L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 07 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7h1dj59g9n/
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4éune /asraoee HT3. Ï4-5Q G cents vendredi '7 décembre 19W L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force. »Sot8rraaî «ïasoliÉSiesi «Bas matin paraissant en Holiandc Belge est notre nom de Famille. u. «L*6.aa.ws» —r» incn* vcim <c:«.a w. «z» -n. «- - -J» <# « j H^I îjifreaiui de rédaction: M. Z. VOORBÏJRGWAL 234-240, I A/VISTERDAM. Téléphones: 2797 et Î775. j C< édacteur en CheS: Gustave Jaspaers. _t„.éA Charles Bernard, Louis Piérard, aiînté de Rédaction . -, ChHBnhr.v. lBrraSIe Painoaré. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mots. Pour les nilitaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable iar anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Harangues perrières et dieeoHfs pacifip Les journaux neutres sont en généi assez sobres de commentaires sur le discoi du président Wilson au Congrès américai Ils le qualifient, assez dédaigneusement fanfare de guerre" et passent outre. M. président Wilson avait ici une meilleu presse à l'époque déjà lointaine où il ej cutait ses variations sur le thème de la pai Seulement le premier magistrat de la gran république des Etats-Unis entendait pari d'une paix juste, poussant ses racines da np, statut international où chaque peuj fut libre et put se développer conforméme fc ses destinées. La volonté d'arriver à cet paix l'a conduit tout naturellement à^ guerre. Mais, dès lors, il a perdu tout crée auprès de ceux qui veulent la paix sans pk c'est-à-dire la fin des hostilités, sans consid rer que cette paix empirique ne^ fers qu'entretenir dans le monde un état < guerre latent et conduirait infaillibleme: à un nouveau conflit. Ces neutres n'ont d'intérêt que pour qui se passe sur le front — qui ne sera bie tôt: plus le front — de Russie, et à Pétr grade. Non point que cette énorme coméd pour marionnettes qui dépasse de loin l'im gination d'un Àlfred Jarry ne constiti un spectacle passionnant. Mais les neutr montrent une singulière' complaisance poi tous ces pères Ubu, les Lenine, les Trotzk les Krylenko, à qui nous devons être reco: naissants/ disent-ils, do nous imposer rameau d'olivier. Comme si jamais ce r meau-là, autour duquel les maximalist exécutent une danse de canibales, pou va répandre autre chose qu'une ombre d'épo-vante et d'horreur! Laissons ces singuliers neutres, qui oi tant crié à la trahison quand l'Italie et Roumanie sont entrées en guerre, salu avec sympathie l'avènement d'un régin de terroristes qui. oblige l'année russe trahir les armées alliées sur le' champ < bataille. Nous, nous saluons avec joie et <av confiance l'armée do la puissante Amériqi qui vient prendre la place des frères d'arm défaillants. Car le discours du préside] "Wilson au Congrès, huit mois après le f meux message où il demandait que la guer fût déclarée à l'Allemagne, signifie qi l'Amérique, ayant achevé ses premiers pr paratifs, est à la veille d'entrer en lice. Nous l'avons déjà fait ressortir. Ce di coure est un acte. C'est une attestatic solennelle de solidarité avec la cause d-alliés jusqu'au triomphe complet, absolu < cette cause. Un fait décisif y vient mettre sceau: la déclaration do guerre de l'Améi que à r Autriche-Hongrie. Le monde se d mandait avec inquiétude quelle réponse conférence interalliée de Paris allait donn à la provocation de Pétrograde soufflée p; Berlin et Vienne. Cette réponse, la voil Et nul ne peut plus douter aujourd'hui qi l'Amérique avec set» cent millions d'hal: tants, ses ressources inépuisables en^arge; et en matières premières, ne soit prête a jourd'hui à tout' jeter dans la balance pci atteindre le but qui a été défini une fc de plus par le président Wilson. Celui-ci veut l'écrasement total de cet combinaison d'intrigue et de violence qu'e l'actuel gouvernement allemand. Non poil qu'il prétende intervenir dans les affair intérieures de l'Allemagne que,"le peup allemand peut régir comme bon lui sembl La contradiction dans les termes n'e qu'apparente. Que l'Allemagne s'obstine confier ses destinées à la bande qui l'a coi duite aux événements d'août 1914, et el se trouvera exclue par le fait de la conimi nauté des nations. Ici M. Wilson rejoint IV Clemenceau qui en exclut 1 AÛemagi d'emblée.