L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 14 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8w3804zk9j/
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2^5»e Ararîée N°. 417 S cents (ÏO Centimes^ Mardi l4fc décembre 1915 L'ECHO BELGE L'Union taii la Fores, «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande» lelge est notre nom ete ta mille. Toutes les lettres doivent êlre adressées au bureau (3e rédaction : IV. Z. VOOHBUEGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles HerfoSet, Comité de Rédaction: < „ .. , ( René Cliainbrj, JSrnile Palnparé. I T JPour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorbs; rsîival 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollande3.1.5 pa^mois. Etranger fl.2.00 par ir.t.s Annonces; 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Un coup de balai Le président Wilson, se dérobant pour quelques heures à »es préoccupations senti mentales; si légitimes d'ailleurs et si tou-'iiantes, vient -d'envoyer au Congrès améri-sain un message d'uai intérêt- exceptionnel, in message où -il prend parti, avec uue vio-ence qu'on n'eût point soupçonnée chez ce endre, contre les Allemands d'Amérique. 1 a fallu que le péril fût grand pour que ç clief de la grande démocratie, qui répugne omme on sait aux moyens vigoureux, adep-ât en cette circonstance un ton aussi acerbe; t le péril, en effet, est grand et pressant-, 'arce qu'il y a aux Etats-Unis près de 15 lillions d'Allemands naturalisés américains lads restés d'autant plus boches de coeur et a pensée que leur naturalisation leur per-let de l'être sans risques et sans devoirs, a-rce que ces Allemands ont le nombre, Tarant et le toupet, ils se sont figurés qu'ils •raient la loi aux Etats-Unis. Ils ont essayé ?puis la guerre. On sait avec quel succès, s coït par leur action incroyablement mala-roâte achevé de compromettre 1" " pays et ur cause devant le tribunal c opinion u plhis grand des peuples neui>iC3': cette iuse en Amérique n'est plus soutenue que ir les Allemands naturalisés, mais qui ont irdé malgré leur naturalisation la traoe in-îlébile du , ,germâientum ' ', et par une smi-douaaine de publicistes besogneux, le l'odeur des marks ne dégoûte pas. Mais les Allemands de là-bas n'ont pas follement essayé d'acheter l'opinion publi-îe, de peser sur elle, de prêcher parmi elle 3 beautés de la Kultur intégrale et la no-esse du bombardement de cathédrales ennuies, ils n'ont pas seulement tenté de po-ilariser le meurtre des non-combattants et torpillage des vaisseaux d'émigrants. S'il ! s'était agi que de cela ! Us ont essayé de &er dans la [République une agitation con- 0 l'es Alliés ; ils ont joué au jeu dangereux 1 faiseurs de grèves, ils ont voulu pendant guerre faire"aux Etats-Unis une campa- îe d'avant-guerre, procédant par la mena-, le chantage et la fraude. L'odieux de leur s, c'est qu'ils sont protégés par leur natu-lisation et qu'on ne peut pas les expulser, s ont deux faoes. Us sont Américains, et l cette qualité ont le droit de vote et i autres droits que la Constitution améri-ine assure à ses nationaux, naturalisés et très. Mais ils sont Allemands aussi, Alle-mds jusqu'aux moelles, jusque dans leurs >res les plus ténébreuses, et en cette qua-e ils font les affaires de leur pays ritable. Comme le dit le président Wilson dans î message, le code américain n'est pas né contre cette rorte d'hypocrite brigan-s^e et il est grand -temps que le Congrès :e une loi pour mettre une fin à un abus 3si dangereux. En proclamant sa volonté •n finir avec la propagande allemande, >pagande par la parole, par l'or et par bombe, le président sait bien qu'il lève de s'aliéner le vote de 15 millions Allemands et que ce vote pourra bien luencer la prochaine élection présiden-ile. Mais la chose en elle-même lui est différente. Son devoir est trop clair, trop - pour qu'il puisse songer à l'éviter. J1 me trop haute conception de 6es obliga-as civiques pour continuer de rester les s croisés alors qu'un ennemi rampant, ( hé, masqué et abrité travaille à saper uité même de son pays. Cet ennemi, il j t très évidemment le mettre hore d'état nuire. C'est un devoir urgent de „self-servwtion", et, si le gouvernement^ du 1 sident Wilson arrive à mettre sur pieds bout de loi punissant comme il con- • at ces fauteurs de troubles, il 6'assurera j gratitude durable du peuple américain, s parler de l'admiration de l'étranger. < 1 .a déjà fait trois exemples. Vous vous i pelez de ce triste Dumba et comment il 1 chassé comme indésirable. L'Autriche J iéjà avalé quelques couleuvres pendant £ :e guerre et elle en avalera d'autres, € m'a l'étouffement oomplet, mais le ren- f de son ambassadeur comme un domes-ie coupable de manoeuvres obliques a 1 lui être bien sensible. Après Dumba, ? n'était au fond qu'un pauvre diable, j s niais eb plus confiant que méchant, j à que le président Wilson met froide- t ît à la porte l'attaché naval et l'attaché | itaire allemands de Washington. Il a c; il 6ix jours pour que l'agence Wolff se p idât à annoncer la nouvelle au public ~ mand et les journaux allemands ont été s de ne pas faire de commentaires. Le /oi du capitaine von Papen et du capi-e Boy-Ed s'imposait puisque c'étaient y nobles gentilshommes qui faisaient mar- a : l'innocent Dumba et qui forçaient f îbassadeur de Sa Majesté apostolique à / railler pour le Roi de Prusse. Le prési- y t Wilson a estimé avec grande raison ^ , si le domestique avait été cassé, il con-ait aussi de renvoyer ses patrons. Et il n irigé von Papen et Boy-Êd. sur Berlin y . — ironie charmante 1 — un sauf-con- /. ; de9 alliés ! t, 'ne fois que ces messieurs auront regagné U pays, la propagande boche — avec tout £■ qu'elle comporte d'attentats, d'explo- e s de fabriques de munitions, et autres b sgleries kulturslles, — céssera-t-elle?.. h croyez pas, La séance continuera. La 1 >agande allemande aux Etats-Unis e$t h plus d'un homme ou même de plusieurs hommes. Ces hommes ont mis la machine en mouvement. Eux partis, chassés, la machine continue toute seule et le comte Bernstorff, l'ambassadeur allemand à Washington, reste là-bas pour en assurer le fonctionnement normal. C'est un miracle en vérité que le comte Bernstorff n'ait pas été prié de suivre ses collaborateurs dans leur voyage vers l'Allemagne. Peut-être le président espère-t-il que la leçon du renvoi des attachés servira à leur chef, qui est. d'ailleurs un homme fort intelligent et adroit? Le président est.un idéaliste et un optimiste. Pour la première fois depuis la guerre il a pris le ton d'un véritable chef et a mis, comme on dit en Amérique, sa maison en ordre. Mais., une fois le coup de balai donné, il pense que cela suffira et que désormais tout ira bien. Il voit en*rose. Un fiancé peut-il voir autrement? René Feîbelman. Pour nos midais an front Noël et^Etrennes Pour la seconde fois, on- va célébrer Noël dans les tranchées. Les pipes du- kronprinz doivent être culottées à présent (on leur prépare même d'i-ci peu une gentille petite veste, pas ordinaire). Quant aux cigares, que royalement notre jeune et vaillant Souverain distribua à ceux qu'il m ne à la victoire, il n'en doit plus rester que la bague, précieuse relique portant cette inscription simple mais glorieuse: Yser... U n an d'attente fiévreuse et d'adnnirable résistance a trempé encore davantage l'âme sublime de nos poilus. Aussi, quand viendra le grand jour tant désiré, ce sera vers la Patrie\indomptêe et haletante d'espoir l'irrésistible élan des nôtres. Noël rouge, — Noël païen si vous voulez — mais fête inoubliable pour nous tous, dont nos ,,Alléluia," joyeux ne sauront jamais proclamer assez haut la .signification éternelle. Grand jour rédempteur et béni entre tous, quand te lèveras-tu?... Montant des listes précédentes 102J/..50 fl. -f 1875.80 frs. Pour que Tios demoiselles tricotent pour nos soldats plutôt que de penser à se ma- < rier 0.50 fl. Philippe pour la fête d'Alice 1.00 ,, j Collecte faite parmi les internés Belges à Arnhem pour j les soldats au front 1.95 ,, Pour que le directeur belge j d'un opéra français 0.25 }i Ne fasse plus jouer 0.25 ,, c La Veuve Joyeuse (droits j d'auteurs ennemis) 0.25 ,, c C'est, une faute 0.50 ,, ^ PoBrlesjsunespnsdsiSàZians I Comité Beige de la Haye. ^ Le Comité Belge de la Haye, heureux de l'initiative prise par notre gouvernement du _ rappel sous les drapeaux des jeunes gens de c 18 à 25 ans résidant on Hollande, espère que T ies sentiments patriotiques qui doivent animer ï bouk les Belges feront que, sanS" exception et ci sans défection, tous les parents seront heureux J. le payer leur tribut à la patrie. ^ 11 ose croire que tout le monde aura à coeur l'aider Je gouvernement dans sa missiou et jue l'opprobre, qui infailliblement rejaillirait >ur ceux qui manqueraient à l'appel, no devra >eser sur aucun Belge. j. Des jeunes gens non exemptés, résidant ictuellement on Hollande, ont déjà fait depuis a -rop longtemps s'élever do toutes parts des protestations et des récriminations plus que n ustifiées, pour que tous les Belges n'aident e >as par tous moyens en leur pouvoir à Paecom- n ïlissement des obligations envers la Patrie. ]€ Le Comité Belge de la Haye invite tous les ^ Comités Belges installés en Hollande à faire outes les démarches possibles auprès de tous es Belges pour qu'aucune exception ne soit d elevée et se tient à la disposition do tous pour B •ider les Belges dans cette tâche délicate. p Il espère que le Devoir primera le sentiment & t qu'aucun Belge n'osera encourir la lionte ui stigmatiserait son abstention. a< Il propose l'affichage dans tous les Comités belges des noms des jeunes gens qui failliraient 1 leur devoir, estimant qu'ils doivent être w ivres au mépris et à la vindicte publique dans d< ?s circonstances actuelles de la lutte, où les îelges ont à conquérir avec leurs alliés une vie- fg oire dont la fin doit affirmer à jamais dans j al ^ Monde les principes de liberté, de justice, et e droit, ^ans lesquels i1- ne saurait exister de aix durable.- ~ m iwap ■ O ■ CB— i! Y a un an! « ca lJf. décembre lOlJf. — Avance des troupes rctfiçctises et alliées autour de Nieuport, so e Lombaertzyde-ferme., de Saint-Georges n; t d'Hollebeke; progrès des Anglais de la ,^r y s à la mer; ils enlèvent wï bois aux .llemands à Wytschaete, près d'Y près; uel d'artillerie à Crouy, près de SoissoJi-s; ans les Vosges, bombardement par l'en- 00 emi de la gare de Saint-Léonard. (Jn avion nc "(inçais, sur Fr:bourg-en-Brisgau, détruit ^ 's parcs d'artillerie allemande. Félicita- er ons du gouvernement de la République à de r Serbie. Au Caucase, région Selenstig- te 'irusk-Esmer et Dut eh, les Turcs battent (n £ retraite sur l'Euphrate ; violents com-:its au sud-est du lac de Van. En Egypte, s Anglais remplacent l'.'ex-khédive Abbas mA r, gagné par Us Allemands-, par son oncle iLssein Ka/nel, sous le titre 'jte sultan v<> En Belgique. A EnsseUss. La Banque Nationale de Belgique;écrivent ,,Les iSTouvelles", vient d'être condamné© à une amende de trois millions de francs dans clés circonstances qui lui font le plus grand honneur et que tous les Belge9 seront heureux de connaître. Lorsque les Allemands imposèrent au pays la nouvelle contribution de guerre de 40 millions par mois, les députations permanentes des neuf provinces décidèrent, avant la réunion des Conseils provinciaux, de se mettre d'accord sur l'attitude à prendre. A cet effet, chacune de nos députations envoya un délégué à Bruxelles pour examiner en commun ia question. Des. délégués de la Banque Nationale assistaient à l'assemblée qui même eut lieu, dit-on, dans les bureaux de notre première institution de crédit- Les avis furent fort partagés, c'est-à-dire que tous les députés. étaient parfaitement d'accord pour trouver inique et odieuse la contribution infligée contre tout droit et toute humanité à notre pays ruiné et pressuré, mais, tandis que les uns proposaient de refuser carrément le vote approbateur, d'autres s'effrayaient des suites, inévitables de ce camouflet infligé aux Boches et en redoutaient les conséquences pour le pays. ' Les Allemands affirment, bien que rien n'ait transpiré de lz réunion, que les représentants de la Banque Nationale insistèrent vivement pour que tous les conseils provinciaux refusent de voter la contribution. Ils ne niaient point que nos maîtres provisoires n'hésiteraient pas à prélever quand même, de gré ou de force, ies millions dont ils avaient besoin, mais précisément l'on aurait voulu voir comment ils s'y prendraient tout en donnant un exemple le courage eb d'énergie qui ne manquerait pas de produire dans le pays une impression profonde et excellente au point de vue noral. Il fallait évidemment pour cela que a décision de refus fût prise à l'unanimité ît observée par tous les conseils provinciaux, -/es banquiers ne parvinrent point à convaincre nos mandataires. Au vote — après me longue discussion — il y eut 5 voix pour >t 4 voix contre : c'était la soumission aux volontés de l'Allemagne. Comme nous 'avons écrit déjà, le 30 novembre, sept conseils (provinciaux entérinaient la taxe nonstrueuse; les deux autres: Brabaait et Envers, après u# dernier essai de résistance, irent de même quatre jours plus tard. L'autorité allemande, aya.nt eu connaie-ance du rôle joué dans cette affaire par a Banque Nationale, somma celle-ci de 'expliquer, ce qu'elle fit d'ailleurs aussitôt t en t-oute franchise. L'inévitable puni-ion ne .se fit pas attendre non plus. La banque fut condamnée à une amende de > millions! La grande popularité dont ouit depuis la guerre la vieille institution ue créa Frcre-Orban et dont le patriotisme 'est affirmé en maintes occasions, s'en est ccrue encore, comme a grandi aussi — >our autant que cela fut possible — le mé-ris que nous vouons à ceux qui font litière es plus nobles sentiments pour assouvir îurs appétits de lucre et leurs insatialbles esoins d'argent. * * # Le prince oe Croy qui fut, en même temps ue Miss Cavell et que l'infortuné architecte iaucq, de Bruxelles, condamné à mort, est rrivé à Sainte-Adresse vendredi. U a déjeuné avec des membres du gouver-ementret a passé la journée du lendemain a des visites. U put échapper aux Alle-lands grâce à un message verbal que, sans i connaître, lui avait fait parvenir Baucq, s sa prison, au moment où celui-ci allais >re traduit en jugement. Le message disait 3 fuir d'urgence. Le prince de Croy quitto ruxelles et mit environ vingt-cinq jours ïur gagner la terre d'exil où le salut lui t enfin assuré. A l'heure même de s^fuite, les Allemand? •rêtaient sa soeur, la princesse de Croy. îi, jugée avec Baucq et miss Cavell, fut • ►ndamnée à dix ans de-travaux forcés et îportée en Allemagne. L© crime de ces braves consistait à avoir cilité l'accès de leurs unités à des soldats îglais et français, restés en arrière des . ?nes lors de la marche rapide dee Àllc- ] ands. . c Le prince de Croy rend un hommage ému l'architecte Baucq, dont la conduite fut lie d'un héros dans la plus haute signifi- | tiôn du terme. La Belgique, à l'heure de la délivrance, se uviendra de cet homme qui, lorsqu'on con- ^ lîtra la beauté dv son patriotisme, apparaî- c a, dans la gloire du martyre. ' * * * * Le general-oberst von Bissing a porté à la f nnaissance % des Belges le petit avis dont a us reproduisons les tennes ci-dessous: Transfert de prisonniers de guerre d'un mp dans un autre: Les demandes adressées vue d'obtenir le transfert de prisonniers 1' guerre d'un camp dans un autre se sont ilement multipliées dans ces derniers temps 'il n'est plus possible d'y donner suite j emblée, ne fût-ce qu'à cause des frais de insport trop onéreux, sons 'parler d'autres ytifs qui s'y opposent. Le ministère de la i erre à Berlin n'accueillera à l'avenir que ; demandes qui seront spécialement moti- T : en ou+re. i] no suffira nlns que les £ licifeurg ^eoien^>pierita-nt^ | d! faudra^^ qu'Us aient rendu service à la cause et aux. intérêts allemands et que ce fait soit prouvé. (sic.) Le gouverneur général a ordonné que, pour toute demande du genre précité, il soit examiné minutieusement si les solliciteurs remplissent sous tous les rapports ces nouvelles conditions et surtout s'ils se sont conformés sans réserve- à toutes les prescriptions des autorités allemandes, (sic.) Dans ce cas, seulement, les demandes pourront être accueillies favorablement. Il est porté à la connaissance du public que tout voyageur âgé' de plus de 15 ans qui, dans le territoire du gouvernement général, ne sera pas trouvé porteur de son certificat d'identité, sera puni sévèrement et réexpédié immédiatement à son lieu de résidence au moyen d'un „Z\vangspassierschein" (passeport de 'contrainte''). A A a v ers. La ,,poésie" ne perd jamais ses droits. M. Hubert Mélis, secrétaire communal, a mis en vers la reddition de la ville d'Anvers. Ses trois ,,sauveurs" sont dénommés .,edele tri-buinen." M. De Vos a dû en rougir j d'orgueil. Le ,,Poème" est dédié au sénateur I ïfcycfcmans, qui a composé, paraît-il, une pièce de ,,vers" à l'occasion de la nomination d'Hubert. Sans couloir moindrement critiquer Ja poésie de M. Rijckmans, nous serions assez curieux de prendre connaissance des alexandrins du poète-sénateur ! Il faut croire que les poésies de M. Hubert Mélis ne suffisaient pas à la gloire d'Anvers. * * * Le nommé Nikolaas van Oyen, directeur de la Volksbibiiobheek d'Anvers, qui avait pris sur lui d'éditer la ,,Nieu\ve Gaset", n'a pu se résoudre à rester muet à la suite de la disparition concertée des anciens journaux anversois. Et il publie maintenant, à la même imprimerie, un périodique intitulé > ,Het. Tooneel", qui s'occupe de défendre les intérêts théâtraux d'Anvers. D1'autres ,,littérateurs" flamands que la plume démange, notamment ,,Ary" Delen et ,,Lode" Baeke^mans, collaborent à cette revue. M. Gustaaf Delattin, le cordonnier dramaturge, ancien directeur du théâtre flamand, vient de réunir en volume ses impressions de guerre parues dans feu le ?,Han-delsblad". On voit que les presses anver-soises n'ont pas le temps de chômer! A Seraing y M. Jules G-redner, frère de feu M. Adolphe Gredner, vient de recevoir de nos Souverains la lettre suivante: Secrétariat du Roi et de la Reine. La Panne, 30 novembre 1915. Monsieur, Le Roi et la Reiiie, profondément émus par la mert de M. Adolphe Greiner, me cl}argent de vous adresser leurs vives et syntpa-thiques condoléances. Leurs Majestés so rappellent avec émotion réunirent administrateur des Usines Cocke-rill, dont l'inlassable activité et l'intelligente direction avaient su donner aux établissements de Seraing une place enviée parmi la métallurgie belge. Recevez, je vous prie, Monsieur, l'assurance de ma considération la plfts distinguée. Pour le Secrétaire: L'officier d'ordonnance du Roi. (S.) Major G. Doutrcpont. A ESraage®. U y a des vivres en suffisance, mais à ur ;->rix exhorbitant. Ceux qui ont les moyens de se le6 payer peuvent prendre la situa-■ion présente avec assez de philosophie Mais les autres, qui sont- la grande majo -ité? Ils souffrent déjà terriblement 3e 1« lisette, ne pouvant s'acheter ce qui e& écessaire pour vivre. * * * Les rues sont de plus en plus déserte Depuis trois semaines, les réverbère l'avaient pas été allumés et il était inter lit aux habitants de laisser filtrer de : umière. Cette mesure est rapportée. O- )e.ut éclairer à giorno. * * * La semaine dernière, huit avions allié ait survolé la.ville sans jeter des bombes jes oiseaux de guerre disparurent dans U [irection de l'Ouest» Oarss les Les Boches ont préparé une offensive igoureuse pour, s'emparer de Nieuport, qu. st la clé de la défense belge sur l'Yser. S: •- rUon k- --s {•<?. Mieupcrt. 