L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 24 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n29p26r74j/
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9ème> Année N°. 882! S cents €3îi £l<mi ^24^15 O ^ TMV1S <C34rVD<C!» Binklf^y L'ECHO BELGE •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande L'Union fait la Force, Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres aoivcm eire aoresse«s «u bureau de rédaction: N Z. VOORBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ( Charles Bernard, Charles Herblet, °' e e nc ,on- i René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vent* au numéro, s'adresser à l'Administration dis Journal: N.Z. Voorburgwal 234-24(5, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger Si.2.00 parmo' Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne Restauration, Séparation. t ——- « Il est un l»rti, trfcs mince m?'S • tr&S i. t. dont les chefs élevant de singu- S'rétntns à l'infaillibilité qui cantonné dans ce programme: Pas dansions pas de guerre économique. Voild ïf rl„ désintéressement, une vertu quand U^Jit de soi-même, une bêtise ou un . même les deux a la fois j il s'agit de î'Etat. Ne dites pas à ces Seui qu'Us font le jeu de l'Allemagne. V^s les verriez se draper dans leur dignité SSo, prenant le ciel à témoin qu ijs ne £nt ni des espions, ni des traîtres. Non, II Huysmans n'est ni un traître, m un espion, mais il n'en reste pas moins^que son action profite à nos ennemis autant qu elle fait du tort à nous-mêmes. Avant tout, il importe de dire que ce gèrent les conditions de la victoire qui de-terminèrent aussi les conditions de la paix. Celles-ci seront corrélatives de celles-la en sorte que nous nous mouvons ici, dans^ un pur domaine spéculatif. Mais alors, meme qu>3 cette victoire que nous attendons du magnifique effort des nations alliees ne devait point répondre à nos espérance?, n'est-il pas néfaste de formuler des aujourd'hui des clauses de vaincus, en sorte que nos soldats, no sachant plus pourquoi se battre, n'auraient cju'à jeter leurs armes et à se désintéresser d'un peuple qui les aûrait trahis ! .. , A.ce programme allemand, car il n y a vraiment pas moyen de l'appeler d'un autre nom, nous opposons celai qui se résumé en ces deux mots: .restauration, réparation. Il suffirait même du premier. Car on comprend que dans l'Europe de demain une Belgique reconstituée dans ses frontière et son statut économique d'avant 1914 ne serait pat, restaurée au vrai sens du mot. Notre pnys, naguère si florissant, serait vite réduit à la misère et. à la ruine. Laissons, en effet, toute sentimentalité de côte. Nous consentons même à ne pas parler des 6.000 civils, hommes, femmes et enfants, que les Allemands ont massacres lors de l'invasion, pour ne pas froisser la susceptibilité de M. Huysmans qui nous répond en évoquant le spectre des malheureux grévistes fusillés par les gendarmes. Seulement le sert de nos ouvriers belges nous tient plus à coeur que celui des ,,genossen" boches qui ont tiré dessus, depuis trente mois, avec tant d'entrain. Nous voulons leur épargner les misères du chômage et nous consentons même à ce que leurs patrons s'enrichissent à condition toutefois qu'ils leur assurent de hauts salaires.: Or, nous no voyons pas comment cela sera possible sans guerre économique, et. s'il fallait pour nous assurer ce bien-être, soit une rectification de frontières du coté de l'Allemagne, soit la création sur le Rhin d'une zone pLacée sous un régime économique particulier, nous n'aurions aucune difficulté à faire taire à ce sujet nos ,,scrupules de conscience" Ah! la voilà bien la morale bourgeoise... Elle prête peu, c'est certain, à ces belles envolées lamartiniennes sur la fraternité des peuples, mais c'est la triste destinée des hommes de vivre de bonne soupe et non de beau langage. Et si c'est être l'ennemi du peuple que de vouloir comme Henri IV, encore un aristo, qu'il ait sa poule au pot tous les dimanches, nous consentons volontiers à être cet ennemi. C'est dire que nous allons d'un pas allègre au devant des foudres de M. Huysmans laïussi bien qu'au devant de ses traits, même empoisonnés, La première question qui se posera au traité de paix sera oelle de savoir comment notre pays vidé de son outillage pourra faire la concurrence à l'industrie allemande qui dispose de ses fabriques intactes. Nous devrons prendre des mesures, que commande en quelque sorte la légitime défense elle-même, pour empêcher que les articles allemands arrivent sur les marchés du monde avant les nôtres. Nous devrons nous assurer ces marchés, nous créer au moyen de traités de commerce avec nos alliés et nos amis, c|est-à dire avec le monde entier à l'exception de l'Austro-Allemagne, un véritable monopole qui nous permette.d'écouler à un prix avantageux les produits de nos aciéries, de nos tréfileries, de nos verreries. Nous devons en outre créer les industries pour lesquelles nous étions tributaires de l'Allemagne. Sans entrer dans les détails, il suffit d'indiquer ici, qu'à moins d'élever'entre l'Allemagne et nous ce mur de Chine qui inspire tant d'horreur à M. Huysmans et à quelques autres, nous sommes tout simplement perdus. Mais le port d'Anvers? Prétendre qu'Anvers subsistait sur l'Allemagne et ne I i peut pas subsister sans l'Allemagne c'est ressasser une de ces rengaines qui ont pris cours on ne sait où ni comment. Beaucoup de gens s'imaginent de bonne foi que pas une tonne de inat'ères premières n'était, déchargée à Anvers sans qu'elle fut destinée à J Allemagne, qu'on n'y embarquait pas une tanne de produits manufacturés qui ne vint des pays rhénans. Ceci est une erreur. Le pourcentage du trafic avec l'Allemagne était certes important, mais c'était la Belgique elle-même, l'industrie belge qui constituait la clientèle~principale du grand port ds l'Escaut. Pour qu'Anvers vive il faut tout simplement que la Belgique consomme produise; une raison de plus pour favoriser notre industrie par tous les moyens en Sotrejpouvoir. D'ailleurs, peut-on affirmer que l'Ail magne, au cas où les anciens traités de con merce seraient rétablis, continuerait à fav< riser Anvers? Elle ne le ferait que dans but d'une main-mise future sur notre v économique et même politique comme aval 1914. Souffrons donc un mal par peur c tomber dans un pire ; il en est de çes client < les comme de certaines amitiés : elles fini: sent par coûter trop cher. Mais pourquoi n remplacerions-nous pas notre clientèle all( mande par une clientèle française? On se demande à quoi tient qu'une tell hypothèse suscite tant d'étonnement. Il avait à Anvers peu de navires français, pe de marchandises en destination de port •français. D'où à s'imaginer qu'il n'y a i produits français, ni navires français il n' avait qu'un pas. Au surplus, les gens plu avertis avaient lèur siège fait sur le protec tionnisme de nos voisins du sud. De c côté, disaient-ils, il n'y a rien à attendre. Soit. Mais c'étaient là les condition d'avant la guerre. Quel intérêt la Franc avait-elle à conclure avec la Belgique de arrangements dont l'Allemagne aurait p 6'assurer aussitôt les profits en vertu de 1 clause de la nation la mieux favorisée? Qu cette clause disparaisse et le trafic françai nous reviendra. N'oublions pas que le liiu terlând d'Anvers est constitué égalemen par les départements français du nord et d l'est. Enfin le jour, sans doute prochain où