L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1472 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 25 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bc3st7fw4q/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

4ûme Année 5 N° I3Q9 i=3 25 mai I©I@ L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores. Journal Quotidien «Su malin smiraïssarïî esi Hollande Belge est notre nom do Famille, I • Toutes les lettres doivent être adressées au 1 Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les bureau de rédaction: IM. 2. VOORBURGWAL 234-240, I ^ . ^ ( Charles Bernard.René Chambry, militairesau front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable I iiwttTERDAiVl. Téléohoines: 2797 et I77S. I Comité de Rédaction: pn par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Reclames: 30 cents 4a ligne. L'Arrêt sur la Piave L'automne dernier les arniééa autrichien-neQ) enfin -dégagées de l'étreinte russe, solidement étayees au surplus par quelques bonnes divisions allemandes, se ruaient sur l'Italie. -Le désastre de Caporetto suivi du désastre du Tagiiamento, deux cent mille 6oldats cernés entre de6 marais et des précipices, coupes ae tout ravitaillement en vivres ou en munitions, obligés par groupes de mettre bas les armes, deux mille canons, un immense matériel capturés, un trou béant ouvert sur Venise, un. autre sur Vérone et la riche plaine lombarde, et, a travers, les liordes allemandes do von Belcw, les nortie3 autricniennes de Conrad von HÔtaendôrff, se précipitant à marches forcées sur oes routes dont jadis les Huns d'Attila, leurs lointains prédécesseurs, avaient marqué les étapes.... bi, depuis la marche sur Paris et l'arrêt de la Marne, jamais moment fut" critique dans cette guerre, c'est bien celui-là. C'est que le moral 2© l'armée italienne paraissait encore plus gravement compromis que La situation stratégique. Et pourtant les barbares n'allèrent pas plus loin que la Piave, à une journée do marche au delà de ce Tagiiamento où ils croyaient avoir scellé le sort de l'Italie. Depuis, l'hiver a passé, les neiges ont fondu et oe début de l'été retrouve les mêmes années sur les mêmes positions. Les mêmes armées n'est peut-être pas tout à fait exact. Il y a toujours, face à face, une armée démoralisée et une armée pleine d'ardeur et d'enthousiasme, oui, mais la démoralisation d'une part, l'enthousiasme de l'autre, semblent avoir changé de camp. Chez^ les Italiens le souvenir de la campagne défaitiste de l'été 1917 est loin. Toute la nation l'est ressaisie devant le d'anger j les Autii-chiens n'ont réussi qu'à cimenter chez leurs adversaires l'union de tous les partis, de toutes les classes de la population; les derniers hésitants du parti neutraliste se sont ralliés à l'idée d'une guerre à outrance, et, comme les Français, comme les Anglais, comme ies Américains, les Italiens ne veu-iôift pius cousmr la paix que pw la victoire. On ne conçoit plus un nouveau Capo-ietto, à supposer que les Autrichiens fussent. capables de renouveler leur effort de l'automne dernier. Car, en dehors de toutes les indications qui nous parviennent sur i 7'immense lassitude de la guerre qui acca-tiô les populations do l'empire du jeune Chai'.es I, le fait même que l'offensive allemande ne s'est pas déclenchée jusqu'ioi prouve que les Autrichiens n'ont plus la force, ot encore moinà l'envie, de recommencer la bataille. On nous a dit que les _ chants tchèques, les lieds slovaques,^ qui, dans l'émouvant silence d'un soir vénitien, si beau qu'il n'en descend pas de plus beau sur la terre, s'élèvent souvent des lignes italiennes, jettent un trouble profond dans les rangs deo Autrichiens où les Allemands et les Magyars sont en minorité. Il faut avoir entendu oes cantilcnes ardentes et tristes, où l'icî£o de la mort et de "l'amour ne s'ex-.iale u? des plaintes d'une douceur infinie ;ue pour - alterner avec le3 rythmes rapides .joyeux qui célèbrent l'amour du sol na-,al ; il faut les avoir entendu vibrer, ces sentiments, sur la harpe d'un KJiëlka, pour comprendre à quel point ils peuvent bouleverser une âme. Et comment ces Tchèques et ces Slaves supporteraient-ils plus_ longtemps l'idée de se battre