L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 03 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6t0gt5gd84/
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£»eme Année N°. SS9 S cents flO centimes) Samedi 3 juin 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer i ■ i- . ■■■■■■ ■ w4i ~ 11 ■ ~ -—tttt——i «Journal quotidien du iratin paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Famille Tôutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : si. Z. VOORBURGIVAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. \ Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ Jt ( Charles Bernard, Charles Herbleî, °m' e aC °** " ( René Chambry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente, au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. Voortourgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl.l.âQpapmoïs. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclamess 30 cents la Siane. Au Reichstag Le Reichstag nous donne un beau spectacle. Après s'être suicidé comme tel en autorisant que son prestige et son caractère souverain fût grossièrement méconnu dans un de ses membres, Liebknecht, jeté au cachot sans autre formo do procès, or pouvait croire que cette assemblée n'existait plus que pour entériner les volontés du gouvernement. Erreur profonde. Il y a au Reic/hst-ag une majorité qui veut être plu-royaliste que le roi, ce qui, en Prusse, n'est pas peu de chose. Et l'on a vu ce- plaisant spectacle, M. Helfferich, le nouveau vice-chancelier, prendre indirectement le parti des socialistes pour rappeler à la raison les centristes et les nationaux-libéraux. Mais pourquoi ce bruit ? . Hé ! la nation allemande demande la paix. Il n'est pas assez pour cela que M. de Bethmann-IIoll-weg lance ses appels désespérés au monde en général et à l'Amérique en particulier. M. de Bethmann-Hcllweg, aux yeux des Allemands, n'est pas assez explicite. Et, ce que le chancelier ne peut pas dire du haut de la tribune du Reichstag, ni dans ;une note diplomatique, chiaque boche Voudrait pouvoir l'écrire en long et en large dans les journaux. Jusqu' ici la censure a. toujours défendu de discuter publiquement le ,,but de la guerre." C'est cette censure que certains membres du Reichstag voudraient voir lever. Ainsi les socialistes, qui se trouvent mai récompensés de s'être faits les instrumente d'un pouvoir qui se sert, d'eux sans mus. Ils croient que, s'ils pouvaient librement- affirmer dans leur presse que l'Allemagne est la nation la plus pacifique de la terra et qu'elle ne demande qu'à vivre en bonne intelligence avec ses voisins, ceux-ci se hâteraient, de tomber dans ses bras. Us ignorent donc que nous ne voulons pas des yparerses,- mais des "pairanties et que ce3 garanties, notre victoire <soule peut les imposer. Il n'y a pas que les socialistes qui s'en prennent à la censure. Il y a aussi les nationaux-libéraux et les conservateurs ; mais pour d'autres motifs. Us s'irritent des entraves apportées à leur campagne annexionniste. Le libéral Strofemann est d'avis que l'Allemagne ne peut aVriver à la paix qu'en multipliant les horreurs de la guerre. I)e même le centriste Erzberger, jadis, voulait anéantir Londres avec ses cinq millions d'habitants pour hâter d'un jour la conclusion de la paix. Strefemann termina par une charge à fond d'une grossièreté inouïe contre M. Wilson et préconisa la médiation du président de la confédération suisse. Le brevet de neutralité qu'il lui décerna paraîtra au moins suspect. Quant au con-rervateur Grâfe, il dit brutalement que, si la censure avait pour devoir de prévenir J effet déplorable que certaines assertions de presse pouvaient produire à l'étranger, il fallait commencer par interdire la publication des discours de M. de Bethinann-Hollwcg.Et-, avec un cynisme où se découvre le fond de! l'âme teutonne, il reprocha encore une fois au chaucelier son ,,mot malheureux" sur la violation de la neutralité de h Belgique. Enfin, le national-libéral Hircch, qui reprit les attaques de Strofemann contre Wilron, s'étant écrié: — ,,Si quel-médiateur noua pos3 des exigences téméraires, qui donc ne mettrait pas la main à l'épée?" — M. Helfferich dut intervenir pour défendre l'empereur et son gouvernement. • Et