L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 19 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pr7mp4wt26/
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3eme Atinee N«». 908 S cents «ïeudl 19» avriî 2^1^ L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal qjaioîscSSemi du matin paraissant en HoBSancie Belge est noire nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au (bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWALi 234-240, AMSTERDAM. Téléphone; 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: > CJîarabry5 Emlîe Painparé. au numéro, s'adresser à l'Administration Gu iournalîN.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone-: 177S. Abonnements! HoSSantiefi. 1.59 pair mois- Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Faisjarla Sierra Avez-vous lu le discours prononcé par Lioyd George, le 12 avril, à l'„American Jjunoheon Club", de Londres! Nonî Ehl bien, vous avez em tort. Un eeo compte rendu n'en donne qu'une idée imparfaite. C'est le discours tout entier qu'il faut lire >t autant que possibie, dans son texte iriginil. La lecture en vaut la peine, car 'est celle d'un 6avoureux chef-d'œuvre. Jn obef-d'oeuvra de sobriété, de précision, le maîtrise de soi, de sens pratique et de on sens, qui sont les caractéristiques de 'Anglo-Saxon. Cela vous repose de la so-orité creuse, des redondances empbati-uej et des gros mots par où la phraséolo-ie allemand© a toujours cherché à s'impo-*r Ici, rifm de semblable: pas de phrases, lais des idées; pas de mots, mais des faits; ias de vantardises, mais l'exposé clair, net t franc de la situation; pas de bluff, pas e figures de rhétorique, pas de ,,glaive mioars aiguisé", pas de .,poudre sèche . as de „poing ganté de fer", rien de cette srblantea'ie tonitruante à l'usage des pets et des faibles qu'il s'agit d'intimider ;> an, rien que le langage «impie, ferme et et d'un homme f.ûr de son fait, d un ranme d'Etat qui, à la lumière du prisse redit l'avenir, sans crainte d'être, un joui, amenti par l'Histoire la plus reculée. Avec une simplicité que les forts seuls euvent se permettre, Lloyd George causse que des fautes, beaucoup de fautes ont té commises. C'est admirable de franchise. ;t c'est consolant aussi, car de savoir qu'el-»s ont été reconnues nous donne la certi-ade que l'expérience en sera utile dans avenir. Si l'on en doutait, la supériorité es à présent acquise par la grosse artillerie es Alliés sur oelle de leurs ennemis, t avouée par ceux-ci, — suffirait, à elle ;ule, à nous en donner l'assurance. De rat ce discours dm Premier anglais se dé-ige uné atmosphère de sérénité et de eon-anoe absolue qui vient à son heure. Lloyd eorge sait, à présent, il sait que la victoire nale est certaine. Mais il sait ausssi que, our l'obtenir, aucun effort n'est superflu. !t c'est le motif pour lequel il apprécie à la [auteur qu'elle mérite la valeur de 1 inter-■enticra américaine. En se joignant aux Allés, les Etats-Unis ont donné à la_ lutte igantesque que nous soutenons sa siguifi-afcion vraie: c'est la lutte pour la liberté du îonde! Cette liberté se trouve en danger rave. Lès que Woodrow Wilson en eût en-In la perception claire, il mit fin à cette mganimitë que l'on commençait à ne plus wnprendre. Il a adressé à son peuple le ma-istral discours que l'on a lu; et son peu-le s'est dressé comme un seul homme et a oté d'enthousiasme tous les crédits deman-és, prêt à en consentir dix fois plus en-jre, s'il le faut. , TT . Hindenburg prétend que les Etats-Unis e sauraient être prêts avant un an et que, 'ici là, ils auront perdu tant de navires u'il ne leur en restera plus pour le trans-ort de leurs troupes en Europe. A quoi ,loyd George répond froidement : „ \fous e conmadsees pas les Américains! s ne les connaissent pas, pas plus qu ils 'ont connu les Anglais : une fois de plus, sur sens psyohologique faussé les a mis eu éfaut. Ils n'ont pas cru que_ l'Amérique itrerait en guerre; aujourd hui, ^i*s ne •oient pas qu'elle puisse être prête en mips ut1*le Ont-ils coupr;onné *e dont iait capable 1 ' Angleterre ? Ont-ils cru que l ,,misérable petite armee d© Frencli se rossirait au chiffre de plus de cinq mii-ons de soldats •—- en attendant mieux, -: que, après deux ans, l'artillerie botanique ferait taire leuis monstrueux 420 ont ils étaient si fiers? L'ont-ils cru? Or-ueilleux de l©urs facultés _ d'organisation u'ils supposaient sans pareille, ont-ils cru la possibilité pour l'Angleterre de rat-*aper, en treit© mois, l'avance formidable u'ils avaient, eux, cru s'assurer a tout ja-îais'par quarante deux années de prepa-ition méthodique * Ici encore, ^ T esprit-'organisation anglo-saxon a-fc-il été, oui u non, supérieur au germanique? Eli ! bien, a qu'a pu faire là Grande-Bretagne, Amérique va le faire, à son tour et, sans outej avec des méthodes plus pratiques — ncore, — à la Yankee! Le pacifisme, (puisque ce néologisme est evenu d'usage courant), est l'idée maî-resse du discours de Lloyd George. Oui, a. paix, mais la paix radicale, la paix pour out de bon, la seule qui, d'après sa, belle ►arole, ,,rende la vie digne d'être vécue!" 5t cette paix définitive — pour autant qu'il »uisse y avoir quelque cliose de définitif si-bas ! — ne peut êtVe obtenue que par la onjuration des démocraties du monde en-ier contre le militarisme allemand. La hose avait été déjà dite, dès le début de a guerre, mais peu avaient compris cette 'érité. Aujourd'hui, on commence à s'en ■endre compte. Le tableau que 1© Premiër anglais nous 'ait de l'état de l'Europe, depuis cinquante ms, est brosse de main de ?naitre. L'Aile-nagne, pour quoi, depuis Frédéric-le-Grand, *ien n'existe, ni dans les sciences, ni dans son industrie, ni dans son commerce, ni ians^ ses finances, si tout cela n'a pas son armée pour but et pour fin dernière; avec sa cas4/© de Junkers, dont la guerre est la carrière naturelle, le seul motif d'exister; pour qui la force seule compte: l'Allemagne terrorisait l'Europe' Depuis un demi-siècle, ©lie avait entrepris sucoessivem©nt trois guerres d© conquête, qui lui avaient réussi. Les peuples attendaient en tremblant l'explosion do la quatrième. La Fror.ce surtout, toujours fcoùs ;a menace d'un nouveau coup d'Agadir, était inquiète, paralysée dans ses meilleures entreprises. ,,La France était, dit-iî, sans cesse à la parade, le bras droit en avant, avec le geste instinctif de l'enfant sous la menace d'une taloche!" L'image J est ' pittoresque mais saisissante de vérité. . ,11 faut être Français, dit-il encore, pour savoir ce que la France a enduré, depuis 1 1871." Et les autres peuples avec elle, j Tous se.sentaient menacés. Pour tous, l'épée de Damoclès était suspendue sur leur tête, j La situation était devenue intolérable. Quand enfin la guerre. éclata., l'Amérique n'en comprit pas tout d'aibord la signification ni le sens véritable. Liée par la doctrine ! non-interventionniste d© Monrôe, entichée d© pacifisme à outrance, elle resta long-| tempe, et cela malgré ses sympathies iatu-railes, l'impassible spectatrice qu© nous savons. Mais à présent, ses yeux se sont ouverts. Et c'est l'Allemagne qui, avec son incurable présomption et se croyant tout permis envers elle, lui a elle-même fait voir clair. L'Amérique a compris qu'il y va de l'avenir et de la liberté des peuples de la terre tout entière. Dès lors, ses hésitations . ont brusquement pris fin. Elle s'est, à son ! tour, jetée dans la fournaise, et ;>ell© y | fera d© la bonne besogne", a ajouté 1© Premier, avec son froid humour britannique. De l'or, des canons, des munitions, elle nous en a déjà fourni en abondance, et elle fera mieux encore. Mais, à part cela, ce sont maintenant des hommes qu'elle va nous envoyer, et surtout des vaisseaux. De ceux-ci, elle en construira plus que les sous-marins n'en pourront torpiller. Comme entrée de jeu, elle vient d'adjuger la construction de mille navires de 3000 tonnes chacun, ce qui n'est qu'un commencement! Et l'on sera étonné de la rapidité avec laquelle l'Oncle Sam saura les faire sortir de ses chantiers. Jusqu'à présent, toutes les guerres de l'Histoire ont été des guerres de conquête. Pour la première fois,' peut-être, celle-ci n'en sera pas une. Ce sera une guerre de justice, de liquidation, de mise en place et de restitutions. Justice sera faite, entière ©t implacable, oui; mais rien de plus. La venue "à nos côtés de l'Amérique nous en est garante. Dans sa march© à travers les siècles, a dit, en terminant, Lloyd Georg©, le monde se meut parfois avec une lenteur qui paraît être de l'immobilité; en d'autres périodes il semble dévorer des siècles, en l'espace d'une seul© année; C'est en un stade semblable qu© nous vivons. Il y a six semaines, la Russie était encore le pays de l'absolutisme intégral: aujourd'hui, il est celui de la démocratie la plus avancée; l'Amérique nous regardait faire : la voici notre alliée; à cette heure, nous menons la guerre la plus formidable que le monde ait jamais connue : bientôt, demain, peut-être, la guerre sera à jamais efface© sur la liste des crirnci de l'Humanité! Cette guerre aura enfin, et sans doute pour des siècles, assuré la paix au monde. C'est cela qu'il fallait dire. Et Lloyd George l'a dit magnifiquement. r Belga. i i M n m » .-ri■■ ,i,, Hommages anglais aux Réfugiés belges. Lord Rhondda, président du ,,Local Government Board" qui est chargé de prendre soin des Réfugiés, a rendu hommage aux Belges résidant en Angleterre, dans une interview qu'il a accordée au représentant de 1',,Associated Press", de New-York: ,,Je puis déclarer, a-t-il dit, que ces 200.000 Belges arrivés dans ce pays, tout nouveau pour eux, par sa langue et par ses coutumes, après avoir subi les épreuves les plus pénibles et contemplé les spectacles les plus tragiques de massacres et d'incendies, portés naturellement à être déprimés par un long exil, se sont conduits admirablement bien dans des circonstances si exceptionnelles. Il résulte des statistiques officielles que la grande majorité des réfugiés valides travaillent et vivent de leurs propres ressources: on peut évaluer la proportion de ceux qui travaillent à 80 % au moins. ,,Je ne puis mieux faire pour souligner ] la bonne conduite générale des réfugiés , belges que de citer un extrait du rapport du comité d'enquête institué l'été dernier par le gouvernement britannique pour examiner la situation dès réfugiés. ,,Ce comité était présidé par le duo de Norfolk et comprenait deux membres du : Parlement anglais: M. B. Peto, conserva- 1 teur; M. W. Pratt, libéral, et un représentant belge: le chevalier E. Carton de s Wiart. ,, Voici cet extrait : il ,,Nous désirons saisir cette occasion de -payer un tribut d'admiration au courage < et à la dignité avec lesquels les réfugiés î belges, à quelques exceptions près, bien moins nombreuses qu'on eût pu s'y atten- < dre dans les pénibles circonstances de leur exil, se sont conduits en Angleterre." «fin - „ fl y â un sut 19 avril 1916: Les Italien? o,c,Qii<p/sn.t le. dé-\Jjlé dui Mpï'tA 1 En Belgique. A Bruxelles (De notre correspondant particulier.) Les condamnations prononcées par les tribunaux ,, Kaaicommauda-nturaux' ' continuent de jleuvoir sur nos pauvres p'opulations terrorisées. Cies affiches qui nous les annoncent — en trois angues — sont encore et toujours notre plat journalier. Seulement, on 'ne nous dit plus ce. lui a motivé la sévérité des juges. Il suffit à eurs yeux que nous connaissions le nom des ,coupables". De temps à autre, nous trouvons jarmi ceux-ci le nom d'un personnage connu et ilors, comme bien vous pensez, les commentai-•és vont leur train. On discute. On discute à >erte de vue et on se creuse la cervelle pour :onnaître la raison de la condamnation. C'est ainsi que nous avons un jour appris lue M. Félicien Cattier, frère de