1 loches pourraient devenir maîtres de l'Yseï Mais ia destruction systématique des < enses allemandes au littoral par la flot lliée ne permet pas au plan allemand de . éaliser. Dans quelques jours, Guillaume II visite^ i littoral belge. * •* * Un Zeppelin a survolé la Flandre un >ur de la semaine dernière. * * * c Le duc de Wurtemberg, qui commande c i 4e année en Flandre, resta à Ga-nd du- 1 Hit que l'offensive française se développait ] a Çhampaçne, e^. , < Le quartier général est revenu à Thielt, I après la forte émotion ressentie. L'état-major se compose du Wurtem-bergeois, de quatre généraux et de 175 officiers. Deux postes de télégraphie sans fil se trouvent à Thielt. Aux frontières. Les Allemands viennent d'arrêter le service de bateaux entre Liège et Mae3tricht. v A Petit-Lanaye, il y a quantité d'allèges 81 qui ne peuvent poursuivre leur route. « * * P n A partir du 15 janvier, la frontière sera v. fermée polir tou6 les ouvriers belges travail- ri lant en Hollande et qui font journellement fj la navette. Ils auront à se fixer en Iiol- h lande ou devront rester en Belgique. ^ * * * On a arrêté, après une chasse de trois jours p et de trois nuits, un Ostenda-is qui voulait c< passer en Hollande. qi On craint qu'on le fusille. P; * » • J1' De la frontière de la Flandre occcidentale, p( vers l'Ecluse, on entend distinctement la canonnade. Le bruit semble parfois s'appro- se cher ou s'éloigner. Le bruit parvient de la ^ direction Nieuport-Ostende, vers la nier, et , fait croire à un bombardement de la côte t par des navires anglais. ^ A.u Luxembourg, v- d< On connaît encore mal les atrocités com- pi mises dans le Luxembourg belge par les so troupes f allemandes lorsqu'elles essuyèrent V le premier choc des troupes françaises. ^r M. de Dorlodot communique au ,,XXe Vl Siècle", sur le sac de Herbeumont, ces détails navrants : Le 22 août 1914, les Français se renoon- pj trèrent avec les Allemands dans la «forêt de ni Luchy (Bertrix). Le combat fut des plus de violents et dura toute la journée. Le soir, cl les Français se replièrent sur Herbeumont pour s'y reformer. Le 23, au matin ils ai reprirent leur marche en avant dans le but fj, de- recommencer l'attaque. La population ds d'Herbeumont était rassurée et ne pensait nullement à (abandonner le village. Vers tr midi trois quarts, des coups de feu furent ™ entendus, les Allemands occupaient les hau- sa teurs allant du Boulois vers le Fêté. Her- ^ beumont était cerné. L'artillerie qui était ^ placée sur les hauteurs du Boulois fit feu pr sur le village, les Allemands entrèrent eu dans celui-ci par la route de Suchamps pillant les maisons qui se trouvaient sur leur passage, incendiant la maison Reding-Moniot, puis tirant sur les habitants qui j'é s'enfuyaient dans toutes les directions. Plu- en sieurs furent tués ou blessés par les balles d'. allemandes. Quelques Français se trou- §e vaienfc encore sur le chemin de la côte d'Herbeuval et ouvrirent le feu sur les Allemands, leur tuant beaucoup d'hommes. Des blessés français qui n'avaient pu être oe évacués furent massacrés par les Allemands ar qui étaient fous de rage et d'alcool. Quelques habitants qui s'étaient réfugiés dans leurs ca-. to ves en furent chassés à coups de crosses de fusils et se sauvèrent dans les bois. Alors, le village fut mis à sac et incendié les 23, 24, 25 et 26 août. M. le curé et les religieuses furent psificnniers et chassés à leur tour le 25 août, di: La population réfugiée dans les bois y con- de nut les affres de la faim, du froid et de la mé misère; elle fut autorisée à rentrer dans ses A ruines le 28 août. A cette) date les troupes ce; d'occupation vinrent s'installer dans le vil- "u; lage et y occuper les logements que l'incen- ^ die n'avait pas atteint. Par voie de réquisi- ^ bion les habitants furent contraints à l'achè- enc vement de la ligne de chemin de fer en con- g©, truction Bortrix-Muuo, qui fut mise en ex- ser oloitation fin septembre: les trains circulent ré<2 usqu'à Sedan et Carignan. La misère fut ^ grande à Herbeumont et les environs; beau- ma oup de grains étaient brûlés, les autres, "rermés et pourris. Plusieurs têtes de bétail ^0-estèrent dans les flammes, d'autres furent •nlevées par les Allemands. La principale dis, •.ourriture consistait en pommes de terre et et ^ain de son. Beaucoup de personnes allaient bes la g are de St-Médard acheter du pain de j <lm • unifions allemand, tout moisi et vieux de ^°.1 usieui's semaines; ce pain se vendait 1 ^ anc les 25 pains. Depuis novembre 1914, j herbeumont est ravitaillé par le Comité de me scours et les ardoisières sont réouvertes. II. tits " a toujours 4 à 500 Allemands cantonnés à> on ïer beumont. Six civils d'Herbeumont furent tués en ^es loût 1914. 110 Furent blessés: Langulle (Glabotis), père 5es t fils; Bûche, Jules, ainsi que d'autres per-onnes, moins grièvement. ^ Le garde-champêtre Gaupin est prisonnier mo, i vil en Allemagne. per Les trois quarts '"1" ":^age sont incendiés, niiq * * * p Au Monastère à., ^ues les moines su-irent toutes les vexations possibles de la rt des Allemands qui avaient enlevé les jen ovisions et la plus grande partie du bé- sui, ail. 125 soldats logeaient .au Monastère, du "usieurs fois des religieux furent arrêtés, J ous prétexte qu'ils ravitailiaient des soldats mai tançais cachés dans les bois; ils furent ■,*** nsuite remis en liberté. * * * Rien de paa*ticulier à Auby-sur Semois f ù aucune troupe n'a séjourné. Les troupes ^ ['occupation de Cugnon ont enlevé des * iteries aux hôtels ainsi qu'au château. Un £ K>ste de gendarmerie cona<posé de 3 hommes g 6t installé à 1 *iiotcl ^ Hejiridepaiis- l^ mois è yrl 'Âllssape qu'on vopit stceila p'on n vepit pis Les Associations. — Prétextes à beuveries. Je l'ai déjà dit ailleurs, l'Allemand, dépour-u de tout esprit d'initiative .individuel, se )umet volontairement à la discipline des as-jciations. Chaque habitant de l'empire apuraient à plusieurs sociétés politiques, éco-smiques, sportives, ou simplement récréatifs. Même pour boire ses bocks à la brasse-e, à heure fixe et dans le cadre familier, il tut que ce personnage, remonté comme une 3rloge, ait une table retenue à l'avance, le imeux s t ji m m t i s c li (,,table à souche"), i, toujours, il trouvera les mêmes compa-10ns et occupera au miheu d'eux la même ace. Gewohnheitstier (^animal d'ac->utumance"), dit de lui-même l'Allemand, u connaît ses manies, parce qu'il ne sait is s'en affranchir. Pas n'est besoin de se >nner rendez-vous. Chacun sait où, à cer-ines heures, il trouvera celui qu'il chercha, )ur l'entretenir d'une affaire urgente. A la campagne, ces réunions singulières nt, d'abord, presque silencieuses. Dans les lies, on bavarde davantage: l'ordonnance >s soirées est plus rigoureuse. Le s t a m m-i s c h a son président, qui règle les diffé-nds et veille à l'accomplissement des rites: opes vidées sur commandement, toasts pa-iotiques, chants populaires exécutés à internes réguliers. Les ivrognes sont ramenés à ■micile avec tous les ménagements, je dirais esque avec toutes les marques de respect qui nt dus au vice national. On n'a, en effet, l'une indulgence souriante pour leurs excen-teités, voire pour leurs débordements. Les eux Germains, qui s'enivraient de metli, n:e vivent-ils pas dans ces lourds buveurs de 3re? Dans l'Allemagne contemporaine tout est étexte à interminables beuveries. Les réu-ons publiques elles-mêmes se tiennent dans i vastes locaux enfumés et dans des jardins 5S, où la course folle des garçons aux mains argées de verres mousseux n'arrête en icune manière l'éloquence des orateurs. 11 mblerait que l'Allemagne ne puisse pas ré-àclnr sans voir sa pensée se refléter d'abord ns la liqueur de Gambrinus. Les soirées organisées par les associations -pasiatiques ou professionnelles se tiennent égale-mt clans le stammlokal (,,local corporatif"), lie d'auberge, de brasserie ou d'hôtel, spécia-nent réservée, à certains jours de la semaine, ' dont les murs sont alors tapissés d'armoiries d'emblèmes qui en marquent la destination ovisoire. Là encore, on boit en discutant et chantant. Leur capacité. La capacité de l'estomac allemand déroute tranger. Six ou sept litres de bière, absorbés quatre ou cinq heures; il n'y a là rien exceptionnel pour un habitué des brasseries rmanicjues. Or, la bière épaissit l'esprit, comme elle em-te les tissus.- L'ivresse qu'elle donne est irde, paralysante. Aux heures avancées de nuit, le buveur est comme engourdi, son .1 s'éteint; sa langue pâteuse ne peut plus iiculer. aucune parole distincte* A. ce régime, l'Allemand perdrait bientôt ite intelligence, s'il ne corrigeait pas les ets déprimants de 1a boisson en ingurgitant » quantités énormes d'aliments solides. Vlême l'homme du peuple fait cinq re-î copieux par jour. Le matin, tasse café avec pain tartiné de graisse. A : heures, les ,,stullen", grosses tranches pain de seigle entre lesquelles la nagère a glissé quelques ronds de saucisson/ midi, soupe, viande et pommes de terre, — ; dernières en abondance. A quatre heures, mes sandwichs grossiers que le matin. A sept ' ires, repas de qualité très inférieure, mais s copieux. Presque toujours, pendant les iveries tardives, l'hôte des brasseries absorbe ore des radis, de la charcuterie, du froraa-Où tous ces aliments peuvent-ils bien pas-? Un Français qu'on soumettrait à pareil ime n'y résisterait pas huit jours. j Allemand se tient très mal quand il nge. Les coudes appuyés sur la table, titon dans l'assiette, il 60 6ert du couteau de la fourchette en même temps, pour pou-r engouffrer plus vite de plus grandes quan-•s de nourriture. Toute cette gymnastique gracieuse est accompagnée de gloussements de hoquets répugnants. L'attitude est tiale. Elle rappelle l'impatience boulimi-i de certains animaux domestiques, dont l.i rmandise est escomptée par leurs propriétés, parce qu'elle hâte l'heure de leur pro-ble sacrifice. >ans les classes aisées do la société, on > plus de formes à la satisfaction d'appe-qui ne sont pas moindres, surtout quand se sait surveillé par des étrangers. On met même trop'; n'ayant pas la tradition bonnes manières, le parvenu d'outre-Rhin connaît pas la simplicité. On voit que ses bes ont été appris par coeur, comme une n à l'école. Leur affectation révèle le îque d'habitude et, à force de vouloir pâtre policé, l'hôte des restaurants à la le devient profondément ridicule. Il ne 1 pas pour si peu les aptitudes gastrono-ues de sa race. ••'r our tenir sa fourohetto des deux premiers £ts do sa main, en relevant l'auriculaire, le la charge pas moins comme un paysan rge sa fourche de foin, jusqu'à ce que les ts disparaissent complètement, et les plats rent les plats, sans que jamais l'estomac famélioue s'insurge. 'ai assisté à de véritables prouesses de îgeurs allemands. C'est ainsi qu'à une

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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