M. Helfferich '9 fit avec violence, eu frappant ■ plusieurs fois son pupitre du poing, et, détail amusant, soutenu par les clameurs des socialistes. Il va sanà diro que le Reichstag rejeta la motion sur la modification de la censure. Hsisen ne sait pas si c'est pour empêcher les socialistes de-parler ou pour faire taire les conservateurs et les nationaux-libéraux.Qu'avons-nous à retenir de tout ceci ? Que l'Al'emagiie veut la paix, oui, nuais qu'elle paix ? Celle de M. Scheidem ann, où i- n'y aurait ni vainqueurs, ni vaincus, ou celle de MM. Strefemann, Hirsch, Grâfe et consorts, la pax teutonioa qui asservirait le monde au militarisme prussien? Selon que la fortune des armes favorise les Francis ou les Allemands sur les collines tragiques de Verdun, l'Allemagne veut nous proposer l'une ou l'autre. A nous de ne vouloir ni de l'une, ni de l'autre et d imposer une paix qui ne soit que le rétablissement du Droit par la victoire du Droit. Nous en sommes encore loin? Moins loin qu'on ne serait tenté de le croire puisque le Reichstag, où se reflètent et se résument tous les courants contradictoires qui agitent 1 âme allemande, montre bien par son désir d en finir qu'il n'est pas dupe des succès militaires apparents où se complaît l'orgueil des empires coalisés. Qu'ils veuillent les exploiter au profit d'une politique de proie ou qu'ils s'en targuent pour teinter de générosité une modération qui n'est que . \a prudence, nationaux-libéraux et socialistes montrent; la. même peur de 1 avenir. Cet avenir est à nous. Chaque jour qui * a>|frute aux cent jours que dure l'effroya ble carnage de Verdun augmente cette certitude. L'Allemagne ramassée dans un suprême et formidiaible effort y montre sou impuissance à vaincre. C'est que le moment approche où elle sera vaincue à son tour. Aussi le conservateur Grâfe peut être tranquille. ,,Veillez, s'était-il écrié, à ce que la plume ne détruise pas ce que le glaive sanglant a atteint". Que nous chant la plume de nos adversaires ? Ce que le glaive a obtenu ne peut être repris que par le glaive. Ce Grâfe a raison et nous avons, nous, confiance dans notre glaive. Charles Bernard. ■ «tiJH ■ \ la yerlnsasB failli La vertu allemande, comme tout.ee qui ! est allemand, était supérieure §. celle de tous les autres peuples. Les Boches l'ont proclamé si haut et si fort, ils ont mis, en même temps, un soin si gramd à salir la France que, réellement, certaines gens, éblouies par l'effet- de ce contraste, ont cru à la vertu de l'honnête Germanie. Nous l'avons vue à l'oeuvre, cette vertu et cette morale. Ne cesrons d'abord pas de rappeler que l'immense majorité des ,,filles" do Paris sont , allemandes, ainsi que le prouve la statistique officielle française. Mais, comme l'on pourrait douter de la sincérité des chiffres français, rien ne vaut comme argument les chiffres officiels allemands. Ceux-ci nous apprennent que; sur 10,236 naissances à Munich en 1915, trente pour cent sonit des înaiscanoos illégitimes, tandis qu'à Esrlin ce pourcentage n'est que(?) de 23. Gageons'que l'Allemagne détient là encore une supériorité dont elle ne fait guè>re état. Elle pourrait, en passant, revendiquer une particularité .que seule:elle partage avec une tribu soudanaise, les Ouled Nail. Le-s femmes de cette tribu, de temps immémorial, viennent à la côte, dans les ports d'Alger, Constantine, etc., gagner leur dot à la façon que nos lecteurs devinent. Le fait est connu des jeunes gens de la tribu qui, apparemment, ignorent la jalousie rétrospective. Il en est de même dans certaines provinces allemandes et devertueuses" mère3 de famille que l'on retrouverait là-<bas ont battu les trottoirs des grandes villes étrangères à la conquête de leur dot. Mais, puisque nous parlons natalité, constatons que la race de ces ,,vertueux" Allemands est menacée dans ses sources vives. Les chiffres de la statistique démographique de Munich donnent 12,464 naissances en 1914 contre 10,236 en 1915, soit une diminution de *2,228, ou près de 20 pour cent. Mais cette diminution est bien plus forte si on considère que Les deux tiers des naissances portent naturellement sur les quatre premiers mois de 1915. l! ne reste don? comme naissances pour les huit derniers mois de l'an dernier que 3,412, qui neus donne comme coefficient de la natalité normale pendant la guerre 3,549 contre 12,464, soit moins du tiers, ou une chute de 66 pour cent! Deutsobîand uber Ailes ne sera plus le , chant de ;!.i génération de la guerre. C'est là un fait dont on ne tient pats- assez compte dans les calculs pour demain. Evidemment, tous les pays en guerre souffrent également de la- baisce de la natalité. mais, pour peu que l'Allemagne se voie arracher quelques prcviiTcco. il y aura compensation partielle pour les autres et aggra-vation pour elle. Tant mieux! « ». Pour les Professeurs Pirsnne si Fréderieq otts avons encore reçu de la part. de: Jfelle Sidonic Verbeeck 10.00 fis. A nonynie de Belgique 10.ÏÏ0 fi. ■ il 1 ~i « 0 ■ Çll — Il y a un an S juin 19.15. — .-1 l'est de. X otre-Dame-de~L6r'e.itc, violents combats d'infanterie. Les Français réalisent de nombreux, progrès dans la région du Labyrinthe. Le quartier général du kronprinz impérial reçoit la visite de vingt-neuf avions français qui lancent 178 o'bus. Front oriental: bombardement de Trzemysl par les Allemands. Dans la mer de*Marmara, un sous-marin anglais coule un transport turc. En Mésopotamie, les Anglais infligent une défaite aux Turcs. Front italien bombardement de Monfalçone par l'escadre italienne de. VAdriatique. A V S S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 31 mai de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement. En Belgique. Le Régime de Sa Terreur. Le nouveau couvent de Pitthem a été transformé en prison; le bourgmestre de Thielt a dû fournir les barreaux pout 200 cellules. Les chevaux reproducteurs belges. Les éleveurs belges restés au pays sont, paraît-il, lésés dans leurs intérêts, non seulement par les Boches. — mais, ce qui est plus regrettable, par certains Belges*. Avec l'autorisation des Kommandanturen du Brabant, du.Hainaut et des deux Flandres, ces. messieurs exportent vers la Hollande les meilleurs chevaux reproducteurs restés au pays. Une fois arrivés aux frontières, on ne sait comment, ils fournissent aux Boches des chevaux de sang, achetés en Hollande, et qui passent ces frontières dans les* directions de Maestricht, Arnheni ou Venlco. Mais il y a plus fort. Le fils d'un grand marchand de chevaux allemand, officier dans l'armée allemande, a tué à coups de revolver dans plusieurs fermes importantes les poulains laitrojis qu'il ne pouvait pas §m mener. Or, le père de cet-individu a fait sa fortune en Belgique. Nos meilleures écuries ont été ,,vidées". Citons celle de M. Lahaye, de Bienvart, qui fit durant cinquante années des sacrifices pour l'amélioration de la race et dont tous les chevaux oiit été enlevés, Ransquin de Plancenoit, Grisar de Bierset et combien d'autres dont les bêtes ont été vendues chez S. "Waller, Friedrichstrasse à Berlin, à Dusseldorf ou à Cologne. A BruxeMes II sera constitué, à Bruxelles, sous. le. titre Alliance. Economique, une société coopérative de consommation en vue de grouper les employés de .banque efc de Bourse. Cette Société, qui est lé résultat" des efforts combinés des deux, groupes -d'études Association Economique et Bien-Etre, s'interdit formellement toute intervention dans le domaine politique, religieux, professionnel ou syndical et a pour objet de procurer à ses- membres les denrées nécessaires à la rie matérielle dans des conditions aussi avantageuses que possible. Elle a, dès la première heure, reçu les encouragements les plus chaleureux des.directeurs et des employés de la plupart des liaisons de banque et do Bourse de la place. Le comité est sur le point de terminer ses travaux et procédera prochainement à la constitution de la Société. En raison du nombre considérable d'employés de banque et de Bourse, qu'on peut évaluer à 10,000 au minimum, et des appuis tant moraux que pécuniaires qui ont été d'ores et déjà assurés à l'organisme naissant, cette Société coopérative nous paraît appelée à un brillant avenir. Elle constituera. nous n'en doutons pas, une oeuvre destinée à procurer de nombreux avantages à ceux qui auront foi en se réussite. I ne circulaire sera adressée sous peu aux intéressés. * * * Le département de l'agriculture se préoccupe vivement d'améliorer les conditions dans lesquelles les consommateurs peuvent se procurer du beurre. On projette à cet effet la création d'une union professionnelle des directeurs do laiteries coopératives dans le but. d'organiser le contrôle de la fabrication et du commerce du beurre par l'apposition d'une marque, comme la chose se pratique en Hollande. Cette réglementation serait évidemment adaptée aux conditions du commerce belge. Les pouvoirs publics et les laiteries adhérentes coopéreront aux frais d'organisation de ce contrôle, lequel aura pour résultat de faire opérer un progrè? très sensible à la question du beurre. * * * On sait que la fréquentation des cours est obligatoire. Néanmoins, les chômeurs se font tirer l'oreille. Dans certaines écoles do la ville, le nombre d'élèves s'élève h peine à douze. M. Jacqueroain. échevin de l'instruction publique, espérant stimuler le zèle des réfractai-res, a décidé que ceux qui ne se sont pas fait inscrire devront se présenter au contrôle do chômage six fois par semaine. Constatons, en passant, que le beau sexe a répondu nombreux, à l'appel. Il est vrai qu'il y a plus d'illettrés parmi les femmes que parmi les hommes. Evidemment, ce n'est pas une rai- 1 son pour que le sexe laid s'abstienne. A Anvers Encore un écho d.os pillages d'octobre 1914 à la campagne: cette fois il s'agit du village d'Oeleghem. Pendant que le curé et son vicaire, avec la plus grande partie de leurs ouailles, avaient pris le chemin de la Hollande hospitalière, une bande de naturels i des envirçns pilla la cave à vin des révérends, qui comptait le nombre respectable de 2,200 bouteilles. Douze individus ont été poursuivis et comparaissaient ce matin devant la 5e chambre. Les deux ecclésiastiques et d'autres villageois ont été entendus comme témoins. Détail particulier: le tribunal n'étant • pas arrivé à se composer et aucun avocat n'étant là pour se faire assumer, on a eu recours, pour compléter le siège, à M. l'avoué Rolin, qui d'aventure était entré dans la salle. Le jugement a été remis à la semaine prochaine. * * # La Chambre de discipline des notaires de l'arrondissement d'Anvers pour l'exercice 1916-1917 est composée comme suit: Président, Me Van de Zauden, d'Anvers; 1er syndic, Me Verstrepen, d'Anvers, 2d syndic, Me Batkin, d'Anvers; rappor teur, Me de Grooff, de Schilde; secrétaire, Me Lemineur, d'Anvers; trésorier, Me De Ridder, de Borgerliout, et Me De Wachter, de Niel ; membres, Mes Verhelst, d'Anvers, et Aerts, de Beirendrecht. * * * La société d'harmonie Apollon, de Ber-chem, a fêté le centenaire dé son existence. La- cérémonie a eu lieu au Prinsenhof. Tous les édiles de Berchem y assistaient. On entendit un vibrant discours du conseiller communal Oscar Delesclurze, président d'honneur, et M. J. Bal retraça ensuite le glorieux passé de la société. Puis, le députe Frédéric Delvaux trouva les mots vrais qui vont au coeur. Un interminable défilé de présidents de sociétés, porteurs de gerbes, suivit. La ville d'Anvers avait tenu, | avec une lettre des plus élogieuse, à adres-j ser à la société Apollon une fort belle mé-^ daille commémorative. A Lîêie On avait espéré une transformation du centre de la ville, notamment la création d'un hôtel de ville communal. Il paraît qu'on s'est mis d'accord... pour laisser les choses dans l'état où elles étaient^ Au Pays Wallon Les verreries de Familleurèux viennent de terminer d'importants travaux de transformation, ainsi que la construction de leur quatrième four en vue de la suppres-; sion du travail de nuit. Cet établissement est une de3 rares gcbeleteries qui reste en inactivité. On. ne .tardera pas à commencer les bâtiments de la nouvelle verrerie de Bois-d'Haine, où l'on fabriquera le demi-cristal. Cette nouvelle entrepris^, constituée au capital de 150.000* francs,-compte pouvoir commencer la fabrication au dé.but de l'aimée prochaine. En ce qui concerne le marché de la verrerie à vitres, le mouvement des expéditions ralentit et les magasins s'emplissent de marchandises. Les prix peur l'Angleterre sent de 60 sh. par caisse de 300 pieds anglais simples; ils sont sensiblement les mêmes pour les autres pays d'exportation. A Huy On apprend la mort de M. Adolphe De-gée, chei de musique, décédé à Warchin. C'était un chef de talent dont la disparition causera un grand vide dans le monde musical. * # # Vient de comparaître devant le tribunal un de ces marchands dà beurre sans vergogne qui, non contents de tromper sur la qualité de la marchandise, trempe, encore sur la quantité. M. le substitut Michaëlis a stigmatisé d'une façon sévère le prévenu, un sieur Arylle M..., de Les-Awirs, et tous ses semblables, qui profitent de la situation pour se créer d'énormes bénéfices en volant le consommateur. Ce singulier marchand avait, en effet, vendu du beurre contenant 25.95 p. c. et 39 p. c. d'eau! Le tribunal l'a condamné à deUx peines de 100 francs d'amende pour ce fait et à deux peines de 26 francs pour n'avoir pas donné le poids exact à ses ,,livres" de beurre. Il écope en outre de 50 francs d'amende pour avoir empêché d'entrer dans son domicile le vérificateur des denrées alimentaires. * * * Vendredi ont été célébrées les obsèques de M. Hougardy, médecin vétérinaire, inspecteur du gouvernement, chevalier de ' l'ordre de Léopold. Huit discours ont été prononcés à la mortuaire. On a ouvert une instruction contre deux personnalités des environs, fonctionnaires du ravitaillement. Aux frontîèî'SE La légation d'Espagne, chargée de l'allocation des secours aux familles irançaises de la zone frontière, vient de promulguer de nouvelles instructions à cet égard. Les intéressés habitant une commune belge et qui touchaient antérieurement les secours dans une commune frança-ise échappent au contrôle indispensable de la légation. Les familles, sans aucune exception, so trouvant dans ce cas, ne seront admises au bénéfice du - secours spécial que lorsqu'elles produiront un certificat de radiation de la mairie française où elles touchaient.* * * Lundi, dans la matinée, des déplacements de troupes allemandes ont eu lieu aux frontières zéjandaises. On ne sait si ce sont des troupes actives qui arrivent ou des changements de soldats aux différents postes frontières. Toujours est-il qu'à Selzaetc il en est passé de 7 à 800. Bon nombre de ceux-ci, avant leur départ, ont affirmé 'qu'ils étaient sur le point d'évacuer une partie de la Belgique et que leur commandement prenait do grandes précautions en vue d'une offensive prochaino des alliés. Paroles d'Allemands... * * * Nous apprenons que le Comité de ravitaillement néerlandais pour les communes limitrophes belges s'occupe activement de procurer du pain blanc aux personnes munies deNcertificats médicaux. Il est même question de remplacer incessamment le pain gris par du 'blanc. Des affiches annonceront en temps utile les jours, lieux et heures où les inscriptions seront reçues. Au Littoral Les Allemands citent avec joie le chiffre des dégâts causés par les obus alliés aux bâtiments appartenant à des Belges ou à des Français, situés à proximité de la ligne de fer ou à l'arrière. La ,,Gazette des Ar-dennes" ne cesse pas cette campagne ignoble. Le ,,Telegraaf" remet — pour ce qui est du littoral belge — les choses au point. Ces dégâts sont insignifiants, dit-il, mais beaucoup de villas et d'hôtels à la côte belge ont été endommagés et pillés par les Allemands eux-mêmes. Si ,,La Gazette des Ar-dennes" voulait publier cette liste? Elle ferait oeuvre impartiale, croyons-nous. '* * * A Knocke, les canons de la flotte anglaise n'ont causé aucun dégât. A lieyst, deux petites maisons ont cté atteintes. Le toit de l'église a. été percé par un obus. Un hôtel a souffert légèrement. Par contre Zeebrugge ést totalement détruit. Cela était une nécessité, car c'est le port des sous-marins allemand. D'après certains bruits, les dégâts matériels à Osten-cîe sont très minimes. Au cours de la guerre, il n'est tombé que trois obus à Knocke: l'un est tombé près de la maison communale, l'autre près d'une ferme de la Smeestraat, à 2£ kilomètres de la côte, et le troisième près de l'Hôtel Ger-mauia, lieu de rendez-vous des traîneurs de sabre boches. Aucune de ces bombes n'a causé de dégâts, répétons-le. Zeebrugge est le but des attaques par mer et des attaques aériennes. Et cela se comprend, car il n'y a pas que des sous-marins dans son port. Il s'y trouve aussi des torpilleurs, des moniteurs et des hydro-avions.Des obus ont atteint aussi les batteries côtières. Tout récemment encore, les projectiles tombèrent à proximité d'une batterie, établie à Duiùbergen. Six Boches furent tués; il y eut aussi des blessés. ♦ * * En ce qui concerne le nombre des civils que les Allemands prétendent avoir été victimes des obus alliés, nous dirons qu'à Knocke il n'y en a aucune, à Heyst trois et à Lisseweghe, derrière Zeebrugge: une! * • • Lorsque des navires anglais font leur apparition, des sirènes font entendre le signal d'alarme. Une de celles-ci se trouve près de la frontière hollandaise, une à Knocke, une à Heyst, la quatrième à Zeebrugge. On a donné l'ordre à la population de rentrer immédiatement dans les maisons lorsque 1',,ennemi" serait signalé. Non pas que les Allemands veuillent protéger la vie des Belges, mais les rues doivent rester libres' pour les mouvements de troupes. Défense est faite également de regarder par les fenêtres. Et les Allemands qui n'occupent pas de postes à la côte, troupes en repos, etc... ; se rassemblent à un' endroit fixé, prêts à i partir. * * * Les communiqués allemands ont dit: ,,Nos navires chassèrent ceux des Anglais". Uii tel communique réjouit toujours la population parce qu'en dépit de la défense de regarder ces çivils, perchés sur leur grenier, constatent chaque fois que les contre-torpil-Icurs allemands fuient si rapidement devant les navires anglais, vers Zeebrugge, que les vagues submergent leur pont ! •» * * Toute la ligne des dunes n'est qu'une série de chambres souterraines, parfaitement installées. Beaucoup de bois fut pris dans les villas et les hôtels pour les garnir. Les vitres ont même été enlevées. Les bourgeois qui surveillent les . villas ne peuvent plus trouver les planches nécessaires à remplacer les vitres. Tous les meubles des maisons inoccupées ont été ,,réquisitionnés" et se trouvent dans ces abris. Même des tableaux sont pendus aux murs de terre. . Et l'on vit des artilleurs poser de merveilleux coussins de velours sur les sièges de leurs pièces, afin d'être mieux assis. a • • Les hôtels de Knocke, de Duynbergen, d'Heyst et de Blankenberghe ont été entièrement vidés et les Boches se permettent d'accuser les alliés en voulant se faire passer pour les gardiens de la propriété des Belges? Laissez-nous rire.... * • • L'ancien commandant B., de Knocke, donna deux heures de temps aux habitants des maisons se trouvant sur la digue pour se retirer à l'intérieur du pays. Triste exode ! Mais, après ce départ, l'heure sonna du pillage en règle. B. s'étant rendu impossible, on l'envoya au front où il fut tué deux jours plus tard. C'est un certain Janke qui est kommandant de Knocke, homme sévère, mais plus calme. * * * Les Boches ont construit des tranchées depuis Nieuport jusqu'aux frontièresvzélan-daises.* * * A Knocke, 600 Russes sont au travail. Ils sont cantonnés à l'hôtel de la Couronne et dans quelques maisons bourgeoises. Ces mal: heureux souffrent horriblement de la faim. Ils ne reçoivent que de la soupe, des pelures de pommes de terre, ries épluchures de choux et parfois un peu d§ pain. Les Belges ne peuvent pas leur donner la moindre nourriture. Mais nos femmes, toujours émues de pitié, envoient leurs enfants, vers i les bons géants.ovec. du pain. A Knocke, cependant, c'est presqu'aussi la disette. * * * La commune doit livrer chaque jour 5,9 kilos de beurre et 4000 oeufs à la kommaii-dantur. Les Boches ne sont pas près de mourir de faim. les courageuses protestations És évêques do Hamur et rie liège auprès É gouverneur von Bissing. Voici les principaux passages de ce document historique qui no tient pas moins de trente-huit pages in-folio du nouveau „Livre gris belge". On y trouve d'abord une lettre, écrite par Mgr. Heylen au "feouverain Pontife pour lui communiquer la protestation que lui et l'évê-que de Liège, Mgr. Rutten, venaient d'adresser au gouverneur général allemand à la suite de la publication du „Livre blanc". Dans ce ,,Livre blanc", le gouvernement du kaiser prétendait pupuver que les Belges s'étaient livrés, contre l'armée allemande, à une guerre de francs-tireurs justifiant les plus cruelles représailles et que les soldats allemands n'avaient fait qu'user do leur droit de légitime, défense. On verra avec quelle éloquence l'évêque de JSamur s éleva contre ces odieux mensonges. \ oici en quels termes il justifiait sa réponse et celle de Mgr. Rutten auprès du Souverain Pontife. La lettre de Mgr Heylen au Pape. ,,Après une étude longue, minutieuse et impartiale des faits qui se sont déroulés dans nos deux diocèses — l'un et l'autre étaiit mis .ici en cause dans une très large mesure — no\s affirmons devant Dieu, monseigneur l'Evêq"îîo de Liège et moi, que les accusations allemandes sont dénuées de tout fondement et calomnieuses, que nos diocésains, prêtres et laïques, sont innocents, qu'ils n'ont les mains souillées d'aucun des crimes qui leur sont imputés, en un mot, que les Belges sont restés dignes de la foi catholique et romaine qu'ils s'honorent de professer. ?,I1 nous paraît opportun d'exprimer à Votre Sainteté qu'une raison spéciale légitimait l'intervention des Evêques'en cette question: c'est, qu'à cette heure, dans le régime d'étroite contrainte qui sévit, aucun citoyen belge n'est en état de tenter une défense quelconque saris s'exposer aux plus sévères rigueurs. Pour nous, autorisés par la liberté de notre ministère, nous avons voulu élever la voix et empêcher que s'accréditent dans l'univers des accusations graves, contraires à la vérité et attentatoires à notre honneur. • ,,Qu'il me soit permis d'ajouter un mot concernant mon mémoire personnel. Tajit pour le choix de» faits que pour leur appréciation, je mo i suis appliqué à garder dans mon exposé une note de discrétion et de modération qui no répond pas à mon sentiment, mais que me commande une obligatoire convenance à l'égard de l'autorité occupante. y,En terminant, nous exprimons, Monseigneur l'Evêque de Liège et moi, la ferme confiance que Votre Sainteté ne laissera pas ébranler sa foi' dans l'honnêteté', la droiture et l'irréprochable conduite du peuple belge. Elle daignera lui continuer le bienveillant appui dont il éprouve de jour en jour un plus grand besoin. ,,De leur, côté — nous-sommes heureux d'en donner l'assurance à Votre Sainteté — nos ouailles ne fléchissent pas dans leur fidélité et leur attachement à Votre Auguste Personne." La lettre de Mgr. Rutten, évêque tfe Liéga. au général von Bissing. Le document qu'on vient de lire est daté du 7 novembre 1915. Vient ensuite une lettre au général von Bissing portant la date du 6 novembre et accusant réception du ,,Livra, blà^c" en ces termes : „Ainsi que je l'ai fait savoir à Votre Excellence, par message verbal, je ne puis ni ne veux demeurer insensible ou indifférent quand je vois formuler officiellement contre les prêtres et les fidèles de mon diocèse des accusations que j'estime dénuées de tciut fondement et attentatoires à leur honneur. Cette attitude et ces sentiments, je les ne déjà manifestés à Votre Excellence da^ô ma note du 10 avril 1915. C'était à propos d'une dépêche du Ministre de la Guerre de Prusse au Chancelier de l'EmpiiK, dépêche dont, j'ai eu connaissance par la presse hollandaise et qui contenait, à notre sujet, des accusations graves, quoique encore bien faibles en comparaison du ..Livre Blanc". Rien d'étonnant si, aujourd'hui, je me sens pressé par un devoir grave de conscience de renouveler ma protestation auprès de l'autorité occupante et. à cette fin. de lur. adresser un exposé qui rétablit, pour chacun des faits repris ,.Livre Blanc" au ce que j'affirme être la vérité historique. Cet exposé se trouve consigné dans la note ci-jointe. Un certain nombre de paroisses de son clic«-cèse étant aussi visées au Livre Blanc. Mgr l'Evêque de Liege a voulu joindre sa protestation à la mienne. Il l'a. consignée dans un document distinct que Votre Excelloneé "trouvera également en annexe. Je tiens à le déclarer, en aucuti pas.»a/fe de ma réponse, je n'ai été jusqu'au bout de fcia pensée, m'appliquant à retenir les sentiments d'étonnement, ou mieux d'indigr,ation, que me causaient, à chaque page, les affirmavious de la publication allemande. Nonobstant, Votre Excellence ielèvera p.\it-être, dans mon travail, certaines expressions empreintes de sévérité, voire de dureté. S'il en est ainsi, je n'hésite pas à demander à Votre Excelence.de mettre, en regard de ces expressions les termes autrement durs du Livre blanc, comme aussi de senger à la douleur qui

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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