L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 04 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7d2q52gb54/
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I geme Année rv°. 1502S s cem Mercredi 4 âecembre I0ï© L'ECHO BELGE '.'Union fait la Force. «So&araial auotldiieTO «Su malin usaroissarit en H©IIia:raeSe Ss/^e est notre nom de Famille. loates les lettres doivenîetre adressé s ail I iJétSacieur en Cfce! : Gustave Jasoaere. J Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les (bureau de rédaction: Z# VOORBUSbWAL 2»34-^40, j militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable AMSTERDAM. TéJéphones: 2797 et J Comité de R^d^ctSon : Charles Bernard, René Chambry* | par anticipation. Annonces; 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Fin d'une Dynastie H y a depuis hier un roi de moins en Europe. Quand nous serons à cent... Nicolas 1er, le roi des Montagnes comme les Anglais l'avaient surnommé, ne règne plus sur le Monténégro. Ainsi en a décidé la Skouptchina où ne siège cependant aucun Wijnkoop. Et cette mise à la retraite, si nous osons dire, qui aura fait bondir de rage impuissante le dernier Pétrovitck, est acclamée par tous les patriotes monténégrins. Il ne faut donc voir dans cette affaire aucune intrigue activiste, aucun complot bolchevik. C'est une décision rationnelle, logique, nationale, salutaire, et qui n'aura vraisemblablement surpris que les consuls de ce pays qui, brusquement, aie représentent plus rien du tout. Le Monténégro réalise ses aspirations nationales. Il s'unit à la Serbie. Rien que de très simple là,-dedans. Et, comme le roi Nicolas- était un empêchement à ce grand acte d'utilité nationale, les représentants du peuple, qui, depuis le départ des Autrichiens, peuvent de nouveau faire entendre leurs voix, ont prié leur monarque de ne plus revenir dans le pays qu'il avait volontairement abandonné. N'est-oe pas le ministre Jovan Plamenac, qui écrivait en avril 1916 : ,,Le roi Nicolas n'a pas fait la retraite avec son armée à l'exemple du roi Pierre ou du roi Albert ; il est disparu. On peut le considérer comme n'existant plus." Et, de feit, ce souverain belliqueux qui fit, dans soirroyaume, la pluie et le beau temps (mais surtout la pluie), durant près de soixante années — un record —, ce souverain belliqueux s'est banni lui-même lors-qu'ayant jeté ses sujets dans les bras, — rouges de sang, — des Autrichiens, il s'en alla tranquillement vers l'hospitalière terre de France, si généreuse qu'elle a même des sourires pour les rois en exil. Les Monténégrins ont toujours été hostiles à toiffc ce qui était boche et austro-bcche. Et ici encore il y eut une différence sensible entre le peuple et so^ roi. Car si celui-ci donna l'une de ses filles en mariage au roi Pierre, une autre au roi d'Italie, une troisième au grand duc Nico-lajévitch, par contre Anastasie épousa George de Leuchtenberg, Anna devint la femme de François de Battenberg tandi» gue le prince héritier Danilo convolait en justes nooes avec Jutta de Mecklenbourg, .Dànilo, celui-là même qui estama des pourparlers de paix séparée avec le comte Berns-aorf alors que ses deux frères avaient compromis irrémédiablement la dynastie des Pétrovitch. Nicolas, lui, eut la faiblesse "de négocier la reddition du mont Loween, centre de la résistance monténégrine. H paie aujourd'hui ce geste regrettable. Mais, dans l'énorme tourmente qui brise et disperse les couronnes, qu'est-ce que la fin d'un règne? L0 seul événement important, gros de conséquences celui-là et d'heureux présages, est que le Monténégro, cette concession géographique dont on s'étonne qu'elle ait résisté si longtemps, a cessé d'exister. Il est englobé dans la Serbie inté- j grale. Il se réunit à ses frères, volontairement, avec un grand cri de