L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 30 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mg7fq9r967/
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Jère Année N°. 250 r"S cents (ÎO Centimes) Mercredi 3C5 jasirs Î0JS L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force. .Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en CîieS : Gustave Jaspsers. ( Charles Bernard, Charles HerlbiGc, Comité de Rédaction: ^ Ren^ Chambry, Emile Pairiparê'. LtGiyu u jt eau te o muni nets s diiinifit Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser il l'Administration'du Journal: N.Z. VOORBUROIVAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande fl. 1.30 pas- mois, payable par anticipation l Etranger fi. 2.Û0 „ ,, Les bonnes résolutions Maurice Barres, dans une de ces admirables chroniques quotidiennes à l'„Echo de Paris' ' où se dépense, en menue monnaie, la grande fortune d'un des plus fiers esprits de ce tejnps, Barres s'émerveille de la plus-value universelle des âmes depuis le début de la guerre. ,,D'ans la guerre, écrit-il, ce qu'on voit d'abord, c'est une série d'exercices de bêtes féroces, et pourtant, sans eux, voilà que la vie était lentement animalisée. Arrive la guerre, mille" choses s arrêtent autour de nous et en nous : il semble que ce soit un anéantissement. Et soudain des forces qui étaient dans les ténèbres de notre âme montent à la lumière et tous nos sentiments prennent plus de profondeur et do tendresse. Tout se simplifie en nous et & purifie. Tant de choses s'évanouissent. H reste le plus profond et le plus solide. Une quantité de gens cachaient dans leurs âmes, laissaient inemployés et se détériorant des sentiments qu'enfin ils peuvent, ils osent libérer, épanouir. C'est purification, allégresse, ascension. ' ^ La guerre actuelle, qui prendra a chacun de nous au moins une grande année de notre existence, nous contraint en quelque sorte à ce que nous appelions, en style ascétique, une retraite. Il a fallu cette catastrophe pour nous isoler des êtres et des objets coutumiers ; pour nous dépouiller de tout ce qui n'était pas, en somme, l'essentiel de la vie, voyages, livres, lettres, nouvelles, plaisirs, etc..; et nous mettre seiîl en face de nous-même, allégé si l'on peut dire des accessoires ordinaires, lesquels furent remplacés par de la gravité, de la douleur ou pis encore, afin que nous nous élevions graduellement aux grandes pensées, aux nobles idées,, à l'amélioration de nous-même. Nous voici donc, de par cette retraite ' obligatoire, que nous n'avons pas voulue et qui pèse a . notre faiblesse humaine, contraints à penser, à examiner, à trier nos actes, à comparer nos réalisations avec nôtre idéal ou notre devoir, et cela dans la gêne, l'incertitude de l'avenir,^ peut-être même à la grande école du malheur- Dans les collèges catholiques, la retraite est un exercice annuèL et les maîtres conseillent aux jeunes gens, ainsi isolés pour quelques heures du commefce du monde, sur les sommets de la pensée, de prendre la plume, et d'écrire quelques-unes de leurs réflexions pratiques, sous le titre donne à cette chronique : les bonnes résolutions. La plus-value des âmes ne mertie-t-elle pas d'être utilisée à l'amélioration de l'homme et pour l'embellissement du monde? Du sommet où la pensée, jointe à la. douleur, nous a élevés, nous aurons certainement aperçu la vie sous un aspect différent d'autrefois. L'homme pensif et qui regarde du haut d'une montagne juge mieux de l'ensemble d'une contrée ou d'un paysage que le promeneur qui va selon son caprice par les sentiers, captivé par les seuls détails de sa promenade : des fleurs au pied d une haie, la chanson d'un oiseau dans un hal-lier.Nous nous apercevons déjà (vous en ferez le détail aisément) que l'homme public a pris de bonnes résolutions et meme qu'il les tient. La politique traditionnelle et ses inévitables mesquineries a été remplacée, dans les préoccupations des citroyens, par ce souci primordial, oublié naguère ou plus exactement obscurci: relaire la patrie avec un meilleur emploi' de toutes les valeurs nationales. Quand nous reparlerons, au lendemain de la paix, du suffrage universel, des justes droits de la femme, des questions de la natalité, nous y apporterons des arguments de justice, d équité que nous aurons trouvés dans les faits et C[ue la guerre nous aura révélés beaucoup mieux que les discussions parlementaires. Est-ce que l'admirable conduite de nos ouvriers à Malines, à Caulille et ailleurs, c'est-à-dire partout, n'atteste pas qu'ils seront dignes de participer plus largement au pouvoir politique? Les femmes 11'ont-elles pas montré, pendant ces abominables jours, en s'égalant de pitié, de courage et souvent d'héroïsme à nos meilleurs défenseurs, que leur place était trop étroite, trop mesquine dans la hiérarchie de la société actuelle? Chacun de nous, du citoyen le plus en vue au patriote le plus obscur,est susceptible de contribuer au rétablissement, de la patrie.. Que chacun, mettant à profit cette occasion de recueillement, de pensée,. de souffrance que lui offre l'état de guerre, fasse un tri, dans ses actes, ses espoirs, ses désirs, ses volontés, qu'il retranche ou ajoute selon les indications du devoir ou de la conscience, qu'il supprime ou qu'il perfectionne en conformité avec l'idéal ou la loi suprême. On n'est pas seulement un héros pour avoir offert sa poitrine aux balles ennemies à Liège, à Haelen, à Aer-schot, sous les murs d'Anvers ou le long des rives de l'Yser. Chaque citoyen qui, d'un effort de son vouloir, s'élève à un peu plus de beauté, de bonté, de grandeur d'âme, en montant dans l'échelle des valeurs, ajoute à la somme des valeurs qui constitue Une patrie. Prenons tous quelques-unes de ces bonnes Mutions, car, encore que nous ne soyons »wê_ dejœ. feair toutes, lo -&*&. d'avoir entrevu le mieux, le bien, le bon et d'avoir assuré la plus-value dont parl< Barres aura ajouté au trésor de la Bel gique de demain. Auger de Busbeck, Rendons à César.., Sous ce titre ,,l'Humanité " publie la lettn suivante qu'elle a reçue de M. Vandervelde: Le citoyen Noske a inséré dans le „Vor-wàrts" du 10 juin 191ô une note protestant contre l'affirmation, contenue dans mon dis cours de Gentilly, que ,,dan6 un entretier avec des camarades belges à la Maison di Peuple de Bruxelles,' il aurait déclaré que l'honneur est une idéologie bourgeoise et que les Belges n'avaient pas eu do raisons ' poui défendre leur neutralité"* Noske écrit : ,,11 y «a des mois que j'ai publiquement déclaré que je n'ai jamais rien dit.de sem-hlable. Je tiens à établir que les paroles que m'attribue Vandervelde sont fausses. Poui autant qu'à Bruxelles je me sois entretenu avec des camarades belges au sujet de la question belge, j'ai .reconnu que de leur point de vue la défouse de leur pays était "onc chose naturellement compréhensible". Je m'empresse de donner acte au citoyen Noske de sa déclaration. C'est par erreur que je lui attribuais des déclarations qui ont été faites en sa présence par un de ses amis. Au début de la guerre, des militants belges qui se trouvaient à la Maison du Peuple de Bruxelles reçurent la visite du citoyen Noske et du docteur Ivoster, un collaborateur du ,,Hamburger Eclio". Au cours de la conversation qui s'engagea, Noske défendit l'attitude des socialistes allemands sur la question des crédits de guerre. Quant au docteur Koster, voici en quels ternie* la note qui me fut envoyée rapporte ses déclarations : „Aux socialistes belges qui se plaignaient de la violation du territoire belge, le docteui Koster répondit avec une assurance déconcertante, d'abord par le prétendu accord franco-belge dont M. Wendel avait déjà parlé et dont il a été fait justice, puis il ajouta: ,,Mais enfin ce qui arrive est de votre faute, vous n'aviez qu'à nous laisser passer; voué auriez été largement dédommagés par -notre gouvernement et nous vous aurions, par des sus le marché, apporté le suffrage universel les lois protectrices de la femme et des enfants, lés assurances générales et tant d'autres lois que, malgré toute votre force, vous n'a vez pas encore su conquérir chez vous". El ces socialistes prussiens, écrasés par le systè me électoral des trois classes, ajoutèrent: ,,Ai surplus, tout le monde savait depuis des années qu'en cas do guerre franco-allemande no* troupes devaient passer par la Belgique." ,,Alors, lui fut-il répondu, lorsque vos dé nutés interpellaient votre gouvernement ai Reiolistag sur ses intentions à l'égard de 1e Belgique en cas de guerre franco-allemande ils jouaient une sérieuse comédie, de même lorsque dans les congrès internationaux vous veniez avec nous discuter et voter .des résolutions sur la nécessité pour les petits. Etats de défendre leur indépendance et l'intégrité de leur territoire? L'honneur d'une nation. 1( respect de son indépendance et de ses libertés les traités internationaux n'ont donc aucune valeur pour les socialistes allemands?" ,,L'honneur d'une nation, répondit Koster c'est là éle l'idéologie bourgeoise, dont les socialistes n'ont que faire; quant" aux traité? internationaux, ils ne peuvent tenir en cas de guerre. Tout le matérialisme historique ne nous enseigne-t-il pas que le'développement di: prolétariat est intimement lié au développement et à la prospérité économique de la na-: ôion et par conséquent les socialistes allemands doivent être du côté du gouvernement qui eléfend en ce moment l'existence même du pays contre les attaques de l'Angleterre, de la France et du despotisme russe?" — Et c'est pour défendre les prolétaires allemands que vous violez notre neutralité et que vous commencez par massacrer les prolétaires belges ? — Ose riez-vous dire que vous mettez le respect de votre neutralité au-dessus de la vie de 100,OCO hommes? Or nous savons qu'en passant par les Vosges, pour entrer en France, nous devions sacrifier 100,000 hommes de plus qu'en passant par la Belgique. Le choix 11e pouvait être douteux pour nous. — lia situation n'est-elle pas identique pour les Belges? En suivant votre raisonnement, nous aurions dû nous écarter pour vous laisser passer; sans compter que l'Angleterre et la France nous auraient demandé, et avec raison, des comptes.sévères ; en Belgique, tout le inonde est unanimé pour mettre l'honneur au-dessus des intérêts matériels immédiats, et entre notre honneur et la défense de nos libertés et la vie de 100,000 hommes, nous n'hésitons pas un instant; et nous reprenons l'ancienne devise de nos communiers: Plutôt mourir de franche volonté que du pays perdre la liberté". X>e docteur Rester trouvait cette affirmation tellement inouïe qu'il appela son collègue pour l'entendre répéter, ce qui amena un des socialistes belges à lui dire que ce qu'il y avait de commun entre nous tous c'était la possession d'un estomac, mais que, si du. côté belge il v -avait aussi un coeur, du côté allemand il se posait à ce suiet un point d'interrogation". On voit donc que j'ai prêté à Noske les déclarations faites en sa présence et sans protestation de sa part, par son compagnon le docteur Koster Je rends donc à César, — pardon. — au citoyen Koster, ce qui lui appartient.A V IS. Mous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 juillet de bien vouloir nous envoyer un mandat poste c'e fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat peste* Renouvellement d'ahonjiemeit(< En Belgique. A Bruxelles. Avis du gouverneur général en Belgique en date du 11 juin 1915, concernant, l'abais-, semeiit du niveau du canal : 11 est arrivé en prorince .qu'un bourgmestre, ayant été chargé de rechercher certains objets cachés dans l'eau du canal, a cru pouvoir, de sa.propre initiative, ordonner à un employé belge d'abaisser le niveau de ce canal. Il en est résulté de sérieux inconvénients pour la navigation. De tels actes irrationnels et inadmissibles sont interdits. Toutes les demandes relatives au changement du niveau des eaux doivent être adressées en teriiips utile à la ,,Baudirek-tion" près le gouvernement général, qui est la seule autorité compétente dans ce cas. La même prescription sera publiée dans le ,,Bulletin militaire des arrêtés du Gou-■ vernement général''. Merci, gouverneur temporaire général et général-gouverneur temporaire...• * * * On a revu au Karreveld lés coureurs liégeois Rossius et.Coomans, deux héros du Tour de France 1914, avec d'autant plus de plaisir qu'on avait annoncé la mort du petit Rossius, le plus populaire coureur qu'on eut jamais connu à. Liège, son pays d'origine. * * * L'étonnant M. von Bissiug, par un de ces arrêtés dont il a le secret, fait savoir que les élections pour le renouvellement des membres des tribunaux de commerce n'auront pas lieu cette année. Les mandats prenant fin en 1915 sont prolongés jusqu'à nouvel avis. * * • Un grand • nombre de soldats allemands se pochardaient consciencieusement, à peu près chaque soir, au point que M. von Bissing — qu'aucune manifestation ,ne laisse indifférent, fussen celles provoquées par l'intempérance, — a pris sa meilleure plume pour faire un nouvel arrêté. Le voici: ..11 est défendu aux "hôtels, restaurants, cafés et autres établissements publics de vendre ou de servir aux militaires d'autres boissons alcooliques que du vin ou de la bière. ,,Les contrevenants seront passibles soit d'un emprisonnement d'un jour à deux mois et d'une amende de oOO marcs au plus, soit de l'amende à l'exclusion de la peine d'emprisonnement. Les contraventions seront jugées par les tribunaux ou les autorités militaires." C'est une faço.n d'avouer que les militaires auxquels von ' Îîissing porte une sollicitude d'aïeul boivent plus souvent qu à leur tour et plus souvent que de raison. Mais M. von Bissing tranche dans le vif ; c'est un général dont la plus belle vertu est d'être vertueux. Et il tient à ce qu'on sache que, bien que Germain, il est franc. Acte lui en est donné. Autre arrêté : Les actes reçus ou délivrés par une autorité publique allemande ou par une personne de nationalité allemande dont les actes revêtent le caractère d'authenticité peuvent être utilisés .en Belgique s'ils sont' légalisés par le Chef de l'Administration près le Gouverneur général. Bruxelles, le 16 juin 1915. Der Generalgouverneur in Belgien, Freihen* von Bissing, Generaloberst. Un sujet suisse, M. Scherer, qui dirige à Bruxelles la succursale d'une importante maison bernoise, a été arrêté récemment àja frontière -belge/ au rétour d'un séjour qu'il avait fait à Berne, et retenu quatre jours en prison-Son interrogatoire lui a appris qu'il était incriminé cl'avoir rapporté à Berne des observations personnelles qu'il aurait faites en Belgique pendant l'invasion. On lui montra en outre le texte d'un télégramme qu'il avait reçu à Berne d'un Belge habitant Calais. Sur ses explications, il fut relâché, mais l'incident fait beaucoup de bruit à Berné, car M. Scherer avait fait .son récit dans un cercle privé et il a dû être dénoncé par un agent allemand. L'administration suisse fait une enquête sur la. façon dont le télégramme du Belge est parvenu à la connaissance cle l'autorité allemande. KO* Une lettre do Lugano apprend à notre confrère Gérard Harry que ,,César Thomson, le célèbre violoniste, professeur au Conservatoire de Bruxelles, revenant d'une tournée qui rapporte 200,000 francs aux oeuvres de secours belges, y a appris la mort de son gendre, officier italien, tué glorieusement à l'ennemi, dans un des premiers combats livrés aux Autrichiens par nos allies. ' *" * * Le gouverneur général von Bissing a trouvé un moyeu peu coûteux de se constituer une garde du corps . composée de treize bourgeois belges. Voici comment. Nous avons dit qu'il s'e»t installé dans un château <les environs de Vilvordè.' Il s'y trouvait à peine lorsque la commune fut condamnée à i:ayej- 50,000 i'ancs, — une paille, — parce qu'on avait trouvé, parait-il, dans le parc du château un fil téléphonique coupé. Cependant, M. von- Bissing laissa à l'administration communale le choix entre deux manières de s'acquitter: ou bien payer en bonne monnaie sonnante et trébuchante, ou bien lui constituer une garde de treize bourgeois de la ville, chargée de la surveillance du château et du parc. L'administration communale, dont la caisse n'est guère fournie depuis l'occupation allemande, dut se résigner à fournir au gouverneur von Bissing la garde du corps que sa seigneurie semblait vivement désirer. * * * Dès l'occupation de la capitale, les Allemands se sont emparés du Palais cles Académies: on sait qu'ils y ont*installé un hôpital do campagne. Ils ont fait main*basse," bien entendu; sur tous les doouments. oeuvres e£. manus crits, et maintes études inédites, d'une grande valeur scientifique, sont aujourd'hui perdues. Parmi les manuscrits irrémédiablement perdu^, citons: une étude du professeur Lônchet sur les archives de S^lamanque ; un ouvrage du professeur Verriest sur les archives de Lille ; une étuele de M. Laenen sur les archives de Vienne et sur celles de Paris, de la main de M. Lahaie. Sur plainte des autorites belges, l'administration allemande a chargé le lieutenant Spa-magel de procéder à une enquête. Espérons, pour la science, que les auteurs de, ces études pourront reconstituer celles-ci. A Anvers. Nous avons dit en son temps que le gouverneur général temporaire de la Belgique avait mis la main sur la Croix Rouge de Belgique, — et sur la caisse de celle-ci. M. von Bissing a, à cet effet, nommé des délégués et un de ceux ci, le comte Hatzfeld, ayant écrit au sous-comité d'Anvers pour que celui-ci se mette à la disposition des Allemands, vient de s'attirer la fière réponse que voici : Le Conseil d'administration du comité d'Anvers de la Croix Rouge de Belgique a pris connaissance de la circulaire de M. le comte Hatzfeld, datée du 2 mai, et qui lui a été remise le 1er juin, et des communications verbales qui ont été faites à ses délégués en la séance du 2 juin. Il nous a chargé de vous faire la déclaration suivante : Le comité d'Anvers de la Croix Rouge de Belgique a, depuis, le début de la guerre, rempli sa mission en toute* indépendance. Les sommes d'argent considérables qu'il a dépensées ont été réunies par lui, grâce à la générosité de la population anversoise. Avant la prise d'Anvers le comité auver-sois a installé complètement plus de quatre-vingt ambulances, contenant ensemble plus de quinze mille lits. Il a soigné un grand nombre de soldats blessés et malades; le total des journées d'hospitalisation a dépassé 3Q0.000. Toute cette activité a été l'oeuvre de volontaires travaillait avec désintéressement. Depuis l'occupation de la ville, le comité a secouru les victimes de la guerre, partout où le besoin s'en faisait sentir. C'est ainsi qu'au lendemain dii bombardement d'Anvers, le comité a fait visiter toutes les communes de la position fortifiée, pour veiller à l'inhumation convenable des soldats tombés sur le champ de bataille, repêcher les cadavres, prévenir les épidémies. Il a fait nettoyer la Nèthe avant que les services publics, ne fussent réorganisés. Trois barrages furent construits. Des centaines de corps de chevaux et dè bestiaux furent enfouis par ses soins. Des épidémies:de fièvre typhoïde éclaté-, rent à Lierre, Wiljebroeok, Boom, etc. Au delà de quinze mille vaccinations antityphi-ques furent pratiquées par le comité. Partout il fit procéder à des désinfections. Le comité ensoite .installé à Anvers des asiles pour les malheureux dont le bombardement avait détruit le foyer. Il a hébergé, cinquante-quatre mille réfugiés. Dans plusieurs communes dè la province la population manquait de literies et de couvertures; le comité les a envoyées. Un grand nombre de pharmacies de village avaient été détruites : elles furent réinstallées par le comité. Bref, il n'est, pas de domaine de la charité, laissé libre par d'autres organisations et se rattachant à la guerre, dans lequel nous ne soyons intervenus. Nous avons donc la conscience de n'avoir attendu aucune intervention pour remplir notre devoir, même en dehors des soins donnés aux blessés; spécialement, nous n'avons. jamais hésité à intervenir pour soulager les misères, ou pour travailler dans l'intérêt de la santé publique. là où nous pouvions nous rendre utiles. Nous sommes disposés à continuer dans la même voie. Mais, dans cette oeuvre de dévouement et de charité, soutenue par nos deniers et ceux de nos membres et souscripteurs, nous ne sommes pas disposés à renoncer à notre indépendance pleine et entière. Nous ne pouvons pas davantage nous écarter des status de la Croix Rouge de Belgique, ni consentir à empiéter sur les domaines réservés aux bureaux de bienfaisance, d'une part, aux sociétés philanthropiques et aux oeuvres sociales d'autre part. Nous sortirions sans aucun doute du b.ut qui nous est assigné, en nous occupant, par exemple, de la "lutte contre la tuberculose, de la protection de l'enfance ou du chômage. Si ces misères étaient délaissées, votre préoccupation se comprendrait; mais nous nous plaisons à constater que les oeuvres qui y portent remède sont parfaitement organisées et fonctionnent sans réclamer aucune intervention. Les hospices et les bureaux de bienfaisance, les nombreuses institutions pliilanthro-phiques privées et indépendantes, le dévouement et l'esprit de sacrifice de 1a, population belge y ont pourvu-. Là où les ressources manquaient temporairement, elles ont été fournies par la sympathie que les peuples neutres ont prodiguée à notre pauvre pays. Le vaste et noble effort du Comité national d'alimentation et de secours et de la ..Commission for Relief in Belgium5' s'est étendu spécialement à'tous les objets visés dans la circulaire susdite et pour, lesquels pas, d'autres oeuvres ou pour lesquels les oeuvres existantes se trouvaient désorganisées. Nous ne comprenons dès lors pas, l'utilité qu'il y aûrait pour le peuple belge, à voir bouleverser toute l'organisation existante. Loin d'aider à faire le bien, il est apparent que par là, on éloignera un grand nombre de concours, et on stérilisera les efforts de tous ceux qui entendent se dévouer librement en faveur de leurs compatriotes. Notre dignité et nos sentiments patriotiques ne nous permettent pas d'adopter une. attitude qui impliquerait une critique des décisions prises par le comité directeur de la Croix Rouge, à l'appui de laquelle on nous demande de considérer à présent la majeure partie de la Belgique comme se trouvant en état de paix, et qui ferait supposer, contrairement à la réalité des choses, qu'il n'a pas été pourvu dans le pays,, par nos compatriotes et par nous-mêmes, aux besoins de la charité. Quels que soient nos. anal heurs-' vous devez comprendre que nous avons la fierté et le désir d'y .veiller nous-mêmes. ALié |s. La Neue Freie Press de Vienne a rêçu de Liège un document auquel elle paraît attacher un immense intérêt. C'est la. carte d'un restaurant qui est, dit-elle, le plus distingué de la ville et qui s'appelle ,,Canterbury". Ce nom doit mal sonner aux oreilles teutonnes; mais si la partie imprimée du menu, telle que l'enseigne et l'adresse, est encore en français, la partie' manuscrite, c'est-à-dire l'indication des plats, est rédigée en allemand, ce qui fait pardonner bien des choses. N'est-ce pas la preuve que la germanisation de la Belgique envahie marche à pas cle géant? Autre indice favorable: dans ce restaurant de premier ordre, le Kabeljaio mit Butter (morue maître d'hôtel) ne se paye pas plus d'un mark; le rôti cle veau avec. légumes, un mark également; le rumsteak garni, 1 mark 30 pfennigs; les asperges au jambon, 1 mark 20, de même que le poulet accompagné cle salade. Bien mieux, én mangeant à prix fixe on peut avoir un dîner complet : soupe aux légumes, pâté do .volaille, rôti et glace à la vanille, pour la modeste somme de 1 mark 40 pfennigs. Ce qui démontre que l'Allemagne entretient la prospérité "partout où elle commande et que ses armées ne manquent de rien. & Gara ci. MM. Gillart et A an ÎSelen ont été arrêtés sous l'inculpation d'espionnage. • * * Toutes les peaux des vaches, des génises, des veaux, des boeufs, des moutons et des che-veaux abattus doivent être livrées à la filiale de la Kriegsleden-Actien Gesellschaft à G and qui les achète, paraît-il, au comptant. • « * La garnison est toujours très importante, mais de moins en moins fière: L'arrogance des premies jours a disparu. Les Allemands ont sablé le ebampagne à l'occasion de la prise de Lemberg. Ça n'a pas été sans tapage nocturne, comme bien l'ou pense. * * * Mardi, un aviateur anglais a survolé la ville sans jeter de bombes. A Termoîîde. Lé fils du bourgmestre jPotiau vient de tomber sur l'Yser. Le jeune homme, âgé de 18 ans, était engagé volontaire. Daras Ses Flaraslres. Dimanche dernier, vers 3£ heures du matin, huit aviateurs alliés survolèrent lsegèhm et laissèrent tomber sept, bombes sur la -ville. Le cloître de Ste Marie, l'hospice des vieillards, le cimetière et la propriété de M. Dekerschieter furent atteints légèrement, indépendamment des bâtiments où les Allemands avaient établi des ateliers et-. des postes. A Ingelmunster, plusieurs bombes tombèrent aussi. A Emelghem. trois bombés explosèrent-dans la rue des Cinq Chemins. A Ifuy L'Ecole d'agriculture a repris ses cours. Le pensionnat y annexé fonctionne comme par le passé: L'année scolaire, par suite des circonstances, ira de mai à mars. A Tîa I e 81 M. l'abbé Beirmaert, directeur des écoles de Thielt (écoles libres), a été envoyé en Allemagne pour avoir défendu de faire chanter des hymnes allemands par ses élèves. A Spontin Liste des maisons brûlées le 23 août 1914 : Maurice Adam, Alphonse Antonie, Joseph Bailly, Louis Balthazar, veuve Louis Bcr-diaux, veuve Emile Bailly, Clément Baudot, Arthur Bernard, Nelly Béthulée, Victor Bo-dart, Alphonse Boursoit, Hyacinthe Boursoit, Georgine Burlet, Alexandre Charles, veuve Charlier-Tonglet, Joseph Charlot-Boursoit, Alfred Closset, François Dehois, veuve Decroby-Luichaute, veuve Deluit-Brossettè, J. Delhave,. Léopold Délhaye, Emile Demasy, veuve Denis-Boursoit-, Raymond Denis, Henri Dewez, Alex. Druart, Henri Enuset, Auguste Enuset, Jv-B. Enuset, Léon Etienne, veuve Alexis Poeau, Léon Poedu, Louis Poeau, Henri Pondaire, veuve Louis Pondaire, Léon Genette, veuve Joseph Gérard, veuve Alex. Germain, Alexis Germain, Alphonse Gerson, Maurice Gilson, veuve Glineur-Pondaire, veuve Golinveau-Mail-lcn, veuve Hayot-François, Grégoire Henrioul, Isidore Jacques, Alfred Jouquet, veuve Fr. Kaiser, veuve Antoino Lambert, veuve Lambert Amour, Hubert Lamoline, Victor L»porte, veuve Jean Lefèvre, François Libert, Joseph Libert, veuve Libert-Péture, Antoine Lottin, Victor Lottin. Emile Marchai, veuve Et. Maillon, Hubert Marloye, Alex. Méric, J. Méric, vçuvg jienri Missart^ Jos_eph -Oottin, Louis Nenoue, Nestor Oloffe. Jules Pétrv, veuve Ponein-Lambert, Adelin Posset, Léopold Por Alexi: llésimont, Eugène Rotv, Camille Sadre: Jules ScailletGoffaux, J. Scaillet-Gofflot, veu Désiré Scaillet, veuve Seaillct-Martiu. Iran «ois Thirion, Ernest Tonglèt, Henri Warolii Firmin Balthazar. Joseph Collin Jean Diinv; Emile Jacques, Célestin Nicaise, Louis AV.un-lus, Alexandre Boursoit, J. Boursoit-Lrbriin J. Boursoit-Berny, Boursoit-Lambert, Geor™c Charles, veuve Delfosse-Simon, Pierre Dcwez Jules Erneset, Jules Etienne, Hubert Famerér, J. Fivet, veuve Emile Fivet, Edmond ÎV'1 • daire, Henry Fondaire, veuve Fondaire-Liù chant, veuve Genou-Lambert, Arthur Gérard. Victor Germain, Théophile Glineur, Joseph Gio-goirc, Josué Grégoire, . François Guilmain Hubert Jacques, Joseph Jeanmart, J.-B. Lai1-mand, Alexandre Lamv, Erasme Lamy, Léo.i Lamj, Hubert Lamv, Catherin© Luiohani, Pierre Mai don. Augustine Minne, veuve Monin-Kinard, Camille Péturc, fsaac Péturc; J. Tas-seneuse, Pierre Tasseneuse, Camille Remy, J Résimont, Olivier Scaillet, Olivier Simon,"Frédéric Touglet, veuve Tonglet-Lottin. Charles Yerhost, Arthur Donneuse, J. Demasy, J. Lefèvre. 43 habitants de Spontin ont été fusillés en août, savoir: 27 à Spontin même, le 23 août • 9 à Dorinne, le 23 août; 6 à Dorinne, le" 24 août; 1 à Stave, le 27 août. Notre Reine On sait que le gouvernement. bejge, ayant fait évacuer, les communes se trouvant inimé-diatement derrière le front, a pris toutes des mesures pour que les enfants de nos compatriotes éprouves fussent éduqués convenablement. C'est pourquoi on les a envoyés dans le centre de la France. Avant leur départ notre jeune et admirable Reine a tenu à passer une sorte. cle revue de ces douloureuses cohortes. Elle les a haranguées comme des soldats avant de les embrasser comme des enfants. Auprès d'elle se tenait, entre autres assistants, le docteur Dèpàgc dont la femme succomba si tragiquement naguère, à bord de la ,,Lusitania". Tout était deuil, en vérité, dans cette cérémonie touchante, car ceux qui n'avaient pas perdu leurs parents avaient tout au moins perdu, pour un temps, leur patrie. — La misère en Belgique, Appel aux Belges résidant en Hollande. Au début du mois de mars.1915 le Comité de lei Section pour la Collecte en Hollande, fondé au sein du Comité national) de Secours et d'Alimentation, fit un appel aux Belges résidant en Hollande en faveur du nombre 6ans cesse croissant des miséreux en Belgique. Cet .appel a été entendu et le comité, bien que son oeuvre,soit loin d'être achevée, a eu le bonheur de pouvoir réunir à ce jour environ cent mille francs, constitués par des souscriptions qui seront prochainement .publiées.' - ..Sans en avoir "été personnellement-sollicités, certains compatriotes adressèrent à l'oeuvre des dons considérables. Le Comité eut à . se louer surtout de l'élan de générosité qui vint, cles petits, et des déshérités, et plus spécialement ele nos soldats internés et des ouvriers wallons travaillant aux mines du Limbourg hollandais, qui spontanément ont offert a 1 Oeuvre de lui abandonner chaque semaine une partie importante cle leur solde; et do leurs salaires.Les Belges qui résident.à l'étranger ont compris qu'ils avaient une tâche sainte à accomplir et que,, s'il ne leur était pas donné de Verser leur sang pour la Patrie, il leur incombait pourtant de la sauver cle la disette et peut-être un jour de" la famine par une continuelle et inlassable charité. Venir en aide à ceux qui souffrent en Belgique, à ces milliers d'ouvriers sans travail dont un grand nombre, répugnant, à l'idée de servir l'ennemi, doivent à leur admirable, patriotisme l'état de niisère qu'ils connaissent aujourd'hui, assister ces classes agricoles victimes des ravages de la guerre et leur donner des abris de fortune aux pieds des fermes en ruine, aider les mères à nourrir et à vêtir leurs enfant?., soulager -les peines de ces femmes de soldats belges qui luttent porî- nous et dont les misères familiales sont subies à cause de nous, empêcher surtout qu'un jour tout un peuple décourage et épuisé par la lutte âpre quvil livre aux privations et à la souffrance ne courbe élans son affolement le front devant l'ennemi: voilà -•l'oeuvre qui réclame le soutien de ceux qui, résidant en Hollande, veulent servir la grande cause de la Patrie. Elle est belle et doit tenter le coeur des Belges si naturellement généreux, elle est surtout primordiale comme l'affirmait si bien le Comité Officiel, organe du Gouvernement belge à La Haye, clans un récent communiqué où il disait: „Qu'il estime que ,,l'Oeuvre de la Collecté", associée à la grande oeuvre d'alimentation nationale, a droit à une sollicitude spéciale". C'est pourquoi le Comité .de la Collecte en Hollande fait un nouveau et pressant appel, à" tous les Belges qui jusqu'à présent n'ont ,pa>; encore été sollicités par lui, de l'aider dans son oeuvre si nécessaire, non seulement en lui faisant parvenir des dons d'une générosité toute spéciale, mais en l'assurant d'une collaboration effective par une propagande dévouée dans les milieux spécialement soumis à leur influence. Des comités locaux, chargés de récolter les souscriptions, fonctionnent actuellement dans la plus grande partie des villes où résident des Belges. Le Comité central en publiera dans quelques jours la liste ainsi que les noiçs et adresses des délégués chargés de leur direction. Les Belges qui seraient dispovsés à faire parvenir immédiatement leur souscription ■ à l'Oeuvre, sans attendre d'être sollicités personnellement, sont priés de s'adresser aux membres du Comité central dont les noms suivent ; Messieurs: Laurent Fierens, avocat; Steynstraat 4, Arnhem Guillaume Noftts, Daendel-st-raat 27. La Haye. iMarcel "Wijnon, avocat,. Bloemendaalscheweg 22^ }■ -Ûm-teen - >

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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