L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 05 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dj58c9s69w/
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3^nic Asiraëe IV°. 773 ' S cents Mardi S> caêeerrstsre 2<9>1C L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal «naotidleo glu matin paraissaM en fîoSSasscîe., Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. 35. VOORBURGWAL 234-240, AiVSKTpiKDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... . „, , • ( Charles Bernard, Charles Herblei, Comité de Réduction: • „ , . „ „„ _ , , ( Kené Chambry, Emile pamparé. Pour les annonces, abonneiinejits et vent© aï* numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorbargwal 234—34®, Amsterdam Téléphone: (77S. Abonnements: Hollandefl.l .50 jar mois. Etranger fi. 2,00 par mois Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. :ivile PKt. liriiKnnpmfinf,. brutale- ! — Démasqués. Les Belges ont de la reconnaissance à M Duys, membre de la Seconde Chambre, qui au meeting de Rotterdam, a dit sur les de portations en Allemagne les choses qu'il fal lait dire* Cet honnête homme, doublé d'ui homme de talent, s'est fait l'interprète élo quent des honnêtes gens dont c'est en vaii que les partisans de l'Allemagne voudra ien faire croire que la race a disparu en Hollau de. Et l'on peut dire de lui qu'il a renom en quelque sorte ce lien de solidarité entn des hommes dcait, au milieu de cette indif fércnce qui e?t devenue peu à peu la lo des neutres, nous ne sentions plus l'aotioi nécessaire. Par exemple nous ne nous faisons pas h moindre illusion sur les résultats pratiques de cettD ncble et mâle protestation. Ai moins étions-nous curieux de savoir l'effet qu'aurait fait sur les sczial-democrat-es aile mands l'appel de ce socialiste néerlandais Nous sommes fixés avant même que oet ap 1 ait pu être en-tendu en Allemagne. A la dernière séance du Heichstag, où fut votée la Ici sur la mobilisation des civils, le part socialiste dissident a flétri la barbarie des esclavagistes aux huées des majorités bourgeoises. Mais Scheidemann et ses amis? Depuis le 4 août 1914 où ils laissaient passeï sans une protestation la déclaration de M 'de Bethmann-H ollweg sur le droit violé, ils n'ont pensé qu'à soutenir un chancelier dont ils espèrent de3 avantages politiques. El puis, qu'importe le prolétariat belge si le capitalisme allemand est sauf. Ces Aile mands sentent en Allemands, c'est-à-dire en ennemis du genre humain. Ils sont dans leui rôle. 0^" Par exemple, ceux qui sont moins dan: leur rôle ce sont ces pan-Néerlandais membres de r,,Algemeen Nederlandsch Ver bomd" et de MVolksopbeuring" jqiii se gardent /bien d'intervenir aux côtés de M, Duys. Leur amour de la Flandre et des Flamands s'arrête là où il ne s'accorde plus avec leur haine de la France et leurs projets anti-telges. Ameuter l'o.pinion publique en Hollande pour une adresse écrite en français et ne pas bouger le petit doigt quand .ou fenvoie tout, le peuple flamand aux travaux forcés, c'est une lâcheté doublée d'hypocrisie. Mais des Hollandais sont libres après tout de se mettre du parti des botir-îreaux. Ce qui est intolérable, c'est de voir dans le clan des activistes flamingants de misérables drôles s'insurger contre les Hollandais qui veulent bien nous prêter le réconfort de leur appui moral. ,,Ne touchez pas à l'Allemagne", tel est leur mot d'ordre. Ah! l'Allemagne, n'est-ce pas la grande bienfaitrice, celle qui a nanti de plantureux appointements les pions en rupture de bahut qui enseignent( ?) à l'Université de Gand? Et ce n'est pas au moment où von Bissing crée de nouveaux postes à l'administration centrale, sous le prétexte de faire observer la bonne exécution des lois _ sur l'emploi des langues, qu'il sied de se laisser aller à une sentimentalité ridicule et en tous <cas préjudiciable. Camille Huysmans a dénoncé cette triste attitude au meeting de Rotterdam. Ceci aura-t-il suffi pour ouvrir le3 yeux aux derniers naïfs qui s'illusionnaient encore sur la bonne foi de ces traîtres à leur patrie et à leur peuple qui ne cherchent qu'une chose: vendre leur peuple et leur patrie à l'Allemagne et se faire, eux, payer le plus fcher possible. Car tout cet ,,activisme", on 11e le voit que trop clairement aujourd'hui, in est qu'une des modalités de cette opinion, hélas! si générale et si détestable, qu'on a parfois appelée le ,,manchisme". Tous ces qua-rt3 d'universitaires, intellectuels à la .manque et fonctionnaires aigris, issus d'une petite bourgeoisie où la sécheresse dé coeur est un principe d'ordre moral, ont vu dans /îe régime allemand leur fortune et leur avenir. Quoi d'étonnant qu'ils le défendent? Eb ils1 sont bien obligés de le défendre con-tr^ leur peuple lui-même puisque le reproche muet de ce peuple à demi étranglé, aux pieds et poings liés, est la plus terrible et la plus éloquente açcusation qui ait-jamais été lancée contre l'Allemagne. Mais que l'on en finisse donc une bonne •fois de parler encore de flamingants à leur propos. Partisans d'une séparation administrative, d'une annexion de la Flandre à la Hollande ou d'une constitution de la Flandre, en Etat indépendant soifs la suzeraineté de l'Allemagne, c'est toujours à l'Allemagne qu<s leur propagande profite. Nous sommes ici en présence d'un parti allemand fortement organise et dont les organes interchangeables peuvent tout aussi bien s'appeler: 5,Le Bruxellois" ou ,,De Gazet van Brus-sel", tandis que des entreprises comme r.,Algemeen Nederlandsch Verbond" ou 5;VcIksopbeuring'', sous couleur d'impérialisme néerlandais ou de philanthropie, ne . servent qu'à tromper les masses et à les précipiter à leur perte tout en leur faisant croire qu'elles courent à leur salut. Sifflons ces comédiens en attendant mieux. Charles Bernard. — y Il y a un an' , -5 décembre. En. Mct-ceaoin-c, les troupes française* rc ppussenf 'les Bulgares flans le la mutisme dis stcial- démocrates. Les socialistes allemands continuent à garder le silence le plus complet concernant 1 les déportations des travailleurs belges, déportations constituant le plus grand crime 1 qui ait jamais été commis contre la classe J ouvrière d'un pays. * Avant les dernières razzias opérées par les esclavagistes en Belgique, le secrétaire 1 des travailleurs de métaux d'Anvers avait ! déjà essayé, mais en vain, de faire sortir L les social-démocrates de leur mutisme. Le 1 ,,Berner Tagwacht" publie, en effet, une série de questions adressées par le dit secré-1 taire au président de la commission générale des syndicats en Allemagne disant notam-L ment : ,,L'Allemagne a arrêté la vie économique de la Belgique et a mis sur le pavé huit cent mille ouvriers, que pensez-vous de cela? L'Allemagne enlève les machines des fabriques belges, de sorte que les ouvriers sont sans travail. Dans la seule province de Liège cinq cents machines ont été emportées. Qu'en pensez-vous? L'Allemagne empêche systématiquement d'apporter des provisions et des vivres, condamne ainsi les ouvriers à la faim et réquisitionne les pommes de terre des villages. Que pensez-vous de cela? D'un seul coup, l'Allemagne interdit l'établissement de cours professionnels pour les sans-travail et publie, dans les provinces de Liège et de Hainaut, une ordonnance aux termes de laquelle quiconque donnerait cette autorisation serait menacé des peines les plus sévères. Que pehsez-vous de cela? L'Allemagne a voulu obliger les ottvriers en les emprisonnant, en les affamant, en leur infligeant des peines corporelles, à s'occuper aux travaux de la guerre pour l'Allemagne. Que pensez-vous de cela? L'Allemagne force des centaines de nos libres ouvriers à travailler aux tranchées allemandes à Menin et ailleurs. Que pensez-vous de cela? L'Allemagne, systématiquement, affame la population de Roe-sélaere pour l'obliger à coudre des sacs de tranchée. Que pensez-vous de cela? A Dessines, soixante de nos ouvriers ont été jetés en prison parce qu'ils se refusaient à travailler aux tranchées à Sweveghem. ,,On a demandé à nos ouvriers de faire des fils barbelés. Ils s'y sont refusés et ont été frappés à coups de crosse et mis en prison. Que pensez-vous de cfelai? A Gand, deux mille ouvriers ont été menacés d'être expédiés en Allemagne pour fabriquer des munitions, dans un véritable esclavage. Que pensex-vous de cela?" Ce que les social-démocrates pensent de cela? Parbleu c'est bieii simple : ils s'en fui. Ces gens-là étaient bien internationalistes, mais ,,avant la guerre", quand il s'agissait de s'attirer la confiance des peuples alliés. Mais maintenant la consigne est de ronfler ! -BS>^ Pour Se tabac du soldat . /1 belge A. iT. S 1.00 fit — les Allemands, l'ipool" lie Goethe il la Belgique M. Arthur Chnquet, dans le ,,Journal des Débats", signe cet écho plein d'à-propos, de vérité et d'éloquence : ,.Quelques Allemands ont-ils, pendant la guerre, lu ou relu 1',,Egmont" do Goethe? ,,Qu'ils le lisent ou le relisent. Ils verront que la scène se passe à Bruxelles et ils apprendront à connaître les Belges. „Us verront que les Belges, comme dit le boutiquier Soest, no veulent pas être méprisés ni opprimés et qu'ils ne sont pas faits pour laisser tyranniser leur conscience, ou, comme dit lo secrétaire Machiavell, qu'ils refusent d'être gouvernés par des étrangers,, ou, comme dit Egmont, qu'ils sont actifs. capables, fidèles, attachés à l#urs coutumes, fermes et obstinés, Starr und fest. ,..Ils " verront que la Belgique aujourd'hui, comme celle que-décrit la pièce de Goethe, est dans le deuil ; qu'aux Belges de m2Jiitenant comme aux Belges d'alors, le ciel sefTible couvert do crêpe'noir si bas, si bas, qu'ils se baissent pour ne pas se heurter contre lui. ..Ils trouveront mémo dans Egmont le portrait do leurs propres soldats: droits comme fies cierges, raides, bourrus, pareils aux geôliers d'une maison où loge un diable. ,,Mais peijit-être croiront-ils avec lo Duc .d'Àlbe, — ce sont presque les paroles de Bissing, — ,,qu'il faut tenîr les Belges comme des enfants", ,,qu'un peuple ne devient ni vieux ni sage" ,,qu'un peuple reste toujours enfant". ,,Qu'ils sachent donc qu'à la tyrannie allemande répond la résistance belge. La Belgique, a pris pour devise le mot de Granvellc: ,,endurer pour durer". Elle secouera lo joug. ..Je vois, s'écrie Egmont à la fin du drame de Goethe, je vois la liberté. Ses pieds sont teints de sang et lo sang souille aussi les plis flottants de sa robe. Mais ce sang, le sang des nobles Belges, n'aura pas coulé en vain. Marche, brave peuple, marche, à travers le sang. La déesse rie la victoire te conduit! Comme la mer rompt les digues,- romps et renverse les rem-paris de tyrannie et balaic-la du sol qu'elle ■ .s'attribue insolemmentl""*" %i... En Belgique. Les razzias Malgrév de nombreuses protestations > requêtes des pouvoirs civils en Belgiqu malgré le Cri d'alarme des évoques belg à l'opinion publique, malgré les véhément lettres de protestation adressées par cardinal Mercier aux autorités allemande l'ennemi /continue, au mépris de tous 1 droits et de toutes les conventions, la d portation en masse de nos compatriotes e Allemagne. Durant trois jours le vaillai cardinal de Malinés est allé visiter lu même, peur les consoler, les familles rédu tes aux pires misères phj^siques et moral-par les mesures iniques d'un ennemi déni de tout sentiment de pitié et d'hun\ai:n Ne pouvant plus retenir le cri d'inaign; tion provoqué par tant de souffrances < tant d'injustice, Son Eininenco a tenu flétrir en public la violation des droits c nos ouvrière, à proclamer que ,,1'injustiî appuyée sur la force n'en reste pas moii l'injustice", à dire toute la douleur d< évêques à la vue des souffrances de leir ouailles et à engager ses compatriotes attendre, avec patience et dignité, la pai dans la victoire. Le 26 novembre dernier, le cardin prononça à l'église Ste-Gudule, à Bruxelle l'allocution suivante, à l'occasion de •messe prescrite en l'honneur de N.-I Auxiliatrice à l'intention des déportés ; de leurs familles. Mes frères, je vous demande, avec instance, le recueillement dans le lieu saint, pendant et aprc3 l'office. Dlscipuli viei tï coejnoscet lv évitât cm et veritas liberab 'y os. Mes disciples doivent prei dre connaissance de la vérit car dans la vérité est la liberté (Ev. S. Jean Vill. 32—33. Mes bien chers Frères, Les quatre ou cinq dernières semaines qu je viens de passer sont peut-être les pli douloureuses de ma vie, les plus angoissant* de ma carrière épiscopale. Les pères et 1< mères de famille qui se pressent ici autor do cette chaire me comprendront. L'épiscopat est une paternité spirituelle saint Paul l'appelle une maternité: ,,Quan vos âmes sont en péril, écrivait-il aux Gale tes, elles me donnent les douleurs de -l'enfas tement".(l)Or, j'ai vu, par centaines, dem< ouailles en péril et dans les larmes. Duran trois jourà, dimanche, lundi et mardi dei niers, matin et soir, j'ai parcouru les régiou d'où les premiers ouvriers et artisans de m©: diocèse furent emmenés, de force, en terr d'exil. A Wavre, à Court St. Etienne, Nivelles, à Tubize, à Braine-l'Alleud, je p4 nétrai en plus de cent foyers à moitié vides Le mari était absent, les enfants étaient oi phelins, les soeurs étaient assises l'oeil mort les bras inertes, à côté de leur machine coudre, un morne silence régnait dans le chaumières. On eût dit qu'il y avait un ca davre dans la maison. Mais, à peine avions-nous adressé à 1 mère une parole de sympathie quo les sar crlots faisaient explosion, 4fc les lamenta tions, et les accents de colère, avec de sursauts de fierté magnifiques. Lo souvenir de ces scènes navrantes n me quitte plus. Je voudrais courir à Anvers, à Tirlemont à Aersohot, à Diest, partout où elles s renouvellent, où il y a des douleurs à 60U lager, des larmes à sécher, des coeurs apaiser. Mais, je ne le puis : me3 foroes et me loisirs trahissent ma bonne volonté. Alors, mes bien chers Frères, j'ai pens qu» -je viendrais vers vous, au centre d mon diocèse et de notre pays. Vous vou ferez les propagateurs de ma pensée, le interprètes de mes sentiments. Fidèle à la salutation qui est familier aux évêques: ,,Pax Vobis, que la paix soi avec vous." Je vous Rapporte uno parole d paix. Mais il n'y a de paix possible que dan l'ordre, et l'ordre repose sur la justioe e sur la. charité. Nous voulons l'ordre, et c'est pour c motif que nous vous avons demandé, dès 1 premier jour, de ne pas opposer de résis tance active au pouvoir d'occupation et d subir, sans révolte, les règlements qui n violent ni notre conscience chrétienne, n notre dignité patriotique. Mais le pouvoi occupant, aussi, doit vouloir l'ordre, c'est à-dire le respect de nos droits et de se engagements. L'homme, en pays civilisé, a droit à 1; liberté de son travail. Il a droit à son foyer Il a le droit de réserver ses services à sî patrie. Les règlements qui violent ces droits m lient point la conscience. Je vous dis cela, Mes Frèfes, sans haim ni esprit de représailles. Je serais indign* dfc cet anneau épiscopal que l'Eglise m'j mis au doigt, de cette croix qu'elle a poséi sur ma poitrine, si, obéissant à une passioi humaine, j'hésitais à proclamer que le droi violente reste le droit, que l'injustice ap — ^ .''.'V&aûa.v;,, (lai. iy;. 19, , v ^ puyée sur la force n'en est pas moins l'in justice. L'ordre réclame la justice; il exige auss la charité. La charité, c'est l'union. Et l'union es -s pour l'homme, sa loi, dans le triple domain |-5 de la-vie où la nature et là foi le font naîtr lS et grandir, la famille, la patrie, la sociét 5> chrétienne. I3 L'homme se doit à sa patrie; les classe sociales doivent s'entr'aider dans la solida n rite nationale, it Le chrétien appartient à son diocèse; il ni i- so rattache à l'Eglise catholique, sa mère i- que par l'intermédiaire de son évêque. ?s Et c'est pour cela, mes frères, que vo ié évêques ont, à l'heure présente, le coeu: ï. brisé. Ils ont vu des milliers de leurs fil arrachés à leur sollicitude pastorale, emme >t nés vers l'inconnu, brebis errantes sans pas à teur, eu proie au péril de l'isolement, de 1« colère impuissante, peut-être du désespoir. ;e Us se sont ressouvenus d'un grand événe IS ment historique. Lorsque le Pape Pie VI ?s était en,captivité en Savone, il mit sa con :s fiance en sa Mère du ciel, que, depuis 1: à victoire de Lepante, l'Europe appelait ,,1 x Secours des Chrétiens". Au lendemain d' sa lioération, le saint Pontife eut à coeu L[ d'affirmer par l'institution d'une fête an , nuelle en l'honneur de Notre-Dame Auxi ^ liatrice sa piété personnelle et la reconnais y sauce de la chrétienté. ,(. Nous aussi, nous demandons humble ment, par la médiation de la Très Saint Vierge Marie, au Maître souverain ,,qu règne dans les cieux et de qui relèvent ton les empires" de nous ramener bientôt no ouvriers captifs, de garder nos foyers encor< intacts en attendant le jour où nous pour ions, dans la paix de la victoire, nous ser ■t rer tous autour de l'autel triomphal d< Marie Libératrice. Courage, Mes Frères, soyez respectueus ^ des enseignements du Christ, soyez fidèles l la. patrie belge. \ Je vous donne à tous, du fond du coeur ma paternelle bénédiction. Aug. Bruynseels, e Délégué de S. E. le Card. Mercier s 5 V :s ^ous publions ci-dessous le texto du télé r grammo qui a été envoyé par M. le Ministre des Affaires Etrangères aux Ministères do Bel gique auprès du Saint-Siège et auprès du ro d'Espagne, .au sujet des déportations de Belge: ^ en Allemagne : ,,La situation en Belgique, devient de joui l- on jour plus affreuse. Les rafles de Belges vali g des s'étendent maintenant à tout lo pays. S t on nP les fait pas encore travailler en Aile magné dans les usines de guerre, on en envoi< s dans la France occupée construire des réseaux do tranchées et un chemin do fer stratégique 2 Lille-Aulnoye-Givet. Les Allomands so vanteni e de déporter bientôt 350.000 hommes. Les requi a sitions do matériel se poursuivent dans nos usines, avec le dessein avoué d'empêcher après 1< paix une reprise du travail, do supprimer ur _ concurrent et de ruiner le pays. Les machine; qui peuvent servir sont emportées, les autre." / vendues au poids du fer. Le gouverneur géné ral prétend, dans des déclarations faites au re s porter du ,,New-York Times", que ces déporta tions en masse s'effectuent sans incidents quo des Belges même sont partis joyeusement a Eu réalité ils subissent à La fois lo supplice de; tortures morales et celui des souffrances phy ^ siques, tout l'opprobre de l'esclavage. Le gou s vernemeut allemand essaye de s'excuser par h nécessité do combattre le chômage, alors qu'i l a lui-môme organisé, en défendant aux com 3 m unes d'employer les chômeurs saus sou autorisation, en empêchant, comme dans lo Luxem- , bourg, de les utiliser à des travaux publics, ir. e>. interdisant la mise en exploitation des charbonnages du Limbourg. i , >>^a. Belgique est livrée aux violences de l'autorité militaire. L'autorité civile approuve et laisse faire Insistez vivement poui s que lo gouvernement auprès duquel vouf êtes acrédité invité le gouvernemenl 1 allemand à réfléchir aux conséquences 3 des crimes de lèse-humanité qui se com-g metent en son nom. L'Allemagne, avont d'être forcéo abandonner notre pays, veut le lais-û ser à l'état de cadavre; mais, en s'acharnant ainsi à lo torturer, elle se mot au ban des 5 nations et, au lieu d'imposer la paix à ses ad-t versaires par la terreur, elle ne fait que soûle-e ver contre elle le monde civilisé." (s.) Beyens. s SïS t Nous avons annoncé quo les sénateurs et députés belges ont adressé à von,Bissing une vigou- 2 reuse protestation contre les razzias en Bolgi- 3 que. Voici le texte authentiquc .de cette protestation : ^ Bruxelles, le 9 novembre 1916. 3 A son Excellence Monsieur le Baron von ^ Bissing, Gouverneur général en Belgique. c Excellence, Il semblait qu'aucune douleur no put être 5 ajoutée à celles dont nous sommes accablés depuis l'occupation do^ notre patrie. Nos libertés t abolies, notre industrie .et notre commerce anéantis, nos matières premières et nos instru-' monts de travail exportés, la fortune publique ruinée, le dénûment succédant à l'aisance des familles naguère les plus prospères, les priva-5 tions, les anxiétés et les deuils, on avait tout enduré, sans autre révolte quo la protestation î muetto des âmes et sans quo nulle part l'ordre ) public "eut été troublé. Un immense mouve-t ment do solidarité avait rapproché toutes les classes sociales ; on souffrait on commun et la communauté des souffrances allégeait lo poids 1 des misères individuelles. J Mais voici qu'une violence nouvelle vient fon-- dre sur nos familles et les déchire. Des centaines, des milliers de citoyens paisi-.hles ._dôJout âce, .de_toute.condition, tonte.une population civile est brusquement, brutalement arrachée à ses foyers et déportée en Allemagne. Où, en quel point de l'Empire, nu' ne le sait. Quelle y sera son existence, à que! travail y sera-t-ello condamnée? Mystère. De ce fait eles centaines, des milliers de femmes, d'enfants, de vieillards, sont abandonnés, dépourvus dp leur soutien, livrés aux angoisses d'une i séparation dont nul no prévoit le terme et le spectaclo de leur désolation est tel cpie, poui i no pas avoir à l'affronter, les recruteurs refu-s sent à ces épouses éplorées, à ces parents désëspérés la consolation d'un dernier adieu. I Est-il besojn d'insister sur ces scènes dont 3 la région de l'étape est lo théâtre depuis plusieurs semaines et qui so déroulent depuis 3 quelques jours dans le territoire du Gouverne-. ment Général, où le fléau menace do s'étendre do commune en commune jusqu'à ce quo ses j victimes so comptent par centaines de mille? Les avis collés aux murs ot reproduits dans les ' journaux en disent assez long; c'est partout la même procédure, aussi sommaire que lugubre: 5 des arrestations en masse, des hommes classés arbitrairement parmi les sans travail, parejués. 5 triés, expédiés vers l'inconnu. Pour no parlei quo des affiches d'hier placardées à Nivelles. Virginal, Ittre, Haut-Ittre, Lillois, Baulers-t Montreux, Bornival, Thines, Braine-l'Alleud. Ophain, Wauthier-Braine, Waterloo, Plance-noit, elles convoquent indistinc:tement, en leui recommandant de so munir d'un petit bagage ^ à main, ,,toutes les personnes du sexe mâle âgées de 17 ans, à l'exception seulement des i ecclésiastiques, médecins, avocats et institu-3 teurs". On ne limite plus la levée aux cliô-^ meurs ; c'est eju'en fait le prétexte d occuper , nos chômeurs à l'étranger no trompe plus personne. Le plus sûr moyen de les occuper dans le pays n'aurait-il pas été de leur laisser leurs outils, leurs machines, leurs ateliers, leurs approvisionnements, leurs facilités do communication, lour liberté de travail? Des . philanthropes avaient imaginé d'utiliser » les bras disponibles à des travaux d'inté- - rôt public: leur initiative fut enrayée et finalement brisée. D'autres s'étaient ingéniés 3 à organiser à l'intention des chômeurs un vaste 5 système d'enseignement technique destiné à * relever leur valeur professionnelle, mais' le plan no fut pas agréé, pas plus quo celui de créer - partout des bureaux do renseignement et de 5 placement. On préfère leur procurer do l'ouvrage en Allemagne, où les représentants de l'Industrie-Bureau leur promettent ,,un bon salaire" s'ils * consentent à s'y faire embaucher ,,volontairement" et où les attendent, en cas de refus. , des salaires de famine. Sur quelle dépression physique et morale ne compte-t-on pas pour leur forcer la main? Sans doute, il a été affirmé que les entreprises auxquelles on offre do les employer seraient étrangères à la guerre. Mais, do toutes parts, des voix ont répandu:-En prenant la place d'un ' ouvrier allemand l'ouvrier belge permet à l'Alle-' magne d'augmenter la forco numériepie de ses armées. vLe travail le plus odieux est celui L dont l'effet se tourne contre la patrie ; servir ; l'Allemagne, c'est se battre contre notre pays. Y eîontraindre nos ouvriers, n'est autre chose qu'un coup de force, contraire au droit des gens, visé par Votre Excellence dans son arrêté du 15 août 1915 et contraire aussi à ■ l'esprit, sinon au texte, de la quatrième Conven-> tion elo La Haye de 1907. ,,Une mesure telle epie le déplacement de la population civile non combattante", écrit M. - lo professeur de droit international Ernest Nys dans sa lettre de ce jour, ci-annexée, à M. lo Bourgmestre de Bruxelles, ,,est en contradiction complète avec la nation do l'occupation de guerre; celle-ci a remplacé l'ancienne théorie i do la conquête qui faisait-du vainqueur lo sou-: verain du pays conquis ; le vaincpieur a le devoir de respecter les droits des habitants paisibles". Cest au nom do ces droits sacrés, ouvertement violés, que les sénateurs et députés soussignés, présents à Bruxelles, mandataires de la Nation Belge, adressent à Votro Excellence la i solennelle, protestation des familles sans nombre atteintes par l'édit cruel qui secoue en ce moment le pays d'un frisson d'indignation et qui ne saurait manquer de soulever la réprobation de tout le monde civilisé. Ifs aeljurent Votre Excellence d'user vis-à-vis des autorités militaires des hautes prérogatives que lui confère sa charge pour ne pas laisser so consommer un attentat sans précédent dans l'histoire des guerres modernes et La prient d'agréer l'assurance de leur considération la plus distinguée. * / Lettre annexo de M. Je professeur Nys : Monsieur l'Echevîtn Lemonnier, ff. Bourgmestre de Bruxelles» C'est avec raison que votre Collège soutient que, si la 4e Convention elo La Haye do 1907 no renferme pas do textes précis -relativement au déplacement de la population civile non-çonibattaïite, il résulte cependant de l'esprit do cette convention que pareille mesure n'est pas légitime. Semblable meure est on contradiction complète avec la notion de l'occupation do guerre. Cette notion a remplacé l'ancienne théorie de la conquête, qui faisait du vainqueur le souverain du pays conquis. Dans les guerres actuelles, la_ population paisible jl des -droits ; lo' vainqueur est l'admi-nistrabpr provisoire ; il doit respecter les droits des Iwoitants paisibles. Tout cela a été indiqué fort bien en 1S74, à la Conférenco ele Bruxelles, notamment par lo délégué do l'Empire allemand, par le général de Voigt-Retz. ^ Le projet de convention do 1874 n'a pas été ratifié; mais son texte a servi aux travaux des conférences de La Ha-yo do 1897 et do 1907 et ces deux conférences s'en sont inspirées et, sur le point qui nous occupe, elles n'ont point varié. En 1899, à la première conférenco de La Have, le Président de la ,,Commission pour lo règlement des lois et cou tûmes do la guerre sur terre", Fréeléric do Martens (3o partie, page 92, de l'édition de 1907), parlant des nécessites de la guerro, prononçait ces "paroles ': ,,C'est notre désir unanime que les armées des nations civilisées soient non seulement pourvues des armes les plus perfectionnées, mais qu'elles soient également pénétrées des notions du droit, ele^ la ju^ice et de l'humanité, obligatoires même sur les territoires envahis , et même à l'égard de l'ennemi". Ce langage n'est point uto^ique: il concède à la resihte; mais il admet aussi tMeddens&Zoon PARDESSUS D'HIVER depuis fl. 27.50. Hofweg 11 Sa Haye. les exigences du coeur et les aspirations de la civilisation moderne. Tel sera l'avis impartial do tout juriste. Veuillez agréer, Monsieur le Bourgmestre, l'expression de -mes "sentiments de haute considération.k(S.) E. Nys, Professeur à l'Université Bruxelles, 39, Rue iSaint Jean, 6 novembre 1916, *. * a A Anvers l'attitude du bourgmestre Jàn de Vos a été énergique et brave. Une patrouille aîleniajiclo de> quelques hommes s'en fut droit au cabinet de Jan de Vos. L'officier cjui la commandait réclama la liste des chômeurs. Lo bourgmestre, très pâle, refusa avec la dernière des énergies. — Ni à vous, ni à personne, dit-il. Cette liste ..est ici et restera ici. Peut-être la prendrez-vous par la forco, mais il no sera pas dit qu'un magistrat belge vous l'aura remise. Je représente la ville d'Anvers. Je n'ai pas môme à communiquer cette liste au gouvernement belge. Moins" encore, vous en conviendrez, au gouvernement allemîH^d. Belle attitude, très digne et que nous Sommes heureux do souligner. * » * La popidatiion mâle de Petit-Lanage, Vrcen-* hoven, Canne, lonvoquée vendredi à Lanaeken, a pu, temporairement, rentrer chez elle. A Canne quatre hommes ont été désignés pour partir en Allemagne et quinze à Cothem et à Boorsheim. Dans d'autres localités le nombre a été plus grand. Les Allemands ont menacé les familles des fuyards que, si ceux-ci no rentrent pas de plein gré, leurs femmes et leurs enfants seront envoyés en Allemagne. Cômme on voit : toujours la brutalité et la terreur! Après avoir arrêté et conduit à Tongres le brasseur Marres et sa femme, sans que leurs familles eussent été informée's de leur sort, les Allemands ont volé tout • le cuivre de la brasserie. A JBs*as;sr@liSes C'est le 10 décembre que vient à échéance le premier paiement des cinquante millions de francs quo les Allemands nous extorquent pour payer les havanes de leurs officiers et les gages de leurs Marc ele Salm. Tous les mois la Belgique appauvrie devra payer 50 millions! Et, pendant qu'elle souffre dans une longue agonie ' et qu'on la dépouille, on voit — non sans tristesse _ —des individus s'agiter en faveur de la paix immédiate. Comme si le sacrifice admirable qu'elle avait volontairement consenti devait être inutile! * s a Une physionomie bien connue au Palais de justice ainsi que dans le monde des affaires etjes milieux professionnels vient do disparaître. Adrien Bijl, un des plus anciens experts-comptables <lu parquet, sinon le plus ancien, est mort à Ixelles à l'âge de 70 ans, après un demi-siècle à peu près de travail. A Anvers v j La campagne en faveur ele l'université boche ' do von Bissing continue. On recueille toujours ! des signatures de musiciens ambulants et de couturières. Mais cette propagande naïve ne trompo personne et il H fallu trouver mieux. On a trouvé, malheureusement. Des fonctionnaires ont consenti à envoyer leur fils, dont la place était à l'armée, sur les bancs do la Prava Mater Gantoise. Ainsi Melis, le triste petit personnage qui assume les fonctions do secrétaire communal à Anvers. Placé devant le chemin périlleux du devoir et la voie facile du déshonneur, il n'a pas hésité à pousser son rejeton dans cette dernière... Et M. Melis est d'autant plus coupable qu'il a fait revenir son fils do Hollando où il s'était réfugié. Aussi convient-il de faire lo départ très net entre ces flamingants, dont l'oeuvre de propagande peut être jugée inopportune mais qui n'en restent pas moins de bons et loyaux pa-| triotes, et les autres qui so sont mis nettement au service" do l'Allemagne. Dans cet ordre d'idées il- nous plaît de revenir sur le cas do M. Borginon, dont nous déplorions récemment qu'il s'était laissé entraîner dans l'oeuvre néfaste do ,,Volksopbeuring". Les deux fils de M. Borginon se sont engagés volontairement au début do la guerre. L'un d'eux est toujours au froat. Aussi, quand un Borginon se trouve elovant un Melis, qu'est-ce qui ne doit pas se j passer dans le coeur do ces deux hommes. Et de l'un à l'autre quelle distance! A Gand Le professeur Pirenne a envoyé à l'uil de nos ; amis la car te suivante: ,,J'liabie maintenant à Iénn un appartement avec mon collègue M. Paul Fredericq. No^ santés sont heureusement très bonne« C'est l'essentiel par des temps comme ceux-ci." JlliALDr LE cigare à 4 cents. J. A. SCHOTERM AM, Utrechtschestr. 34

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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