L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 08 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j96057f02v/
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Annee IV». HQÏ0 S ceraïSi w&ercrecSI B"gsai ' Î917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal cawotidiefi cSu matin paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Famille. p —— — Toutes les lettres doivent être adressées ou bureau de rédaction: z. VOORBURGWAL 334—240, AMSTERDAM. Téléphones: 3797 et 177S. Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. _, _ , ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: j cîlamî,ry> EmUe Painparé. Pour Ses annonces, abonnements et vente au nismépo, s'adresser à. l'Administration cfifii journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Stockholm et Pétrograde La conférence de Stockholm est la conférence qui doit; se réunir et qui ne se réunil jamais. Convoquée pour juillet, remise d< juinzaine en quinzaine, elle est provisoire ment fixée au mois de septembre... Ou Unira, par dire les calendes de Stockholm fomme on dit: les calendes grecques. A chaque coup, dès que le monstre œt sur b point de naître, le sens national l'emporte thez l'un ou l'autre groupement socialiste lont l'adhésion est indispensable, et voilà le congrès à vau l'eau. Ç'a été d'abord 1 at-litude si nette du parti socialiste français, insuite la typique et légitime opposition de ia fédération des marins anglais, puis, après i'étrange volte face des socialistes majoritaires français, l'attitudo énergique de M. Ribot. Tous ces obstacles, s dl faut en croire iiuysmans, avaient été écartés et Stockholm, enfin, allait devenir le nombril du ponde. Or, voici que le séjour de notre Camille lational — ou anti-national, comme on voudra — dans la capitale suédoise menace de 19 prolonger à moins qu'il ne l'écourte au [contraire brusquement. Car, cette fois,^ il pourrait ne point s'agir seulement d'un® jouveile remise mais de la faillite défini-|ive.Les socialistes de Pétrograde, ceci n'est point un mystère, desiraient aller a Stock.-lolm au moins aussi vivemejit que les so-lial-democrates de Berlin. La tournée que juelques-uns d'entre eux viennent d'entreprendre en France avec le député ^ travailliste anglais Henderson avait précisément pour but de lever les derniers scrupules des socialistes français. Même à la lueur de ce lait, le soudain et inexplicable revirement le M. Benaudel et de ses amis s'éclaire tomme au grand jour. Le Soviet, cela apparaît comme certain, avait posé ses con-iitions. C'est un véritable ultimatum dont étaient porteurs les socialistes Moutet et 0ochin, retour de Pétrogradfe. Le Parti s'est incliné mais sans enthousiasme, comme le iémcntra la fameuse séance à la Chambre nù M. Ribot rallia même les voix socialistes.Mais, depuis trois jours, il y a quelque those de changé à Pétrograde. On y a vu tù la politique de Stockholm a conduit la Russie, et, malheureusement aussi, les armées russes. A la honte et au désastre, chemin qui mena directement vers l'esclavage. Le Soviet a souffert la honte, envisagé le iésastre mais, devant l'esclavage, il a eu an sursaut. Pour éviter cet esclavage où l'autocrate de toutes les Allemagnes menace [l'entraîner les peuples de toutes les Russes, il n'y a qu'un moyen: réparer le désastre, effaoer la honte, battre les Allemands. Et, résolu a les battre et les bien battre, le Sovieit veut aussi les moyens de les battre. Ces moyens il les accorde à Ke-rensky, dictateur. Ce nouveau Danton, on peut en être assuré, prendra toutes les mesures nécessaires pour qu'il n'arrive rien ^u détriment de la République. Plus de Stockholm. Car, si le premier pas vers la victoire consiste à restaurer une discipline qui est aussi indispensable nus armées libres qu'aux légions mercenaires, on ne peut tolérer que la discipline du front soit énervée par l'indiscipline a l'arrière. Où donc ces soldats russes, qu'on nous représente comme pourris par les idées pacifistes, défaitistes plutôt, puiseront-ils le courage nécessaire pour se ruer sur les positions formidablement défendues d'H m denburg, si, à Stockholm, leurs représentants et leurs délégués s'amusent à discuter les articles du traité de paix le plus favorable à l'Allemagne 1 Ils ne peuvent, ces soldats que les vociférations des meetings ont déshabitués du bruit du canon, retrouver l'énergie de combattre que s'ils sont portés pour ainsi dire par la volonté de tout un peuple de combattre et de combattre jusqu'au bout. Plus de discussions stériles sur la paix, plus de phrases, plus de mots. La paix, la paix féconde, la paix radieuse c'est dans l'action qu'elle se forge, ce sont les baïonnettes des soldats de la liberté et non point les sopJiismes des avocats du roi de Prusse1 qui la donneront au monde. Telle est la leçon des événements de Russie, événements terribles et qui auront coûté beaucoup de sang et beaucoup d argent tout en prolongeant de longs mois la guerre et ses souffrances. Lia Russie révolutionnaire a fait à ses frais et aux frais des alliés une terrible expérience. Elle a cru que, par la contagion de l'exemple, elle allait provoquer en Allemagne un vaste mouvement de libération et que, dans une embrassade générale, l'Europe, rejetant ses chaînes, ses préjugés et les derniers tyrans qui l'oppriment encore, allait fonder sur des ruines un ordre nouveau, îfous n'en sommes pas là. Il existe toujours en Europe un peuple qui aime ses chaînes, qui tient à ses préjugés, qui glorifie ses tyrans. Mais, s'il ne nous appar-tfent pas "de libérer ce peuple dont c'est, après tout, le droit incontestable de disposer de lui-même comme il l'entend, c'est le devoir des alliés et de la Russie révolutionnaire d'empêcher ce peuple d'imposer à l'Europe ses chaînes, ses préjugés et sa tjsamùe. Charles Bernard. Jusqu'au boni! Tous les Belges dignes de ce nom ne liront pas sans un sentiment de légitime orgueil cette dépêche do Pétrograde au ,,Daily | -Mail": ,,Les nouvelles de Galicie confirment l'énergique résistance faite à l'ennemi par les artilleurs, la cavalerie et les cosaques. Les cosaques, appuyés par les autos blindés russes et anglais, ont défendu la ligne du Sereth jusqu'à la dernière extrémité. On dit» que les artilleurs suppliaient à genoux les soldats de les aider à sauver les canons, mais ceux-Vâ ne voulurent rien entendre.Les artilleurs et ouvriers belges employés dans les usines de Pétrograde, et dont beaucoup ont été blessés sur l'Yser et devant Y près, ont formé un bataillon de la mort qui va, sur le front, donner l'exemple aux Russes." ■I * les autos-canons beiges en km. Héros belges tombés sur (e sol russe Le ,,Courrier de l'Armée" a reproduit dans son numéro ■ du 12 juillet les termes dans lesquels le communiqué officiel russe rendait un éclatant hommage au rôle important joué pailes autos-canons et les autos-mitrailleuses belges dans la région de Koniuchy. C'est dès le début do l'offensive russe, commencée dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, que les automobiles belges de .combat furent engagées. Dès les premiers jours aussi, plusieurs Belges furent héroïquement tués ou glorieusement blessés, en luttant vaillamment parmi les soldats de la nouvelle Russie. Le 1er juillet furent blesses : Le maréchal des logis Moens et le soldat Cavalier. Le 2 juillet furent tués: Le brigader Roselt René, volontaire de guerre né à Saint-Gilles (Bruxelles) le 19 octobre 1888; le soldat Leuchr ter Louis-Joseph, volontaire de guerre, né à Verviers le 4 novembre 1S9Ï. Ont été gravement blessés lo 2 juillet: Le maréchal des logis Servaes et le soldat Thiry Oscar. Furent, le,même jour, blesses moins grièvement: Lo pharmacien militaire Severin • l'adjudant CouTcelles; les maréchaux desf logis Pelast, Lambiet et Goossens ; les brigadiers J>egives, Lalement et Vladman ; les soldats Henkar, Corn élis," Imhauser, Sauoin et Vande-voorde.Les 'brigadiers