L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 07 Septembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rv0cv4d076/
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2<&me j\rmée N°. 684 f & cents [«JeucH 7 septembre I9i& n L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Forcer Jouraaî «isotidien du metiin paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être aurcsst-.^ au bureau de réduction: J5. VOOHBUEGWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Che!: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z.Voorburgwal 234—a40, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hoilandefl. 1.50 par mois. ESï-angerfl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents 3a ligne. La patrie russe Les Allemands et les. Autrichiens vont joui Bellement de stupeur et stupeur. Apres 1 ..SiegesraUûh" de l'an dernier, >rsque 1 ' triomphant" Mackensen et le ,génial Hm denburg repoussaient dans les ^ marais d Pinsk les troupes décimées et désarmées di grand-duc Nicolas, nous , voici, un an exacte rnent et presque jour pour jour, à une situa tiôn retournée contre les Empires du Contre Les Allemands n'en reviennent pas. IU n'e reviendront jamais. Et comment reviendront ils jamais de tout ce qui les attend encore dan Je genre désastre? _ . La science allemande qui sait tout qui pié voit tout, et qui étiquette tout avec une len teur têtue de vieux jardinier, a étiqueté h Jj'rance ,,pourrie", la Rfussie ,,pourrie" e l'Angleterre ,,pourrissante". Nous avons vi de quoi ces pays décomposés et dégénérés son encore capables. Evidemment, c'est quelqui chose. Les Allemands sont bien forcés de 1< reconnaître. Ils admettent — déjà —- qu< L'armée anglaise n'est pas aussi petite ni mê me aussi méprisable que se plaisait à le dir< La Personne Suprême — die Ail e r 11 o e c li ste Fer son —, que les Français se batten vraiment "bien et qu'ils ont défendu Verdui presque aussi bien que les Allemands l'ont at-taquée. Mais pour les Russes, ali! pour le: [tusses, ils sont à bout dte souffle. La Russie dans cette guerre, avait dit son dernier mot e' lancé son dernier obus après la prise de Brest Litovsk. Comment ont-ils ,,osé", les Rus ses, ces cosaques sauvages, ces hordes barbare; le la Transcaucasie, ces bandits alcoolisés ei menés au knout, comment ont-ils osé leui grande et triomphale offensive? C'est ce que ni M. le professeur von Harnaek, ni M. le professeur Knatschke, son collègue, ne semblent comprendre. Ils ne comprendront jamais. C'est qu'il ne suffit pas d'avoir de« limettes pour voir clair. Il faut encore avoir des yeuxl Une de leurs illusions les plus tenaces, ei l'une des plus désastreuses pour eux, est celle touchant l'absence complète de patriotisme chez les Russes. Car les Allemands ont le monopole des beaux sentiments et le vrai patriotisme, le seul, l'unique et incontestable, est celui qui est ,,made in Germany". Les Anglais n'aiment pas leur pays: ils n'aiment que 0 gin. Les Français n'aiment pas la France ils n'aiment que les ,,p'tites femmes". Et les ktusées, ils ne savent pas ce que c'est que \z Patrie. Seuls, les Allemands... Ainsi pen-;aient, parlaient et professaient MM. les recteurs et professeurs universitaires au pays d< a science infuse. Tout cela est plus bête que méchant, cer-:es. Pour ce qui est de la Russie, voici ur locument: il est renfermé dans un livre extrô-mement intéressant intitulé le ,,Lieu tenant Jemianoff" 1), par le Comte Alexis Tolstoi. j& livre en lui-même est un de ces ouvrages Le guerre où un correspondant de guerre ra-onte 6es aventures. C'est bien écrit et d'un ntérêt soutenu. C'est surtout bien „vu". >lais je retiens de cet ouvrage surtout la pré-ace qui, précisément, est intitulée ,,La parie". Et je cite: „0n dit" que Guillaume, lorsqu'il eût appris a façon dont s'était effectuée la mobilisation russe, se serait emporté contre Pourtalès, l'aurait injurié, frappé, cassé denses grades. Et cependant, Pourtalès était de bonne foi. Il basa ses rapports sur l'étude consciencieuse des documents et <les sources, concernant la Russie, la barbare Russie, nation tombée • en décadence et pfête à s'écrouler. „I>'un bout à l'autre du pays, affirmaient ses rapports, du coeur même aux extrémités, la masse, rebelle et abrutie par l'cau-dc-vie, n'aspire qu'au soulèvement. Les différentes races ne rêvent qu'à la séparation ; quant aux armées, elles ne sont importantes que sur le papier. Enfin, il suffit d'étudier le caractère du peuple russe pour reconnaître qu'il est incapable le résister à des attaques bien menées et de XHirsuivre de grands problèmes." Comme le fit Pourtalès, quantité de savants, le journaux et de publications, fondés unique-nent dans ce but, s'adonnèrent à l'étude de la Russie. Les revues publièrent des romans et îontes traduits du russe, des articles traitant de a Russie, et des interviews de toutes sortes de jersonnages. La conclusion était la même que hez Pourtalès. Quoi d'étonnant! D'innombra->les Russes étaient persuadés que leur pays effondrait et que nous étions à la veille d'une errible catastrophe. Mais voici le 30 juillet 1914, journée que ien ne distingue des autres, et un événement îiraculeux se produit. De Yladivostoc aux rontières de l'Ouest, de la mer Noire à la îer Blanche, c'est le même élan à la déclara-ion de la mobilisation et de la gtlcrre. Ce euple renfermé, somnolent, enivré d'alcool, ui nous inspirait tant .de craintes, qui était 1 rebelle à notre science, se soulève, soudain, ourageux, décidé et grave, pour marcher à efcte guerre encore sans exemple dans les anales do l'humanité. Ce peuple, jeune mais âge, concentré en lui-même, profondément mystique, lourd et inculte, mais au coeur si impide et si tendre, sentit soudainement, ■omm© par un coup de foudre, toute sa puissance, et appliqua spontanément toutes ses «lergies, grandes et - saintes, à cet effort «uolime qui est la guerre. , c.es hommes sont partis, non pour cher-- er la gloire et assouvir des haines, mais ??ur co"aborer à l'oeuvre générale, puisque ure avait sonné. La Russie est devenue x>nr ainsi dire un domaine unique ; les blés l^11 + mu*"s» il fallait; des moissonneurs, et rs tous les ouvriers du domaine sont accou-us comme un seul homme, faucille en main, t se sont mis au travail. r« fnitji1!rS • pa'rticio©r?nt k l'élan du peuple. ] urnahste me disait, tout pâle d'émotion: ôfnV fcSai'\îl oîl ceIa me vient» mais i'ai «trie à cette heure, la Russie, mon pays". ous qui connaissions tant de significations, certaines ou contradictoires, à ce mot de at-riel , nous qui avons entendu hurler par s bouches teutonnes cette phrase: ..L'Aile-îagne au-dessus de tout", pendant que la Bel-vnnt a?-°nis1ait &ur Eon <1g torture, nous J+îm 1S1 •lln ccn,p la Véritable portée du intiment qui attache l'homme à son sol, à a ses .traditions. Toutes les .choses. éphémères;, superficielles, misérables, _ notr désorganisation, l'état mauvais des esprits, le neurasthénies sottes, les intérêts privés, le luttes des partis, tout s'est évanoui, tout : disparu, comme disparaissent, au reflux, le flots de la mer ; et alors émergèrent notn coeur, notre volonté, notre sérénité, bref, le 3 vertus qui nous élèveront parmi les nations 0 qui nous sauveront de l'étau de fer d'une cul ture mécanique, et nous feront découvrir 1« 2 voie lumineuse de la paix et du bonheur. 1 La révolution s'opéra en une seule journée vers le soir nous étions déjà un autre peuple On aurait dit qu'un esprit tragique, conscien des grands problèmes universels, avait pass< i au-dessus du pays, et tout, le monde se pré païa à l'oeuvre inévitable qui consistait i s pourchasser vers les plaines do l'Allemagne ces démons forgçs par une culture dé fer, ce bêtes malfaisantes qui éteignent tous les fla-m beaux de l'esprit 'humain. . Nous autres, Russes, nous possédons dan: i nos coeurs d'abondantes sources d'esprit liu ( main, héritage de l'Orient. Notre mission es i évidente. Ce n'est pas à la science que nou , déclarons la guerre, c'est aux démons qu'elh a engendrés' nous ne combattons pas l'Aile . magne, nous combattons Bertha Krupp. C'es pourquoi, dénuées de haine, nos troupes op , posent à l'ennemi une inflexible et austèiv tranquillité. Qui le sait ? Peut-être, sans noui eu rendre compte, exécutons-nous une missior ' prédestinée ! Notre peuple s'achemina vers la guerre silencieux et résolu. Je me rappelle, à Moscou près d'une porte ooekère, deux jeunes soldats . faisant leurs adieux à un robuste' paysan grisonnant. Ils échangèrent des poignées de mains et s'embrassèrent ; le vieux avait les yeux fixés sur les jeunes hommes, des yeux où tremblaient ' des larmes. ,,Partez, partez donc, dit-il enfin, à l'ouvrage, à quoi bon rester ainsi". Ailleurs, un jeune paysan trapu balavait des débris près de caisses à papier. ,,Hé écoute, lui crie-t-on d'une fenêtre voisine, on te convoque pour lr guerre". Le paysan s'arrêta, leva les yeux dans la direction de la voix: ,,C'est bien! A tout il l'heure" fit-il, impassible, et il continua de balayer. Les réservistes venaient eui-même: aux bureaux de mobilisation et,, montant dans les trains, disaient à leurs femmes en pleurs ,,Assez, assez, c'est peiiible, vous souffrez mais que faire? Il le faut " Au département d'Orenbourg, où les villages sont rares et les métairies distantes de cinquante kilomètres l'une de l'autre, la mobilisation n'a pris que neuf heures; des kirghiys parcouraient les steppes, à cheval, distribuant les convocations, les réservistes abandonnaient leur travail, dételaient les chariots et, qui à pied, qui à cheval, s'en allaient aux bureaux de recrutement. J'ai vu des peintres, des avocats, des fonctionnaires, des jeunes gens de toutes les classes sociales, jusqu'ici désoeuvrés, oisifs, ceindre le sabre gaîment, joyeusement, tranquillement. Pas de fanfaronnade et pas de lâcheté. Ils ne songeaient pas plus à la mort que n'y songèrent, sur les champs do bataille, tant de braves dangereusement blessés. A l'heure actuelle, après bien des mois de guerre, l'enthousiasme, loin de faiblir, se raffermit et.gagne en profondeur. Notre armée, retrempée par le feu, devient dure comme une chaîne d'acier". Voilà la Russie, celle que nous aimons, celle en qui nous avons une foi, et un respeçt, et une affection que rien n'entamera. Ce n'est pas la Russie selon le coeur allemand, la Russie vcule et dégénérée, qui n'attendait que le conquérant germain pour lui lécher les mains en signe de soumission. C'est la Russie sainte, — la vraie, — foite et invincible, qui a mis son épée au service du droit oiitragé, et qui reconquiert en ce moment, aux côtés des autres servants du droit, l'enivrante certitude de vivre désormais librement. René Feibeiman. 1) Librairie Pavot & Co., Paris. Danemark et lampe ' Le Danemark esb un pays où, en règle générale, les Boches sont détestés et ce'a depuis beau temps. A Copenhague, cette jolie capitale, dont la réputation d'extrêine amabilité des habitants n'est plus à faire, les Allemands sont véritablement en ljor-reur. En dehors de toute autre considération, ce sentiment s'explique aisément quand on se rappelle qu'en 1866 la Prusse a volé au Danemark le Slesvig-Iiolstein. Avec cette guerre, durant laquelle les Boches ont commis toutes les infamies possibles, l'hostilité des Danois envers les barbares n'a fait évidemment que s'accentuer. Cet état de choses commence à inquiéter Berlin à en juger par uii article paru dans la ,,Gazette de l'Allemagne du Nord". Ce journal officieux, dans son numéro du 20 août dernier , s'élève violemment contre l'attitude de la presse danoise à qui il reproche de se livrer, sous le masque dé la neutralité, à une excitation^ ayant dépassé depuis longten?f)s ie3 limites permises. Eb la feuille boche de conclure en ces termes: ,,Lea preuves réunies suffisent- pour, se poser cette question : Où la presse danoise veut-elle eu venir avec ses attaques contre-l'Allemagne et avec ses manifestations de sympathie servile à l'égard de nos ennemis? ,,Si la presse danoise traduit vraiment l'opinion publique du pays -son attitude doit donner à réfléchir." Quand donc ces têtes carrées d'Allemàhds finiront-elles par comprendre que les petits pays tenant à leur indépendance cb ayant souci de leur dignité détestent les Huns et souhaitent la victoire de» Alliés. La violation de la neutralité de la