L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 07 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1g0ht2h65f/
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fire Année N°« 16>6« 3 cents (ÎO Centimes) Mercredi 7 avril 1915 L'ECHO BELGE L'Un ton fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdan Belge est notre nom de Familte. , Toutes les lettres doivent être adressées nu bureau de rédaction: jV.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphones 2797. ■ Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. { Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: ' Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et ventç au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hoilandc fi. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 ,, •> Le Destin Certains bruits au sujet d'une pais séparée entre la Russie: et l'Autriche reprenant consistance. Fiiut-il les démentir a priori ? Ce serait peut-être un tort. Sans les accueillir avec compliiisanse, .011 peut les examiner à la lumière des faits. On arrive bientôt à cette conclusion qu'il n'y a. là risn d'impossible. ■ Première objection: rAllemagne ne le •permettrait pas. Esfc-oe bien certain? C'est vrai que les deux empires du centre forment un bloc plus q"e jamais indissoluble. Mais ceci h'empêcherait certes pas l'un d'eux de faire une paix séparée, en quelque sorte par tactique, dans l'intérêt de lVutre. Celui qui se sacrifierait ainsi ce serait naturellement' l'empire Austro-Hongrois. L'Allemagne ne pourrait qu'y gagner. Eli effet la partie pour l'Autriche est définitivement perdue. La Russie est en train de battre ses armées pour la troisième fois et, cette fois, ç'a tout l'air d'être la bonne. Le moment est donc venu où, loin d'être un appui, l'Autriche va devenir upur l'Allemagns une gêne. Les corps de plu» en plus nombreux qu'elle est obligée d'envoyer dans les Carpathes et qui bientôt ne suffiront plus quand la Silésie occidentale et la Saxe même seront menacées, elle pourrait bien plus utilement les employer ailleurs. Quant à soutenir le poids du colosse russe, l'Allemagne le pourra bien plus facilement derrière ses formidables bastions de la Prusse occidental» et de la Posnanie que si elle doit dispenser son effort sur toute 1 l'étendue de ses frontières de 1 Est.et du Sud. L'aide des débris de l'armée autrichienne ne lui sera plus d'aucun Secours. Il y a autre chose encore, c'est la menace i <le l'italie. Que celle-ci intervienne et voilà ! 1.500.000 soldats qui vont grossir les rangs ' des adversaires. Une déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche aura pour première conséquence le rappel à Berlin de il. de Bulow dont "la mission a Rome a décidément échoué. L'Allemagne devra envoyei dans le Trentin des forces importantes poui aider les Autrichiens à couvrir Trieste Cette ville précisément a été la pierr; d'achop<pement des négociations de M. d< B'ulow. L'Autriche ne veut lâcher Trieste sans quoi elle serait reléguée au' rang d< la Suisse, à aucun prix. Et les Allemand; pour qui Trieste constitue lé seul port aile iiiaud sur l'Adriatique et par là sur la Mé diterranée le veulent encore moins. Alors1 Une paix séparée de l'Autriche avec 1s Russie et la Serbie arrangerait tout, L'Autriche céderait la Galicie et la Bosnie Herzégovine, sacrifice douloureux mais nécessaire pour éviter de plus graves amputations. Ainsi mutilée mais encore puissante, refn«D-ï<it ses régiments avec le demi-Kiillion de prisonniers qui lui seraient,aussitôt rendus, elle pourrait tenir tête à l'Italie assez facilement. Plus de crainte donc pour Trieste qui serait conservée à l'Allemagne. Et celle-ci, ramassant toute sa force entre ses deux frontières du Rhin et de la Vistule peut encore espérer raisonnablement une paix acceptable... C'est ce qu'on appelle faire la part du feu et le remède, pr r désespéré qu'il soit, n'est pas moins adroit. Le tout maintenant est de savoir si les alliés voudront accepter cette petite combinaison qui no leur