Bernard et Bizet ont été légèrement blessés également, tandis que le 1er maréchal des logis Volkaerfc fut atteint d'une forte commotion due à l'explosion proohe d'un gros projectile. Cette liste des pertes pendant les journées des 1er en 2 juillet, dit édoquemment la part que les autos-canons et les autos-mitrailleuses belges ont prise aux combats acharnés, mais victorieux, .dont le front de Galicie fut le théâtre. Maintes fois déjà nos alliés russes ont rendu hommage à l'audace et à la bravoure dé nos soldats. Un fait encore en témoigne: Le 2 juillet, une auto-blindéelien action sur \m terrain particulièrement dangereux a été atteinte de plein fouet par un obus ennemi. Et après les lasses ? Le lieutenant-colonel Rousset écrit dans le ,,Petit Parisien": Et puis, qui sait? D'autres facteurs interviendront peut-être un jour ou l'autre. L'Entente possède outre-mer des réserves encore intactes. Que ferait ,1a coalition germanique si, se croyant maîtresse des destinées européennes après avoir écrasé les Russes, elle se voyait tout à coup aux prises avec un nouvel ennemi surgi des profondeurs de l'Extrême-Orient ? La neutralité lie la Crées. Il ne se passe pour ainsi dire pas un jour sans apporter une nouvelle révélation sur ce que fut la prétendue neutralité de la Grèce sous le règne de Constantin. La dernière découverte n'est pas la moins compromettante. Il vient en effet d'être révélé que la fameuse cession aux Bulgares du fort Ruppel avec ses canons et ses munitions était une véritable vente. Peu de jours avant la livraison du fort, le gouvernement grec avait obtenu de l'Allemagne 80 millions de marks qui ont été versés par l'intermédiaire de la Banque nationale au trésor grec et sur lesquels on avait jusqu'ici conservé le mystère. Pour apprécier toute la saveur de cette information télégraphiée récemment d'Athènes il est bon de se rappeler que Grecs et Bulgares sont ennemis jurés depuis tout temps. Ces jours derniers encore le premier ministre bulgare Radoslavof a déclaré qu'une guerre entre la Grèce et la Bulgarie serait très populaire dans son pays! Et dire qu'il y a, de par le monde, des gens qui prétendent que le cas de la Grèce est identique à celui de la Belgique! ! L'Entente ayant agi envers les Hellènes comme l'Allemagne à l'égard des Belges!!! n m - -w- , , Il y a un an 8 août 1916: Les Italiens occupent-la tête, de forvt devant Gorizia^ En Belgique. Une nouvelle campagne fe pressa contre ieEariinal iereier. Voici que les activistes, de connivence avec l'occupant, ont commencé, depuis quelques semaines, une violente campagne de calomnies contre son Eminence le cardinal Mercier. La méthode est toujours la même: une série d'articles paraissant, sous la protection de la censure allemande, dans les journaux flamands — il faudrait dire : allemands — du pays occupé sont avidement repris et habilement commentés par la presse en Allemagne et finissent par trouver éclio dans quelques journaux des pays neutres. Inutile de dire pourquoi l'on en veut au cardinal de Malines. Ce vaillant patriote refuse de servir la politique allemande en semant la division dans son propre pays ; il ose s'opposer à la séparation administrative que. l'occupant a décrétée au mépris du droit; il va jusqu'à rejeter l'université flamande de Gand qu'il considère à juste titre comme une institution allemande. A vrai dire la campagne menée contre le cardinal trouve son origine dans une considération plus générale.