Belgique n'est pas encore oubliée, quoiqu'on en pense à la Wilhelmstrasse ! ; -=BO~e-$j*-e-dCS3=— fi y a im an 7 septembre 1915: Une escadre anglaise bombarde la côte belge. Une escadrille aérienne française lance des bombes sur En Belgique. Le Régime de la Terreur Nous apprenons, par notre correspondant ^ particulier de Bruxelles, des nouvelles directes de M. Golenvaux, le bourgmestre de • Namur emprisonné à Hasselt avec quatorze ; de ses concitoyens. Les Allemands accu; • sent M. Golenvaux d'avoir livré aux agents anglais les plans des nouveaux travaux de i défense aménagés par'eux. Ils ajoutent que : le bourgmestre aurait avoué son ,,crime'', i Or, ceci esb faux. M. Golenvaux n'a rien avoué de semblable, mais les Boches ont conçu le plan machiavélique de condamner 5 à mort le vaillant patriote dont la résistance entrave leurs combinaisons malhonnêtes, s Un Allemand influent et bien au courant > a laissé échapper dernièrement 'une phrase ■ symptomatique, de laquelle il^ressort que ; M. Golenvaux connaîtrait bientôt le peloton d'exécution. Dont acte. ! Un de nos confrères annonce que le ' bourgmestre de Namur aurait déjà été fusilé. Or, la communication de notre correspondant .nous informe qu'il ne sera jugé que dans le milieu de cette semaine. Peut-être ses bourreaux ont-ils avancé l'heure de leur injustice? La mênie communication nous fait savoir que le nombre des arrestations et des condamnations se multiplie singulièrement. Les Boches condamnent et mettent à mort sans plus faire connaître aux Belges et aux neutres leurs crimes. Nouvelle tactique: régime de la terreur perfectionné. * * * Lundi, les Allemands ont arrêté — le motif est inconnu — M. Félicien Cattier, administrateur-délégué de la Banque d'Outre-Mer et professeur à l'Université libre de Bruxelles. Et von Bissing se plaint que l'enseignement supérieur chôme, mais il continue à mettre tous nos professeurs sous les verrous! * * * Le tribunal de campagne siégeant à Cour-tr'ai, sous la présidence du lieutenant-colo-nel Gunther, a prononcé les condamnations suivantes : . , # lo. Rémi Vermaecke, agriculteur. 2o. Camille Van Huysse, ouvrier, tous doux domiciliés à Sweveghem, chacun cinq années de prison. 3o. Honoré Beuselinck, boucher à Sweveghem, quatre années. 4o. Désiré Verwacke, agriculteur, de Sweveghem, six mois. 5o. A. van Huyse, maçon. 6o. J. Mae3, domestique, tous deux domiciliés à Sweveghem, à deux mois. Honneur à ces braves ! y * * * , L'oberleutnant von Wick, président d'une sorte de tribunal qui siège à G and, a frappé • M. F. Henri, ouvrier de fabrique, d'une peine de 3 ans et six mois de prison pour avoir gardé chez lui des pigeons-voyageurs. * * * C'est von Unger, inspecteur d'étape, qui a frappé la commune de St.-Denis-Westrem d'une amende de dix mille marks, à la suite du bombardement aérien allié. Mais ce général ude cavalerie prétend qu'il a infligé cette punition parce que des militaires ennemis étaient cachés dans 1?- commune! * * Les Boches ont pris de nouvelles dispositions relatives aux lccajjtés frontières: lo. Les communes-frontières devront remettre dans les 24 heures, à la Komman-dantur \n plus proche, les noms de tous ceux qui viendront habiter ou qui quitteront la ' commune. 2o. Les délinquants seront punis d'une amende qui pourra s'élever à mille marks et à trois mois de prison. 3o. Sont, en outre punissables : lo. le bourgmestre, 2o. le secrétaire communal, 3o. les agents de police. A Bruxelles Le correspondant bruxellois du ,,Nieuwè Kotterdàmsche Courant", prenant texte des télégrammes Wolff qui attribuaient aux délégués socialistes scandinayes des propos satisfaits sur la qualité des repas servis à Bruxelles, consacre un long article à la question, il | fait observer, tout d'abord, que la capitale belge étant la ville de délassement des officiers revenus du front, des facilités sont ac-1 cordées aux restaurateurs afin de les mettre à même de satisfaire aux désirs de cette clientèle particulière. ,,Mais, continue le corres- j pondant/ en admettant à la rigueur que les ! bons restaurants bruxellois soient proportionnellement mieux pourvus et moins coûteux que ceux de' Berlin, cela ne signifie en aucune façon que la population, qui ne mange pas dans les restaurants, nage dans l'abondance ou, simplement, qu'elle est mieux lotie qu'en Allemagne. Les éléments d'appréciation font totalement défaut aux neutres, fussent-ils des mieux disposés, pour apprécier la question ; les termes de comparaison ne correspondent pas; et je présume qu'il est à Berlin des endroits que le petit bourgeois de Bruxelles, muni d'argent, considérerait comme une annexe du paradis". Retournant la question, le correspondant se demande, non ce qu'on peut, mais ce que l'on ne peut plus manger, même dans les restaurants bruxellois. Et il énumère: la viande de venu, parce que la conservation de ces animaux est devenue indispensable au salut du cheptel belge menacé dans son existance, chose qui suffit à expliquer le prix le 12 frs qu'exigent les bouchers pour un kilo de viande ; plus de pois-soiij dont rî^£ortation yest v interdite, de ce. poisson qui remplaçait trois fois par semain< la viande rare et coûteuse, plus de beurré introuvable malgré tous les arrêtés du gouver nement général ; enfin, plus de graisse dign< de ce nom. Cette courte énumération suffit ; montrer pourquoi la vie n'est pas aussi douce i Bruxelles que le disent les télégrammes d< l'Agence Wolff. * * * Ils sont bien bons de s'occuper ainsi di nous ! Voici Qu'ils nous annoncent qu'un bu reau de placement pour ouvriers vienl d'être ouvert à la Kominandantur rue d< Louvain no 1. * Les demandes sont reçues tous les jour de 4 à 7 heures de l'après-midi. Pourquo faire? Ne croirait-on pas qu'il est indis pensaHe qu'ils s'occupent de nos oetitei affaires? Mais, à vrai dire, ils veulen ..causer" si l'on s'en rapporte à leur dernier communication • Consultations publiques. En vue de faciliter les" rapports avec le autorités allemandes, il y aura des consul tations publiques, tous les jours, à l'hôte de la Kommandantur, rue de Louvain no 1 La population indigène (sic) ayant besoii de renseignements ou de conseils y ser< reçue régulièrement de 10 heures du matir à midi. C'est trop d'amabilités. Méfions-nous! A Aiivers Les -rotins et les calomnies sont devenu de véritables maladies. Iï y a quelque temps, le bruit était mi: en circulation que l'on avait découver dans les services de ravitaillement de h Ville des vols considérables. On parlait d< milliers de tonnes. C'était une pure iuven tioii, et le bourgmestre dut la démentir ei "ûlein Conseil communal. Un peu plus tard, des gens bien infor mes prétendaient savoir qu'un conseille! communal avait été assuré aux frais de h Ville à concurrence de 200.000 francs con tre les accidents. C'était naturellement ut canard. Il y a quelques jours, une petite feuille imputait à Louis Franck des faits asse; graves. Or, cette fois, une action en diffa-mation est introduite. Voici le>> termes principaux de l'assigna tion d'ans l'affaire à laquelle nous venon: de faire allusion et qui vient d'être intro duite : A la requête de M. Louis Franck, avocat, membre de la Chambre des représentants et échevin de la ville d'Anvers, président du Comité provincial de secours e! d'alimentation, pour lequel est constitué et occupera Me Armand Rolin, docteur en droit,' avoué. Attendu que sous la date du 12 août 19.16, le ci-aprcs cité a, dans le journal publié p'a.r lui à Anvers, affirmé que moî3 requérant a, comme échevin'des beaux-arts, pris possession de l'auto des pompiers, a fait engager pour son, usage personnel un chauffeur de taximètre e,t se fait conduire et chercher, journellement à A.... ce qui coûte à la Ville benzol, huile, chauffeur, usure de3 caoutchouc, etc., environ 30 à 35 francs par jour. Que l'article ajoute que cette dépense en un mois fait 1.050 francs ou 12,600 francs par an, rien que Pour 'aller chercher et reconduire M. l'éche-vin des beaux-arts à sa demeure. Attendu que ces imputations sont fausses et mensongères; que, par elles-mêmes autant que piar le titre ,,Les Abus" dont elles sont précédées et les commentaires malveillants dont elles sont entourées, elles sont constitutives de calomnie et de diffamation ; î que d'autres attaques parues dans la même feuille en caractérisent de plus près le ca-iectère moohant et dommageable; que, mé-1 prisables en temps norma-l, ces outrages empruntent aux circonstances une gravité particulière qui défend de les laisser sans suite. Si est-il que je soussigné, Alph. Schnap-hauf, huissier p^ès le tribunal de Ire instance. séant à. Anvers et la justice de paix de Brecht... ai dit et signifié à M. J. M...., éditeur, domicilié à Anvers..., où étant et parlant à M. H. V..., employé, chargé de recevoir les commissions, ainsi déclaré, que mon requérant proteste à sa charge à rai-son\ dès faits susvisés et entend lui réclamer la réparation par les voies légales. D'un même contexte... j'ai donné assignation au signifié pour comparaître le mardi 29 août courant, à 11 heures du matin (heure de la Tour), devant la chambra des vacations du tribunal de Ire instance séant à Anvers..., aux fins d'y voir dire pour droit que les allégations ci-des-sus visées sont diffamatoires, calomnieuses £t dommageables, s'y voir. condamner à payer à mon requérant la somme de 25,000 francs à titre de dommages-intérêts, recouvrables même par corps, se voir condani' •ner à insérer le jugement à intervenir, à cinq reprises différentes dans le journal, en première page, sous le titre ,,Réparation judiciaire", ainsi que dans deux journaux d'Anvers et un journal de Bruxelles, au choix du requérant, i&s frais des insertions recouvrables sur simple quittance des éditeurs; dire que les condamnations prononcées seront récupérables par la -voie de la contrainte par corps; fixer la duree de celle-ci à trois mois et commettre un huissier pour signifier le commandement préalable à l'exercice de cette contrainte. Se voir condamner le cité aux intérêts judiciaires et i aux dépens. , Voir dire le jugement exécutoire, sauf ■ pour la contrainte, nonobstant opposition ou 1 appel et sans caution, même sur minute, vu 1 l'urgence. } C'est Me Alph. Ryckmans qui soutiendra la demande. Pour le cité se constitue M. l'avoué De ^ Vooght. Me Van Lil plaidera pour lui. A CSaiïssâ Le ,,Telegraaf" annonce que le nemmé André Jolies a accepté une chaire de professeur d'histoire de l'art à l'Université • prussienne. Probablement, le 3Îeur E- J. Kossmann, professeur au gymnase de La Haye, sera également appelé par von Bis- ^ sing. Cette université sera vraiment belge ! ! * * * On parle beaucoup, comme futur professeur à l'Université von Bissing, du docteur hollandais Labberton. Celui-ci, en 5 effets est très qualifié pour accepter- Le doc-" tcur Labberdoen, —'comme on l'appelle 1 non sans ironie, — a écrit plusieurs bro- • chures anti-belges. Il a notamment ap-1 plaudi à la violation de la neutralité de la L Belgique.. Cet individu est donc tout désigné pour endosser la livrée que lui offrent les Boches. * * * A la date-du, 29 juillet, la ,,Cuisine Centrale", établie à la, Porte Haute, avait déjà servi 1.877.800 litres de soupe! i Oasis Ses SFSsisracSres Les correspondances qife l'on adressait ' l'adis pour la JÇMandre occidentale à lia Koin-J mandantur de Bruges doivent, à présent, 1 être envoyées à Gand, — avec cette inscrip-5 tion: ,,durch die Etappen-Inspektion Gent, Post-lagernd Gent Sudbahnhof". L Seulement, comme les Boches les jettent presaue toutes au panier, on ne voit pas trop ' l 'avantage que retireront les malheureux, habitants de cette nouvelle mesure. l Au ISs'atoeirat Malgré les avis et les condamnations in-' fligées à ceux qui ne se conforment pas aux prix maxijna sur la vente du beurre, les paysans continuent à s'enrichir honteusement aux dépens des malheureux clients. Tous les trucs sont bons à ces marchands 1 effrontés. Aussi, dernièrement, la policé de Vilvorde, ccoèurée. des procédés de ces mauvais citoyens, a-t-elle .fait saisir tout le stock de beurre se trouvant sur le marche et dont les finauds campagnards exigeaient un prix scandaleux. Qu'on recommence chaque jour s'il le faut cette manôeuvre de salubrité et les bons villageois auront tôt fait de revenir à de plus justes sentiments de l'honnêteté. A es Wallon- L'exemple donné par les communes de l'agglomération bruxelloise, par celles du Braban|>, de la province d'Anvers et d'ailleurs encore, en matière de coopération alimentaire, a. provoqué- dans la Belgique occupée, l'éolosion de nombreuses coopératives intercommunales d'alimentation. C'est ainsi que les communes d'Ensival, de.Lam-bermont, de Pepinster, de Polleur, de Sart, de Theux et de Wegnez, dans la province de Liège, viennent de former entre elles une coopérative de l'espèce, pour l'achat en commun des denrées alimentaires indispensables aux habitants. Une décision analogue a été prise par les communes du canton de Tournai. * * * C'est par les.journaux embochés que les Liégeois ont appris la nouvelle do la déclaration do guerre do la Roumanie à l'Autriche. Ceux-ci annonçaient lundi l'événement en manchette et pour une fois on s'est arraché les journaux allemands, que l'on lit d'ailleurs de préférence aux journaux censurés publiés en Belgique. Dans" les rues, sur les places publiques. la bonne nouvelle-volait de bouche en bouche et, en un rien do temps, la -ville en fut pleine. La joie la plus vive se manifestait sur toutes les figures. Dans les rues, dans les trams, dans les -cafés, on fredonnait la Brabançonne et dans les maisons particulières les pifinos se mirent soudain à entonner lès airs nationaux des Alliés. Par contre les boches tiraient des mines!... Leurs figures, déjà si piteuses depuis longtemps, se sont allongées encore. On en aurait pitié si l'on n'avait pour eux tant de mépris. •h- * * Vendredi le bruit circulait à Liège avec per- • sistance que des avions alliés avaient de nouveau survolé Namur. On racontait qu'ils avaient . déversé aux environs de la ville une énorme quantité do projectiles et que les dégâts étaient considérables aux forts. On parlait même d'une centaine de soldats allemands qui avaient été tués ou blessés grièvement. Cette nouvelle faisait l'objet do toutes les conversations.Les avions alliés survolent aussi fréquemment la Hes'baye, salués avec enthousiasme par la population. * .* * Les réquisitions des chevaux continuent. Le* Boches enlèvent 50 p.c. de nos chevaux et 40 p.c. du bétail. C'est la destruction systématique de notre cheptel national. Et l'on paie très mal. Non seulement les réquisitions se font à des prix dérisoires, mais encore on ne touche souvent que les trois quarts ou même la moitié du prix indiqué sur les femçts de xéquiçiton^ C'est un vol manifeste. Comment les inîetaels allemands reculent devant la recfisrche île la vérité En septembre et octobre 1914 parut un •Appel aux Nations civilisées" signé par 93 savants et artistes de l'Allemagne. Voici les deux alinéas relatifs à la façon dont l'armée allemande s'est conduite en Belgique : § § 3 et 4 de l'Appel. 3. — Il n'est pas vrai que nos soldats aient porté atteinte à la vie ou aux biens d'un seul citoyen belge sans y avoir éto forcés par la dure^ nécessité d'une défense légitime. Car, en dépit de nos avertissements, la population n'a cessé de tirer traîtreusement sur nos troupes, a mutilé des blessés et a égorgé des médecins dans l'exercice de leur profession charitable; On no saurait commettre d'infamie plus grando que do passer sous silence les atrocités do ces assassins et d'imputer a crime aux Allemands la juste punition qu'ils se sont vus forces d'infliger à ces bandits.4. Il n'est pas vrai que nos troupes aient brutalement détruit • Louvain. Perfidement assaillies dans leurs cantonnements par une ! population en fureur, elles ont dû, bien à contrecoeur, user de représailles et canonner uno partie de la ville. La plus grande partie ; do^ Louvain est restée intacte. Le célèbre Hôtel do Ville est entièrement conservé: au péril do -leur vie, nos soldats l'ont protégé contre les flammes, Si, dans cette guerre terrible, des oeuvres d'art ont été detruites, ou l'étaient un jour, voilà ce que tout Allemand déplorera _ certainement. Tout en contestant d'être inférieurs à aucune autre nation dans notre amour de l'art, nous refusons énergique-mént d'acheter la conservation d'une oeuvro d'art au prix d'une défaite de nos armes. Le 29 mars 1916 Monsieur le professeur Clio-dat, de 1 I niversité de Genève, envoya à chacun des signataires de 1',,Appel aux Nations civilisées'' les lettres suivantes: A Monsieur.... Les journaux allemands de septembre 1914 ,publiaient un appel au monde civilisé, signé pa,r 93 hommes de science et artistes. Deux des alinéas de co manifeste sont consacrés aux atrocités commises par les civils belges. Or. les Belges ont toujours soutenu que ces imputations sont calomnieuses et ils ont, à diverses reprises, demapdé la constitution d'une Commission d'enquête, composée à la fois d'Allemands et de Belges. Lo 27 septembre 1914, Monsieur Charles M'agnette, grand-maître du Grand-Orient de Belgique, proposait à neuf Loges allemandes de faire, do commun accord, une enquête impartiale. Deux Loges seulement répondirent: celle de Darmstadt et celle de Bayreuth : .elles refusaient l'offre de Monsieur Magnette;. A la même époque, deux socialistes allemands, M. Ko'eeter. directeur du ,,Hamburger Echo", et M. Noske, membre du Ré'chstag, visitèrent la Maison du Peuple, à Bruxelles. Les socialistes belges leur proposèrent d'ouvrir uno enquête contradictoire sur les faits qui s'étaient passés en Belgique. L'invitatipn fut repoussée. Dans leur livre ,,Kriegsfahrtsn durch Belgien und Nordfrankreich 1914", où ils racontent tout ce qu'ils ont vu et fait en Belgique, MM. Koester et Noske no parlent pas do leur visite à la Maison du Peuple, à Bruxelles. Le 20 janvier 1915, en réponse à une lettre do M. le colonel. Wengersky, qui lui demandait des renseignements au sujet des prêtres tués dans le diocèse do M aimes, le cardinal Mercier proposa de créer une commission d'enquête composée d'Allemands et dé Belges et présidée par un concitoyen américain. Pas de réponse. Le 8 février 1915, la même proposition fut faite verbalement par Mgr Van Roey, vicaire général de Maljncs. Pas de réponse. Le 12 avril 191 o, Mgr. Heylen, évêque de Namur, renouvela l'invitation auprès du Gouverneur militaire do Namur; Pas de réponse. Le 24 novembre 191ô, les évêques belges adressèrent une lettre collective aux évêques nllemands pour leur demander l'institution d'une enquête impartiale. Pas de réponse. * •* * - Ne concluons pas de ce mutisme persistant qu'en Allemagne les francs-maçons, les socialistes et les évêques craignent la lumière. Admettons plutôt que, n'ayant pas lancé eux-mêmes les accusations; ils ne croient pas devoir vérifier leur exactitude. Mais il n'en est pas de même pour les 93 signataires du manifeste; car ceux-ci ont évidemment le plus vif désir do voir confirmer d'une façon indiscutable leurs retentissantes déclarations. Aussi est-ce avec pleine confiance que nous nous adressons à eux, pour leur demander l'institution d'une commission d'enquête comprenant, en nombre égal des Allemands et des Belges, sous la présidence d'un savant d'un pays neutre, connaissant l'allemand, le français et le flamand. Certes, ils ne voudront pas se retrancher derrière les publications allemandes, telles que le Livre blanc sur les atrocités belges : ,,Die voelkerrcchtswidrige Fiihr.ung des belgischen Volkskrieg". ' Ils savent trop bien que ce n'est pas une enquête unilatérale qui apportera la. conviction dans les esprits. La commission que les signataires, du manifeste créeront- d'accord avec les Belges, interrogera non seulement ceux qui ont ordonné les représailles, mais aussi ceux qui en furent simplement les témoins; nous croyons savoir que, lors de l'enquête allemande faite en Belgique pendant l'hiver 1914-1915, de nombreux habitants ont été entendus, mais leurs réponses ont été délibérément supprimées; la nouvelle commission aura naturellement à tenir compte de toutes les dépositions indistinctement.Jean Massart. Vice-directeur de la Classe des Sciences •de l'Académie royale de Belgique, (actuellement eu France). Mars 1916. * * * Genève, le 29 mars 1915. Monsieur, J'ai l'honneur .de vous transmettre une lettre - de .' M.; le professeur-JpanrMassart, 'd« ,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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