-M. Wilson croit toujours à l'hoi mêteté foncière d'une Allemagne tromp-par ses gouvernements. M. Clemenceau, lu possède mieux le sens des réalités et il co: naît l'Allemagne. Il 6ait que le gouvern I ment allemand se confond avec le peup allemand lui-même et que c'est ce peup qui, par l'intermédaire d'une caste féoda et militaire, aspire à la domination unive selle. Et ainsi, du long discours de M. W: son, il ne reste que ce qu'avait déjà dit ^ Clemenceau à la Chambre française: guerre, rien que la guerre, parce que guerre est le seul moyen d'arriver à la pai En même temps que M. Wilson parla au Congrès, le comte Czerndn répétait d vant les délégations, à Vienne, les artific de sa réponse à la note du Pape. Une fc de plus il affirmait ce désir de l'Autrich Hongrie d'une paix fondée sur le menson: que ces neutres dont nous pariions au deb s'obstinent à confondre avec la paix vérit ble. Le cynisme d'un Radoslavoff, avec q le comte Czerndn se montre parfaiteme d'accord, affirmant froidement que la Bi ^arie ne voit aucun inconvénient à conclu îa paix sur le principe du droit des peupl de disposer d'eux-mêmes étant donné q' la Bulgarie a réglé' cette question par 1 armes en s'annexant la Dobroudja, Moravie et la Macédoine, vient illustrer point les desseins pacifiques de l'empera Charles et de son ministre Czernin. Il y des discours pacifiques qui écartent la pai: il y a des harangues guerrières qui nous < approchent. M. Wilson, qui veut la guerr est plus près de la paix que le comte Cze nin, qui a assez de la guerre parce qu'il ] peut plus rien en obtenir. Charles Bernard. — Il y a un an 7 décembre 1916. —■ En Macédoine } troupes alliées repoussent trois contre-at que* bulgares vers Stavanitza et à l'est < ta ïchtrua* Le ..Miitei-Eurspa" el la Belgique. S On sait ce que c'est que le Mittel-Europa. Cetto idée de l'Europe centrale allemande a un aspect économique et un aspect politique, j et la réalisation en doit être progressive, al Sous sa forme la plus modeste, elle consiste en je un intime rapprochement économique de l'em-11. P*re allemand et de l'Autriche-Hongrie ; comme ^ l'a montré l'exemple du Zollverein allemand, i ; les Etats ainsi mis en relations finiraient par 16 entrer dans une Confédération politique. A oette Confédération, il est d'ores et déjà cfues-e- tion de joindre la Turquie d'Europe et d'Asie, x. malgré de nom de Mittel-Europa. ie Mais on ne s'arrête pas là; on voit dans er l'Europe centrale pangermanique, ainsi consti-ns tuée, le noyau d'une organisation beaucoup i plus vaste dont le3 diverses parties seraient | tour à tour attirées vers le centre par une ! sorte d'attraction mécanique ou par la force j des armes et le prestige de l'hégémonie germa-la nique. it Naturellement, les Allemands qui caressent s, ce beau plan y réservent à la Belgique une é- place de choix. .it M. Edmond Loskino vient do publier dans la je ,,Liberté" des renseignements fort intéressants sur les efforts accomplis dès avant la guerre . par l'Allemagne dans cet ordre d'idées: • ,,La préparation pratique de oette union a ' été l'oeuvre d'une très puissante et très active association économique, d'ailleurs encouragée 0- de toutes les manières par les gouvernements ie allemands, le ,,Mitteleuropâischer wirtechafts-a,- verein": la branche allemande fut fondée le 21 ie janvier 1904 sur l'initiative"clu professeur Julius ss Wolf, de Breslau ; la même année, la section hongroise était créée à Budapest et quelques mois après la. section autrichienne à Vienne. h Le programme initial était relativement modes-te: il ne s'agissait point do réaliser une union le douanière complète, mais d'en étudier les suc- 1- cédanés pratiques, par exemple d'unifier la lé-2S gislation sur les chèques, d'organiser le crédit it industriel, d'établir des rapports plus étroits lm entre les banques d'émission. Il no fallait effaroucher personne, mais on voyait déjà loin et on visait haut. Au congrès de" Munich, en 1 1911, le professeur Wolf disait: ,,Aucune tâche a n'est trop petite pour nous et aucune n'est îr trop grande... Il ne s'agit point ici d'effets es-ie plosifs, de victoires remportées, les étendards à claquant au vent, il s'agit d'avancer pas à le Pas." ,,Cette tactique habile portait ses fruits en ie endormant les défiances. Au 3e Congrès du ,s „Verein", qui eut lieu à Berlin le 18 mai 1909, figurait l'„Union économique internationale, 1T) Association belge". L'année suivante, à Buda-l~ pest, le Congrus était ouvert par le docteur "0 Wekerle, l'actuel président du Conseil hon-le grois; un ministre hongrois en fonctions, Karl 3- Hieronymi, et un ministre autrichien, M. von PJener, venaient assurer le „Mitteleuropai-scher wirtschaftsverein" de la sympathie agis-n santé des deux gouvernements de la Monarchie dualiste. j"3 jj^n 1911, au Congrès de Munich, le prince G Louis, aujourd'hui roi de Bavière, tint à 10 assister: on y parla beaucoup de la naviga-i- tion du Danube, considéré comme artère de l'Europe centrale, et des travaux accomplis la par la Bavière pour créer un grand port flu-yj. vial à Ratisbonne; on traça le plan d'une tr »r°ute d'eau qui relierait le Rhin au Danube". ^ ,,A ce congrès se manifestèrent les liens du ie v.Verein" avec les cercles gouvernementaux: on •_ fit entrer dans le Conseil directeur le général baron von Bissing, qui est devenu depuis tris-tement célèbre comme gouverneur général de ■1- la Belgique occupée. On lui donna pour collè-ir gue M. Heineken, directeur du Norddeutscher is Lloyd; le directeur de l'autre ffrande Compa-nie de navigation allemande, Albert Ballin, de Iq la Hamburg-Amerika Linie, appartenait au bu-3t reau du „Verein" depuis sa fondation. C'était ^ le signe tangible do la concordance qui existait _ entre le pangermanisme continental et les pro-r jets d'expansion maritime et de domination 10 sur le ,,triangle humide" de la mer du Nord: loin de s'opposer, ils se coordonnaient et se st fortifiaient réciproquement. La formule favo-à rite était dès lors ,, An vers-Bagdad". La Bel-i- gique, les côtes de Flandre devaient être atti-[e rées dans l'orbe du Mittel-Europa. „Comme par hasard, le Congrès suivant eut £ lieu à Bruxelles : on lui fit le plus courtois accueil, dont le président de la section allemande, 16 le duo Gùnther de Schleswig-IIolstein, remercia chaleureusement les Belges. Et le délégué autri-chien, le baron Plener, déolara: ,,La Belgique est spécialement qualifiée pour marcher on 1- avant dans la discussion des problèmes écono-5- miques internationaux. Sa position .géogra-le phique, sa neutralité lui donnent un droit [e particulier à élever la voix dans ces débats"!!! j ,,Deux ans après, les armées allemandes envahissaient la Belgique: on travaillait toujours If" vahi6saient le Belgique: on travaillait toujours j méthodes plus expéditives." la 1 T la Un éioquent appei le m. WiEson. 3- Le président Wilson a adressé le télér 15 gramn^e suivant à l'assemblée patriotique e" ténue à, Saint-Paul par les délégués des ?e f Etats du nord-ouest: lt ,,Voici le moment venu de défendre yotre foyer et d'affirmer votre foi. Chaque parti, chaque race, chaque fraction de territoire ^ doit fournir sa part de sacrifice et de service -1" au pays; car il ne s'agit pas d'une guerre menée par les financiers ; non pas d'une 03 guerre d'agriculteurs, ni d'industriels; pas ie davantage d'une guerre d'ouvriers. C'est fs la guerre que doit mener tout véritable Américain, que notre drapeau soit le sien ^ par droit de naissance ou d'adoption. ir Aujourd'hui nous sommes une nation en ^ armes et qui se bat. Toutes les énergies ^ doivent se tendre vers ce but unique et >n commun: combattre. C'est ainsi que le pays e' doit cultiver le sol, fouiller le sous-sol, pro-duire vivres et combustible: c'est cet esprit 16 qui doit présider à ses dépenses et à ses économies. ' ' C'est du coté de ce grand nord-ouest que _ le pays se tourne, comme il fit déjà en des jours critiques, pour y puiser cette constance dans les desseins, cette fermeté dans les résolutions qui nous aideront à poursuivre la lutte jusqu'au bout, jusqu'à ce es terme décisif où il faudra que les maîtres de a- l'Allemagne se repentent, maudissant le le jour où, jetant le masque, ils nous défièrent» En Belgique. A Briîselïes Les deuxièmes réquisitions de cuivre vont voir lieu très prochainement. * * * Le 15 décembre commenceront les réquisi-ions de laine des matelas. — Tant pis pour îs Belges, ricanent les Boches, ils n'ont u'à remplacer la laine par du crin ou de herbe. Toujours galants ces messieurs ! * * * Des renseignements authentiques transirent sur lai fameuse manifestation acti-iste qui a suivi la réunion de l'Alhambra. Après avoir proclamé la ,,déchéance du ouvernement du Havre", ces messieurs fi-mt une promenade en ville. La police Hemande avait reçu l'ordre de laisser se érouler la manifestation. Les boches doi-snt bien ça à leurs plus fidèles amis. Mais oilà: les Belges étaient au courant de la rose. Ils organisèrent dans le plus grand xxret une contre-manifestation. Et c'est □urquoi l'on vit ce spectacle extraordinaire 'une foule énorme remontant les boule-ards en cortège en chantant la Braban->nne et la Marseillaise au nez des soldats q von Falkenhausen. Ceux-ci n'avaient-s pas reçu l'ordre de laisser faire? Et ils issaient faire. Quand les activistes parurent à leur tour ) fut la bagarre. René De Clercq put fuir lais non sans peine. Un manifestant ôta >n soulier et, en dépit de la cherté du cUir, i lança à la figure du traître. Un autre orateur", prie de panique, se réfugia ans les caves de l'Alhambra où il demeura >i pendant trois jours. On en parlera en- )re pendant longtemps chez les Ketjes. * * * Si à Bruxelles les Belges ne mangent pas us les jours à leur faim, les Ketjes n'en sont is plus tristes pour cela et' continuent à pour-îivre von Falkenhausen de leurs bonnes bla-aes. Voijà que, d'après un de nos correspon-mts, ils prêtent au gouverneur le dessein de juloir même flamandiser les noms propres 3 rues. Ainsi, la nie dn Monténégro rappelle ix Roches un ennemi. Cela ne peut durer plus ingtemps et, aidé de ses aktivistes, le frei-?rr a trouvé une excellente traduction pour s nom. Dorénavant la rue d'e Monténégro s'ap-îllera ,,Komtmaarbovendikkenneusstraat" ! Le même correspondant demande de faire îanger la direction du Lion de Waterloo. En fet, ce lion se trouve la face menaçante diri-je .vers la France. Il faudrait qu'après la lerre ce lion regarde l'Allomage. En effet. Anvers Il y avait quelque temps déjà qu'on avait plus entendu parler de forage do ffre-fort. Une tentative a été faite dans s bureaux d'une firme établie remport lint-Georges. Une; femme, chargée do entretien et qui se rend tous les jours de grand atin sur place, a trouvé ouverte une fenêtre j rez-de-chaussée. La police, avertie, a oon-iaté que deux trous de douze millimètres l'aient été forés dans le coffre-fort, mais les aérateurs n'avaient pas réussi à forcer de :tto manière la serrure et ont dû partir redouille. Ils ont manqué un bon coup: le meuble contenait une somme de 20,000 frana On a abandonné dans la pièce une lime et un écharpe. La police indague. A CSîarleroi Une erreur judiciaire, qui, sous le poids clt ansj était descendue au fond de la mare jud tiaire, vient de remonter à la surface. ' s'agit de l'affaire Coucke et Goethals, deu ■compatriotes malheureux et innocents, coi damnés à mort pour un crime commis pz d'autres et exécutés à Charleroi. Un comif vient d'être constitué qui s'est imposé la tâch de réhabiliter leur ,mémoire. Présumons brièvement les faits. Au cours d printemps de l'année 1860, un assassinat d'un férocité sans précédent fut commis à Couillc sur une dame nommée Dubois. Malgré les plu actives recherches, les auteurs de ce crim abominable restèrent introuvables, quand un lettre anonyme, adressée au parquet de Chai leroi, accusa les deux ouvriers flamand Coucke et Goethals, travaillant dans les chai bonnages, comme étant les meurtriers^ de 1 dame Dubois. Les deux malheureux, arrêtés € incarcérés, comparurent devant la Cour d'ass ses de Mons, où se produisit cette chose incor cevable que le président de la Cour, les men bres du jury et les accusés ne purent se con prendre, ne parlant pas la même langu< Coucke et Goethals, en effet, ne comprenaier pas un mot de français. Pour comble de ma neur, on avait choisi comme interprète u «iendarme luxembourgeois, parlant assez bie le bas-allemand, mais incapable de traduii fidèlement demandes et " réponses. On jug< dans ces conditions, ce que dut être l'interrogi toire et la défense des accusés. Bref, Coucke o Goethals furent reconnus coupables de l'odieu assassinat, condamnés à mort et décapités Charleroi. Quelques années plus tard, lors d'une noi velle affaire de meurtre devant les assises d Mons, il apparut de* déclarations faites ^ qu l'assassinat do Couillet avait été accompli ps la fameuse Bande Noire, qui terrorisa la cor trée, et que Coucke et Goethals, complète ment innocents, étaient tombés victimes d'un erreur judiciaire. Cette affaire fît tant d tapage et émotionna si profondément le pi blic que Léopold II résolut de supprimer vi: ■mollement la peine do mort en Belgique. Depuis, des démarches sans nombre ont ét accomplies pour obtenir la reconnaissant légale do cette erreur et îa réhabilitation de condamnés. Des hommes de loi, des juriscor suites, M. Picard lui-même, se sont attelés la tâche sans pouvoir obtenir satisfaction. I oomité qui s'est constitué espère, vu les circoi: stances favorables du moment, voir aboutir s€ efforts et réussir non seulement à réhabiliter 1 mémoire des morts, mais à effacer à jama: l'opprobre qui s'attache à leur nom et que tra nent toujours derrière elles les familles d | ceux qui tombèrent innocemment sous 1 couteau de la guillotine. Au Pays Wallon Le ,,Christ", autrement dit le père Do: ' prétendit avoir restitué à son accusatrice s maison, 6on parquet, son chauffage central. Oi Mme Délisée dément la chose. ,,Il est exact, écrit-elle, que le Père Dor reconnu à son accusatrice la propriété de s maison. Quant au remboursement du chaul tage central et du parquet, elle lui oppose i I démenti le plus formel; il s'est refusé à rie rembourser." Les opérations militaires. Violents combats sur le front Italien. Après une violente préparation d'artillerie l'ennemi lance ses troupes d'élite à l'assaut sur le plateau d'Asiago. — Près de Me-letta il est repoussé aves de fortes pertes. — Les Britanniques améliorent leur position au nord de la route de Men in. — Seux" expéditions aériennes sur le territoire allemand. Sur le front occidental. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel) PARIS, 5 décembre. Actions d'artillerie sur 3 front de Craonne, Moronvilliers, Beaumont it bois des Fosses. Au sud de Juvincourt un coup de main en-icmi subit un échec complet. Au cours d'une attaque aérienne sur Dunker- ! [uo deux civils ont été tués. .es Britanniques améliorent leur position au nord de la route de Menin. ~~(Communique oofficiel. ) LONDRES, o décembre. Sur le front do Garnirai nous avons repoussé avec succès deux .etites attaques entreprises dans la maùnee par 'ennemi vers Gonnclieu. Ce matin un combat local dans les environs [e la Vacquerie tourna à notre avantage. Dans 'après-midi l'ennemi entreprit dans ce secteur me vigoureuse attaque que nous repoussâmes à 'issue d'une âpre lutte. Notre feu empêcha le déclenchement d une ttaque dans les environs du bois de Bourlon t de M oeuvres. Sur le front d'Ypres l'artillerie ennemie fut active au nord do la route do Menin. Nous Améliorâmes quelque peu nos positions dans •ette région et nous repoussâmes des detache-nents de reconnaissance ennemis. L'avitaion britannique en action. (Communiqué officiel) LONDRES, 5 décembre. (Reuter.) Le naréchal Douglas Haig rapporte: Bien que le temps fût beau hier, un épais >rouillard entrava beaucoup la besogne des iviateurs au-dessus des lignes.^ Us exécute-'ent pendant toute la journée des recon-îaissances. 118 bombes furent jetées sur le amp d'aviation ennemi au nord de Douai, ur des villages et sur de6 emplacements x>ur mitrailleuses dans la zone de guerre dlemande. Plusieurs milliers de coups de eu furent tirés sur des troupes ennemie? lans leurs tranchées et en champ libre. Un ou deux combats aériens eurent lieu. Des résultats décisifs ne furent pas atteints. Aucun de nos appareils ne manque. Sur le frent de Cambrai. LONDRES', 5 décembre. Le correspondant do Reuter au front britannique écrit : Ce matin les Allemands entreprirent une attaque dans les environs de la ferme Gilmour. Ce fut une pe-« tite opération peu importante et qui n'obtint aucun succès. On s'attendait en cas de beau temps à une reprise de l'offensive de la part des Allemands. Mais il n'en fut rien. Le fait montre que l'ennemi fut tellement éprouvé lundi dernier qu'il n'eut plus le temps de se réorganiser. Entretemps nous continuons à consolider nos lignes en vue de défendre énergiquement cet important fragment de la ligne Hindenburg. L'objectif manifeste des tentatives allemandes c'est la reprise de cet excellent système de défense et. s'il n'atteint pas cet objectif tous ses sacrifices auront été vains, La bataille de Cambrai. Reuter ,a eu un entretien avec un officier britannique, supérieur qui déclara entre autre que, quoique le plan d'attaque de Ludendorff fut très bon, les Allemands n'obtinrent du succès qu'à l'aile gauche. Ils pénétrèrent en certain points à 6000 mètres de profondeur dans les positions des Anglais, mais ceux-ci regagnèrent par une contre-attaque' les deux tiers du terrain . perdu. ,,Jé ne puis cependant pas dire", poursuivit l'officier, ,,que, quoique l'ennemi subit des pertes énormes, il n'ait pas remporté des avantages. Un de ceux-ci est qu'il a, pour la première fois depuis longtemps, capturé quelques canons britanniques. La dernière fois que nous perdîmes de l'artillerie fut en,mai 1915, lorsque les Allemands capturèrent 4 pièces. Depuis 'ors nous nous emparâmes de 650 canons, dont 510 en 1917. Près de Cambrai nous îmes environ 11,000 prisonniers et captu-;■urnes 138 canons." Les avions britanniques bombardent < Zweibrucken et Saarbrucken. (Communiqué officiel.) LONDRES, o décembre. Cet après-midi nos avions entreprirent deux expéditions au-dessns de l'Allemagne. Ils lancèrent avec succès des bombes sur une importante bifurcation de chemin de fer près do Zweibrucken et sur les travaux de Saarbrucken. Beaucoup do projectiles ont atteint leur but. Deux grands incendies éclatèrent. En dépit d'une vive canonnade tous nos appareils rentrèrent indemnes. Sur le front italien Violents combats sur le plateau d'Asiago. (Communiqué officiel). ROME, 5 décembre. Sur le plateau d'Asiago l'ennemi, après une violente préparation d'artillerie et après avoir lancé au feu de nouvelles troupes d'élite, entreprit une attaque contre nos positions. Nous résistâmes avec succès au premier choc. Le seul avantage que les troupes austro-hongroises obtinrent au prix de pertes énormes c'est la conquête de quelques positions par laquelle notre force défensive n'a pas été entamée. Pendant la nuit l'ennemi dirigea pendant quelques heures un feu de destruction sur nos positions après quoi il entreprit une double attaque avec des masses compactes sur notre saillant près de Meletta. La première, déclenchée au nord-ouest, fut arrêtée par notre tir de barrage et définitivement brisée l'après-midi dans la région du mont Sisemol et sur les pentes sud-ouest du Meletta où l'ennemi fut repoussé avec de fortes pertes. Nous fîmes dans ces combats quelques centaines de prisonniers. La seconde attaque, déclenchée au nord-est, fut entreprise avec de plus gros effectifs entre les monts Touarner et Bacenecche. Après une âpre lutte qui dura jusqu'à ce matin l'ennemi occupa quelques-unes de nos tranchées, après quoi nous nous retirâmes vers une lîgne plus en arrière. Près de Zemon, sur le Piave, où l'on avait mnstaté des mouvements de troupes, un de nos i létackements do choc, appuyé par l'artillerie, attaqua l'ennemi et lui infligea de fortes pertes. , Nous capturâmes des prisonniers et des mitrailleuses.Sur !e front macédonien. Action d'aviation. (Communiqué officiel anglais.) SALONIQUE, 5 décembre. (Reuter.) Pendant la semaine écoulée les avions britanniques montrèrent une grande activité. Ils jetèrent avec succès des bombes sur des camps d'aviation près de llondova, dans la vallée du Vardar, à l'est de la station de Stroumitza et près de Drama, ainsi que sur les gares de chemin de fer de Drama et de Porna, sur de nombreux dépôts et des camps. Deux appareils ennemis furent obligés d'atterrir désemparés. La situation en Mésopotamie. Les troupes russo-britanniques enlèvent le coi de Sakaltutan et font 150 prisonniers. ( Communiqué officiel. ) LONDRES, 5 décembre. Après notre action du 20 octobre au cours de laquelle nous nous organisâmes dans la région de Jebelhampie, sur la rivé gauche de la Diala, les Turcs continuaient à occuper les collines sur la rive, droite de cette rivière au nord de Deliabbas. Le général Marshall mande que cette position fut attaquée le 3 décembre par des colonnes enveloppantes, dont une passa avec succès la Diala près de Kirzilrabat. L'ennemi tenta de retarder notre progression en inondant le confluent de la Diala et de la Nahfin, mais le 4 décembre nos troupes refoulèrent les Turcs èt s'emparèrent du col Sakaltutan où passe une route qui va de Deliabbas vers le nord. Une colonne russe, sous les ordres du colonel Bickarakof, prêta un appui précieux à notre flanc droit. Nous fîmes 150 prisonniers et capturâmes deux pièces de campa<me. Le discours de M. Wi son. Les appréciations de la presse. Ud prtjasx; diiienuniiiu CL IC UIOVUUIO UB M. Wilson. NEW-YORK, 5 décemore. (Reuter). Tous ss journaux américains .sont pleins d'eloges à ►ropos de l'exposé do M. Wilson en ce qiii onoerno la politique de guerre des Etats-Unis t approuvent unanimement, sa proposition de léclarer la guerre à 1.'Autriche-Hongrie. A ce propos lo ,,New-¥ork Herald" écrit: 11 est Superflu de continuer à traiter l'un les complices scélérats d'une autre façon que 'autre. La déclaration provoquera une grando atisfaction chez les Italiens. Le",,Tribune" dit: Nous nous sommes unis fin do détruire deux machines gouvernementales médiévales qui ont provoqué cette guerre t forment encore le plus grand obstacle pour ?s . peuples qui veulent décider eux-mêmes de aur sort. Le ,,World" dit: Lo discours de M. Wilson st un grand message do guerre en même temps u'un message de paix. L'n grand message de ^îorre dans l'expression de sa fermeté en vue e gagner la guerre ; un grand message de >aix dans son exposé des principes sur lesquels epose la. garantie de la paix mondiale. Le ,,Sun" écrit: Nous considérons lo disours commo étant un puissant appui pour la entative d'amener la paix par une victoire ui ne sera pas vindicative dans ses conséquen-es çt ne détruira pas le droit des peuples ;rands ou petits. Sans qu'on le lui ait deman-é, le président Wilson a exprimé les senti-aents du peuple américain aussi bien en ce ui concerne la paix qui pourra être admise u'ejr ce qui concerne son désir de poursuivre 1 <guerre énergiquement. Le ,,New-York Times" dit: Pour nos alliés 2 discours de Wilson contient l'assurance que 3 peuple des Etats-Unis poursuit inébranlnble-lerit et en pleine conscience do ce qu'il en-reprend son but et qu'il consacrera toutos ses essources à cet effet. Le ,,Chicago Herald" apprécie le discours insi : 11 peut être résumé en quatre mots : ,victoire. réparation, iustice et sécurité". I/o ,,St. Louis Republic" déclare que le pre-ident a non seulement plaidé la cause des allés. mois aussi celle do la démocratie et des roits de l'humanité. .a presse anglaise ot le discours de M. Wilson. LONDRES, 5 décembre (Reuter.) La ,Westminster Gazette" écrit à propos du liscours de M. Wilson au Congrès: Deux >oints d'un grand intérêt pratique vien-îent à l'avaut-plan dans le discours du président. Primo: les Etats-Unis étendent a déclaration de guerre à l'Autriche-Hon-jrie; secundo: le président déclare que les îtats-Unis se considèrent liés définitive-nent ,,non seulement à la délivrance des peuples des pays envahis, mais aussi des petites de l'Autriche-Hongrie, des Balkans et le la Turquie de la domination éhontée de 'autocratie militaire et commerciale prus-ienne".Cette déclaration est un avertissement )irécieux pour les ,,real" politiciens de îerlin qui spéculent sur la possibilité d'un iccord entre l'Orient et l'Occident, ce qui eur donnerait la liberté d'action en Russie t dans l'Europe orientale à condition de 'abstenir d'attaques à l'Ouest. Le prési-lent dit: ,,Puisque la cause est juste et ainte, la façon dont elle doit être réglée loit être de la même nature". Il est vrai [ue nous entendons dire les égoïstes: ,,Mais ïamment doit-on obliger l'Allemagne à se oumettre ? Quelle puissance pourra protéger la Pologne et les Slaves si la Russie dépose les armes? Quelle puissance pourra impêcher les puissances centrales d'agir à eur guise en Pologne et dans les Balkans?" Le président prévoit l'objection et dit en iffet aux puissances centrales: ,,Si vous* i-busez de votre avantage temporaire, si tous persistez à refuser aux dations faibles e droit et. la liberté et continuez à vous oumettre à des maîtres intrigants et am->itieux qui ont de l'intérêt à troubler îa y?jx mondiale, nous possédons encore l'ar me p u_idùcL-ui>« cie noue îoace économique e* nous en ferons largement usage contre vous." Nous aimerions à voir consacrer cet avertissement par une déclaration collective des alliés. Nous devons envisager franchement la question et nous dire que, si les Leninistes réussissent arracher la Russie à la guerre, noUs ne possédons pas de moyens directs pour influencer la situation militaire dans les contrées qu'elle a codées. Nous disposons par contre d'une grande force économique par notre suprématie sur mer et une déclaration nette disant que nous en ferons l'usage voulu aurait en ce moment, nous semible-t-il, des suites utiles. C'est un appoint vital pour la cause d'une paix durable, écrit le ,,Pall Mail Gazette", que les Etats-Unis ont compris le caractère néfaste du régime de l'Europe centrale qui trouve un réservoir de chair à canon dans des pays étrangers. Le président estime qu'il faut déclarer la guerre à l'Autriche parce qu'elle est la .vassale du gouvernement allemand. Mettre fin à cette servitude, c'est là u» but de guerre important. Nous devons libérer les peuples austro-hongrois, comme nous devons apporter la liberté à ceux qui habitent dans îes Balkans et à ceux qui subissent, tant en Europe qu'en Asie, le joug des Turcs. C'est le prélude d'une solution des plus pratique de la question de l'Europe centrale. De l'avis du ,,Globe" le discours de M. Wilson arrive comme une brise purifiante du Nouveau monde dans l'Ancien et bannit de notre âme le trouble causé par la situation terrible qui nous préoccupe. D'autre part M. Wilson exposa avec une netteté admirable les motifs pour lesquels les Etats-Unis doivent déclarer la guerre à l'Autriche. Nous espérons que 6on conseil sera suivi sans retard. L',,Evening Standard" considère le discours de M. Wilson comme une condamnation du prussianisme et comme une réponse radicale à la propagande' allemande en faveur d'une conclusion de la paix avant que toutes les armées des Etats-Unis n'aient apparu sur le champ de bataille. L'adoption des principes de M. Wilson par tous les gouvernements et peuples guerre avec l'Allemagne contribuerait beaucoup au succès de nos armes, le seul moyen, d'obtenir une véritable paix. Les Etats-Unis sont entrés en lice non pour un but ambitieux ou national mais pour lo maintien du droit et pour la sécurité du monde contre le césarisme. Nous avons toujours estimé que nos alliés européens ont laissé passer une bonne occasion lorsqu'ils négligèrent d'adopter ce but élevé qui trouve un écho parmi les meilleurs éléments dans chaque pays et peut-êtr e même en Allemagne. Si l'on eût suivi la politique de M. Wilson et qu'on l'eût exprimée dans une déclaration collective, nous aurions été épargnés des malentendus dont nous avons pu constater îes conséquences fâcheuses en Russie. Le ,,Times" considère le discours de Wilson comme une contribution très importante pour la compréhension de la guerre. U est surtout important, dit-il, que la politique du président unit la lutte pour un idéal suprême à un plan 'clairvoyant des seuls moyens qui peuvent aboutir à la réalisation de cet idéal. Le but final, sur lequel le président attire l'attention et les efforts des peuples, est une paix juste et durable pour l'humanité civilisée. Le mérite de ces paroles est qu'elles fout plus vivement ressortir le fait que ce- but peut êtré atteint si nous avons la volonté de l'atteindre? et qu'il n'y a certainement qu'un seul chemin pour l'atteindre, îLot-ao

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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