pour leurs bourre» ux contré leurs libérateurs, contre ceux de leurs frères qui luttent si nombreux de notre côté qu'ils forment aujourd'hui une innée autonome? Jamais le fossé entre le Slovaque opprimé et l'Allemand oppresseur n'a été creusé aussi profond. Les crimes de la bureaucratie autrichienne qui se sont multipliés depuis le début de la guerre, la famine sur quoi cette bureaucratie fonde ses espérances de répression après les pendaisons et les fusillades en masse, les vexations de toute nature enfin ont porté à son comble l'irritation des populations autochtones de. la Eohême, chez qui la grande ?uerr? au surplus, en exaltant leur naturel ardent et passionné, a fait naître des possibilités d'à venir à quoi nul n'eût osé songer jusqu'ici. Nous savons qu'il y a eu des troubles à Prague parce que la censure viennoise nous a permis d'apprendre que ces troubles avaient été réprimés. La célébration du cinquantaine anniversaire du théâtre national tchèque a donné le branle à un vaste mouvement populaire. Les chefs se sont réunis, les soldats se sont comptés. Est-ce la révolution? Nous ne savons. Jlais, déjà, Vienne a compris qu'il fallait d'autres mesures que la prison et la corde. La réforme administrative, qui partage la Bohême en districts allemands et tchèques, qui tente d'établir entre ces deux éléments, plus incompatibles que l'eau et le feu, une manière de compartiment étanche, paraît un de ces' paliatifs dont les gouvernements ty-ranniques n'usent que quand il est trop tard. Enfin, les récents événements de Prague nous ont encore appris que les Polonais ît les Jougo-Slaves marchent la main dans la main avec les Slovaques. Ce sont les 'rois cinquièmes de la population totale de l'empire austro-hongrois qui se révoltent. Une administration comme l'administration autrichienne, qui ptdse dans une habitude séculaire de la tyrannie d'infinies ressources, peut venir à bout d'un tel mouvement. Mais ne demandez pas en même temps à l'Autriche de battre les Italiens. Charles Bernard. Il V a m an 25 mai 1917. Les Italiens atteignent le filage de Versic, enlèvent les cotes 235 et U? et étendent leurs progrès cm nord et au turf-ouest de Jami<mox à l'est de Gorizia et ' lut de flwQà \ Le Gopgo B©lg® j La presse allemande prétend que la Belgique aurait donné le Congo Belge en gage à l'Angleterre et que, notamment par un traité anglo-belge du 3 février 1915, elle aurait dû livrer à la France et à l'Angleterre le district de l'Uganda. Le ministre belge des colonies, interviewé, clément cètte nouvelle. Un district de ,,Uganda" n'exista jamais au Congo Belge. Le traité anglo-belge du 3 février 1915 est simplement la convention formelle intervenue pour approuver le projet de traité élaboré le 14 mai 1910 à Bruxelles entre lea délégués allemands, anglais et belges pour régler les questions liti-Pgieuses de frontières en Afrique. Ces négocia-I tions aboutirent à trois projets de conventions j devant être soumis aux gouvernements respectifs! Le projet germano-belge fut transformé le 11 août 1910 en convention définitive. Le projet anglo-belge, dont la copie existe à Berlin, laissait le secteur méridional frontière entre Uganda et Congo à déterminer ultérieurement sur place par commissaires sociaux. Le traité $u 3 février est simplement la ratification du projet de 1910 et du travail des commissaires. Il comprend aussi un «article réglant la situation de l'ancienne enclave do Mahagi donnée à bail au roi Léopold II et dont la Belgique a obtenu pleine souveraineté et des limites précises ont été fixées Le traité invoqué par la presse allemande ne contient rjen d'autre, — On ancien sous-direcîeiir des usines Krupp dénonce la barbarie allemands. Dans l'espoir de diminuer l'effet des révélations de M. W. Muehlem, ancien sous-directeur des usines Krupp, à Essen, le gouvernement de Berlin essaye de lo faire passer pour malade. C'est le procédé classique employé déjà, mais vainement, pour disqua- j lifier le député ku Reichstag, le socialiste j minoritaire Liebknecht, emprisonné depuis de longs mois pour avoir ceé dire que la res- ■ ponsabilité de la guerre incombe au gouvernement impérial.; f M. Meuhlem a remis au corespoçdant en