L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1644 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 29 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/057cr5p80f/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

3èmc Anrièe N°. 797 o cent» Vendredi 29 «<aeet*s»t*e 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hoîîandc Beiga est notre nom de Famille. l. umuii tau sa ruiuur Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAI/ 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. ^—1^———|——————■——pwggg — v / Rédacteur en Cltef : Gustave Jaspaers. , , . ( Charles Bernard, Charles Hertoiei, Comité de Rédaction: ^ René chamhry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N. Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefi. 1.50 Bar mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettre de Paris. ha. sit uation paiiementavre. — Un jeu clan g creux. — M. fi en toi, maire de Lyon et ministre des transports. — La victoire de Verdun et le co iop de. lai paix aile-marnée.16 décembre* Le métier de journaliste, et particulière mçnt celui de correspondant, n'est pas com mode en ce temps-ci: les lettres mettent ut tel temps à parvenir à destination qu il y ; beaucoup de chances qu'étant donnée 1; marche imprévue et rapide des événement ni^e situation exact© au moment où on la dé ori't cesse <le l'être quand la lettre par viput aux lecteurs. C'est surtout à la des cription de la situation politique et parlementaire que ces réflexions s appliquent XJne assemblée n'est qu'une foule mobile ■changeante -comme une foule et comme 1' Parlement français se montre particulière ment nerveux depuis quelque temps. L< situation du ministère, solide tel jour, s* trouve ocmprcmiss le lendemain. Lea Aile manda sis tromperaient étrangement d ail leurs e'ils croyaient pouvoir compter su: ,o«tfce agitation pour fai^re prévaloir en Fran ce l'idée de leur*paix. Les propos des gens di Kfenthal n'ont aucun© importance. Ce qm owtains reprochent au ministère Briand, o ne sont nullement les sacrifices qu'il deman d© à la nation pour la ^continuation de h guerre, c'est plutôt de n© pas 3a oonduir-avec assez d'énergie. Injuste reproahe, d ail leurs, et qui dissimule des^ ambitions qui n sont pas toujours de généreuses ambitions La véritable origine du malaise politique qu •cet incontestable vient d© ce que les insti tûtkais 'démocratiques et parlementaires d la France sont faites pour le temps de paix et que la JTraiioe qui n© voulait pas la guerr n'a pas fvrià la précaution, (pas plus qfi '] 'Angleterre, d'ailleurs), d© prévoir dans 1 calme do la paix les modifications à y ap porter en temp3 de crise. Tout 1© gronde jraeçiie a,u Parlement, sent la nécessite d a en forcer. 1© pouvoir cent rai. ,,jll nou faut un dictateur, disent les uns. —; Uecou toois au- Comité d© Salut public, disent la autres". Assez de discours, assez de program mes, des d'etes ! Intensifier la guerre, allégea les rouage® du poutvoir, porter à son maxi mum l'énergie d© la nation et du gouverne mciùt, tel fut 1© mandat que la Chambre don ma à 'M. Briand' après 1© comitéaecret de ce; j ouïe? derniers. Il s y ©st» applique comme il c pu. Le ,,Tele£raaf" vous a appris la compo eition de son nouveau ministère. Mais il n< semble pàs qu'il ait satisfait ses adversaire» 1SÎ. Clémenceau a écrit dans son. Homme en fherné un article virulent eb plein d© verve d'ailleurs, cù il reproche à M. Herriot, qu fit nreùve d'un remarquable talent d'organi sàteiir à la tête de la ville de Lyon, d'êtr< un normalien et d'avoir écrit dans sa jeune» se* un© thèse sur IVLm© Hecamier; au geneia Lyautey, d'avoir et© l'élève de^ „bont Pères" ; et surtout à M. Briand d'être M BHand. C'est là 1© grand grief. M. Briaaid, ayan' gouverné pendant plus d'un an, a pour en iiemis tous ceux qu'il n a pas employés tous ceux qui voudraient prendre^sa place Nous voulonis un gouvernement énergique tdisent-ils, mais pas celui d© oat homme. Mais, quand on leur demande quel esi Heur homme, ils n© répondent pas. Ce qu permet aux potiniers d© mettre en avant le« •combinaisons les plus extravagantes. Autr< contradiction: on demande au gouvernemeni de gouverner avec u.Tbe indomptable énergie (:n lui jette Danton et les Conventionnels è la tête. Or. il vient d© demander' à la'Chambre l'autorisation d© prendre), par simple dé or«b, certaines mesures urgentes nécessitée: ipaâ* l'état de guerr©. C'est pour un gouver neaueait républicain le seul moyen d'agir vit. et légalement. A peine a-t-i-1 formule cetti proposition qu'un concert de récrimination: violentes s'est élevé. C'est la dictature, a-t-on dit. ^ ^ A quand les grenadiers? s'est écrie ui député, évoquant le fantôme du 18 Brumaire. ... Et, devant cette opposition, la proposi t-ion a été renvoyée à un© commission ! En vérité, 1© Parlement joue là un jei dangereux, non pas tant pour la France, qu se sauve elle-même; que pour le Parlemeni lui-même. Le public en a assez: il ne com prend rien à cette agitation stérile. L< secret de Ht, intrigues d© couloir lui échappe. Il ne voit qu'une chose: les soldats se oat tent, et les députés parlent. Il s'est adapte aux conditions de la guerre: il constate qu* le Parlement, lui, n'a pas su le faire. _ Et comme il est incapable, faute de renseignements, d'apprécrier le travail util© qui s'est fait dans les commissions, il devient injuste. 11 y a, dans cet état d'esprit, un dangei sérieux. "Un de nos hommes d'Etat belges. les plus au courant de la situation internationale, m© disait qu'aussitôt après la conclusion de la paix une sorte d'affais6ement général de l'opinion publique se produirait probablement dans tons les pays ds l'Europe. A force de n'avoir songé qu'aux affaires publiques pendant les dures aimée* de guerre, les citoyens s'en seront dégoûtés au point qu'ils ne voudront plus en entendre parler sous aucun prétexte et qu'ils ne demanderont qu'à se confier à n'importe qu«l pouvoir vigoureux capable d© dispenser d© faire d© la politique. Tel était l'état d'esprit de la France au lendemain du directoire, g'est parce1 qu'elle" ©n avait i assez des agitations parlementaires qu'elle s'est donnée à Napoléon; Les députés d'aujourd'hui feraient bien de méditer cette leçon; l'impopularité grandissant© du Parlement serait incontestablement un danger . pour des libertés qui nous sont chcres à tous'. « 3 Parmi les i^ersonnalités qui ont été adjointes au ministère Briand, une des plus populaires, sinon la plus populaire en ce moment, est celle de M. Herriot. Comme le lui reproche M. Clémenceau — qui est médecin — M. Herriot est un ancien normalien. Mais on ne saurait lui reprocher d'être demeuré un esprit purement livresque. Placé très jeune encore à la tête, de la municipalité de Lyon, la seconde ville d^ France, il a fait preuve de remarquables talents d'organisateur et d'homme d'action. Lyon est peut-être la ville où les services municipaux fonctionnent le plus régulièrement et le plus parfaitement. Ses oeuvres de o-uerre : institut de rééducation des mutilés, hôpitaux, ouvroirs, sontf de véritables modèles. Elle sont dues presque tout entières à ^initiative, à l'activité, à l'énergie du maire Herriot. On le sait en France: c'est pourquoi eu compte beaucoup eur lui, comme sur M. Clareille, le réorganisateur de l'Ouest-Etat; pour assurer d'une façon régulier© les transports et le ravitaillement. Que ces qualités d'administrateur et d'homme d'action ne l'empêchent pas d'être un homme cultivé, un homme, d'esprit, est-ce à M. Clemenceau qui, lui aussi, a d© l'esprit, et dont on colporte les mots, à le lui reprocher ? Les mots de M. Herriot sont jolis. En voici quelques-un? qu'on se communique : — La confidence est la meilleure forme de la publicité. — L'éloquence est l'art d'exprimer les •pensées des autres. — A considérer le sort de la femme, on 3 voit que Dieu le père était un homme. > Mais, à côté de ces maximes générales, M. Herriot a, dit-on, sa maxime * personnelle, sa devise : Savoir ce qu'on veut, vouloir ce qu'on sait. Evidemment, le talent de taire des apophtegmes n'est pas celui qu'on réclame avant tout du grand maître du ravitaillement français, mais ce n'est pa3 nécessairement c© talent qui l'empêchera de faire marcher les trains. * *, * Heureusement, les préoccupations politiques, parlementaires, ministérielles ont passé brusquement au second plan depuis l'admirable victoire que les troupes du général Nivelle viennent de remporter à Verdun: 11.000 prisonniers, 100 canons, c'est un magnifique succès, la plus éclatante réponse qu© la France put l'aire aux insolentes invites à la paix que l'Allemagne a lancées dans le monde. Si M. de Bet-hmann-Hollweg s'est imaginé énerver l'opinion populaire français© par cette manoeuvre, il s'est lourdement trompé. Il paraît que, dans certains pays neutres, la nouvelle des prétendues propositions allemandes a provoqué une agitation qui s'est traduite même dans les rues. Il n'y ,a eu rien de semblable à Paris. Je crois qu'on n'a pas acheté un journal de plus. Le public, le plus humble ' public, a compris immédiatement et d'instinct de quoi il s'agissait, et, bien qu'après tant de dures épreuves il n© puisse qu'appeler la paix de tous ses voeux, il n'a accordé qu'une attention distraite au grand bluff. d'outre-Rhin. Par contre, le jour de la victoire de Verdun, les journaux populaires ont doublé leur vente. Il n'y a pas de meilleur baromètre de l'esprit public. ! L. Dwnont Wiltien. Âi Salon ti'iri Beige. Rappelons que demain samedi, à 1\ heures, au Salon d'Art Belge, M. Charles Bernard donnera une conférence sur Emile Ver-ihaeren et son oeuvre. Mme Jeanne Noots, qui a bien voulu prêter son gracieux concours à cette manifestation d'art, dira des vers de l'illustre poète. Le martyre^fMÏos ouvriers Deux de nos compatriotes récemment évadés du Hanovre ont donné des détails terri-t fiants sur les souffrances endurées dans ce pays par les Belges astreints au service -forcé. ^ Ils sont employés, pour la presque totalité, ' non aux usines de munitions mais aux mines, ' aux mines de sel surtout, et puis encore sont > obligés do travailler aux voies ferrées. Les •bois de!s traverses des rails subissent des préparations chimiques, produits nooifs pour la : plupart qu'ils sont obligés do préparer et qui empoisonnent» lentement le sang. Dans les forets du Hanovre on leur fait couper le bois et lés transports en charges lourdes ' se ^font par des hommes débiles, âgés ou peu ha.bitués 1 à ces charges. De vrais garde-chiourmes les forcent, par la cravache ou la menace du revolver, à faire leur tâche. D'autres travaillent le zinc dans les fabriques. Une chaleur épouvantable v sévit par l'action des fours à haute température. On oblige les hommes à transporter les matériaux dans les cours de l'usine, c'est-à-dire à l'air libre; vêtus do pantalons en toiie, torse nu, ils s'exposent à des pleurésies. Ces évadés ont vu des hommes tomber dans ces cours, haletants de"fièvre. ^ ; "Un docteur allemand, s'opposant à leur transfert à l'hôpital parco que ,,crevés", les ; traitait comme des chiens. Un homme ralait. , Ce môme docteur ne permit pas qu'on s'occu- : pât de lui donner aucun soin. Le pain dont on nourrit les déportés civils belges obligés de travailler en Allemagne est le pain des armées, leur rebut, qu'on fait recuire et f|ui reste immangeable efc inassiinilablo» En Belgique. Contre les déportations. Le3 ministres-d'Etat, sénateurs et dépul belges restés au pays occupé se sont rend chez les représentants des Etats neutres Bruxelles-les suppliant d'intervenir pour q les tyrans mettent fin à l'intolérable régii des déportations. ,,Les peuples pacifique dit la requête, ne peuvent pas rester indif: rents devant cette grave violation des prin pes le3 plus sacrés du droit humain, du dr< des peuples et cks accords international! L'honneur d© l'humanité exige que l'h toire n'ait.pas à enregistrer cette blâmai indifférence devant las pires injustices." * * * Malgré M. Wilson et ses dactylographe l'Amérique, honnête continu© d© protesl contre les lâchés déportations en Belgiqi Notons aujourd'hui quatre protestatic énergiques d'Américains en vue: d octeurs Morgan, Eaton, Vandevater BurrCk Voici le3 déclarations qu'ils ont f; tes : Le docteur Morgan: ,,Nous devons fa: contre le paganisme allemand une protesl t;on que le "monde entier entende. Si n signifie la rupture des relations diplcnra que3, rompcms-les!" Le docteur Eaton, de l'église de l'aven Madison: ,.De telles actions forment la bj d'un acte d'accusation terrible, formulé p l'univers entier contre l'Allemagne et . Allemands. ' ' Le docteur Vandevater, aumônier épis< pa-lien: ,,L© silence devant de telles atrooil est un péché. Quelque opinion qu'on ait s la guerre en général, les déportations -c Belges sont si abominables que tous doive les dénoncer." Le docteur Burrel, de l'église Marble C iegiate: ,,Si l'Angleterre, la France, la Ri aie et l'Italie abandonnaient la Belgiqi chose impossible, un tel mouvement d'o] nion s© manifesterait en Amérique et da les autres nations qu'une autre guerre s'? suivrait immédiatenient. Les Eglises frém sent d'horreur." » f « En Belgique on garde de toute souillr oet esprit de fierté et de bravoure qui a ni 3 tous les Belges digne de ce nom. C'est aiî que des quantités énormes de circula in anti-boches sont distribuées chaque jo\ Tell© celle-ci: ., Bruxellois! L'autorité allemande nous oonvoque! -nous laissons pas conduira comme de> me tons à l'abattoir. Le Belge qui travaille po les Allemands travaille contre sa patrie. ,,Souvenez-vous de votre bourgmeai Max ! ..Tous pour un, un pour tous! ,.Belges, nous n'irons pas! ,,Vive le Roi !" Les policiers, îles espions et les mouohai recherchent activement l'imprimeur de < affichettes, —- mais sans succès! fc jfe s Les industriels des environs de Vilvcrc Haeren, Saventhem, etc. ont envoyé à y Biîteing uns requête contra les déportatk dont les membres du personnel ouvrier qu' emploient ont été les victimes. Le général Huit, gouverneur militaire la province1 de Bi'abant-, a répondu la lett nue voici; ,,Le fait que les industriels Vilvorde ont signé une protestation po le-respect de la dignité et le droit de lei ouvriers suscite queiqu'étonnement loisqu' tient compte de la façon dont les ouvrr beiiges étaient traités, avant la guerre, Bx°.lgique. 5, A ce point de vue, les autorités aileron des doivent refuser de prendre en considéi tion les griefs exprimés par les Belges. Le qu'on offre actuellement aux ouvriers sa travail depuis- quelques années un t-rav payé, eii Allemagne, pour les mettre en n suie de nourrir leurs .familles, tout critiq impartial et tout ouvrier intelligent et hc nête acceptera cette proposition avec jo ,,L'administration allemand© n© peut y. tolérer le chômage! d'ouvriers en ces tem difficiles. Il est de son devoir d'obliger ce qui le peuvent à travailler pour adoucir misère qui pèse sur le pays. La comparais faite dans votre requête entra une te besogne et les travaux forcés appliqués a criminels constitue à la fois une exagérati des faits et un acte repréhensible. Eta i donné que la plup\n*t des autorités comni nales refusent leur collaboration, il est ii vitabl©. que quelques (sic) eiTeurs aient < commises et/ que des mesures de coerciti eussent dû être prises au moment du tria des chômeurs déportés. Les kommandai des districts ont reçu des instructions po examiner, dans la mesure du possible, les < isolés et d'y donner suite. Si les signataii voulaient appuyer les autorités allemanc en fournissant des renseignements exacts, favoriseraient plus le sort des ouvriers qu' protestant, car leur protestation n'est , qu' i effet de'la" câmàagne d© calomnies de r ennemis l e\\ i'eçt, à tout prendre, qu' fatras d© .phrases creuses, montrant u io-noramee complète d© la véritable situati des chôm-^urs en Belgique occupé© auta 'que des droits et des devoirs de l'occupant Ou Hui-t est cynique, ou il est frap d'amnésie. Nous croyons plutôt a son cyn me. De toutes les réponses-faites par les v Bissin<r et autres tyranneaux, celle-ci e de loin, la- plus injuste, la plus insok-n la plus barbare. On n'imagine rien de p reil à cette lettre qui menace in.directeme ^ les industriels brabançons, parce qu'ils o us pris la défense de braves gens innocents, à Ils ont commis, en prenant cette défens U6 un acte repréhensible, nous dit Hurt q U0 continu© en se demandant comment n ;g ouvriers étaient traités avant'la guerr •g. D'abord, ça ne regarde pas Huit : ensui .j. il ne saurait être question de ràpproch )it Jes deux méthodes : la nôtre et la leur. I x. ouvriers eux-mêmes, si Huit les laissait pa ife- fer, le lui diraient dans leur fruste fra ►j[e chiss. Que les autorités allemandes refuse de prench'e en considération les griefs e primés^ par les Belges — il n'y a rien qui doive étonner. Les Allemands sont à bourreaux dont la force s'appuie sur : millions de baïonnettes. C'est, paraît-il, u es se niontrer courageux. Quant ; et TnoJen 010 n°urrir les familles belges, inc que par Huit, nous nous permettons d'-rire. Nous- avons ici même démontré qu re restait 80 pfennigs p^r semaine aux pa vies gens qui travaillent au pays de la Be ia barie. Est-ce avec 80 pfennigs, dan9 n oays où la vie est hors prix, qu'une, fa-mi! )>eut se nourrir pendant 7 jours? Hu ne n insiste point, parce qu'il sait que son c s.© gunient est de si mauvaise qualité et qu ai- vaut mieux passer outre, sans l'etay es d'autres considérations saugrenues. !No ne discuterons pas le devoir" ' qu'a 1'^ se- lemagne d'obliger nos ouvriers à travaille ,és Renvoyons Hurt aux Conventions de ur Haye qu'il paraît ne pas connaître et doi es en tout cas, il ne'tient aucunement- compi nt Hiu't termine ]>ar des menaces et i mensonge. Il essaie de , faire oroj.re .qiic } 'o- déportations se font ,,à la douce" et q is- tout est pour le mieux dans le plus, mart 'e> risé des pays occupés. Cynique ou malad M" Feut-être les deux. En tous cas une te! ns lettre, dans un pareil moment, constit f un© inipertîneiioe .et. une insolence. Mj ls" faut-il s'en étonneV: Hurt n'esfc-il pas <: néral dans l'armé© allemande? re — ^ Le Régime de la Terreur ir. ..Les Nouvelles" de Maestricht reçoivent Liège les informations suivantes : ,.Le crépitement sinistre de Ha s sel t a retei douloureusement en nos cOeurs de patriot -u. Les barbares qui nous oppriment, sans. pc * voir réaliser leur rêve de nous dompter, vie nent d'abattre, comme du gibier, douze Belg qui avaient, disent les bourreaux, été oouf 1"e' blés d'aimer trop leur Patrie efc d'avoir voi la servir. Le treizième condamné à mort a nu que à l'api>el. .Sous les balles de nos tortionnaires, les s dais sont tombés courageusement, ne nous la sant que le legs de les venger. C'en est assc nous acceptons ce legs sans condition. Dorn 3 en Paix, Braves Amis! Nous connaissons t: bien les infâmes- individus qui ont vendu acheté vo^ âmes sublimes : votre ,saug les éto le: fera. DU Ne jetâtes:vous pas votre "pourboire à V d?entr:eux qui vous servait le bock dans ■ lr café du centre de la Ville? C'était un boc pur sang, qui vend ses . anciens cliente au . Ci scil de guerre de Hasselt.. Il est vrai que, dep d© la guerre, -il se dit ingénieur. Dans tous les c re il "a abandonné son tablier pour endosser de livrée plus abjecte de pourvoyeur de la- Me U1. Il peut porter oent fois lé prénom de l'un < [rs Kois fameux de Suède, il n'en est pas mo un triple salaud. Son nom a beau être ang< 011 que, il ne passera dans l'histoire de nos p; ?r3 A-ros martyrs de •Hasselt que sous le nom 611 j,L'ogre dé Tongres". Si nous n avons que sa- peau, nous aurons f n- faillite! ,.s_ Belges, incline//-vous pieusement - devant 11S douloureux cimetière où vous lirez les no •-i sacrés des glorieux tombés : 1. Javaux Auguste, artiste pein.tre en or: ie" ments d'églises à Liège, père de 10 enfants ue 2. Javaux Pierre-Léon, son îils, âgé de u- ans et demi: , ie. 3. Desmotte Léon, ancien sous-officier tas 14e de ligne, marié et père de famille. p3 4. Duçhamp Michel, pianiste à Liège, d( vous, trouverez ci-joint l'avis de faire pa découpé du ' ,,TeIegraaf" ; o. Coste, agréé du chemin de fer, à Nnmi 6. Honoré Edmond, agréé du chemin 'fe fer, à Charleroi; ix 7. Parmentier, d'iVngleur; cm S. Van Huf^elen, vitrier, à Liégo ; lit 9. Wijngaerts, Joseph, employé à Hasst marié, pèro de famille ; 10. Mîguêt, Armand, employé aux chem ' de fer vicinaux, à Fcxhe-le-Haut-Clocher, r e rié, pèro do famille; on 11. Segers, Jean, employé aux chemins o® fer vicinaux, à Lanaeken, marié, père de its mille: . . ' - ur 12. Laure (nom de famille inconnu) dits :as Petite. Française, tombée en héros elle au •es et qui a refusé obstinément toujours de d içg son nom, mémo aux Allemands. ■ i Un treizième condamné a mort, par c< 1 tumace, Rikir, Fernand, soldat, belge, av en eu soin de mettre la frontière entre lui et nu loches avant le procès. Il a maintenant os pris sa place au front. D'autres condamnations terribles ont « n© prononcées à ce scandaleux procès de la b on bario teutonne: ^ v , nt L Forteresse ô perpétuité: " T^a soeur et la fille (le M. Auguste Javai: Melle Coste, et d'autres au çujet desquel P6 je n'ai pas de nouvelles précises. 3S" ' 2. 15 ans de forteresse: ' 011 "Rikir, le frère de Fernand; st, Duchamp, Léopold, ie'frère dc Michel; >e, fVan Huffelen, fils. Et d'autres, et d'autres, hélas! Il y. en a bien 80 ! Le père de Fernand Rikir. bien que n'étant pas inculpé dans le procès, est toujours enfermé dans la prison St.-Léouard à Liège, sans doute comme otage de son fils," qui se trouve à a- l'Yser. depuis trois mois, pour, venger ,^ous ut ses frères." Telle est la lettre douloureuse qui nous parvient. Notre correspondant ajoute ceci que nous copions textuellement : ,,Les Boches de 70 sont donc, morts ou aveu-111 lis. Plus un seul d'entr'eux ne se lèverait 23 pour s'écrier: Ali!.les braves gens!" Et que î ] pensez-vous, ô pacifistes à tout prix, de ia te manoeuyi'e prussienne de la Paix, qui se tra-er hit quatre jours après sa naissance par la fu-e3 silladc'eii niasse de nos frères? Nous savons de , source sûre que tous les recours en grâce ont l~ été refusés le lô décembre, alors que l'A'lle-ll" magne proposait la Paix lo 12 décembre. Le 16, le-jour même du crime, à Maastricht, trop nt près vraiment , du lieu du forfait, on venait, paraît-il, vous demander de serrer les mains des assassins, chaudes et rouges encore du g sang d'une femme et d'un enfant. Sous prétexte d'Internationale, on voudrait nous jetei e° dans les bras des massacreurs de nos frères. Il ae faudrait pourtant avoir la pudeur de laisseï lu refroidir les corps qui viennent de tomber et li- d'allonger si lugubrement le terrible marty-m rologe de la Patrie! ,-jj Internatio-nalistes, vous irez prêcher votre doctrine aux ouvriers de Vis£, Dinant, An-u" denne, Tamines, Termoride, Louvain, Aerschot, r" ouvriers wallons et ouvriers flamands. Voùs in irez demandei- à un ouvrier, dont le fils est le tombé sous la balle allemande, de renouer le* l't relations avec les ouvriers boches! Prenez gar-r_ de à la réception qui vous sera rései"vée ! j. Nous savons très bien ici que le pacte n'r pas été rompu par nos ouvriers belges, mais er qu'il J'a été par les internationalistes hypo-1,3 crites de Germanie, le jour où, sans la moindre .1- exception, tous, comme un,«oui homme, ils ont ,1-. voté les crédits de guerre et où ils n'ont pat ]a trouvé un mot de protestation contre la viola f tion de notre Patrie. ' Ce jour-là, "Bethmann déchirait un chiffon de e' papier; Scheidemann efc consorts en déchiraient 111 un autre, pour se mettre lâchement au service es de l'Impérialisme et du Pangermanisme, ce epv ne est bien, il me semble, tout le contraire de l'in. y_ ternationalo. _ . ^ o Que }>euvent nous importer leurs larmes d< ','a crocodiles qu'ils versent avec la permission înj-périale? Des déportations actuelles, ils s'er ^ sont faits les complices, le 4 août 1914. comm< li-s ils se sont raits les complices vie tous les nieur-é- très commis sur nos populations inoffensives et des monstrueuses tueries qui viennent encore d'ensanglanter Hasselt et dont nous vou lotus, nous, coûte que coûte, que vengeance ci iustice soient faites!" . « • • Voici l'avis nécrologique de la mort du Brave •j Duchamp : La Famille A. Noletti-Ducha.mp, a la profon-de douleur d'annoncer la mort de Monsieur Michel Ducîiamps Pianiste à Liège mort pour la Patrie. Une messe pour le repos de son âme sera amiftnfpp ultérieurement. Ia~ lu — - — «i«p i b ■ m— m. 1 Les centres d'instruction de £ l'armée belge. (Suite.) ^ y. — Les Organisations spéciales. Au pi-jintemps de 191o, les lignes essentielle; lln de la reconstitution de l'année étaient sut im fisamment dessinées pour qu'il fût possible d« hc perfectionner efc de compléter l'organisatioi n}~ initiale'. L'attention de l'auitorité militaire, si •l's porta sur le développement des spécialités qu< as' réglait ou faisait pressentir le cours èles é\é la nementsv aussi bien que sur les organismes d< |'^* récupéi-aition des' déchets en personnel. les C'est ainsi quo furent constitués successive :?.9 ment: ;)1" j . — L'Ecole de télégraphie sans fil ; L,'~ i2. — Le Service des 'projecteurs ; \ de L© Centre d'instruction du génie; ..i. Le Centre d'instruction d'artillerie aifc ,3. _ Les Compagnies de réhabilitation. 6. — Le Centre d'instruction des mitrail V" leurs-; le 7. — L'Ecole d'aviation ; Qls g.- Lo Centre d'instruction des brancar di ers-infirmiers ; îe" 9. — L'Ecole des grenadiers ; - 10. — Lo Centre d'instruction d'ancien militaires; 11. — Le Cours colonial; u 12. — Lo Centre d'instruction des signa ,nt 13.'-— Le Centre d'instruction de l'artille rt' rio do tranchée; 11. r— L'Ecole des tireurs d'élite. ir ; 'de L'écola de télégraphie sans fil militaire. La constitution du service de la T. S. 1 militaire en service autonome date de févrie :1t. 1915. Le personnel a eu comme noyau, outr lo chef élu service, des monteurs et opéra ns teurs de T. S. F. prélevés sur les sections d ia, télégraphistes do l'armée de campagne c quelques ingénieurs eu aide-monteurs appar de tenant au service- de la T. S. F. au Con-g fa- belge, engagés au début de la guerre. Les Belges préparés à l'emploi de la r.l. »-la F. étant très rares, il fut nécessaire, dès 1 s^i début, de créer une école destinée à forme ire le personnel, teohukiens. efc opérateurs, Le personnel comprenait, à l'origine: m m- moniteur pour la lecture au- son et des oit. ait c.iers spécialistes choisis dans lo noyau don les il est question ci-dessus. Ce personnel fut coir re- piété petit à petit au moyen d'éléments formé à l'école même. ité Les élèves ont été recrutés parmi les élément ar- que leurs études ou occupations antérieure mettaient à même d'être initiés rapidement leurs fonctions, c'est-à-dire parmi^ les iuge x ; nieurs électriciens, lçs çandidats ingénieurs, le le^ élèves d'écoles industrielles, les ouv-riei-s élec tricrens, les agents.des télégraphes, ctc.^ 11 (reçoivent l'instruction . complémentaire néce^ saire pour devenir,* soit efficiers et grad<? techniciens, soit monteui-s tt ouvriers apps reilleur?," soit opçratfeure. Depuis quelques mois^ on admet également comme élèves des soldats réformes qui montrent des dispositions, et qui désirent embrasser la carrière d'opérateurs ele T. S. F. Tous les élèves doivent savoir la lecture au son; les monteurs sont dressés à recevoir ;i l'ouïe 1-5 mots à la minute; les candidats opérateurs ne peuvent être nommés opérateurs que lorsqu'ils savent recevoir 2o mots à la minute; quelques-uns, assez rares, atteignent la vitesse de 30 mots. L'instruction des opérateurs comprend des notions d'électricité^' des cours pratiques et théoriques do T. S. F., l'entretien et le réglage des appareils, des exercices pratiques en campagne sur l'installation et l'emploi des postes portatifs, des exercices d'interception des grands postes européens, etc. Les opérateurs destinés aux postes automobiles, qui sont pris autant que possible parmi les inaptes et les éléments âgés pères de famille, sont de plus dressés spécialement à l'emploi du gros matériel et à la conduite de3 moteurs. Les monteurs et aide-monteurs reçoivent le •même enseignement que les opérateurs, mais il est beaucoup plus développé en ce qui concerne la théorie do la T. S. F. 0» amène les 'candidats à savoir discuter les phénomènes de T. S. F. et d'électricité qui se manifestent à eux. Ils reviennent habituellement compléter cette instruction après un stage qu'ils font dans les grands postes et dans les sections de l'armée de campagne. Dans l'ensemble, et depuis sa formation, l'Ecole de télégraphie sans "fil a formé 9 officiers et 355 troupes. Le service des projecteurs. Pendant la bataille de l'Yser, il n'existait aucun projecteur à l'année belge. Le 12 avril 1913, le ministre de la guerre confia à un officier de l'ancienne compagnie des projecteurs d'Anvers la mission d'organiser des unités de l'espèce. Le service fut créé le 1er mai 1915. Pour constituer les unités, on fit appel, en ce qui concerne les troupes, aux soldats de l'ancienne compagnie 'de la position d'Anvers et a certains hommes do métier (électriciens, chauffeurs, etc.) provenant de l'armée de campagne. Quant aux officiers, on les recruta parmi les officiers de carrière et les gradés subalternes de la susdite compagnie. L'instruction de la troupe comprend la manoeuvre des appareils, leur démontage, teur entretien, le pointage des projecteurs, J'observa-Lion, la pose des iignes téléphoniques, la signalisation acoustique et optique, «te. Outre la. connaissance approfondie de ce qui précède, les officiers doivent posséder l'emploi technique des appareils, lo service des reconnaissances, la commando des projecteurs groupés au combat, etc. , A la date du 15 septembre 1915, 1,000 hommes environ avaient reçu l'instruction nécessaire.^Le nombre de projecteurs en service a été sans cesse en s'accroissant ; en avril 1915, 120 projecteurs étaient déjà en service au front, et le 20 août 191-5 le programme imposé était réalisé. Outre les unités en service au front, il existe une compagnie de base qo fait les achats do projecteurs, les expérimente, les i perfectionne, les répartit entre les unités an ' front et effectue les réparations nécessaires aux appareils détériorés î elle fournit également les hommes desservant les projecteurs fixes et dresse une réserve <le personnel qu'elle tient à la disposition de l'armée. Le centre d'instruction dit génie. ' Jusqu'en février 1915. l'instruction des soldats du génie fut assurée par le personnel du ' dépôt.. Celui-ci était arrivé dans la banlieue 1 de Calais en octobre 1914, et son effectif, c!o ; >.300 hommes an début, s'accrut rapidement, 5 plus de 900 isolés ayant rejoint à la fin d'octobre.: Le commandant élu Dépôt 6'appliquo aussitôt à les remettre en état de reprendre .leur place au front. La première plaine d'exercice et le premier potygono furent les terrains d'une ancienne briqueterie située à Ardres. C'est là qu'eurent lieu les exercices d'infanterie, ainsi que les ; travaux de défenses accessoires. Dès le début de décembre 1914, la première unité nouvelle du génie était dressée et rejoignait lo front. Mais les travaux importants imposés aux ■ troupes ele l'armée de campagne exigeaient une extension eles ressources. lia formation d'un Centre d'instruction fut ^ admise en février 1915 par lo ministre de la guerre, qui décida que 1;300 hommes rece-vraieut un entraînement spécial de pionnier - au polygone d'Ardres. Le personnel fut recruté parmi les militaires des contres d'instruction possédant l'instruction militaire du fantassin et du tireur et ayant fait leur école primaire On n'y admit quo eles hommes ayant exercé antérieurement des métiers facilitant leur instruction, tels que des terrassiers, des bateliers, elos pêcheurs, des marins, eles mineurs, 'r des tailleurs de pierre des maçons, des ajxw-5 teurs, des ouvriers en fer, etc. _ Trois polygones furent créés. Ils étaient 7cs-3 pectivement affectés au travail de tranchée (organisation d'abris, sapes, mines) ; au travail de. défenses accessoires' .(construction et y destruction) ; au travail de pontage et de passage des cours d'eau. Do plus, pour - renforcer le cadre dos n>us-^ officiers, on' fit appel à des gradés d'infanterie L. qui, par leur formation antérieure, possédaient des aptitudes spéciales à diriger les travaux t du génie. Malgré des ressources extrêmement limitées ^ en cadres, le rendement fut des plus satisfaisants. On peut l'évaluer à- 1,000 hommes cn-5 viron par période de deux mois. (A suivre.) s - ■■ s Il y a un an ■°9 décembre 1915. Dans Tes Vosges le» s Français progressent entre Behfeleeti et His3tein et annoncent avoir fait 1663 prisonniers depuis le d-ebut des dernier es opérations dans c c sectcur*

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes