L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 06 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/901zc7sr1j/
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lè,e Année N°. Ï65. S cents CIO Centimes} mardi e avril 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. ûelge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressée: „j* bureau de rédaction: N.Z. VOORBUROVVAL 234-240 Téléphone: 2797. _ - » 1 t>— 1 TDrtwi Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chamfary, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement f En Hollande f!* I.SO par mois payable par anticipation t Etranger fl. 2.00 .. Esprits arriérés. Il faut suivre les interviews de personnalités allemandes que M. Ibanez de Iberc publie dans l',,Echo de Paris". Qu'il s'adresse à des politiciens ou à des professeurs, de us mots suffisent pour caractériser leurs déclarations: puffisme et suffisance. Cependant, et ceci est curieux, on sent chez les ,,intellectuels" une certaine gêne dès qu'on leur parle de leur fameux manifeste. Non qu'ils le répudient mais ils plaident les circonstances atténuantes. Il ne s'agissait pour eux que d'affirmer leur solidarité avec l'élément militaire et ce manifeste n'avait que Ja valeur d'un coup de poing sur la ^Par exemple, entre joueurs, au cabaret, la politique du coup de poing sur la table peut parfois réussir. Elle n'est déjà plus de mise entre des gens frottés d'un semblant d'éducation. Ici elle achève de nous peindre tous ces savants à lunettes, aux grosses têtes congestionnées surmontées d'un feutre vert ridiculement petit, comme des rustres. Et combien ils ont eu raison, dans leur définition de la Kultur, d'établir que celle-ci n'avait rien à voir avec l'éducation et le savoir-vivre. On s'en était bien douté. Mais voici la déclaration de M. W. Foer-ster, professeur de pédagogie à l'Université de Munich: ,,Les termes, dit-il, du manifeste aux nations civilisées sont maladroits. C'est un message de ,,non-intellectuels" (sie). D'ailleurs, en général, les professeurs d'université, en Allemagne, sont des esprits arriérés, en marge du mouvement des idées. C'est encore parmi les grands industriels qu'on trouverait les hommes les plus distingués'1. Ce langage -peut paraître assez hardi. Est-ce le "milieu qui l'inspire? Munich a toujours passé pour la capitale intellectuelle de l'Allemagne, la poésie de la Bavière opposée au militarisme de la Prusse. Hélas ! tout ceci est loin et cette Bavière-là s'est noyée avec Louis II dans le lac mélancolique de Starnberg. Aujourd'hui Munich vaut bien Berlin et, où qu'on aille en Allemagne, c'est toujours la même tête qu'or découvre sous le même casque à pointe. Non. M. Foerster dit tout simplement d< ses confrères en science ce que tout 1< monde pense d'eux en Allemagne. Cho& amusante, ces intellectuels, qui n'ont pa reculé devant une bassesse doublée d'un-sottise pour s'attirer la faveur du popu laire au niveau duquel ils se sont ravalés commencent à être suspects. On estrm généralement qu'ils se sont mêlés de chose qui ne les regardaient pas et qu'ils on compromis le prestige de leur pays. Chi miste reste auprès de ta cornue, mathématicien occupe-toi de tes x. Pour avoir eu fanté une demi douzaine d'in-quarto sui: 1< rôle de la conjonction et dans Virgile, or n'est pas nécessairement un politique avis* ni un stratège incomparable et ces mania ques de la spécialité dès qu'ils se sont mi* à généraliser sur le bon droit de l'Aile magne, la mission de l'Allemagne dans h monde, les destinées de l'Allemagne, n'onl réussi qu'à se faire siffler. Aussi ce n'est que dans certains milieux germanophiles des pays neutres qu'un* déclaration comme celle du professeui Foerster a pu causer du scandale. Comment, les intellectuels allemands, ces porteurs de torches, des esprits arriérés! El malgré la consonnance bien espagnole du nom de M. Ibanez de Ibero, malgré le caractère de haute impartialité et de sérieux de son importante enquête, on a parlé une fois de plus de l'incorrigible et détestable Iégèrété française. Tenons cependant pour certain que jM. Foerster a tenu son propos pour 3a raison péremptoire qu'il correspond à la réalité. D'ailleurs il est d'autres indices qui montrent que les intellectuels allemands ont consciencô d'avoir fait une sottise en donnant un coup de poing sur la table. Ils voudraient bien recoller les morceaux de la vaisselle qu'ils ont brisée. Le projet de création d'un périodique: la ,,Revue des Nations" où collaboreraient les savants et les écrivains de tous les pays en guerre, 3ous la direction d'un professeur de l'Université de Berne, M. Hoeberlin, n'a pas d'autre but. ,,Nous voudrions, dit M. Hoeberlin, essayer de rétablir sur notre sol neutre le contact rompu entre les représentants spirituels des nations belligérantes, mais un contact de nature à n'altérer en rien les convictions personnelles, les sentiments patriotiques. „Nous ne songeons point à être pour le moment des préparateurs de la paix. Nous acceptons la situation qui est faite aujourd'hui à l'Europe. Notre but n'est pas non plus d'établir ,,la vérité", chose encore objectivement impossible. Nous laissons à la guerre tous ses droits momentanés. Nous voulons nous abstenir de tout sentimentalisme. Notre désir est simplement de créer l'occasion d'un entretien calme, positif-et sincère. , .Organe suisse, mais de culture européenne, la revue traitera des questions et des problèmes que la guerre a soulevés. On y exposera également les points de vue des différentes nations. ,jDes discussions et des explications r-.e seront admises que si elles demeurent objectives et courtoises et ne dégénèrent point en polémique stérile. „La revue paraîtra en français, en allemand et en anglais". Voilà un bloc joliment enfariné. S'il en ^faufc croire Hoeberlin^ le philosophe VU X J-VVyiJ.lCiJ.il. J seraient laissé prendre. Pour autant que nous sachions, les événements actuels n'ont pas guéri M. Romain Rolland de ses billevesées humanitaires et internationalistes. Quant à M. Bergson, il a si éloquemment flétri le crime contre l'esprit commis par l'Allemagne, que son adhésion à un tel projet paraît peu croyable. Car il nous semble difficile de n'être pas de l'avis de M. Gustave Lanson lorsqu'il écrit: ,,L'idée d',,empêcher la rupture de tout lien spirituel entre les différents peuples" est une idée, en elle-même, généreuse et humaine. Elle naît, chez des Suisses, du sentiment d'une nécessité nationale. „Mais, peut-on dire aux promoteurs ^de réconciliation: votre projet vient trop tôt; et votre méthode rend votre projet inacceptable.,,Est-ce au moment où la Belgique et une partie de notre sol sont encore occupés par l'envahisseur, où la dévastation, les outrages, les ruines continuent à s'accroître d'heure en heure, de l'Yser à l'Aisne et de l'Aisne aux Vosges, qu'il est possible d'inviter des Français à proclamer ..que les races peuvent collaborer à une œuvre commune?",,Je demande donc: „Consultez votre conscience et répondez vous-même à la question que vous posez. Si vous voyiez des uhlans à Baie, si les obus tombaient sur Neuchâtel, si une femme de Zurich ou des enfants de Saint-Gall étaient tués par des bombes d'aéroplanes, penseriez-vous à rétablir le' contact rompu entre les représentants spirituels des nations belligérantes? Vous diriez, j'en suis «iir, comme moi: Quand il n'y aura plus d'Allemands chez nous — que ceux qui n'en doivent pas revenir — alors