L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1454 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 14 Septembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9c6rx94c4g/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

3Cn10*anrte^ •'fâ crains ^VcnareaiWsepBeiiiiKjre :re*K? L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au tiureau de rédaction: M 3B VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Têlépii°nes: 2797 et 177S. Rédacteur en Ctieg: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction: ^ Reng Chambry, JEnraiîe Painparé. au numéro, s'adresser à l'Administration du |ournal:N.Z.VoorS>urgiïaî 334—240, Amsterdam Abonnements; Hollande II. 1.50 par mois. Etranger ïî. 2.00 par mots Pour les militaires au {ront et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents ta ligne. Réclames: 30 dents la ligne. Deux Hommes, Deux Systèmes 'La révolution russe accomplit, son évolution avec une rapidité effrayante. Tout cte suite tombée dans le chaos et l'anarchie, la voici pareille à la fameuse cavale d'Auguste (Barbier, prête à recevoir le dompteui audacieux qui prendra sa crinière et montera tout botté sur son dos. Kornilof? Kerenskyf Le militaire ou le civil? L'homme d'action ou l'homme du rêve? Kerensky, le pâle jeune homme qu'un témoin oculaire nous décrit apportant un drapeau au mujr des fédérés, nourri d'idéal démocratique, épris des illusions les plus pobles et les plus généreuses. Il exerce l'ascendant qui va tout naturellement aux natures d'élite. Sa passion, plus que son art, fait son éloquence irrésistible;' elle séduit les esprits et entraîne les coeurs ; elle déchaîne les grands mouvements d'enthousiasme et elle sait aussi les discipliner et les conduire. Quand les moujiks, ivres de cette liberté, dont quelques-uns demandaient 6i c'était une femme et si elle était belle, se portèrent aux pires excès, brisèrent toute discipline et du même coup qu'ils étaient affranchis montrèrent une âme ignorante et sournoise d'esclaves, Kerensky sut les élever à la lumière des vérités supérieures. Son intervention aux armées en révolte de Gali-cie fut magnifique. On nous le montre, indifférent au danger, parcourant le champ de bataile sous les obus et dans la mitraille, haranguant les fuyards, tellement beau de persuasion et de bravoure qu'il les ramenait au combat. Car l'éloquenc^ de Kerensky n'a rien du rhéteur. Elle est la musique sublime que renîl une âme noble et grande. Ce mépris constant de la mort où l'on voit ce jeune héros achève de nou6 peindre sa beauté morale. Et celle-ci éclate dans ce mot qu'on rapporte de lui, le jour où, après la répression de la contre-révolution maxima-lisfce, il devint le chef du gouvernement : ,,Puissé-je vivre assez longtemps pour accomplir ma tâche". Car ce poitrinaire, miné par les privations, se sait condamné. Ces quelques jours qui lui restent encore à vivre lui apparaissent tout à coup infiniment précieux parce qu'il les sent nécessaires a Ja patrie et à la cause de la révolution. Il leur sacrifie tout. La patrie et la cause de la révolution. Peut-il exister entre elles deux un divorce, et i'une n'est-elle pas inséparable de l'autre? Kerensky le sait bien. Pour le salut de la vieille Russie comme-jour le salut de la jeune république il faut de l'unité de direction, une main de fer, un gouvernement. 11 y a des moments dans l'histoire où seules les pratiques de la tyrannie peuvent sauver la liberté. Rome, berceau de l'ordre, le savait bien et cette république n'avait pas craint d'instituer la dictature, comme mesure d'exçeptiom En donnant la légalité à ce régime elle l'empêchait de se tourner en tyrannie et comme elle conférait elle-même la. qualité de dictateur elle enlevait aux ambitieux l'idée de s'emparer de la dictature. Kerensky, dont on eût été sûr pourtant qu'il aurait déposé la fonction aussitôt que la république n'aurait plus été en danger, n'a pas osé iouer les Cincinnatus par peur de paraître iouer les César. Il a laissé subsister en face de son gouvernement le pouvoir irresponsable) des soviets, éléments de trouble et de dissolution, et