L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 07 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/t72794244p/
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5emo Atsraée N°, 1505 13 cens jSesssecn V «seceiraore fi©I© L'ECHO BELGE L'Union tail la Force. Journa^ caasoticlieaï «ta rsusitlsra fmraissant en Hollande Belge es! notro nom ù'b Famille. Toutes les [lettres c3oâ vexât être adressées au j jR^ctactesiar eau CfoeS: Gustave Jaspâërs^ Abonnements: Hollande f!. H.5Q par mois. Etranger\fl. 2.00 par mois. Pour les ^ureati c8e rédaction: fVL 3S. VOORBUROWAL 234-240, ! militaires au front et les militaires internés en Hollande il. 0.75 par mois raayabJe AiViSTERDAiVI. Téléphones: et flTTfî. j Comiîé c2e Rédaction: Charles Bernard,René Chawifory, par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les eaiius le la défaite mmm Les Allemands * discutent beaucoup les causes de la défaite allemande. En ce moment où nous nous trouvons -devant les formidables problèmes de la paix, do l'après-guerre comme on dit, il paraît oiseux de parler de la guerre même qui est le passé. Fasse prodigieux qui fournira des matériaux à l'historien jusque dans l'avenif le plus lointain. Mais nous vivons toujours un prodigieux présent et l'actualité en quelque sorts nous tient à la gorge. Il n'en est pas moins intéressant et, tous un oertain angle, même actuel, de constater que les causes, militaires et politiques, auxquelles nous avons toujours attribué l'échec de l'Allemagne sont également celles qu'indiquent maintenant les Allemands eux-mêmes.Qui ne se souvient des articles du colonel Gaedke, l'oraole militaire du ,,Vorwârts".? Pendant quatre ans, par a+b, ce bon G-aedke a prouvé que nous devions être battus et qu'il n'y avait au monde que le génie allemand, l'organisation allemande et la stratégie allemande. Sans doute, alors déjà, sous' peine de tenir Gaedke pour un sot et un imbécile, nous nous doutions bien qu'il écrivait 6es articles par ordre et qu'ils no constituaient qu'un quelconque chapitre de la grande offensive de propagande qui a toujours accompagné les grandes offensives boches, qu'elles fussent de Moltke le petit, do Falkenhayn ou de Ludendorff. Nous savons maintenant, de l'aveu même de leur auteur, que Gaedke n'en pensait pas un mot et qu'il avait 6ur la conduite de la guerre par les Allemands et sur l'issue de la guerre la même opinion que les écrivains militaires des pays alliés. L'Allemagne, dit-il., a perdu la guerre sur la Marne, au début de septembre 1314. Chose piquante, l'ex kronprinz, à qui le séjour de Wieringen a rendu une étrange lucidité, pense absolument de même. ,,Déjà alors, dit-il au journaliste américain qui l'interviewait pour le compte de l'Associated Press, j'avais préconisé la conclusion de la paix, même au prix de l'Alsace-Lorraine". Il est bon de remarquer ici combien .les .français eurent toujours raison de mettre à ia base de leurs buts de guerre la rétrocession des provinces que leur avait arrachées le traité de Francfort. Il apparaît aujourd'hui qu'à plusieurs reprises des hommes influents en Allemagne ont conseillé de faire le sacrifice du pays d'Empire alors que des Bethmann—Hollweg, des Michaelis et des ïïertling parlaient au Reichstag de réduire la Belgique en vassalité ou de la garder comme un gage ou un territoire d'échange. La guerre donc, selon l'ex kronprinz et Gaedke, a été perdue pour l'Allemagne sur la Marne. Or, nous avons eu bien souvent l'occasion de le constater, la bataille de la Marne n'a jamais existé pour les Allemands avant aujourd'hui où ils avouent d'avoir perdue. Il n'en est pas question dans les : nombreux ouvrages militaires qui ont été écrits en Allemagne sur la guerre au cours do la guerre même. Dans les communiqués officiais du grand quartier général allemand, du 6 au 12 septembre 1914, on en chercherait vainement une trace. Il y est dit seulement à un moment donné que l'aile droite allemande a été retirée de la Marne sur l'Aisne. Et ç'a toujours été i'étonnement. des Allemands doués de sens critique, venus en Hollande ou en Suisse, d'apprendre qu'il s'était livré à cette