nous aurons le droit d'examiner quand et comment les commerces spirituels pourront reprendre. Jusque-là, un Français ne le peut sans renier sa patrie." Voilà qui est bien répondu et qui réconciliera M. Lanson avec les jeunes gens qui étaient si opportunément partis en guerre contre l'esprit (l'esprit allemand) de la Nouvelle Sorbonne. Cependant qu'Henri Massis, la moitié d'Agathon, est blessé d'un coup de feu sur le champ de bataille, M. Lanson ne peut pas aller ,,causer" avec les , intellectuels allemands à Berne çu à Genève, j Charles cernard. * P. S. Ceci était écrit au moment où 5 lVEcho de Paris" nous apporte cette rec-31 tification de M. Bergson: ,,Je tiens à déclarer que je ne connais pas ' M. Hoeberlin et que je n'ai jamais été en 3 correspondance avec lui, pas plus d'ailleurs J qu'avec aucun promoteur ou partisan, quel qu'il soit, du ,,projet de rapprochement intellectuel". C'est seulement avant-hier que " j'ai appris, par les journaux, l'existence de ce projet. A mon avis, il ne peut pas êtjre * question, un seul instant, d'un pareil rapprochement. Si M. Hoeberlin, ou tout autre 5 était venu m'en parler, j'aurais refusé d'entrer en conversation." H. Bergson, | . t I — Pour la fête du Roi. , Voici une autre lettre, tout aussi tou-, chante que les autres que nous avons publics déjà : Instituteur Ostendais, je suis au nombre , de ceux qui ont dû chercher refuge dans ce petit pays hospitalier. A vec ma femme j'habite depuis des mois déjà ce hameau-frontière de la vieille petite cité de la Flandre Zélandaise. Abonné avec d'autres personnes de Heillc à votre vaillant journal, j'ai applaudi comme eux à l'idée de la manifestation touchante et combien réussie de l<i souscription publique dont vous avez pris l'initiative. A fin d'y collaborer dans la- mesure de nos modestes moyens, je suis allé à la recherche des réfugiés belges, logeant un peu partout aux fermes et masures éparses dans ces terres poldéréennes et j'ai été assez heureux d evoir mes efforts couronnés d'un peu de succès. Je vous envoir donc au nom de 'tous ces braves le montant de nos inscriptions soit 35 francs. Veuillez, je vous prie en faire mention sous la sulrique suivante: 8 avril 1915. Fêtons, fêtons avec entrain Dans un élan patriotique Le grandle noble Souverain. Le Roi-Héros Albert de Belgique Montant des 10 listes précéd... 3069.99 frs. Sr 1110.721 fl. M. L. S 10.00 „ M. S. B. M 10.00 ,, M. Th. G. H. S 10.00 „ Pour que Dieu protège Hector 1.00 fr. Quelques réfugiés belges, habitant l'Ecluse, section Heille, avec le voeu que l'automobile-ambulance à offrir au Roi, porte le nom de sa courageuse compagne, la; vénérée Reine Elisabeth 16.55 fl. De la part de M. et Mme. J. De B.—L. d'Anvers 1.00 „ Les employés des bureaux de lu Croix Rouge à Harder-wijk pour la fête de notre cher Roi 10.55 ,, Le personnel de la Nouvelle Société des Glaceries Néerlandaises à Sas de Gand ... 15^.50 frs. Le personnel des chemins de, ferr Postes l Télég£aj)hes_ çà j En Belgique. Téléphones de l'Etat Belge, inscrit au comité de Bergen L op Zoom .A l'occasion de Vanniversaire de notre vail- > lant Roi, Puisse. notre modeste obole apporter quelque -, soulagement à nos braves soldats blessés 60.00 „ ; M. Léon Ficher 25.00 ,, M. Léon Ficher ........25.00 „ M. Alfred Boursin 25.00 ,, > M. M.. Terwagne 25.00 „ ; D'une famille de If. Belges à Dordrecht i3Puissé-je de mes yeux y , voir tomber la foudre \ „Voir ses armées en fuite ; et ses lauriers en poudre, > „Voir le dernier des i à son dernier soupir, > ,,Moi seule en être cause et ; mourir de plaisir! (Corneille, imprécat. de Camille) ... 5.00 „ > Pour que le devienne > digne d'embrasser les pieds > du Roi Albert, — Pierre Cambier 1.00 fl. ; Pour que les Alboches, hélas, > quittent! — W* C. 0.50 „ ■ Pour assister à l'autopsie du ! Verbruggen Cam- ' bier, Rotterdam 5.00 frs. Pour que Dieu protège notre '• Roi et son armée; deux familles anversoises à Goes ...< 5.50 fl. ' Pour nos souverains bien aimés • et leurs héroïques combattants. J. M. T. T. de Mali- nés 5.00 frs. Souhaits de Pâques à Guillaume. (Mme A. J. Schc-» veningue) — Nous regrettons ne pouvoir insérer votre piécette, par respect pour la neutralité de la Hollande... 0.50 M. Joseph Lenoir 2.00 frs, ; Emile et son petit frère Albert Raymond Georges Nicolas, né en exil, pour fêter notre Roi, et en mémoire de son parrain Albert A. (Révérend Père Grégoire) tué pas les Allemnads au Champ d'honneur * 1.00 fl. Les enfants P. H. de Berchcm, actuellement à Freshfield (Angleterre) eh. 2/6 Produit du versement de quelques militaires de la ba-raque 11. Camp I Zeist qui désirent participer à l'achat d'une auto ambidancc pour, les blessés belges 2.10 fl. Les réfugiés belges et russes et quelques Hollandais s'in-téressant vivement à la cause belge. Hôtel Van Dyck, Heeze 10.00. ,, 1 Produit de parties de cartes entre amies hollandaises et \ et exilés belges. A notre Roi valeureux et son héroïque armée 3.00 „ [ Le personnel des 7e, 10e et 13e batteries pour le soulagement des frères d'armes \ blessés au front, (camp 2 \ Zeist, baraque 12) 11.SI „ _ Réfugiés Belges, Loosd. wcg \ 57, Den Haag 5.00 „ ' M. G. Wallemacq, Reyen ...# 2.50 ,, ; — ■ • ■ A Bruxelles. On annonce le décès de Mme Lenoir de Souyée. * * * Un certain Van G. qui achevait à la prison de St. Gilles de purger une peine légère, a profité d'un moment d'inattention de son gardien pour fuir, atteindre le seconde galerie et de là se précipiter sur les dalles du préau. IJ avait laissé un billet adressé à sa soeur, danf lequel prévoyait qu'à sa sort:» de prison il aurait à répondre du meurtre du curé de Dampremy, affaire ténébreuse on s'en souvient et qui n'a pu encore être éclaircie. * # * Dans les campagnes flamandes du Brabant, 'beaucoup de cabarets arborent une enseigne, la plupart des fois agrémentée d'une figure barbue et couronnée: „In den Kysar" (A l'Empereur). Presque partout, actuellement, le K de Kyser a disparu comme par enchantement et on ne voit plus que ,,In den Yse(r,, (A l'Yser). V Même fait dans les Flandres. Vraiment, les Allemands n'ont jamais été aussi populaires! * * * Par décision du Collège des Bourgmestre et échevins, le pain ne pourra dorénavant plus ère vendu qu'à raison cfo 40 centimes le kilo. Peu après, paraissait un autre décret, fixant le prix à 44 centimes. Les boulangers n'exposent plus les pains, mais les sacs de farine, teû qu'ils les reçoivent d'Amérique. Ses sacs, bleus, marqués de blanc, sont très propres et très coquets. Mais il a été constaté qu'un grand nombre de boulangers, sans scrupules, trompaient leur clientèle quant au poids des pains de luxe, pains français, cramiques, etc. L'échevin Le-monnier a donné ordre aux agents de police de veiller strictement à oe que de tels faits, s'ils se reproduisaient, soient aussitôt sévèrement punis. Cette décision rappellera peut-être ces peu scrupuleux individus aux sentiment* d'honnêteté» * * * L',,Echo de Paris" insère l'intéressantenoto que voici: Le bilan, au 17 mars, de la Société Générale de Belgique (c'est l'établissement que les autorités allemandes ont chargé d'émettre aes billets, en remplacement de la Banque nationale de Belgique) montre que les Allemands parviennent à se faire avancer de l'argent jusque par le malheureux pays qu'ils ont ruiné. Voici, à la lumière du bilan, comment ils ont procédé : Ils ont fait émettre par les provinces belges 160 millions de bons. Ils ont porté ces bons à la Société Générale do ^Belgique, et ils: ont fait émettre par celle-ci 160,800,000 francs de billets de banque. Ces billets ont évidemment été donnés en paiement à des Belges, qui se trouvent ainsi avancer à l'Allemagne plus do 160 millions, sans autre contre-partie que du papier.... payable par la Belgique. Le bilan de la Société Générale de Belgique contient, il est vrai, une encaisse ,,métallique" (on ne parle pas d'or, et -pour cause). Mais cette encaisse, qui comprend notamment de. la monnaie allemande, correspond tout juste ?..u:.( dépôts qui ont sans doute été faits par cUv.t Allemands. Ou plutôt il y a 52 millions 1/-^ d'encaisse pour 54 millions 1/2 de dépôts. Plusi de 2 millions ont déjà été soustraits à lon-caisse pour être ,,avancés sur des dépôts effectués à l'étranger". Il en résulte bien que les prétendus billets de banque belges émis sous le contrôle de l'Allemagne n ont absolument pour contre-valeur que le produit éventuel du chantage exercé par les Allemands sur les provinces belges. Voilà du papier bien gagé. * * * La police des mœurs continue à tendre ses filets sur les boulevards. On a arrêté ainsi des quantités de Gretchen, venues en droite ligne de Cologne et de Francfort, * * * L'administration communale d'Ixelles a décidé de faire planter des pommes de terre sur un terrain de 15 hectares qu'elle possède entre la chaussée de Boendael et la drève du Solbosch. C'est M. Vermeersch, commandant des pompiers de la commune et fils d'un grand agriculteur du Hainaut, qui dirige les plantations, faites par les pompiers eux-mêmes. Ceux-ci y travaillent dès à présent, à Taide de six chevaux. Le coût des plantations s'élèvera à 800 fr. par hectare. C'est le comité d'alimentation qui profitera de cette belle récolte. Félicitons les pompiers de leur belle activité, ♦ * * A l'occasion du centenaire de la naissance de Bismarck, les Allemands se sont réunis dans l'ex-Chambre des Représentants, — comme disent les journaux boches. C'est évidemment le freiherr von Bissing qui a présidé cette petite cérémonie de 1er avril. Congratulations, félicitations, discours, „Wacht am Rhein" et hoch ! — tel est le bilan de cette journée mémorable. Nos ennemis criaient encore très fort, mais leurs voix sonnaient faux. Peut-être pensaient-ils à J offre, qui va couvrir 1 ombre de Bismarck de l'aurore triomphale qu'il a su faire lever. Et le moment n'est pas loin où ,,1'ex-Chambre des Représentants" sera débarrassée de la soldatesque ennemie. A notre tour de pousser des hourrahs ! A Ativers, Le président du Comité National de secours et d'alimentation de la province d'Anvers a fait un appel, afin de recueillir de nouvelles inscriptions pour la Coopérative d'alimentation. Aussitôt la liste ouverte, de généreux donateurs se sont fait inscrire. Parmi les premiers, citons, — en les félicitant de leur admirable geste. Mr. G. et C. Kreglmger qui ont verse frs. 100,000 Agence Maritime AValford ....—« „ 1°°-000 Bracht & Oo. >, »>000 Bal & Co — » J. Barton .» P. J. Goetbloet , 1»(J0U La coopérative pour l'alimentation espère que le capital s'arrondira rapidement, de façon à ce qu'elle puisse se procurer un sérieux stock do vivres. Le bureau d'inscription so trouve au 1er étage du Marclié-aux-grains 110. 2. A Liège. Il vient de se créer à Liège une nouvelle oeuvre charitable, dite ,,des produits économiques". Elle a son siège rue des Eburons, 17, et est dirigée par MM. V. de Spirlet et Jos. Reintjens. Cette société se charge de recueillir à domicile les marcs de café dont elle fait distribution aux pauvres. Les personnes charitables sont priées de faire sécher journellement" le marc dans le four de la cuisinière en rétendant sur une ,,platine", puis de le laisser bien refroidir avant de le déposer dans un récipient jusqu'au jour du passage des récoltenrs afin d'éviter toute fermentation. _ Le publio doit exiger des récolteurs l'exhibition de la carte du comité signée du président et du secrétaire. * * v? La ville fait des économies d'éclairage. Bans les faubourgs, on n'allumait plus qu'un réverbère sur deux et même sur trois. Au centre, les grosses lampes électriques à arc ont été remplacées par des lampes à filament d'une intensité moindre. C'est de l'économie excellente. • # ■£ Les cafés du centre ont rétabli leur terrasse. Depuis deux ans, la ville a frappé d'une taxe l'usage des trottoirs par les cafetiers. L'année dernière cette taxe a rapporté près de 15,000 fr. Le tribunal vient de "reprendre les audiences de demandes en procédure gratuite qui n'avaient plus eu lieu depuis juillet* & Gand. Voici le prix du bétail, payé ct£ ours derniers, au marché. Le boeuf de première qualité, sur pied, vaut 1.25 fr. le ciloj abattu: 2 fr. La deuxième qualité se )aie de 1.10 à 1.85 fr. le kilo, de 0.95 à L.70 fr. la troisième. La vache — et elle est très demandée — l été payée 1.20 fr. le kilo, sur pied ; abattue L.90 fr. La qualité secondaire va de 1.10 à 1.85; la qualité inférieure de 0.90 à 1.70 fr. Le taureau se paie à peu près le même prix. Le veau est, évidemment, plus cher. De .70 à 2.75 fr. pour la 1ère qualité; de ..40 à 2.20 fr. pour la deuxième et de 1.15 i 1 90 fr. la troisième. Porcs: 1ère qualité: 1.80 à 2.25 fr.; 2e [ualité 1.65 à 2.15; 3e qualité 1.50 à 2 fr. e kilo. Le mouton va de 1.10 à 2.20, de 1.05 à ..90, de 0.95 à 1.70. Le marché réunissait 188 boeufs, 181 rérjisses, 176 vaches, 176 taureaux, 70 veaux, $76 cochons et 24 moutons. Le beurre se payait de 3.50 à 3.80 fres. e kilo, les oeufs de 2.40 à 2.70 les 26. A Malines. Le tribunal de première instance a pris me décision en ce qui concerne la reconstitution des registres détruits de l'état-civil sic) des communes de Berlaer, Wavre-Ste-Datherine et Konings-Hoyckt. Une enquête jera faite fin avril dans ces différentes ïommunes. * # * Toute la cavalerie qui se trouvait aux snvirons de la ville a reçu l'ordre de partir pour le front russe. Bon débarras, ont pensé les habitants. Mais quelques femmes qui avaient frayé particulièrement avec les lourds cavaliers — nous n'insisterons pas — ont jugé bon d'accompagner le régiment jusqu'aux portes de la ville, agitant leurs mouchoirs alors }ue les cavaliers étaient près de disparaître lu détour d'une route, dans un nuage de poussière. Elles s'en revenaient, paisiblement, lorsque l'Honnêteté indignée se dressa tout à coup devant elles 60us l'espèce ie quelques braves femmes, écœurées de ['indigne conduite des péripatéticiennes. Ce ne fût pas long. Les femmes légères Furent rosëées d'importance et s'en revinrent en ville, déchevelées, les vêtements en lambeaux, la figure couverte d'égrati-^nures.Voilà, ma foi! une bonne leçonI A Hasselt. Il y a eu une rencontre entre des jeunes jens et des soldats. La dispute prit naissance de la défense que les militaires leur irent de chanter des airs patriotiques, orsqu'ils se rendraient à la kommandantur Dour y signer les listes de présence. Un les ieunes gens fut tué. Ses camarades ivaient nourri le dessein de l'inhumer solen-îellement. Les Allemands empêchèrent que ses compatriotes l'inhumassent et se chargèrent eux-mêmes des détails de l'enterre-nent d'une de leurs victimes. Au LImbourg, On écrit aux „Nouvelles". Les Allemands ont acheté les jours passés i Hasselt et dans tous les villages environnants tous les chiens qu'il ont pu trouver. Les grands, les petits, les beaux, les laids, x>us y ont passé. Les soldats payaient coinp-:ant chez les particuliers tandis