qui constituaient la négation de son autorité. Epris de chimères humanitaires, il a hésite dans l'application des mesures terribles que réclamaient les circonstances. Il a voulu concilier à l'extrême les nécessités du gouvernement et de funestes licences auxquelles on no peut plus accorder le nom de libertés. Les Allemands ont pris Riga et menacent Pétrograde. Un autre homme s'est dressé en face de Kerensky, réclamant cette dictature dont le poids écrase les épaules du tribun. Celui-là a la taille et la carrure qu'il faut pour la porter. Il est de l'étoffe dont on fait Ues César et les Bonaparte. C'est une force au service d'une volonté. Muscles et nerfs d'acier, intelligence pénétrante et claire, a donné sa mesure sur le champ de bataille. Se sent lui aussi indispensable à la cause de la Russie et de la révolution, mais, bien qu'il fasse le serment de déposer ses pouvoirs à l'avènement de la Constituante, la force même qui émaaie de sa personnalité et tant de précédents historiques plaident contre lui. Mais la Russie ne périra-t-elle pas plutôt de l'excès de6 complaisances de Kerensky à l'égard des éléments de trouble et de dissolution que de l'excès de sévérité d'un régime Kornilof 1 Kcrnilof, c'est un autre aspect de la Russie. Polybe (M. Joseph Reinach) nous apprend à le connaître d'après une relation du ,,Times" qu'il transcrit dans le ,,Figaro". Il montre Kornilof au congrès de Moscou. Le récit est sobre et frappé en relief: ,,Kornilof, arrivé à Moscou dans l'après-midi du 26 août, y fut reçu par des membres de la Douma et une délégation des cosaques. Une foule, mêlée de soldats et de civils, emplissait les rues. Elle fit entendre de vives acclamations. Les femmes jetaient des fleurs. ,,0n s'attendait à ce que le général irait directement au Congrès. Mais il se fit mener d'abord à la chapelle Ibérienne, qui est le plus ancien et le plus célèbre sanctuaire Moscou, fi'gsb là que se trouve une .copie de la Vierge du mont Athos, qui fut offerte en 1648 au tsar Alexis et qui, réputée miraculeuse, est promenée souvent dans les rues et portée chez les malades. ,,L'empereur, quand il venait à Moscou, s'arrêtait toujours à l'Isverskaïa avant de gagner le Kremlin. Komilof'y descendit de voiture, s'agenouilla devant l'icône et dit une prière. ,,Cette manifestation, dont le retentissement allait être énorme dans toute la Russie, fit aussitôt déborder l'enthousiasme de la population moscovite. On y vit, à la fois, un acte de courage, dans un temps où la courtisanerie conseille l'irréligion, et la réponse à la note pontificale, où il n'est pas question des chrétiens orthodoxes, ni des balkaniques, ni des Russes. ,,11 y avait longtemps que le vieux coeur profond de la Russie comprimait ses battements. Il se sentit libéré. ,,0n peut supposer que Kornilof a fait sans le savoir un grand acte politique. On peut supposer aussi que sa piété envers la Vierge de l'Isverskaïa n'était pas moins réfléchie . que l'émotion d'un autre général j entendant les cloches de la Malmaison. ,,Ayant fait cette prière désormais histo-| rique, Kornilof se rendit au Congrès où il , fut introduit par Kerensky au milieu de grandes acclamations. Seuls, quelques anciens amis de Lenino gardèrent le silence et restèrent assis. ,,11 écouta de sa place deux discours: de M. Nabokof, au nom de la première Douma., et de M. Alexinsky, au nom de la seconde. Après quelques mots de présentation par Kerensky, il monta à la tribune. ,,Si jamais orateur a ignoré l'art des préparations savantes, ce fut Kornilof. Sa première parole fut que la peine de mort, rétablie à sa demande, n'était que l'une des mesures qu'il jugeait indispensables pour refaire le moral d'une armée qui était frappée du mal terrible de la désorganisation et de l'indiscipline. , .On peut croire que cet exerde fut accueili par les murmures de l'extrême gauche, car le récit du Times porte que Kornilof rappela aussitôt les faits qui justifiaient l'acte dont il revendiquait la responsabilité. L'autre jour encore, des^ soldats ^dénaturés" avaient tué quatre de leurs commandants et plusieurs officiers. L'un des