Suisse de ,.l'Humanité", de Paris, la copie de la lettre qu'il adressa, en 1917, à M. von Betlimann-Holhveg-, alors que celui-ci était encore chancelier. Cette missive constitue un réquisitoire aussi sévère que concis contre la politique inhumaine de l'Allemagne. On ne le lira pas sans intérêt. Le voici : Berne, 7 mai 1917-A Son Excellence Monsieur le chancelier d'Empire von Bethmann-Hollweg : * Excellence, Quels que soient, depuis le début de la guerre, le nombre et la lourdeur des erreurs et des fautes accumulées du côté allemand, j/ai bien longtemps persisté à croire, malgré tout, quand même, qu'une prévoyance tardive finirait par se faire jour dans la mentalité de no3 dirigeants. C'est dans cet espoir que je m'étais mis, dans une certaine mesure, à votre disposition pour collaborer avec vous en Roumanie (1), et que je vous indiquais que j'étais disposé à vous aider ; dans le pays ou je séjourne actuellement, en Suisse, si le but de nos efforts devait être le rapprochement des partis ennemis. Que j'aie été et que je reste hostile à toute activité autre que la réconciliation et la restauration, je l'ai prouvé peu après l'ouverture des hostilités, en donnant irréductiblement ma démissioncKi conseil de direction des usines Krupp. Mais, depuis les premiers jours de 1917, j'ai renoncé à tout espoir en ce qui concerne les dirigeants actuels de l'Allemagne. L'offre de paix sans indication des buts de guerre, la guerre sous-marine renforcée, les déportations de Belges, les destructions systématiques en France, le torpillage de navires-hôpitaux anglais ont tellement déconsidéré les gouvernants de l'empire que j'ai la conviction profonde qu'ils sont disqualifiés : à jamais pour élaborer et conclure une entente juste et sincère. Ils peuvent se modifier personnellement, mais ils ne peuvent plus rester les représentants de la cause allemande. Le peuple allemand ne pourra réparer les lourds péchés commis contre oelui de l'Europe et de l'humanité tout entière, que lorsqu'il sera représenté par des hommes autres et d'une mentalité autre. A vrai dire, il À'est que juste que sa réputation dans le monde entier soit aussi mauvaise. Le triomphe de sa méthode, celle diaprés laquelle il a mené jusqu'ici militairement et politiquement la guerre, constituerait une défaite des idées et des espoirs suprêmes de l'humanité. On n'a qu'à supposer qu'un peuple épuisé, démoralisé ou détestant la violence, consente à la paix avec un gouvernement qui a mené une telle guerre, pour se rendre compte et reconnaître combien le niveau et les chances de la vie des peuples resteraient trompeurs et sombres. Comme homme et comme Allemand, qui ne veut que le bien du peuple allemand, trompé et torturé, je me détourne définitivement des représentants actuels du régime allemand. Et je ne forme qu'un voeu, c'est que tous les hommes indépendants fassent de même., c'est que beaucoup d'Allemands comprennent et agissent. y Etant donné qu'actuellement toute manifestation devant l'opinion publique allemande m'est impossible, j'ai considéré comme de mon devoir «trict d'informer Votre Excellence de mon point de vue. Docteur "W. Muehlem. Les déportations de Belges sont, aux yeux de M. W. Muehlem, parmi les crimes les plus détestables dont la oonscience allemande est chargée. (1) Le docteur Muehlem a conclu, au nom de l'Allemagne, avec le ministère Bratiano, avant l'entrée en guerre de la Roumanie, j ' ,lea traités concernant la livraison de blé. | En Belgique. Un règlement a été annexé par les autori tés communales aux barèmes de traite ment arrêtés au début de cette année. Il > est stipulé, notamment, qu'il sera désormai; interdit à tout fonctionnaire ou employa jouissant d'un traitement d'au moins 600( îrancs de cumuler aûcune autre fonctioi administrative. En outre, le personnel de< services techniques ne pourra plus s'occupe] d'aucun travail à exécuter dans la commun* pour des particuliers. P'our oe qui concerne les augmentation: des nouveaux barèmes, elles seront légitime' ment refusées aux employés pour cause d'absence pendant soixante jours consécutifs lors de la période de l'augmentation, l moins que cette absence soit motivée pai une maladie très