L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 04 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mk6542kg33/
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gème Année S cents Vendredi 4 août 50SQ L'ECHO BELGE L'Union tait ta Force Journal quotidien du matin paraissant en Hollande * Belge est notre nom de famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 35. VOOHBLR3VVAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone:"" 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ RenÉ chambry, JSmile Palnparé. Pour les annonces, abopnemenis et vente au numéro, s'adresser a l'Administration du journal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hotlandefl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ' La Faillite du Congrès Le congrès socialiste pour la paix a fait une tournée à Amsterdam. Nous avons entendu un Hollandais correct, un Danois caverneux, un Argentin, jovial et Camille Huysmans. La salle vaste et laide du ,,Con-certgebouw" a retenti de quelques coups de sifflet et de certaines déclarations antiboches qui eussent fait hérisser • le poil à Mengelberg. Car voilà: ce fameux congrès n'a pas tout a fait fini comme il avait commencé: ad majorem Wilhelmi gloriam. A quoi cela tient-il ? Je crois à un phénomène très simple: à la contradiction qu'il y a de vouloir une paix basée sur le droit aussi longtemps que la force domine. Il faudra nécessairement, pour assurer cette paix, que La force mise au service du droit ait vinculé la force oppressive du droit. Evidemment nous ne nous arrêterons pas à, la gélatine inconsistante et molle où fluezlt les soi-disant résolutions qui ont été .votées. Cette vague littérature de neutres à lunettes ne tient pas devant ce fait, qui crève tellement les yeux de oeux qui veulent voir que même les socialistes de la Haye ont dû le reconnaître, que c'est l'Allemagne qui porte la faute de la guerre. Ceci, n'est-ce pas, clôt la discussion. Aussi longtemps que Cari Liebknecht sera en prison et que Guillaume XI sera sur le trône — et il y a peu de chance pour que cela change — il est impossible d'imaginer que l'Allemagne puisse reconnaître spontanément qu'elle a eu tort et se déclarer prête à réparer le mal qu'elle a fait. Pour l'y contraindre il faudra que les armées de Joffre, de JHaig et de Broussilof abattent le formidable appareil défensif que l'Allemagne a su élever autour des territoires que son agression préméditée lui a permis ■d'occuper presque sans coup férir. Alors, à quoi servent les vains bavardages? La parole est au canon et ce n'est pas le bureau de l'Internationale ni son secrétaire qui la lui enlèveront. Mais, M. Camille Huysmans est-il bien sûr qu'il veut faire taire le canon? Au fond je sens bien que ça lui fait plaisir comme à tous les Belges, à tous les Français aussi et les Anglais et les Russes et les Italiens et les Serbes, quand c'est sur des tranchées allemandes que ces canons crachent leurs obus. Car la contradiction •vivante dont M. Camille Huysmans nous offre la curieuse image n'est autre que la contradiction, faite homme, dont souffre le congrès. Il est secrétaire du bureau de l'Internationale et il veut le rester. Il est Belge et il ne prétend pas renier sa patrie. Paradoxe impossible à soutenir. ,,L'Internationale vit!" a-t-il commencé par déclarer dans son discours d'Amsterdam. Paraphrasant le mot de Galilée il a appliqué à l'Internationale V e pur si muove de l'astronome condamné par le Concile. Mais nous ne sommes pas le Concile. C'est l'Internationale qui est le Concile... Passons. Et, comme pour attester la vitalité de l'Internationale, les assistants, debout, ont entonné l'Internationale. Pauvre Mengelberg ! Mais Camille Huysmans a aussi flétri les assassins de son pays — en sa qualité de Belge. On l'a sifflé un peu si on l'a surtout applaudi". Pourtant quelle différence entre l'effet oratoire du pur si ^ muove et ce cri jailli d'un être fait de chair, de sang et de nerfs, d'un homme qui affirme qu'il est un homme. Contradiction, non, contraste, contraste entre une froide entité créée par la raison et cette chose qui en n'importe quelle circonstance est toujours plus belle que tout: un être passionné qui crie sa passion, l'expression de l'humain dans sa vivante et profonde réalité. Et l'humain n'a rien à faire avec l'humanitarisme, ce fantôme invertébré, qui hante certains peuples à sàng-froid et dépourvus d'éloquence comme les poissons. Un humanitaire peut demander que le sang de millions d'hommes ait coulé en vain pourvu qu'il ne soit plus versé une goutte de sang de plus. Un homme digne de ce nom tient un autre langage. Il veut combattre jusqu'au bout afin de réaliser l'idéal pour lequel tant de ses frères sont morts. C'est certainement lui et non l'autre qui , donne à la vie humaine son plein prix. Le prix a été payé. Nous voulons en retour nos foyers avec l'assurance aussi qu'ils ne seront plus souillés à l'avenir. C'est plus que l'Internationale ne peut nous donner et nous nous adressons ailleurs. Regardons vers l'Yser. Charles Bernard. // y a un an j août 1915. — A Voccasion de V anniversaire de l'ultimatum de VAllemagne à la Belgique M. Poincaré visite le lio'i et la Renie des Belges à Loo. Le vapeur belge ,,Iîoophandel" torpillé. Les Français rejioûssent trois attaques allemandes vers F ontaine-aux'Charmes, Marie-TkérèiC (Argcnine) et Harrenhopf (Vosges). Les Serbes repoussent les Autrichiens qui tentaient ck débarquer sur llUe de S<mla>nxa (SavcJ% Deux documents Nous publions ci-dessous la teneur du discours prononcé par le kaiser lors de sa récente visite sur le front de la Somme. Cette harangue est suivie du texte de la proclamation jetée sur Berlin par l'aviateur Marchai. Ainsi qu'on peut, s'en convaincre le second de cep documents complète heureusement le premier.Discours de Guillaume II. Camarades, C'est pour vous un privilège spécial d'avoir à combattre contre l'Angleterre, car c'est combattre contre un pays qui a- juré la destruction de l'Allemagne. Pendant des années avant la guerre les Anglais ont travaillé à établir une combinaison de puissances qui, à un signal, sont tombées. sur nous, le peuple le plus pacifique de la terre, sur nous le peuple qui désirait le i maintien de la paix. Les Anglais nous ont amenés à croire qu'ils étaient nos amis, alors qu'ils complotaient notre destruction. La diplomatie anglaise a fait naître la guerre et, maintenant, l'offensive anglaise a pour but dd porter les opérations 'sur le sol allemand, dans nos villes, dans nos villages, et de mettre en péril nos femmes et nos enfants sans défense. Il est de votre devoir de briser l'offensive anglaise, de prouver, une fois do plus, que l'Allemagne est invincible, et de réduire au désespoir des ennemis sans pitié, de sorte qu'ils sollicitent la paix dans des conditions honorables et avantageuses pour l'Allemagne. Proclamation jetée sur Berlin par l'aviateur français Marchai. Nous aurions pu bombarder la ville ouverte de Berlin et tuer des femmes et des enfants innocents; mais nous nous contenterons de faire connaître au peuple la proclamation suivante : Les aviateurs français à la population berlinoise. De nombreux Allemands clairvoyants savent désormais que la guerre a été déchaînée par les conseillers militaires des cours de Vienne et de Berlin. Tout mensonge officiel ou ^officieux et toute fausse interprétation ne pourront pas annuler dans le monde ce fait bien établi que le gouvernement allemand a voulu et prémédité la guerre, d'accord avec le gouvernement autrichien, et l'a rendue inévitable. Voilà le fait bien établi dont personne dans le monde, exception faite de l'Allemagne, ne peut plus douter. On a endormi le peuple allemand et on lui a menti pour le lancer dans une guerre qu'il n'a pas voulue. On a appelé guerre de défense et d'affranchissement une guerre longuement préparée de conquêtes et de spoliations. Combien de temps durera encore ce carnage?Combien de fois ne vous a-t-on pas promis la paix? Pour la Noël de 1914, déjà; après, pour celle de 1915 ; après la prise de Varsovie ; comme suite de l'occupation de la Serbie : on vous a toujours fait briller la paix devant les yeux. Maintenant elle aurait dû se produire après la conquête de Verdun. Devant Verdun s'amoncellent en montagnes les cadavres des vôtres. On y a gaspillé, les vies allemandes avec une prodigalité inouïe; le$ sacrifices sont innombrables, mais ils n'apportent pas la paix. Les alliés ne manquent de rien ; ils no connaissent pas les cartes de pain,c les cartes de graisse ; ils ignorent les jours sans viande. Les produits du monde entier sont à leur disposition et leur parviennent d'une façon régulière. Leurs forces augmentent toujours. Vos soldats connaissent l'armée française, son courage et son énergie. L'armée anglaise s'accroît journellement. Ce peuple de cinquanté millions d'habitants a établi le service obligatoire. L'appui de ses puissantes colonies parvient continuellement à la mère patrie. Les Russes puisent toujours de nouvelles masses d'hommes dans leurs territoires immenses et mettent le surplus de leur matériel humain à la disposition des alliés. Leurs hommes sont maintenant bien armés et richement approvisionnés do munitions. L'Allemagne s'est aliéné la sympathie des nations neutres par l'assassinat en masse de nombreux innocents, femmes et enfants, qui voyageaient sur les paquebots, et par sa façon cruelle de conduire la guerre. Le chiffre de ses ennemis augmente tous les jours.. Les alliés sont fermement décidés à aller jusqu'au bout. Vous luttez pour vos rois, pour vos junkers et pour vo6 agrariens. Nous luttons pour la liberté de tous les peuples, contre la tyrannie d'une caste militaire ; nous voulons la punition des coupables; nous voulons qu'une tuerie comme celle à laquelle-nous assistons devienne impossible pour toujours, et ce but sera atteint lorsqu'en Allemagne le peuple possédera le droit de décider* lui-même de la guerre et de la paix. mm Ç _ m» — Ne confondons point L',,Arbeiter Zeitung" de Vienne publie sur le peintre Rik Wouters un articulet élogioux qu'elle dit être de son correspondant belge L. P. Il importe que l'on sache que ,,1'Arbeiter Zeitung" n'a pas de correspondant belge et que la personne qui s'arroge cette qualité est une Autrichienne ayant séjourné longtemps en Belgique et qui a pris ses quartiers généraux à Amsterdam. Pour nos „ Blessés de la Tuberculose" Cagnotte de cinq joueurs de carte* du lundi et mercredi, pour nos chers malades de Katwijk aan !LVM« jl. 11.— En Belgique.. Le Régime de la Terreur Il y a quelque temps, un des sous-chefs de la Gare du Nord a été arrêté par nos ennemis et jeté en prison. On ignore ce qu'il est advenu de ce patriote. * * * Un conseiller municipal de Molenbeek lez Bruxelles, M. Dalle, du groupe de la droite du Conseil, a été arrêté le 19 avril dernier, sous la prévention d'avoir favorisé la diffusion de la "j,Libre Belgique", journal patriotique clandestin. Il a été condamné, le 26 juin dernier, à 6 mois de prison. La jugement a été prononcé par un tribunal militaire allemand. A Bruxelles On peut craindre sérieusement pour la santé de M. von Bissing. H signe aujourd'hui — et le fait afficher — un avis qui concerne les propagateurs de fausses nouvelles relatives à l'offensive alliée à la Somme. Nous en avons le texte officiel sous les yeux. Il est rédigé en une espèce de chinois dont nous saisissons cependant vaguement le sens. Et lorsqu'on lit le ,,Nieuwe Rotter-damsche Courant", dont le correspondant bruxellois écrit qu'une communication de von Bissing a été affichée, ,,welke in riiet-ambtelijke vertaling in het Nederlandsch luidt", on a 1 impression ou que l'avis du gouverneur n'a pas été traduit en flamand, et c'est inconcevable de la part de M. von Bissing, ou qu'il fut rédigé dans une langue si douteuse .que le journaliste de la feuille rotterdamoise a trouvé nécessaire de lui donner un tour correct afin que ses lecteurs comprennent ce qu'a voulu dire le vieux cavalier. Nous publions, sans y changer un iota, le texte intégral de la communication que M. von Bissing jugea utile de faire lire — il est pouF. les récréations de l'esprit — aux habitants de la capitale : ?,Une fois de plus, on profite de l'offensive des forces franco-anglaises, secondées par des troupes jaunes, brunes et noires, pour répandre des bruits fantastiques et dénués do tout fondement, annonçant que les troupes allemandes vont évacuer la Belgique. Le but de ces agissements est des plus évidents. On veut inquiéter la population et, en se basant sur la prétendue incertitude que présenterait l'avenir proche, détourner les habitants de leurs travaux réguliers qui sont \|a condition sine qua non de l'ordre public et de la satisfaction personnelle. Des meneurs impardonnables, s'adressant à des ouvriers qui, après un chômage plus ou moins long, gagnent de nouveau bien leur vie, ont même essayé de les décider à abandonner l'ouvrage. Ainsi que je l'ai déjà fait précédemment, en de semblables occasions, je meta encore une fois les habitants travailleurs et raisonnables formellement en garde, dans leur propre intérêt, contre ces faux bruits et contre les menées tendant à troubler leur gagne-pain régulier. Un avenir proche montrera combien j'étais en droit d'adresser ce nouvel avertissement à la population. Les autorités placées sous mes ordres ont été chargées de rechercher les propagateurs de fausses nouvelles et de les punir sévèrement. J'engage ceux qui, parmi les habitante, font preuve de clairvoyance et de zèle dans le travail à ne pas cesser de croire que, secondé par mon administration, je m'efforce toujours, tout en tenant compte des autres missions qui m'incombent, de veiller mieux au bien-être du territoire qui m'est confié que ceux qui excitent à la haine et à la résistance, et dont je ne tolér§-rai pas les agissements." Ouf 1 * * * Ils sont bien bons! Voici qu'à présent ils viennent faire de la musique allemande chez nous. Comme si nous n'avions pas assez du souvenir de cet encombrant Otto Lohse auquel on avait réservé un accueil beaucoup trop sympathique, non seulement à l'homme mais aussi à l'artiste qui n'avait — et de loin — pas ,,les qualités annoncées à l'extérieur". Quand on songe que M. Lohse pour ses débuts à la Monnaie voulut diriger ,,Louise". Pauvre M. Charpentier, trop bon et qui lui adressa une lettre émue de remerciements dans laquelle il embrassait le Kapelmeister ! Après avoir encaissé des appointements en six mois que nos ministres ne gagnaient pas en un an, Otto Lohse s'en fut à Eëip-zig d'où l'écho nous parvint de ses manifestations anti-belges, aussi grossières que déplacées. Mais les Allemands ne peuvent pas se passer, paraît-il, de nous faire entèndre leur musique. Et, après les concerts "Wagner, suivis avec piété par Dwelshauwers, ils nous annoncent, un nouveau fléau musical. C'est le herr doctor professor Volbach von Tiibin-gen qui retient, à présent, la salle du conservatoire pour y donner cinq séances de tapage symphonique allemand. Il paraît que nous ne pouvions par vivre sans ce Vuilbach, — comme disent les Bruxellois. Et pourquoi non? Des Vuilbach, il y en a beaucoup depuis l'invasion. Et l'on en crée tous les jours. Ne sont.-ce pas les valets de la ,,Gazet van Brussel" qui, par habitude, en ont ouvert un ces jours derniers 2 ( i Sans doute, les Boches vont nous enlever les • derniers chevaux qui nous restent. Ils ont promulgué un arrête ambigu qui interdit les marchés aûx chevaux pendant le mois 3'août et l'on ne peut plus, sous peine d'amende, céder, acquérir ou exporter les chevaux qui se trouvent sur le territoire occupé. Ceci pour le mois d'août seulement. Qu'est-ce que cache cette perfide communication ? A Anvers ' Un ouvrage allemand, édité à Leipzig et vendu jusque dans les librairies teutonnes d'Anvers, fait un récit, hautement fantaisiste, des #scènes de violences germaniphobes qui se seraient déroulées à Anvers au moment de la déclaration de- guerre. Alors que tout s'est borné à des cris, à des chants et à quelques dégâts matériels, le livre en question parle des scènes de meurtre et n'hésite pas à dire qu'une trentaine de cadavres gisaient dans les rues de la ville. L'Administration communale d'Anvers, émue et indignée, a voulu mettre un terme à ces calomnieuses légendes. Elle a donc décidé d'intenter à l'éditeur du livre une action.en 100,000 frs. de dommages-intérêts. L'affaire était introduite quand l'édilité reçut l'ordre de la , K ommand a n tu r " d'avoir à cesser toutes poursuites, celles-ci étant jugées inopportunes pour des raisons politiques. * * * Au mois do mai dernier deux microscopes valant 2000 frs. pièce furent volés à l'hôpital de Stuyvenberg, Pun dans une salle do l'Hôpital proprement dit, l'autre dans la section des aliénés qui en forme une annexe, le premier dans une salle fermée à double tour, l'autre daiif un local dont l'accès n'est -permis qu'à un petit nombre de personnes. Et les deux disparitions eurent lieu le même jour ; elles 6e firent à une heure où tout devait être fermé, j L'instruction de cette mystérieuse affaire s'égara au début sur une fausse piste. Des per-I sonnes d'une honorabilité absolue furent soupçonnées et même interrogées ; enfin on démêla la vérité. Aujourd'hui, quatre individus ont comparu devant le tribunal correctionnel sous la prévention d'avoir trempé dans l'affaire. Car le principal inculpé est hors d'at-x-einte. Mes Bernays et Gryspeerdt ont défendu trois d'entre eux. L'avocat du quatrième n'est pas venu à l'audience. Les détails de l'instruction rélèvent des chose® déplorables. C'est avec stupéfaction, disent les défenseurs, que l'on apprend ce qui s'est passé là: l'un d'eux a qualifié ces faits do la façon la plus énergique. Après délibération, le tribunal a prononcé l'acquittement de deux ineulpés, en a condamné un à 4 mois de prison et 26 francs d'amende, un autre à 2 mois et 26 francs avec sursis. Mais le principal coupable, qui est boche assure-t-on, court toujours... jusqu'après la guerre. •x- -fc- -;*■ •X- -Je # Voiei la mercuriale du marché du 24 juillet, à Anvers. les 100 kos Riz Rangoon fr. 325,— Pois verts ronds 310,— Haricots blancs 310,— Farine de maïs 210,—• Biscuits militaires 185,— Biscuits pour chiens 150,— Chicorée des Flandres ...., 130,— Chicorée filtre 135,— Mélange pour poules 90,— Mélange pour poussins 180,— Mélange pour poussins no 2 ......... 125,— Sirop «de Candi 210,— Sirop de betteraves 170,— Sel 6,— Sel de Soude 42,— Féverolles 195,— Fécule de pommes do terre Supra D. W. M. & C 216,— Fécule de pommes de terre S.S. Supra 212,— Noisettes 150,— Corinthes Cé'phalonie, en barils ... 400,— Pommes évaporées en tranches 255,— Amidon Remy 450,— Sirop de poires et pommes, pur sucre en seaux 185,— le kilo Confitures assorties en seaux 12 172 kos (Reine Claude, Prunes, Framboises, Groseilles vertes et groseilles rouges) fr. 2,25 Café torréfié 9.50 Vanille Taïti 65,— Fromage de Hollande vieux 9,— Macaroni 3,75 Gruau d'avoine 2,95 Saucissons de Boulogne 9,— Beurre 7,20 Jambons de derrière 9,50 Graisse de boeuf 12,50 Poivre 12,50 Chocolats au lait, meill. marques 12,— Cacao meilleure marque 12,— Thé 12,— Savon de Marseille garanti 4,75 Savon vert hollandais 6,— Bougies composition 10,50 Bougies stéarine, p. paq. de 300 gr. 3,60 Savon en poudre, la c. de 100 p. ... 25,— Savon Sunlight, la caisse de 59 p. 245,— Œufs, la pièce 0,28 Huile d'olive, la bouteille 18,— Cerises en flacons, par bouteille ... 1,25 Safran en tubes, par 100 12,50 Bouillon en cubes, le mille 45,— Croquettes de poisson en boîtes de 1200 grammes, la boîte 3,75 Croquettes de poisson en boîtes de 2 kil., la boîte 5,50 Boeuf à la mode 1/2 kil 3,50 „ 1/3 kil. 2,50 1/4 kil, - 1,75 A Malices . La ville de Ma-hnes, bombardée à plusieurs reprises et partiellement incendiée, multiplie les efforts pour rendre quelqu'animation à ses rues. Malgré le chômage et le marasme profond de l'industrie, l'édilité, pour laquelle les vieilles querelles de parti ont disparu, 6'occupe do réédifier les monuments détruits ou abîmés. C'est le cas pour le théâtre communal, écroulé sous les obus ; un milier d'ouvriers a travaillé au déblaiement des décombres et à la reconstruction. La façade historique seule sera maintenue. L'intérieur de l'édifice est transformé et ménagé de façon à comprendre plus do 800 places assises. Des décors nouveaux, l'éd/îiirage électrique et belauooup d'autres améliorations feront de cette scène de pet;te ville provinciale un théâtre vraiment bien aménagé. D'autre part les édiles malinois entrepren- • nent des travaux neufs, de grande utilité, telle la création d'un nouveau bassin do natation déjà en voie d'achèvement. Enfin des monuments .commémoratifs ont été élevés, sur plusieurs points de la ville, à la mémoire des soldats malinois tombés au chaanp d'ihonneur. A Oasist Notre correspondant particulier des Flandres nous signale qu'hier après-midi une trentaine d'avions alliés sont venus bombarder l'arsenal de Gand et différents points stratégiques. Il y a plusieurs tués. Cette escadre aérienne est arrivée au-dessus de la ville en plusieurs escadrilles dont l'une, composée de dix aéros, a longé, au. retour, la frontière de la Flandre orientale, naviguant entre 2500 et 300 mètres de hauteur et passant a 2 heures et demi en . vue de Selzaete. Ils se dirigeaient yers Ostende. * * * Le Conseil communal, lundi dernier, a examiné une question de l'ordre du jour relatif à la prolongation du remboursement des avances consenties au ,,Vooruit", au ,,Volk" et au ,,Chempostel", avances qui s'élèvent respectievement aux sommes de 800.000, 30.000 et 10.000 francs, à 4£ % d'intérêt. Ces avam003 ont été approuvées à l'unanimité le 31 août 1014, afin de pourvoir à l'alimentation de la population et de permettre aux syndicats et aux coopératives de rembourser progressivement ces fonds. M. Siffer a découvert dans le contrat signé avec le Vooruit, le 21 août, que le premier versement de 350,000 francs fut effectué le 27, alors que l'emprunt n'était; approuvé que le 31 du même mois. M. Siffer proposa donc de prolonger le terme du remboursement de huit jours, afin de permettre aux sociétés intéressées de se justifier. Après les protestations de l'échevin Anseele. administrateur du ,,Vooruit", le prolongement a été approuvé à l'unanimité, moins une abstention. * * * Les élections du Conseil de l'ordre des avocats auront lieu prochainement. M. A. Meohelynck e6t seul candidat pour le bâ-tennat*Au conseil de l'ordre 9e présentent: Mrs. Claeys, Alfred Bcnaert, Hippolyte Sallier, Arthur Li^y, Albert Derrevaux, Constant Hoynderyckx, Joseph Dangè, Octave van der Eycken, Albert Ceuterick, Oscar Buysse, Léon Hallet, Edmond de Cuyper, Maurice De Weert, Louis Variez, Rodolphe de Saegher et- Joseph De Cnyl. * * * La commission permanente des travaux publics a fait savoir à l'administration communale que les travaux de creusement des nouveaux bassins maritimes, conduits avec la collaboration de chômeurs involontaires, seront terminés en. octobre. Cette entreprise, exécutée en régie, a permis de donner du travail à 9.000 ouvriers et à 110 surveillants, qui touchèrent ensemble 109.000 frs. par semaine. Des ouvriers do toutes les professions ont été heureux de trouver quelques ressources, grâce aux heures de travail payé qu'ils fournissaient par jour. Pour 320 terrassiers de métier, on comptait sur les chantiers : 1„354 métallurgistes, 1.120 débardeurs, 945 ouvriers du textile, 422 peintres, 742 maçons, et 298 aides. 805 travailleurs du bois, des manoeuvres, des cordonniers, des charre- . tiers, des bateliers, des typographes et jusqu'à devs artistes musiciens. On voit, par là, que l'ouvrier belge fait preuve do bonne volonté et do courage dans des circonstances où il est le plus difficile de conserver l'énergie et la bonne humeur. A Namur Une oeuvre nouvelle, la Cantine maternelle, est en voie d'organisation en notre ville. Des dames charitables ont compris que la situation de6 femmes du peuple et de la petite bourgeoisie qui viennent d'être mères, ou qui sont sur le peint de le devenir, était hautement intéressante. Une alimentation réduite et de qualité médiocre est de nature à avoir une fâcheuse influence sur la constitution des enfants nouveau-nés et sur la santé de leur3 mères. Dans le but de remédier à cet état de choses, les dames promotrices de l'oeuvre ont établi la Cantine maternelle qui nourrit d'abord la mère pendant une période de trois mois avant l'accouchement, jusqu'après le temps de l'allaitement, et qui complète la nourriture des nouveau-nés par des phosphatines, panades et autres aliments appropriés. Les mets et aliments fournis par la Cantine maternelle lseropt confectionnés par les dames elles-mêmes; les ressources de l'oeuvre consisteront en des cotisations mensuelles versées par les habitants de chaque quartier de la .villg. Espérons qus pes .con citoyens se montreront généreux envers une institution dont l'existence peut avoir une influence considérable sur les générations futures. AM IPêasTs e$e Les administrations belges de la province do Liège et do la ville do Liège ont mis à l'étude la reconstitution des communes incendiées par les troupes allemandes pondant les premiers jours de la guerre et dont les plus connues sont Ilerve et Visé. Une exposition particulière s'ouvrira bientôt dans le chef-lieu de la province. On y traitera particulièrement le vieux style mosan, si pittoresque et si caractéristique.* * * On sait qu'avant la gnerre l'administration des chemins de fer de l'Etat avait décidé de relier la ligne Liége-Maestricht à la gare dos Guillemras. Ce projet est en voie d'exécution. Depuis quelques jours, il est procédé à la démolition de ceci-ains immeubles, rue Basse-Wez eo lue Gretry, par où doit passer le nouvel embranchement.■—Il HT» ■ ^ m Isif état d'esprit On dit dans le Daily Mail": Le député do Metz au Reichstag est à Londres. C'est lo lieutenant Georges Weill do l'armée française, un patriote alsacien qui a ,ete condamné à mort par une cour martialo allemande pour désertion et haute trahison. M. Weill, qui était député socialiste, faisait une cure dans une ville d'eaux française quand la guerre éclata. Donnant libre cours à ses sentiments francophiles innés dt fervents, il s'en-^agea comme simple 6oldat dams un régiment d mfanterio française, et a été depuis en eer-vico actif sur différents fronts do l'Ouest. A présent, M. Weill est attaché à l'état-major d une des armées opérant sur la Somme. Le député est venu en Angleterre avec un coUlegue socialiste français, le soddat Caiban-nes, dans^ l'intention de donner des conférences dans différents centres industriels anglais. Leur principal objectif est do montrer aux travailleurs de la Grande-Bretagne pourquoi les socialistes français sont de coeur et d'âone pour la guerre. M. Weill expliauera ensuite l'impuissance^ que les social-démocrates allemands ont révélée, ^ dura-nt les deux années passées, au grand désappointement de leurs camarades du dehors. Durant 1e mois passé, M. Weill a eu l'occasion, do par ses fonctions militaires, d'interroger dos milliers d'officiers et soldats allemands capturés : ,,-Si les armées française et anglaise, dii t-il (hier à un reporter du Daily Mail, avaient le moral aussi abattu que ces hommes, les Alliés ne pourraient pas continuer lâ guerre. A très peu d'exceptions près, les hommes do tous les rangs avec lesquels j'ai parié et qui représentent toutes les parties de l'Allemagne et toutes les classes do la société estaient complètement découragés. Ces hommes se rendent compte qu'ils combattent 1e dos au mur, et jCela contre des avantages écrasants. 4 ,,Si seulement cette horrible affaire pouvait cesser", me dirent des vingtaines d'entre eux. ,,Mais la fin ne pourrait se produire que par votre défaite complète." leur disais-je. ,,N importe, répondaient-ils tristement, pourvu que la guerre cesse, car nous en avons par dessus la tête." „ Sachez que ce n'était pas seulement les simples soldats et les Bous-officiers, mais les officiers cux-fnemes qui donnaient l'impression d'être extrêmement fatigués do la guerre. (Kriegyjmùdigkeit). C'est possiblo que les officiers attaches à vos armées de la Somme n'aient pas remarqué un aussi grand abattement parmi leurs captifs. Cela peut s'expliquer par le fait que les Allemands ont mis l'elite de leurs forces sur la Somme, face aux glorieuses troupes de Sir Douglas Haig, entre autres la garde prussienne et divers régiments | choisis. „J'apprends que certaines gens en Angle-teri» s'imaginent encore que le parti socialiste allemand est en état d'cxercer uno certaine influence sur la guerre. C'est uno plaisante erreur. La social démocratie allemande n'est en réalité qu'un parti politique qui a agi durant la .guerre comme il s'était comporté les années précédant le6 hostiilités, c'est-à-dire m'pigiasant pas mais parlant beaucoup. Les social-démocrates qui so sont séparés de la majorité du parti n'ont guère plus de. force vitaie que lo reste. Il n'y a probablement qu'un seul socialiste en Allemagne, à l'heure actuelle, qui ait du courage et une notion exacte do la situation, mais, comme il n'est pas encore en prison, je ne le désignerai pas autrement. ,,Les autorités allemandes / ignorent sans doute où il est. ,,J'ai interrogé en campagne pas anal de soldats social-démocrates. Ceux-ci disent, quand 0:1 les questionne sur la politique intérieure do leur pays, que ,,les choses prendront uno tournuro différente après la (guerre", mais aucun d'eux no laisse à penser que l'Allemagne sô dirige sur ce que le peuple du dehors appelle une ,,révolution". Ce qui se passera quand l'heure de la défaite allemande aura sonné, personne naturellement ne peut le pro phétiser. Par suite d'absence complète d'at-^ mosphèro politique en Germanie, on ne doit pas se bercer de trop d'illusion. ,,Les pays étrangers ont beaucoup entendu parler de l'éducation politique soi-disant hautement développée des travailleurs allemands représentés par la Social-Démocratie. ,,Mais les vsocialistes allemands, tout comme les autres Allemands, ne sont que des moutons de panurge politiques. Ils suivent en troupeau quand leurs chefs le** conduisent à des démonstrations, mais organiser oes manifestations de leur propre initiative est une chose qu'ils ne comprennent pas. ,,Au fur et à mesure que j'interrogeais les prisonniers allemands, il m'est apparu de plus en plus clairement que la guerre ne pourra être menée à bonne fin que par l'écrasement complet de l'arrogance et du militarisme prussiens. On devra littéralement apporter sous les yeux du peuple allemand la preuve que le militarisme germanique a vécu. C'est sur le champ de bataille, et là seulement, sans l'attendre d'un bouleversement intérieur, qa0 la défaite de i'AJtoagiâ ê'ap9W]?liï".

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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