régiments sibériens qui avaient combattu avec le plus de splendide bravoure aux premiers temps de la Révolution avait abandonné son secteur de Riga; il n'y avait été ramené que sous la menace, qui allait s'exécuter par ordre de Kornilof, d'être entièrement exterminé. ,,C'est ainsi, poursuivit-il, que nous combattons implacablement l'anarchie dans l'armée; et, sans doute, nous en viendrons à bout, mais le péril d'autres débâcles n'est pas encore écarté. La situation suç le front a été si mauvaise qu'il a fallu abandonner toute la Galicie, toute la Bukovine et tout le fruit des plus récentes victoires. L'ennemi a passé la frontière russe sur plusieurs points et se propose d'envahir les fertiles provinces du Sud. H cherche encore à détruire la brave armée roumaine et il frappe aux grilles de Riga. ,,Si l'armée ne nous aide pas à défendre le littoral du golfe de Riga, c'est la route de Pétrograde large ouverte." Aujourd'hui Kornilof. pour empêcher l'ennemi d'atteindre Pétrograde par cette route large ouverte, prétend l'y devancer. César, quand il franchit le Rubicon, avait avec lui ses légions des Gaules et il ne craignait pas l'armée de Pompée qui était innombrable. Les divisions qui suivent Kornilof sont celles qui ont enfoncé les lignes autrichiennes de Galicie. Il ne craint pas les armées du gouvernement qui ont fui devant les Allemands à Riga. Charles Bernard. ■ ■■g» ■ Vols systématiques. Le dernier arrêté qui vient d'être affiche dans les communes belges, avoisinant la frontière hollandaise, montre à quelles extrémités sont arrivés les lâches agresseurs de nôtre pays pour prolonger l'agonie lente mais fatale qui précède la débâcle certaine. Ces réquisitions arbitraires et presque puériles des dernières loques que possèdent encore nos malheureux compatriotes par j cette horde de chiffonniers en folie ont tout de même quelque chose de réconfortant pour nous; elles nous annoncent pleinement que les boches sont à bout, que la fin est proche, qu'on les aura! L'arrêté d'aujour-a'hui dit que tous adultes du genre masculin ne peuvent garder qu'un costume, deux pantalons et une paire de souliers. (Sic.) Le reste des effets d'habillement de chacun est réquisitionné. Jamais l'Allemagne ne pourra ^effacer l'opprobre dont elle se couvre en martyrisant d'une façon aussi odieuse la Belgique qui n'a pas voulu, comme elle, forfaire à l'honneur. W. F. L, // y a un an 1)/. septembre 1916: Les Français s'emparent du- hameau Le Priez, au sud de Combles.Les Italiens enlèvent des positions ennemies dans le vallon* de Zara et vers Laga-zoni.Les Rowmamç occupent les villages de Bornolt et de Bogzta Olteana (sur l'Oit). Un corps, d'armée grç$ est in\tern$, en | Allemagne. 1 En Belgique. L'actif Aktmsme. Sur ordre de la Kommandantur, l'un des reporters de ,,La Belgique" de Bruxelles continue ses interviews au sujet de l'Akti-visme. Il s'est rendu chez Georges Eekhoud qui a répondu avec une prudence salomo-rienne. Qu'on en juge: — Ecrivain d'expression française, il ne m'appartient pas, dit-il, de me prononcer pour ou contre l'un ou l'autre parti. J'ai des amis dans les deux clans, et je le3 laisse libres d'agir à leur guise. Nous nous trouvons devant une question de conscience que chacun résout suivant son tempérament et ses 'idées propres et dans laquelle personne, moi pas plus que quiconque, n'a le droit lie s'immiscer. La chose est d'ailleurs extrêmement délicate. Je tiens, en ce qui me concerne, à rester neutre jusqu'après les hostilités, afin de pouvoir alors développer mon avis en toute indépendance et combattre, le cas échéant, les excès des uns et des autres. — M'autorisez-vous, maître, à vous demander votre avis sur la question flamande en prenant ce mot dans son sens général et permanent, en dehors de l'actualité? Supposons même un instant, afin d'écarter toute interprétation abusive de vos paroles dans l'un ou l'autre sens, que le mouvement actuel n'existe pas. — Vous pouvez déclarer à vos lecteurs que j'ai toujours défendu, notamment danes des articles publiés par le ,,Mercure de France" et ,,La Belgique artistique et littéraire", l'idée de la création d'une université flamande, soit à Gand, soit à Bruges ou dans toute autre ville des Flandres. J'ai préconisé aussi l'établissement de cours techniques donnés "en flamand et la connaissance, par mes compatriotes, des deux langues, française et flamande. J'étais d'ailleurs d'accord en cela avec M. Charles Buis, bourgmestre de Bruxelles, président de la Ligue de l'enseignement et flamingant notoire. Dois-je vous rappeler aussi que j'ai toujours compté de nombreux amis parmi les artistes flamands, tels què Emmanuel Hiel, Henri Conscience, et que je fus un des premiers à publier des études sur Petef-Benoit? C'est pour l'instant tout ce que je puis vous dire. — M'autorisez-vous à affirmer que les bruits qui courent au sujet de votre attitude vis-à-vis de la question flamande, telle qu'elle se pose actuellement, 6ont les uns et les autres dénués de fondement? — Certes ! — Une question encore, maître? H me serait personnellement agréable de connaître votre avis sur ce point qui fait, vous ne l'ignorez pas, l'objet de discussions passionnées: faut-il ou ne faut-il pas s'abstenir de publier sous le régime de, l'occupation ? — Ici encore je ne puis vous répondre que par deux mots : affaire de conscience. Chacun agit selon 6es idées propres. Pour . ma part, j'ai continué à donner mes cours de littérature et de3 conférences." Mais le petit instituteur gantois, fourré dans un fromage où il gagne des mille et des cents — grâce à la trahison —, Richard de Cneudt, puisqu'il faut l'appeler par son nom, a été catégorique: -— Pour nous, Flamands, dit-il, le temps des discours est passé, l'heure est à l'action. — Un groupe de lecteurs wallons de ,,La Belgique", désirant savoir en vertu de quel mandat agit le Conseil de Flandre, j'ai promis de poser la question au cours de ma prochaine interview. — Il est évident qu'aucune élection n'ayant eu lieu depuis le début des hostilités, le Conseil de Flandre, constitué pendant la guerre, n'a pas de mandat officiel émanant du peuple flamand; mais ce man- j dat existe en réalité. Vous n'êtes pas sans 1 savoir, en effet, que le 4 février 1917 s'est ; tenue à Bruxelles, au Vlaamsch Huis, une grande .réunion à laquelle assistaient trois cents personnalités flamandes qui représentaient chacune les plus importants organismes des Flandres, tels que le Vlaamsche Landbond, le Jong-Vlaanderen, le Natic-naal Vlaamsch Ver bond et les Groeninger-wachten. C'est elle qui a décidé de constituer le Conseil de Flandre. Remarquez d'ailleurs que tous les dimanches nous sommes une vingtaine d'orateurs qui allons porter la bonne parole dans les communes flamandes. Aujourd'hui, jeudi; sept réunions publiques sont déjà annoncées pour dimanche prochain et cinq pour le dimanche suivant. A chacift de ces meetings assistent en moyenne de 200 à 300 personnes. Nous en rapportons toujours un vote do confiance dans le Conseil de Flandre et des motions préconisant à l'unanimité la séparation politique. Vous ne pouvez vous faire qu'une très vague idée de l'enthousiasme que suscite la campagne activiste jusque dans les plus petites communes flamandes. Ajoutez à cela que toutes les décisions prises par le Conseil de Flandre seront soumises à un nouveau Landdag qui se réunira d'ici deux ou trois mois. — Peut-on connaître le nombre des membres du Conseil de Flandre? •— Nous sommes actuellement septante." Ceci dit, M. de Cneudt, qui est aussi président de la Commission ministérielle peur l'application de l'article 20 de la loi scolaire (Staatscommissie tôt doorvoering van art. :20), aborde la. 3,uestion qui lui tient le plus à coeur. Nous reproduisons ses paroles à sa prière expresse et à titre purement documentaire.