notre confrère Edmond Cattier de la ,,Gazette", professeur à 'Université libre et spécialiste en questions co-ionales, avait tout a coup cessé de plaire à von îissing et à ses sbires et qu'il avait été invité joliment à s'en aller de l'autre côté du Rhin. Je dis poliment et je dis sans ironie. Les séi-îes du kaiser ont été d'une urbanité parfaite invers M. Félicien Cattier. Ils l'ont autorisé à importer du linge, quelques effets et des objets le toilette. Ils lui ont même permis d'emmener ion domestique; on n'est pas plus aimable. Je lois même ajouter, et je vous jure que je le ais à regret, qu'il est convenablement traité t qu'il n'a pas trop à se plaindre. Après tout, ;ant mieux pour M. Cattier; ce n'est pas cela ['ailleurs qui nous fera pardonner aux „Gott-uitunsér" la jolie petite collection do canaille-ies dont ils se sont rendus coupables à notre igard. Il est une autre victime de la furie teutonne lont parfois on parle encore à Bruxelles dans es milieux du journalisme et c'est en écrivant e nom de M. Cattier que le souvenir do ce nalheureux égaré me revient à l'esprit. Vous i-llez, me trouver bien doux, car c'est de Jean Sary qu'il s'agit. Certes, il fut coupable, très ;oupable même, mais sa fin a racheté, en parie, ses fautes. Jean Bary s'est suicidé. Après avoir tenté le s'ouvrir la gorge au moyen d'un rasoir, il 'est pendu. A son retour dans nos murs il avait u un échange de vues avec son ancien collègue, Cdmond Cattier, et celui-ci lui avait très pater-îellement, mais très sévèrement néanmoins, re-iroché sa conduite. Beaucoup plus ancien que ui à la ,,Gazette" où il l'avait vu arriver tout lovice, M. Cattier devait prendre avec lui le on du grand frère qui châtie. Jean Bary en ut très touché. Il fit son complet mea culpa et l avoua qu'il ne savait pas pourquoi il s'était ancé tête baissée dans la lutte qui a rendu son iom si tristement notoire. .C'était, disait-il, omme une espèce de folie qui l'avait pris. M. dattier eut le sentiment, en le voyant partir, [ue c'était un homme fini dont la cervelle était empiétement détraquée. Jean Bary a cependant eu un joli geste avant lo mettre fin à ses jours. Il a prié Gustave rran Zype, son autre collègue de la „Gazette", lo veiller sur sa veuve et sur ses deux petites illes, Gustave Van Zype qui était son mortel nnemi depuis de longues années ! Mais il vouait lui montrer que, tout en ayant été son ad-ersaire irréductible, il l'avait toujours estimé. )ans la lettre où il écrivit ses dernières volon-és il déclare qu'il ne pouvait s'adresser à un tre plus loyal et plus droit et qu'en lui con-iant sa femme et ses enfants il s'adressait à elui qu'il jugeait le plus digne d'une telle ireuve de confiance. Au moment de remettre au courrier fidèle ces lùelques lignes, j'apprends que von Bissing va ©tourner à Wiesbaden. Son successeur est omme: c'est l'intendant général von Zwehl, qui emplaça à Anvers von Honningen-von Heune. Ion Bissing échappe donc-au châtiment moral le devoir se sauver lorsque les alliés auront ompu la fameuse • ligne d'Hindenburg. C'est :ette douleur morale que le kaiser — qui a ;ardé pour son ancien aide-de-camp beaucoup le sympathies — a voulu lui éviter. On a trouvé m motif de santé tout prêt. Que la santé du ieillard soit chancelante, c'est possible. vRien t'abat comme les remords et les cauchemars, au :ours desquels miss Cavell et les déportés, norts en esclavage, viennent maudire le géné-■al allemand et l'Allemagne. Sur von Zwehl, on possède peu de renseigne-nents. Il n'a pas eu le temps de montrer aux Vnveisois de quoi il était capable. C'est à nous [u?