sérieuse. Elles seront aussi refusées lorsque les absences atteindront l€ total de vingt jours pendant la période de l'augmentation, hormis les congés réglemem taires. Cette dernière stipulation ne concernera que le personnel enseignant. * * * La rue du Jardin des Olives a été mise en émoi par un drame douloureux. Une vieille femme de 72 ans, Mme Anna Bal-tus, qui loge dans une mansarde, a mis le feu à ses vêtements en voulant allumer un poêle. Lorsque les voisins accoururent, la malheureuse flambait comme une torche. On étouffa les flammes à l'aide de couvertures. Les pompiers de la 2e division et de la permanence centrale se rendirent sur les lieux et éteignirent l'incendie. La pauvre vieille, souffrant d'atroces brûlures, a été transportée en civière à l'hôpital Saint- Pierre. Son état e6t désespéré. * * * Une femme d'une trentaine d'années longeait les berges de la Senne. A hauteur du Moulin Ricquier elle lança dans la* rivière ,un paquet volumineux et s'éloigna précipitamment dans la direction de Iiaren. Un gamin, qui avait vu le manège, repêcha le paquet, l'ouvrit et mit au jour le cadavre d'un jeune enfant qui avait été étouffé par la mère. La police de Schaerbeek a ouvert immédiatement une enquêta et le signalement de la coupable a été lancé dans toutes les directions. * * * L'insécurité dans les communes devenant do plus en plus grande, la police locale est renforcée, depuis le 12 mai 1918, par un service de patrouilles pour lesquelles tous les hommes valides de 17 à 55 ans sont réquisitionnés.Les malades sont tenus de donner une somme de 5 marks par nuit où ils devront être remplacés, sauf le cas d'indigence. Toute arrivée tardive est pénalisée de 2 marks, toute absence non justifiée, 10 marks. Le service est organisé de telle sorte que personne ne 6oit convoqué plus d'une fois en dix jours. Ceux qui transgressent ces prescriptions sont frappés d'une amende^ne pouvant excéder 600 marks, ou d'un Emprisonnement de six semaines au plus. A MalSrae® (Ve notre correspondant spécial.) Lo siège de l'archevêché n'a pas repris son aspect ni sa vie laborieuse de naguère. L'industrie du meuble, la principale^ ici, a fermé ses portes. Toutes les fabriques chôment. T ,1- A H n « IpS usines qui construisaient des wagons pou I l'Etat. C'est là qu'en 1915 ils ont voulu force 1 les Belges à reprendre lo travail. Ils so^hcui ■ tèrent à un refus ' catégorique qu'appuya 1 ■ , cardinal Mercier. La ville fut sévèrement punie ■ Puis le kreischef imposa le travail forcé, inte] 5 1 disant toute distribution de vivres aux ouvrier ; j persistant dans leur refus. Malgré que la vill j 1 fut déclarée en état de siège et que la s-urvei lance fût très sévère, les ouvriers réussirent L s'échapper de la ville en grand nombre. Plu ' do trois cents de ceux-ci sont en Angleterre ' Depuis, des déportés du Nord et des prisor i niers de guerre ont permis do remettre le vastes usines en activité. ; On évalue les immeubles endommagés par 1 guerre à 10 %. Des artères entières ont ét détruites jusques à ras du sol. Les caves môme ' sont en ruines. Aucun des deux théâtres, n celui de la ville, ni çelui appartenant à M Vinoelst, n'ont été atteints. Les boches les on transformés en lazarets, do même. que 1 couvent des Récollets et les écoles. Ils parlen aussi de réquisitionner le grand séminaire. Le fronton du célèbre sanctuaire d'Hans wijck est abîmé. On se souvient qu'une bomb y tomba, tuant 11 personnes. La ville a fai apposer une plaque commémorant cet évén< ment. La nouvelle église du Sacré-Coeur i l'entrée de la ville n'a pas souffert des deu: bombardements et do la prise d'assaut de h cité après les brillantes sorties de l'armée d Roi pendant la bataille de la Marne. L'hôtel do ville, ce bijou renaissance, es complètement écroulé. Par miracle la joli' façade, toute percée, est demeurée debout. Li palais-muséo de Marie de Bourgogne et 1; statue sont indemnes. Le Bruul est quasi in tact ainsi que la porte et les ponts. Partout on n'a procédé qu'au déblaiemen des -décombres qui obstruaient la circulatioi dans les rues, surtout dans celles par où pas sait le tramway. Les milliers do vastes enton noirs t de shrapnclls qui parsemaient les rue: sont réparés tant bien que mal. C'est surtou le quartier central de la- cathédrale qui fir oxposé au furieux bombardement des boche: qui visaient la tour majestueuse qui s'élanc< dans le ciel et qu'on aperçoit même de Bruxel les et d'Anvers. Cette masse imposante d< pierres et de sculptures est perforée par d< nombreux shrapnells, la crête est rasée et par tout éraflée et déchiquetée dans ses ornements La toiture de St-Rombaut resta effondrée sui lo sol pendant de longs mois. Les vitraux mer vçilleux qui extasiaient les étrangers son complètement pulvérisés. L'admirable cathé draîe fut profanée par les bocihes jusqu'à la fil de 1914; elle servit même d'écurie pour le uhlans. Le palais épisooipal est toujours étroiteanen surveillé. C'est là comme le quartier, généra do la vie spirituelle du pays, la seule inaocos siblo aux Huns. Lo palais a été fracturé er septembre et décembre 1914. Il conserve, sui les ordres du oandinal, tous les stigmates d>i martyre qvfe lui infligea le ,,Barbare". Aucune marque du vandalisme n'a disparu : portes qu'on fit santer à coups do revolver, lustres arrachés, portes enfoncées, meubles fracturés. Et tout cela reste ainsi pour „témoigner" ei à la honte des Allemands. La soupe communale et les différents comités fondés pour servir des repas plus copieux £ux rachitiques, aux tuberculeux, aux nourrissons et aux mères nécessiteuses fonctionnent avec un inlassable dévouement sous les auspices de l'administration communale et des comités privés. M. Van Dooren gère avec un dévouemenl sans bornes do . nombreuses oeuvres d'assistance.Plus do dix-huit cents enfants de Malines sont morts à l'ennemi, pour la défense do la patrie ! Le commissaire do police do Malines a eu une conduite patriotique dont les Malicois s'enorgueillissent. Il aida do nombreux jeunes gens à s'évader des mains boches et, au moment où les Allemands allaient le punir pour sa ,,haute trahison", il parvint, bien que déjà entro les moins ennemies, à brûler la nol.ite.55SA aux ..maudits" ! fictions à miaaaism il csmlits de nimÉsi Les alliés rspoussent des raids allemands dans Se Bois d'Avsluy et au sud d'Hèbïiterne. — Ils exécutant des attaques locales réussies au nord de Bailleul et à l'est de Lucre. Sur le front occidental. Opérations do détail. (Communiqué officiel.) LONDRES, 23 mai. La nuit dernière des -coups de main ennemis, dans lo bois d'Aveiuy et au sud d'Hébutorne, furent rv)poussés avec pertes. Un détachement britannique attaqua un poste de mitrailleuse allemand da#s le bois d'Aveiuy et détruisit la mitrailleuse ennemie.Les Français firent quelques prisonniers hier soir et capturèrent une mitrailleuse au sours de raids bien réussis au nord de Bailleul et à l'est de Locre. Rien à signaler sur le reste du front. Raids aériens sur des villes allemandes. (Communiqué officiel) LONDRES, 23 mai. (Reuter.) Hier nos nvions abattirent treize avions allemands et en obligèrent deux à atterrir. Un avion<ennemi fut i.bat tu par notre artillerie anti-aérienne. Trois de nos appareils manquent. Après la fin du joun nos avions lancèrent 11 t>onnes de bombes sur les champs d'aviatiqn ennemis et sur les docks de Bruges, ainsi que sur les hangars dans la contrée de la Somme. 3n constata qu'un train fut atteint à plusieurs reprises et qu'il prit feu. Nos avions firont une nouvelle attaque sur Vlannheim t>t lancèrent 24 bombes de gros calibre sur la fabrique de nhlorine où deux grands incendies éclatèrent. Nos aviateurs distingè-*ent nettement les restes dés bâtiments qui, a nuit précédente, avaient été atteints par nos x>mbes. Quatre tonnes de bombes furent également lancées sur une station électrique importante lo Kreusewald, à l'est de Saarbrùoken. La chaudière fut atteinte et une grande colonne , ie vapeur s'éleva. bombardée par nos avions. Les hangars abritant les locomotives furent Atteints. MaWé le violent feu de l'artillerie antiaérienne allemande tous nos appareils rentrèrent indemnes. Pas d'action d'înfanterïe. (Communiqué officiel.J PARIS, 23 mai. Actions d'artillerie intermittentes sur quelques points au sud de l'Avre. Pas d'action d'infanterie. Du 15 au 20 mai 11 avions allemands ont été détruits. Grande activité dans les airs. (Communiqué officiel.) PARTS, 23 mai. (Reuter.) Le 20 mai nos escadrilles do bombardements lancèrent 17 tonnes de bombes sui' St. Quentin, Noyon, Regn.ier, sur les stations do Péronne, Rosières, NVsles et sur les champs d'aviation à Villeselve. Le 21 mai trente tonnes do Txwnbes furent lancées dans la même contrée et onze tonnes sur les camps et les stations dans la contrée de Ville-au-Bois, Hirson, Lo Château et Aul-naycï. Des avions italiens prirent part à ces raids. Zeebrugge, Thourout et Saint Denis westrem bombardés. LONDRES, 23 mai. Du 20 au 22 mai nos avions attaquèrent Zeebrugge, les bases navales ennemies, Ttiourout et Saint Denis AVestrem. On constata que les projectiles atteignirent un torpilleur et un contre-torpilleur; ce dernier a coulé. Trois avions ennemis furent contraints d'atterrir dans les lignes ennemies. Toiis nos appareils rentrèrent indemnes. En attendant l'offensive. LONDRES, 23 mai. (Reuter.) On lit dans lo ,,Westminster Gazette": La situation, s.ur lo front Ouest, s'améliore de jour en jour. Les Allemands remettent tou- jo/urs leur attaque et nous 6omimes certains qu'ils la déclencheraient s'ils avaient quelque chance de succès on ce moment. On comprend d'ailleurs aisément l'hésitation de l'ennemi car le résultat de la guerre pourra dépendre du r succès ou de l'échec de cette attaque. Si elle r échoue, les Allemands no pourront plu6 jamais mettre en ligiîfc des effectifs aussi nombreux. © On constate également que l'initiative des opérations passe graduellement aux mains des alliés. La plupart des coups de main sont entre-s pris par les Français et les Britanniques et 0 leurs heureux résultats .montrent que le front allemand est moins solide qu'il le paraît. à Dans une arme, et non la moins importante, s les alliés affirme,nt indisoutaiblement lour maîtrise. En effet, nos aviateurs ne pourraient ras exécuter leiu*s prouesses quotidiennes si s les pilotes allemands se révélaient comme leurs égaux. Lorsque nous lisons que 1200 bombes * ont été lancées en un jour, dans une seule 3 région, nous pouvons nous figurer les difficul-s tés qu'éprouve le service de transport allemand. ] Détails sur le dernier raid aérien sur Paris, t LONDRES, 24 mai. (Service spécial de 3 R.c-uter.) On annonce de Paris : fc Pendant le raid aérien do la nuit dernière une dizaine de bombes furent lancées sur les faubourgs. Elles tombèrent sur des champs 3 et ne causèrent que des dégâts insignifiants, t Une quarantaine de bombes cependant, lan-u cées sur un faubourg au sud de Paris, causèrent 1 .la mort de G personnes appartenant à des - familles rapatriées. Dix autres personnes fu-i rent blessées. i Les dégâts matériels sont peu importants. t Les avions allemands bombardent des hôpitaux anglais, „ LONDRES, 23 mai. Le correspondant spécial de Reuter près de l'armée anglaise en Franîco annonce en date du 23 mai que, dans la nuit de dimanche à lundi, des avions allemands lancèrent des bombes sur un certain nombre d'hôpitaux anglais situés loin à l'aaTière du front. On évalue que , plus de 20 avions prirent part à l'attaque, de sorte qu'il y a des centaines de morts et de blessés à déplorer. Les avions arrivèrent en deux groupes et continuèrent leur bombardement de 10.20 heures jusqu'à 12.30 heures do la nuit. Ils lancèrent des bombes de dimensions énormes qui creusèrent des cratères de 20 pieds de langeur dans lo sol. La luno éclaira le terrain et les appareils volèrent à une faible altitude, do sorte qu'il est impossible que les aviateurs, n'aient pas remarqué les grandes croix rouges sur le fond 'blanc. Un des avions allemands, un appareil avec trois sièges, fut abattu par notre artillerie antiaérienne et les trois aviateurs furent faits prisonniers. Un do ceux-ci, un capitaine, le cihef d'une des escadrilles, parla d'une façon très cynique de l'attaque, mais de gens qui coulent des navires-hôpitaux on peut s'attendre à n'importe quel crime. Rien n'est sacré pour les Allemands, même pas la Croix Rouge. Depuis le crime de la ,,Lusîtania" rien n'a soulevé autant l'indignation de toute l'armée britannique que cet acte infâme. Les ambulancières, dont plusieurs furent ibléssées, eurent une attitude sublime. Pendant deux heures que continua cette boueherie elles restèrent à leur poste, quoique dans le voisina-,, go immédiat il y eût des abris. " Sur Mer Le canal de Zeebrugge. LONDRES, 23 mai. (Reuter.) Les pho-tes prises montrent que la situation.