L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 29 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bz6154fs2t/
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jerc Année N°. 157 S cents (io centimes)' iwiinoi 2c» mars 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressée an bureau de rédaction: N.Z. VOORBUROWAL 234—240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hertoic Comité de Rédaction: J Gustave Peellaert, René Chatnbrj ( Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOR3URGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement f En Hollande fl. 1.53 par mois, payable^par anticipation J Etranger H. 2.00 „ „ La vraie cure Si, demeuré au pays envahi, vous vous prenez à désespérer sous la botte de l'Allemagne malgré des réserves de stoïcisme èt un sévère régime de confiance. Si, réfugié en Angleterre ou en Hollande, vous vous démoralisez dans l'inaction et verus laissez trop souvent aller à dire devant votre bock: ,,Comme c'est long! Quand pourra-t-on rentrer à Bruxelles, à Gand, à Anvers?" Si vous vous mourez d'ennui, si vous divaguez et ayez toujours la langue chargée de phrases comme celles-ci : ,,Ces Boches sont ,>quâ même forts"; on abandonne la pauvre petite Belgique qui s'est sacrifiée et ces Français, dô, quoi est-ce qu'y font?" Si vous êtes découragé pour tout dire, allez en France, allez à Paris. Vous vous y referez le moral, vous y respirerez un air tonifiant, celui de l'héroïsme tranquille, de ]a douleur humblement consentie, de l'inébranlable certitude de ' vaincre. Fuyez les quelques Belges désoeuvrés qui se réunissent à certaines terrasses du Boulevard. (Ils sont peu nombreux, dieu merci ! Tous les réfugiés ayant un bon métier ont trouvé sans difficulté une occupation digne et rémunératrice). Mêlez-vous plutôt au peuple de Paris, cher à Steinlen, à Raffaëli, à l'Anatole France de Crainquebille. Quel calme! Quelle dignité! Entre les échoppes des marchands de fleurs et de légumes, rue du Faubourg Montmartre, comme dans les villages du Boulonnais et de la Normandie, j'entendis causer de la guerre. Et d'un côté, comme de l'autre, on en venait toujours à la même conclusion : ,,Faut attendre le l>eau. temps !" Sur quel ton plein de confiance cela était dit. Certes, dans les rues de Paris et du Havre, j'ai rencontré bien des Wessés, bien des mutilés, de beaux jeunes tiommes auxquels il manque aujourd'hui un bras, une jambe ou qui flânent au doux soleil, la tête enveloppée de bandelettes lomme les momies... On les regarde, avec ^uel respect, avec quel immense amour ! Vlais on refoule des larmes. Ah ! ces mères, ;es veuves qui, furtivement, dans la cçnver-satkm, vous révèlent brièvement, dans un sanglot étouffé, l'affreux malheur qui endeuilla leur foyer et puis, les yeux fixes, vous cfc;ent qu'il faut mener la lutte jusqu'au bout, que nous touchons à la Victoire, qu'elle est là, nous tendant les bras... Je revois' ces braves tringlots &ortir de 'hôpital de Rouen, avec qui, en compagnie lu brave Jean d'Ardenne, reporter de .870, je voyageai jusqu'à Paris. Ils allaient ejoindre leur dépôt. Quelques-uns d'entre ux, des pères de famille, gardaient un air rave et, silencieusement, contemplaient les leux paysages de l'Eure, du Vesin, baignés .'une fine lumière. Un jeune Bordelais l'émerveillait par la précision avec laquelle I racontait lés affaires auxquelles il avait té mêlé et la ferme détermination qu'il îontrait en retournant au feu. Et puis il y vait un Parisien, un diable d^homme du rai Pantruche, à l'héroïsme goguenard, issimulant sous cette blague populaire in-empérante, une âme hardie et généreuse, isez-vous sur ces Parisiens à la guerre, les otes documentaires que publie dans le ,Journai" un certain René X...? C'est )eau comme du Jehan Rictus ou du Char-3s Louis-Philippe des meilleurs jours. C'est l'héroïsme le plus simple et la gloire a plus pure que l'on respire, semble-t-il, en e moment dans ce Paris de guerre et de irintémps. De jeunes soldats, de jeunes of-iciers blessés ou