^ On ne pardonne pas à_ son Eminence d'être inébranlable dans la défense des droits sacrés do la patr.e contre les abus et les injustices du pouvoir occupant et de sortir vainqueur, aux yeux du monde civilisé, de cette lutte- du droit contre la force brutale. La lutte cependant n'est pas à armes égales : tandis que les autorités allemandes ont le cynisme de protéger et de favoriser les calomnies des activistes contre l'Archevêque de Malines, les catholiques belges se trouvent dans l'impossibilité d'élever la voix pour la défense de leur cardinal contre les insinuations perfides et les attaques haineuses de ses ennemis. Le public n'entend qu'une cloche. C'est le meilleur moyen de créer un courant contre le prélat belge : mais combien est-il o,dieux ! * * * Il va de soi que le vénéré cardinal, dédaigneux de la calomnie et de l'injure, est soucieux de ne pas mêler l'autorité religieuse à des querelles de journaux. Aussi me scrais-jc abstenu d'écrire ces quelques lignes si la presse activiste, encouragée sans doute par ce silence et se sentant en sécurité sous la protection allemande, n'avait pas attaqué le cardinal dans son honneur d'évêque. Quelques articles signés accusent l'Archevêque de Malines d'avoir failli gravement à sa charge et d'avoir répandu une doctrine incompatible avec les principes de la morale catholique. Dans ces conditions le silence pourrait nuire gravement aux plus hauts intérêts religieux. C'est pourquoi je me suis renseigné, à la meilleure source et le cardinal de Malines m'a autorisé — afin d'éviter le scandale des simples que l'audace de la calomnie signée pourrait déconcerter — d'infliger, sur ces deux points, un démenti catégorique aux calomniateurs. * * * ,,0n voit que Je cardinal ne se contente pas „do demi-mesures et ne recule pas devant le ,,tort éventuel que ses moyens violents pour-raient causer à la foi et aux moeurs. Ainsi ,,il a fait, entre autres, tout ce qu'il a pu pour ,,empêcher que des prêtres flamingants ne remplissent les fonctions d'aumônier dans les ,,camps des prisonniers en Allemagne. Tout cela ,,paraît invraisemblable et est cependant absolument vrai'! Nos prisonniers flamands, là-,,bas, aspirent au secours d'ordre spirituel et ,,à la consolation que donne la religion, surtout ,,dans les groupes de travailleurs (Arbeids-„commando's) ; ils tombent dans le dérèglement ,,et le besoin de prêtres flamands se fait vive-,,ment sentir! Eh bien le cardinal Mercier em-,,pêche d'y pourvoir et lance ses foudres con-,,tre les ecclésiastiques qui, répondant à la ,,voix de leur conscience de prêtres, veulent ,,aller accomplir cette oeuvre de mission saluât-aire." Voilà ce qu'ose écrire l'activiste — soi-disant catholique ! — Borms dans le ,,Vlaamsche Nieuws" du.22 juin! Et cet article est repris avec empressement dans certains journaux allemands et reproduit par quelques iournaux de pays neutres. * * * Que faut-il croire de ces assertions ? Le cardinal Mercier a tenté tout ce qu'il est humainement possible de tenter pour être autorisé à envoyer des prêtres flamands à nos prisonniers en Allemagne. A plusieurs reprises Son Eminence a adressé des requêtes au gouverneur général à Bruxelles : refus des autorités allemandes! Tnsuite le cardinal a offert d'envoyer en Allemagne des prêtres flamands qui consentiraient à demeurer avec les prisonniers jusqu'à la fin de la guerre; plusieurs prêtres — parmi lesquels un de nos aumôniers militaires actuellement au service des internés en Hollande et qui pourrait témoigner de la vérité de ce que j'avance — se sont, présentés à cet effet: nouveau refus des autorités allemandes ! Ne voulant rien négliger pour venir en aide à nos malheureux compatriotes en Allemagne, le cardinal offre d'envoyer des prêtres de pays neutres et plusieurs religieux hollandais se déclaraient prêts à accepter ce ministère; nouveau refus des autorités allemandes ! Enfin, à deux reprises, le Saint Père a daigné intervenir à Berlin, refus obstiné des mêmes autorités allemandes! Et après •'tout cela on ose écrire que le cardinal n'a rien fait pour procurer aux prisonniers flamands des prêtres parlant leur langue nationale! La calomnie est odieuse et celui qui l'a formulée est un malhonnête homme. Je dis malhonnête, parce qu'il n'a pas pu ignorer, vu ses relations intimes avec les Allemands, les démarches faites par Son Eminence et les refus essuyés. Si, du reste, il accuse de négligence en matière aussi grave un homme de la valeur du cardinal de Malines, sans avoir essayé de se renseigner, il est d'une légèreté impardonnable. Ce n'est pas ainsi qu'agirait un catholique sincère ou un honnête homme. Ce n'est pas votre évêque, Monsieur Aug. Borms, qui a failli à son devoir, ce sont vos amis, les envahisseurs de votre pays. Ils ont fait tout ce qu'ils qnt pu pour empêcher que des prêtres flamingants remplissent les fonctions d'aumônier dans les camps des prisonniers en Allemagne. Cela est absolument vrai. Et nous-vous invitons instamment à contrôler avec soin nos assertions et a rappeler ensuite, dans vos journaux, les basses calomnies que vous avez eu le triste courage de lancer contre votre évêque. Nous tenons à rappeler, en même ^ temps, aux catholiques allemands, que les journaux activistes paraissent sous la protection des autorités allemandes et que celles-ci savent mieux que personne qu'elles ont refusé et à Son Eminence le cardinal de Maline^ et au | Souverain Pontife l'envoi de confesseurs belges ou neutres en Allemagne. Combien donc il est odieux de leur part de couvrir de leur protec- ! tion le mensonge et la calomnié! * * * Voici l'autre affaire. Dans une réunion des ] directeurs des Collèges, le cardinal a parlé de deux jeunes prêtres activistes qui ont déserté , leur poste sans en avoir demandé la permission à leur évêque et qui exercent actuellement le ] ministère à G'ottingen en Allemagne. Ces prê- ] très sont frappés de suspense et exercent par ] conséquent leur ministre illicitement et même ] invalideraient,à moins que l'on ait surpris la bonne foi de l'autorité suprême. Cette théorie est « en tout point conforme au droit ecclésiastique ^ et nul théologien qui oserait la contester. Ensuite Son Eminence a entretenu les Directeurs des Collèges de l'obligation en conscience de ne rien faire qui contribue directement et immédiatement à la rupture de notre unité natio- 1 nale au profit de l'ennemi occupant. La vertu 1 de patriotisme commande cette réserve et en matière grave, oblige ,,sub gravi", sous peine i de péché mortel. Le cardinal a terminé en dé- ■ clarant que, sur ces deux points — obéissance \ aux autorités ecclésiastiques et pratique de la vertu de patriotisme — la conscience peut être " liée sub gravi envers l'évêque et envers l'autorité ecclésiastique. Voilà tout ce que Son Emi- 1 nence a dit. Ces principes sont évidemment in- J contestables et nous ne comprenons pas à quelles vérités on pourrait faire appel pour les combattre.* * * Nous comprenons encore beaucoup moins la , mauvaise foi des gens qui ont substitué à ces , principes incontestables l'interdiction par le cardinal, sous peine de péché mortel, de lire les journaux activistes et d'assister à des réunions d'activistes. Cela paraît invraisemblable. Et cependant cette calomnie fut publiée dans les colonnes de la feuille activiste ,,De Eendracht", fut servie ensuite Par Monsieur Borms aux lecteurs du ,,Vlaamsche Nieuws" (22 juin) ; parut dans le ,,Nieuwe Courant" du 27 juillet, et ; évidemment dans le ,,ToekomsV' (7 juillet), fut , communiquée sous toute réserve dans le ,,Maas-bode" du 14 juillet; fut reproduite par la ..Kolnische Volkszeitung" du 13 juillet et'enfin le correspondant bruxellois de la ,,Frankfurter Zeitung" se crut obligé de la faire paraître, avec quelques commentaires, dans le no. du 29 juillet. Nous passons quantité .de journaux et de revues. Chaque feuille la publie avec une légère variante, mais l'impression que l'on veut produire est toujours la même: le cardinal a proclamé cette théorie. La ,,Ivôl-nische Volkszeitung" s'empresse même d'ajouter: ,,Nous voudrions que le cardinal ne l'eût point fait, mais nous 'avons tous les motifs d'admettre, qu'il l'a certainement fait." Quelle ' audace! Que ce soit donc dit une fois pour toutes: 1 nous opposons à la calomnie des activistes le 1 démenti le plus formel de Son Eminence le cardinal Mercier. Cela suffira aux catholiques et à tous les honnêtes gens à former leur opinion. Et nous regrettons profondément que les joiirnnux allemands catliQlrques se croient obligés d'inciter ainsi les fidèles contre l'autorité ecclésiastique et ont le triste courage d'imprimer des énormités de ce genre sans contrôler'la valeur de ces communiqués mensongers. Ce. n'est, pas au cardinal belge, mais: aux intérêts . de l'Ecrlisc qu'ils font du. tort par ces nouvelles tendancieuses. Aug. BRUYNSEELS; i Délégué de Son Eminence le cardinal Mercier. , Un journal teutonisé de Bruxelles annon- 1 c?. que le musée forestier de la capitale, con- « stitué malgré l'occupation allemande, par les pouvoirs publics belges, a ouvert ses portes. La feuille de ,,Kommandantur" est, elle-même, amenée à faire l'éloge de 1 oeuvre belge qui facilitera la préparation des techniciens dont le pays aura besoin après la guerre. , ,,0n vient de'terminer au Jardin botanique de l'Etat, à Bruxelles, dit le journal en question, la mise en place des superbes collections qui constituent le musée forestier. Désormais 'le public, les élèves des établissements d'instruction, les amateurs et. i aussi les industriels appelés \ travailler ou ! à utiliser les différentes eesences de bois : pourront visiter les installations admirablement comprises qui ont été édifiées dans le « grand bâtiment central. 1 ,,Indépendamment des collections très 4 complètes et extrêmement bien composées 1 de toutes les espèces de bois indigènes et 1 exotiques, le musée possède une partie documentaire et historique fort intéressante. On y voit, notamment, d'importants vestiges du fameux tilleul de Haeren, plus de < trois fois centenaire, l'if célèbre de l'ancien presbytère de Laeken, qui était âgé de plusieurs siècles-lorsqu'il fut abattu en 1907 et dont le tronc offre un aspect particulièrement pittoresque. La pièce la plus curieuse de la collection est la coupe d'un arbre gigantesque abattu en 1891, alors qu'il était âgé de 1/350 ans. Il fut planté en 568 au moment de l'invasion des Lombards en Italie. Une documentation très heureuse montre les différentes phases de la croissance aux principales dates de l'histoire. Une visite au musée forestier du Jardin botanique est de celles qui s'imposent aux eu- 1 rioux." Les révélations de l'ambassadeur Gérard La lettre du kaiser à Wiison le texte intégra!. — Le commentaire de !a lettre. — Des déclarations qui jettent un jour complet sur la mauvaise foi et la préméditation de l'Allemagne. .a leiire ae « empereur liumaume a ivi. vniuun ic LONDRES, 6 août. (Reuter.) Voici le ^ ;oxte intégral de la lettre envoyée le 10 tout 1917 par le kaiser à M. Wilson, telle jiue M. Gérard la reproduit dans ses mémoi- es. , ^ j.( Le prince Henri a été reçu à Londres par 0 roi George, qui l'autorisa à me commu-îiquer que la Grande-Bretagne demeurerait v' îeutre au cas où une guerre éclaterait sur ^ e continent où seraient impliquées l'Aile-nagne, la France, l'Autriche et la Russie, ^ette déclaration me fut communiquée le £ 29 juillet par mon frère, après son entre- a ,ien avec le roi, puis répétée ensuite. ^ Mon ambassadeur à Londres me fit parvenir une déclaration de sir Edward Grey -g \ux termes de laquelle l'Angleterre n'inter- ^ tiendrait qu'au cas où la France pourrait ^ ïtrç écrasée. Le 30 juillet mon ambassadeur à Lon- v 1res m'informa qu'au cours d'un entretien ^ particulier Grey lui avait raconté que, si le ;onflit demeurerait limité entre, la Russie, n a Serbie et l'Autriche, l'Angleterre n'in- ^ :erviendrait pas, mais que, si nous entrions S1 in lice, elle prendrait de promptes déci- P ions et d'énergiques mesures. Si je laissais mon alliée l'Autriche à ses c propres moyens et combattre seule, l'Angle- ^ .erre ne me toucherait pas. Comme cette déclaration constituait une ;ontradiction flagrante avec la déclaration ri lu roi, je télégraphiai au roi George le 29 d- >u le 30 juillet. Je le remerciai au sujet ^ le sa déclaration amicale que mon frère m'avait transmise et je l'invitai à user de n •oute son influence pour détourner ses t* illiés, la France et la Russie, à faire des préparatifs de guerre qui ' pourraient con- v :recarrer mon . oeuvre de méditation. Je £" signalai aussi que j'entretenais un contact e: continuel avec le tsar. p Le soir il me répondit qu'il avait chargé ;on gouvernement d'employer toute son in- n fluence sur les alliés pour les amener à ne r; olus prendre de mesures militaires provoca- 1< trices. 1? En même temps le roi George me deman- d ia de soumettre, moi ou l'Autriche, une proposition à l'Angleterre d'après laquelle d ['Autriche occuperait Belgrade, deux autres e: ailles serbes et une partie du pays, oomme n ,,main-mise" pour assurer que les autres n promesses faites par écrit par la Serbie fus- n sent aussi tenues. g Au même moment une proposition, 'tout 1 fait confc^rme à celle de Londres, me fut jommuniquee de Vienne pour l'envoyer à a Londres. Au surplus, j'avais télégraphié, y i titre d'opinion personnelle, la même chose ^ m tsar déjà avant que j'eus reçu les dé--pêches de Vienne et de Londres. Comme les p ileux partis étaient du même avis, j'envoyai n a dépêche de Vienne à Londres et vice ^ versa. Je sentis qup. j'avais remis la question et a je me réjouis des perspectives paisibles. ^ Le lendemain matin, tandis que je rédi- a ;eais une note au tsar pour lui communiquer jue Vienne, Londres et Berlin' étaient tom- ^ pés d'accord pour régler la question, le chan- ^ relier mo téléphona que, la nuit précédente, a Russie avait donné ordre de mobiliser .'armée russe tout entière, mesure dirigée >ar conséquent "aussi contre l'Allemagne, ^ îtant donné que les armées du sud étaient léjà mobilisées contre l'Autriche. Dans une dépêche, mon ambassadeur à ^ LondVes m'informa-, que le gouvernement * pritannique garantirait la neutralité de la Franco et qu'il désirait savoir si l'Allemagne a renoncerait à une agression. Je télégraphiai e personnellement au roi que la mobilisation îtait commencée,, qu'elle no pouvait être 51 suspendue et que, si Sa Majesté pouvait g a- -antir la neutralité de la France par des £ !oroes armées, je renoncerais à attaquer ce pays et à employer mes armées ailleurs. " Le roi George me répondit que mon offre, ^ i son avis, reposait sur un malentendu, et selon moi Grey n'a j'amais examiné sérieu- ^ sèment mon offre; il n'y a jamais répondu. c Au lieu d'agir de la sorte il me déclara ^ jue l'Angleterre devait défendre la neutra- E ité de la Belgique, qui devait être violée pour les raisons stratégiques par l'Allemagne, Cl îtant donné que des nouvelles avaient déjà k îté reçues que la France faisait des prépa- si ratifs pour pénétrer en Belgique et que le s< Roi des Belges avait rejeté ma demande de • passage, sous la garantie de l'indépendance k le son pays. j< Je remercie vivement le président de sa o ettre. ci Guillaume. M. Gérard relate comment il avait'de- a nandé audience au kaiser pour lui trans- 1< nettre la proposition de médiation de M. Wilson. Le kaiser le reçut à Berlin. Au t< îours de .l'entretien le kaiser remit cette e ettre à M. Gérard pour qu'il l'envoie à M. s; Wilson. L'après-midi, une haute personnalité aile- g nande, dont Gérard, tait le nom, fit une a visite à l'ambassade pour prier M. Gérard le ne pas publier la lettre, dans l'intérêt 1< le la bonne entente entre l'Allemagne et e s _DiLat.s-.unis. M. Gérard accéda à la demande et renonça la publication. Commentant la lettre du kaiser, M. Gé-ird écrit: En premier lieu, ce document très inté-«sant éclaircit un malentendu, notamment , violation préméditée de la neutralité de . Belgique, dont le territoire ,,devait être clé par Î*Allemagne pour des raisons stra-igiques". Il ajoute la faible excuse qu'on vait reçu la ,,nouvelle" que ,,la France se réparait déjà à pénétrer en Belgique", pas tême l'allégation que déjà avant l'invasion demande une violation par la France avait ;é commise. La seconde justification : que le Roi des elges refusait le libre passage des troupes ripériales eous la garantie de l'indépen-i?ice de> con pays, est naturellement encore Lus faible que la première. En effet, on i augurerait une nouvelle ère dans les re-tions internationales si les petites nations 3 pouvaient conserver leur indépendance n'en permettant le libre passage à un voi-' n puissant qui marche contre un autre lys voisin. Lorsque von Sclion, l'iaimbassadeur d'Al-magne à Paris, transmit le 3 août 1914 la) solaration de guerre de l'Allemagne, le peument s'exprimait de la sorte: Des autorités civiles et militaires ont ipporté qu'un certain nombre d'actes 'hostilité manifeste ont été commis par 2s aviateurs militaires français. Plusieurs aviateurs français ont violé la eutrailité de la Belgique en survolant son irritoire. Un aviateur tenta de détruire des bâti-ents près de Wesel, d'autres ont été aper-is dans la contrée de l'Eiffel, ' un autre pcore lança des bombes sur la voie ferrée rès do Karlsruhe et de Nuremberg. Conformément à mes ordres j'ai l'iion-sur d'annoncer à Votre Excellence qu'en lison de ces actes offensifs l'empire d'Al-magno ee trouve en état de guerre avec ' France à la suite do l'attitude de cette ïrnière puissance. Mais, lorsque l'empereur d'Allemagne, ans une lettre personnelle à M. Wilson, vpose la situation le 10 août, il ne fait pas Lent-ion de cette prétendue violation de la eutralité/de la Belgique par la France, rais il écrit que cette neutralité ,,devait"--re violée ,,pour des raisons stratégiques".. Et, indépendamment de la violation de . neutralité de lia Belgique, que serait-il dvenu de l'Angleterre et du monde si autocratie prussienne avait été laissée lire de battre nation sur nation? D'abord, > Russie et la Serbie auraient été battues ar l'Autriche et l'Allemagne et l'Alle-lagne aurait annexé une grande partie du ^rritoire russe. L'influence allemande Lirait dominé en Russie et l'Allemagne Lirait pu disposer, des énormes ressources e> la Russie. Toutes les flottes du monde, liraient vainement pu bloquer les côtes llemandes, tandis que l'armée, puisant es résferves au. sein de la population îsujettie de Russie et de Sibérie, aurait été ivincible. Ce n'est pas là une supposition i l'air, car la révolution russe a montré pmbien en réalité l'apparente puissance u tsar était faible. Si tôt la Russie battue et à moitié dislouée, la France eût été une proie facile our l'Allemagne. La Grande-Bretagne, même si elle fut lors entrée en lice aux côtés de la France, it eu à résoudre un tout autre problème.-Que serait-il advenu si les sous-marins llemands, qui vont maintenant à Cher- ' curg, Calais, Brest et Bordeaux pour exé-.iter leur oeuvre criminelle, eussent passe Océan pour attaquer l'Amérique méri-ionale ou centrale sur un point queloon-ue où l'on n'aurait pu. prêter, secours? Il faut savoir que, dans le sud du Brésil, DO,000 Allemands sont stimulés dans l'atta-liement à la patrie au. moyen de cms annuels émanant du trésor impérial à erlin. Aussi est-ce avec raison que le kaiser, au purs d'un entretien, me dit que, par la par-cipation de la Grande-Bretagne, toute la tuation s'était modifiée et que la guerre >rait très longue. On remarquera, outre ceci, que la lettre du aiser fut' écrite le 10 août 1914, donc 6 >urs après le discours dans lequel le chantier annonce l'entrée en lice des empires mtraux. Bethmann insista sur le fait que la France Fait commencé les hostilités et surtout dans > passage où il dit: ,,Des bombes ont été lancées, des avia-îurs et des patrouilles de cavalerie ont ivahi notre territoire, notamment en Al« ice-Lorraine. Au surplus, la France, bien que l'état de uerre n'eût pas encore été proclamé, a t-taqué notre territoire." Or, six jours plus tard, le kaiser, dans sa sttre à Wilson, ne mentionne pas ce fait,• sitrêmement important} s'il est vr^i.,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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