époque ime grande bataille rangée, depuis Paris jusqu'à Nancy, et que cette bataille avait îté perdue par les armées impériales. Gaedke, dans un raccourci assez saisis-iant, explique les causes militaires et politiques de cette défaite. Il accuse d'incapa-:ité et de manque d'initiative le grand état-najor allemand qui avait préparé de longue nain un plan d'invasion de la France par a Belgique, et qui, lorsque les circonstances 'eussent obligé à changer ce plan, à prendre i.u contraire, de par le développement de la ituation diplomatique, l'offensive contre la Russie et à garder une attitude d'expecta-•ive vis-à-vis de la France, se dépêcha de léolarer sans raison la guerre à cette derrière puissance et à violer la neutralité belge ans tenir compte du facteur de l'interven-ion anglaise. La hautise de ce plan, établi d'avance, it commettre au haut commandement alle-nand des fautes militaires non moins graves [ue les fautes politiques qu'elle avait déjà ; n traînées. Les Allemands prétendirent encuyeler la tactiaue d'Hannibal, à Can- ; les, dite de l'enveloppement par les ailes. 1 dais ils n'avaient point ici devant eux des j [énéraux russes ignorants comme des car- j >es. Joffre avait prévu le coup et nous j avons comment, en se repliant derrière la . Marne, en orientant vers le nord son dispo-itif de bataille tourné d'abord vers l'est, o fut lui qui, en réalité, joua les Eannibal, eurna les Allemands par leur droite en tiême temps qu'il enfonçait leur centre et, ;ar une intuition de génie, gagna cette nouille bataille de Cannes qui ne demeurera )as moins célèbre dans l'histoire que la • )remière. Voilà des choses, archi-connues de nous, rai sont neuves pour un Allemand. S'il a >u conserver quelque illusion sur la valeur i les hommes qui ont conduit son pays à "abîme, cette illusion aura certainement , iisparu. Il sait que ce haut commandement, < >îi il avait mis toute sa confiance, n'était 'empesé ct.ue d'incapables et de sots, et que A généraux bluffeurs qui conduisirent les innées allemandes étaient aussi foncière- -nent inintelligente et ignorants que les ; diplomates qui conduisaient la politique ] allemande. Cette science ne peut pas être < pour lui un§ consolation. Elle ne peut | qu'augmenter son désappointement et nourrir son amertume. Au moins y trouvera-t-il une raison de plus à se détourner d'une caste et à rejeter des,méthodes qui l'ont conduit dans la situation où il se débat aujourd'hui. Charles Bernard, u-e —. Pour lis officiera prisonniers. Un officier interné nous écrit ce qui suit, au sujet du discours de M. Masson, reproduit i dans notre no. du 5 décembre courant. On sait que l'ancien ministre de la guerre, M. de Broqueville, prit, dès décembre 1916, la décision de pensionner ceux dss officiers internés qui auraient atteint on dépassé 55 ans au moment de deur libération. Cette pension doit prendre cours le 29 du dernier mois du trimestre, au cours duquel cette libération se produit. Ainsi, la plupart de nos officiers supérieurs et généraux internés en Hollande vont être pensionnés le 29 de ce mois, c'est-a-dire quelques jours après leur retour en Belgique, et ce, avant qu'ils aient atteint la limite d'âge correspondant à leur grade, et avant qu'ils aient pu bénéficier de l'article 15 de la loi du 16 juin 1830, sur l'état et la position do l'officier, article ainsi conçu: ,,Les officiers prisonniers de guerre'' (dont les internés ne sont qu'une variété) .,conservent leurs droits d'ancienneté à l'avancement; cependant, ils ne pourront obtenir que le grade immédiatement supérieur à celui qu'ils avaient, au moment où ils ont été faits prisonniers." N'est-il pas dérisoire, dans ce cas, de leur souhaiter que ,,l'amertume de l'exil se dissipe au moment où ils fouleront le sol de la Patrie" ; de leur dire ,,qu'ils seront accueillis dans la joie et la dignité", et que .,l'armée attend, d'eux une coopération vaillante et dévouée"? On bien, faut-il croire que M. le ministre Masson, moins accessible que son prédécesseur, M. de Broqueville, aux suggestions intéressées' de certains arrivistes, se refuse à maintenir une décision dont