à Zeebrugge est très favorable pour nous. Aucun 1 navire de guerre alfemand (contre-torpilleur, torpilleur ou sous-marin) mouillé dans lo canal avant l'attaque n'a quitté sa place. Les proues de ces navires se trouvent toutes dirigées vers le même côté. Ils n'ont donc pas d'espace suffisant non seulement pour virer de bord mais encore pour se dirige^ vers Bruges. Les Allemands ne' sont pas en mesure d'enlever les bâtiments coulés. Ils tentèrent de démolir quelques jetées, mais l'ouvrage est reridu très difficile par le fort ensablement qui s'est produit autour du ,,Thetis".- Un contre*tqfpi!leur allemand détruit. LONDRES, 23 mai. L'Amirauté mande: Au-cours de l'attaque sur Zeebrugge nos hydro-avions firent couler un co^re-torpilleur ennemi. Em BeSiiîqita© Le kaiser assistait en personne à la défaite infligée le 17 avril par les Belges aux Allemands Nous avons publié tous les détails de la victoire remportée le 17 avril par les Belges suit les Allemands au nord d'Ypres. Mais voici un fait nouveau qui nous est rapporté par notre bon confrère A. Ma-tagwe, dans la ,,Nation Belge". On vient d'apprendre, nous dit notre eomfrère, par des prisonniers faits au nord d'Ypreè, que le kaiser assistait en personne à ce combat. Il était venu apporter — 1^,victoire était certaine, n'est-ce pas — les feuilles de chêne au général commandant la Ire division de Landwehr dont les troupes participaient à l'attaque. H n'a pas trouvé placement pour les feuilles de chêne. ' Certains diront que le kaiser, habituel porte-guigne, a peut-être été pour quelque ohose dans la défaite de ses troupes, à moins . que ce ne soient les Belges qui lui portent cette malchance. Le prisonnier dont on tient les détails que l'on vient de lire est un sous-officier du 96e d'artillerie prussien, capturé il y a quelques jours. Guillaume II, présent au moment de l'attaque, n'était pas venu pour décorer le général de la première division des feuilles de chêne (Eichemlaub), mais pour les lui promettre s'il sortait victorieux de oe combat. Le succès rêvé se mua, comme on le sait, en une lamentable défaite et le général au lieu des feuilles de chêne qu'il espérait fut kolossaleanent engu...irlandé, ou, pour em- > ployer la propre expression du sous-officier j du 96e d'artillerie prussien: ,,Seine Excel- | lenz vriïnde faibelhaft angefpfiiffen''^, • • ê I Une protestation du gouvernement belge contre le travail forcé des civils belges, j LE HAVRE, 23 mai- Le gouvernement i belge adressa aux aj^iés et aux neutres une j note protestant contre le travail forcé auquel les autoritég allemandes soumettent la population belge, en dépit de' la promesse faite en mars 1917 par l'empereur d'Allemagne et des principes d'humanité. Le pouvoir allemand en Belgique occupé continue à appliquer énergiquoment son 6ystè-. me de réquisitions do personnes. Au lieu d'être envoyés en Allemagne, les civils inoffensifs sont expédiés dans la zone de combat. Depuis un an, il force non seulement' les hommes habitues au travail manuel, mais encore des écoliers et de3 enfants à exécuter les travaux les plus pénibles et les plus rébutants. Les lois belges interdisent d'employer des enfants à des travaux qui menacent lour santé et la conscience humaine ne peut comprendre qu'il y ait des raisons qui rendent nécessaire de forcer des enfants et des adultes, non doués de foi-ce corporelle, à exécuter des travaux épuisants et. dangereux. L'administration allemande viole les conventions de La Haye en forçant la population à coopérer à l'organisation^de travaux de défense dirigés contre les Belges et "'ea alliés et en plaçant des non-combattants sous le feu des canons. Les arrangements relatifs au traitement des prisonniers interdisent de mettre ceux-ci à l'ouvrago à moins de 30 kilomètres dé la ligne du feu. Or, les civils déportés du Hainaut travaillent à 12 ou 15 kilomètres du front. Le système du travail forcé, déjà barbare en principe, l'est encore plus dans