L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 09 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qj77s7k12x/
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z.m»TOgjBgW73« B cents (ÎO centimes) Mardi €> novembre !9If5 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande URlnff est nnfpm nrnn rie Famille Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone» 2797. Rédactev en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... J ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: j René chmM)bryi Emlle PaInpBPé. Potai* les annoiices, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du iournal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 177S. Abonnements) Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Une Réponse M. Aug. Bruynseels a bien voulu répon-^re a,Ux insanités monstrueuses dont M. Erzberger avait demandé la publication dans lo „T,ijd". Réponse à la fois digne et concluante, où l'auteur met en lumière ce fait eœentiel que les Allemands n'avancent pas l'ombre d'une preuve à l'appui de leurs accusations. Pas n'est besoin, évidemment, que nous en disions plus long dans ce jour-Dgj >*06 lecteurs savent que le roman«feuil-letcn élaboré pour compte du sieur Erz-j^r, et qui est au-dessous des plus plates manifestations du genre, est inventé de toutes pièces. Nous ne l'avons reproduit qu'à litre d'échantillon de la mentalité boche et cous avons pris le parti d'en rire. Il n'en était pas de même auprès des lecteurs d'un journal neutre?* dont beaucoup, sinon la grande majorité, professent pour l'Allemagne en général, pour les catholiques allemands en particulier, une vive admiration et une profonde Sympathie. Non point que l'une et l'autre puisant les aveugler jusqu'à leur ..faire accepter d'aussi gressiers mensonges sans mettre en éveil leur esprit critique; mais, pour beaucoup, une affirmation pure et simple de la part de gens qu'on croit exempts de l'esprit d'erreur et incapables de travestir la vérité vaut déjà comme un commencement de preuve. Et ceux-là, au pis aller, pouvaient se dire qu'il n'y a pas de fumée jans feu. La plume autorisée de M. Aug. Bruyn-aeels a détruit les derniers doutes qui pouvaient subsister à cet égard dans l'esprit des. lecteurs du ,,Tijd". .Mais il y a plus. Le ,,Tijd" lui-même, sortant de sa réserve habituelle et cessant d'être un moment une tribune publique où, tour à tour, les deux cloches font entendre leur 6on, a fait suivre la réfutation de son correspondant d'une note ciont nous nous empressons de traduire la teneurs ,,Cette réponse si digne et si concluante aux accusations sans preuve que nous a envoyées M. Erzberger, et qui rendent soi-disant l'opinion du Centre allemand, nous dispense du devoir de .réfuter encore une fois les inexactitudes de ces accusations pour autant qu'elles concernent l'invasion allemande et les agissements de la soldatesque allemande en Belgique pendant le premier stade de la guerre. Comme organe neutre mais indépendant, parais-i suit dans un pays neutre mais libre, nous devons ce témoignage, non point à la vérité demande ni à la vérité belge mais à la vé-' rite tout court, que l'opinion courante en I Allemagne sur l'invasion de la Belgique ainsi que sur les événements qui s'y rapportent est en généra! inexacte et injuste. L'homme sans parti pris qui a appris à connaître la vérité, en prenant connaissance du pour et du contre, les témoignages personnels et les pièces officielles, telles qu'ils sont publiés dans notre feuille, condamnera avec S. S- le Pape le déni de justice dont l'Allemagne s'est rendue coupable envers la Belgique et insistera avec tous les défenseurs du droit pour que cette injustice «oit réparée. Qu'il se commette aussi des injustices sur d'autres théâtres de la guerre ce diminue en rien l'injustice commise par l'Allemagne envers la Belgique. „À plusieurs reprises nous avons insisté auprès de l'autorité allemande pour instituer une. éoiquête impartiale qui résoudrait cette question dite des francs-tireurs et qui démontrerait aussi pour l'Allemagne d'une | façon décisive ce qui en est de la prétendue Participation de prêtres à la guerre de francs-tireurs. Aussi longtemps que l'autorité allemande continue de refuser cette ^quête, elle ne peut pas prendre de mau-T&se part que dans les pays neutres l'opinion publique tient l'Allemagne pour plus coupable qu'elle ne veut s'en rendre compte. »,Nous continuons à déplorer que des catholiques allemands, jouissant d'une grande autorité, ne se bornent pas à défendre leur pays comme c'est le devoir de tout bon patriote, mais croient aussi nécessaire, à Propos ou hors de propos, de se faire les défenseurs d*u-ne injustice évidente et de se rendre oomplices d'accusations fausses, reconnues comme telles aux Pays-Bas. Quoique nous puissions admirer en Allemagne, et- en particulier chez les catholiques allemands, ce zèle patriotique intem-P^stif qui fait violence à la vérité pour °û ne sait quel avantage passager doit finir Par se venger lui-même. Si nos correligion-naires allemands mettent quelque prix au jugement des catholiques néerlandais qui °Qt accepté avec reconnaissance dans tant domaines le ,,Germania -docet", ils feront bien de prendre à J^ur cet avertissent et de ne plus co]i<fmuer dans la voie ^e M. Erzberger a cru pouvoir suivre." Voilà de dures paroles. Seront-elles entendues? Nous ne le pensons pas. L'infatua-tjon des Allemands est extrême. Ils reviendront à la charge avec cette ténacité que Mettent leurs voyageurs de commerce à placer un mauvais produit, dont le client sait ^ue c'est un mauvais produit, mais qu'il tout tout de même, par lassitude ou autrement, par se laisser imposer. "our nous, nous ne pouvons nous lasser ^dénoncer ces manifestations de l'esprit Elles montrent clairement que cette guerre n'est ni le crime d'un homme, ni, uno caste, mais le crime d'une nation, b&que Allemand en porte sa part de res-P*4abilité et c'est non point seulement à l'Empire allemand ou à l'Etat allemand) mais à tout Allemand en particulier que nous avons le droit et aussi le devoir d'en demander compte. Charles Bernard, ■■■a I 9 om Pour nos soldats au front Si NicoHas, NoëB et Etrennes A -peine notre liste de souscription est-elle ouverte et déjà nous avons reçu un millier de franges. C'est très joli, mais ce n'est de loin pas assez. Il faut que les' petites souscriptions arrivent plus nombreuses. C'est à croire que les sommes opulentes, envoyées des le début par des compatriotes généreux et fortunés, aient fait hésiter les bourses plus modestes. Cela serait certes fort regrettable.Tout est relatif, et, en ce moment surtout, les bourses se délient difficilement. Chacun envisage l'avenir sous un jour plutôt sombre.. Mais la plus petite obole peut contribuer à soulager le rude labeur de nos braves soldats qui peinent si durement dans les tranchées. Si nous donnons tous notre ,,dub-beltje", les enfants de la Patrie connaîtront, là-bas, quel qu'adoucissement efficace à leurs souffrances en ces jours de fête universelle.Montant des 6 listes préc 329.80 fl. ± 166.70 frs. Mme Vue Kirsch—Eeulens, Driebergen 2.50 fl. De la tirelire du petit Gaston Ilendrickx 0.50 fl. G. Jaspaers 20.00 frs. M. Ferir 5.00 fl. ~usS>~» g? I L'Ailemsgne et !bs pessimistes anglais Du Daily Chronicle : Aucuno des contrées belligérantes excepté la nôtre n'est affligée d'une presse qui déprécie les efforts de sa propre nation et ne voit chez les siens que les défauts et ohez l'ennemi que les qualités. Cela est dû au fait que beaucoup de journaux anglais sont contrôlés par des gens superficiels, sensitifs comme des baromètres à chaque changement, facilement découragés, avides de sensation et sans aucun pouvoir pour lutter héroïquement contre des revers. Le type a toujours existé. Autrefois il s'attaquait à Wellington à cause de ses progrès trop lente ou il harassait l'âme héroïque d'Abraham Lincoln. 'Mais les dépréciateurs de cette époque n'avaient pas à leur disposition la publicité bruyante de3 journaux modernes pour répandre leur pessimisme dans le pays. Considérant l'influence et la persistance de nos pessimistes c'est merveille qu'ils n'aient pas atteint leurs compatriotes de leur infectueuse tristesse. Après quinze mois de guerre, la nation tout entière est plus déterminée que jamais à continuer la lutte jusqu'à une fin victorieuse au prix de n'importe quel sacrifice. Où notre presse pessimiste fait du tort ce n'est pas chez nous, c'est à l'étranger. Elle donne aux neutres et aux Alliés une impression complètement erronée du caractère du peuple anglais, elle réconforte les ennemis du Roi. Un collaborateur français du ,,Nineteenth Century" de novembre montre combien notre presse pessimiste, affecte défavorablement l'opinion française jusqu'à ce que des hommes d'Etat et des publicistes. français éminents viennent en Angleterre voir et entendre par eux-mêmes et rendent compte de leurs impressions à leurs concitoyens. Que des fautes aient été commises par nous dans la direction de la guerre cela est indéniable. Que la diplomatie des Puissances de l'Entente ait été ignominieusement mise dedans dans les Balkans est malheureusement évident, mais les circonstances extérieures sont en grande partie la cause de ces revers. Notre défaite' diplomatique récente n'est rien en comparaison avec l'énorme faute diplomatique commise par l'Allemagne et l'Autriche en 1914. Et, somme toute, quels sont les résultats obtenus par les Allemands ? Us ont eu quelques victoires sur terre mais pas do succès décisif nulle part. Les pertes de l'ennemi sont énormes et la famine est à ses portes, tandis que les Alliés sont plus forts qu'en 1914 et que leur moral est excellent. Cependant, quoique cruellement blessée, l'Allemagne a encore de la vigueur et est capable encore de présenter au monde un front imposant. Mais des signes se multiplient montrant qu'ello a dépassé le point culminant de sa force et qu'elle commence visiblement à décliner. Ce que nous avons à faire n'est pas de nous répandre en récriminations inutiles mais de mettre plus d'énergie et de décision dans notre conduite de la guerre. C'est le moyen do l'écourter et d'arriver à une victoire certaine. ///ara an! • 9 novembre 191 Jf. De la mer du Nord à Armentières, combats acharnés à l'avantage des alliés; bombardement d'Y près par l'ennemi, eib représailles de ses pertes énormes; en Alsace, recul des Allemands après une vaine attaque vers lo col de Sainte-Marie-au,r-Mines. Occupation par les Russes de Soldait, en Prusse orientale, et de Kalicz, au nord-est- de Breslau. Attaque, des lignes serbes du. Krupanze,, Misar et Platina par les Autrichiensv Sur la mer Noire, bombardement d'Héraclée par l'escadre russe. Avertissement de l'Italie à la Turquie, à propos de fa neutralité du canal de Suez. En Belgique. A Bruxelles. Une dépêche du Wolff-Bureau nous apprend que trois Belges viennent d'être condamnés à mort. Les Allemands leur reprochent d'avoir fail de l'espionnage le long des voies ferrées. Ur quatrième patriote a été condamné à douze années de travaux forcés. WolfF ajoute: Les accusés, depuis le mois de février 1915. notaient au jour le jour l'arrivée et le dépari de tous les trains de transport du et vers le front, sur deux des grandes lignes de communication. Ils ont été exécutés. Nous ignorons les noms de ces braves, mais il n'est pas douteux qu'ils nous parviennent bientôt. Nous ne perdrons jamais le souvenir de si vaillants patriotes. # * o Le gouverneur général et temporaire von Bissing fait publier un arrêté interdisant le commerce des timbres oblitérés ou non oblitérés, timbres de bienfaisance et timbres des nations en guerre avec l'Allemagne et ses alliés. Les contrevenants sont passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 10,000 marks ou un an de prison. * * * % La guerre alimente l'esprit d'invention des caricaturistes. Témoin ce petit triptyque dontj nous reproduisons les légendes: 1er Tableau: Deux „gentlemen" sont attablés; ils se cachent derrière des journaux qu'ils semblent lire avec la plus vive attention. Légende: Chez les „riches" le dîner à 0.75 ! 2e Tableau: Un jeune homme et une jeune fille sont assis, se regardant amoureusement, se ,,faisant du pied" avec ardeur, à tel point qu'ils en ' oublient de manger le repas qui leur est servi... Comme ils paraissent heureux ! Légende: Chez les employés, le dîner à 0.45 ! 3e Tableau: Un miséreux, déguenillé, emporte un. récipient indéfinissable, d'où sort une fumée qu'il hume avec délice. Légende : Chez les pauvres, le dîner gratis. Nos élégantes n'échappent pas aux crayons de nos humoristes qui les croquent.... à belles dents, si l'on peut dire! Et les Boches sont sous tous les crayons. Mais ça, c'est pour plus tard! * # #' M. Drand Whitlock, dont nous faisions prévoir l'imminent départ, vient de quitter la capitale. Il se trouve actuellement à La Haye où il est l'hôte de M. Van Dijk, ministre des Etats-Unis auprès de S. M, la reine Wilhelmine. • M. Braud Whitlock s'embarquera probablement à destination de New-York sur un des steamers de la Holland Amerika Linie. * * *. Le Conseil communal a conçu un projet des plus intéressant: restaurer et refaire les façades de la rue de la Montagne d'après les anciens plans, afin que cette rue étroite et bientôt curieuse prépare l'étranger à l'entrée de notre merveilleuse Grand' Place, la Place d'Or, comme disent nos amis de France. * * * Dans une des dernières séances du Conseil communal, M. Maui e Lemonnier a prononcé l'éloge funèbre de M. le docteur Emile Yseux, ancien conseiller communal. * # * Jïous venons de recevoir la lettre ci-dessous que nous inserons bien volontiers. Aussi notre correspondant de Bruxelles n'a-t-il pas voulu excuser l'acte de cette mauvaise patriote, il s'st simplement incliné devant le cadavre d'une femme qui a expié sà faute.. M. le rédacteur en chef. Un groupe de Belges, réunis « lour habitude pour lire et commenter leur journal quotidien, a été péniblement surpris et me charge d'être son interprète pour vous faire part de son indignation pour la façon dont votre correspondant spécial de Bruxelles raconte dans la lettro que vous publiez dans le numéro du 4 novembre dernier l'aventure do cette dame bruxelloise qui a mis fin à son triste roman en se pendant après avoir doté la Belgique de deux jeunes Boches dont elle se serait parfaite-mont passée. Franchement, nous nous étonnons que votre journal se fasse l'écho de pareilles malpropretés tout en ayant l'air de plaindre une prétendue victime qui nous paraît au contraire peu digne do commisération. Cette dame, entièrement jolie, comme le dit votre correspondant, nous paraît avoir été aussi une vertu entièrement facile pour s'être laissé si tôt conter fleurette par un Boche. Trois ou quatre mois après l'annonce du décès de son mari, cette ,,veuve jtfyeuse", qui avait la réputation d'être une honnête femme, n'a pas eu honte do se jeter dans les bras d'un dos bourreaux de la Belgique, mieux encore, d'un des assassins probables de son époux mort à la guerre et il se trouverait de bonnes âmes pour plaindre cette gourgandine. Sa voisine, chez qui elle courut dans son affolement, à la nouvelle du prochain retour du mari dont elle s'était si bien cru débarrassée à tout jamais et de la mort duquel elle s'était si vite consoléo dans Jes bras d'un Hun, lui a fait la seule vraie et bonne réponse qu'elle méritait: ,,Vous êtes une imbécile, une mauvaise patriote, vous auriez mieux fait de vous pendre!" Il est* seulement regrettable qu'en se pendant cette misérable n'ait pas jugé opportun d'emmener avec elle, dans l'autre monde, les deux jeunes Boohe9 dont le pays se serait fort bien passé; si leur père vient à être tué, ce que nous lui souhaitons de tout coeur, ils tomberont à charge de la charité publique et c'est nous encore qui les nourrirons, ce qui serait un comble, il faut l'avouer. Si l'histoire que vous racontez est vraie, ce dont nous ne doutons nullement, plaise aux dieux qu'elle serve de leçon à toutes les gourgandines de la haute et de la basse société; de ia haute, surtout, qui ne rougissent pas de s'acoquiner avec les barbares tortionnaires qui assassinent des femmes comme Miss Cavel et fusillent et pendent sans pitié nos compatriotes parce qu'ils remplissent leur devoir vis-à-vis do la patrie. Votre correspondant bruxellois paraît ignorer que dans certaines grandes villes comme Bruxelles et Liège la conduite do certaines belles dames est un scandale qui indigne et éooeure les honnêtes gens. On cite les noms, et nous n'hésiterons pas à les faire connaître plus tard, de ces dévoyées qui paraissent mettre une fierté malsaine à s'afficher avec les barbares qui ont fait de notre pauvre pays ce qu'il est à l'heure actuelle. De pareilles coquines ne méritent aucune pitié., ni aucune commisération ; bien au contraire, elles doivent être clouées au pilori de l'opinion publique et vouées au mépris de toutes les honnêtes gens, car, pondant que nos vaillants soldats remplissent bravement et courageusement leur devoir vis-à-vis du pays, elles no rougissent pas de se jeter dans les bras de l'ennemi — et quel ennemi ! Nous avons la conviction, M. le rédacteur, que vous partagerez entièrement notre façon de voir et» de juger les faits qui nous paraît être celle, non seulement de toutes les honnêtes gens, mais aussi et surtout de tous les patriotes qui rougissent de honte à l'idée de- la moindre compromission avec les lâches bandits qui écrasent notre pauvre Belgique sous leurs bottes de reîtres. Veuillez, je vous prie, M. le rédacteur, agréer etc A Anvers, L'information relative à l'attaque aérienne sur la maison du sieur Huversthul, rue de la Pépinière, — que nous avons publiée sous réserve — ne repose sur aucun fondement. * * * Un arrêté du gouverneur de la position d'Anvers porte qu'avec l'autorisation du chef de l'administration civile près le gouverneur général le prix maximum exceptionnel de 9 fr. 50 c. les 100 kilos est établi pour les pommes de terre des polders et les tubercules réniformes. Pour les industries, boules. Kruger, pommes de tnrro rondes, rouges et bleues, 7 fr. les 100 kilos; magnum bonum, roi Edouard, 6 francs; toutes les autres sortes de qualité moindre, 5 francs. Les personnes autorisées, suivant l'article 6 de l'arrêté du gouverneur général en date du 28 septembre dernier, à exercer le commerce des pommes de terre doivent être munies d'une autorisation délivrée par le président de la Zivilverwaltung. * * * Lo comité exécutif du comité provincial anversois des logements est constitué comme suit: président, M. van Doorselaere, avocat et président du bureau de bienfaisance; vice-présidents, MM. A. Hendenckx, député, et Poplimont,.avocat; secrétaire, M. Gryspeerdt, avocat; trésorier, M. Léon Nauwelaerts, banquier; membres, MM. L. Leclef, sénateur; Paul Sulzberger, avocat; Palmans, avocat, membre du Comité de secours et d'alimentation; F. Franck, industriel, délégué au Comité national; P. Baelde, conseiller communal, délégué de la Commission intercommunale; A. Laroche, conseiller provincial.Une section des immeubles fonctionnera sous la présidence de M. le sénateur Leclef, et des comités cantouaux sous la présidence de: 1er canton, MM. les avocats Stoop et de Gottal; ce comité siégera au local, 48, place de Meir, à 10 h., les lundi, mardi, jeudi et samedi; 2e canton, MM. les avocats Le Bon et Van Alphen; séances le mardi et le vendredi ; 8e Canton, MM. les avocats Jans et Walton; séances le mardi, le jeudi et le vendredi; 4e canton, MM. les avocats Huybrechts et Weyler; séances les lundi, mercredi et samedi. Des comités locaux sont installés à Ber-chem (à la maison communale ; séance le jeudi, à 4 h. 30) ; à Borgerhout (maison /communale; séances le mercredi[et le samedi, à 2 h.); à Deurne (maison communale; séance I le jeudi, à 2 h, 30) ; à Merxem (maison communale ; séance le mercredi, à 3 h.). Il y a aussi des comités à Malines, Lierre et Turn-hout.* * * Le ,,Belgisch Dagblad" reçoit de son ami M. W. Eekeleers, président de la Fédération des ouvriers métallurgistes anversois, qui organise actuellement le travail des ouvriers belges en Angleterre, un numéro de la revue mensuelle: ,,De Belgische Metaalbe-werker", rédigée en français et en flamand. „Les Barbares allemands s3 sont prononcés, dit ce journal, sur l'affaire Schevenels et Verlinden sans la moindre preuve, se basant seulement sur le rapport d'un espion, d'après lequel Schevenels aurait aidé des métallurgistes à passer la frontière. Il a donc été condamné à dix ans de travaux forcés.Verlinden, qui avait été condamné à 6 mois de prison pour avoi" fait passer des-lettres à l'étranger, a vu aug m nt.er sa peine de ■ deux années parce qu'il est président du syndicat des métallurgistes anversois et que •— d'après les Allemands — il devait être complice de Schevenels! Ce dernier est déjà déporté en Allemagne. Verlinden a demandé de pouvoir rester à Anvers et de se faire apporter sa nourriture en prison à cause de son état de santé très précaire. Jusqu'ici il ne lui a pas été répondu et tout porte à croire qu'il sera aussi déporté au pays de la Barbarie. Lorsque Verlinden comparut devant ses juges-bourreaux, il était tellement faible qu'il fallut le soutenir. S'il doit être envoyé en Allemagne et demeurer sans soins et sans nourriture, on peut craindre le pire. Schevenels avait aussi été souffrant peu avant sa condamnation. S'il avait été bien portant, il serait venu en Angleterre et un autre camarade aurait pris sa place à Cologne. A L ouvaiti Suivant le correspondant romain du ,,Tijd", M. Jorgensen, professeur extraordinaire à l'université de Louvain — qui a perdu un grand nombre de livres dans l'incendie de la bibliothèque, — se propose d'écrire un volume sur les ,,Evénements de la guerre en Belgique". Nous pouvons .ajouter que cette publication fera sensation. Le cardinal Mercier, qui est un ami intime de l'écrivain danois, a accepté la dédicace du livre, qui ne pourra pas être vendu en Belgique. Il contient, en effet, d'amères plaintes sur les cruautés allemandes. Et celles-ci auront d'autant plus de retentissement en Allemagne que Jorgensen est très apprécié dans ce pays, qu'il est un écrivain de première valeur et que les catholiques allemands le considèrent comme une personnalité de marque. ,,Les villes de Flandres sont en cendres, écrit-il ; les clochers se sont écroulés. Seule, la klokke Roeland sonne la vengeance de l'honneur et du droit violé. Savez-vous, hypocrites et menteurs, clame la voix de Dieu, que vous jouez le plus infâme drame que le monde ait jamais vu." Le livre réfute avec de larges détails les prétentions des savants allemands, les plaintes sur les soi-disant francs^tireurs, etc. En Autriche et en Allemagne, on honore Andréas Hofer et ses francs-tireurs comme des héros. En Belgique, des innocents sont fusil-, lés comme tels. M- Jorgensen dit à propos de Louvain: ,,Les Allemands prétendent que la population enragée de Louvain i à tiré. J'ai eu l'honneur d'habiter Louvain et je dois reconnaître que la population m'a toujours produit l'impression d'être des plus pacifiques. Louvain était habité à cette heure critique par des fonctionnaires, des rentiers, -des prêtres, des religieuses (comme on sait la ville est le point central du catholicisme belge): Jamais l'histoire n'a 'été plus ironiquement sanglante que lorsque les braves bourgeois casaniers de Louvain ont été traités de ,,rasende Ein-wohnerGcbaft". Ceux qui se sont trouvés un seul moment parmi des Louvanistes ne pourront lire une telle accusation ans hausser les épaules!" A'Lléle. L'agent de police Auguste Béguin, fusillé I par les Allemands, appartenait à la police de la 2e division. Il s'était distingué dans la lutte que la police liégeoise dut soutenir contre la bande noire qui terrorisait les quartiers de St. Nicolas et de Ste Marguerite. Un officier allemand tenta de défendre les neuf accusés.'On voit le sérieux de ces sortes de procès! Le résultat était connu avant l'ouverture de la séance. Le tribunal de sang réclamait neuf têtes. Qui donc, parmi les Boches, eut pu, sérieusement, les lui disputer? # * # Les nombreux passants qui empruntent la rue. sinueuse qui, partant de la place des Franchisés, va rejoindre la rue Monulphe, auront remarqué quelques changements dans l'état du talus du chemin de fer de ceinture du côté opposé à cette rue qui serpente dans le tracé des anciens remparts. Notons, en passant que c'est un des endroits les plus pittoresques qui soient au centre même de la ville. Des glissements de terrain qui -se produisirent il y a quelques années . en cet endroit, à une cinquantaine de mètres de la gare de Jonfosse, à l'entrée du tunnel conduisant aux Guillemins, firent adopter des mesures pour éviter le retour de sembla- ; bles accidents. Il suffit, quand l'importance de l'éboulement ne requiert pas un* mur de soutènement, de planter des graminées assez touffues, ou, mieux encore, des arbustes à racines traçantes dont les enchevêtrements souterrains réussissent à former un bloc d'humus qui défie le glissement. Les espèces les mieux appropriées à cet usage sont l'acacia, le saule, l'aulne et l'osier. Là-bas on avait planté des acacias. Or, on vient de raser cette plantation; ce fut une bonne aubaine' pour les gamins que l'on autorisa à venir ramasser les souches déjà assez volumineuses. Mais n'y a-t-il pas lieu de s'inquiéter de la stabilité de la pente que l'on prive ainsi de son soutien. A £5 a tu «8. On apprend ici que M. Van Wesemael, commissaire de police, et plusieurs person- ! r<alités gantoises, emmenées en Allemagne, ! se trouvent internés au camp de Holz-minden. Gratitude pratique 'J'ai le droit» de parler de langues, pour les raisons suivantes : lo. Bolge, d'origine française, à l'âge de dix ans j'employais couramment la langue allemande; plus tard j'ai habité l'Allemagne pendant deux ans, puis, au cours do trente années, j'y ai fait de très nombreux séjours. 2o. J'ai, adolescent, passé une année en Angleterre, j'y suis retourné annuellement plusieurs ^ fois. J'ai eu aussi l'occasion de mo livrer à une longue enquête industrielle aux Etats-Unis d'Amérique. 3o. J'ai vécu beaucoup en Russie, dans les régions où l'usage exclusif de la langue slave s'impose. 4o. Les circonstances m'ont amené à étudier et à pratiquer l'Italien, le Néerlandais, le Flamand, voire le Wallon liégeois. 50. Enfin, j'ai, par dessus tout, le droit do parler de^ langues, parce que, au cours de vingt années, j'ai, pour ainsi dire quotidiennement, effectué des traductions techniques, concernant surtout des questions de science ou d'inventions, et que mes collaborateurs, ingénieurs spécialistes et linguistes éminents, et moi, nous nous sommes demandés constamment si telle ou telle expression technique d'une langue devait se traduire par un terme ou par un autre, en une langue différente. Aussi, est-il besoin de le dire, combien de fois ai-je souri aveo pitié en entendant les propagandistes du Volapiilc, de l'Espéranto, et d'autres amalgames analogues, prétendre que leur jargon, alambiqué en un précieux laboratoire ,,idiotiste", pourrait avoir quelque chance de devenir un langage universel. En réalité, le moins exécrable de ces divers dialectes composites^ serait tout au plus suffisant pour parvenir à s'expliquer au sujfet des plus élémentaires banalités de la vie courante, en admettant, ce qui est invraisemblable, que l'on découvrit une région où ce charabia serait employé par tout le monde. Encore faudrait-il que l'accent avec lequel ce peuple extraordinaire prononcerait cette langue bénie fût le même que celui du linguiste courageux qui se serait évertué à l'apprendre. Est-il réellement besoin, ©n vue des petites nécessités de la vie courante, de se tourmenter les méninges afin de constituer, de toutes pièces, un baragouin prétentieux, alors que le premier venu des garçons de café, quelque soit sa langue maternelle, arrive aisément après six semaines de pratique à se faire comprendre n'importe où il sert? Il faut positivement, pour vouloir créer uno langue nouvelle, ne pas posséder la moindre notion de ce qu'est l'esprit propre de chaque langue, non plus que de leurs caractéristiques intimes, ni des rapports, tantôt rapprochés, tantôt lointains, mais non moins certains, qui existent, soit entre la plupart des langues vivantes, soit entre celles-ci et les langues mortes. D'autre part, en retournant périodiquement où sont parlées les langues étrangères, on est frappé de ce que combien, en une période de trente ou quarante années seulement, une langue se. transforme profondément. Au surplus, on admettant que l'on reconnaisse l'utilité d'un langage logique, établi sur des principes mathématiques invariables, qu'y aurait-il do plus élémentaire et de plus rationnel que de baser ce mode de conversation et d'écriture sur le système décimal, déjà presque universellement appliqué en matière de bibliographie. En cette voie, certainement, mieux qu'en toute autre, la classification scientifique et technique deviendrait possible, et un tel lan-gage, tout en manquait évidemment de poésie, présenterait tout, au moins le mérité de s'élever dans le domaine de la science et de la technique infiniment plus haut que no, sauraient lo faire des Volapiik ou des Espéranto, insuffisants même pour décrire une recette culinaire combinée par le plus modeste des Vatels. D'autre part l'arsenal des langues vivantes est trop considérable, et chacune de ces langues est par elle-même trop intéressante, trop caractéristique et trop logique, pour qu'il soit permis de perdre un temps précieux à encombrer les trésors littéraires d'idiomes nouveaux, fatalement mort-nés.\ * * * lEn constatant que toutes les Expositions plus ou moins universelles et internationales à divers degrés étaient l'occasion ou le prétexte d'innombrables congrès — l'Exposition do Bruxelles, en 1910, ne comptait pas moins de 87 congrès — j'ai déploré souvent que jamais aucun congrès n'ait été convoqué en vue de chercher à adopter pour le plus grand nombre possible des pays civilisés une même langue commerciale commune. C'est-à-dire que les habitants des pays qui eussent adhéré aux conclusions votées par un tel congrès eussent continué d'étudier leur langi® maternelle, et qu'ils n'eussent dû y ajouter qu'une 6eule et unique langue, destinée à permettre leurs rapports internationaux : celle choisie par ce congrès. 51. d'une part, je ne me suis point dissimulé la difficulté qu'il pourrait y avoir à mettre d'accord plusieurs Nations quant au choix du dialecte commercial .commun, d'autre part j'avais trouvé, pour rétorquer des objections de prédominance ou de chauvinisme qui n'auraient pas manqué d'être soulevées, la solution que voici: ir est évident qu'une langue commerciale étant choisie, tous les peuples de qui elle constitue l'idiome maternel en eussent retiré des avantages et notamment celui d'être dispensés de l'étude d'un seconde langue. C'est pourquoi j'estimais que les Nations favorisées de 3a sorte eussent dû consentir aux autres, entrant dans la combinaison, des traités de commerce exceptionnellement favorables, pour une durée minima de vingt années, par exemple. Cette équitable compensation aurait pu être dosée à volonté, envers chaque Nation adhérente, dans un esprit d'absolue impartialité, et en raison de l'importance commerciale do chacune des participantes/ En ma pensée, lorsque je souhaitais ardemment la convocation d'un congrès destiné b faire choix d'une langue commerciale quasi universelle, n'était née aucune idée préconçue

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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