les motifs n'ont jamais été donnés, mais qui ne peut avoir d'auir» but kue d'empêcher les officiers in- - ternés de reprendre le grade et la situation qui leur sont dus, parmi ceux qui, plus favorisés par le sort, n'ont pas été retenus à Anvers, après le départ de l'armée de campagne, et ont eu le bonheur et la gloire (que les internés ne demandaient qu'à partager) de continuer à servir notre pays? -™cat2S>^®-^SaB=- Rapatriement des familles d'internés belges. Les femmes et enfants d'internés seront rapatriés gratuitement par les soins de l'Attaché militaire de la légation de Belgique. Des trains spéciaux les transporteront de leur résidence à Anvers où ils seront reçus par une commission qui assurera leur logement, leur entretion et leur rétour dans leurs foyers au fur et à mesure du rétablissement ■des communications eai Belgique. Chaque famille pourra emporter 30 kgs. de bagage pour la femme et 10 kgs. par enfant. Les transports commenceront vraisemblablement vers le 15 décembre dans un ordre qui sera annoncé ultérieurement. Il sera établi par les soins du commandant du groupe d'internement un certificat d'identité par famille pour lequel 2 photographies (format abonnement) de la fems me seront nécessaires. ^ •-earr—»■—— — ■■ i! y a un an 7 décembre 1917: Sur le front italien, après une violente préparation d'artillerie, l'ennemi lance ses troupes d'éUte à l'assaut sur le plateau d'Asiago. Les Britanniqu-es améliorent leivr position. au nord de la route de Menin. Un succès rùsso^britaniwique m Mésopotamie.Un raid aérien é?ïnemi sv/r VAngleterre. Deux avions boches abattus. En Belgique. L'arrité-5oî do 8 avril 1917. H paraît intéressant do reproduire ici l'arrêté-loi pris au Havre par le Gouvernement Belge et sous l'application duquel tombent la plupart des individus arrêtés actuellement par la justice, sans préjudice évidemment des autres articles du code pénal visant la trahison en temps de guerre ou la connivence avec l'ennemi. Sera puni des travaux forcés de 15 à 20 ans quiconque aura méchamment servi la politique ou les resseins d el'ennemi, participé à la transformation par l'ennemi d'institutions ou organisations légales, ébranlé en temps de guerre la fidélité des citoyens envers le Roi ou l'Etat. Sera puni d'un emprisonnement de six mois à cinq ans quiconque aura méchamment par la dénonciation d'un fait réel ou imaginaire exposé une personne quelconque aux recherches, poursuites ou rigueurs de l'ennemi. Il sera puni de la réclusion si la personne méchamment dénoncée a subi une privation de liberté de plus d'un mois. Il sera puni des travaux forcés de 15 à 20 ans si la personne méchamment dénoncée a été mise à mort ou s'il en est résulté, do la privation de liberté ou du traitement qu'elle a subi, soit une maladie paraissant incurable, soit une incapacité permanente de travail, soit la perte de l'usage absolu d'un organe, soit une mutilation grave. Les coupables condamnés à l'emprisonnement pourront de plus être condamnés à perpétuité à la perte de leurs droits civiques. Les explosions dans Ses gares Les autorités militaires belges qui se livrent à des expertises aux endroits où se sont produites des explosions de munitions abandonnées par l'ennemi en sont arrêtté à cette opinion sur les causes des catastrophes. Avant .la signataire de l'armistice, le commandement de l'armée allemande avait commencé à évacuer le territoire de la Belgique, comptant , se défendre tout en reculant. Les wagons abandonnés dans les gares l'avaient été' dès ce mo- ! tnent. A l'intérieur de ceux qui contenaient des | >bus ou des explosifs, des pastilles incendiaires j avaient été répandues parmi la paille. Les Aile- i m and s croyaient alors devoir quitter Bruxelles ' par la forcé des armes et cette machination des wagons est considérée, par les experts, comme an© des nombreuses perfidies de guerre n'émouvant plus depuis longtemps nos défenseurs qui 3n ont vu bien d'autres depuis qu'ils combattent le déloyal ennemi. Les pastilles devaient s'enflammer au moindre frottement, communiquer'le feu aux munitions et, par conséquent, les détruire on les rendre inutilisables. En outre, la déflagration levait semer la mort et jeter le désarroi parmi les troupes venant réoccuper les gares et devaient, en même temps, contrarier le trafic des ïhemins de fer. Cette ruse peut être sévèrement appréciée pendant la guerre, mais ce qui est inqualifiable ;t sans excuse possible, c'est que, — l'armistice j'tant signé, — le commandement de l'armée îllemande n'ait pas donné l'ordre de supprimer ;es dispositifs meurtriers ou tout au moins averti les autorités belges du danger existant. Les experts militaires affirment, en outre, jue, si les wagons n'avaient pas été préparés m vue de leur explosion, les individus, attirés lans les gares par les soldats qui leur vendaient toutes sortes de denrées à vil prix, auraient pu mpunément on approcher et même y entrer, La culpabilité du commandement de l'armée allemande ne peut donc pas être influencée par e fait qu'un soldat ou un civil aurait provoqué a déflagration, mais elle réside en ce que, après m suspension d'armes, de tels engins sournois ! >nt été abandonnés dans les territoires évacués, j A fiSruxeSIes Par suite de l'absence de matières premières, les services des Tramways ne pourront pas être intensifiés, du moins avant un certain temps. Les Allemands ont enlevé à la Société le cuivre et toutes les matières ouvrées dont elle disposait. 36 voitures eur 300 ont été brûlées pour cause de surcharge pendant la période de guerre. Les lampes, les fils et quantités de choses font défaut. Pendant l'occupation, la Société a eu aveo la Kommandantur des démêlés dont l'histoire remplirait un volume. Les Allemands lui ont un-posé le transport gratuit des militaires. La Compagnie a réclamé le paiement du parcours mais son représentant a été menacé d'être déporté s'il insistait. Ils ont, un moment, émis la prétention de faire circuler gratuitement sur les tramways tous les Allemands. La Compagnie a refusé. Des Allemands ont alors réaui-sitionné 2000 libres paroours. Pour éviter" la ! mise sous séquestre, qui aurait été préjudiciable j au public, la Compagnie a dû s'incliner. L'auto-j rite allemande a prétendu ensuite lui faire as-j eurer le transport des vivres pour l'année d'occupation. Elle n'a pas voulu que son personnel fut employé à oe service. Et c'est ainsi que l'on a vu des tramways conduits par un personnel allemand. En ce qui concerne la question flamingante, la Société a eu aussi de nombreuses difficultés. Des agents ont été "fréquemment poursuivis pour ne pas avoir annoncé les arrêts en flamand.Le jour de la rentrée du Roi, la Compagnie aurait voulu supprimer tout service afin de permettre à ses agents de s'associer à l'allégresse générale; mais, comme il s'agit d'un service public, les autorités ont estimé qu'il était impossible de «suspendre le trafic. Les agents qui acceptèrent de travailler ce jour-là ont reçu 50 francs à titre de gratification, en supplément du salaire. Il n'y a pas eu de service le matin, sauf pour les lignes de pénétration Tervueren, Boitsfort, Vilvorde. La service n'a repris que pour le retour, vers 5 heures du soir. * * * _ Non satisfaits d'avoir laissé le Palais de Justice, la Bourse et le Palais des Académies dans un. état de saleté indescriptible, les Teutons y ont été de leurs habituels pillages: collections d'autographes, do numismatique, livres, rapports, archives, bureaux ,tout a été déménagé ou saccagé. Des tableaux ont été lacérés par plaisir. Dans les casernes — particulièrement au Petit-Château, à la caserne Baudouin et à celle des grenadiers — ainsi que dans tous les bâtiments militaires, le vandalisme s'est aussi donné libre cours. A l'Ecole militaire, les appareils des laboratoires de physique et de chimie ont été totalement volée, et les Teutons ont dû abandonner, par suite de précipitation, de nombreuses caisses clouées, toutes prêtes à être expédiées et qui contenaient les 'objets les plus divers. A côté de ces caisses, un inventaire détaillé' de tous les objets destinés à être... exportés vers l'Allemagne. La note à payer, pour l'Ecole militaire, seule, dépassera sensiblement le chiffre de 2 millions. Dans toutes les salles de l'Ecole et des casernes, comme dans les cours, les Allemands ont laissé la carte de visite de leur ,,Kultur". Les immondices atteignent plusieurs mètres de haut, de3 murs ont été démolis ou abîmés par plaisir, des latrines installées, sans cloison de séparation, à côté des cuisines; des excréments partout, jusque dans les aiguières ; des armoires éventréos, des dépouilles de volaiile et de;gibier pourrissant sous les fenêtres; deg salles jamais époussetées pendant quatre ans, des musées transformés en ateliers après avoir été dépouillés. etc. etc. Partout des exutoires... Sans doute, sous la politesse artificielle cTè certains officiers, nous savions que la grossièreté racique sommeillait ; mais pouvions-nous ' soupçonner pourtant ce qu'était vraiment cette .,Kultur" que le kaiser voulait universaliser? De la camelote, encore et toujours, de: la délicatesse en toc% L'Armistice. La ligne atteinte par les Britanniques en Allemagne. (Gommuniqué officiel). LONDRES, 5 décembre. (Router). Nos troupes reprirent hier leur marche en avant vers le Rhin. Le soir nos avant-gardes atteignirent la ligne générale Kronenburg— Schl.eiden—Duren. La marohe des armées alliées en Allemagne. LONDRES, 5 décembre. (H. N.) Les armées alliées avancent à présent vivement en Allemagne. Des troupes britanniques sont en mouvement sur un front d'environ 25 milles au nord du plateau de l'Eiffel et marchent vers Cologne et Bonn, dont elles no sont plus éloignées que de 40 milles. Il est probable qu'elles atteindront le Rhin en 4 ou 5 .jour9 et qu'elles occuperont les têtes de pont sur la rive orientale du Rhin. Les Américains ont dépassé Trêves et avancent dans la vallée de la Moselle dans la direction de Coblence, dont ils ne sont plus éloignés de 40 milles. Les Français, qui ont occupé l'Alsace-Lorraine, marcheront sur Mainz. Proclamation du général Gérard, PARIS, 5 décembre. (Havas.) Au moment où les troupes françaises entrent dans la Palatinat le général Gérard, com-anandant la 8e armée, a adresse à ses soldats l'ordre du jour suivant: ,,Soldats, la victoire a couronné votre héroïsme, vous allez occuper un sel sur lequel, il y a un peu plus d'un siècle, nos grands ancêtres firent flotter nos trois couleurs. Vous continuer leur oeuvre; vainqueurs, vous forcerez l'estime et le respect de ce pays comme vous avez forcé l'admiration de l'univers. Le triomphe vous impose des devoirs magnanimes; en votre gloire tous les remplirez sans haine comme sans faiblesse. A la rage dévastatrice du barbare vous opposerez la ferme et sage équité de notre race libératrice; à un peuple courbé sous la tyrannie centenaire vous montrerez ce que peut et ce que veut une nation libre, consciente de 6a puissance et de sa loyauté, et, contrairement au système qu'a renié la civilisation, vous n'ateindrez pas à la sécurita ni à la propriété d'autrui. Vous serez pour le monde, autant par votre esprit de disci-! pline que par votre vaillance, l'exemple et i la leçon. La France républicaine ne resplendi pas seulement par son courage; elle est, elle restera dans l'histoire l'étemelle patrie du droit"'. Le sort cfoHelgoîand. LONDRES, 5 décembre. (Reuter). Dans un discours prononcé à Dundee Churchill déclara qu'aucune proposition n'a été faite pour revendiquer Helgoland. L'amirauté estime qu'il est inutile de faire cette demande. Churchill annonça ensuite que le gouvernement avait décidé la nationalisation des chemins de fer. Les Boches rendent l'or russe et restituent des trésors d'art volési PARIS, 5 décembre. (Reuter). En accord avec les conditions de l'armistice les Allemands ont commencé les remboursements exigés. Trois cent millions de livres sterling en or, qui furent enlevés du trésor russe, ont déjà été versés par les Allemands aux alliés. Ceux-ci conserveront ce montant jusqu'à la fin des pourparlers de paix. Les Allemands restituent aussi quotidiennement des trésors d'art volés. Dès à présent ils ont rendu pour une valeur d'environ 2000 millions de francs. La re&artion de la flotte tourque, LONDRES, 5 décembre. ("Reuter.) L'amirauté annonce: Tous les navires de guerre turcs se sont rendus aux alliés et ont été internés. L'excuirassé allemand ,,Goben" s'est rendu également et se trouve près de Stenia dans le Bosphore. Les navires de guerre russes dans la Mer-Noire, qui avaient des équipages allemands à bord, ont été livrés aux alliés. Ce sont le dreadnought ,,Vclja" et six torpilleurs. Quatre sous-marins allemands ont également été rendus. Trois de ces bateaux seront envoyés à Ismid dans la Mer de Marmara. Los clauses financières de S'armistica. PARIS, 6 décembre. (Kavas.) La sous-commission financière de la commission internationale de Spa vient d'arrêter les clauses financières de l'armistice: L'Allemagne ne pourra aliéner, concéder, hypothéquer ses chemins de fer, ses mines, ses bois, ni aucune des entreprises industrielles, commerciales ou coloniales dans lesquelles l'Etat possède des intérêts ; elle ne pourra toucher aux valeurs étrangères appartenant à l'Etat, à l'encaisse or de la Reichsbank que dans des conditions déterminées. L'Allemagne va rendre immédiatement aux autorités françaises ou belges les titres, valeurs et documents divers qu'elle a pris dans 1-5 nord de la France ou en Belgique. Les valeurs françaises se trouvent pour la plus grande partie déposées à Bruxelles et à Liège. Elles vont être ramenées en France et seront rendues aux intéressés ! dès que leur reconnaissance matérielle aura ! pu être effectuée. L'Allemagne restituera de même tous les bons de monnaie de villes, chambres de commerce ou autres qu'elle a en sa possession, ainsi que le matériel d'impression, les planches, papiers filigranés, etc néces- j saires à leur fabrication. Elle restituera les j archives publiques et privées, les compta- I bilités, les documents cadastraux qu'elle a J enlevés, ainsi que les plans, devis, dessins si importants pour la reconstitution industrielle des régions envahies; elle s'est engagée à rendre également les objets d'art pris dans les musées ou chez les particuliers. Elle va restituer dans le courant du mois do décembre l'encaisse et les billets de la Banque nationale de Belgique, ainsi que ; les avoirs des banques françaises ou belges qu'elle a enlevés et convertis en marks. Elle va remettre aux alliés l'or qu'elle a pris à la Russie, îictamment lea 320 millions qu'elle reconnaît avoir reçu des soviets en vertu du traité de Bresfc-Litovsk ; cet or sera transporté à Paris, dans les caves de la Banque de France, où la reconnaissance en sera effectuée pour le compte commun des alliés. Il va de soi que les réserves les plus expresses ont été faites pour les titres, valeurs, encaisses, etc., ainsi que pour l'or qui auraient été pris par les Allemands au cours de la campagne et qu'ils oie restitueraient pas dans les délais prévus. L©s iiég@elati©iis cl© pai^ Une sa53e de conférence à bord du ,,George Washington", LONDRES, 5 décembre. (Service spécial de Reuter). On annonce de New-York au ,,Daily Telegraph": Les trois cabines de M. Wilson à bord du ,,George Washington" étaient destinées primitivement au kaiser et aie: autres membres de la famille impériale allemande, qui étaient des clients de la ,,Hambur-Ame-rika linie". Sur le pont on a construit une petits salle de conférence afin de permettre à la délégation américaine de conférer pendant le voyage. La délégation américaine ne sera pas complètement libre si le Congrès adopte la motion' Knox, par laquelle les membres du Sénat exigent le droit de faire valoir leur opinion au cours des négociations,. Knox est d'avis que la conférence pour la paix ne peut avoir d'autre but que de conclure.un traité qui mette fin à la guerre et qui rende une nouvelle menace do l'Allemagne impossible. Plus tard on pourra s'occuper de la Société des Nations et de la liberté des meis. Mesures de précautions. NEW-YORK, 5 décembre, (Service spécial de Reuter.) Des mesures extraordinaires ont été prises pour le départ de M. Wilson. Alors que le bateau à bord duquel il fait de voyage se trouvait encore dans Je port, de nombreux navires de guerre patrouillaient en rade pendant que des avions reconnaissaient les environs.Le ,,George Washington" se rend directement à Brest où il arrivera probablement samedi en huit. Avant son départ M. Wilson fit ressortir encore une fois qu'il combattrait le militarisme sous n'importe quelle forme. Il considère l'écrasement ^ du militarisme prussien comme la parti© principale de sa tiiehe. Les questions poionaises. LONDRES, 6 décembre. Reuter apprend que M. Bafour a annoncé au comte Soba-noki, représentant du Comité National Polonais qu'à la conférence pour la paix la Pologne serait représentée quand on discuterais de3 questions intéressant la Po- . logne. Le peuple allemand entier est coupable. LONDRES, 5 décembre. (Reuter). Dans un discours prononcé à Ilford le chancelier j dit que tous les jours on trouve de nouvel- ! " les preuves qui démontrent que cette guerre, dès le début, fut une guerre agressive. On : ne peut oublier que le peuple allemand entier approuva les agissements de son gouver- j nement et qu'il se réjouit de l'injustice qui j nous serait faite. Il n'est que raisonnable ; qu'il soit traité de la même façon. On doit obliger le peuple allemand à payer jusqu'à la dernière limite les dégâts j subis par les alliés et on peut confier sans crainte le règlement de cetté affaire à M. Lloyd George. L'orateur fit surtout ressortir que l'Allemagne doit réparerjj les pertes subies par la flotte anglaise. La suprématie da la flotte britannique. LONDRES, 5 décembre. (Reuter). Dans son discours à Dundee M. Churchill dit encore:A la conférence pour la paix on ne pourra nous imposer aucune limitation d'armement qui soit contraire à l'intérêt de notre défense sur mer. Des limitations .empêcheraient à la flotte britannique de maintenir sa suprématie bien méritée. Churchill et les indemnités à payer. LONDRES, 5 décembre. (Reuter). Au cours du discours que Ghurchill prononça à Dundee il déclara: Nous avons l'intention de faire payer par l'Allemagne, pour les dégâts ^commis, jusqu'au dernier sou, tonne par tonne de ses navires, de son or, de ses placements de fonds, ets. dont elle pourra disposer. Nous devons toutefois empêcher que l'Allemagne nous fasse ces payements d'une façon qui nuise à notre commerce. Nous devons éviter une façon d'agir qui créerait en Allemagne une situation ouvrière entraînant de très bas salaires et la servilité, parce que cela aurait aussi de l'influence sur notre : propre barème des salaires. La question du charbon et !e traité de paix. PARIS, 5 décembre. (Havas.) Au cours de la séance de mercredi, à la Chambre des députés, M. Loucheur, ministre de la reconstitution industrielle, a fait entendre que le traité de paix devrait, obliger les Allemande à combler le défecit de charbon qu'ils ont causé en France en dévastant les charbonnages du Nord et du Pas de Calais. ,,Ceux d'entre vous", dit-il, ,,qui ont visité les mines du Nord et du Pas de Calais ont pu constater que, sur les 220 puits de mines existants, dont 110 puits d'extraction et 110 puits de ventilation, il n'y a plus actuellement un seul chevalement debout. Tout est démoli et nous sommes ainsi privés i de 20 millions de tonnes. Je ne suis pas qua- ' lifié pour discuter ce que nous devrons inscrire dans le traité de paix, mais, du moment que le principe de la restitution et de la restauration des dommages est posé, la solution me paraît être évidents peur ce qui concorne ces 20 milHops de tonnes"* j La position d© S'ex-empereiir La punition des coupables. LONDRES, 5 décembre. (Reuter). Sir Auckland Geddes prononça un discours à Reading, dans lequel il déclara que l'empereur, Enver pacha, les dirigeants de la Bulgarie et de l'Autriche ainsi que tous les commandants de sous-marins et autres Qui ont commis spontanément des crimes devaient comparaître; s'ils sont reconnus coupables, ils doivent être punis .avec la plus grande sévérité. L'Allemagne et ses alliés, poursuivit-il, doivent être obligés de payer jusqu'au dernier centime des frais do la guerre en or, matières premières ou travail et tous les peuples doivent être mis à même de décider de leur propre sort sous la protection des alliés. La politique intérieure du gouvernement comprenait, à part la nationalisation des chemins de fer, la production de force motrice et d'autres moyens do transport intérieur.Una tfécîaraticrc du ministre Addisont LONDRES, 5 décembre. (Reutar). M. Addison, ministre pour la reconstruction, déclara dans un discours à Shcreditch : Nous exigeons que ceux qui sont responsables de la, guerre, et en premier lieu le kaiser, soient traduits devant un tribunal. Pour ce qui concerne la question des indemnités nous proposons que l'Allemagne paye jusqu'à la limite extrême de ses revenus.L'extradition de l'ex-empereur. LONDRES, 5 décembre. (V. D.)- M. Clemenceau a déclaré qu'à la conférence de Londres les représentants anglais, français et italiens se sont mis d'accord au sujet du fait qua l'ex-kaiser doit être extradé et traduit devant un tribunal. WASHINGTON, 5 décembre. (Reuter.) Le ministère des affaires étrangères annonce qu'on ne fera rien pour l'extradition de l'ex-empereur aussi longtemps que M. Wilson ne sera pas arrivé en Europe. Pour autant que les autorités de Washing ton sachent, jamais M. Wilson n'a exprimé son avis à ce sujet. Une déclaration de Pd. Lîoyd George. •LONDRES, 6 décembre. (Reuter.) Lloyd George vient de faire des déclarations détaillées au sujet de sa politique. Après avoir rendu un chaleureux hoia-mage à l'armée il dit : Le lçaiser doit être poursuivi. Qui doute encore du fait si la guerre a été préparée? Ce fut un crime abominable et terrible — un crime pour la façon dont elle fut menée. Rappelez-vous le traité de neutralité et le ,,chiffon de papier" ! Le fait que tous ces -crimes furent commis au nom de la guerre et avec l'approbation du kaiser ne change pas leur caractère. O'est un crime qui a coûté la vie à des millions de jeunes gens et qui a mis en deuil autant de familles. . N'y a-t-il alors personne qui est responsable de ces choses et le coupable ne doit-il pas être puni? Ceux qui sont responsables de ces crimes contre l'humanité ne peuvent plus sortir librement parce que leurs têtes étaient couronnées.Il y a quelques semaines déjà le gouvernement anglais a soumis la question de la culpabilité à l'examen d'une commission spéciale qui a conclu à l'unanimité que le kaiser et ses complices doivent être traduits devant un tribunal international. Dans son rapport elle se prononça également en faveur de la. punition do ceux qui sont accusés d'avoir commis des crimes sur mer et de ceux qui ont fait maltraiter les prisonniers de guerre. A la conférenoe de la paix le gouvernement anglais usera de toute son influence pour obtenir que justice soit faite. L'ex-kronprinz renonce défmitievemer.t à ses droits au trône. A Berlin on a reçu un acte du kronprinjz par lequel celui-ci renonce a tous ses droits au trône. SelâScîîtEe Assassinats mystérieux d© sentinelles belges. On annonce do la frontière au ,-Telograaf" en date du 5 décembre: Ces derniers jours des événements mystérieux se sont produits ici que personne na peut expliquer. Avant-hier, au moment du relèvement, on trouva trois sentinelles belges appartenant à l'artillerie, morts à leur poste efc hier on découvrit à la frontière les cadavres de deux fantassins qui avaient été tués à coup de feu, probablement à coups de arevolver. A la suite de ces événements le contrôle à la frontière est devenu beaucoup plus sévère et des détachements de cavalerie y patrouillent continuellement. La plupart des gens qui se présentent aux postes pour se rendre en Belgique sont renvoyés et il n'est pas rare que les sentinelles tirent sur des civils qui essayent de passer clandestinement. On conseille aux gens munis de passeports de regagner la Belgique par la route Rc j: n-daal—Esschen.« * » La mort du général Miche!. BRUXELLES, 5 décembre. On annonce la mort du général Michel qui, en 1912, était ministre de la guerre. La „Cunard-Line" à Anvers, BRUXELLES, 5 décembre. (Havas). La Liberté", d'Anvers, appreud quo la Cunard Line a décidé d'établir des bureaux à Anvers.. Fjlle a demandé do pouvoir disposer des quais qui étaient réservés au ,,Norddeutscner Lloyd". L'échcvin Strauss a donné une réponse favoaable..

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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