son application. Les malheureux subissent toutes les privations, ils n'ont pas de vêtements de rechange. Ils sont mal logés, mal nourris et soumis à un régime d'épuisement physique. Aussi la maladie cause-t-elle de terribles ravages dans leurs rangs. ' C'est pourquoi le gouvernement bel?e a mis les puissances qui notifièrent les Conventions de La Hayo au courant de ces pratiques indignes. France Le congrès d'agriculture coloniale PARIS, 22 mai. Au congrès de l'agricul* ture coloniale, qui. vient de s'ouvrir à Paris, le président de la République a prononcé un discours fréquemment applaudi, dont voici la péroraison: ,,Depuis :.un demi-siècle, la France a sans relâche recomposé son empire colonial. De nos vieilles possessions d'outre-! mer il ne nous restait que de glorieux lambeaux épars sur les océans. Nous avions vu nous échapper le Canada, les Indes, la Louisiane. Nous avions trouvé dans la conquête de l'Algérie une première comipensationi à ces pertes anciennes. Mais l'Algérie 'demean • rait pressée sur ses deux flancs par des peun plades hostiles et elle était menaoée à r arrière par tout un monde inconnu. Les franges seules du continent noir portaient la marque de la civilisation européenne. Hormis quelques audacieux voyageurs personne ne s'aventurait dans oes profondeur mystérieuses qui inspiraient •'encore plus d'effroi que de curiosité. La France a pris une large part dans la découverte de oes terres nouvelles. De valeureux soldats, dont plusieurs modèles des plus belles vertus militaires combattent aujourd'hui avec le même éclat contre l'armée allemande, ont pénétré au coeur de l'Afrique et ont soumis à notre autorité des provinces qui ont fait aussitôt LLcbjet des convoitises germaniques. La Tunisie et le Maroc se sont aisément rangés sous nos lois, l'Anmam et le Tonkin se sont complètement pacifiés sous la protection du drapeau tricolore, ia nouvelle île de Malgache est devenue une nouvelle. île de France infiniment plus vaste que l'ancienne et aussi riche en promesses. Cette reconstitution de notre domaine colonial fait grand honneur à la France et à la République. Qu'après les cruelles blessures que nous avait laissées la guerre de 1870, après la lourde et inique indemnité qui nous avait été imposée, après l'enlàvement d'un morceau vivant de notre chair, nous ayons donné au monde l'exemjpQe d'une nation résolue à tout faire pour maintenir la paix en Europe et que nous ayons entièrement consacré le trop plein de notre énergie à ce long travail de restauration coloniale, c'est un effort auquel l'histoire ne rendra jamais une justice trop éclatante. Mais aujourd'hui qu'il nous appartient d'administrer ce bel empire ce serait une grave erreur d'e croire que, pour le mettre en valeur, dl suffit d'en exploiter les richesses naturelles et les produits spontanés. Non, nulle part ia terre offre d'elle-même le meilleur de ce qu'elle recèle. Ce qu'elle se laisse prendre vaut toujours mieux que ce qu'elle donne. Comment la France pourrait-elle oublier après la victoire de ses armes que toutes ses colonies ont fourni des hommes pour la défendre à l'heure du danger. Ils sont venus de partout, soldats et travailleurs, ils sont venus par centaines de mille de l'Algérie, de la Tunisie, du Maroc, du Sénégal, du Soudan, du Congo, de Madagascar, de l'Indo-Chine. Les mêmes périls courus, les mêmes combats livrés pour le triomphe de la même cause, le sang versé en commun dans nos plaines de Champagne ou de Picardie, oe sont là, n'est-il pas vrai, des souvenirs qui ne sauraient s'effacer. Je suis sûr de répondre à vos sentiments en ad ressant à tous les enfants de nos colonies les félicitations qu'ils ont si bien méritées. La France, fidèle à son idéal de justice et de bonté, se rappellera avec gratitude tous ceux qui l'ont servie et 60us quelque cieux qu'ils soient nés elle leur gardera une place dans son cœur maternel". « * * Les déclarations de M. Borot, LONDRES, 24 mai. (Reuter). On signala de Paris hier : Au cours des débats. au Sénat, M. Boret, ministre du ravitaillement, déclara que le système des cartes de pain, sera appliqué daûfl la France tout en*

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes