L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 15 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x34mk66h9k/
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^ô«fôTïiiïiGe«ionMg «s ce«£& «iâfncm iô aece rîôte i^ïî? L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •lourrmJ caasotldâems du rM£a45aî fj^araissarst es* Boilarade Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au !bureau câe rédaction: M- 2£. VOORBURGVVÂilu "334-—1240, AMSTERDAM. TéSépSiones: 2797 et m. ■ ^m-u-i.ilIWI IIMIIHJJ IIWJJHW iiimmw .»jw 2LiJ <L&kUL£_yilJlft,Bii^wja eut a* fcjy-CSi-H. Rédacteur en Cfraefl:: Gustave «Jaspaers. _ - _ ... ( CSiarSes Berimarcll, L-oifiis IPâ^rartî* iîe R(^.dactïon: | ujeinié Clhatnibry, tBarafifle lPgaârar>^ré. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger tl. 2.00 par mois. Pour Ie3 militaires au front et les .militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Piiatara Belge Moderne .Ce qui frappe lorsqu'on examine dans son • ensemble l'exposition de peinture belge j moderne au panorama Mesdag, à La Haye, < c'est l'unité. Cette unité se manifeste par j dessus les genres et les tendances de goût ] ou d'école. Elle montre le lien qui existe ' entre les peintres de l'Escaut et de la Lys ( et les peintres de la vallée mosâne, un lien < d'autant plus apparent que la diversité de ] voir et de sentir des uns et des autres se , manifeste aveo plus de netteté. Car par delà cette vision et cette sensibilité parti- < culières qui inspirent aux Wallons un < charme "plus subtil et qui portent le ^ Fia- , mand à préférer les cliaudes symphonies de, ] couleurs, s'avère un goût commun pour la , vie émotive des choses et un amour égal de j la nature. Notre école belge est l'école de ; la vérité-, non point vue dans le sens d'une < vérité .dépouillée de ses attraits, mais d une vérité qui établit aussitôt une communica- i tion intime, profonde, entre le spectateur c et l'oeuvre représentée. Elle repousse 1 l'excès en tout, ennemie au même degré des c compositions tapageuses comme de cette a extrême simplicité qui n'est 3e plus souvent ] que le masque de l'indigence. Prenons ^deux j toiles à l'effet de comparer et de juger. < Voici un effet de neige de Valerius de Sae-deleer; en voici un autre d'A. Donnay. Tous ; le3 deux sont un peu conçus dans la c manière ancienne : ( le premier pour la t technique et l'inspiration^ le second pour t l'inspiration surtout. Les paysages de M. c de Saedeleer, le Flamand, rappellent tou- c jours un peu la Pie au Gibet de Brèughel. } D«ans son effet de neige, aux colorations 1 infiniment nuancées, d'une délicatesse ex- ] trême, très moderne si on peut dire et qui représente un village wallon en contrebas < d'une colline, M. Donnay* le Wallon, a 1 imaginé un épisode de l'Evangile, a la i manière des Primitifs: l'arrivée de Marie i et de Joseph à Bethléem. Marie,"fatiguée c du voyage, s'est assise sur un banc ; Joseph, c qui a ôté son chapeau, dans le même geste 3 qu'on voit dans un tableau de Jérome Bosch t où il salue les rois Mages, demande son £ chemin à un passant. C'est d'un charme rare et émouvant. Sans doute le tableau est ( plus complet qu'aucun des deux envois de M. de Saedeleer, mais ceux-ci sont suffisamment représentatifs et du talent et surtout . de la vision de ce très bon peintre pour qu'on se rende compte à la fois des contras- < tes et des affinités entre deux représentants, l'un Wallon, l'autre Flamand, d'une école qui perpétue les mêmes traditions depuis ce Melchior Broederlam, le plus ancien de nos peintres, dont il subsiste des oeuvres authentiques (à Dojin), jusqu'à nos jours. Noua devons nous borner, pour le reste, à un aperçu rapide après avoir, comme nous y avons aussi fait précédemment, appuyé une observation générale sur un exemple. Nous disions que, même lorsqu'ils sont sollicités par des paysages ou des décors étrangers, nos artistes n'abandonnent • rien de leur sensibilité racique. Nous avons parlé de Claus et de Blieck peignant les ciels fuli- . gineux de la Tamise. Il faut y ajouter Pau-lus qui nous montre Hungerford Bridge dans" cette gamme à la fois sobre et forte qui caractérise ce peintre du Pays Noir. • Richard Baseleer s'est laissé tenter par ; Venise. Il en a rapporté une série de petites notations qu'il a peut-être assourdies à l'excès. Il y a plus de frémissement contenu, une chaude profondeur de ton aussi dans sa marine du bas Escaut où il y -a plus que la curiosité de- l'artiste : une âme ; qui la vivifie et l'eï»bellit. M. et Mme Wytsman, devant les bruyères parfumées de la Hollande, n'on't rien < perdu de la fraîcheur de leur vision, de cet Optimisme confiant à travers quoi ils regar- 1 dent une nature qui, sous leur pinceau, est -toujours jolie. M. E. Viérin lui aussi est -i inspiré par un nouveau décor. Ses ,,Vieil- 1 les Maisons" de Walcheren, ses vues de 3 Dombourg attestent l'âme quiète et grave s de cet amant des beaux toits de tuiles que -le soleil caresse, des murs de briques qui * composent un poème aveo l'atmosphère qui J les enveloppe et les pénètre. Il y ajoute je ] aie sais quoi de piquant, quelque chose de . plus profond aussi dans le coloris qu'il doit ] a umilieu. . Ce don du beau coloris éclate aussi dans certaines vues de Flessingue, des perspectives de toits, que nous montre M. J. Bergmans et qui révèlent un oeil de peintre, des qualités de ,,peintre" remarqua- c b-les. Nous ne pourrions manquer de citer i ici' la Grande Eglise de Dardrecht de M. s Cassiers, d'un faire plein de brio, ni sur- f tout l'envoi très important, très varié de ] cet excellent artiste, de ce parfait" peintre 5 qu'est M. Gilsoul. Nous appellerons notamment l'attention sur upe vue du Château t d'Amboise, qui oppose tcut le charme à la < fois puissant et léger des décors de la Loire c -au charme plus concentré d'un aspect de t Bruges. Léon Frédéric n'est représenté que par de petits paysages mais d'une distinc- j tion rare, tandis que ce sont ses beaux inté- _ rieurs d'église, *une figure de moine aussi, tableaux déjà exposés ailleurs et dont nous avons eu l'occasion de parler, qui proclament le talent magnifique et profond d'un Delaunois. ' M. Guilbext, dans,son ,,Lange Voorhout", pousse à la perfection un art raffiné, où la précision du contour s'allie avec une atmosphère étonnamment fluide et qui cherche avant tout la fraîcheur de l'impression. M. Çanneel, talent primesautier, original, esprit éminemment artiste, nous montre un coin d'atelier d'un arrangement piquant, peint avec autant de science que de goût. " M. H. Daye affirme cette distinction qu'il allie à un charme très personnel dans çes figures d'enfants èt dont ,,Soins Maternels" nous montre un ravissant spécimen, ; M. Degouve de Nunques, qu'il nous repré- i sente un paysage comme ses ^Vieilles Meu- c les*', une nature moite, somme son „Boud- c Iha" ou simplement des fleurs, garde toii-ours une ferveur, une piété profonde pour a vie sacrée des choses. ,,Le Cataclysme" le M. Henri de Groux nous permet de juger un des aspects tourmentés, comme ,ussi la spiritualité suraiguë de cet artiste parfois génial, si souvent déconcertant. M. îouweloos expose une série de tableaux, >aysages eu figures, qui confirment oe que îous savions d'une réputation qui n'est olus à faire tandis que telle nature morte te M. Jefferys, avec se3 blancs vibrants, a, . symphonie en clair d'une magnifique tardiesse, montre les progrès d'un artiste lui légitime les plus beaux espoirs. M. G. Lemmers nous montre un tableau le guerre plein d'allure et M. E. Patoux >btient le plus vif succès avec ses pastels l'enfants, d un faire joli, très habile. M. 5osenaer expose une série de vues de Zélan-le où cet excellent artiste abandonne un >eu de sa vision poussée au noir tout en gardant cette émotion grave et pénétrante jui embellit de? oeuvres qui sont toujours rréprochables au point de vue technique. J. Sweers, au bord de la nier, nous campe m plein soleil, dans un bain éblouissant de umière mais où les couleurs, loin de s'asscur-ir, gardent toute leur valeur. Mlle Marcotte . acquis, une maîtrise incontestable dans la peinture des serres dont elle rend l'atmcs--i;hèro lourde, chargée de l'odeur des fleurs :t de l'humus. Elle nous montre également in coin de champ de tulipes d'une trçs grande hardiesse. Enfin une tête de paysan, L'une signification épique, de Van de Woes-eyne, artiste de la grande lignée, ou un ableau comme le ,,Cap Bénat", un groupe !e Théo van Rysselberghe, d'ailleurs très onnu, et qui est un chef-d'oeuvre de comtes i tion et de luminisme, sont' incontestablement parmi les toiles capitales de îotre école de peinture. Citons encore un beau portrait de femme le Sterckman3, un ravissant tableau de ran Holder, ,,L'enfant au lavabo", dans lue harmonie rare de gammes claires, et es vues de Delft, d'une grande vigueur 'impression, de M. Holst, d'un talent très riginal, les tableaux de MM. Ba-ltus,Artot, Unard, de Brouckère, Caron, Celos, Chot-iau, De Roover, Geudens, Itsohert, Jans-ens, Kennedy, Marcette, Pinot, Renoir, ^pruyt, Proost, Van den Oever, S. van )"ffel, Mmes J. Montigny, Coupé, Bricoux, 3t0, Les morceaux de sculpture de Meunier, Rousseau, Minne, Lagae1, Braecke, Rik Vouters, les eaux-fortes de De Bruycker et l'Ensor sont universellement connues et Khnirées . Charles Bernard. ' — 11 'i£> H Q ii iq i m» Comment meurent ms ■ Héros. A été nommé Chevalier de l'Ordre de Léopold : Dupont, Maurice, sous-lieutenant auxiliaire d'infanterie : Officier animé Ni'un grand esprit de sacrifice, d'une crânerie et d'un entrain remarquables, au front depuis 39 mois. Assurant, le 27 octobre 1917, Comme officier r. S., la liaison entre les différents groupements d'un détachement exécutant un raid dans les tranchées ennemies à Dixrnu-de, et voyant que des groupes voisins du sien étaient contraints .de se retirer sous un /iolcnt tir.de barrage d'artillerie et de mitrailleuses, s'est mis debout sur le parapet le la tranchée ennemie et, montrant du ii-ras la Minoterie soumise à l'action des ance-flammes, s'est écrié: ,,Nous retirer! Jamais ! La victoire est à nous! A moi es patrouilleurs!" Il fut frappé mortelle-nent au moment où il s'élançait à la tête l'une poignée de brades. Evacué mourant, I n'a cessé ^d'exhorter ses hommes à continuer la mission qui avait été imposée. Sst déjà chevalier de l'Ordre de la Couron-i© et porteur de la Croix de guerre. Mau-ice Dupont, fils de François Dupont, Di-•ecteur de l'Ecole moyenne de Leuze, 'était engagé au 6e de ligne en juin 1914.. Vu moment de la déclaration de la guerre, l subissait l'examen d'entrés à l'Ecole unitaire. Il meurt à 21J ans et est classé >armi les Héros ! Bel exemple pour les nombreux Belges •éfractaires ! ■ La paille et Sa poutre Les Allemands s'amu6èrent beaucoup de e que certaines communications du gouver- | lement français faites lors des séances ; ecrètes du Parlement avaient fini par ' iltrer et parvenir à la connaissauce du mblic. Or, récemment, la ,,Deutsche Tages-' leitung" écrivait ces lignes : ,,Jusqu'à présent les questions confiden-ielles ont été traitées à la commission prin-ipale du Rcichstag. Or, le secret n'a pas té bien gardé et dés indiscrétions regret-ables se sont produites" ! Toujours l'histoire de la paille et de la loutre, Pour sws œuvres No\if>s oiïfoltifi retçtt à VchcctcswW cl'unlû fêf.e< de 'imiittâ dom ainobiym# ptf.inî les o\6u<vves ui vaut es: °Gur le Comité d'Alimentation ... fl. 10.— °our le Dubbeltjc Belije fl. 10.— °our les prisonniers de guerre ... fl. 10.— °our la Croix Bouge de Belgique fl. 10.— Jour les Orphelins de la guerre ... fl. 10.— fl. 50.— i ■ rgftfr-» (?) Mfflgp" —— !i j a m m lu décembre 1910: Les Français s'emjxi-ent des villages de Vqchcrawuille, de Lou~ ement, de la ferme des Chambrettes, des uvrages d'Hardaumo.nt et de Bç~oiivaux t font 7500. piisopwiezss En B©lgic|ii©. L'svsu. Nous n'avons pas encore, reçu do répoonse au sujet des bombes lancées sur Anvers ; nous ignorons mémo si nos lettres sont arrivées. Entretemps, et en attendant d'être fixés de ce côté, voici une preuve nouvelle, l'aveu plutôt, qu'il s'agit bien d'une machination allemande. Malgré le grand nombre de victimes (50 tués, plus de 100 blessés), les communiqués allemands n'ont pas souffé mot do cetto soi-disant attaqùe d'avions anglais. Or. pour qui connaît l'empressement que le grand quartier général met à renseigner le monde civilisé au sujet des malheureux civils belges tués par leurs bons amis les Anglais, ,,inutilement et sans dégâts militaires", il y a là un phénomène bien étrange : pourquoi ce silence ? Ajoutons que ces derniers temps tant de journaux hollandais furent supprimés qu'il se peut très bien que les Alliés aient déjà fait une déclaration officielle au sujet du raid aérien sur Anvers. Quoiqu'il, en soit, il semble bien dès à présent acquis que nous nous trouvons en présence d'un horrible crime teuton. Il est vrai que von Zwehl a fait afficher à Anvers qu'une bombe anglaise de 22 cent, avait été trouvée telle rue, tel numéro Et dire qu'on a mis trois semaines à la trouver, cette explication! On prétend à Anvers qu'il aura sans doute fallu ce temps-là pour trouver au front une borabo anglaise qui n'ait pas éclatée (Extrait de ,,Za Libre Belgique", No-, de novembre 1017.) Malgré tou t Là Brabançonne^ jouée le 21 juillet à l'issue du Te Deum, valut au doyen de Bruxelles 1.000 marks d'amende. Ailleurs, on y alla de la prison : le doyen de Nivelles reçut 15 jours d'emprisonnement pour le môme motif. Pour la fête du lloi, les ordres, avec accompagnement des menaces habituelles, avaient été forts nets: ni Te Deum, ni Brabançonne! Seulement, voilà, les Belges en général, èt les Bruxellois en particulier, sont d'une espèce très difficile. Aussi, à l'issue de la grand-messe chantée le 15 novembre à Sainte-Gudule pour notre Roi bien-aimé, l'assistance toute entière, des milliers de personnes, entonna-t-elle,. debout, l'hymno national. C'était grandiose et poignant! Et pendant qu'aux cris répétés de : Vivo le Roi! la foule s'écoulait, les Boches étaient làt bouche bée... (Extrait de ,,La Libre Belgique", No. de novembre 1917.) Oasis Ses .Flsocgres» (De notre correspondant particulier.) Le vent do terreur que font passer nos ennemis sur notre malheureux pays, au lieu de s'atténuer, grandit chaque jour. .Le nombre des martyrs ne fait qu'augmenter d'une façon méthodique et sans aucune interruption. Je vous ai annoncé dernièrement que les bourreaux qui foulent le sol de notre chère patrie avaient dressé à Selzaete une longue liste d'hommes valides pour les déporter à la première nécessité. Aujourd'hui la mesure est prise et exécutée. Lundi matin 170 de nos compatriotes de cette commune seule furent emmenés en forçats vers le front de Thielt pour travaux militaires. Inutile de dépeindre 1 émotion produite par cet enlèvement d'esclaves dans la paisible com-imuno frontière. Des scènes atroces se produisirent. Les adieux furent poighants, personne qui ne pleurait aux abords de la gare. Combien en reviendront-ils ? ies soldats boches, baïonnette au canon, refoulaient impitoyablement la foule et, en présence de tant d'horreur, des grondements de révolte se faisaient jour. Peine inutile, les armes étaient là, prêtes à réprimer par le meurtre, s'il eût été nécessaire, la première alerte. Les troupeaux, il faut le noter, sont composés cette fois de toutes les notabilités de la commune- la ,, mesure" atteint les familles les plus aisées. Notons au hasard les noms qu'on nous a cités : le notaire Stockman, le brasseur Vermersch, les fils De Meijer, entrepreneurs, les fils Van de Steene, brasseurs, Arthur Martens, affréteur, les fils Hamerlinck, imprimeurs, etc. etc. Je vous l'ai dit, ils aiment tant la Flandre... Trois notables de la commune furent aussi, déportés en Allemagne. Ce sont: M.M. Edmond Stevens, l'affréteur, le brasseur Camille Hey-ne, Cyrillo Van Zeelle, tous condamnés pour crimes imaginaires. / * * * Lundi aussi, vers 11 heures du matin, au-dessus de la frontière, on entendit tout à coup un ronflement formidable de moteur. C'était une escadrille do reconnaissance composée pour le moins d'une douzaine d'appareils. Il faisait un temps superbe pour une expédition à longue distance. C'était bien de la reconnaissance qu'ils étaient venus faire car le soir un bombardement terrifiant eut lieu. Les premières explosions eurent lieu à 8 h. moins 10 dans la direction de Gand. A ce moment on entendit sans discontinuer le bruit des moteurs. Les coups "étaient terribles; on ne se souvient pas de si formidables vacarmes, ies 3. derniers furent particulièrement violents. 11 était alors 9 heures. A l'heure où je vous écris les résultats ne sont pas encore connus. A signaler aussi une très violente canonnade depuis lundi midi et qui dura toute la nuit. Les opérations militaires. Combats l©©au3c à IPCIijesL Les Anglais font une attaque réussie au sud de VHlsrs-Guislain. Les Français enrayent une tentative ennemie dans la contrée de Juvinconrt T n oifiin-finn errr //9o nntrDQ fi'ntlfe Sur le front occidental. Echec allemand vers Juvlncourt* (Communiqué officiel) PARIS, 13 décembre. Actions d'artillerie intermittentes sur quelques peints du front. L'activité des dpux artilleries devint plus vive sur les deux rives de la Meuse. Une attaque allemande au sud de Juvin-court a complètement échoué. Le 12 des aviateurs allemands lancèrent des bombes sur Dunkerque. Il n'y a pas eu de victimes. Succès locaux britanniques vers Villers-Guislain et Eullecourt (Communique officiel) LONDRES, 13 décembre. Ce matin nous i attaquâmes avec succès un petit poste au 6ud .de Villers-Guislain. Les défenseurs furen tués ou faits prisonniers. Cet après-midi une lutte à coups de bombe eut lieu au (nord de Bullecourt dans un élément de tranchée dans laquelle l'ennemi avait pénétré hier. Nous finies encore quelques prisonniers. L'artillerie ennemie montra quelque activité sur quelques points, au sud de la S carpe et au nord-est d'Ypres. Actions aériennes. (Communiqué officiel.) LONDRES, 13 décembre. (Reuter.) Le maréchal. Haig rapporte : Hier, malgré les nuages et le brouillard, un grand nombre de nos avions entrèrent en action. Au cours de leur attaque sur nos positions près de Bullecourt les Allemands furent attaqués à coups de mitrailleuse. Nos avions lancèrent également des bombes et firent des reconnaissances. De nombreux combats aériens se produisirent, au cours desquels un ,,Gotha" et un autre appareil ennemi furent abattus. Trois autres appareils allemands furent obligés d'atterrir. A l'arrière de nc§ lignes notre artillerie anti-aérienne abattit également un avion allemand. Tous nos avions sont rentrés. La tactique des Alliés. LONDRES, 14 décembre. (Reuter.) Le correspondant militaire de la ,,Westminster Gazette" écrit: ,,'Il y a encore des gens qui croient qu'au point de vue stratégique les Allemands sont nos maîtres. Leur opinion est surtout baséo sur la retraite russe de 1915 et la retraite italienne de l'Isonzo. L'ennemi a créé certaines idées en déclarant qu'il ,,chasse les troupes des alliés devant lui". ,,Ces retraites, loin d'illustrer la stratégie allemande, sont plutôt la preuve du manque de capacité des Allemands. Il est absurde do croire que les troupes des Alliés se sont j retirées parce que les Allemands l'ont voulu ainsi. Au contraire, les Allemands ont ar- : Uderument déçiré ççup.çr ou éviter cette re- I traite, pour détruire nos armées, mais ils n'y sont pas parvenus. ,,De notre côté, à ikïus autres, Anglais, nos campagnes à l'Ouest n'ont été qu'une longue série de très brillants mouvements tactiques, de même que nos campagnes en Asie-Mineure. Il en était d'ailleurs de même des Russes lorsque ceux-ci combattaient encore. La tactique des Italiens a souvent battu les Autrichiens et elle le fera encore. Quant à la tactique française, les Allemands eux-mêmes reconnaissent sa supériorité." La prisa de Jérusalem. L'importance do la prise de Jérusalem. Par suite de la prise de Jérusalem la situation déjà précaire des forces iurques de l'Hedjaz va se trouver singulièrement aggravée. Jusqu'à présent.les coups de main répétés des troupes chérifiehnes sur la voie ferrée Damas-Medine n'avaient pu que gêner- leur' ravitaillement par des interruptions temporaires, mais l'occiipation d'une notable partie de la Palestine menace de souper complètement les1 communications des troupes ottomanes qui opèrent en Arabie. D'autre part l'expédition contre Bagdad, qui avait été pompeusement annoncée par l'ennemi, a dû être abandonnée. Les mvois de renforts en Mésopotamie ont sessé, tandis que toutes les disponibilité1; étaient achemiuées vers la Palestine et se révélaient d'ailleurs insuffisantes pour là défense de ce pays. On est certain enfin de ia disparition du contingent de manoeuvre :iue ies Turcs s'étaient efforcés de constituer dans la région d'Alep. Il convient de plus de signaler que les signes de l'épuisement militaire de l'empire ottoman se multiplient: incorporation des jeunes gens de 15, 16, 17 ans, recul jusqu'à 52 ans de la [imite du service militaire, suppression de tous les anciens cas d'exemption. Dans ces conditions les sacrifices consentis par les puissances centrales pour étayer L'armée turque devront augmenter dans de très fortes proportions. 11 sera nécessaire de réparer les pertes à la' fois en matériel et m hommes. L'ai,de jusqu'à ce jour limitée i l'envoi de spécialistes ne sera plus suffisant et les Allemands devront expédier en Palestine de sérieux effectifs s'ils veulent ïmpêcher la débâcle de l'armée ottomane. La ivresse allemande reconnaît elle-même d'ailleurs l'importance considérable de la prise de Jérusalem: C'est au point de vue politique surtout, écrit la ,,Gazette de Francfort", que la valeur du succès anglais îst grande. Il est indéniable et non moins important pour la question de Syrie. Une note officieuse de Berlin, vu l'impossibilité de nier l'échec, essaye de lui donner pour cause principale la nécessité de ne pas faire de Jérusalem le théâtre de la guerre et elle essaye de consoler la Turquie en lui rappelant que l'Allemagne est avec elle et que le dernier mot sur la possession de Jérusalem n'est pas dit< En Russie» La Constituante réunie au Palais de lauride. Les mesures de précaution des maximalistes. — Un des membres de la Constituante arrêté. — Bétails sur la séance. Informations diverses. Les Belges à Pétrograde. { Le département des affaires étrangères € au Havre a reçu un télégramme.de M. Jules < Destrée, signalant que la colonie belge à t Pétrograde n'a en rien souffert des événe- { ments qui se sont déroulés ces temps der- 1 niers dans la capitale russe. { Cette heureuse nouvelle sera d^ nature . à tranquilliser nombre de nos compatriotes sur le sort des leurs. lîno séance secrète i de la Chambre des Communes , LONDRES, 13 décembre. (Reuter). Au j cours des débats sur les crédits à la Chambre 1 des Communes, le député radical King. dis- 1 cuta certaines questions de politique exté- ] rieure au milieu de violentes protestations - dont il ne se/soucia pas d'ailleurs. Sur quoi 1 lord Ceoil proposa de continuer les débats en séance secrète. On accepta la proposition. La séance seerdète ne dura pas longtemps, puis la Chambre fut ajournée. j A la Constituante. ] LONDRES, 13 décembre. Le ,,Daily News" 1 apprend de Pétrograde en dato do mercredi : ] Quarante membres environ de rassemblée t constituante se sont réûnî^hier au Palais de j Tauride. Us ont décidé de ne pas se mettre ( en rapport avec les commissaires de l'assemblée constituante (nommés par les boljevikis. Réd.) 4 Roudnef, bourgmestre do Moscou, a présidé 1 la séance. Il fut décidé que l'on se rendrait 1 dans la salle des séances publique."/ et déclarerait la séance ouverte, mais on résolut d'ajourner ensuite la première séance plénière jusqu'au jour où lo quorum indispensable serait atteint. < La grande séance fut ouverte par le doyen ( d'ge, M. Schreider, bourgmestre do Pétrograde. Un membre lut le rapport concernant les élec- ^ tions, déclarant qu'il ne fut pas placé plus de ( 30 membres sur les listes électorales. Un autre c député annonça l'arrestation de membres de la Constituante, parmi lesquels des cadets connus 1 tels que Chingaref Kokochine, et la comtesse , Panine. Us demandent non point que l'assem- , bléc exige leur mise en liberté, mais qu'elle ; constate, qu'ils sont maintenus en état d'arres- J tation par force brutale. M. llodichef déclara que cette journée lui ! rappelait celle de l'ouverture do la première 3 Douma et constata qu'à ce moment, sous Je 1 régime tsariste et bien que celui-ci tfut mal disposé .envers la Douma, aucune arrestation n'a été opérée. ( On élut ensuite une commission qui rédigea un manifeste pour le peuple, décrivant comment fut inaugurée la première*.séance et protestant contre les arrestations. La listo des candidats pour le bureau fut dressée ensuite; ce bureau aura pour mission.d'instituer les com- ^ missions de l'Assemblée. < Pendant la séanco un ,,commissaire du < peuple" parut et exigea que la séance ait lieu tout entière en sa présence. Sans cela les membres de la Constituante devraient quitter le j palais. Comme les députés n'pntendaient pas obéir, on fit. entrer des soldats. Les députés cependant poursuivirent leurs délibérations. Tcherkof -/prononça un discours pour exiger que toute autorité soit remise à l'Assemblée, qui seule serait autorisée à conclure la paix et à distribuer la terre aux paysans. Il fut < décidé que l'assemblée se réunira tous les ] jours. • Des réunions ont eu lieu du matin au soir devant le palais. Il se trouvait environ cent mille personnes en cet endroit vers midi. Les réunions furent haranguées par des membres 1 de la Constituante qui insistèrent avec force auprès du peuple afin de lui voir soutenir l'Assemblée. Ils furent accueillis par de longs applaudissements. Un discours^ prononcé par un officier letton provoqua lo plus vif enthousiasme. 11 avait été amené à Pétrograde par les boljevikis qui c croyaient . encore pouvoir compter sur lui. Ii £ déclara que les Lithuaniens n'étaient pas venus pour disperser l'assemblée mais pour maintenir l'ordre et protéger la Constituante. On fit une magnifique ovation aux Lithuaniensv Dans le cours de la journée un grand nombre de députés se sont présentés à l'Assemblée, entre autres des musulmans et des délégués des fabriques. La journéo s'est passée dans le calme. On a pavoisé partout et des illuminations eurent ; lieu le soir. Krylenko. PETROGRADE,,13 décembre. (Reuter.) , Krylenko annonce : Le Tsjeremisof qui refusa de se présenter chez moi à Pskcf, a été relevé de ses fonctions. Krylenko ajoute que toute la garnison de Pskof l'appuie et qu'il poursuit sa marche. Le commissaire de la 5me ■armée annonce : l'arrivée de Krylenko à Dwinsk. Le comité < de cette armée a conclu la paix pour ce front. Le général Boldyref, commandant, ; a été relevé de ses fonctions et arrêté. Le régime de la terreur PETROGRADE, 13 décembre. (Service « spécial de Reuter). Aucun membre de la Constituante ne peut entrer au Palais de ! Tauride que muni d'un passeport signé par les commissaires maximalistes. Le comité du régiment organise une réu- ] niou pour soldats qui devra discuter l'atti- : tude de la garnison de Pétrograde vis-à-vis ] de la Constituante. La Garde Rouge s'est introduite dans le 1 bureau principal du comité central du parti des cadets et dans les chambre? occupées -par le socialiste-révolutionnaire Tsjernof. ] D'après le ,,Djen" une dispute éclata ^ parmi les soldats au moment où le membre i de la Constituante Kutler fut arrêté. Des j coups de feu furent échangés. Kutler fut 1 blessé à la jambe, ce qui n'empêcha pas qu'il '1 fut transporté à l'Institut Solvy, siège ' du gouvernement maximaliste. Dans .les casernes, aux environs du palais i de Tauride, les maximalistes ont concentre iOOO homélies de troupes. Le palais même st occupé par une compagnie du régiment le réserve de Litovsky, une compagnie de ireurs d'élite lithuaniens, un détachement le la flotte de la Baltique et une compagnie l'artilleurs, munis de six mitrailleuses et l'une pièce de campagne. A la suite de la pression des boljevikis es journaux sQciaaistes paraissent à présent ans annonces. A Moscou les bureaux du ,,Rouskoïê >lovo" ont été fermés par le Soviet parce jue ce journal publia la nouvelle que la :rise du quartier général de l'état-major; général par Krylenko eut lieu à l'instiga* ion du quartier général allemand. Leô bu-'eaux sont occupés par des soldats armés, "jes presses et le papier ont été saisis pour es besoins du Soviet. Les cadets attaquent Rostok. PETROGRADE, 14 décembre. (Reuter.) -te délégué du gouvernement annonce que es troupes maximalistes ont occupé Tama« ovka et Kalouga. Elles désarmèrent le« roupes de Kornilof et les firent prison-îières. Elles rétablirent le pouvoir révolu-ionnaire. Le commissaire de la flotte d^> nanda télégraphiquement l'envoi de tous lea létachements de la flotte de la Mer Noira ,vec des mitrailleuses, disant que les cadets nilitaires attaquent Rostok aveo des auto-nobiles blindés. L'attitude de l'Ukraine LONDRES, 14 décembre. (Service spécial de Reuter), Le ',,Times" apprend l'Odessa, en date du 11 courant, que l'idée >réccnisée récemment au Rada central l'ajouter Odessa àlêUkraine trouve de plus ii plus d'adhérents. Il importe d'attirer 'attention sur le fait que tous Jes ordres à a population sont signés par le commandant le la garnison d'Odessa, qui a été nommé >ar le Rada de l'Ukraine. Entre le3 bol-evikis et le Rada de l'Ukraine il s'est produit un antagonisme très prononcé. Le Rada ;'est prononcé en faveur d'une politique nodérée que le3 bolsjevikis ne peuvent ao-lepter. Il a annoncé' qu'on ne conclura la paix qu'ensemble avec les alliés et désapprouve avec indignation les négociations qui int Heu actuellement. Les bolsjevikis appel-ent leurs adversaires des bourgeois. Troubles à Varsovie. BERNE, 14 décembre. Depuis quelque ernps la presse d'opposition mène en Po-iu gouvernement allemand l'élargissement le Pilsudsky et des légionnaires in terrés. Les Pilsudski, et des légionnaires internés. Les journaux de Craccvie signalaient récemment pie l'opinion publique, particulièrement parmi la jeunesse universitaire, se montrait :rès irritée de la résistance opposée par le« lutorités allemandes à cette revendication polonaise. Le mécontentement vient de ?e raduire par des troubles qui doivent avoir ité assez graves puisque l'Agence Wolff, à à date, du 12 décembre,croit nécessaire d'en donner un récit certainement insuffisant nais qui suffit pour nous apprendre que la ;roupe a dû intervenir. Dimanche dernier leg étudiants ont organisé une. manifesta-lion en faveur de Pilsudsky et des légion-îa-ires internés. Us ont cherché, en chantant des hymnes séditieux, à pénétrer dans .'intérieur de la ville. Us se sont heurtés à a police et aux troupes appelées à la repousse. Plusieurs personnes, dent un policier allemand, ont été légèrement blessées. La nanifestation avait été préparée, et dirigée par la jeunesse polonaise et en particulier oar la ,,po\v", organisation militaire polo-îaise dévouée à Pilsudsky. Avant même que *on connaisse exactement ce qui s"*est passé dimanche dernier à Varsovie, ou peut faire remarquer que ces troubles compromettent singulièrement, l'oeuvre de réconciliation ivec l'Allemagne entreprise par M. Kuchar-^ewski. Sa politique ne pourrait réussir, îtant donné la lassitude des Polonais, que ;i l'Allemagne ne commettait pas de maladresse. L'intervention des troupes à Varsovie est de nature à réveiller tous les senti-ncnts et à rendre impossible la tâche du îouveau président du Conseil. Jn ordre du jour aux soldats russes de Francs et de Macédoine. Le "général Zankevitch a adressé aux troupes •usses de France et sur le front de Salonique, i la date du 2(5 novembre 1917, l'ordrç du jour lont voici la traduction : ' „Jo communique ci-après lo texto do la décla-ation suivante : ,,Lcs soussignés croient devoir annoncer ce pii suit : lo. Nous .refusons do reconnaître au groupe le personnes qui se sont emparées des instituions gouvernementales à Pétrograde l'autorité l'un pouvoir d'Etat reposant sur la volonté de a nation russe. N 2o. Nous ne suivons que les ordres du gou-•ernement provisoire qui nous a nommés et que îous représentons. Les pouvoirs do ce goUver-îemcnt dont nous sommes investis restent im-nuables.3o. Toute <otre activité restera comme par le >assé étroitement liée à celle de nos alliés." Signé: Zankewitch, général do brigade, représentant du gouvernement provisoire de Russie près des armées françaises: Rapp, com-nissairc du gouvernement provisoire près deg groupes russes en France; Mikhailoff, commis-laire du gouvernement provisoire près les trou-jes russes de l'armée d'Orient; Rosenfeld, eom-nissaire adjoint du gouvernement provisoire )rès les trou|>es rtisses de l'armée d'Orient. La léelaration ci-dessus a été communiquée à M. Vlaklakoff, ambassadeur de Russie, qui a exprimé sa pleine satisfaction en promettant de a porter à la connaissance du £OUverncàhent provisoire^''

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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