décorés, rencontrés ua-;uère dans les milieux littéraires où fleu-issait la discussion bvzantine, retournent iu feu ou vont rue Saint Dominique de-nander leur engagement pour la Serbie ou lans le corps expéditionnaire du général l'Amade. Oh ! les jardins d'Uskub, la vision oudaine de Constantinople conquise et où ?on entre un soir de pourpre et d'or : tout e vieux rêve romantique a reconquis ces eunes imaginations. II faut aller à certains spectacles de cir-onstance. A une matinée de circonstance rganisee au théâtre Antoine, au profit .de oeuvre du Tabac pour la Nouvelle Armée leîge, notre compatriote Georges Hubin, le .éputé-soldat de Huy, remerciait la France e ce qu'elle a fait pour les réfugiés belges ui furent là-bas quelques centaines de mil->. Il disait que notre admiration, notre empathie pour elle est plus grande que imais Alors, un spectateur se leva au alcon et, applaudi à tout rompre par toute t salle, interrompit: ,,Citoyen, ce n'est as à vous à nous remercier. C'est au oon-aire la France qui a contracté envers la elçrique une dette de gratitude éternelle !" Un autre jour, dans l'immense salle du rocadéro, où dix à douze mille personnes nt réunies, M. Rouché, le nouveau direc-ur de l'Opéra, heureusement inspiré, a mis à la scène l'Offrande à la Liberté, fmne ,,dansé et chanté" composé à l'oc-,sion de la victoire de Valmy, par Francis Gossec, le grand musicien franco-wal-n de la Révolution. . La Marseillaise terme cette oeuvre curieuse. Melle Lapey-tte, très simplement drapée de blanc, en-urée de paysannes à jupes rayées, de sans-ilottes, de magnifiques soldats de la Condition. chante trois couplets, fanfare bel-queuse, prière sublime, acte de foi. Tous s spectateurs sont debout, pâles d'émo-on. Telles phrases que l'on crovait bana-s,. ampoulées ; £,Les féroces soldats... Ils viennent jusque dans nos' bras égorger no fils, nos compagnes... Liberté, libert chérie !" arrachent des larmes. Une femme près de moi, étouffe des sanglots. Dans cet te immense^ salle, noyée dans une pénombr mystérieuse, il y a comme une grande com munion des esprits et des coeurs, dans un sorte d'hyperesthésie de la sensibilité, d-tout l'être, comme il semble que cela dû exister pendant la Révolution, au momen où la ,,Patrie était en danger!" 'Voilà le seuls ,,divertissements" de Paris avec quel ques matinées classiques de 4'Odéon. et di Français, quelques troupes de fortune e le cinéma. On va voir les trophées au? Invalides, les trous faits par les bombes di grotesque Croquemitaine boche, le chamj de bataille de la Marne. On découvre mêm< Paris, délicieux, sans autobus, sans trop d< frénésie, sans la tourbe de femmes ,,ac usum Germani" qui salissait hier encore le: thés-tangos des boulevards. Pas de musique Les cafés fermés à 8 heures, les restaurants à 10. Paris pourtant n'a rien de lugubre. I a toujours le sourire. Et voilà comment se conduit la natior qu'on prétendait légère, frivole, impressionnable • à l'excès, effroyablement divisée, prête pour la soumission, en décadence. Elle offre au monde en ce moment le spectacle admirable d'une force calme, d'une confiance inébranlable et sans puffisme, d'une dignité parfaite dans la douleur et le sacrifice. Ma foi ! j'aime autant cela que le fra cassant enthousiasme des benêts d'Outre-Rhin qui se préparent un triste réveil. Poui qui sait quel part effroyable la France, notre alliée, notre amie, supporte dans cette guerre d'une âme tranquille, les élucubrations de quelques vagues cuistres qui sont ,,anti-fransquillons" avant d'être Belges, ont le caractère d'un blasphémé.' Louis Pïérard. Pour la fête du Roi. Nous recevons la letthe suivante: Monsieur le direction. Permettez-moi de vous envoyer mon obole 'pour la souscription que vous avez ouverte à l'occasion de Vanniversaire de S. M. le Roi Albert. L'idée' de vous procurer une auto destinés au service de l'ambulance de l'armée Belge me semble très bonne et très belle, et je suis heureux et rcconnais-sdnt d'y participer. Agrèïty Monsieur, etc. Total dçs 2 listes précédentes.. 17£.00 fr. + 28.25 fl. B^. 25.00 „ A. C. interné Hardermjk 1-00 ,, Anonyme 1.00 „ Pous la Qene d'un timbre 0.12 ,, Anonyme 1.00 ,, Pour la fête du Roi, Charles Rantz 2.50 ,, Pour la fété du Roi, G. Roelofs ■ 2.50 ,, Mme De Clercq, IIhrdérwij7c... 10.00 fr. Lieutenant-colonel De Clercq, IlarderwîjTc 10:00 ,, Sous-lieutenant De'Clercq, Ilar- . derwijk . 5.00 ,, L. I), 1.00 ,, .S'. S. • 2.50 „ Jcseph J — 0.50 ,, M. A. Tayart de Borms} ancien député suppléant 100.00 ,, Pour T^iiJe et Albert V.50 fl. F. 90 0.25 „ 1—i—— '■■U6| ■ • — Kultur ! Herr Wilhelm Windt a le coeur sensible. Dans_une brochure ,,Der Wahre Krieg"*, sa belle âme.s'exprime ainsi qu'il suit: „Ce qui rend cette guerre si douloureuse, à nous autres Allemands, c'est qu'elle nous met aux prises avec nos frères de race, les Anglais! Que nous importent en comparaison les Belges, ces Belges qtii, dans lelir témérité aveugle, n'ont fait cette guerre que pour prouver définitivement au monde entier leur incapacité "d'exister comme Etat". / Mais ça hé vaut pas cette perle du ,,Berli-ner Lokal Anzeiger": ,,La Belgique nous revient comme une pièce de gibier que nous avons ' abattue. Il faut l'annexer à l'Allemagne. Ce n'est' pas pour le plaisir d'octroyer à cette racaille l'honneur d'appartenir à l'Empire allemand ! Mais nous pouvons nous servir de la Belgique comme d'un poing fermé sous le nez de la perfide Albion"'.Comme, tous ces pantins allemands regretteront un jour leurs infamies, — plutôt qu'ils ne le croient! Mais alors, il sera trop tard. o— Adminislrafions des Chemins lie fer, Postes, Télégraphes et Téléphones de l'Etat beige. Le pavement des secours pour février 1915 aura lieu : A Màestrîclit: Vendredi 2 avril 1015, de 9 à 12 et de 14 à 18 heures, " aux fonctionnaires, employés et agents commissionnés Samedi 3 avril 1915, de 9 à 12 et <jle 14 à 18 heures, aux ouvriers des différents services. A Eysdjcn: Lundi 5 avril 1915, de 9 à 12 et de 14 à t6 heures. A Jiuremonde: Mardi 6 avril 1915, de 9 à 11 heures. A Eindhovcn: Mardi 6 Avril 1915, do J3 à 18 heures. A Baarle-Nassctu: Mercredi 7 avril 1915, de 11£ à 13i heures. A TJden: - Jeudi 8 avril 1915, de 14 à 18 heures. En Belgique. 3 A Bruxelles. 3 La Banque Nationale dte Belgique a tenu, j le 22 février dernier, à Bruxelles, son assem-j blée générale statutaire. i lie C-onseil d'Administration y a donné lec-. ture d'un rapport, dont cet fcsorde dira toute L la portée : „Pour la première fois depuis les soixante-cinq ans que la ,,Banque ^Nationale de Belgique" existe, le gouverneur ne fait £as de L rapport, à cette assemblée ordinaire de fevrieri » sur les opérations de l'année qui vient de finir. > Vous en connaissez les raisons: le 22 décem- > bre, M. le vicomte de Lantsheere a été révoqué de ses fonctions par l'autorité allemande. , Depuis lors, il a cessé de prendre part à nos délibérations. Le conseil générai lui a exprimé toute sa sympathie dans ces pénibles mo-1 ments. Vous vous joindrez à.nous, Messieurs, pour donner un témoignage de .gratitude à l'homme éminent qui. successivement comme directeur, vice-gouverneur et gouverneur, a rendu, pendant un quart de siècle de si grands services à notre institution. Pour la première fois aussi, il ne vous sera présenté ni bilan, ni comptes de . profits et pertes. D'une part, nous ne possédons pas de reu-geignements sur certains de nos avoirs à l'étranger et sur quelques agences. D'autre part, les résultats des opérations en cours peuvent être considérablement influencés par la durée de la guerre et les événements qui la suivront. Cela no nous a pas empêchés de dresser une situation c!e fin d'exercice au 31 décembre, d'après les éléments comptables qui sont parvenus au service de la comptabilité générale. Nous sommes à votre disposition pour vous; la communiquer et pour "donner sur les chiffres . qu'elle contient les renseignements que- vous désireriez". Le conseil expose ensuite dans quelles conditions il a vu l'autorité allemande supprimer le privilège de la création de billets enlevé à la Banque et ,,rendant hommage à l'attitude désintéressée do la Société Générale de Belgique qui, au cours de laborieuses négociations,*4 n'a eu qu'un but : servir le pays et lui conserver une Banque centrale d'émission dont l'existence est indispensable à sa vie économique. C'est dans cette pensée que la Société Générale a accepté de se charger d'émettre temporairement des , billets de banque. Toutes les opérations du Département d'Emission de la Société Générale de Belgique se feront au bénéfice exclusif, mais également aux frais et risques de la Banque Nationale, qui, dès la fin de la guerre, reprendra tout l'actif du Département d'Emission. La situation au 81 décembre 1911t. Lo rapport présénté aux actionnaires l'expose en ces termes : Il résulte de la situation établie au 31 décembre 1914 d'après les éléments comptables qui sont en notre possession, que le passif de la Banque, exigible par des tiers comprend: Les billets de banque en circulation (y compris les billets du type compte courant), pour Fr. 1.614.844.992 Le solde créditeur des comptes, courants ...........i... 105.747.41926 Ensemble 1.720.592141126 L'actif comprend : Les fonds publics de- la Banque . et de la réserve pour 92.323.710 17 L'encaisse métallique (dont 264 millions 58.612 fr.' 87 en or) 293.360.604 01 Les valeurs étrangères ...... 110.676.568 10 Le portefeuille, 993.434.372 99 Les prêts sur fonds publiés:............ 137.176.13436 Les avances sur monnaies et lingots 227.800.,, Le solde débiteur du compte courant du Trésor public ....' 166.997.72410 Ensemble 1.794.196.90433 La progression des dépôts montre la con^ : fiance que le public nous témoigne. Au 31 décembre 1914, le montant total des • dépôts volontaires était de 1.372.607.856 fr. 45, en augmentation de 123.288.847 fr. 38, sur le montant total existant au .31 décembre 1913 , (1.210.319.009 fr. 07). j Les chiffres dont il vient de vous être don- . né lecture accusent • au point de vue du por-r ] teféuille-effets, des avances sur fonds publics ] belgeâ et de la circulation fiduciaire qui. en constitue la contre-partie, -Une brusque et \ forte progression, si oh les compare à ceux figurant dans notre dernier bilan, arrêté, au j 30 juin 1914. Toutefois, il n'y a pas lieu de s'en inquié-, ter, car le fait n'est pas. spécial à notre pays, il est d'ordre général, et pour s'en couvain- j cre .il suffit de jeter un coup d'œil sur les : s situations publiées par les banques d'émission j étrangères. < Los situations de la Banque des Paj s-Bas et de la Banque Nationale Suisse sont particuliè- < rement intéressantes pour nous,1 parce qu'elles j reflètent la situation de petits pays compara- < blés au nôtre et qui, bien qu'ils aient pu con- ! server la neutralité, ont néanmoins subi, dans < des proportions à peu près égales, le contre- ( coup - du boule\'ersement économique produit ( par l'état de guerre. ] En ce qui concerne la Banque Nationale, de Belgique, sa circulation, au 31 décembre 1914, j\ ebait de 1.614.000.000 francs et au 31 dé- ] cernbre 1913 de <1.067 millions, soit une aug- s mentation do 547 millions ou de 51,26 %. Il j résulte d'une étude comparative quo l'augmentation de notre circulation fiduciaire est pro- î portionnellement analogue à celle de la Hol- j •lande et de la Suisse. * *• w La chambre de Commerce a décidé que les ( intérêts du morâtorium devaient être payés, ( mémo au cas ou les chèques non-pay.