L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 31 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pn8x922p3f/
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4eme AtltIËS ï IV® 131S 6 cents Vendrec!» 31 mai I9ES L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Sournal caîioticiseirB • cîm m^lïn js^airaissaanî era Hollande. Polfto CSO# fin/mn nnxx «/m fnm ■'//<« I Toutes les lettres doivent être adressées ai* bureau de rédaction: N. Z. VOORBIJRGWAL 234-240, ^JVl^TERDAiU. Téléphones: 2797 et 177.=». Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( C&iaples Bernard, Rewé Chamibry, Corn té de Rédact2osi: a .«a Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 fcar mois payable par anticipation. Annonces: \5 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Chronique médicale. I lin coup d'oeiS sut ie msnu giTigIe La Hollande est notre hôtesse, hôtes bienveillante et courtoise, car nous ne fa: 6ons pas compte d'un député, qui propos de nous expulser, non plus que du jouriiE unique, lui aussi, qui appuya cette goujats ne. Lu Hollande ne possède pas bsaucou à cette heure, mais elle partage sans mui murer le peu qu'elle a. Cependant nous n jommes pas des hôtes ordinaires mais bie ce qu'on appelait, en Angleterre et e France, dès avant la guerre^ des notes paya ants. Nous sommes ,d'après la statistiqu présentée aux Etats Généraux, 100.000 Be £BS non compris les internés. Nous dépéri sons, l'un dans l'autre, si j'en crois de économistes bien informés, deux florins pa jour et par tête. Cela fait, ne 1 oublion pas, 73.000.000 de florins par an 292.000.000 en quatre années. C'est u chiffre important. Dès lors nous pouvons ce nous semble, sans abuser des devoirs d l'hospitalité, jeter un _ coup d'oeil scienti fique sur le menu officiel. Voue rappelez-voui les chiffres de la ra tion donnée dans uotre précédente chrom que („Eoho Belge" du 16 mai)? Albumine, 70 grammes; Graisse, 50 à 80 grammes; Hydrocarbonées (sucre et fecule), 4U< grammes. „, Il est impossible d'enfermer ces element dans une pilule, Il est souhaitable au con traire que ces substances soient transfor mées, sous la baguette de cette fée bienfai santé qu'on nomme 1 * Cuisine, en une sern de mets appétissants, constituant ce que le propectus renseignent sous la. rubrique de nourriture abondante, saine et vaiiée. Ces chiffres établis, j'ai pris en main c< curieux journal hollandais ,,De Crisiscou rant", que les amateurs et les historiens si disputeront, à prix d'ordans un siècle, e j'ai établi, d'après les 6Ûres données de 1; science, le compte de chacun des aliment qui nous sont offerts par Madame Regee ring, pain, viande ou saucisse officielle pommes de terre, riz, pois. Je vous fai: grâce du détail des chiffres ,et j'arrive ai total, par tête et par jour. Le pain, la viande, la pomme de terre le riz, les poÎ6 nous donnent: Albumine, 37 grammes; Graisse, 1 gramme et demi; Hydrocarbonées, 206 grammes. Comparez les chiffrer de la ration type (70—50—400) avec ceux-ci: 37—H—-206. Vous observez aussi que le pain varie de mois en mois, tout au moins comme qualité; que nous obtenons parfois des boné de viande, mais sans viande; que la pomme de terre peut manquer; que le riz n'est pas toujours en abondance ; que le pois est sujet à des incertitudes et des duretés. Ne nous récrions pa6 encore. Ce menu déficitaire, il nous est possible de le compléter. Un demi litre de lait par exemple noua donne en plus: 16 giglnmes d'albumine, 17 grammes de graisse, 24 grammes d hydrocarbonées. x Un hareng d'une once nous donnerait 13 grammes d'albumine et 5 grammes de graisse. Cinquante grammes de fromage élèvera ont l'albumine de 12 grammes, la grais-6e rie 14. i oeuf donne 11 d'albumine et 11 de graisse. iditionnez ces chiffres et vous constaterez qu'un hareng un oeuf, du fromage* du lait haussent le médiocre chiffre de 37, cité plus haut, au delà même du chiffre désirable d'albumine qui est de 70. Remplacez la viande par le poisson, les chiffres demeurent les mêmes. ^ En somme, et quels que soient les ipé-comptes de l'alimentation officielle, nous arrivons sans trop de peine a réaliser la ration en albumine. La ration en matières grasses — de 50 à 80 -ranimes par jour, en théorie — présente, dans la pratique de beaucoup de peuples, de difficultés de réalisation plus nombreuses C'est la première pierre d'achoppement. L'Allemagne est tiès sérieusement pr.