatiguée,: nous aurions voulu prendre quelques jours de repos à Matadi, et j'en ai fait la demande; on m'a répondu que c'était une chose impossible car les nécessités du transport ne le permettaient pas. L'administrateur territorial lui-même est venu par la suite et m'a parlé • impoliment, disant: ,,vous êtes prisonnières, et vous devez obéir aux ordres". A part cela, je n'ai pas de réclamations à faire. A bord du s.s. ,,Elisabethville" le traitement' était très bon. Je n'ai pas de papiers militaires ou politiques, et je n'ai pas d'or monnaié." Elle produit des papiers établissant sa qualité de soeur de la Croix Rouge d'Allemagne. ■ m H | f » 1^ I m , Petit billet à Mane De Bom. Nous ne résistons pas au plaisir de traduire ce billet que M. Johan do Meester, le grand écrivain hollandais, adresse à son ami - Emmanuel de Bom, dans le „Nieuwe Am-steerdammer' ' : A Emmanuel De Bom, Bibliothèque communale, Anvers. Mon cher Mane, /Depuis une semaine je me trouve à la campagne, j'entends siffler les merles et avec eux chante toute la nature. Toi, tu 110 peux plus aller à Calnipthout. Tu es prisonnier dans la ville. C'est dommage, car aussi bien que ces oiseaux-là ne chante même pas l'oiseleur allemand qui connaît de si jolis airs qu'il parvient même à ensorceler des gens comme René De Clercq. J'ai lu ici tes lettres dans le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant", et, vraiment, j'étais bien content d'être ici. Tu 6ais, moi et la politique... Tout de même ta jubilation parce que De Clercq a reçu de. vos envahisseurs (temporairement, n'est-ce pas?) la sinécure do conservateur du musée Wiertz (et la maison avec le beau jardin), • en ville cela m'aurait tourné les sangs plus longtemps que ç'a n'a été le <xis sous le3 tilleuls en fleurs. Je ne peuxfpas me fâcher sur toi. Quand, il y a deux mois, je vi# apparaître d'abord ton feutre noir puis' ta- barbe blonde par l'entrebâillement de ma porte, je m'attristai de ce que tu avais accepté un passeport — ce qui ne vaut pas, en vérité, le petit emploi à ne rien fiche (temporaire, bien entendu) avec ' cette maison à Briixelles et le -joli jardin. Mais, tout compte fait, j'étais surtout heureux de te revoir. Et c'est pourquoi je te pardonne' maintenant tout ce tam tam sur ce que Do Clercq* a fait et tout ce tam tam sur sa. joyeuse entrée à Anvers et dans la capitale. Et je pensai en lisant ce panégyrique à. ton compte rendu sur ina conférence, jadis, à Anvers, quand tu racontais aux naïfs cj"K3 toute une députa tion était venue me prendre à la gare, une dépu. lation qui se composait de toi et d'un am----- Laissons lès gens penser ce qu'ils veulent de De Clercq et de son ,,Flambeau", mais . dans ce journal des gens-dc-lottres je voulais te dire ceci: Tous les poètes devraient recevoir un emploi comme De Clercq.. Et je "Je lui aurais souhaité de tout coeur — plus tard, d'autant plus qu'il n'aurait pas été temporaire. Mais qu'est-ce donc que toute 1 cette impatience que vous autres Flamands, . si justement ennemis des motjs bâtards, avez appelé activisme? Te rappelles-tu encore notre conversation d'alors, quand je te parlai do ce petit manuel de géographie, où, à l'âge de 10 ans, à l'école des Hôrnhutters, à Zeist' près d'Oetrecht, j'apprenais qu'il y avait cinq Deutsche Ausslànder — en 1870' Mane — dont la Belgique et la IIoU-cmdf! Ça ne te ' fit pas grande impression et la différence — ou le différend — n'était pour toi qu'une . ,, question de la-titude... " Encore deux mots bâtards. En effet, Mane, pour moi il • y a une différence du tout au tout entre cette nomination actuelle de De Clercq. temporairement, et-celle, définitive, que je lui aurais souhaité de tout coeur, plus tard. Je te salue, mon cher; j'entends les oiseaux. Ton J. de Meester. "Appeldoorn, 17 juillet.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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