és n'au- , raient pas pu être présentés. Les motifs de cette décision sont que, par t suite de la guerre, les porteurs se trouvent ( prësque toujours dans l'impossibilité d'ofÉrir j les effets en paiement. ( Il est de fait que les porteurs ne pouvant pas. r reutrer dans Jes fonds auxquels ils ont droi et, qu'en principe, les débiteurs continuent f jouir de cette somme, ils sont redevables d'un< ifdemnité pour cette jouissance. On pourrait faire remarquer que les même! circonstances auraient pu empêcher les inté reàsés.do faire parvenir leurs sommes aux por teurs.... Mais les intéressés ne sont pas obligés l'en voyer do l'argent, vu que les effets sont payables à domicile. Mais, peuvent-ils être avertis du jour de l'échéance? Voilà la question. Et les intérêts sont-ils payables au cas ou intéressé peut prouver que le créancier se trouvait dans l'impossibilité d'offrir le chèque en paiement? On le voit, la question est difficile et lei chambres de commerce auront fort à faire poui trouver une formule qui résolve la questior dans l'intérêt des deux parties. A Ara vers. Une manifestation à la mémoire de Mtre M. Bausirb a eu Palais de Justice. M. D^ mière instance au Palais de Justice. M. Dt Winter fit l'éloge du défunt. L'avocat Boon, ancien stagiaire de Mtre Bausart, a répondu au président De Winter au nom des avoués. M. Bartholome&ussen prit enfin la parole. A L ouvain Emu par la destruction de l'Université de Louvain et spécialement par l'incendie de sa merveilleuse bibliothèque, tle Conseil scientifique do l'Université suisse de Neuchâtel adresse au recteur et aux professeurs de l'Aima Mater une lettre, où on lit notamment: ,,C'est avec la plus douloureuse sympathie que nous avons appris les malheurs sans nom qui se sont abattus sur la Belgique, plus particulièrement sur la ville de Louvain et sur sa glorieuse et florissante Université. ,,Ce n'est pas la Belgique seulement qui a lté atteinte par la destruction des précieux trésors, que contenait votre célèbre bibliothèque, c'est la haute culture dans le monde entier qui en porte le deuil avec vous. Tous les pays où l'intelligence est honorée ne peuvent que se sentir étroitement solidaires d'une :elle infortune, et tous souffrent quand un seul d'entre eux en est victime. ,,Aujourd'hui, nous, Suisses, citoyens d'un pays libre et neutre, nous pleurons avec vous >ur la dispersion et là ruine de tant de richefe-ses morales. Mais nous avons aussi, avec la certitude que l'âme et l'esprit d'un peuple ne sauraient périr, le ferme espoir que l'heure tiendra où la Belgique, rendue à elle-même, reconstituera, par un magnifique effort natio-aâl, sa vie intellectuelle momentanément suspendue par les horreurs d'une guerre dont elle ïst innocente." Au Pays Wallon. A Briscole (Erezée), tout le village fut rançonné, pillé, puis finalement-détruit. On cite e cas de trois femmes, qui, après avoir été brutalisées, furent brûlées vives dans leur demeure.Le clerc de M. le notaire Colette d'Erezée était à l'étude, lorsque les incendies commencèrent à s'allumer dans son village. Inquiet, il s'empressa de rentrer chez lui, en bicyclette. Mal lui en prit : appréhendé par les soldats illemands, il dut d'abord abandonner son vélo, puis, comme il arrivait devant se maison qui commençait à brûler, et qu'il voulait sauver quelques objets auxcjuels il tenait beaucoup il fut obligé de demeurer au milieu du brasier 3t fut brûlé vif, avec un de ses frères. * * * Somme-Leuze subit également l'incendie; la olupart des maisons sont détruites et ne for-nent qu'un monceau de ruinés. Un détail: le braconnier, dont le nom fut cité dans l'affaire ■etentissante où M. le Chevalier de Theiix trouva la mort, et sa mère furent brûlés vifs lans leur maison. * * * Aye, gentille commune, qui conlptait un rrand nombre de villas coquettes et de super-jes châteaux, reçut aussi la visite des soldats dlemands. Le château de M : le baron de Bon-îome fut littéralement mis à sac. Tous les uéubles furent détruits, la vaisselle servit à ouer au palet. Le piano se trouve au milieu l'une pelouse. . Au château de M. de Bellefroid, les All^- tiands se livrèrent aux mêmes' déprédations. * * * Jemelle fut plus ou moins respecté par les Ulemands. Tout y est calme et aucune mai-on ne fut incendiée. Mais il y eut un homme tassé par les armes et voici dans quelles cir-onsta'nces.Comme il travaillait dans les champs et cou-luisait sa charrue attelée de son cheval, une jatrouille de uhlans passa sur la route. Une le leur montures boitait, traînait la patte; es Prussiens eurent vite fait de s'emparer du heval du paysan, lui laissant leur carcan, ^elui-ci fit contre mauvaise fortune bon coeur t continua son travail avec le cheval alle-nand.Mais le lendemain, d'autres uhlans vinrent t passer. Un so.us-officier s'arrêta et dit à 'homme: ,,Vous avez là le cheval d'un de nos oldats!... Où. est l'homme?... Vous l'avez tué >our vous emparer de la bête! — Et sans donner au pauvre laboureur apeuré 5 temps dé répondre ni de s'expliquer, il le fit usiller. • « « A Hollogne, comme on avait trouvé chez luelciue braconnier impénitent un vieux fusil le chasse Jes Allemands réclamèrent des ota-;es, qu'un lieutenant voulait envoyer comme prisonniers en Allemagne. eLs malheureux taient rassemblées, prêts au départ, quand un apitaine survint qui ne l'entendait -pas cornue ça! Prendre de9 vieillards comme otages, ela devenait ordinaire!.... Il lui fallait du teuf, de l'inédit! Aussi, enjoignit-il, d'amener tous les enfants du village sur la place, e1 d'expédier en Allemagne des pauvres gosse: qui no regrettaient qu'une chose: n'avoir pa encore l'âge de tenir un fusil! Le triste cortège passa par Marche, où personne n'osa protester — les représailles son-terribles —même pas pleurer, car une mèn * qui voulait embrasser son mioche — l'aîné de ! ,1a bande et il avait 14 ans!.... -s— fut brutalô ment renouisée par un soudard ivre.... ; " * * » A Enghien, les communications postales sont rétablies depuis peu. * * *- Le grand marché annuel ne se tiendra pas ; cette année à Charleroi. On a vendu à Grivegnée, la semaine dernière, 1200 litres de pétrole à raison de 65 centimes le litre, à condition que les acheteurs n'eussent pas à leur disposition l'emploi du gatz ou de l'électricité. i Aïs Luxembourg, Nous continuons à voir passer des trains; les uns amènent de jeunes recrues allemandes, les autres emmènent des blessés. Lo typhus doit régner à' l'état épidémique dans les rangs des Prussiens, car au seul Collège Saiirt-Joseph do Virton, on soigne cinq cents typhiques, tous allemands. Les Allemands dédoublent la voie Libra-mont-Bastogne-Gouvy. Us out construit une nouvelle voio ferrée entre Bernich (Sterpenich) et Mesancy (Sélange) pour traverser au plus court. Tous signes qu'ils doutent de plus en plus pouvoir aller bientôt à Paris ! A Y t» r e s. Dans quelle suprême désolation avons-nous trouvé M. Colaert, député et bourgmestre d'Ypres, dit ,,Le Courier de l'Armée", elès quo les barbares, eurent envoyé leurs premiers obus sur ces infortunées Halles, dont la réfection venait d'être terminée — il n'y a pas deux ans. M. Colaert avait consacré vingt-cinq années de sa vie administrative pour mener à bien ce travail magnifique. Les plans avaient été retrouvés, tout au moins en germe et dans leurs parties essentielles; quant aux détails de ce monument tant de fois séculaire, ils étaient exquisement et fidèlement reproduits, — grâce à la savante technique des architectes et à leurs connaissances de l'épociue qui avait créé ce chèf-d'oeuvre, gloire de nos vieux commu-niers flamands. Mais les bombes et les obus • teutons ont beau pleuvoir sur la gracieuse cité de l'Ouest, ils ont beau pulvériser tout ce qui reste de ces édifices déjà si meurtris : Ce qui est certain, c'est que les Halles d'Ypres renaîtront, chaque habitant dût-il, comme il est arrivé parfois au Moyen Age, apporter son effort individuel et son obole dans ce but. C'est M. Colaert lui-même qui nous l'a affirmé : ,,Et si je ne suis plus là pour tenir parole", nous a-t-il affirmé, quand nous le rencontrâmes, ,,mes successeurs ont pris l'engagement de ne pas laisser protester ma signature " A Bruges. Il semble que nos ennemis ont établi un parc d'aéroplanes à Zeebrugge. Ces jours derniers, des avions ont survolé la mer à une faible-hauteur. Ils ne se sont guère éloignés de la côte et de la frontière hollandaise ; on pouvait distinctement suivre leurs évolutions. * # "A" , ,,Le Tijd" raconte que des gamins avaient jeté de la boue sur un drapeau allemand dans laquelle de l'Eglise. Le Kommandant allemand a convoqué immédiatement le bourgmestre pour lui dire qu'au cas où il ne trouverait pas les auteurs de ce méfait, il •se verrait obligé, de frapper la ville d'une amende de 500,000 marks. Grâce à i'enquê-te, menée rondement par la police, on a pu retrouver ces gamins et les parents ont été condamnés à 3 semaines de prison. Mais les Allemands déclarèrent à l'administration communale que la ville aurait quand même à payer 8000 marks d'amende. Le bourgmestre a répondu à cela qu'il était ti£s stupéfait de cette façon de faire et qu'il s'attendait plutôt à un compliment pour la rapidité avec laquelle les coupables avaient été arrêtés et qu'il ferait appel au gouverneur général de Belgique. Malgré cette protestation, on a encore averti par voie d'affiches la population de oe que les autours de délits analogues à ceux dont il a été parlé plus haut seraient punis de peines personnelles indépendamment de l'amende de 500,000 marks dont la ville entière serait frappée; de même si des affiches seraient emportées ou souillées. Le bourgmestre a placardé un avis analogue.Le même soir un agent de police surprit deux soldats allemands qui lacéraient une des affiches belges, Grand' Place. Il les suivit et les vit entrer au café ,,De Roode Poort". Il se rendit à la garde allemande qui se trouve aux Halles et demanda aux. hommes s'ils avaient également été témoins de ce méfait. Un officier traita l'agent de policé de menteur et les soldats nièrent ér.ergiquejient le fait, mais, pressée de questions, une sentinelle avoua avoir été témoin de cet acte d'insubordination envers l'autorité civile. L'agent, accompagné de soldats, procéda à l'arrestation des coupables. Heureusement-que le représentant de l'autorité fut témoin d'un tel acte et put mettre la main sur les auteurs de ce méfait, car, sans cela, la ville aurait été frappée d'une nouvelle amende de plus d'un demi-million de francs! Le lendemain, des gamins ont imaginé, la farce suivante. A toutes les barrières de chemin de fer se trouvaient des poteaux- ; indicateurs avec ces mots: ,,Verboden over î den IJzeren weg te gaan". Des gamins ont effacé quelques lettres et ou peut lire à présent : ,,Verboden over den Yzer te . gaan ! " Les' Allemands à Battice Monsieur le Directeur, J'ai été quelque peu surpris de lire dans l'Echo Belge que l'ambassade allemande à Madrid me reprochait divers méfaits à l.'égard des troupes d'invasion. Si je ne m'abuse, j'ai réfuté par avance cette odieuse calomnie dans une lettre adressée récemment au ,,Tijd". Je vous serais obligé, Mr. le directeur, de bien vouloir en publier le texte français, cette lettre ayant paru en néerlandais dans lo „Tijd", où l'on fait état de mes sympathies envers l'Allemagne dans le but de montrer combien les rigueurs de l'invasion étaient pou justifiées. Me permettez-vous de rectifier, ou plutôt, do compléter cette information? Je tiens à déclare! tout d'abord que mes sentiments à l'heure actuelle sont ceux qui animent tous les Belges à l'égard de l'envahisseur. Mais j'avéUL qu'il a fallu la guerre pour me dessiller les yeux ; comme beaucoup do mes compatriotes, j'avais des amis de l'autre côté du Rhin. A plus d'un point de vue, l'Allemagne me paraissait digne d'ad mirât ion ; je m'intéressait surtout aux publications de ses savants dans le domaire des sciences sacrées et de l'histoire, sans négliger — bien entendu — les ouvrage.-, qui paraissaient en Angleterre, en France ou en Belgique. Toutefois, jo .n'ai jamais eu la naïveté de dire en chaire, comme on vous l'a écrit, que les .habitants de Battice devraient prendre pour modèle les . vertueux sujets du kaiser. Ce qui est vrai, c'est que le lundi, 3 i août, dans la soirée, j'ai voulu rassurer mes j paroissiens affolés. Je leur disais: Vous n'avez : rien à craindre, du moment que vous ne cherchez pas à nuire , aux soldats, ceux-ci ne vous feront aucun mal. Pensea-vous donc qu'ils vom venir piller vos maisons, incendier le village massacrer les femmes et les enfants .. Les Prue siens ne sont pas des sauvages ! Lo lendemain le premier exploit des troupes qui s'arrêtèren I dans Battice fut de briser portes et fenêtre.