joie. H ne pouvait, en effet, vivre par lui-même. Il était condamné au rôle de satellite, à preuve que la Russie lui envoyait chaque année des millions de roubles et des tonnes de maïs. On y vivait une vie moyen-âgeuse — serfs groupés autour du chef tout puissant — par la volonté égoïste de celui-ci. On ne s'inquiétait- guère là-bas de l'industrie, du commerce, de la liberté, de l'instruction, de la justice. Et ces mêmes Monténégrins — les plus purs d'entre les Serbes — exilés ou jetés en prison sur un signe de Nicolas, viennent d'entendre sonner le clairon du ralliement et de répondre à son appel. Ils remercient leur roi. Ils réalisent leur rêve. ,,Nous demandons l'union, écrivait M. Radovitch, ancien président- du conseil des ministres, non seulement parce que nous sommes un peuple homogène et qui ve\it être uni, mais parce qu'elle nous est imposée d'une manière impérieuse par des raisons économiques vitales et parce qu'elle est la condition indispensable de notre liberté et du triomphe des principes démocratiques." Déjà, en août 1916, il avait proposé à Nicolas I cette solution élégante à laquelle, mais plus brusquement, on en arrive aujourd'hui: le roi Nicolas abdiquant en faveur de son petit-fils, le prince régnant de Serbie. Et voyez combien l'histoire se répète, avec de légères variantes: en automne 1866, le premier traité conclu entre la Serbie et le Monténégro prévoyait que le prince Nicolas — celui-là même dont la Skouptchina vient de se séparer — renoncerait au trône du Monténégro au profit du prince Michel de Serbie qui, de son côté, s'engageait à prendre pour successeur le prince Nicolas, s'il n'avait pas d'héritiers directs. Que d'événements,, d'insurrections et de guerres depuis cette proposition que Nicolas accepta au commencement de sa carrière jusqu'à la décision devant quoi on le place aujourd'hui et qui la termine, en répétant, à peu près, le passé. Les Monténégrins s'appellent de nouveau Serbes. On les considérait, à tort, comme étrangers à la Serbie parce qu'après 1389 un gouverneur eut l'audace et la témérité d'arracher le territoire que représentait le Monténégro d'hier à l'Etat serbe croulant. Mais cela ne peut changer une race. Imaginez qu'en Belgique, les aktivistes triomphant en Flandre orientale, eussent érigée celle-ci en principauté indépendante. Les Gantois n'eussent-ils plus été les frères des ; Brugeois? Car les Monténégrins parlent la ûiême langue que les* Serbes. Ils ont la me- , toe histoire, les mêmes traditions, le même art national. Ils ont combattu les mêmes ennemis. Ils ont souffert les mêmes tournants sous le joug ottoman; ils ont remporté 1 les mêmes victoires en 1912, en 1913, en 1914. Quoi d'étonnant à ce qu'ils reviennent à la mère-patrie? L'étonnant est qu'il ait fallu 6i longtemps pour mettre fin à un Etat qui par lui-même n'était rien et qui, uni à son aîné, voit se lever l'aurore du plus grand jour de son histoire. Que l'avenir/ lui soit léger. René Chambry. H y a m an ][. décembre 1917: Violentes contre- 1 attaques des Britanniques près de Cambrai. Ils reprennent Gonnelieu et Gouzeaucourt. ■ Une attaque de la flotte autrichienne sur la côte italienne est rcpoussêe. TrotzJcy conclut ùiv armistice avec l'Autriche. En Belgique. Enfin,, ils sont parfis! (D'un\ c<vrrôsponda\nt particulier.) Les dernières troupes allemandes qui aient quitté le territoire belge sont, croyons-nous, celles qui ont traversé mardi dernier de boai matin le bourg de Baelen, au nord-est de Verviers et qui de là ont gagné la frontière dans la direction de Eupen. En plusieurs groupes d'une centaine d'hommes chacun, ils allaient, en désordre, traînant la jambe, soldats et gradés mélange eto pêle-mêle; la plupart étaient sans armes et marchaient, appuyés sur un bâton. Ils avaient avec eux plusieurs chariots, sur lesquels ils avaient arboré des fanions rouges. L'un d'eux a dit à un civil belge qu'ils venaient à pied de la région de Mons et que tous ses camarades, harassés comme lui par cette longue route, mais très satisfaits de voir enfin terminée cette interminable guerre, se félicitaient vivement d'avoir pu en sortir sains et 6aufs et de pouvoir rentrer dhez eux. Après le passage d'un de ces groupes, une femme a constaté que plusieurs chemises qu'elle avait mises à sécher sur une . haie, après les avoir lavées, avaient disparu. Pour ne pas en perdre l'habitude, sans doute, nos boches les avaient emportées ! La félonie boche. ^ On a parlé d'un certain nombre d'explosions de wagons de munitions que, volontairement, dans un but de destruction imbécile ou dans l'intention bien arrêtée de contrevenir aux dispositions de l'armistice, ont causées les Allemands en se retirant ; en réalité, il y en a eu, tous ces temps derniers, un bien plus grand nombre encore dont les 1 journaux n'ont pas fait mention, et l'on peut sans exagérer dire qu'il y en a eu uu peu partout en Belgique et que c'est par centaines que les boches^ ont fait sauter des dépôts, des fourgons et des wagons d'obus. Cette semaine encore, pareil fait s'est produit à Dolhain, à Goé, près de la petite ville de Lim'bou-ig, à Stavelot, etc. On en signale également près de Herbesfohal, en territoire allemand, à très courte distance de la frontière belge; une douzaine de civils boches ont été tués. Près de Chenée, c'est grâce au dévoue- ! ment et à l'énergie de plusieurs de nos coin- 1 patriotes, qui ont pu empêcher le3 Allemands de mettre le feu à un fourgon rempli d'obus, que l'on n'a pas eu à enregistrer uu terrible accident, dont lès victimes auraient pu être nombreuses. A la gare de Trois Vierges, dans le grand-duché de Luxembourg, une explosion de ce g are en occasionné des dégât6 énormes et causé la mort de plusieurs personnes. Au camp de Beverloo les boches en partant avaient abandonné une quantité considérable do matériel, des matières explosi-bles, etc.; au moment où les troupes belges-s'apprêtaient à en prendre possession, une bombe à mouvement d'horlogerie, préparée par les Allemands,en a fait sauter et détruit une partie. Comme on se défie de ces bandits, on avait heureusement pris des précautions, et aucun des nôtres n'a été victime de iii félonie des Boches. »»—Jim . ■■ I | III De qu'on volt en Belgique. Jamais on ne vit spectacle plus écoeurg.nt que celui qu'offrent les immeubles dans lesquels les Allemands avaient installé leurs hôpitaux en Belgique et d'où ils ont pendant cette dernière quinzaine évacué leurs blessés et leurs malades. On sait qu'ils en avaient logé un peu partout, et jusque dans les endroits les moins aptes à cette destination. La salebé dans laquelle 6e trouvent ces ^lazarets" est repoussante au-delà de ce qu'on peut imaginer; les planchers et les murs sont souillés d'immondices et des linges pourris s'amoncellent dans tous les coins. Dans la plupart on peut croire que blessés et infirmiers no prenaient même pas la peine de quitter les sajles pour satisfaire leurs besoins.Sait-on avec quoi, ces tout derniers temps, par suite du manque absolu de matières alimentaires, on parvenait, en Belgique occu- -pée, à nourrir le bétail, les chèvres et les vo- J lailles ? . > Avec des épluchures de pommes de terre séchées ou cuites, et ensuite moulues; avec J des drèches séchées, des pulpes de siroperie, < du rebulet de féveroles et... de la farine de ] bruyère. Il convient d'ajouter que la teneur < en graisse, albumine et hydrates de carbone de ces aliments inconnus jusqu'ici de ^ nos éleveurs en font des matières alimen- ' taires qui pourront être utilisées désormais. 1 £ Leors derniers eiiffles. < D'un grand nombre de localités proches 1 de la frontière allemande on signale encore < toutes sortes de méfaits à l'actif de6 der- t nières hordes de barbares qui ont quitté — ! ] enfin ! — le sol belge. Dans toute la provin- j < ce de Liège et le Luxembourg belge les bo- ! < ches ont pillé avant de partir tout ce qu'ils ont pu: dans les petits villages, où la popu- 1 lation s'est laissée plus facilement terroriser, j 1 des soldats ont pris dans les boulangeries et ; c chez les divers commerçants du pain, des ali- c ments, des chaussures, et naturellemeait sont s partis sans payer. 2 Le» nombre de bicyclettes et autres objets de valeur qu'ils ont rapines sur leur passage 1 est iucro}*able; g Francorchamps, près do Spa, il est passé ce3 jours derniers des soldats et des sous-officiers, dont la moitié au J moins conduisaient des véles que, de leur j a propre aveu, ils avaient volés. Plusieurs ' c d'entre eux s'en sont vantés, en riant très i fort, au café Rouxch. a Dans le 6eul désir de faire du mal et de détruire pour le plaisir de détruire, des 1 boches ent tenté de faire sauter uni tunnel, * près de Nasproué, sur la ligne de Verviers Ç à Ais-la-Chapel'l©. Cette tentative a heureu- ^ semant échoué, par suite d'une défectuosité matérielle. Entre Sart et Jalhay, au moment de quitter le^ territoire belge, des soldats sa sont , * amusés à faire des tirs à la mitrailleuse en j c pleins champs, au risque de tuer d'inoffen- I * sifs spectateurs. Histoire de n'en pas perdre 1 ^ l'habitude, évidemment! x j ^ r L3 Armistice, Un ultimatum de Foc,h à la commission d'armistice. BERLIN, 2 déoémbra. (Wolff.) D'après un communique paru dans les journaux le maréchal Foch aurait fait parvenir à la commission allemande d'armistice un ultimatum expirant dans les 24 heures et renouvelant l'exigence des Français de livrer toutes les plus solides et meilleures locomotives. Le terme de l'ultimatum expire ce matin à 10 heures. ;Le président de la commission allemande d'armistice, le secrétaire d'Etat Erzberger, a ^protesté aussitôt et a déclaré qu'il serait même impossible de satisfaire à cette exigence si on desorganisait toute la vie économique afin de rechercher les plus solides et les meilleures locomotives. Il a fait une proposition de compromis, promettant que l'Allemagne livrerait toutes les locomotives actuellement en réparation. • La marche des Belges en Allemagne. COLOGNE. 2 décembre. (H. N.) On mande de Juelich que les Belges sont entrés là ce matin. Les journaux ne peuvent pas paraître. L'avance des alliés en Allemagne. Les Américains à Trier. LONDRES, 2 déc. Le correspondant spécial du ,,Times" près^ de l'armée américaine antionce que les Américains, précédés d'un corps :îe cavalerie et de musique, sont entrés à Trier mi passant le pont près de la gare de l'Ouest. Les soldats français à Tliionville. _ PARIS, 2 décembre. (Haras). Thionville, la vieille cité française que les Allemands avaient îu l'audace de camoufler sous le nom de Dieden-aofen, a fait un accueil triomphal au 39me régirent d'artillerie de campagne, venant de Metz, rout le long de la route qui longe la Moselle, le Metz à Thionville, ce fut une série de manifestations patriotiques dans tons les villages et lourgs pavoises, à Maizières-les-Metz, à Ta-ange, à Mondelange, à Richemont, à. Bea-ure- lui "nia iiib tj ^ ga-rd. L entrée de Thionville fut triomphale. | r Toute la population était accourue au-devant du \ a régiment qui défila au milieu des acolamations. ' Les jeunes filles avaient arboré la cacarde tri- I colore au bonnet lorrain. Les enfants agitaient ; 33 des drapeaux. Les maisons étaient pavoisées aux couleurs de la France. Chacun des habitants . se disputait à l'enyi la joie de fêter les soldats g libérateurs. La soirée se prolongea parmi les illuminations de la ville en fête, dans un enthousiasme qu'un témoin oculaire déclare ,,indescriptible".L'ocoupation de la rive du Rhin, GENEVE, 2-décembre. (H. N.) Le bu- si reau de presse du ministère français de la 1< guerre annonce : L'occupation des têtes de g pont sur la rive droite du Rhin a été réglée n définitivement comme suit: les Belges occu- 6< peront les environs de Dusseldorf, depuis la tl frontière néerlandaise jusqu'à la zone bri- C] tannique, qui, elle, comprend les environs n de Cologne, ainsi que le terrain situé en retrait entre la frontière belge et le Rhin. I.es é-Américains se 6oudent aux Britaniques au Ci sud ; ils occuperont Coblence ainsi que le J! terrain situé en retrait jusqu'à la frontière p luxembourgeoise. A leur droite les Fran- t; çais occuperont Mainz, le grand-duché du ei Luxembourg et le Pfalz. .c] Le général Franchet d'Esperoy â e. Constantinople. m PARIS, 3 déoemibre. (Havas.) De Salo- q" nique; Le général Franchet d'Esperey est retourné à Constantinople à bord du cuiras- ^ sé ,,Patrie". Il a été accueilli par des mani- , festations enthousiastes. En dépit de l'heure ^ matinale et de l'inclémence du ciel une c} foule énorme sa pressait dans les rues de h Galata et de Pera. Les maisons avaient ar- à boré le grand pavois et des milliers de poi- io trines acclamaient le général qui, durant j *a tout son séjour, recueillit des témoignages d'admiration et de gratitude. Le général a £ tenu à rendre un pieux hommage aux morts p qui tombèrent en 1915 aux .Dardanelles ti pour la grande cause* j Au voyage aller le ,,Patrie" stoppa à l'endroit même où en mars 19i5 le cuirassé ,,Bouvet" trouva une fin héroïque. L'absolution fut donnée par l'aumônier du bord. La musique joua la Marseillaise les clairons sonnèrent aux champs. Au retour le général fit un pèlerinage ému aux oimetières de Sedul-Bahr parmi les ruMes, accumulées par la guerre. Une flottille anglaiso.en Courlands. KIEL, 2 décembre. (Wolff.) Nous apprenons de source digne de foi qu'une flottille de douze contre-torpilleurs britanniques, qui ont pénétré dans la Baltique par le Sund, est arrivée à Libau. La commission de la marine britannique arrivera demain à Wilhelmshafen. La flotte alliée dan3 la Mer Noire. PARIS, 2 déc8im<bre. (Havas). L'escadro alliée est arrivée à Sébastopol. Les amiraux alliés ont procédé au recensement des naiviros réunis dans le port. Un cuirassé russe, le ,,Volga", un destroyer et cinq sous-marins allemands ont été remis par l'amiral commandant l'escadre et seront répartis entre les marines anglaise, française eb italienne. La présence de quatorze naivi-res de commerce allemands a été oonstatée dans la Mer Noire. Ils seront utilisés par les alliés. Les nég©cîiati©p„s de paix La conférence interalliée h Londres. LONDRES, 2 décembre. (Reuter). La conférence, à laquelle prirent part Lloyd 3-eorge, Balfour, Bonar Law, Sir Henry ÎVilson, le chef de l'état-major général et Foch, Clemenceau, Orlando et Sonnino, eut ieu à Downing street. Les visiteurs étrangers furent salués par une immense foule ivec le plus grand enthousiasme. Ce matin eurent lieu des discussions pré]i-ninaires, ayant trait à l'organisation de la ronférence de la paix, à l'exécution ulté-•ieure des conditions de l'armistice, tandis [u'on discuta aussi la question du kaiser. Les discussions ne sont naturellement tou-es que préparatoires aux décisions défini-•ives qui ne pourront être prises qu'après 'arrivée du président Wilson. La conférence est unanime eî prend des décisions définitives. LONDRES, 2 décembre. Reuter apprend [u'au cours des discussions de la conférence .nglo-franco-italienne d'aujourd'hui aucune livergence de vues ne se fit jour et que l'on .rriva à certaines conclusions fixes et im-jortantes. Les conditions de paix furent liscutées dan3 un sens général. La prochaine séance aura lieu demain. Dans les cercles officiels on déclare que 'on ne peut pas communiquer de détails sur es questions discutées avant la fin de la onférenoe. Comme il a été annoncé les dé-isions prises sont définitives. Les ri 1-eus-ions qui auront lieu demain sont en rappoit vec les décisions prises. 'ourquoi M. Wiîson veut assister au congrès «Se la paix. WASHINGTON, 2 décembre. (Reuter). Lu cours de son discours M. Wilson déclara ussi que c'était son devoir d'assister à la . onférence de la paix afin de réaliser les iéaux pour lesquels les soldats américains vaient sacrifié leur vie et leur sang. Parlant des objectifs d'ordre intérieur, [ déclara être disposé à mettre fin à l'expïoi-ation des chemins de fer par l'Est dès j u'une solution satisfaisante aura été trouée.Une motion du républicain M. Rodenburg, WASHINGTON, 2 décembre. (Reuter). : 'armi les motions introduites après le dis-ours de M. Wilson il en est une de M. î.odenburg, un républicain, qui propose que î Congrès déclarât que le voyage de M Vilson aurait comme conséquence que lo résident n'est pas en état de s'occuper de îs fonctions présidentielles etTque le vice-résident devra le remplacer pendant son < bsence. Cette proposition fut renvoyée à la <-om-îission.„a position de is©3^@m|p©r©i§r Les derniers jours de Guillaume à Spa. PARIS, 2 décembre. (Reuter.) Un corres-Dndant qui visita Spa où siège la commis-on de l'armistice annonce que la maison où i kaiser logeait est actuellement occupée par lô énéral Nudant. Le général Hakirtg habite la laison qu'occupait Ludendorff et Haig la mai-m qui était réservée au chancelier. Tout le monde a pu constater que, de tout ïmps, les membres de l'état-major allemand ît eu des t provisions abondantes, ce qui 11e anquait pas d*indigner les soldats. Le correspondant du ,,Joui*naP>, parlant des | rénements qui ont amené la soi-disant abdi-ttion de Guillaume, dit: Le 8 novembre, vers ) heures du matin, Hindenburg se montra te nue sur le seuil de l'Hôtel Britannique. s eu après arriva l'empereur en auto. Il por-it l'uniforme de général prussien. Guillaume ] i Hindenbourg montèrent dans la grande : ïambre à coucher, au-dessus de l'entrée de ! hôtel, où ils s'enfermèrent pendant une heure , i demi. Après cela, Guillaume réapparut et' onta, avec un général, dans l'auto, cependant ie Brndenburg s'inclina très bas. Dans le lence le plus absolu, sans un mot d'adieu, uillaumo partit vers l'exil. ' Vingt-quatre heures après, le conseil révo- * itionnaire prit la direction des affaires. Quelles inoidents eurent lieu; des soldats arra- ; lèrent les épaulettes et les décorations. Il fal- -j t un permis spécial du comité pour entrer £ l'Hôtel Britannique. C'est ainsi qu'on vit un ur Hindenburg attendre plus une heure à porte avant de pouvoir entrer. En ce moment Spa est plus cosmopolite que imais. Tous les uniformes y circulent, fran-is, anglais, américains, belges, italiens, ce-mdant que l'on voit des délégués allemands es décorés. ' La commission siège habituellement I.e matin ] i dans la grande salle de restaurant de l'Hôtel i Britannique. Chaque délégué y parle en sa lan- j gue nationale. Un interprète traduit ses paroles sur le champ. Vendredi dernier les délégués allemands se mirent à la fenêtre pour voir passer une division de cavalerie britannique so dirigeant vers l'Allemagne. Cela leur permit de faire la comparaison entre l'équipement brillant de ces troupes, pleines de vie et de force, et leur propre armée qui, dix jours auparavant, avait passé par le même chemin, mais lamentable et en loques. La question de l'ex-kaiser et la pressé britannique. LONDRES, 2 décembre. (Reuter.) Le ,,Daily News" déclare, dans un article sur la punition de l'ex-kaiser, qu'il doit être pendu et dit: ,,La seule chose que l'on puisse invoquer contre ce