l'Alsace-Lorraine retournera à la Fran ce, ce hinterland presque tout entier s trouvera en territoire français. Ainsi non seulement le sentiment mai encore la raison nous conseille de nous dé tourner de l'Allemagne pour nous rappro cher de . pos alliés et de lutter avec eu: dans ce qu'il est convenu d'appeler les touj; nois pacifiques comme nous l'avons fait su les champs de bataille. C'est notre intérêt l'intérêt de la Belgique et de la popùlatioi belge qui le commande et nous n'avons pa le droit, au nom de je ne sais quelles billeve sées humanitaires dont nous serions les tris tes dUpes, de laisser rien entreprendre con tre cet intérêt. L'Allemagne, sans motif, en pleine paix a attaqué une Belgique prospère et l'a rui née de fond en comble. Il faut qu'elle répar< le mal qu'elle a fait; tant pis si c'est à soi détriment, au détriment de sa prospériti économique, de la richesse de son patrona ou du bien-être de sa.classe ouvrière, tan pis même si c'est au détriment de son terri toire. Car, s'il est nécessaire, et nous ne vi sons en cela aucun idéal impérialiste d'étendre nos frontières de l'est pour le besoins de notre industrie et de notre com merce, nous n'y verrions aucun obstacle L'Allemagne, qui paye pour les fautes d< ses. gouvernants, de 1914, n'a qu'à s'ei prendre à elle-même. Et si la clique à Huysmans nous accus< de ne pas. respecter la trêve des partis parc< que nous demandons ce qui est juste et légi time, une ,,réparation complète", nou< avons le droit de répondre que nous somme; au contraire pour l'union de tous les partis contre le parti de l'Allemagne. Charles Bernard. I Pour les déportés Du petit Albert 5.00 frs tlossQlfesenfl'npalls îi a ils Voici la proclamation adressée le 22 sep tembre 1916 par le général Tombeur à se? vaillantes troupes après la prise de Tabora Grand quartier général, Tabora. Aux officiers ,sous-officiers, Gradés noirs et soldats des colonnes d'invasion. En cinq mois de campagne offensive vous avez chassé l'ennemi d'un territoire dix foi^ plus vaste que la Mère-Patrie. Vous avez couronné votre oeuvre par un< série de .eombats brillants qui ont contraint l'adversaire à vous abandonner Tabora. Vous avez délivré des centaines de Belges, Anglais, Français, Italiens, qui, au cours d'une longue et dure captivité, ont cruellement souffert des mauvais traitements de Jours geôliers. Je suis heureux de vous exprimer, avec ma gratitude, mon admiration pour le joyeux entrain, la belle endurance, l'intrépide - vaillance qui vous ont donné le succès. Vous êtes les dignes continuateurs de la lignée de glorieux soldats qui ont conquis le Congo. Honneur à vous ! Ce sera la fierté de ma carrière coloniale de vous avoir commandés. Notre oeuvre commune a été réalisée poui la grandeur de notre pays et de son auguste chef. Crions donc ensemble: Vive la Belgique l Vive le Roi ! Tabora, lo 22 septembre 1916. Le général-major, commandant en chef, (s) Tombeur. — ? • Il y a un m mars 1016: Les dusses progressent au nord-ouest du lac de Warguuck, dans la contrée de Duinsk, dans le secteur de \Klipdet clans [a contrée, de. Lizrâk Njkritza. En Belgique. :e e J Le Régime da ia Terreur Vers la fin du mois de février 1917 six Pères bénédictins de l'abbaye de Maredsous e ont été condamnés par Tes Allemands à neuf ( mois de prison. y A Sruseîîes 11 Le ravitaillement de Bruxelles, rien qu'en s farine, est considérable et donne une idée de i *co que doivent importer les navires du Relief. y Pour assurer 1e ravitaillement en pain, Bruxel-s les doit disposer chaque jour de 208.000 kilos de farine. j Le nombre de rations distribuées quotidiennement dans les cantines pour adultes, qui n'était au 1er janvier 1915 que de 80.000, s'élevait au s 1er janvier 1916 à 375.000 et s'est sensiblement 1 e maintenu depuis à ce chiffre. Les oeuvrs d'ha- \ s billement avaient fourni aux malheureux, au X lr janvier 1916, pour. 1.815.595 francs do vête- i 1 mente, contre 358.958'francs à la fin de 1914. 3 Les familles privées de leur soutien avaient, jusqu'au début de 1916, été secourues à Bruxel-s les à concurrence de 10.709.450 francs. Les' sans-travail avaient, à la .même date, reçu ^ 9.963,93i francs. ( 3 * * * ( , La vulgarisation scientifique fait une perte < sérieuse en la personne de M. Raphaël Petrucci, j 2 collaborateur des Instituts Solvay €t de divers journaux de la capitale. Il donnait à ceux- ci j 3 des notes intéressantes de vulgarisation, résul- , s tats de ses recherches en histoire naturelle, et, dans un tout autre genre, des considérations et des études critiques d'art profondément im- ' c prégnées do haute philosophie. Il vient de t - mourir à Paris, à l'âge de 44 ans. s c r M. Raphaël Petrucci habitait Bruxelles depuis de nombreuses années. Il y a publié, j, dans les ,,Notes et Mémoires de l'Institut de Sociologie-', un curieux ouvrage intitulé: ,,Les origines naturelles de la propriété", dans lequel l il démontré, par de nombreux exemples em- j pruntés à la vie des îrtiimaux, l'existence de cette origine dans les stades inférieurs- de l'évolution. L'auteur, inspiré du programme , élaboré par M. Ernest Solvay pour les travaux 1 . de l'Institut des scienqjes sociales, avait pour , but d'établir le parallélisme toujours fructueux { ^ des sciences naturelles et de l'a sociologie. '<■ , Petrucci avait l'art do présenter ses observa- ] 1 tions avec clarté et avec pittoresque^ salis £ : nuire à l'originalité et à la précision. Aussi ses , j écrits, toujours vivants, avaient-ils le même ] - attrait pour le savant que pour le simple cu- . rieux. - c * * * 5 Mark von Salm a disparu. Mais il a trou- * . vé un imitateur — qui pontifie dans ,,La er Belgique" — dans la personne de Roy c , Nyst, un malheureux gratte-papier qui veut 1 L prendre la lune avec les dents. Les journa- c leux du papier des frères Hutt montreront p moii^s de morgue lorsque le pays sera libé- w ré. Les lecteurs belges préfèrent d'ailleurs ,,Le Bruxellois" à ,,La Belgique".- Au moins, la première de ces deux feuilles ne * se défend pas d'être l'prgane de la Kom-mandantur. La seconde pose à l'honnêteté et au patriotisme. ,,Dis-moi qui te dirige, je te dirai ce que tu vaux." I * * * La police schaerbeekoise est satisfaite ]; de la .dernière décision du Conseil com- j munal : les commissaires ont touché une ï indemnité de 200 francs, les agents spéciaux et les autres une indemnité de 150 francs. * * * I Le 31 mars va s'ouvrir l'exposition du c 1 plus grand Schaerbeck qui comportera trois 1' sections : Schaerbeek-rétrospectif^ Scliaer- 2 beek-actuel et Schaerbeek-extension. Elle 1 restera ouverte jusqu'au 21 mai. é * * Les amateurs de théâtre se souviendront que, peu de temps avant la guerre, le théâ- i" Ire de l'Alhambra fut administré par t M. Gaston Collin-Clèves. Nous apprenons r que M. Collin-Clèves, capitaine d'état-ma- -jor dans l'armée française, est mort le mois 1 dernier à Vevey, en Suisse, et que sa femme, ' > née Rose Rouveyrol, vient de mourir à c , Bruxelles, le 14 mars. s * * if f] La députation permanente du Brabant, composée de MM. Ch. Janssen. Th. Bri- X court, E. Richard, P. Raeymaeckers et Ch. j Gheude vient de démissionner en bloc. On ignore pour quelles raisons. A Anvers c L'administration communale avait décidé J de dresser une liste d'e marchandises qui no pourraient, plus sortir do l'enceinte fortifiée sans une autorisation spéciale. On apprend aujourd'hui que, pour des raisons que le public ne connaît pas, les édiles anversois ont renoncé à cette mesure. A Dans le courant du mois de juin 1915, le château de Mme de Lam, à Rotheux-Ri- „ mière, fut pillé par des malandrins. Peu, £ après un nommé Alphonse M:, houilleur, à g Ramet, soupçonné d'être un des auteurs du pillage, fut arrêté. On retrouva finalement •chez lui deux serviettes qui furent reconnues pour provenir du château de Mme de Lam. Le policier Bellaire, de Ramet, fut chargé e d'arrêter M., qui est un individu dange- ; j' reux et nanti de nombreuses condamnations. 1 p M. se rébella et voulut frapper le policier 1. d'une barre de fer. Ce dernier para le coup, j c Finalement, le malfaiteur s/enfuit par la [ f fenêtre qu'il avait enfoncéè. On ne le retrouva pas. M. est condamné, par défaut, а. trois ans de prison pour vol et à '5 années :1e surveillance spéciale de la police. Pour rébellion, à main armée, il encourt 6 mois, !t, pour finir, le tribunal ordonne son arrestation immédiate. * * * On travaille ferme, à l'hôtel de ville de Seraing, à la confection de 15,000 cartes ionnant droit aux ouvriers à une ration supplémentaire de 100 grammes de pain par jour. Elles sont dressées en triple exemplaire ! 3ar les jeunes instituteurs en congé par i.uite de la fermeture des écoles. * * * A Seraing, la Société Cockerill, qui donne) léjà une ration de soupe à ses mineurs, va îtendre cette mesure aux ouvriers de toutes es divisions. Chaque ouvrier recevra gratui-:ement un demi-litre de soupe à midi. Il 'audra au mdins 2,000 litres de soupe par our j>our tout le personnel de l'usine. :* •* * A la fin de l'année dernière cinq indivi-lus assaillirent un camion qui transportait le la farine. — Comment, crièrent-ils au onductéur, tu as une aussi forte provision dors que nous mourons de faim? Ils attaquèrent le charretier et volèrent es marchandises qu'il transportait, sans iutre préambule. L'affaire vient d'avoir une suite devant e tribunal. Les assaillants ont été acquit-és. En appel, les juges rendirent la même lécision. A PJearsraaaK' Dans les magasins communaux on distribue des carottes, à concurrence d'un kilo >ar ménage, au prix de 42 centimes le kilo. Il a été décidé d'accorder pour mars, lux habitants de l'agglomération na-nuroise, une ration supplémentaire de sure de 500 grammes, provenant des excé-lents et qui ne subira donc pas la récente mgmentation de prix. La ration de mars, mur les habitants de Namur, Jambes et jaint-Servais,. comportera donc 1,100 gr. >ar tête, composés de 600 gr. de sucre cris-allisé à fr. 1.15 le kilo, et 500 gr. de sucre n morceaux à,fr. 1.03 le kilo. A dater du 16 mars, la ration de farine ut portée à 250 gr. par jpur- et par per-onne; la ration de pain est donc fixée à 33 gr. Le pain doit être, à partir de la fiême date, vendu à 49 centimes le kilo lans toute la prdvince. A Namur, le kilo de carottes, qui coûte 0 centimes à Schaerbeek .— quand il y n a — se paie 42 centimes. Différence: ' centimes. Au prix où est le beurre, c'est resque rien ! A Arloïï Le plus vieil habitant de la ville, le boulangei* îénri Bcuckarert," est mort à F£ge de 94 ans. ■îfr ifr * La foule qui/attend la distribution de pains ollandais s'accroît de jour on jour. Mais la aie des Arlonnais a été de peu de durée.' A artir du 12 mars il n'y aura plus d'arrivages. À Toiarnsi On annonce la mort du Comte du Chastel a la Houvarderie, ancien secr£?aire de la îgatiôri 1>elge à Paris, décédé à l'âge de 51 us, dans son château de Bruxelles, près de 'ou mai. A OatrseS Ce pauvre von Bissing est iorcé de recon-aître publiquement l'échec de son universi- б. Il laisse paraître, dans le ,,Belgische Ku-ier" son dépit profond et sa rage froide. - Non, constate amèrement le vieil homme, 1 nombre des étudiants, comme l'a écrit la .Kolnische Volkszeitimg", ne s'élève pas à ent vingt. L'Université ne compte que fixante élèves. Et il aurait pu ajouter: ,,Et uels élèves!" • Faisons un simple rapprochement. L'uni-ersité flamande compte 60 élèves. L'uni-ersité française en comptait 900. Il y a de i marge.... Remarquons aussi que, pour ces 60 élèves, , y a 49 professeurs. Vous voyez que nous 'étions pas dans l'erreur en comparant/1 &tte institution à l'armée d'une petite ré-ublique suc^-américaino où 100 officiers ommandaient à un seul homme! Le nombre des professeurs ira en aug-îentant. Ceci n'est pas douteux, car il ïudra placer dans des postes lucratifs tous ;s caïmans flamingants qui versent des lar-îes d'émotion en regardant lo portrait de on Bissing. Et ça se paie, les larmes, même >rsqu'elles ne coulent pas de jolis yeux de 3mme. Le vieux général devra signer avant peii uelques nouvelles nominations. Domma-e que René De Clercq ne veuille pas des-endre de son arbre. Il y a des marks à agner ! , Au Pays Wallon II-y a quelque temps, M. Louis Gavage, m ployé à la Vieille—Montagne, était l'ob-ît d'une dénonciation à l'autorité occu-ante. On l'accusait d'entretenir des intel-gences avec la France, et la lettre ajoutait ue, pour s'en convaincre, il suffisait do a-ira une perquisition; au bureau de M. Gavage, rue des Foins. Précisément, ci jour-là, M. Gavage trouva dans 6a boîtx une brochure qui aurait pu le compromet tre aux yeux de l'occupant.' A la suite d< cette dénonciation, on perquisitionna, mai: en vain, au domicile de M. Gavage. Un nommé L..., soupçonné d'être l'auteur de cette dénonciation, fut poursuiv. devant le tribunal correctionnel et condam né à quatre mois de prison et à fr. 20C d'amende et à payer fr. 500 de dommages intérêts à M Gavage, qui s'était constitue partie civile. Devant la Cour d'appel, le ministère pu blic sollicite une augmentation de la peine La Cour fait droit à cette demande et condamne L... à six mois de prison et fr. 50C d'amende et maintient lés dommages intérêtsOasis les Flandres Au fur et à mesure, les soldats embusqués dans les bureaux qui pullulent en Flandre sont remplacés par des civils. Parmi ceux-ci des borgnes, des sourds, des boiteux, — .épaves de la bataille de la Marne ou de Verdun dont les Boches veulent encore se servir, malgré tout, jusqu'à ce que ces malades, ces convalescents, ces blessés tombent épuisés. C'est le citron qu'on presse pour en exprimer tout le jus. • , * * * Le ,,Belgische Standaard" se distingue par un flamingantisme qui n'est point d'opportunité. Dernièrement, le papier de La Panne avait trouvé des amis députés assez dévoués pour poser en son nom une question au ministre compétent.^ La voici: ,,M. le ministre voudrait-il avoir la bonté d'expliquer pourquoi certains journaux peuvent mener une campagne en faveur d'une Université flamande à Anvers, tandis que la censure défend au ,,Belgische Standaard" de faire de la propagande en faveur de la flamandisation de l'Université de Grand?". Le çiinistre a répondu: ,,Je ne connais ni la campagne de presse, ni la défense dont parlent les honorables membres. Les prescriptions auxquelles 3 a censure du G. Q. G. dans la zone des armées doit se soumettre sont les mêmes que celles imposées depuis le mois de novembre à la censure opérant ailleurs." * * * Les députés ont — ainsi qu'on sait — le droit de poser aux ministres certaines questions qu'ils croient utiles de poser. L'un d'eux — dont on tait le nom — envoya le papier que voici au ministre de la guerre: ,,La IVe division d'armée a érigé à Wùl-pen un monument en l'honneur des soldats tués à l'ennemi. Les inscriptions sont uniquement en français. Les soldats (sic) ayant demandé d'y faire figurer également les inscriptions en flamand, ce qui est simplement raisonnable et répond à la situation de la Belgique, le commandant les traita de germanophiles. M!, le ministre voudrait-il ordonner une enquête au sujet de ce fait?" M. de Broqueville n'a pas eu de peine à répondre à cet excellent député qui avait cru probablement sauver son pays en dénonçant un commandant trop francophile. Vcioi la réponse du ministre: , ,,Le monument dont parle l'honorable membre n'est pas encore fait. Il n'en existe qu'une ébauche. Sur une pierre placee devant le monument seront gravés des vers de Verhaeren et de Rodenbach. L'inscription.-figurant sur le monument sera également bilingue. L'assertion d'après laquelle le commandant supérieur aurait traité^de ,,germanophiles" les* soldats qui se seraient simplement enquis de l'exécution de l'intention des inventeurs est dépourvue de tout fondement, comme tout le faisait croire. Je suis heureux de signaler la chose à l'honoraible membre." Si certains de nos députés voulaient bien éclairer leurs lanternes 1 Au Limbourg On .rapporte qu'un terrible drame de la folie vient de sa dérouler à rlasselt. Un contremaître du charbonnage de la Montagne Noire se rua sur un inconnu et le tua,à coups de barre de fer. Puis il s'introduisit dans "une maisonnette, attaqua ia propriétaire et, sous les yeux do ses trois enfants, lui mit le crâne en bouillie. Rentré chez lui, le fou se coupa la carotide et mourut peu après. En Catnpine Il parait que la colonie de bienfaisance de Merxplas est réellement appelée à deve,-nir le refuge de toutes.les misères. D'abord, l'on y installa les aliénés de Duffel, dont les établissements furent détruits lors du siège d'Anvèrs, ensuite les fous de Prémontré (France), après les estropiés et aliénés de Bruges et maintenant la colonie semble désignée pour servir d'asile aux sourds-muets. Grâce à l'empressement du directeur, M. Stroobant-, et de son dévoué personnel, dont 30 cependant servent actuellement dans notre vaillante armée, on parvient à pourvoir au^gpinbiffiiges népessités^' : h pisse, ie looks. > I La D. fl, v. G. ; Nous savons depuis longtemps que les Allemands déshabillent leurs morts derrière paouefa ri .enrou'eut le3 cadavres par ' °U de 1uatre di"« du fil de 1er qu ils serrent fortement et évacuent ensuite ces îugubres colis vers l'arrière nour y être incinérés. Jusque maintenant^ franrV r§e.s de so'dats tués sur le front français ne dépassaient jamais la région de Liego. Ils étéaient dirigés sur les hauts fourneaux de l'Usine Cockerill à Séraint et staTlé ri f Bruxelles où la ville a°in- fe trSr P°Ur brf'!e; 163 immondices. >-€3 tiams, composes dè wagons, eenre iThaut ^la *X' f aJec Port® ouvrant vers le haut laissaient derrière eux une odeur épouvantable. On a été très surpris derniè- cWn de ®ons^at«r ce trafic prenait le chemin Cambrai-Tournai-Gand, faisant ifort. -W® UI> Ur p0ur éviter ,es trans ports de troupes, puis se dirigeait vere Mali- nes Louvam et de là sur Gerolstein. Cela a éveille 1 attention, attendu que l'Eiffel ne nuTt îU?Ue instaIlati™ d'incinération ou de hauts fourneaux. De plus on a remarque que chaque wagon'portait la mention à était0™'9 V' G' et' comme Ie trafic était assez intense pendant la dernière semaine on fut amené à se demander si la construction de la nouvelle ligne Vielsalm- int With n avait pas pour but de raccourcir le trajet actuellement suivi par ces nombreux transports. Après avoir constitué des organismes officiels pour la récupération des eaux de vaisselle^ et residuaires pour en extraire les .matières grasses, la „Science allemande" vient de faire un nouveau,pas vers la récu-peration industrielle des sous-produits, et cette, fois le corps humain a fait l'objet de son etude. Pareille idée scientifiquement lugubre ne pouvait germer que dans un cer-veau allemand. Le résultat a amené la constitution de la D. A. V. G. (Deutsche AMalverwertung Gesellschaft m. b. h.) société au capital de 5 millions de marks dont la preanier&usine a été construite à un kilométré de la voie ferrée reliant St. With à olstein. Cette usino est spécialement ee au front Ouest, et, si les résultats - lit. ce quon a tout lieu d'espérer, un deuxième établissement sera bientôt installé pour etre spécialement affecté au front Est. -Les uatiments de cette usiné sont situés dans un terrain beisé, au' milieu d'une grande futaie qui les rend invisibles aux rares voyageurs de cette ligne très peu fré-quentee. Des fils de fer élect-risés entourent le logement du personnel qui se trouve près „ !gnQ PrmciPale: simples habitations ressemblant à des baraquements .militaires. Les fils électriques encadrent la voie de x raccordement qu'ils suivent jusqu'à six cents mètres de l'usine où commence un immense double réseau qui isole complète^ ment l'exploitation. L'usine a environ 210 mètres de longueur et une centaine de mètres de largeur, les_petits côtés de ce rectan-gb étant dans la direction N. N. E. La voie ferrée fait le tour de l'usine et est utilisée sur les cotés ouest et nord pour amener le combustible^ et les cadavres; le côté face à l'est est réservé exclusivement à l'embarquement des ,,produits finis". Une partie importante du côté ouest sert de dépôt de charbons. A côté de ce dépôt et dirigées vers l'est se trouvent les puissantes chaudières, la salle des machines avec son moteur et sa puissante dynamo. C est dans 1e coin N.-O. du terrain que c mmenceilt les opérations car c'est là que s'opère le déchargement des wagons. Ceux-ci arrivent chargés de cadavres nus que déchargent des '(Ouvriers, le corps enveloppé dans une combinaison de toile huilée et la tête couverte d'un masque avec plaque de mica. Ces hommes sont armés de longues tiges avec crochets et poussent, ces paquets humains vers une chaîne sans fin qui entraîne les cadavres un à un grâoe à d'énormes crampons attachés à 60 centimètres l'un de l'autre. Les corps entrent par une sorte de tambour dans un local long et étroit, où pendant tout leur parcours ils sont plongés dans un bain destiné tout à la fois à les décrasser et à les désinfecter. La chaîne* sana fin les fait passer ensuite dans un séchoir, aménagé' également en forme de couloirs longs et étroits ; les corps y sont soumis à un courant d'air sec et chaud et ils sortent de cette étuve en' ayant même perdu par évaporation une partie considérable de leur poids initial. Enfin la oh aine les entraîne jusqu'à l'autoclave, énorme construction métallique dans laquelle les corps sont jetés automatiquement, grâce à un ingénieux dispositif servant au décrochage. A l'intérieur de l'autoolave des malaxeurs-agitateurs peuvent, au moment opportun, remuer la masse. Les trois bâtiments contigus, bain, séchoir et cuve, occupent les 2/3 du terrain du côté nor.d, tandis que le3 dépendances, dont nous parlerons plus loin, occupent l'autre tiers et la partie sud du terrain. Toutefois il faut noter que la désinfection dos wagons ayant amené les cadavres se fait , immédiatement après leur déchargement au moyen de vaporisations au formol sûmes de jets de vapeur surchauffée. La véritable utilisation et la transfornla-tion des cadavres, en sous-produits précieux commence seulement après leur arrivée à \i'autoclave. Aprè> une cuisson 4e 6. a. S

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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