qu'ils capturaient dans les rues toutes les bêtes errant sans maîtres. On s'imagina d'abord que ces acquisitions étranges avaient pour but de procurer quel-pie nourriture aux populations affamées des villes allemandes ou aux malheureux prison-ci iers de guerre entassés dans , les camps de aermanie, mais il n'en était rien. Tous les chiens furent emmenés au polygone pour essais de tir, que possède la Société Dockerill de Seraing dans les bruyères de Houthaelen et où les Allemands ont creusé sn ces derniers temps d'éuormes et profondes tranchées. Nous apprenons de source absolument sûre, bien que tout le personnel : )rdinaire du polygone ait été éloigné, que 1 Les chiens furent enfermés par groupes dans es tranchées. Les Allemands firent alors sur les pauvras bêtes des essais de tir et de Lancement à main de grenades renfermant ïes gaz asph3Txiants. Les grenades étaient lancées à grand distance au moyen d'armes spéciales. Il y eut les tranchées où les chiens périrent en masse, d'autres où ils furent simplement étourdis comme si un anesthésique leur I ivait été distribué, Il faut donc s'attendre à ce que les Aile-1 mands emploient bientôt contre nos soldats ians les tranchées, outre les matières in-îammables déjà usées, des matières plus iangereuses contre lesquelles on fera bien ie se prémunir dès maintenant. En tout cas nous avons cru de notre devoir ie prévenir nos soldats, puisqu'un homme prévenu en vaut deux. Au Pays Wallon. Il paraîtrait qu'un nouveau corps d'armée est en formation à Tournai. Un général et son état-major viennent d'y arriver. Des débris de tous les corps cantonnés en Belgique sont dirigés sur la ville pour y reformer les unités. On y adjoint les restes d'unités yen^nt du front.. v/n uuiiamouue, ut» i eirauger, a iaire aes commandes de verres à vitres, ce qui permet aux verreries d'écouler une partie de leurs stocks. L'activité pourrait donc reprendre un jour prochain. Et comme les prix sont, à présent, de beaucoup supérieurs à ce qu'ils étaient avant la guerre, les verreries pourraient arriver à faire de gros bénéfices, pour peu qu'elles puissent se procurer, sans trop de difficultés, les matières premières indispensables. Bouquet de contre-vérités. Le gouvernement allemand essaie de faire croire à l'opinion internationale que, longtemps avant la guerre, la Belgique était entrée dans l'alliance de la France et de l'Angleterre en vue de combattre et d'écraser l'Allemagne. Il est curieux que le chancelier von Beth-man-Hollweg n'en ait rien su ni rien dit quand il balbutiait, à la tribune du Reichs-tag, au commencement du mois d'août, ses piteuses excuses sur ,,l'extrême nécessité" où s'était trouvée l'Allemagne de violer la neutralité de la Belgique! Malheureusement pour lui, si l'imagination de ses journalistes est fertile et si l'audace de ses ,,penseurs" est immense, l'énormité de leurs inventions suffit à rendre leurs efforts inutiles. Nous avons déjà eu l'occasion de signaler à l'admiration publique la magnifique invention du „Berliner Tageblatt" dont un correspondant, bien informé, cela va de soi, a vu des soldats français, le 30 juillet, à Bruxelles, devant la gare du chemin de fer! Le même jour, un autre correspondant de ce journal, non moins bien informé que le premier, a vu des soldats français près de Bouillon. Il n'y a qu'un mot à répondre à ces billevesées. Le Ministre d'Allemagne et l'attaché militaire allemand étaient eux-même à Bruxelles, le 30 juillet. Un régiment d'espions travaillait à leur solde. Eh bien, que ces Messieurs disent publiquement si, oui ou non, nn seul soldat français a été vu, le 30 juillet, à Bruxelles ou à Bouillon. Nous défions le Berliner Tageblatt d'obtenir de ces Messieurs la moindre confirmation.« • « La Gazette dç FrankfoH du 2 octobre reproduit triomphalement les confidences du commandant allemand da Bruxelles à M. Ambro-sini, journaliste italien. Ce commandant a la preuve, du moins il le prétend, que ,,la Belgique était prête depuis longtemps à laisser passer les Anglais". Regardez ce dossier, a-t>-il dit à notre confrère: il contient l'itinéraire que devaient suivre les troupes anglaises én Belgique... Les confidences de M. le commandant sont admirables, mais brèves. Puisqu'il possède la preuve de la trahison de la Belgique que ne la donnait-il à son interlocuteur? S'il prend son affirmation pour une preuve, il s'abuse. Le Monde est payé — c'est le cas de le dire —■ pour se méfier des paroles d'Allemand. Pour le chancelier allemand, les traités ne sont que des chiffons de papier, même quand ils sont revêtus de la signature de l'Allemagne. Et l'on voudrait que nous prissions pour parole d'Evangile les ,,chiffons de papier" rédigés et arrangés par Messieurs les officiers allemands!Tout illimitée que soit leur audace, leur naïveté est plus grande encore. • * • Le professeur Hurnack aussi donne sa parole que .,longtemps avant la guerre, la Belgique était alliée à la France". Qu'est-ce qu'il en sait? Il dit ce que le gouvernement prussien lui a ordonné de dire et voilà tout. Ce professeur de critique historique se flatto dé faire accepter son affirmation, sans examen, sans preuve, par l'opinion universelle. Nous avons le droit de lui dire qu'il s'avilit en mettant son autorité au service de l'armée et du gouvernement prussiens. Si ses études d'eségèse et d'histoire s'inspirent de la même méthode que ses articles de politique internationale, sa réputation est singulièrement surfaite. Il n'y a jamais eu d'alliance entre la France et la Belgique, Monsieur Harnack. Quand les bourreaux de la Belgique, pour s'excuser d'avoir mis notre pays à feu et à sang, vous demandent ou vous ordonnent dr, les soutenir, ils vous demandent du anême coup do vous déshonorer! • « « Le ,,Times" du S septembre reproduit un grossier article de la Gazette de Francfort" contre le Roi et la Reine des Belges. Citons : ,,La ,,Gazette de Francfort" vient de publier un article attaquant violemment Roi des Belges et la %eine. Le Roi aurait poursuivi, avec l'approbation de la Reine, une politique personnelle favorable à l'Entente cordiale, et visant h l'encerclement de l'Allemagne et de l'Autriche. Cette manoeuvre n'aurait échoué que grâce à l'attitude ferme îîe la Hollande. Le Roi aurait toujours agi derrière le dos de ses Ministres". Quant à la Reine, elle n'a rien fait pour protéger les jeunes filles allemandes maltraitées à Bruxelles et à Anvers au début de la guerre. Elle a même remis une lettre autographe mensongère à M. Vandervelde pour le Président Wilson."- O rage imbécile! Il y a quinze jours à peine, dans le .,Tag" de Berlin, un archiviste d'Aix-la-Chapelle accusait M. de Broqueville d'avoir entraîné le Roi, presque à son insu, dans l'alliance de la France et de l'Angleterre. Aujourd'hui, autre chanson. Ce n'est plus le premier ministre qui a trompé et égaré le Roi ; c'est le Roi qui a trompé et égaré ses Ministres. C'est le règne évident du désarroi des inventeurs et des calomniateurs d'Outre-Rhin. On a dit que le kaiser avait renvoyé ^ son chef d'Etat-Major, responsable, selon lui, du désarroi de ses armées. L'Etat-Major de la presse allemande n'est pas moins désorienté: cela saute aux yeux. Quant aux injures de la ,,Gazette de I Francfort" à l'adresse de notre Rein», elles rendront Sa Mai^té plus chère, s'il est possible, à toys les Belges^

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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