* i de prendre ce qui pouvait tenter leur cup." dite, de tuer plusieurs personnes ©t d'en mal | traiter d'autres. Le jeudi, 6 août dans l'âpre* midi, un officier supérieur se présente clic, moi : Mr. le curé, me dit^il, où est le bourgme? I tre? — Le bourgmestre est absent. — Èt la j population? Quelques habitaHs -sont ici, maû la plupart ont eu peur et se sont réfugiés dans un hameau voisin. — Mais pourquoi ont-ils peur? Allez donc leur dire de rentrer; vouf leur rendrez service. Et il ajouta textuellement: ,,Dites-leur qu'ils n'ont rien à craindre: je suis le commandant des troupes qui se trouvent ici, et je vous prends sous ma, protection. Dites bien aux habitants que je les prends sous ma protection". Jo partis, confiant; niais je n'avais pas atteint le hameau, que le sac de Battice commençait. Plus de vingt personnes tuées ou brûlées vives, tout le village incendié, hormis le quartier de la station, dont les troupes avaient besoin, tel est le bilan de cette journée. Et savez-vous comment on a prétendu justifier ces manoeuvres, cette destruction de toute une paroisse? Dès l'abord, on, disait.: quelqu'un a tiré de cette maison (celle de M. .Fraikin). Or, je suis en mesure de prouver d'une façon péremptoire qu'il n'y avait personne, ni dan3 cette maison, ni dans celles d'alentour. Après coup, oU accusa^ le curé : il tirait sur nou6 du clocher de l'église. Or, lés soldats, aussi bien que les habitants, m'avaient vu quitter le village, sur l'invitation dé l'officier prussien, dix minutés avant la fusillade. Enfin, troisième version : le 'bourgmestre a tué notre commandant, après lui avoir adressé un discours de bienvenue. Or, le bourgmestre avait disparu avant l'arrivée de l'ennemi. On ne l'a revu à Battice epraprès plusieurs semaines, lorsque lés Allemands voulurent qu'on leur livrât la caisse communale. Le Communiqué do l'ambassade maiutient la deuxième version; le coupable, c'est le curé. Dans les premiers jours, les officiers allev mands affirmaient que j'avais tiré du haut de la tour ou du fond du sanctuaire, mutilé des blessés, fait de l'espionnage, communiqué par téléphone avec le fort de Fléron et le reste. Us semblaient pourtant avoir changé d'avis, puisqu'après coup ils prétendirent que la destruction _ de Battice était le châtiment du crime commis par lo bourgmestre. Au surplus, qui croira que des officiers prussiens aient laissé la vie sauve à un curé coupable d'avoir tué ou mutilé ne fut-ce qu'un seul tle ces grenadiers poméraniens, dont l'existence est pluc précieuse — dit-on — que celle de toute ]r population belge? Dans la nuit du mardi, un ma.ior rappelait à l'ordre les soldats qui ir maltraitaient et me rendait la liberté dans 1 matinée du mercredi. Le jeudi, un officier m'aurait-il polimen' invité à ramener la population dans le village s'il m'avait surpris en train de tuer ses hommes ou do leur crever les yeux? J'ai dû nie : cacher pendant cinq semaines. Mais, dans la suite, i'ai obtenu de la Kommandautur de Battice l'autorisation — par écrit — de circuler librement, dans les diverses paroisses d" Doyenné ; et cette autorisation me fut renouvelée peu de temps avant mon départ, qui n'eut lieu qu'à la mi-novembre. J'ajouto cjue le bourgmestre, est en vie lui aussi et continue à remplir ses fonctions san.; être inquiété. Ni lui, ni le curé, ni personne à Battice, n'a fait le moindre tort aux soldats qui ont passé par lo village. Si les Allemands dès leur entrée en Belgique, ont commis de telles atrocités, c'est parce qu'ils avaient reçu l'ordre de terroriser la population, ou bien parce que les fuyards qui nous arrivaient do la direction do Li'W tenaient à se ve" ger sur de paisibles civils de l'accueil qu'ils avaient reçu devant nos forts. Veuillez agréer, Mr. le directeur, l'exprc sion de ma haute considération. G. Voisin. curé de Battice. Fauquemont, ce 26 mars 191o.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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