échoit le rude privilège d'apprécier son auto-ité,,La Libre Belgique", dont la vaillance ne s'est amais démentie, saluera dans son 110e numéro e départ de von Bissing avec joie. Le gouver-Leur général n'a jamais été l'ami des rédacteurs lu patriotique journal. Et ceux-ci le lui rendi-ent avec usure. Pas un numéro dans lequel von bissing ne fut criblé de flèches. A son retour do Viesbaden, „La Libre Belgique" en avait reproduit une excellente caricature, en première >age, avec cette mention: ,,Le Retour du bour-eaU" et des commentaires d'où nous détachons :ette phrase : ,,Le mal- quo cet homme a fait à a Belgique est incalculable". C'est l'exacte 'érité. A Anvers Quelques personnes émettent l'idée, iomme toute ingénieuse, de créer des batail-ons d'enfants des écoles pour arracher, lotamment, les mauvaises herbes qui croisent dans les rues des principales villes du ^ays. Au printemps, le3 mauvaises herbes èvent vite et certaines rues d'Anvers menaient de devenir de vraies prairies. Dans les :ampagnes le manque de bras fait craindre lussi que la terre cultivée soit parsemée i'herbes. Les promoteurs du projet ajoutent iti© les paysans seraient heureux- de cette lide et n'hésiteraient pas à donner aux ,,chasseurs de mauvaises herbes" la nourri-bure nécessaire, que ceux-ci passeraient de bi-snfaisantes journées au plein air, qu'ils pourraient étendre leurs connaissances en botanique, sous la direction 'des professeurs-qui les accompagneraient et, qu'en somme, îes enfants pourraient aussi être utiles à faire la .chasse aux charençons des pom miers, aux chenilles, aux phalènes, etc. Idée originale, évidemment, et qui est certainement réalisable. * * * v Les vieillards ayant dépassé 70 ans auront droit à un kilo de sucre par mois. * * * Un rural de Waerloos, pour dénonciation calomnieuse, a été condamné à deux mois de prison et à 50 francs d'amende. Il avait envoyé au parquet une dénonciation du chef d'avortement contre son ancienne amie. * * Mouvement de la population du 18 au 24 mars: décès: 129, naissances: 43, mariages: 16, diverc©: un. Les décès ont été provoqués par la rougeole (22 cas), la scarlatine (2 cas), la sequeluoh© (un cas), la diphthérie (un cas), La tuberculose (huit cas). A S5and (De notre correspondant particulier.) Les bourreaux de notre pays ont de nouveau eu recours au peloton d'exécution. Le 10 avril, à 4 heures du matin, deux de nos compatriotes gantois sont morts en braves sous les balles boches. Us furent fusillés chaussée de Meulestede. Us s'appelaient Smit et Schruiyer, tous deux pères do famille, âgés d'une quarantaine d'années. Ils étaient ,,accuses" d'avoir fait de l'espionnage contre nos ennemis. Us sont tombés en chantant la Brabançonne et la Marseillaise, avec un mépris de la mort qui a fait rougir leurs bourreaux eux-mêmes. Leurs dernières paroles furent: „vive . le Roi!" „vive la Belgique 1" * * * Les rations sont d© plus ©n plus réduites. I^a population n© roooit plus qu© 90 grammes de viand© par semaine. Les étudiants flamboches sont un peu mieux partagés. Ils reçoivent, cent grammes ! La protection des Boches n'est guère efficace lorsqu'il s'agit d© nourriture. Nous n© pouvons plus nous procurer qu© 2 kilos d© pain par semaine. Lûs malades ont droit à deux pains blancs de 750 grammes chacun, A Liège Un paisible promeneur se promenait le long de la Meuse lorsqu'il vit un enfant tomber à l'eau. Il arracha un ai oust© du parc voisin et parvint, grâce à ce moyen, à ramener l'enfant sur la be^g©. Mais, où l'histodr© se corse, c'est au moment d© l'arrivée -d'un ag©nt de polioe qui dresse procès-verbal au sauveteur parce qu'il a arraché un arbuste d'un parc public! Valait-il mieux laisser périr l'enfant? * * * Un epurs de maréohaleri© vient d'être ouvert sous la direction de M. Linchet. * * * Le fils et lo gendre <1© M. le baron de Favereau, ancien ministre des affaires étrangères, «ont été arrêtés et jetés en prison par les Boches. * * * M. Tombeur, échevin de la ville de Liège, a poursuivi pour diffamation un certain D., — qui a été condamné à trois jours de prison. (Paras Ses Flars«Sres Nous lisons dans le ,,Belgisch Dagblad": „Le Moniteur belge du 25 au 31 mars contient un arrêté aux termes duquel E. Vpr-hee3, membre du Conseil de Flandre, est déclaré indigne de porter les insignes de l'ordre de Leopold (il était officier). Fort bien. Verhees avait été comblé d'honneurs ©t d© bienfaits par certains ministres qui se succédèrent au ministère de l'industrie et du travail. Verhees doit tout au gouvernement catholique ©t se crut sous-ministr©.Quand son compagnon d© voyag© à Berlin -— nous voulons désigner Auguste Bonus sera-t-il rayé de l'ordre d© Léopold II? Quand sera-t-il démis de ses fonctions de professeur à l'Athénée royal d'Anvers?" Nous croyons savoir que Borms est ac-tuellement fixé à Bruxelles où il occupe un© haute situation dans un des ministères flamands. Il est, en tous cas, scandaleux que ce traître continue à porter un© décoration belg©. Il y a plus d'un an que nous protestons contre cela. Est-co qu© les petits politicaillons d'autrefois ont encore le pouvoir d© protéger un infâme? Il faudrait s'©n tendre une fois pour toutes. Aux Srootière® Les Boches ont parcouru les rues de Selzaete lundi dernier, musique en tête, — nous écrit notre correspondant particulier. S'agit-il d'un départ? On ne sait. Peut-être fêtai entais un succès imaginaire? A l'occasion d'un petit succès local remporté dernièrement sur les Anglais ils défilèrent aussi par les rues de village. On s'est copieusement moqué d'eux, bien entendu, pour no pas en perdre l'habitude. Us sont tous — malgré les parades, les revues et les sorties en musique — terriblement déprimés. Us ont la certitude qu|ils sont battus, que le frisscher frolicher Krieg est prêt do finir à leur désavantage. — Us font de la musique pour no pas entendre crier leur estomac, disait un loustic en les voyant défiler. Et tout lo monde de rire à gorger déployées do ces affreux feldgrauen, plus sales quo jnmaisj mnl habillés, loqueteux peut-on dire, et dont nous voyons la décadence s'accentuer avec un gentiment de .ioie immagi-nable* Les opérations militaires» Nouveaux succès des Français. Los troupes du g 'nêral Nivells réalisent des progrès importants entre Prunay et la roma de St. Hiiairs—Si. Soupiet, ainsi qu'au sud de Moronviiiers. — Elles s'emparent de toute une série de positions ennemies et reppoussent de nombreuses attaques allemandes au cours des-quelies elles tont 2500 prisonniers. Les Anglais avancent au nord du village de Gouzeaucourt. La situation sur les autres fronts. I L offensive des allies a s O^est Les Anglais font de nouveaux progrès au nord du village de Gouzeaucourt (Communiqué officiel. ) LONDRES, 17 avril. (Reuter.) Nous avons rail de nouveaux progrès au nord du village ie Gouzeaucourt. _ Penaant toute la journée des combats eurent lieu à l'ouest et au nord-ouest de Lens, où aous continuons à exercer de la pression sur l'ennemi. Des efforts de l'ennemi pour repousser nos troupes avancées échouèrent. I Les Anglais enlèvent le village de Viilersguïslin (Communiqué officiel.) LONDRES, 18avril.(Reuter). La nuit dernière nous avons encore gagné du terrain au sud-est et à l'est d'Epehy. Ce matin nous nous emparâmes du village de Villersguislin et nous fîmes j quelques prisonniers. Nous améliorâmes notre position près de Lagnicourt. Les Français étendent leurs succès. — lis s'emparent de toute une série de positions importantes et font 3500 prisonniers. (CO'inmumqué officiel, j PARIS, 17 avril. (Reuter). Les Français étendirent leur action à l'est de Reims et attaquèrent les lignes allemandes ent-ro PrUnay et la route de St. Hilaire vers Souplet. Malgré les fortes giboulées et la résistance de l'ennemi les Français, dans un élan irrésistible, s'emparèrent sur un front do 15 kilomètres de toutes les positions allemandes. Au sud de Morenvil-lers, au delà de la première position, nous nous emparâmes sur un front de 11 kilomètres d'une ligne de hauteurs très fortifiées, depuis Mont-cornillet jusqu'à l'est de Vaudrincourt. Plus à l'est nous enlevâmes lo village et le saillant d'Auberive sur un front de trois kilomètres.Les Français arrêtèrent des attaques allemandes sur Montcornillet et firent plus de 2500 prisonniers sur cette partie du front. Entre Soissons et Reims nous reprîmes le feu destructif, écrasant les petits groupes de mai- j sons où les Allemands offrirent encore de la résistance. Les Français repoussèrent uno attaque aile- 1 mande aux environs de la ferme de Hurtbise. , Dans le^-sect-eur de Courcy des troupes russes ; repoussèrent également une attaque allemande. I Suivant les dernières informations il résulte | quo les Français ont repoussé 19 divisions qui, le 16 avril, prirent part au combat. Des prisonniers déclarent qu'ils avaient reçu ordre de conserver la première position à tout prix. Les pertes allemandes sont très élevées. Une division allemande, par exemple, qui au moment de la relève fut surprise par l'artillerie française, perdit une très grande partie de son effectif. Jusqu'à présent les Français firent 11.000 prisonniers entre Soissons et Reims. La bataille de Wlonchy. LONDRES, 17 avril. Lo correspondant do l'agence Reuter au front anglais écrit: Lorsque les Allemands renoncèrent finalement à i attaquer Monchy-le-Preux-leurs pertes devaient avoir été très fortes. L'attraction qu'exerce sur eux cette position dominante semble être encoro très grande, malgré les revers qui leur ont ecûté très oher. La tentative la plus'énergique et la plus ferme des Allemands pour reconquérir ce point d'appui a été exécutée le 14 avril. A Roeux, plusieurs batteries allemandes avaient été installées. Leur feu pouvait atteindre le vallon intermédiaire. Le terrain est très favorable à la tactique en rase campagne et offre, un bon abri pour les concentrations de troupes. Le 14 avril nos hommes se trouvaient sur ce terrain, prêts à déployer avec d'autres troupes au nord de Monchy une attaque dite ,,en casse-noisette".Les Allemands n'auraient pas' pu choisir do moment pour tenter de reprendre le village plus favorable pour nous car nous étions précisément prêts à avancer. Les éclaireurs de l'artillerie signalèrent quo les Allemands se concentraient derrière deux forêts pour préparer une attaque. Nos batteries ouvrirent le feu. Le détachement ennemi, débouchant du sud, fut repoussé avant qu'il se trouvât à 150 mètres de nos positions. En dépit, de nos tirs de barrage énergiques, les Allemands, sortant du bois, se répandirent sur la plaine. Nos obus causèrent un carnage terrible dans leurs rangs. C'étaient des troupes d'élite. Elles atteignirent notre première ligne devant le village et il s'ensuivit quelques âpres corps à corps. On donna ordre à un bataillon bien connu d'évacuer sa tranchée et d'y laisser pénétrer le plus d'Allemands possible. Après quoi on ouvrit de .Monchy un terrible feu de mousqueterie sur ces Allemands. Un officier prétend avoir tué pour sa part quarante Allemands avant que l'ennemi ne se fût enfui en désordre. La vaste tentative avait échoué. On évalue que l'ennemi perdit £500 hommes, rien qu'en mtetf ' .Les Allemands se préparèrent encore à deux reprises pour une attaque, mais chaque fois ils turent dispersés par notre artillerie avant qu'ils eussent tenté d'avancer. Les derniers succès français i LONDRES, 18 avril. (Reuter.) On écrit le ib du quartier général français : Le général Nivelle régla l'attaque de telle\sorte qu'elle eut Heu à un moment où les Anglais exerçaient une très forte pression au nord d'Arras et que les Allemands expédiaient en toute hâte des renforts vers les positions menacées sur ce front. Lo bombardement atteignit son degré le plus élevé vendredi ; il fut dirigé contre des lignes solidement fortifiées quo l'ennemi occupait depuis plus de deux ans. ' L'ennemi, inquiété par le violent bombardement, remplit ^ ses tranchées de renforts et amena uno redoutable réserve d'artillerie, mais toutes les tentatives de briser l'élan de l'attaque échouèrent. L'ennemi opposa une résistance extrêmement énergique. Tout indique quo la lutte sera longue et âpre et qu'elle continuera jusqu'à ce qu'une décision ait été obtenue. Lo correspondant fut témoin de l'encerclement d'un village fortifié à l'extrême et qui formait un réseau d'abris et de caveaux remplis de miti ailleuses, couvert de front par des carrières fortifiées et par un ravin dominé par le feu d artillerie. Le tir rapide des 75 français qui précéda l'assaut fut surprenant. Pendant plusieurs minutes les batteries tirèrent 20 projectiles à la minute. L'infanterie ne tenta pas d'enlever lo villago encerclé, son objectif était un plateau situé au-delà. Ni le feu terrible de l'artillerie et des mitrailleuses des Allemands, ni les obstacles du terrain, rien ne put arrêter l'élan des assaillants qui, une heure après le début de l'attaque, se trouvaient déjà bien au delà du village, dont les défenseurs sortirent de leurs forts souter-rains pour combattre sans savoir apparemment qu ils etaient encerclés. L'offensive franco-anglaise se déploie brillamment. La pression sur un front ennemi de 100 milles do longueur varie journellement d'une façon moi-veilleuse, de sorte que l'adversaire ne sait plus ou il doit lancer ses réserves. Les positions do l'ennemi tombent plus facilement que les retranchements de la Somme. Le commentaire Havas. PARIS, 18 avril. (Havas.) Sur 1© front la grand© bataille du printemps s'étendit. Par le temps déplorable, au milieu des rafales de pluie et de neige, une nouvelle armée française s'élança vers 5 heures à l'assaut des organisations allemandes, devançant, dit 1© ,,Petit Parisien", 1© coup préparé par 1 ennemi contre la chaussée romaine.Les résultats furent considérables. Deux heures après, malgré la resstance acibarné© des A;i nands, incapables d'arrêter l'avance, les Français s'étaient emparés sur toute la longueur du secteur des lignes successives d© tranchées constituant la première position, W dépassant même à la partie orien-tele où ils enWèrent la lign© d© crêtes déminant la région et les villages extrêmement ' fortifiés. Le plateau de Moronvillers, un© des positions les plus fortes du front occidental, fut entamé profondément. Notr© avance a teint 6 kilomètres sur certains points. Elle atteint un© moyenne d© 3 à 4 kilomètres de proicncleur. v D'après, des renseignements de source sure, 1© ,,Matin" déclar© que la double offensive des Anglais et des Français, déconcerta tous les plans .des Allemands, notamment un© opération contre Riga et l'Itali© et des poussées sur Calais et Paris ©t les oblig©a de rarûener les effectifs massés sur le front russe ainsi que les Bavarois et les Prussiens échelonnés derrière Insbruck, pour les ramener entr© Arras et lia. mer. Par leur offensive les alliés enlevèrent toute l'initiative à Hindenburg. Le ,,Petit. Parisien" assure que les procédés tactiques du commandement français garantissent la durée de l'action autant que la vigueur. L',,Excelsior" signale qu© les Allemands massèrent en profondeur entre Soissons et Reims toutes les forces d'artillerie et d'infanterie disponibles et engagèrent non seulement les unités de première lign© mais des réserves tactiques et stratégiques. L',,Echo de Paris" dit qu© les réserves atteignent 200.000 hommes. La fanfaronnade des Allemands. LONDRES, 17 avril. Lo correspondant spécial de Reuter près des troupes britanniques annonce à la suite de la fanfaronnade des Allemands: C'est un fait regrettable qu'une colonne avancée des Allemands parvint à atteindre un certain nombre de nos canons qui venaient de leur infliger un châtiment et dans la ibouclio desquels elle commença à plaoer des charges de dynamite afin dp les détruir . Mais notre contre-attaque fut si rapide que quatre canons et un obusier soulernc t ' • mis hors d'usage. Le<a art'Mleurs retournèrent à leurs pièces se vengèrent sur Mlem^ds^aughrapneiis. lis ies

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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