— Les communes du Grand-Bruxelles ne veulent à aucun prix créer des classes flamandes. Or, notez que la population de la ville de Bruxelles, par exemple, compte 121,000 personnes flamandes et 47,000 wallonnes. Malgré cela, Bruxelles ne possède que quatre classes flamandes contre 562 classes françaises. Schaerbeek a, 16 classes flamandes pour une population flamande de 50,000 habitants et 235 classes françaises pour une population wallonne de 21,000 habitants. La même disproportion existe dans les autres communes de l'agglomération bruxelloise. Pour mettre les réfractaires au pas, il a fallu nommer huit commissaires spéciaux du gouvernement. Tant pis pour ceux qui nous résistent : ils seront brisés 1 — Admettez-vous que les enfants wallons qui fréquentent lesi écoles de l'agglomération bruxelloise soient instruits dans la langue française? — Cela va de soi. Nous respectons les droits de chacun, mais nous voulons qu'on respecte les nôtres et qu'on donne à nos enfants une éducation flamande. Tous les Wallons de bon sens nous comprendront. Ce n'est pas à eux que nous en voulons, mais aux ,, Flamands bâtards", aux ,, f r anisq uillons' Il est bon que, par leurs propres déclarations, nos lecteurs connaissent les imbéciles qui prétendent rétablir en Belgique ,,le droit opprime!" A. Bruxelles Le Conseil général des Hospices et Secours de la Ville de Bruxelles a décidé la création d'une vaste laiterie destinée au ravitaillement de ses services hospitaliers et en particulier à la fourniture du lait destiné aux tuberculeux et aux prétuberculeux. A oet effet l'administration charitable a décidé d'utiliser de vastes terrains qu'elle possédé aux alentours de l'hôpital Brug-miann, à Jette. Les cultivateurs locataires ont reçu avis que les fermages expirant en octobre ne seraient plus renouvelés et on vient d'entamer la construction des bâtiments destinés à abriter les vaches laitières dont l'entretien sera assuré par un nombreux personnel. La grande laiterie des Hospices de Bruxelles constituera un établissement modèle doté de tout le confort et de tous les perfectionnements les plus modernes. * * * On sait que pour être admis au bénéfice de l'inscription aux ,,Restaurants Bruxellois" les intéressés sont soumis à une enquête préalable tendant à fixer l'importance de leurs ressources. Un barème ,,ad hoc" établit le droit, soit à la participation aux dînera avec paiement de faveur, soit avec paiement du prix plein. L'administration communale de Bruxelles vient de décider que les inscriptions aux ,,Cantines bourgeoises", couvre pareille à celle des ,,Restaurants Bruxellcis", et qui bénéficie des mêmes, subsides de la part des communes et du Comité National, seraient soumises au même règlement. au Pays wallon Le tramway de Jemeppe-Namur ne circule plus que trois fois par jour jusque Omal ; le réàtant des rails est enlevé. Sur la ligne de Liége-Namur il y a plus de canons brisés qui reviennent du front que de bons qui partent. Il y a toujours également assez bien de trains de la Croix Rouge qui reviennent du front. Les enfants du bassin de Liège 6ont envoyés chez les paysans du Limbourg pour avoir de quoi manger. Un soldat allemand s'est jeté sous un train à la gare d'Ans; il avait voulu déserter avec deux autres et avait été condamné. La semaine dernière, les hommes de la commune d'Othée ont été déportés en Allemagne; leurs femmes ne savent où ils vont. A Jemeppe-sur-Meuse, il ne reste que huit soldats -de patrouille. Aux Usines Cockerill et aux Aciéries d'Angleur les Allemands ont tout enlevé; on n'y travaille plus aux hauts fourneaux et aux laminoirs. A la société Ougrée-Marihaye les chefs d'atelier ne "peuvent plus entrer. Dans les charbonnages les civils ne peuvent plus avoir de charbon, sauf les ouvriers qui travaillent ; oeux-ci ont droit à 200 kilos par mois, avec réduction. Il y a un mois, les Allemands prenaient 80 p. c. ; à i présent ils s'emparent de tous les charbons et il faut un sauf-conduit pour circuler avec une charrette de charbon, sans quoi la marchandise est confisquée. îes Flandres Le 20 juillet dernier, la population valide de Zele a été convoquée à Termonde. De trois à quatre cents hommes ont été pris et employés do force à la reconstruction des voies ferrées. * * * Quoique certains articles alimentaires soient introuvables à Overyssche, et malgré la cherté des vivres, il n'y a pas trop de misère. Chacun tâche de «tirer son plan". Les opérstiorîs militaires. ! Vaines attaques allemandes en Artois. Les Anglais repoussent l'infanterie ennemie à l'est d'Hargicourt et font des raids réussis dans la contrée de Bullecourt et au\sud de Lombaertzijde. ï n çiiiinfîr\n çtrr Ipq rrnfrPQ frnniç Sur le front occidental Escarmouches de patrouilles. (Communiqué officiel.) LONDRES, 12 septembre (soir.) Nous fîmes ! des prisonniers dans des escarmouches de pa- ! trouilles sur divers points du front, au sud-est de Saint Quentin et dans le secteur d'Ypres. 'Sur le front d'Ypres rien de saillant no s'est produit en dehors d'une activité d'artillerie réciproque. Vaine tentative ennemie vers Hargicourt. (Communiqué officiel) LONDRES, 12 septembre. (Reuter.) Ce matin, do bonne heure, l'ennemi, appuyé par un •vigoureux tir de Ibarrage, attaqua nos tranchées à l'est d'Hargicourt. Les vagues d'assaut furent repoussées à coups de fusil et de mitrailleuse.Hier soir nous réussîmes des raids -au- nord-est de Bullecourt et au sud de Lombaertzijde. Nous infligeâmes de lourdes pertes à l'ennemi et fîmes des prisonniers. 4 L'artillerie ennemie se montra active pendant la nuit dans les secteurs de Neuve Chapelle et d'Ypres. Attaques aériennes dans les régions de Lille, Roulers et Gourtrai. (Communiqué officiel) LONDRES, '12 septembre. Après que le temps se fut éclairci, hier après-midi, l'aviation montra une activité particulière. Au cours de la journée 281 bombes furent lancées sur divers objectifs, notamment sur deux camps d'aviation au sud de Lille, sur deux camps «d'aviation et un grand dépôt de munitions aux environs de Roulers. Dans la nuit 89 bombes furent lancées sur des gares, des dépôts de munitions et des trains dans la région de Courtrai. De violents combats aériens eurent lieu. 7 appareils ennemis furent abattus et 12 autres endommagés et contraints d'atterrir. Nos batteries spéciales abattirent encore un avion ennemi. Huit de nos appareils ne sont pas rentrés an esimrt Les opérations des avions de la marine britannique. (Communiqué officiel) LONDRES, 12 septembre. L'Amirauté mande: Ces dernières 24 heures les avions de patrouille de la marine effectuèrent de nombreu* bombardements. Dans la nuit ils bombardèrent Saint-Denis-Westrem, les camps d'aviation de Gontrode et de Bruges, les bassins de Tliourout et une bifurcation de voies ferrées .près de Gand, et, dans la, journée d'hier,. Sparappelhoek, le camp d'aviation de Tliourout et le dépôt de munition» d'Engel. "Un violent incendie éclata à Engel." Uxjfi de nos .escadrilles fut attaquée par des app;f.-eils ennemis. Elle abattit un avion ennemi. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Activité d'artillerie. (Communiqué officiel.) PARIS, 12 septembre. Au cours de la journée il n'y eut pas do combats d'infanterie. On signale quelque activité d'artillerie sur la plus grande partie du front, surtout en Belgique et sur la rive droite de la Meuse. Quatre avions allemands ont été abattes et 10 autres contraints d'atterrir. Sur ie front orienta!. Les Russes occupent Masoif. (Communiqué officiel) PETROGRADE, 12 septembre. Sur le front nord : Après un violent combat nos avant-gardes occupèrent Masoif, a"u sud du lac de Plaonda, et 6'organisèrent dans la ligne de Sjkeroten-Silamonja. Pour le res^a on signala des fusillades. Du front sud-est on n'a pas reçu de rapport. Sur le front roumain. Pas de rapport. (Communiqué officiel) PETROGRADE, 12 septembre. Du front Kerensky contre Kornilof Grand désarroi en Russie La situation à Pétrograde. — Nombreuses arrestations. — La Kerensky généralissime et Alexief chef de l'état-major. — Klembovsky relevé de ses fonctions. — Line proclamation de Kornilof. — Qe que dît le ,,Bayens Nyheiar". La situation. / une proclamation de Kornilof, PETROGRADE, 13 septembre. (Service spécial de Reuter). Le calme le plus complet continue à régner dans la aopitale. • Suivant les informations reçues tout est calme aussi à Moscou et dans la province. Le soviet de. Pétrograde discute la question de la mise en liberté des maximalistes qui ont été faits prisonniers au cours des événements du 16 au 18 juillet. _ Le ,,Novaya Juzu" publie une lettre d'officiers maximalistes, emprisonnés actuellement, qui offrent leurs services pour combattre le mouvement Hornilof. Le gouverneur de Pétrograde, Savinkof, a défendu la publication de la proclamation do Kornilof. Le procès Sou-chomlinof a été remis jusqu'à des jours plus calmes. Dans les quartiers ouvriers de Pétrograde on constitue des détachements d'ouvriers pour la défense contre Kornilof. On les exerce en toute hâte au tir. Les arrestations continuent, surtout parmi les officiers. Le colonel Clergé, auteur militaire connu et président de la com- ! mission pour la censure militaire, a également été arrêté. Le gouverneur militaire a défendu toutes les réunions politiques et les meetings. Coutsjkoff arrêté. PETROGRADE, 12 septembre. " (Reuter). Les arrestations continuent. Parmi les personnes arrêtées se trouve l'ex-ministre de la guerre Goutsjkoff. Kerensky généralissime, PETROGRADE, 12 septembre (Reuter). On annonce qu'on arrivera probablement à une combinaison dans laquelle Kerensky occupera provisoirement lo poste de généralissime avec le général Alexief comme chef de l'état-major général. Lo nouveau généralissime. PETROGRADE, 12 septembre. (Reuter.) Le gouvernement provisoire nomma Kerensky généralissime et le général Alexief chef de l'état-major. Le générai Klembovsky déchargé do ses fonctions. PETROGRADE, 12 septembre. (Reuter.) T.e général Klemîbosky, ancien commandant du front nord, qui fut nommé récemment commandant en chef en remplacement du général Kornilof, a été déchargé de ses fonctions et remplacé par le général Boroutsjevitch, ancien chef de l'état-major du général -Roussky. Le général Kornilof mis en état d'accusation. PETROGRADE, 12 septembre. (Reuter.) La loi martiale a été proclamée à Moscou. Le gouvernement a intenté des poursuites judiciaires à charge du^ général Kornilof et d'autres généraux, sous l'inculpation do rébellion.. I LONDRES, 12 septembre. (Reuter.) Le ,,Ti-I mes'' apprend de Pétrograde que le général | Kornilof vient de lancer une proclamation dans laquelle il déclare que son unique désir est de délivrer la patrie des difficultés dans lesquelles j elle se trouve et de la conduire dans la voie de la prospérité. -Il jure qu'il ne conservera pas phjs longtemps le pouvoir que jusqu'à la réunion de la Constituante. Kerensky avec la garnison de Pétrograde en route pour Louga? STOCKHOLM, 12 septembre. ,,Stockholma Tidningen" apprend d'Haparanda : Kerensky a fait plusieurs promesses aux Boljcwikis, de sorte que ceux-ci appuyent sa i cause. Le même journal apprend de Tornea qu'une proclamation de Kerensky et du commandant de Tornea a été publiée dans cette ville, appelant les soldats à appuyer lo gouvernement dans le cas où il faudra agir par les armes contre les contre-révolutionnaires. Le ,,Dayens Nylieier" apprend d'Haparanda : A Tornea un télégramme de Pétrograde a été publié disant que Kornilof marche sur Pétrograde aves son armée pour renverser Kerensky. Kerensky alarm la garnison de Pétrograde et, appuyé par les 6oiets, marcha à la rencontre de Kornilof avec la garnison. On s'attend à une rencontre entro les deux armées à environ 60 kilomètres au sud-ouest de Pétrograde, près do Louga. On s'attend à présent à la guerre civile en Russie, qui s'étendra bientôt à tout le pays. L'opinion de Kornilof sur la guerre. Une dépêche de Vienne en date du 12 septembre dit: La ,,Neue freie Presse" publie un article du médecin militaire Kraus au sujet du sljour que le général Kornilof fit dans le camp des prisonniers militaires à Neu Lengbacli, où il fut amené vers le' milieu de juin 1915 après que, par suite de la destruction de sa division dans les bois des Carpathes, il avait été trouvé légèrement blessé et fait prisonnier. Kraus dit que Kornilof parle plusieurs langues et parlait généralement allemand avec lui. A chaque entretien au sujet de la guerre il déclarait que celle-ci durerait encore trois ou quatre 'ans et deviendrait pour la Russie une guerre nationale. En août 1915 Kornilof fut transféré dans un camp de prisonniers en Hongrie, puis à sa demande il fut envoyé danë un hôpita-l d'où il s'évada comme on saik

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes