L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 03 Septembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2804x55f3k/
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/gème Année N°. €>SO s cents Dimanche 3 septembre' 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores, Journal quotidien du matin paraissant en Hoilande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées su bureau de rédaction: IV. z. VOQRBJJRGWAIv 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaftpaers. I Charles Bernard, Charles Herbîet, Comité de Rédaction: j Ren& chamtory> Emi,e Palnparé. t w» ejvït v tawua s t&trti * u K va Pour les annonces^ abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration 6u journal:N.Z.Voopburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefî. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.03 par mois Annonces:^! 5 cents la ligne. Réclamesa 30 cents Ea ligne. l'"—11 —■■■ " LSB Vers I® Fin L'intervention de la Roumanie nous fait toucher du doigt les avantages considérables dont l'espoir — qui n'a pas toujours été bien vif — de cette intervention nous avait présente ie mirage. Ecrasement de rAutriche-Hongrie, jonction des armées du Danube et de Salonique, la communication coupéa entre Berlin et Constantinople. la soudure des deux branches de la tenaille de fer où-l'Àustro-Allemagne se débat. On le remarque dans la presse alliée^ nous nommes un peu étourdis par la soudaineté de tous ces événements heureux, et nous, à qui tant de revers supportés avec stoïcisme, la vue nette du danger et l'exacte supputa-tien de l'effort immense qu'il faudrait pour le conjureraivaient donné des nerfs d'acier et un cerveW de glace,, nous nous laissons emporter de nouveau par la folle du logis. C'est ainsi que des Balkans nous parviennent un tas de nouvelles que nous sommes trop enclin à accepter les yeux fermés. Les moins invraisemblables sont peut-être celles qui le paraissent le plus. Ainsi cette histoire de la fuite du roi de Grèce. Plus heureux que Louis XVI à Yarennes, Constantin aurait trouvé à Larissa 300 uhlans prus-I ciens pour l'enlever"à l'amour de ses sujets. Ce conte peut être de l'histoire, demain. Mais le vaudeville grec ne nous intéresse que pour jutant qu'il en puisse sortir du drame. Venizelos au pouvoir peut nous aider de 100 ou 200 mille hommes pour garder la voie Sofia-Ccnstantinople qu'à ce moment déjà nous pourrions avoir atteinte. t Mais on aurait tort de croire que, pour [ • atteindre cette voie, . nous n'aurions qu'à Tépéter la promenade militaire que firent les "Roumains en 1913. Déjà, les journaux se font l'écho d'un bruit d'après lequel les Bulgares, comme ils firent en 1913, se retireraient san3 combattre devant les armées russo-roumaines. Dangereuse illusion. Les Bulgares, qui ont trahi les Serbes et les Grecs après la. première guerre balkanique et qui nous ont trahi il y a exactement un an, n'auront aucun scrupule à trahir leurs I complices. Mais le moment de cette trahison [ n'est pas encore venu. L'armée bulgare est | nombreuse et-dix mois de repos lui ont ren-[ du sa vigueur. Plusieurs divisions turques [ sont mobilisées entre Yarna et Routchouk, j où 6e trouvent encore quelques régiments prussiens. La disposition des lignes intérieu-I res permet à la Bulgarie de détacher plusieurs divisions du théâtre d'opérations de S la Macédoine, quitte à les y renvoyer quand elles auront été remplacées par des divisions allemandes. Car Hindenburg sacrifierait i plutôt dix mille kilomètres carrés de terri-I toire français avant que de laisser s'accom-F plir la.jonction des armées alliées sur le che-i min de l'Asie. La Bulgarie a donc des ; raisons de combattre avant de trahir, et elle 1 combattra. Sans doute, devant l'élan rou-[ main et la vaillance russe, ses armées recu-I leront jusqu'aux chaînes des Balkans qui I protègent., Sofia. Elles s'y arc-bouteront I pour un combat suprême, un combat dont ! le destin a dès maintenant ' scellé l'issue: I plevna. A trente-huit ans d'intervalle, Roumains f et Russes vont se retrouver devant le défilé I célèbre, défendu cette fois encore par des K< Turcs mais appuyés de Bulgares et d'Alle-f ni and s.' Et même se trouvât-il parmi ces der-f niers un capitaine de génie doublé d'un sol-[ dat opiniâtre comme Osman pacha, Rou-I mains et Russes, pour avoir, une fois déjà, r forcé le passage, sauront bien le forcer une fois de plus. Plevna, ce nom est de bon augure. Mais, g il est pour nous comme un présage de I [victoire, n'oublions pas qu'il est aussi le [ symbole d'une résistance tenace, d'une lutte longue et difficile. C'est pourquoi, dans nos I calculs qui devancent les armées russo-roumaines sur le chemin de Sofia, nous ne j pouvons pas oublier cette petite place des I Balkans, marquée d'avance pour le choc I des armées. Ainsi, ayant supputé les difficultés de l'en-I treprise, nous n'en accueillerons que mieux I les surprises heureuses. Nous assistons dès f maintenant au commencement de la fin et E cette fin se précipitera avec une rapidité [ ^e plus en plus grande. En attendant, nous [ flous arrêterons à cette seule considération: [ cette fin, qu'il était impossible d'entrevoir il y a trois mois, nous la voyons clairement depuis aujourd'hui. Quel grand résultat! ^Cette fin, le peuple allemand voudrait la hâter bien plus que nous mais autrement que nous. La déclaration de guerre de la I Roumanie l'a surpris au moment même où l les pangermanistes de l'association pour une \ >'Paix allemande" se livraient au petit jeu I du partage et de la mise sous tutelle de I Europe. Est-ce parce que le gouvernement de Berlin partageait ces folles cliimè-I res qu il permettait qu'on en nourrisse 1 esprit du public? Il ne les partage plus ■ maintenant et, pour la première fois, dans une réunion publique, un orateur a pu j reclamer une ^ paix immédiate qui tint I compte de la véritable situation militaire en ■ meme temps que de la défaite économique I de 1 Allemagne. ,..N'oublions pas, a dit Scheidemann, que, si nous occupons des territoires ennemis, nous n'avons plus de colo-niea et que 1 Angleterre nous a chassés de la ' Et puis nous avons faim." Scheidemann est un socialiste gouvernemental; il est 1 ami do M. de Eethmann-Hollweg et oe ""t cas la première iois sue celui-ci ! se serait servi d'un socialiste pour dire oe qu'il pense. Nos ennemis, eux aussi, commencent à entrevoir la fin. Charles Bernard. Les enfants lançais en Hollande Nous recevons la lettre ci-dessous : A la Rédaction de l',,Echô Belge". Messieurs, Vous avez eu l'obligeance d'informer les lecteurs de votre journal de l'intention de plusieurs de mes compatriotes d'accueillir en Hollande les malheureux enfants des départements de la France envahis par les Allemands. Un Comité provisoire s'était constitué, dont j'avais l'honneur d'être le secrétaire, et j'avais le plaiser de voir les adhésions affluer .en grand nombre. Or, ce cju'il importait, avant tout de savoir, c'était si les Gouvernements des pays intéressés, celui de la France et celui de l'Allemagne, étaient disposés à nous don-ner l'appui nécessaire. A ce sujet des conciliabules ont eu lieu par l'intermédiaire du Gouvernement néerlandais ; et nous avons eu la satisfaction de constater que le Gouvernement de la République a fait bon aocueil à notre proposition, quitte à débattre plus tard les conditions sous lesquelles le projet pourrait être réalisé. De la part du Gouvernement allemand, au contraire, nous sommes restés longtemps dans l'incertitude, jusqu'à ce que, avant-hier, noua avons reçu l'avis que le Gouvernement impérial se déclarait dans Fimpossibilité d'adhérer à la demande de laisser passer un 'ou plusieurs trains destinés a:i transport des enfants par suite de l'encombrement du matériel des ohenfins de fer et des ,,organes" dudit gouvernement. Toutefois l'Allemagne se proposait de revenir sur le projet dès qu'un ,,calme relatif" lui permettrait de mettre les1 moyens de transport nécessaires à* la disposition de notre projet. Le Gouvernement allemand, en nous opposant cette fin de non recevoir, a bien voulu y joindre l'expression de son regret de ne pas pouvoir acquiescer à une demande dont il a reconnu le caractère généreux. A ce propos mon rôle doit se borner à constater les faits sans entrer dans des appréciations.Le résultat de nos démarches est nul en ce sens que, malheureusement, nous croyons ne rien pouvoir faire pour les malheureuses victimes auxquelles nous aurions été heureux d'apporter un soulagement à leur misère. Il ne nous reste que le sentiment d'avoir fait notre devoir. Et en même temps nous espérons. que ce qui vient de se passer pourra contribuer à dissiper un malentendu : la France connaît désormais les sympathies profondes des Hollandais pour elle; des remercîments chaleureux, do la presse française nous en ont donné la preuve et lious apportent la récompense de notre effort. Vaillant, avocat à Amsterdam. — Lw sorties io vieux pilote.* En me dirigeant vers les dunes, je savais bien que je rencontrerais mon vieil ami. Il tenait l',,Echo Belge" à la main et sifflait un air de ,,Si j'étais Roi". Jean Bart n'était plus grilioHeux! On me l'avait changé! Miracle! • Mais oui, ce miracle, c'était un paysan du Calvados qui l'avait fait. Je lus l'article qu'il mc^ tendait, à bout de bras: le fils de von Bissing prisonnier Mon vieil ami exultait : , ,La manoeu ^re morale! As-tu lu Bernhardi? . Comprends-tu? Bissing junior prisonnier? Si j'étais quelque chose dans les légumes, là-bas, je prendrais ma meilleure plume et j'écrirais au vieux cavalier qui emb... mes petites-nièces et r-cs petits neveux: Mon vieux Bissinge, Si madame Bissinge n'a pas considéré ' jadis son contrat de mariage comme un chiffon de papier (on dit qu'elle craint la bombe) et si ton coeur n'est pas aussi entièrement sec que les caves des châteaux où tu passas, tu dois avoir un petit quelque chose pour ton Bis-singe (Ile du nom, veux-je dire). Et bien, cet exemplaire no. II, je l'ai en cage! entends-tu, en cage, comme tu tiens les Belges. Je fais le serment solennel que si tu te montrés un i peu trop taquin vis-à-vis .de mes. petits- i neveux et nièces, je me paierai la revanche, : avec intérêt, sur le dit no. II de la collection. Te voilà prévenu. Signé : Ganrobert. Et mon vieil ami, radieux, me prenant sous le bras, pour continuer la promenade, conclut: Etre chevalier, parfait ! mais -pas avec ceux... d industrie dont le blason porte: chiffon de papier et pince-monseigneur rur champ de gaz asphyxiants. Ponce—Pilato. * . ip-Bi, // y a un an 3 septembre 1915. — Les Russes passant à l'oMçnsivc entre la jSven tza, £& ffljlja. *. En Belgique. On s'est encore une fois payé la tête de* Boches ! Ils avaient organisé à Luna Part une exposition d'oeuvres sociales, inaugurée en grande pompe et avec force champagnc par von Bissing et sa suite. On attendait au ,,General-Go.uvernement" un effet considérable de cette exhibition et, déjà, ,,dei Ivluge Moritz" se frottait les mains, ave< force. Et, en effet, il sembla qu'il eut raison. Car les demandes affluèrent de province pour les trains spéciaux à prix réduit* que les Allemands mettaient en marche, tous les dimanches, vers la capitale. Les feuilles se couvrirent des signatures de* adhérents. Le succès devenait un triomphe. Déjà, le journal des Hutt-Moressée-Bar^ and Co. annonçait des chiffres d'entrées vraiment extraordinaires, reproduits con amore par les ,,Gazette de Francfort" et d'autres lieux. Mais on déchanta bien vite. Sur dix mille participants qui s'étaient fait inscrire poui les trains spéciaux — de façon à pouvoir visiter l'exposition — il ne s'en présenta pas une centaine aux guichets de celle-ci! Tout le monde avait profité du tarif de faveur pour venir respirer l'air de Bruxelles. On s'en fichait pas mal de l'exposition de von Bissing qui jura — donnerwetter ! — mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus ! Comme on voit, la ,,zwanze" ne perd jamais ses droits dans la cité de ,,Manneken Pis". La fête nationale n'a pas donné lieu seulement à des manifestations patriotiques, mais nos braves Bruxellois en ont profité pour faire aux Boches quelques niches à leur façon. En voici une: Rue de l'Escalier, — rue mal notée à la kommandantur, '— un groupe stationnait encore 'au moment du passage de la patrouille; à la vue des baïonnettes bcche3, l'attroupement se disperse, à l'exception d'un seul gaillard qrji, stoïquement, reste debout sous une porte cochère; la patrouille s'élance et s'empare d'un... mannequin, dont le masque ressemblait — à s'y méprendre :— à la figure du kron-prinz.Et, comme on ne pouvait laisser le mannequin au milieu de la rue, il a fallu que les soldats couleur de pou traînent celui-ci à la kommandantur. Je vous laisse à penser la tête du kolonel qui y trône! A * * Les Allemands ont clôturé par une cérémonie Delikate l'année scolaire à l'Ecole allemande de la rue des Minimes. L'antre fut fréquenté par 570 fils de Boches. Ce résultat fut proclamé avec éclat par un directeur hirsute qui n'a jamais perdu sa brutalité de vice-feldwebeln vis-à-vis des élèves. Il est vrai qu'étant Boches, ils n'ont pas à réclamer. Les volées do coups de poing leur donnent un avant-goût de? douceurs du service militaire qui les attend. * * * On a saisi chez un comferçant de St. Jos-se-ten-Noode 12,000 cigares que, celui-ci vendait à 70 francs le mille et qui ne contenaient que des herbes séchées, des brindilles do bois et dont l'enveloppe extérieure était faite de bandes de papier peintes! * * * Le nouveau nonce du Pape en Belgique, Mgr Locatelli, est arrivé à Bruxelles. Il séjourna chez nous jadis en qualité de secrétaire de la nonciature. Il a conservé à Bruxelles de nombreuses relations. Aucune réception n'avait été organisée à l'hôtel de la nonciature, chaussée de Wavre; seules, quelques personnalités privées y ont été reçues. *- * * On compte encore parmi les résidents vingt mille Français. Le nombre de ceux qui habitaient la capitale avant la guerre a été fortement augmenté par les malheureux chassés des régions du nord. Beaucoup de ces évacués, malgré eux, se trouvent dans les asiles créés pour les recevoir rue Josaphat et rue de Jérusalem. Ils sont astreints aussi à se faire inscrire chaque semaine et la surveillance dont ils sont ontourés ne se relâche pas un instant, * * * On peut lire dans l'ignoble ,,Gazette des Ar-dennes" l'infamie suivante: Le ,,Bruxellois" publie le jugement d'un vieux confrère de la presse bruxeUoise sur l'exécution de Sir Roger Casement pal les Anglais: ,,Cette exécution est une nouvelle injustice, une nouvelle tache indélébile à l'actif du gouvernement anglais! Croit-il que cette exécution étouffera les revendications justifiées des Irlandais ? Espère-t-il par cet acte inhumain étouffer la révolte qui gronde toujours ? Quelle erreur! La mort de Casement servira de nouveau stimulant à ce peuple courageux, ojjprimé depuis si longtemps par la Nation qui veut décrocher le prix de ,,champion de la civilisation" ! Son exécution, loin de calmer les esprits, fera naître des désirs de vengeance : au lieu d'être une solution, elle sera la source do nouvelles tribulations, de . nouveaux dangers pour le gouvernement anglais! C'est un martyr de" plus à ajouter à la liste déjà trop longue des autres victimes de la cause irlandaise! Voilà bien un vivant exemple de l'hypocrisie anglaise; l'idéaliste qui combat pour la liberté de son pays, pour la défense des humbles est pendu comme un vulgaire assassin! Comment ne pas s'incliner devant de si beaux exemples de la civilisation anglaise 1 L'honneur revient en; partie à M. Asquith ■— .tout recours „do grâce ayant été rejeté — il trouvait l'occasion trop -belle d'augmenter sa popularité! Ses prévisions se réaliseront-elles? Enigme.? Nomlim da fai.ts .acinhlnnit 'n/lj'xijiiir 1a. * contraire. Casement comptait beaucoup d'admirateurs et d'amis sincères, comme lui défenseurs d'une cause noble et juste. MM. Asquith et Grey préfèrent s'atteler à un autre char, celui de la politique qui sème 1 laffamine, fauche les innocents, viole le secret * de la correspondance, tout en se vantant do combattre pour le Droit, la Liberté, la Civilisation, etc.... La tâche est plus aisée, le résultat en est problématique. Le nom de Casement figurera parmi ceux des martyrs, des braves! — les autres aussi passeront à la postérité, mais sous une autre forme! Car, espérons-le, un jour viendra où la vérité apparaîtra au monde mal éclairé en ce moment ; «lors les peuples jugeront, les mèfes et les orphelins demanderont compte des souffrances et des tortures qu'une nation avide d'orgueil et d'ambition leur impose depuis deux ans!" Ce ,,vieux confrère de la presse bruxelloise", — n'est-ce pas Jean Bary? A Anvers L'effronterie des voleurs ne s'arrête pas, — au contraire. Ils ont eu, en grand, des exemples 6i instructifs! Or, voici qu'il y a quelques jours des malfaiteurs se sont introduits, par escalade, dans les bureaux de l'administration des hospices civils, situés longue rue de l'Hôpital. Ils ont volé une somme de trois cents francs. On n'a aucun indice sur la personnalité de ces audacieux cambrioleurs. * * > L'aspect de rfos remparts est vraiment extraerdinairea On les a plantés de tournesols ! Un peintre un peu simpliste — mais très impressionniste — s'imaginait qu'il s'agissait d'une décoration esthétique, car il en est qui croient encore que les Allemands sont, avant tout, des artistes. Ce n'est pas ça du tout. II.s'agit ici d'extraire l'huilç des grands soleils et c'est pourquoi toute l'Allemagne en est actuellement plantée. Il est vrai que les tournesols ont la couleur du rire boche. Car, souffrant de la faim, battus et pas contents, ils ne peuvent — s'ils rient encore — qne rire jaune. Dans less FEsirssJres Un grand nombre do café* sont fermés à Gand, raconte ,,Le Telegraaf", sous le prétexte qu'ils sont suspects. On a surtout choisi les cafés qui possèdent deux entrées. Il s'est fait souvent quo des agents secrets, dont plusieurs sont déjà connus de la population, filaient des personnos..... qui leur filaient entre les mains, grâco aux cafés à deux issues. Les Allemands suivent tant de pistes ! Dans l'imagination do la Polizei, la région d'étape pullule do suspects. Les perquisitions sont à . l'ordre du jour. Les détectives fonctionnent surtout aux abords des gares et des voies ferrées. Les Allemands craignent quo les mouvements des trains militaires soient notés. Dans les cafés et les tramways c'est plein d'espions et les Boches aiment punir en déportant en Allemagne, parce quo tout déporté est une force ouvrière nouvelle pour leur pays. Les uhlans sont de nouveau les maîtres des routes de la région. C'est, du reste, un bon moyen pour supprimer un grand nombre do corps de garde et d'employer ainsi les soldats disponibles au front. Comme autrefois, on voit donc de nouveau les uhlans ramener des prisonniers i civils qui marchent entro leurs chevaux. Beaux faits do guerre ! * * * Près de Bouchoutshavcn, au nord d'Eecloo, à la frontière de la Flandre Orientale, un conseil de révision a été tenu pour les militaires plus ou moins aptes à être envoyés au front. Beaucoup qui croyaient avoir échappé à ce danger doivent remettre le casquo à pointe sur leur tête carrée! Do vieux.landsturms ont remplacé les partants qui travaillaient jadis près des fils-frontiores. Plusieurs avaient d'ailleurs profité do cette occasion pour passer on Hollande où ils venaient boire une tasse de café, tranquillement. Les habitants de la frontière, qui ne sont pas des contrebandiers, se demandent si les Allemands, qui considèrent une petite excursion sur territoire belge comme un crime, ne pourraient pas rester sur le terrain qu'ils occupent?Il est curieux do constater quo les vieux soldats jouissent de beaucoup plus de liberté que les jeunes. C'est/ compréhensible : ces vieux, qui no doivent pas aller au front, désertent rarement. Les jeunes étaient donc traités commo des prisonniers et, les jours qu'ils n'étaient pas do garde, ils devaient demeurer dans les maisonnettes évacuées. Leur désir de fuir était donc très vif. Ça se comprend. A propos des désertions, voici ce qu'écrit le correspondant hollandais de la ,,Croix" : ,,Los déserteurs arrivent chez nous par dizaines. Un de ces jours, ils passèrent dix-huit à la fois, un autro jour, onze. Nous prévoyons des débandades émouvantes. Les Allemands expédieraient maintenant au front ceux qui auraient pris part à des manifestations. D'après un correspondant digne de foi, on aurait envoyé à l'armée, en une seule fois, douze cents hommes de Brème. Ici on pardonne beaucoup au déserteur allemand. On admet très ibien qu'il jette à terre son fusil et saisisse l'occasion que le fil de fer n'est pas encore chargé d'électricité pour se glisser do l'autre côté de la frontière. Si le Néerlandais no le reçoit pas trop mal, c'est qu'il se dit: ,,En voilà do nouveau un ou plusieurs de moins pour tuer des Français ou do pauvres Belges." Et quand quarante uhlans désertent, comme dernièrement à Lommel (sur la frontière belge), nos pioupious no font pas figure de bois, d'autant plus quo ces déserteurs no sont pas des plus lâches, car quelques-uns portent la croix de fer. Tous ne sont pas des Allemands ; les Autrichiens ont aussi pris le goût des Pays-Bas. A "VVinterswyk, neuf sont arrivés tout récemment. Les habitants de la frontière voient souvent les déserteurs, réunis dans quelque café, fêter la réussite d'un projet commun, car, pour passer la frontière, ils ont dû se séparer. Ce Jtx'ftst i>as seulement nonr -xonfenuftu _Bal. | Hnnonces^ia cent» nui ges dans leur patrie que la frontière est si minutieusement fermée. C'est dirigé également contre les déserteurs. Au commencement de la guerre, un déserteur, c'était la honte et le déshonneur pour tout^ sa parenté! Actuellement, la désertion est quelque ohose d'acceptable. Quand la voie est libre, on jette là ses armes et on enjambe, à la vue de ses camarades, la ligne qui sépare les deux pays. L'officier de garde fulmine, les camarades no disent pas grand'chose,. et le déserteur va gaiement rejoindre des compagnons d'exil. Nous .voyons arriver beaucoup de prisonniers de guerre évadés; ces dernières semaines, il nous en est arrivé presque autant quo de déserteurs.Hier soir on annonçait do tous côtés des déserteurs. Douze arrivaient en même temps à Ruremonde. Ils sont venus do Verdun dans un train do marchandises. Le Limbcurg pullule do déserteurs." A îLoIiereini La ville de Lokeren e6t de nouveau punie. Les patriotes flandriens encourent une fois de plus foudres du Ivommandant de l'Etap-pengebied. Celui-ci a fait paraître une proclamation quo nous publions ci-dessous. C'est un brevet de patriotisme que lo Boche décerne aux nôtres. Voici dans quels termes il est conçu : ,,Quand, au commencement du mois d'août, des ouvriers belges voulurent partir pour l'Allemagne, uno grande foule se réunit place de la Station, rue de la Station, et lança des injures à l'adresse des partants. L'administration communale n'étant pas parvenue à découvrir les coupables et à faire connaître leurs noms, j'ai décidé de punir toute la ville de la peine suivante : lo. La suspension des passeports sera appliquée à la ville de Lokeren. Tous les passeports pour voyage en possession des habitants devront être remis immédiatement au bureau des passeports ; à ceux qui lo remettront trop tard, lo passeports sera supprimé définitivement.2o. Tous les débits de boissons, cafés, estaminets seront fermés à 9 heures du soir. 3o. La circulation des bicyclettes en ville est défendue. Je me réserve des mesures ultérieures". Peu après, on affichait l'avis suivant : Comme suite à mon. ordonnance antérieure, ; je communique : L'inspection des étapes a ordonné que tous, les cafés devront être fermés à 7 heures du soir. Les habitants ne pourront plus sortir après 8 heures du soir. Le commandant des étapes. A Taarraâaoaat Tout Turnhout était en émoi, toutes^ les commères sur le pas de leur porte, le Sieur von Bissing, gouverneur général de la Belgique, dispensateur de tous pouvoirs du Kaiser et de ses quotidiennes vexations, venait inspecter la garnison de Turnhout, assez nombreuse en ce moment, décrit un correspondant de 1',,Indépendance". Depuis huit jours le ,,Vice-Roi" des Boches, le représentant de la Kultur, était annoncé grâce à des indiscrétions. Impossible de nier à cause des préparatifs de la réception et du banquet, connu par les... raffles indispensables et les réquisitions nécessaires. Chacun voulait voir ,,la tête" du fameux von Bissing, quo nous n'aurons plus guère l'ennui de posséder longtemps. Espérons que ce banquet sera un banquet d'adi à la ville de Turnhout! La garnison ici sous le commandement du feld-maréch" 1 von Freinborn, étappenkommandant. Celui-ci a comme adjudant un sieur von Oppen-heim, qui a amené sa femme en Belgique occupée. Ces messieurs, après avoir réglé les détails de la réception et de l'inspection du baron von Bissing, pourvurent au banquet. Les ordres reçus à cet effet ordonnaient: ,,Une seule viande sera servie seu--lement. " Comment concilier ces honneurs à rendre au chef avec cet ordre et la disette. On décida de confier le soin de ce problème à la très noble et intelligente Frau von Oppenheim. Ces Allemandes sont d'excellentes ménagères — aucune ressource ne leur échappe. Après Gott et Gemalde, Kiiche et Kinder sont leurs uniques pensées; ©lie eut beaucoup de peine à trouver le rosbif d'ordonnance. Il y avait certes des rosbifs à Turnhout, mais... assez grands, sassez tendres, et surtout garantis boeuf authentique, that's the question. Après réflexion, elle envoya un ordre de réquisition dans tous les châteaux environnants, très nombrerux comme vous le savez. Beaucoup de propriétaires ont émigré depuis l'occupation, où ont fui, excédés du régime draconnien boche. Les excellents jardiniers sont restés au poste, veillant sur les parcs, les potagers, les Boches et les serres. Il faut mettre en conserve les primeurs, les fruits, et les garder jalousement pour mon- : trer aux maitres à leur retour qu'on a veillé à tout et sauvé ce qu'on pouvait. i L'ordre de Frau von Oppenheim les consterna : — Donnez ce que vous avez de meilleur, le plus d'espèces de .légumes différents et surtout beaucoup. Il fallut obéir, avec quels regrets et quelles rancunes! En possession de cet amas de légumineux, Frau von Oppenheim put donner libre cours à sa science culinaire, et à son imagination. Elle fit accommoder neuf ( !) légumes différents à des sauces de toutes les couleurs, entourés de purées ou de hachis — ' des carrés de betteraves eurent vague aspect de saumon recouvert de sauce tomate; des concombres farcis jouèrent au ris de veau à la crème. On utilisa des navets, des céleris, des tomates, des salades de tous genres, des haricots sous toutes les formes. On prétend que von Bissing fit la grimace en .croûtant .une-sauce aux uickka £t aucuns m. ncuiaracsj au centc ca Digne. autre, additionnée de ,,Woroestershire sauce faillit lui etre fatale et ,,contraire, " comme on dit chez nous. Cependant il félicita sans réserve Frau vogi Oppenheim, car le dessert, composé de fruits venus des mêmes sources, ne le céda en rien au reste du menu. On ne sait pas si von Bissing digéra la sauce anglaise... Les commères, jm regardant passer le cortège par les rues de Turnhout, après le banquet, et voyant la mine réjouie des Boches,^ qui avaient copieusement arrosé leurs légumes de vins réquisitionnés sur un chiffon de papier compensateur, se disaient et répétaient entre elles... ,,Et dire qu'on a employé pour le banquet 7 livres de beurre, de vrai beurre!" Oin dit que des toaàts furent prononcés en nombre. On a entendu des ,,Hoch! hoofi!" et des ,,Vive le Kaiser!" mais plutôt discrets. Ceux qui Ont tenu le ,,cra-choir" ont dû tourner sept fois leur langue pour ne pas dire de bêtises ou pour faire ! avaler leurs mensonges. ■■O ' Q » rfcT Les mystères de Sa mode en Âllemape. Le manque de différentes sortes de fournitures absolument nécessaires à la création des modes d'automne, éçait la ^Frankfurter Zeitung" du 12 août, a forcé "es tailleurs et les couturières d'inventer une mode nouvelle et unique. Il résulte des investigations faites par un reporter dians les magasins pour femmes à Berlin et à Francfort, où il a été aximis à^oir les ,,surprises" gardées avec un soin jiadoux, que les costumes seront tous confec»tionxfés do l'a même manière, soit en dra.p et velours ou en soie et tulle. Le manque de matière© premières pour ro.bes rendra les jupes entravées obligatoires et les jaquettes moins «amples. La seule chese qui gardera une grande dimension sera le col. Des fourrures d'origine mystérieuse relèveront les couleurs sombres des vêtements. Les véritables fourrures poires d'avant la guerre tf"iit excessivement rares, celles qui les remplacent ne proviennent ni de Sibérie, ni de l'Amérique diu Nord ; elles ne sont que des échantillons du savoir-faire des usines et des teintureries quand celles-ci tournent leur attention vers la fabrication des imitations. Les chapeaux sont nécessairement simples parce que le stock de plumes est tombé à rien. Au | moyen do teinture et de colle les modistes sont occupées à transformer les plumes des basses-cours en plumage exotique. Mais, malgré tout, ces ,,fantaisies" ne peuvent êtr© fabriquées qu'en petit nombre; aussi, pour donner une certaine variété taaix chapeaux, qui sont immenses, on les a teints en couleurs éclatantes, telles que violet d'évêque ou rouge cardinal pour les coiffures destinées aux femmes, tandis que les plus légères nuances du piast-aj sont réservées aux jeunes Gretchen. Pmr le Diskbeltje Belge Un dessinateur des Minerva Motors 0.50 fl. Cette oeuvre vient de faire au Comité Ka-tional de secours et d'alimentation son 4e versement s'élevant à SCb.1C£© Slorâras Croix Rouge de Belgique De la part du personnel des chemins de fer, postes et télégraphes de l'Etat belge inscrit an Comité de Bergen-op-Zoom ... 2.50 fl.- Pour nos prisonniers 'de guerre Montant du 1er prix -du championnat de billard, (amateurs) organisé au café de Mme Vve Schofrna/n, Porte de Gand, à ILulst. M. François van Bree-darji, qui fut le gagnant de c« prix, a généreusement offert le montant à Voeu-vre des prisonniers de guerre. (Reçu 10 fl. par Ventremise de M. L. Re-macle, à Hidst) 1Q.0Ô fl. Pour nos ,,B!essés de la Tuberculose" Subside voté le 26-8-16 par la caisse de Prévoyance des officiers belges de Harderwijk et de Erm&o ! 15.00 fl. EV3ise en vente de fin de saison M MAISON GEORGE •j Succursale do Schcvoningue en dessou# du p Kursaal, arrêt des tramways 8 et 9. K OCCASIONS EXCEPTIONNELLES fe en 1418 | Blouses, Golf, Bonneterie, Ganterie, etc.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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