offrirait que des avantages apparents. Ils ne vont pas, pour deux ou trois provinces qui tomberont fatalement en leur pouvoir, laisser se fermer la barrière plus qu'à moitié démolie par où ils escomptent bien pénétrer en Allemagne et la frapper au coeur. Car une paix qui laisserait l'Autriche seiilement appauvrie et amoindrie mais toujours debout, line paix qui ne jetterait pas à terre la formidable citadelle allemande édifiée par Bismarck et^ qui permettrait aux deux empires soudés en un seul corps de se ruer de nouveau sur l'Europe avant trente années d'ici, ne serait qu'un simulacre, une parodie de paix, une espèce d'avorton monstrueux et dérisoire. Et. c'est pour cela que des millions d'hommes auraient donné tout leur sang ? Ah ! non, si les Autrichiens, dans le grand drame qui se joue, nous ont quelquefois fourni l'épisode colique indispensable, il ne faut pas leur permettre d'y donner un dénouement d'opérette. La Russie, la Serbie, la Erance, l'Angleterre ne sont plus pour la double monarchie que les instruments d'un implacable destin. Il y a là pour le vieil empereur François-Joseph comme une nécessité d'ordre esthétique à laquelle n'échappera pas le dernier et le plus malheureux des Habsbourg. Quelle suite de catastrophes, et savamment graduées, ont frappé ce souverain 1 Guerres malheureuses alternant avec la mort violente des membres les plus proches de sa famille, les Grecs eux-mêmes ni Shakespeare n'auraient pas osé imaginer une telle suite de désastres. Vraiment, c'est trop pour un seul homme et celui-ci est sans exemple dans l'histoire. Seulement une chose est plus extraordinaire encore, c'est qu'il ait pu tout supporter. Aussi l'on dirait qu'entre le malheur et lui il y a une sorte de lutte à qui sera le plus fort. Le malheur pourrait bien avoir le dessous... Est-ce que, vraiment, il se sent emporté dans cet effroyable duel? Est-ce pour cela que lui qui, naguère, exerçait son veto jusque tlana le sein du Sacré Collège, se Sêrait ;[ete aux pieds du pape pour obtenir son intercession et détourner 'de lui l'ainer calice? On le dit, mais, quoi qu'on dise, le tête à tête de ce vieil homme, en qui nous voyons peut-être le dernier descendant de la longue suite des empereurs romains, doit être quelque chose d'effroyable. Chartes Bernard. ^ Pour la fête du Roi. Je ne connais pas de lecture plus réconfortante que celle des 'phrases vibrantes ou touchantes en leur simplicité, dont nos souscripteurs accompagnent leurs envois. Car on essaye de créer des légendes. On dit: les Belges sont désunis... les. Belges sont découragés... ils commencent à se demander s'il n'eût -pas mieux valu répondre moins catégoriquement au fameux ultimatum allemand. Nous soupçonnons bien d'où peuvent venir ces calomnies, perfidement répandues en ce pays neutre et hospitalier. Mais à quoi bon les filandreuses réfutations cli-chées. Qu'on lise twtre liste: pas une note discordante, pas un cri de détresse, pas une plainte, mais Vaffirmation probe et hautaine d'un loyalisme ardent, d'une foi aveugle dans le succès final, d'une solidarité nationale que les moins scrupuleuses excitations ne parviendront plus à désagréger. ,,Pour la Belgique — Pour son Boi!" tel est désormais notre cri de ralliement. Loin de s'être émoussée dans les tracas de l'exil, loin de subir les atteintes de l'inévitable ,,mal du pays", la frénésie patriotique des premiers jours d'août s'accentue et s'exacerbe, à mesure qu'approche le grand jour de la délivrance tant espérée... Les Basile en seront pour leurs frais. Toutes leurs inventions n'empêcheront pas notre peuple de faire preuve d un ,,res- Total des 11 listes précéd 3Jf.02.99 fr. + 1211.23 fl. + sh. 2[6. Vive-le Boi! M. 2.60 fl. De la part de la famille L. d'Anvers '. '2.00 fr. De Mathieu et Jean Pierre Walthoff de Dorplein pour leur Boi bien aimé et Sa vail- ' lantc armée 5.00 ,9 i Pour que mes quatre fils reviennent sains et saufs après » la guerre (H.V.S.) .. 2.00 „ » Pour que mon mari me soit rendu sain et sauf après la guerre (M.V.E.) 1.00 „ 1 Pour que les Boches soient partis au plus tôt de notre chère Patrie (F.B.) 2.00 „ M. F. Warzée, Zeist 1.00 „ Vive le Boi! Vive la Belgique libre! B. Mois de Liedekerkc 10.00 fl. De la part de la femme du professeur Kellens 2.00 frs. Une Française et une Belge ■pour le prochain retour du Boi . 5.00 ,, Ilohorato Mari, d'Anvers 5.00 ,, Henry Aerts, d'Anvers '2.00 ., Madeleine et Jean de Ch. de C. de leur tire-lire 20.00 ,, Le personnel de la Manufacture de Chapeaux Over A m-stelstraat lia Amsterdam... 10.00 fl. De tout coe-ur on fait ce qu'on peut P.D 2.00 „ Pour que nous puissions vite acclamer notre chère Famille royale à A nvers 1.00 ,, Pour l'auto-ambulance de notre Boi Albert bien aimé et ses soldats. Collecte faite au V ierkantje Ilulstraat, La Haye, après un duo chanté par Théo et l'ami Léopqld Flagenard l.Jfi „ Pour l'auto ambulancef Léo-pold Flagenard et Théo, La Haye 0.50 ,, Pour la délivrance de la Patrie, G.M 1.00 ,, D'une Hollandaise qui admire le Boi des Belges et ses soldats pour leur cou- ' rage et qui méprise les ,, H allemands'* 1.00 ,> Pour Albert le Grand déjà, le Victorieux bientôt, Petit F c mand 1.00 „ W. A., interné à Amersfoort 20.00 ,, Mme Jules Circkens 5.00 ,, M. Jules Circkens 5.00 ,, Pour le triomphe de notre Boi bien aimé A. B., Pension Tandem, Ginnekcn 10.00 frs. Petite obole d'une Tumhoutoisc 1.00 ,, Enfants belges de la Villa Maritime d(^ Wenduyne, réfu-e giés'à Soest, envoient leur modeste offrande pour le Boi, la Beine, les soldats et la. Patrie * 5.00 ,, De la part de A. B 1.00 ,, Léon et Maurice se privent de leurs oeufs de Pâques pour offrir une toute petite obole cm Grand Boi-soldat 0.50 fl. De la part de Maurice Bobeyns, à Boermond .., 1.00 „ Pour qu'après le retour à Anvers 4eIge, les parents puissent enoisir entre le français et le flama/nd pour l'éducation de leurs enfants ......... 1.00 ., Pour que les réfugiés oisifs. n e ctiiiaumt plmlas aMiés . ft-ûû En Belgique. Pour que les Boches plient bagage 2.00 ,, Pour que la Beine Elisabeth ait bientôt tous ses enfants auprès d'elle 2.00 „ Pour obtenir très prochainement la paix M. V. C 2.50 fl. A l'occasion du payement des employés de chemins de fer, postes et télégraphes belges à Iîarderwijk fait par le comptable M. Mauroit 1S.00 ,, Idem à Utreclit J/J/..72 frs. + 2.00 fl. Idem à Alhmaar (nous pu blierons le détail de ces trois listes dans un prochain numéros 30.30 „ Après le payement des employés de chemin de fer var M. Fitchy 20.00 „ P. S. Nos typos se sont une fois de plus trompés. Dans le no. du b' mars ils ont marqué 2 fois la souscription de M. Léon Fischer, 25 francs, au lieu de M. Léon Fischer 25 fr. et M. Léon Leefson 25 frs. comme nous l'avions indiqué. A S r taxe lie s. Au moment do 1 entrée à Bruxelles de l'armée allemande, l'Administration des Chemins de fer de l'Etat allait entreprendre la construc tiôn d'une passerelle en fer au-dessus de lf ligne du chemin de fer de ceinture, à hauteur de la rue Belliard, pour faciliter le passage des piétons qui, quelquefois, étaient obligés de taire le pied do grue pendant un temps très long. Les matériaux nécessaires à cette construction ont été amenés à pied-d'oeuvre e1 depuis des mois se trouvent là à l'abandon. Parmi les autres travaux projetés et qui devaient suivre la construction de la passerelle, il faut citer la modification des quais d'embarquement de la gare du Luxembourg; quatre quais seraient créés, chaque quai devait avoir une largeur de huit mètres; les deux premiers pour les voyageurs et les deux derniers pour l'embarquement de nombreux ouvriers abonnés à la semaine qui voyageraient dans des trains spéciaux. Pour faciliter l'embarquement et la sortié de la gare et afin d'éviter à l'avenir les accidents, on allait construire-une passerelle partant de la salle des pas perdus, passant au-dessus de* voies et correspondant aux quais au moyen d'un escalier en fer; de cette façon les voyageurs ne devaient plus traverser les voies pour aller prendre leur train, ce qui est toujours dangereux à cause des nombreux trains qu: circulaient dans les deux sens. * * * Nous trouvons dans un journal belgo-alle-mand de Bruxelles une lettre adressée à 1e rédaction par un soi-disant groupe de mère: de famille. Suivent quelques considérations Ça n'a l'air de rien, mais c'est le prétexte poui rejeter la responsabilité de la situation actuel le sur les Anglais. Et ainsi chaque jour 1( venin est distillé. Voilà cet extrait: ,;Nous recevons la lettre collective suivante Je lis depuis quelque temps dans votre estimable journal, notamment dans le numéro du 22 courant, que la questioi du pétrole reste à l'ordre du jour. Nous ne pouvons en obtenir et pourtant il serait si nécessaire pour -nous autres ouvriers; les bougies deviennent hon de prix, car la spéculation en a fait haussez les prix. Des grossistes en emmagasinent poui 30,000 et 40,000 francs et gagnent en les revendant plus de 50 p. c. Nous devons passer les trois quarts des' soirées dans l'obscurité pai économie forcée. Pourtant Molenbeek, Cure-ghem, etc., ont eu du pétrole; Bruxelles, l£ capitale, n'a pas su en trouver. S'il était en votre pouvoir -de faire une campagne à ce sujet, vous rendriez service à beaucoup de vos lecteurs. J'oubliais de vous dire que la Compagnie du Gaz de Bruxelles refuse de placer de nouveaux compteurs, alors qu* pourtant le charbon ne lui fait pas défaut. Agréez, etc. (Suivent les signatures d'un groupe de mères de famille.) Hien de plus juste que ces doléances. Il paraît que c'est la faute do l'Angleterre qui refuse de nous laisser approvisionner de pétrole Sur l'ordre des Anglais, on en a anéanti à Anvers, le 9 octobre, 14 millions de litres. Récemment, les Allemands ont proposé d'en lais ser entrer en Belgique, en promettant formellement de ne pas en prélever un seul litre poui leur propre usage. Rien n'y a fait. L'Angleterre ne veut plus en laisser entrer en Hol lande pour nous. Nous devrons donc attendre qu'elle chang< d'avis. Quant aux Hollandais, qui en possèdent, ils ont . dû, paraît-il, jurer aux Anglais et aux Russes, qui le leur envoient, de le te nir pour eux exclusivement. Voilà où on er est." A nos lecteurs de juger du patriotisme de ce jjjournaleux''. p. .• • Les dimanche et lundi de Pâques, une vent de charité eut lieu à l'hôtel communal d' Laeken au profit de l'oeuvre du vêtement e de l'oeuvre du sou. * * * Il paraît qu'il n'y -avait pas assez de jour naux publiés en Belgique 1 "Une nouvelle feuill vient de naitre: ,,Le Progrès Libéral". Eli est aussi dangereuse que les autres, parc que son but est do faire do la. politique. Nou désapprouvonà hautement tous ceux,, quel qu'ils soient, qui 6'occupent de polémiques d parti, alors que le pays soufre sous la bott allemande. Y a-t-il encore des catholiques, de libéraux, des socialistes? Nous répondrons Noj^ pa§ plus qu'il n'y; a dgs gallons et :de Flamands. Il y a des Belges, un point, — c'est tout! Nos lecteurs ont pu s'apercevoir de la réservt sur laquelle nous nous tenons pour toutes le questions de politique intérieure. Nous -croyon avoir une autre mission, plus utile et plu noble. Nous désapprouvons donc complètemen ..Le Progrès Libéral". Et nous trouvons scan daleux que les journaux paraissant au pay. s'occupent de réveiller d'anciennes querelles Nous avons un seul ennemi. Pourquoi nou eutre-égorger, air moment même où cet en nemi essaie de nous réduire, par tous lei moyens en son pouvoir? D'autànt que cette nouvelle feuille parais sant sans nom, nous ignorons — nous et lei autres lectouns — qui patronne cette entre prisé. N'est-ce pas un nouveau piège aile mand ? Tous les doutes nous sont permis, dan; l'ignorance où nous sommes, puisque ,,le,Pro grès Libéral'' paraît sous les plus fâcheux de anonymats. II faut donc que nous nous méfions. Leui façon de publier les communiqués prouve, san erreur possible, que ceux qui rédigent ce canarc sont astreints à publier le communique français par exemple, tel que les Allemands le leu: donnent. Et ce communiqué, (il suffit d'er juger par le premier nume?ro du journal) n'ef pas identique à celui que lança Pétat-nrâjoi français. Aussi bien, tant que nous ne saurons pas le nom de ceux qui prennent, la resjionsa bilité de cette feuille inutile autant que dange relise — nous nous tiendrons sur le qui-vive. A Anvers. Samedi 27 mars devait paraître à Anvers le premier numéro d'un nouveau journal françaif qui s'intitulerait ,,Lo Temps" et serait soumis — naturellement — à la censure allemande. ,.Le Temps" sera imprimé à la ,,Nièuwe Ga-zet", que} son directeur, M. Flor Burton, et sor rédacteur en chef, M. A. Monet, avaient refuse de faire reparaître sôus lo contrôle de l'en vahisseur, mais qui a revu le jour sUr^^ l'injonction donnée par des : membres: de son con-; seil d'administration à quelques-collaborateur; .de co journal qui n'avaient pas quitté Anvers ou qui y étaient rentrés. Sont-ce les mêmes politiciens qui ont. cri devoir créer ,,Le Temps", puisque .,LOÏaîih'' se refusait à paraître, et prétendait conservé] son indépendance absolue et complète? On sait qu'il exisait déjà un autre journa français nouveau qui affectait l'apparence matérielle de ,,La Métropole" et qui avait été imprimé chez MM. Devos et Van der Groen * * #. • Un certain nombre de soldats belges qu étaient en traitement dans nos hôpitaux d ambulances et qu'on né put évacuer avant le ; bombardement d'Anvers sont aujourd'hui près que rétablis et vont être transportés comme prisonniers do guerre en Allemagne. Avant leur départ, les élèves de l'ecole de: filles de la rue Joseph-Bal, à Berchem, ont teni à leur envoyer des gants, des genouillères, etc Vivement émus par ces témoignages, de. sym pathie, nos vaillants soldats ont exprimé a leurs petites donatrices leurs sentiments de profond* gratitudé en eles lettres vraiment, touchantes Voici un extrait d'une de ces lettres: . i ,,Au milieu des innombrables marques di sympathie, dont toute la population de la, ville nous a comblés, celles ejui viennent de nos peti tes Anversoises nous ont particulièrement tou i chés. Certes, nous apprécions beaucoup leui tendre sollicitude qui prévoit pour nous le: rigueurs de l'exil et cherche à les atténuer y mais leur petit patriotisme d'enfants nou: » réchauffe surtout lo coeur. La confection de ces menus objets leur aura sans doute demande beaucoup d'efforts et do patience, mais non: sommes sûrs qu'elles auront travaillé de gram i coeur, pensant, avec raison, que secourir les patriotes blessés est pour elles, en ces temps de malheur, la meilleure façon de servir la Patrie ,,En voyant leur délicate attention, beau coup d'entre nous ont pensé, avec émotion, ; une chère petite soeur, à une petite fille adorée qu'ils ont quittée en partant à la guerre e qui attend anxieusement là-bas, à la maison le retour du grand frère ou du père tant aimé mais, tous, nous avons mieux senti notre de voir vis-à-vis des jeunes générations beiges déjà si belges do coeur et qui veulent le rester .,Ce devoir nous l'avons fait en partie mai: si les événements le permettent un jour, c'es dé grand coeur aussi que nous reprendrons le, «urnes et que nous combattrons encore pou notre "riberte. ,,Nous n'aurons peut-êtro plus cet honneur mais, que ce soit à la guerre ou dans la capti vite, nous nous souviendrons de nos petite amies d'Anvers et nous regrettons beauoou] qu'elles n'aient pas écrit, à côté de leur nom leur adresse complète". * * * Du correspondant du ,,XXo Siècle": ,jL'assemblée générale de la ,,Antwerp Wa ter works Company" (la Société cjui fourni l'eau à -l'agglomération anversoise est um société anglaise) a eu lieu hier, sous la prési dence de M. George Evans, au Cannon-Stree Hôtel, à Londres. Le président fit remarquer tout d'abord qu les vérificateurs n'avaient pas pu se rendre i Anvers depuis six mois à cause de la guerr et qu'il avait été impossible d'établir un compt do profits et pertes. Le directeur de la Compagnie êst retourn 5 à Anvers il y a trois mois et tout le personne est à son poste, à