L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 23 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pn8x922p1t/
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gime Année N°. 609 8 cents (ÎO Centimes) Vendre® 23 juira 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du n»alin paraissant en Hollande £e/#6? es/ nofro nom de Famille. Toutes les lettres tloîvent être adressées au bureau fîe rédaction: N. 35. VOORBUHGWAL, 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaeps* l Charles Bernard, Charles Herblel, Comité de Rédaction: ( René C!îamtory> Èmiîe s>alnparé.; Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser â l'Administration du journal : N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande A. 1.50 par mois. Etrangerfl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Carte de Guerre Cependant que nous assistons à ce spectacle grotesque du conservateur Waiter Kapp provoquant en duel le chancelier de Betlimann-Hollweg à la suite de 1 insolite polémique soulevée par ce dernier à la ■tribune du Reichstag, le raisonnable M. : Théodore Wolff nous fait par de ses inquiétudes dans le ,,Berliner Tageblatt . Reprenant le mot d'un caricaturiste français nous montrant un énorme cosaque avec cette légende: ,,Le voilà de nouveau l , M. Théodore Wolff hoche la tête et se dit que, décidément, on n'en viendra jamais à bout. Et il conclut: ,,Hâtons-nous de signer la paix." Car il est impossible d'interpréter autre-" ment que dans cette formule, qui ost sur les lèvreé de l'immense majorité dès Allemands, cet article où l'auteur reproche sans ambages à M. de Bethmann-Holhveg de [n'avoir pas suffisamment défini les conditions d'une paix acceptable pour l'Allemagne et d'avoir laissé, par ses déclarations ambiguës, s'accréditer l'opinion à létran-ger que l'Allemagne visait des annexions territoriales. Car parler de la ,,carte de guerre", dit-M. Théodore Wolff, n'est-ce pas faire croire à nos ennemis que nous .voulons conserver les territoires que nous occupons? Et l'on comprend que, dans ces conditions, ni la France, ni l'Angleterre, ni la Russie ne veulent entendre parler de paix. Evidemment. Nous ferons observer pourtant à M. Théodore Wolff que, malgré l'ambiguïté des discours du chancelier et les hurlements de chiens voraces que poussent les Basserman et les Grâfe qui trouvent que l'Allemagne n'a. pas encore assez conquis parce qu'elle est capable d'incorporer davantage, nous voulons bien croire que son intention n'est pas, comme on dit, de nous avaler tout crus. Elle y mettra un assaisonnement. Mais, quelle que soit la sauce, protectorat, union économique et «douanière, convention militaire, servitude de libre passage ou autre, ni les Belges, ni , les alliés n'en veulent. De même les Français ne s'accommoderont en aucune façon de voir .s'agrandir encore, même si peu que ce soit, la blessure qu'elle porte à son flanc depuis 1870., et les Russes ont la légitime prétention de régler eux-mêmes et en dehors de toute pression de l'Allemagne le 6tatut futur de la Pologne. Impossible, réplique M. de Bethmann-Hollweg, voyez la carte de guerre. Argument idiot, écrivait récemment le colonel Feyler dans le ,,Journal de Genève" et qui ferait retourner dans sa tombe le célèbre théoricien militaire Clausewitz s'il l'entendait. Car l'étendue du territoire occupé ne signifie évidemment rien aussi longtemps que la puissance militaire de l'adversaire n'est pas brisée et que la possibilité existe d'un retour offensif. Au moment même où le colonel suisse invoquait ainsi le témoignage du grand stratège allemand contre la naïveté allemande, les Russes se chargeaient de l'illustrer par un exemple frappant. Ils enfonçaient le front autrichien à Loutzk et sur le Dniester et joccupaient la Volhynie et la Bucovine. ~,Les voilà de nouveau!" s'écrie M. Théodore Wolff avec un découragement visible et le voilà qui jette un coup d'oeil plein d'angoisse et de mélancolie sur cette fameuse carte de guerre que les Russes .viennent de modifier si brusquement. Soit. Regardons-la, nous aussi, cette carte de guerre dont se targuent et M. de Beth-mann-Hollweg, et les conservateurs, et les nationaux-libéraux pour hurler en choeur : „Das Vaterland muss grosser sein!" Mais nous demandons qu'on nous apporte une mappemonde et non point seulement la carte de l'Europe. Sans parler des colonies allemandes conquises par nous, et qui couvrent de larges taches le centre et l'est africain, nous commencerons par colorier d'une teinte uniforme les océans et les mers ,c'est-à-dire les quatre cinquièmes du <*lobe, pour montrer où nous sommes et où les Allemands ne sont pas. ,,C'est un abus de force, mare liberum ! a dit le grand Hollandais Grctius". Oui, mais la Belgique aussi était libre et Dieu sait si les Allemands usèrent de cette liberté jusqu à 1 attentat du 2 août 1914. Depuis... Au demeurant, quel droit les pirates qui ont coulé la ,,Lu-sitania", l',,Arabic\'» le ,,Sussex et tant d'autres navires, peuvent-ils invoquer sur la mer? Et puis, nous l'avons; que la flotte soi-disant victorieuse de 1 amiral von Scheer vienne donc nous la réprendre si elle l'ose! Mais en Europe? Cette carte de guerre se modifie continuellement en notre faveur, dit M. de Bethmann-Hollweg au Reichstag, et il laissa entendre que les conditions de paix de l'Allemagne seraient plus dures -dans six mois qu'aujourd'hui. Ouais ! Après quatre mois d efforts, et au prix de 415,000 hommes, l'armée allemande a occupé 170 kilomètres carrés^ sur le front de Verdun. En quinze jours, à un prix certainement trois fois moindre, les Russes conquièrent 20,000 kilomètres carrés de territoires dont 15,000, la moitié de la superficie de la Belgique, au détriment de l'Autriche, en Galicie et en Bucovine. Ajoutez-y que les Autrichiens, eux, ont perdu au moins autant de monde que les Allemands en ont laissé devant Verdun, à commencer par les 200.000 prisonniers qui ont pris le ^jchemin de la Sibiri^JEt.fiê jfi!s§fc. Eââ iifik Une armée autrichienne, celle de Pflanzer-Baltin, battue sur le Dniester, battue sui le Pruth, battue sur le Sereth, n'existe plus qu'à l'état d'un troupeau débandé dont ls moitié s'enfuit dans les Carpathes et dont l'autre moitié va chercher un refuge — du pain blanc et le repos — sur le terri toire roumain. Parbleu ! on comprend que M. Théodore Wolff s'inquièto, se tourne vers le chancelier et lui dise : dépêchez-vous de faire la paix alors que nous sommes encore chez eux, car sinon ils seront bientôt chez nous. Nous voudrons bien, alors, considérer la carte de guerre comme nous y invite M. de Bethmann-Holhveg, sans que feu Clausewitz éprouve le besoin de se retourner dans sa tombe. Car une carte de guerre ainsi modifiée signifierait aussi que la puissant militaire de l'AUeiiiagne et de ses alliés serait vinculée au point d'écarter toute possibilité d'un retour offensif. Et ce sera notre tour de dire à l'Allemagne, sans ambiguïté et en termes nets et précis, à quelles conditions nous voulons bien remettre an fourreau l'épée qu'elle nous a obligé de tirer.. Charles Bernard. Piteuse reculade Ainsi qu'on le sait déjà, M. Priïm, le leader catholique du Grand-Duché de Luxembourg, a été récemment condamné à la prison pour avoir publié la brochure ,,Le Veuvage de la Vérité", relatant les crimes commis par les Allemands en Belgique. Indépendamment des poursuites directes des autorités boches, un procès civil avait été intenté au bourgmestre de Clervaux par la sieur Erzberger, chef du parti du Centre. Or voici, d'après une correspondance de Luxembourg au ,,Tijd", quel est le coup de théâtre qui vient de se produire à ce propos:,, Cette semaine devaient se poursuivre, devant le tribunal civil de Diekirck, les débats dans le procès Erzberger-Priim. . ,,M. Erzberger cependant écrivit au juge qu'il désirait formellement retirer sa plainte à charge de M. Priim et qu'il était prêt a prendre à son compte les.frais occasionnés jusqu'ici par le procès. ,,Le tribunal décida qu'il accéderait à cette demande et le sensationnel incident Erzberger-Priim peut donc être considéré comme clos. ,,Si je suis bien informé, la décision de M. Erzberger doit être attribuée aussi bien à l'influence exercée sur lui par une haute personnalité ecclésiastique qu'au fait que l'on a reconnu que, lors de l'invasion allemande en Belgique, des soldats allemands ont commis certains excès au sujet desquels le procès ferait naître de nouvelles controverses."La piteuse reculade du sieur Erzberger vient s'ajouter à toutes celles qui ont accueilli les propositions d'enquêtes des évêques belges et des autres accusateurs de l'Allemagne. — «s»— . Les ealorasits aliéné La situation de l'industrie des colorants en Angleterre devient de jour en jour plus précaire et, d'après le ,,Times", la cessation des importations allemandes, loin d'avoir ouvert les yeux aux industriels anglais, pour lesquels l'occasion de s'emparer du monopole allemand était unique, semble plutôt accentuer, l'impuissance ou l'apathie des milieux les plus directement intéressés. Il y a quelques mois, le gouvernement anglais fit appel aux industriels, auxquels il proposa un plan gigantesque, mais l'initiative de ces derniers fut si peu manifeste que le plan échoua lamentablement. Entre temps, le prix des matières brutes et de la main d'ioevre a augmenté dans de telles proportions que les meilleurs efforts en sont paralysés. Une seule firme, la British Dyes Ltd., patronnée par le gouvernement, fournit aux firmes de teinturiers des produits pour leur propre usage, avec défense d'en trafiquer: mais ce trafic se fait malgré tout, et les produits livrés à 1 s. la livre se revendent à 4 ou 5 sh. Les colorantp importés se vendent à des prix fous. Et ces produits sont bien souvent falsifiés oit' ,,temaniés" avec du sel de cuisine ou du sel de Glauber. Voici, du rester quelques chiffres étonnants à cet égard. Les prix d'avant la guerre sont entre paren-f.Vï La livre. Jaune direct (type) ...? 20 s. 0 d. (1 s. Bleu acide brillant 20 s. 3 d. (2 s. Benzo purpurine 24 s. 9 d. (9 d. Bleu méthylène G 31 s. 0 d. (2 s. Bleu méthylène 2B 31 s. 0 d. (2 s. Violet direct R 19 s. 0 d. (2 s. Ecarlate acide 8 s. 6 d. (2 s. Brun acide 6 s. 3 d. (1 s. Bordeaux acide r... 10 s. 3 d. (2 s. La lutte entreprise par la British Dyes Ltd., qui n'est qu'une organisation faible encore, contre 'le géant allemand avec ses immenses ressources et sa grande expérience, donnera-t-elle des résultats? Devant l'indifférence générale, il y. a lieu d'en douter fortement., En Belgique. Le Régime de la Terreur T i-i , -i-i. • 1 x' • , i„ re de travail et d'art, est l'organisation si Le tribunal militaire de >.amur vient de ,, . ' ,- • j • A ,, , - n remarqua.ble oe 1 Academie •■de dessin de se couvrir d une gloire nouvelle en condam- ,, , ■, c, . , T j- liant à une amende de mille marks où à deux MolenUek-Srant-Jean qui-, sous sa direc- cents jours de prison 16 procureur du Roi, ;on- a ,cxeice «ne notable influence. no- M. Albert Capelle-IIenry, nom qui nous taraient sur Je develgppement des arts est connu, et que les Boches vont nous ren- aPPjiques. dre familier. Le motif de cette condamna- , Jusque da^ ces derniers jours, Stroo-tion qui frappe l'un des plus hauts ma- kant avait garde toute lucidité d esprit gistrats de la province de Namur est ainsi ol> aSc ans, il dessinait encore a la libellé: „Atteinte portée à la liberté". Et P^me sans devoir faire usage de lorgnon! voici, — toujours d'après les Boches, — go:i lo commandant du geme Charles raisons qui motivèrent 1e prononcé de la -'e? Stroabar.t, reprit service en 1914. Son peine : petit-fils, le capitaine du génie Robert N A fait mettre en prison un sujet aile- Stroobant,, ses petits-neveux Jean Stroo-mand qui fut arrêté en lieu et place d'un bant,^ lieutenant au 6e de ligne, et Pierre Hollandais, lequel avait à subir une peine Stroo-jant, fous-Jieutenànt aux 'cara'bi-de détention à lui octroyée par défaut en niers, son beau-fils, le colonel Jeanne, 1911. M. Capelle n'a pas mis en liberté l'Ai- directeur de l'Institut cartographique, leiiiand, bien que la nationalité de celui-ci sont tous au front. ait été établie et malgré l'ordre du gouvier- * •*- * nement allemand". On en est arrivé — tant il y en avait! Sans doute, M. Capelle avait-il des ino- — à devoir réglementer les collectes. Celles tifs.de ne pas mettre le Boche en liberté? qui avaient été commencées au profit de la Un procureur du Roi belge ne se laisse pas Fraternelle des Mutilés ont été brusque- traiter comme le premier procureur aile- ment interrompues et la police a menacé de mand venu, par le premier Boche veiju. contraventions ceux qui ne respecteraient Nous avons, en Belgique, une dignité 'et pas les dispositions prises. une conscience que nous respectons et cjue fc * nous voulons voir respectées. Nos magistrats Sans bruit, sans tapage, ainsi qu'il con- ne sont pas des laquais. - et, vient à une oeuvre dont la base est une M. le procureur du Roi de Namur n'avait philanthrophie large et éclairée, l'Institut pas à remettre en liberté un Allemand qiji, provincial des Estropiés vient d'ouvrir ses apparemment, avait la conscience charge^, portes. Dans les vastes locaux qu'il occupe Il suffit donc d être Allemand pour avoir rue des Tanneurs, à Bruxelles, on a installé le droit de commettre dans un pays occupé dcs ateliers de vannerie, de reliure, de cor- tous ^ les délits imaginables et, une fois donnerie et d'orthopédie, lesquels, sous la tombé ^entre les mains de la justice de ce direction de techniciens spécialistes qui ont pays, être remis aussitôt en liberté, — de été choisis avec soin, oôcupent une centaine par la volonté des Boches? La nationalité d'estropiés. allemande serait alors un talisman pour les 'Les deux directeurs de l'Institut, les doc-bandits et les gens sans aveu. Les juges du fceurs Dam et Nyns, se trouvent en ce mo-tribunal militaire siégeant à Namur vont rnent à l'Institut militaire belge de réédu-nou3 le faire croire. cation des grands blessés de guerre fondé N'importe: M. Albert Capelle-Henry a Port-Villez, près de Vernon. En leur s'est conduit en gentilhomme. Il perpétue absence, c'est le docteur Decroly qui a bien la tradition de ces magistrats intègres dont voulu se charger de la direction intérimaire la Belgique a le droit de s honorer. Ils ne de l'oeuvre nouvelle du gouvernement proplient par la tète, ceux-l(, devant le bour- vincial du Brabant, à laquelle M. le con-reau. Ils se sentent forts et vaillants d'avoir sejner provincial Marius Renard se consacre puisé leurs forces dans le respect du droit, également. L'Institut des Estropiés de Cette haute vertu, les Allemands l'ignorent. Bruxelles est appelé à une grande exten-ïls viennent de nous en fournir une preuve siorij qui gera surtout favorisée par l'expé-éclatante. • • # rience qu'auront acquise les deux praticiens qui sont appelés à le diriger. Ce même tribunal n'a pas borne à M. Capelle-Henry ses générosités. Il a con- damné aussi: Mlle Nelly Gabriel, de Liège, AlTIV 2" ^ aux travaux forcés à perpétuité pour tra- €5fc décédé à Anvers, en 1915, 4713 hison de guerre. Elle a aidé des ouvriers personnes, et dans ce nombre l'écart en I et miliciens belges à franchir la frontière faveur des femmes est de 627. Le chiffre hollandaise pour joindre l'armée des alliés des décès dans le sexe masculin est pres-ou travailler dans des ateliers ou usines chaque année supérieur à celui des déennemis. Elle a avoué avoir réussi plusieurs daîls l'autre sexe, mais on 1914 il a f°is- . • . été hors de proportion. Pour avoir recrute les ouvriers dont il Quoi qu'il en soit, la proportion pour s'agit plus haut: Jean-Joseph Hubens, iQOO habitants a donc été de 16.8 pour les ouvrier à Vivegnis-Liége, s entend condam- homlnes et de 12.3 pour les femmes. ner à trois ans de prison. * * * C est tout, pour 1 instant. vient de commettre au préjudice du sieur Wirnbergor-Leizer, domicilié rue du A Bruxelles Corbeau, au quartier de Zurenborg, un -vol d une importance de plus de 6000 francs. Il y a encore des lions, des lions vivants, * * * à Bruxelles Ils appartiennent à la mena- ^ bl;<j se lain(. des étuels wie- gene Van Been et sont loges — a titre verse^ents du service dans les magasins gracieux- dans les hangars des freres de ravltailiement do la ville. A peine a- Cantil ana. Leur santé est assez bonne, t_Qn affkhé Je m(jdâ do distribution en maigre le régime de privations auquel ils assi t tel ou tel jour de la semaine aux sont soumis. Il est question qu on les envoie pers&onnes dont le nom conimence par telle en Hol ande Leurs propriétaires et domp- ^ ^ Wttre> que déjà un nouveau chan_ teurs, les Van Been, sont d ailleurs Hol- gement a i;eUj et^ qUand ]e3 gens se pré- landais. . sentent, ils s'entendent annoncer, après La Zoologie d Anvers a offert de re- avoir fait ueue durant trois ou quatr6 prendre les fauve, mais après la guerre seu- h<mreg) ^ ont fc revenir un autre jour. lement. Des lors, les pourparlers n ont plus une vexation qu'il faudrait éviter. été poursuivis. * * * * * * , . w v , ., ,. , On aiihonce le décès de Mme Veuve De Nous avons annonce le aeces de 1 artiste Weerdfc m6re de i>assureur bieil connu. peintre bruxellois François btroobant qui vient de mourir à Ixeltes presque cente- raire. £31 ffî Cïï Né en 1819 _d'une famille partieienne 0n écrit de Gand à 1',,Indépendance": brabançonne, il lut élève de Lauters et fut Les Boches ont installé une école d'avia- ronur.é à 22 ans professeur à l'Ecole tecli- t;on à la plaine Saint-Denis, à Gand. Et, r.iquo à Bruxelles; il ee spécialisa, dans que tous ies jourS; on voit s'élever des les vues de villes et acquit rapidement élèves-aviateurs qui survolent la ville. Cela une renommée européenne. Médaillé, a sans danger pour 6ux. De nom- Bruxelles et à Paris en- j.854 et 1858, n ]3reilx accidents se sont produits déjà et les peignit ,,Le Vieux Bhiges (au Palais du- Gantois notenb les chut^ des apprentis- cal à Bruxelles), ,,Le port de S'amt-Jean aviateurs qui, la plupart, au moindre re- à Bruges" (1855), dans un musée en An- mous de l'air, perdent tout sang-froid et ne gieterre;^ ,. Anciennes maisons de corpo- savent opérer ces belles manoeuvres âe réta- - rations à Bruxelles (au Musée de Biu- blissement qui sont la caractéristique des xelles) : .,Les palais de Casimir le Grand à aviateurs belges et français. Un ami, habi- Cracovie" (1865), (au Cercle artistique de bant ja cjfcé d'Artevelde nous communique Bruxelles); ,,Intérieur en Galicie" (1862), pages de son carnet où il annota les au Palais de Bruxelles; ,,Inteneur du chutes aviateurs boches. château de Heidelberg" (1871); ,,Le Ca- Dimanche 19 mars, à 4 heures après- nal de Dive à Bruges" (1872); ,,Les Mou- midi. — Sept avions sont dans l'air. L'un lins de Dordrecht" (1874). au Musée de d'eux capote à une hauteur de 150^ mètres. Louvain, et quantité d'autres tableaux et XJn mort, appareil partiellement détruit, aquarelles répartis dans les nombreux mu- Le mardi 4 avril, vers 7 heures du matin, . sées de l'Europe. Parmi les lithographies, nouvelle chute. L'aviateur est blessé. La citons: ,,Monuments d'architecture et de foule ne peut approcher, mais les commen- ecuipture en Belgique" (60 planches); taires sont nombreux. Une femme s'api- ,,Spa et se» environs" (9 planches); ,,3> toie: ,,C'est un tout jeune ! — Allez, allez, Rhin monumental" (30 planches)^ ,,Le répond une autre, c'est un Boche." Et Panorama de la Vesdre" ; ,,Monuments cela suffit. On ne le plaint plus, et vues d'Ostende"; ,,Le Musée populaire Apparition, le 10 avril, d'appareils nou- de Belgique" (gravure sur bois), etc., etc . veaux, remplaçant ceux qui, là semaine plus quantité- d'illustrations, vues de villes dernière, sont partis vers le front. dans 1q ^.Magasin, pittoresque" depuis Le 30 avril. — On se montre un Taube ISolj; f ^ parmi le nçmbre d'appareils faisant des exercices comme chaque jour. Les autres avions sont tous des biplans, garnis d'un canon ! Certains de ces biplans sont très grands. Le 8 mai, nouvelle chute. Cette fois, ils étaient deux. Blessures graves; l'un d'eux s'est brisé la jambe. Vers le 15 mai, les exercices ont repris 1e soir; ce furent des vols de chasse dans la nuit, tandis que de puissants projecteurs éclairaient le ciel. Puis les exercices commencent, comme précédemment, à 5 heures du matin, et continuent toute la journée jusque vers 5 heures du soir, et reprennent après 9 heures. La nuit du 18 au 19 mai, notre ville a reçu la visite d'aviateurs alliés. Des bombes ont été jetées sur les hangars d'aviation de la plaine Saint-Denis, l'un des hangars a été atteint. Les Boches contiennent la foule à distance afin qu'on ne puisse se rendre compte des dégâts. A la suite de cette visite, une trentaine d'avions sont arrivés ici. Les uns disent qu'ils viennent de Ghistelles, les autres, de Valenciennes. Le soir, des aviateurs ont lancé des fusées lumineuses dans le ciel, déjà zébré par les rayons des projecteurs. Le 20 mai, dans la matinée, nouvelle chute d'un aviateur. L'appareil est complètement détruit, le pilote tué! Le dimanche 21 mai, tandis que le monde se promène en ville, nouvelle alerte. Tous les nez sont en l'air. En voilà deux qui tombent ! Ils touchent terre dans une prairie, en dehors de la ville. Les appareils sont très endommagés; les aviateurs aussi. Et, dans la soirée, c'est le sujet de toutes les conversations ; deux de moins ! Le 22, se répand la nouvelle qu'à Bruges aussi deux avions boches sont tombés et ont été détruits. Il paraît qu'on exige des élèves-aviateurs des vols très rapides; l'apprentissage doit être très court. Quand l'ordre de vol est donné, ils doivent obéir, même s'ils doutent d'eux ou de leur appareil. Leur recrutement s'opère par ordre aussi. Le 23, à la première lieure, envoi d'un grand nombre d'aviateurs. Ils nous quittent et vont s'installer, d'aucuns à Ber-chem-Sainte-Agathe, d'autres à Brasschaet. Depuis lors, les uns après les autres, les aviateurs boches nous quittent. Le 27, il en restait encore six. Le jour de l'Ascension, 1er juin, un aviateur seulement opéra. Aussi des Gantois parlent-ils de se plaindre à la kommandantur du manque de distractions.Au Pays Wallon On lit dans le ,,Telegraaf"; M. Honoré Bruwier, à Hulst, a reçu une lettre de l'administration communale de St. Nicolas le priant avec insistance de faire l'impossible pour augmenter le nombre des pains envoyés chaque jour vers la petite ville de la Flandre orientale. Dans cette pièce officielle, en date du 14 juin, il est dit notamment: ,,Les gens crient et supplient qu'on leur donne du pain." La misère est trè^ grande à St. Nicolas. Dès 1e matin, des centaines de gens font queue devant le magasin de la rue de la Station où doit arriver le camion chargé de pains hollandais. Après une attente d'une journée parfois, nombre d'entre eux doivent s'en retourner chez eux les mains vides. L^ grand hôpital, l'Institut St Charles et celui des frères Jorénithes, l'asile pour malades se trouvent pleins de blessés allemands. Plus de quatre cents tuberculeux belges sont dans une situation désespérée, faute de nourriture. Depuis quinze jours, on n'a pas reçu un morceau de viande. Quand il y en a, chaque habitant a droit à cinquante grammes par semaine ! Parmi les enfants et les jeunes filles de 15 à 20 ans on constate de nombreux décès. La situation est aussi alarmante dans tout le pays de Waes et dans la Flandre, à Hamnie, Waesmunster, Zele et Lokeren, notamment. Comme St. Nicolas se trouve comprise dans la position fortifiée d'Anvers, à proximité du fort d'Haesdonck les sentinelles boches se montrent plus rigoureuses qu'ailleurs.Dans le territoire occupé militairement le couvre-feu est fixé à 8 heures du soir. Toutes les fenêtres doivent être closes et aucune lumière ne peut être aperçue du dehors. — H y a m m 23 juin 1915. — Contre-attaques allemandes repoussées au nord de Souchez, près du cimetière de N euville-Saint-V aast, autour du Labyrinthe, à la tranchée de Colonne, près de Leintrey (Lorraine), etc. Progression nouvelle à Souchez, à Berry-au-Bac (cote 108), où l'explosion d'une jfiine bouleverse une tranchée ennemie; sur la route de Binarville, à Vienne-le-Château; entre Perthes et Beauséjour, où la guerre de sdpe et de mines se poursuit; à la tranchée de Colonne, où une ligne de tranchées est -reprise aux Allemands; dans le bois Le-P/'être, où Venneiïii bombarde les positions du Quart-en-Réserve; à Leintrey, où deux ouvragés dont enlevés à l'ennemi; à la Fontènelle (Ban-de-Sapt), où les Français reprennent aux Allemands tout le terrain perdu; en Alsace, où les Français occupent Sondernach et le dépassent vers l'est. Dans les Dardanelles: deux lignes de tranchées çnleuéçA 2ia£- lS§- l°lC-es alliée^ " ta serense économique des allies k teurs fie I. le baron ii lepile ^omme nous i avons dit, la Conférence économique des Alliés a terminé samedi dernier ses travaux. Toutes les décisions qu'elle a formulées, elle les a adoptées à l'unanimité. Pour des raisons de protocole, le baron de Broqueville, représéntant de la Belgique, a été chargé de résumer les sentiments de ses collègues, de les révéler au monde. _ Nous nous faisons un plaisir de publier ci-dessous le magistral discours prononcé à cette séance par notre président du conseil : Messieurs, Nous venons^ de réaliser intégralement le but ^ que s'était assigné notre première Conférence; l'heure de la séparation estr proche. IAv<int de nous quitter, permettez-moi de caractériser en quelques mots les débats pleins de cordialité et d'esprit d'union aux-quels nous venons de nous livrer. j Les assises, qui se clôturent provisoirement aujourd'hui, constituent un événement dont la portée dépasse, à n'en pas douter, la limite des prévisions humaines. Tous ont le sentiment qu'en des horizons I sainement élargis des temps nouveaux se préparent. La collaboration intime dont nous avons formulé les bases marque, dans j le domaine matériel comme dans l'ordro moral, l'ouverture d'une ère dont les nations qui souffrent aujourd'hui recueilleront demain le fruit généreux. Et déjà nous voyons poindre l'aurore des meilleures realités. Défense, oui. Guerre, non, D aucuns ont tenté de faire admettre que nous travaillions dans le but de préparer ]DOur la paix un groupement de guerre. , Erreur profonde! Défense, oui; guerre, ; non. De l'entente qui s'établit entre les ser-j viteurs du droit ne naîtra point la guerre. < Et, ^scrutant le fond des choses, je serais tenté de dire que, en vérité, ce qui s'orga-j nise aujourd'hui c'est l'union préservatrice et 'bienfaisante contre la guerre. Depuis deux ans, un cauchemar pèse sur le monde par le fait qûe le génie du mal avait réussi à magistralement organiser la force, dans le but de mettre celle-ci au service du crime. Eh bien, conscients du devoir envers l'époque que nous vivons, envers les générations qui montent, nous entendons, nous, grouper et accroître la puissance pour 1 ériger en gardienne austère et fidèle de la liberté, de l'honnêteté, de la justice. Aux coupables: légitime expiation; aux Etats honnêtes: paix et sécurité; notre action ignore tout autre mobile. De là cette haute tolérance, cette cordiale volonté d'entente dont nos débats ont offert ; sans cesse le réconfortant spectacle, j Interprètes éclairés des gouvernements j amis, les délégués n'ont pas hésité à adop-t ter les résolutions qui s'imposent à la clair-| voyance des peuples. C'est ainsi que successivement nous acceptâmes, toujours à l'unanimité, les principes qui, dans l'avenir, présideront à l'organisation de l'effort vers^le but commun. Par la décision prise tantôt vous avez apporté à l'oeuvre entamée un gage nouveau de continuité. Le rôle de la France. A la France, qui a conçu la pensée première de cette conférence, nous adressons ici le juste tribut de notre admiration. C'est elle qui a choisi, pour nous recevoir, l'homme éminent qui, d'une main sûre et d'une aine haute, dirige ses destinées. C'est à la France encore que nous devons d'avoir été présidés par l'homme d'Etat qui, avec une perspicacité remarquable et un 4év°uement sans limite, prépara les voies que son talent de président nous fit si fructueusement parcourir. Le grand succès de ces journées, nous le devons au tact, à la maîtrise avec lesquels M. Clémentel dirigea nos discussions, sachant trouver les mots qu'il faillait et mener aux résolutions qui convenaient. Au nom de tous, je lui demande d'être auprès du gouvernement français l'interprète de nos sentiments de vive gratitude: une fois, de plus, la vieille hospitalité française s'est affirmée en se surpassant. Permettez-moi, mon cher président, de vous communiquer, en terminant, la dernière résolution prise par'nous en ces termes: V ,,A l'unanimité de ses membres, la conférence vous remercie et elle vous prie de transmettre le voeu qu'elle forme de garder toujours à sa tête son excellent président." MM. Bonar Law et Hughes, au nom de la délégation britannique; M. Tittoni, au nom de la délégation italienne: le baron Sakatani, au nom de la délégation japonaise; M. Affonso Costa, au nom de la délégation portugaise; M. Pokrowski, au nom de la délégation russe, et M. Marin-kovitch, au nom de la délégation serbe, so sont associés aux paroles du président du conseil des ministres de Belgique. A Vissue de la séance, les délégués ont été reçus par le président- «àë la Eé^uWi.quô.j

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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