-.-ée sous be rapport. \'ous vivons heureusement ici dans un pays favorisé. Grâce à un cheptel magnifique, la Hollande, maigre d'énormes gaspillages et une exportation inusitée en Allemagne, garde ses avantages. Nous ne sommes plus rationnés en lait; et nous aurons, à partir du 3 juin, 250 grammes de corps gras par semaine. Un demi litre de lait et 35 grammes de beurre nous assurent déjà' plus de 50 grammes de graisse par jour. En résumé, le rationnement en graisse, pénible en tant de pays, n'est pas une difficulté pour la Hollande.U reste à examiner la ration en substances hydrocarbcxnées: sucres et féculents. Il nous faudra't environ 400 grammes par iour. Le pain, la pomme de terre, le riz, les pois, ne nous mènent pas au delà de 2HQ ffnmmes, avec le rationnement actuel. C'est beaucoup trop peu, surtout pour les travailleurs. Comment suppléer à cette insuffisance?Dès l'annonce de la disette actuelle, la toénaprère hollandaise1; qui n'a pas l'habitude des approvisionnements, ^t achète au jour le jour, à l'once (songez à la petite corbeille à poupée de la ,,meisje"), se préci-p' i à Pas-M-ut de3 féculents, des farineux, des pâtes alimentaires : crème de riz, eemou-e, tapioca, nouilles, macaroni, tout fut enlevé d'assaut, au kilogr., à la douzaine. Ca fut, soufl mes yeux, dans les grandes épice-fces. un véritable pillage, porte-monnaie en m*in bien entendu. Certaines armoires en ^t devenues obèses. Il est vraisemblable ïue nombre de Belges ont pris leurs précau-tioai. Ceux-là sont sans inquiétude, four ! les . autres, les féculents sont rares et 1 prix élevés. Un plat de macaroni, un g Iteau de semoule, une bonne 6oupe au tapi ca augmenteront utilement la ration d'il drocarbonées. Songez-y. | Une autre suppléance s'obtient à l'ai< e des plats sucrés, des confitures, des fini mangée avec du sucre. Notez qu'au point < a vue de cette partie de la- ration, le suc ,1 égale la fécule c i valeur alimentaire. S' !- crez donc très largement le café, le lait, p thé, ou le cacao du matin. Faites des cor - ! potes très suefées de rhubarbe. Dès que 1 e fraises seront bon marché, mangez-en bi< a saupoudrées de sucre. A votre insu la r a tion do 200 se sera élevée à 400 et même i delà, grâce au sucre qui est toujours abo: e dant et que M. d'Outretombe ne songe p - à rationner. Eh bien, vous voilà hors d'embarras. Vo s avez tout ce qu'il vous faut en albumin r en graisse, en féculents et en sucres. 5 Cela ne va pas sans ennuis, sans gên • sans tracasseries. Cette question des carte 1 cïes bons, des réalisations, vous pousse d } vant des guiche' i, vous oblige à des cours* 3 sans nombre, vous fait perdre un temps i] . fini, met votre patience à des épreuves sii gulières, mais enfin vous ne manquez pi de l'essentiel. Nous avons bien quelquefo la sensation de la faim ou plus exactemei de l'appétit; nous ne souffrons pas de ! famine. Nous ne sommes pas tout à fait l'aise, parce qu'on nous impose des chai ) gements de régime trop brusques. On noi a certainement supprimé la viande toi d'un coup" parce que cette nourriture éta pour nous exceptionnelle, surtout à la bel saison .Mais, je le répète, à tant d'anxieu qui veulent bien me lire, à tous les ratioi nés, mes confrères en restriction, si noi sommes privés d'un tas de bonnes chos< que nous avions au bon temps, dans noti chère Belgique, nous ne courons présenti ment aucun danger grave ni même sérieu de sous-alimentation en Hollande. Un journal d'ici, celui-là même qui aj puya jadis la proposition de nous metti dehors, "ous ouvrait récemment, sur l'av< nir alimentaire, des perspectives sséduisai tes. Au mois d'août la saucisse officielle fer place au rosbif et au-bifteck mis à la porte de tout le monde. Le ministre de l'agricu ture ne commettra plus l'erreur de l'a dernier (textuèl), en interdisant le tram port des pommes de terre au .moment où U pommes de terra comestibles étaient à mati rité ; d'où, il résulta (on s'en doutait bier ça et là!) que les pommes de terre, cultivé* pour la consommation humaine, allèren , aux cochons, et celles des cochons aux Hol landais et à nous. Cette erreur a monté 1 , vanité porcine à de telles hauteurs d'arc bition que, depuis, ces animaux nous refu , sent leurs jambons ! Docteur Paul Durand. P.S. Je recommande de tout mon pou voir, à nos lecteurs, anxieux ou rationnés le Bureau de propagande patriotique belg de Zwolle. (HoÛande-—Postbox No. 71) Notez je vous prie cettç adresse et écrive? leur tout de suite, non pas demain, mai aujourd'hui même. Nc6 compatriotes de là ! bas, qui ne prétendent pas qu'on- les nom me, par modestie, ont imaginé de créer de cartes postales, celles-ci avec des dessins, cel les:ià avec des textes éloquents, qui consti tuent une propagande indispensable et ur gente par le temps où nous vivons. Ecrivez leur, demandez-leur des cartes, par douzai nés et par centaines, répandez ces cartes au tour de vous, n'en écrivez pas d'autres. Des sins et textes sont propres à faire enrage: les boches, et à faire connaître la hideus< Allemagne à toiis les neutres. Le6 cartes illustrées coûtent ^50 cents h douzaine. Les cartes accompagnées de tex tes seulement, textes vigoureux et probants sont meilleur marché que les cartes postales du commerce, quatre cents les dix, au tant dire qu'on les donne pour rien. Toui le bénéfice de cette vente va droit et.sam détour à nos oeuvres belges. Allons à l'oeuvre, et tout de suite, n'est-ce pas. Que chacun de nous devienne un propagandiste de cette bonne oeuvre, comme chaque boche installé ici est un propagandiste de la Kul-tur. Que chacun de nous fasse la guerre; selem ses forces et ses moyens, à l'abominable Allemagne. ' .1 IT/IJli1 ' ■ Q r <Tnni m< Le gouvernement beige e! la conférence dt Berne sur le rapatriement et i'internemenl ties prisonniers k guerre. Les journaux quotidiens ont fait connaître les résultats de la récente conférence qui s'est occupée à Berne du rapatriement et de l'internement des prisonniers 9e guerre; c'est à tort cependant qu'ils ne mentionnent parmi les bénéficiaires de l'accord que les seuls prisonniers français, car toutes les dispositions prises en faveur de ceux-ci sont applicables également aux prisonniers belges. Le Gouvernement belge a touiours été attentif à la situation de nos compatriotes que le sort des armes a fait tomber aux mains de l'ennemi; c'est ainsi qu'à l'occasion de la Conférence qui vient do se réunir il a envoyé à Berne un délégué chargé dé suivre les travaux de la Conférence et de renseigner celle-ci sur la situation spéciale faite à nos compatriotes qui, ayant été les premiers à devoir résister à l'invasion ennemie, furent aussi les premier- à être exposés à la capture. // y a un an 31 mai 1917: Les Français délogent l'ennemi des positions à l'est du Mont Haut, où il cuvait prié pied la yeillfa En Belgique. 7- }e A Bs-aiseiSes ts le (De notre correspondant spécial rô Les boches ont repris une tactique inan-j1" gurée il y a quelque deux ans. Dès le lever 0 du jour, leurs oasque3 en carton bitumé font briller leur écusson de ferblanterie M dans le brouillard et ils débouchent dans 'n un quartier choisi de la ville Ils cernent l~ un bloc de maisons et s'y introduisent de LU force "instantanément. Sous le prétexte qu'on 1_ cache des armes ou qu'on recèle des appro-1S visionnements ils fouillent de la cave au grenier. Sans crier garet ils arrachent à 13 coups de hache les planchers, bouleversent tout, auscultent les murs, fouillent dans les tiroirs, tripatouillent dans les papiers inti-e> mes et, ce qui n5 les arrête pas, — pour des B> ex-soldats de Sauberschwein, allons donc ! — tripotent dans les lieux d'aisance! ÎS Que de fois n'ont-ils pas déniché — parfois à 1 insu du proprio — des papiers prohibés, i- des journaux „non censurés"* des livres is détendus et oubliés par les gens surpris is C'est alors une grêle d'amendes et de vexait tions. Dés lors nul ne. peut plus entrer ni a sortir des maisons. Cette tactique leur a à souvent permis ne découvrir des militaires i- alliés évadés do convois de blessés ou de is prisonniers, des déserteurs boches ainsi que it des jeunes gens — encore nombreux—qui it n'ont pas signé au ,,meldeamt" ! Combien e de malheureux Alsaciens n'oût-ils pas reçu x de cette façon leur coup dé grâce, rappelés l- tout récemment par la ligueur tudesque ! is Pour le dessert de ces festins de la rage « teutonne ils emportent comme „glorieux e butin" des armes de famille, des cuivres rares î- et enfouis, camouflés, du linge, des matelas x jngés trop épais. Ils ont même emporté des grabats de paille ou de feuilles, )- utilisés dans tous les ménages et qu'après o essai ils jugeaient trop moelleux pour les Belges. Ceci donne lieu fréquemment à des courses a* et chasses sur les toits. Des coups de feu 0 se sont même déclenchés dans le quartier [.* de la Couronne, à Ixelles. L1 Cas coups de surprise, véritables raids de landsturm, se poursuivent presque chaque s semaine inopinément Ça et lâ ! A Ixelles, à Laeken, et dernièrement au superbe couvent St. Michel, où ils y ont été pour leurs peines. * * * s ^ Les propriétaires de chiens sont na'vrés . de voir dépérir leurs bêtes. Non seulement ils a ne savent comment les cachei parfois pour les soustraire à la réquisition du freihorr .^'ordonne", 'mais ils souffrent de voir languir ces gros mâtins, ces beaux bergers de Malines et de Groeuendael. Ils sont efflanqués et minables à voir. Dans la rue, à leur - passage et quand on les voit se précipiter , sur des détritus pour apaiser leur faim, les „0ch Hêere !". ... pleuvent. La misérable pitance qu'on réussissait à leur fournir, grâce aux épluchures de pommes de terre et autres restants auxquels ils ont été soumis, les a rendus malades. L'hécatombe est effrayante. On sait que c'est à Bruxelles et spécialement à St. Gilles — 14,000 chiens pour 32,000 âmes — qu'on battait, seul au monde, le record de Stamboul.Des personnes se sont privées de leur ration de pain en faveur de leurs toutous. Ceux-ci la repoussaient même parfois. C'efet une tristesse des temps de plus à joindre à tant d'autres. Les joviaux et délurants canaris, aux gorges trépidantes, qui remplissaient? tous nos ménageô de leurs chants exquis, vu le manque de graines et la seule pitance de pain et de pommes de terre qu'on leur sert, trépassent en masse au grand désespoir de' leurs propriétaires. Il n'y a que les chats qui se rassasient de viande quotidienoe ! . . . ' * * * A cause du manque de pain pour leurs pique-niques si divertissants, les Bruxellois ne peuvent, dans leur désoeuvrement, rester la journée entière dans la forêt c^e Soignes qui leur est si chère. Chaque fois qu'on abat un des admirables arbres qui la peuplent, les coups des haches homicides se répercutent dans l'âme de nos compatriotes. Les pèlerinages sont aussi abandonnés par la force des choses. L'année dernière ou pouvait encore excursionner jusqu'à Hal. Maintenant ce bonheur même, pour les dévots, est rendu impossible. Montaigu, Averbode, Jolimont et tant d'autres endroits de pèlerinage ne reçoivent plus de visiteurs. Une foule de petites industries et des hôtels périssent, ferment et sont ruinés. . A Jette-Laeken, la Çrotte de Lourdes, où l'abbé Zwalus, deux fois déporté, convie les fidèles, voit se réunir de réelles foules implorantes. Déjà six fois les grilles ont été closes par ordre supérieur pour un laps de temps de quatre semaines. Mais, de plus en plus, une grande foule s'y presse. * * * Il est défendu de photographier en rue et à la campagne. Tout kodak aperçu par les ,,Polizei" est confisqué. D'ailleurs les produits pour développer, qui il y a un an pouvaient encore s'o' tenir clandestinement, malgré la réquisition boche, ont définitive- 1 ment disparu des magasins Ceux-ci, à l'exemple du grand dépôt de kodaks de la rue de l'Ecuyer, ont fermé leurs volets à rouleaux. L'autre jour, au Bois, un essaim de gracieuses jeunes filles, que leur art à se garnir de broderies — bien que la soie soit introuvable— rendait exquises, se promenaient avenue de Diane, ayant chacune un étui de kodak aux hanches. Deux rusés „polizei" les accostèrent. #, — Donnez-nous vos kodaks. — Non! Ils les bousculèrent avec tourte la galan- [ a terie qui caractérise leur race et plongèrent les doigts dans les étuis garnis de marrons!!l * * * De-ci, de-là les Allemands — qui ont subtilisé, on ne sait comment, les registres des porteurs de plaques de vélos aux bureaux des contributioifs — ont effectué .des visites domiciliaires pour saisir les vélos qui leur, convenaient; Les détenteurs ( sont récalcitrants, car ils ont pieusement entretenu leur bécane pour voler au devant des vainqueurs au jour prochain de la délivrance. Alors les machines sont réquisitionnées. Contre un bon — simple chiffon de papier — les propriétaires doivent s'en dessaisir. Il est en outre défendu de rouler en véle depuis janvier 1916. * * * Un meurtre a été commis vendredi soir, boulevard d'Anvers, dans des eu-constances restées encore mystérieuses. „ Un nommé R..., de la rue Saint-Martin, à Molenbeek, était assis sur un banc du boulevard quand un individu s'approcha de lui sadis qu'il s'en aperçut et lui planta un couteau dans la région du coeur. Le meurtrier prit la fuite sans avoir été inquiété par le public. La victime 6'affaissa sans pousser un cri. Le blessé fut transporté à l'hôpital Saint-Jean ; mais il avait oessé de vivre. Entretemps la police, qui avait été prévenue, procéda à une enquête qui lui apprit que R... avait eu la veille une dispute avec un nommé V..., de la rue Comte de Flandre, qui accusait R... de l'avoir dénoncé à la policp comme ayant commis un délit. V... aurait déclaré qu'il se vengerait. Le signalement du meurtrier correspondrait à celui de V..., qui, d'ailleurs, n'est plus rentré chez lui. La victime a expiré sans avoir prononcé une parole. A Aaver® M. Emile Deokers, notaire à Anvers, a été des Pnesident de la Chambre élu notaires de 1Jarrondissement d'Anvers.'Ont été en outre . nommés: 1er syndic Me Verhelst (Anvers), 2e syndic M. De Winter (Anvers), Rapporteur Me. De Deken (Anvers), secrétaire Me. Yan Reeth (Anvers), Trésorier Me. De Riddecr (Borgerhout), Membres Me. Aerts (Beirendreoht), De Weerdt (Eecke- ron), Morteimans (Oostmalle). * * * M. Dillis, qui fut longtemps un des meilleurs artistes du Théâtre Royal néerlandais, à Anvers, vient de mourir à Brasschaet, à l'âge de 66 ans. • * * * Dans la commune de Wyneghem trois distilleries clandestines ont été découvertes J en ces derniers temps par les agents du fise, j oui ont saisi le matériel et l'alcool. A Liège . M. D..., libraire, rue Féronsfcrée, possède une maison particulière au n. 56 de la rue Hoche-porte. Pour l'instant cet immeuble est ii^DC-cupé; on y envoie tous les matins uue servante ! qui y prend la correspondance. Lundi matin, cctte dernière constata que la maison avait été pillée. Il est impossible de fixer exactement lo montant du vol, qui doit atteindre près de 20.000 francs. * * * Une soixantaine d'enfants liégeois débiles iront prochainement en Ardenne pour faire une excellente cure d'air. Outre les rations supplémentaires de jijain et de féculents, les mineurs recevront un kilo de miel par tête et par mois. * * * / Il paraîtrait que des individu: peu scrupuleux abordent les jeunes filles dans les en- 1 droits écartés de la ville et leur coupent les cheveux qu'ils vont revendre à „bon prix. Un de ces cas a été signalé à proximité de la place Machin. À Huy Dimanche, dans l'après-midi, le troisième des fils de M. Gengoux, directeur-général des Sucreries Centrales de Wanze, voulut se baigner dans l'eau de la passe de Wanze. Waisi par un tourbillon, il fut entraîné vers le fond. Ce fut en vain qu'on se porta à son secours. Le désespoir des parents était navrant. * * * E..., un mauvais drôle de Haut-Bois, projetait un coup à faire. Une femme de Hal-tinnés, sa complice, circonvint une demoiselle de la commune pour qu'elle se rendit avec elle au village voisin. Elle savait que la demoiselle devait y Effectuer un paiement. Lorsque les deux femmes furent arrivées dans le bois de Labas, la complice chercha un prétexte pour s'éloigner momentanément de la demoiselle. Soudain, celle-ci vit sortir du fourré voisin un homme, qui se jeta sur elle, l'assomma à coups de gourdin et lui déroba 6on portefeuille contenant 2,000 fr. Lorsqu'elle revint à elle, la joune fille était seule ; elle put revenir à Haltinnes et aviser la police. Une perquisition a eu lieu au domicile de E.... et de sa complice; elle a àmené la découverte de la somme volée. E... est prévenu de nombreux vols. * * * Depuis quelque temps Alphonse B... a quitté sa famille pour 6e fixer à Huy. Dimanche, le jeune homme s'était rendu à A.may pour rendre visite à sa fiancée. Vers 10 heures du soir, il revenait seul quand il Put soudain attaqué par trois hommes, qui 3'étaient postés derrière des arbres de la foute. B.... fut roué de coups et délesté de son portefeuille contenant 4;500 francs. Il tut relevé tout en sang. B... prétend avoir reconnu- dans agresseurs certains mem- | hirea RA £anruJiL& 6 ^ MS <E* B 8 O HaVâ» S B B S ■ BU i lm gfiiÉ m rrib! wm MœntbinrîiniifiinhnTfi ! Une luîte acharnée à Ssisssns. — Violents combats au sud-est de (a ville. — La situation au centre. - Vigoureuses attaques allnnianrins /{ans: la riinpr.linn Ht> Utoirnc L'offensive allemand. • Succès locaux franco-britanniques. (Communiqué officiel.J LONDRES, 29 mai. Nous repoussâmes un détachement ennemi qui tenta la nuit dernière un coup de main dans les environs de Béaumont-Hamel. Les Français repoussèrent complètemenl une attaque locale de l'ennemi au nord d( Kemniel. Rien à signaler sur le reste du front britannique.Violents combats dans Scissons. (Gorrt-muniquê officiel.) PARIS, 29 mai. La bataille a acquis ui caractère tr|s acharné, surtout sur l'aiL gauche des ï\ran§jtt&, dans la région de Sois sons. I Après une résistance acharnée et de: combat^ dans les rues, par lesquels les Aile 1 mands furent contenus plusieurs heures, le: j Français évacuèrent la ville, dont ils tien-r nent encore les issues occidentales. Au sud-est de Soissons la bataille se dé ! ploie sur le plateau où se trouvent Bellou i Septmonts, Ambrief et Chacrise. Tandis que les Français engagés dans 1( I centre évacuèrent, sous la pression des Al-! lemands, du terrain dans la région de Lou-peigne, au nord de jFère-en-Tardenois, le? troupes franco-britanniques, engagées plus à l'est, purent se maintenir 6ur Içurs positions sur la ligne? Brouillet-Savigmy-Thil-lôy.Sur l'aile droite les troupes qui couvrent Reims se sont retirées dernière le canal d€ l'Aisne,'au nord-ouest de la ville. L'échec des Allemands en Flandre. LONDRES., 29 mai. Le correspondant de Reuter près de l'armée anglaise annonce: Pour le moment l'attention est fixée en premier lieu sur l'attaque allemande entre Soissons et Reims, où Içs divisions anglaises et les troupes françaises continuent à offrir une résistance très acharnée. Entre Locre et Voormezeele il règne un calme relatif. Il est caractéristique pour les méthodes allemandes que cette bataille (celle en Flandre), qui se termina par un échec complet pour l'ennemi, est signalée comme un raid sur les lignes françaises. Le fait que l'ennemi se servit d'au moins huit bataillons d'assaut appartenant à quatre divisions pour faire la première attaque prouve plutôt qu'il voulut entreprendre une action décisive au lieu d'un raid sur Can-fcigny*Le succès des Américains a causé de la surprise chez les Allemands- L'ennemi ouvrit un violent bombardement sur les nouvelles positions et hier soir, vers 5| heures, il fit une contre-attaque. L'artillerie alliée cependant ouvrit un feu si destructif que l'adversaire fut arrêté et repoussé avec de grosses pertes. Les pertes terribles de l'ennemi. PARIS, 29 mai. (Havas). La bataille sévit avec un acharnement croissant. La situation s'est améliorée et, bien que l'ennemi ait réussi à réaliser encore de notables progrès dans le centre, son offensive semble avoir été arrêtée sur les ailes. Au prix de sacrifices incroyables l'ennemi put atteindre la rive gauche de l'Aisne, en ,,poussant trois hommes en avant partout où en était tombé un et passant le fleuve sur. un véritable pont de cadavres allemands", comme l'écrit lo ,,Matin". En reculant pas à pas et en entreprenant sans Cesse des réactions contre un ennemi trois fois plus fort et même eu certains endroits dix fois plus fort, les Franco-Britanniques donnèrent l'occasion aux réserves de s'élancer à leur secours. Devant Reims les Allemands, arrêtés net par les Britanniques, subirent des pertes extrêmement fortes. Grâce à l'envoi ininterrompu de nouvelles troupes l'ennemi réussit à passer la Vesle sur une longueur de 6 kilomètres, mais sur ce point il rencontra les réserves françaises et, en dépit de ses attaques désespérées, il ne put étendre ses progrès. Une âpre lutte a lie: également au sud de Fismes et de Barpphes, mais sur ce point l'offensive allemande commence à atteindre son point mort. Les journaux examinent la situation avec le calme le plus parfait. I1- admettent l'impossibilité de résister à la pression d'une forcé numérique que les Allemands ont obtenue grâce à la paix russe. La résistance Mh»î«ha des troupes franco-britanniques.LONDRES, 29 mai. Le correspondant de Reuter au front envoie c^es détails sur le rôle joué par quatre divisions britanniques dans les premières- journées de la bataille de l'Aisne. Ces divisions tenaient un front de 17 kilomètres compris entre Craonne, à l'extrémité orientale du Chemin des Dames, et Bermericourt. Le 50e division territoriale, sur l'aile gauche britannique, se trouvait en face des masses allemandes qui marchaient sur le plateau de Californie avec l'objectif de prendre de flanc la crête tout entière. Avant l'attaque les Allemands avaient tenté d'ébrauler le moral'des Britanniques par un bombardement avec des gaz délétères qui dura 3 heures. La 50e division eut à subir -d'abord le terrible bombardement et 9 ensuite le premier choc violent des fantassins allemands. Elle tint brillamment tête, jusqu'à ce qu'elle eût été littéralement écrasée sous l'avalanche allemande. La division française qui tenait la orête recula, de sorte que le repli vers la seconde ligne étajt devenu inévitable. Sur ce point la 50e division fit une vigoureuse tentative pour reprendre Craon-| no, mais la contre-attaque échoua sous le feu des mitrailleuses, des chars d'assaut allemands qui prit ù06 troupes sur le flanc droit. On signale que l'ennemi employa plus de tanks ^ que par le passé. A la longue la 50e division se vit forcée de participer à la retraite générale. Mais elle ne pendit jamais le contact avec la division française engagée sur son aile gauche. * A la droite du secteur la 21e division britannique et une division française arrê-tèrént net les attaques de l'ennemi. Lea 1 Allemands commirent la faute de n'attaquer qu'à 2 contre 1 (4 divisions allemandes ' contre une française et une britannique) et ils ne réalisèrent aucun progrès. Sur le Chemin des Dames la supériorité ' | numérique, fut plu? forte, de sorte que la . ligne franco-britannique fut refoulée. La I 21e division britannique et une division ! française repoussèrent de très nombreuses attaques et se maintenaient encore hier soir sur presque toutes leurs positions. _ Des bataillons de la 25è division britannique arrivèrent à la rescousse et nos hommes se battent dans une liaison si étroite avec les Français qu'il est impossible de les distinguer de leurs alliés. Les succès des Américains. LONDRES, 30 mai. Le correspondant de Reuter au front américain signale: Trois contre-attaques exécutées par les Allemands pour reconquérir le terrain perdu en Picardie échouèrent complètement sous les feux de l'artillerie et de l'infanterie des Américains.Les Américains ' maintiennent complètement le. terrain qu'ils ont gagné le 27. Les combats du 28. Le correspondant de Router près de l'armée française annonce en date du 29 mai qu'à la suite des combats du 28 mai l'ennemi parvint à étendre sa ligne sur les deux àilcs, de sorte qu'à droite il avança jusqu'à faible distance de Scissons et qu'à gauche il se plaça en un demi cercle autour de Reims. Dans la nuit du 29 mai la situation des troupes anglaises et françaises à l'extrême aile droite devint difficile, car elles se trouvaient exposées au feu de l'ennemi de trois côtés, de sorte qu'elles durent faire front à l'adversaire à l'est, au nord et à l'ouest. Les raids aériens sur Paris. Reuter annonce que, mercredi soir, à 11J heures, on donna le signal d'alarme à Paris. A 12.40 heures tout danger avait disparu. L'échec d'une attaque aérienne sur Paris* PARIS, 30 mai'. (Reuter.) Aucun avion ennemi ne put forcer la zone de défense de Paris. Quelques bombes tombèrent dans les faubourgs. Un appareil ennemi, atteint par les batteries spéciales, s'écrasa tout en flammes sur le sol. • Thicnv(lle et Metz bombardées. LONDRES, 29 mai. (Reuter.) Aujourd'hui nos avions de bombardement firent une attaque sur Thionville et lancèrent avec succès plusieurs- tonnes de bombes sur la station et sur les trains garés. Entretemps d'autres avions bombardèrent le chemin de fer et le6 hangars à Metz—S ablon. » Malgré le violent feu de l'artillerie antiaérienne tous nos avions rentrèrent indem-ncs. , Les commentaires de !a presse. ♦Reuter annonce que les journaux de Paris, s'ooeupant de l'offensive, disent que le commandement en chef espère pouvoir arrêter la marcha des Allemands avec l'aide des réserves. Dans l'„Heure", Marcel Sembat attire l'atention sur les progrès importants (environ 25 kilomètres) réalisés par les Allemands eu deux jours. L'ennemi a appliqué un Coup violent, mais moins violen que celui porté sur la Somme où, le 24; mars, notre front fut rompu, ce qui n'est pas le cas actuellement. ** L',,Intransigeant" dit que, le 27, 1200 obus tombèrent sur Soissons. Les hôpitaux et les ambulances furent évacués et la population quitta la ville. Un blessé raconta que les premières lignes furent littéralement écrasées par les obus et qu'elles se trouvaient enveloppées par des gaz asphyxiants. Le bombardement ne dura que deux heures, mais il fut d'une violence extraordinaire. Il fut en général impossible d'entretenir les communications, car tous les fils téléphoniques furent détruits par les projectiles. D'autres blessés assurent que la violence et; la surprise de 1'.attaque, ainsi que l'intensité du feu d'artillerie, rendirent la résistance pour ainsi dire impossible. La ,,Liberté' ' donne une description de la lutte violente qui eut lieu au moment où l'ennemi essaya de. forcer le passage de l'Aisne près de Port Àrcy. En cet endroit les Allemands franchirent la rivière pendant qu'à gauche et à droite les Français et les Anglais se trouvaient encore'sur la rive nord, do sorte que la situation devint critique.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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