l'exception de quelques fonc tionnaires anglais. * Pendant le bombardement des forts, conti 3 nua M. Géorge Evans, Waelhem a souffer t énormément. Il n'est pas possible que les don mages causés soient dus à un accident. Le artilleurs allemands ne sont pas maladroits a point de toucher, sans en avoir l'intention, le ' installations de la Compagnie des eaux, qu 3 sont situées à environ 1.600 mètres du fort qu 3 aurait dû être visé. Sans doute, ils avaien l'intention de priver Anvers d'eau potable 3 S'ils n'y ont pas réussi complètement, c'est qu 3 M. Kemna, le directeur, d'accord avec les autc 3 rités militaires belges, avait, il y a quoique 3 années déjà, prévu et installé des réservoirs d 5 réserve." : Au moment de l'occupation allemande, 1 L Comcacnie esssa sou exploitation. Mtor; tes militaires allemandes, par 1 entremrse de la municipalité, demandèrent que le service fût repris. La Compagnie prit le conseil de ses avocats et l'opinion du Foreign Office et du gouvernément belge, car on sait qu'il est défendu -aux Anglais de faire du commerce avec " l'ennemi. Il leur fut répondu que la proclamation du roi Georges sur le ,,Ennemy trading" 5 ne s'appliquait pas aux obligations légales eles j Water works à l'égard de la ville d'Anvers. 5 Le président a conclu én déclarant cjue les dommages occasionnés sont évalués à 18,000 livres sterling (450,000 francs), dont 13,000 livres pour les dégâts aux installations et au matériel. Aucune amélioration de la situation n'est à prévoir aussi longtemps que la ville n'aura pas été rendue à ses propriétaires légitimes."A Huy Nous apprenons la mort de M. Eugène Brisse, tombé au champ d'honneur dans l'Argonne, fils de M. l'ingénieur Arthur Brisse, directeur de la Vieille-Montagne. JLe défunt était le fiancé de Mlle Jeanne Lenoir, fille du directeur de l'u6ine à gaz de Iiuy. Il servait comme sous-lieutenant dans un régiment français et avait été . décoré de la médaille militaire sur le champ de bataille pour avoir, à la bataille de l'Anier, fait sauter un pont, face à l'ennemi. M. Eugène Brisse est tombé en héros, à l'âge de 22 ans. * * * Des escrocs perçoivent des taxes sur les correspondances ele prisonniers en Allemagne. 11 est strictement interdit de toucher quoi que ce soit sur ces correspondances. Malgré cela, de louches individus continuent leur joli métier,. Il faudra qu'on v mette le holà. 1 Les correspondances pour les prisonniers peuvent être rédigées en français, flamand ou allemand.* * * Les prix des vivres sont toujours très élevés. On note: Beurre, fr. 1.90 ; oeufs, les 26, 2.80; pommes de.terre, 22 et 24 fr. ; pois, 0.90; haricots, 0:70. Il*-est regrettable de voir ces-marchandises maintenues, à des-prix aussi élev-és.' On pour-' rait/. paraît-il, .débiter à meilleur : compte le. beurre et les oeufs, car le beau temps dont nous sommés gratifiés n'explique nullement cette - -persistance de- hausse. Ûn. objerte In.-rareté _d& certaines céréales pour en exiger un haut prix. Des accapareurs en ont emmagasiné d'énormes stocks afin de les revendre à des prix exhorbi- | tants. A l'autorité communale de sévir. ©aras les Flaraelres. Les Allemands ne se contentent pas de ; bombarder quotidiennement Arras, Reims, I. Soissons.: de petits villages comme Pervyse, , il reste encore trop aux yeux de ces représentants de la kultur. C'est ainsi qu'en un ; seul jour de la semaine dernière, ils tirèrent plus de 2.000 obus sur la malheureuse petite cité de la west Flandre. * * * ! Le ,,Telegraaf" annonce un mouvement important des troupes allemandes sur la route de Bruges à Eecloo, vers l'Est. De > nombreux uhlans sont partis dans la direc-1 tion d'Eecloo. On rapporte d'autre part que l'état-major allemand a quitté Bruges . pour se fixer à Eecloo. Si la nouvelle est ; authentique, elle présage une retraite alle-, i mande de la Flandre occidentale. 1 Plusieurs officiers d'état-major sont ar-: I rivés à Eecloo et se sont installés au châ-| ; teau. [ Le correspondant du ,,Telegraaf" ajoute i que des hommes du Laneisturm cantonnés i dans cette région sont fort déprimés. Des bruits fantastiques circulent parmi la popu- - lation. La rumeur suivante paraît sé-L rieuse: un groupe important de soldats alle-[ inands, qui avait refusé de partir pour le front, fut traduit devant le conseil de guerre et fusillé dans l'ancien château des - comtes, à Gand. * * * . Récemment cinq aviateurs ont fait une atta-; que sur Iseglrem près de Tliourout, où se trou-b vent de nombreuses troupes. Leur attaque a ; porté également sur le camp d'aviation. 11 y eut r environ 30 morts. Les blessés, au nombre de 60 environ, ont été emmenés à Tliourout. , D'autre part, un aviateur a lancé 5 bombes sur le bassin situé près de Bruges où les sous-3 marins se retirent après leurs raids. L'effet est > inconnu, le bassin étant clôturé. , * * * L'amende dont les Allemands avaient frappé la commune de ïïamme pour de soi-disant destructions de fils télégraphiques J a été levée, eu égard, dit l'affiche apposée i sur les murs du village, à l'attitude loyale - du bourgmestre et de la police. 5 « * * Dans les villages des environs de Gand, l on n'a connu la chute d'Anvers que le 13 î octobre. Le 12 au soir, à Lede, par exemple. j on pariait encore sur la résistance des forts, A Quatrecht et à Melle, la population avait \ en partie quitté le village, parce qu'un combat s'était engagé près de Quatrecht. Le centre du village de Melle est intact. La tour de l'église a.été atteinte, cependant, fc mais légèrement, mais tout est rasé depuis - l'institut des Pères Joséphites jusqu'au delà s du chemin de fer, dans la direction de lo 1 Croix de Bourgogne. - Le 13 octobre, les pionniers allemands \ sont arrivés et ensuite, par milliers, ils se t sont dirigés vers l'Yser où un carnage allai! être lait dans leurs rangs. Chaque^jour, les 3 habitants des environs de Gand devaient loger • des soldats. Obligation pénible! s Les ennemis occupent aujourd'hui encore 0 le pensionnat de Melle qui ne peut donc pa* a rouvrir ses portes à ses nombreux élèves, * *' * A Melle, Quatrecht, Ledeberg, Laethem, Nevele, Akkerghem, etc. on paie 60 centime» le pain et le beurre se vend couramment i frs le kilo. Pas -de pétrole, bien entendu. Le charbon vaut 46 frs les 1000 kilos, mais ce prix augmentera probablement sous peu. La vie est très chère, ainsi qu'on voit, et il ne faut pas oublier les réquisitions hors de proportions et, en échange desquelles, les Allemands offrent du papier dont la valeur est évidemment très discutée. Au Pays Wallon. A Houdeng-Goegnies,' dans une verrerie, le feu a pris brusquement et a anéanti tout l'édifice avant qu'on ait pu maîtriser le fl^au. -g». 9 • -m reste-t-il de l'armée iitncfeaa ? Nous lisons dans ,,L' Eclio de Paris" : Au moment où l'Allemagne offre à l'Italie des concessions dont l'Autriche fera les fr^is, il serait intéressant de savoir quelle force militaire réprésente encore, cette Autriche qu'on s'apprête à amputer par persuasion. Entré ? autres renseignements, la presse étrangère a publié sur ce sujet deux évaluations qui paraissent documentées. Elles ne concordent lias exactement, mais elles laissent des impressions analogues. L'une vient de paraître da^ns la S ta m p s, qui tient ses informations ,,d'une source compétente". L'Autriche, qui mettait en ligne clans les premiers jours de la guerre 3,200,000 hommes répartis on 60 divisions, en aurait perdu d'une manière définitive douze à quatorze cent mille.. Par contre, en épuisant toutes les ressources que ses lois lui permettent d'utiliser, elle aurait recruté depuis le début du conflit 2,300,000 hommes. Elle ne peut pas s'en servir pour, constituer de nouvelles unités, . car elle manque d'-officiers, d'artillerie, etc... Elle lés emploiera donc à combler peu à peu lés vides qui c»3 produisent sur le front. Elle les instruit actuellement et elle pourra en die-poser, par échelons successifs, entre le milieu d'avril et la fin de juin. Quelques semaines avant cette nçte de la St-ampa, -rrn correspondant du Novoïe Vrémia à Buda'nest a donné des indications plus'dé-taîlTees"et on général plus.pessimistes. D'après lui 1'Autrjche aurait d'ones et déjà expédié sur le front la landwehr et -les honveds hongrois aveo toutes les réserves proprement dites et l'ersatz-reserve (réserve suppléante) ; elle y aurait envoyé aussi presque tous les hommes du landsturm jusqu'à 42 ans, les artilleurs et les sapeurs jusqu'à 45 airs et enfin les recrues des années 1914 et 1915. Toujours d'après le correspondant du Novoïé Vrémia, les autorités /autrichiennes achèveraient, le 21 mars, la révision des. conscrits nés en 1895 et 1896, et elle instruirait à l'heure présente environ 1,250,000 hommes antérieurement exemptés, dont l'âge varie entre 2-4 et 45 ans. En admettant qu'au commencement de la belle saison l'Autriche ait perdu définitivement 1,500,000 hommes sur les champs de bataille, elle pourrait encore, mettre en ligne un total de trois millions' et demi eie combattants au moins. Les" premiers contingents de troupes nouvelles (exemptés, classe 1916, classe 1917) arriveraient sur le front vers le milieu d'avril. Des deux appréciations que nous venons de résumer, il semble résulter ceci : lo. A partir du mois d'avril, l'Autriche disposera do nouvelles ressources en soldats, ressources suffisantes pour maintenir les effectifs à leur niveau actuel pendant plusieurs mois encore ; 2o. L'armée autrichienne, tout en se maintenant pendant plusieurs mois au point de vue du nombre, r»3 pourra que décliner au point de vue de îa valeur militaire. C'est d'ailleurs ee qu'écrit la ,,St-ampa" : ,,L'armée autrichienne dispose encore d>3 forces considérables, -mais elle ne peut plus suivre une trajectoire ascendante ; elle perd progressivement son efficacité pour le combat, quoique cette efficacité soit encore loin -d'être complètement épuisée." Si ces conclusions sont exactes, quel est l'intérêt d'une nation qui veut arracher des provinces à l'Autriche? C'est évidemment d'at-' tendre que ..l'efficacité" de l'armée autrichienne soit tombée encore plus bas. Autrement dit, l'Italie, si elle veut courdr le minimum de risques en cas de guerre contre l'Autriche, et 6Î elle veut obtenir le maximum de profits en -cas de solution amiable, trouverait avantage, aujourd'hui comme hier, à gagner du temps. Gagner de temps, c'est naturellement aussi l'avantage de l'Autriche. Même si elle acc«pt»3 l'amputation, elle doit souhaiter d'en reculer le ternie: il y a toujours la chance d'un incident imprévu. Des trois interlocuteurs qui discutent la question du Trentin, quel est donc celui qui peut avoir hâte d'aboutir? Si ce n'est ni l'Italie, ni l'Autriche, il faut bien que ce soit l'Allemagne.N'est-ee pas elle, du reste, qui a lancé dans ses journaux l'idée de cette négociation? N'est-ce pas telle qui a assiégé les hommes d'Etat italiens fet forcé la main à François-Joseph ? N'est-ce pas elle qui vient de prendre contre l'Italie — médiocrement approvisionnée en combustible, expli-p.ie M. Luigi Einaudi, dans le ,,Corriere délia Sera — cettte mesure de coercition très rude qu'est la défense d'exporter le charbon allemand? Il ne faut donc pas dire: Si Ton parle d'un démembrement de l'Autriche, c'est parce que l'Autricb*3 est aux abois. L'Autriche, si^ elle était libre- de ne penser qu,'à. ses intérêts, s'arrangerait à meilleur compté en sortant du oonflit européen. Il ne faut pas dire non plus, > comme le répètent quelques observateur^ naïfs, que les Italiens sont résolus à déjouer les manoeuvres dilatoires des Allemands. Elle est passée, l'heure où les Allemands n'avaient besoin f(ue de maintenir l'Italie dans l'incertitude.et dans l'inaction. Aujourd'hui leurs désira vont plus vite et plus loin. Rien nte montre mieux qu'ils se sent»3nt en danger. Et rion ne mon-' tre mierrx que s'ils ont encore la force de faire des cadeaux, ils n'ont déjà plus le moyen d'en garantir la uosÊCssioa*

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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