jugement c'est qu'il n'est pas assez sévère en comparaison' du crime''. Lo journal parle aussi de la nécessité de 1 prévenir qu'une punition soit appliquée au kaiser qui en fasse un héros et conclut que la question doit être abandonnée à la conférence de la paix. Le ,,Daily Chronicïe" écrit: Nou^ nous réjouissons de ce que Lloyd George ait replacé la question de la punition du kaiser à l'avant-plan. La situation actuelle, tandis que le monde entier compte ses millions de morts et que l'auteur criminel coule des jours faciles dans un château hollandais, est tout aussi insupportable pour le sentiment moral de l'humanité que dangereuse pour son avenir. Parler d'une extradition légale seule ne nous paraît pas être la question. L'ex-kaiser n'a pas de droits Spéciaux ou généraux pour rester en Hollande. Ce n'est qu'un acte de clémence si la Hollande lui permet de rester. Les puissances* associées devraient faire savoir au gouvernement néerlandais qu'elles considéreraient le maintien de cette clémence comme une action peu amicale. Si le gouvernement néerlandais persistait quand même dans son attitude, elles devraient simplement cesser de fournir à la Hollande ce dont elle a besoin mais ce que nous ne sommes pas obligés de lui faire parvenir. Alors les Néerlandais ordonneraient bien à l'ex-kaiser de quitter le pays et, comme il ne pourrait se rendre qu'en Allemagne ou en territoire allié, il serait peu après entre nos.mains. On devrait suivre la même procédure pour tous les meneurs germaniques de la guerre ou membres de la famille des Hohenzollern qui s'enfuirent vers, des territoires neutres. En ce qui concerne le traitement de l'ex-kaiser, le ,,Daily Chronicïe" est.enclin à croire qu'il ne serait pas bon de tâcher de faire comparaître l'empereur devant un simple tribunal comme s'il ne s'agissait que d'une in-Fraction aux lois ordinaires. Les puissances assoriées peuvent sous ce rapport s'adresser à une commission composée de leurs meilleurs juristes, mais la route qu'ils suivront', doit être identique à celle que les alliés suivirent en 1815 pour Napoléon. Ils doivent agir librement, sous leur propre responsabilité, comme gardiens des intérêts moraux et politiques de la civilisation. Cet argument n'est pas valable pour les officiers ennemis qui ont' commis des crimes de guerre spécifiques. Ceux-ci doivent simplement être traduits devant un conseil de guerre. lin nouveau moyen pour obtenir l'extradition tin kaiser. LONDRES, 2 décembre. (N. R. C.) La ,,Manchester Guardian" estime que l'on □e peut exiger que le kaiser soit livré aux Alliés sur la base des traités existants qui ne prévoient pas ce cas. On croit généralement. que le droit international doit être : envisagé à un nouveau point de vue. O11 raconte que l'on demandera à l'Allemagne le livrer le kar'ser si elle désire que l'armistice soit prolongé. Ce sera alors à l'Al-.emagne à réclamer Guillaume II à la Hollande.Les alliés discutent lo sort du kaiser. Le sort du kaiser a fait l'objet de pourparlers hier à Downing Street entre Cle-tnenceau-; Fcch, Crlando, Sonnino et les ninistres anglais. Ces pourparlers dureront deux ou trois jours. La presse américaine rccïamo aussi la livraison de l'excmpereur, La ,,New-York Herald" estime qu'il est .ndispensable que le kaiser nous soit livré. Le journal croit que la Hollande répondra ; irfirmativement à une demandé formulée 3ans ce sens par les Alliés.' En Bel'iiquê M. Hoover à Bruxelles. LIEGE, 3 décembre. (V. D.) M. Hoover, le ïontrôleur des vivres des Etats-Unis, est arrivé vendredi matin à l'improviste à Bruxelles, où il a conféré avec le gouvernement belge. M. Hoover déclara que les Etats-Unis continueront encore à accorder des crédits à la Belgique pendant plusieurs mois. * ir ■* La communication par voie ferrés entre Amsterdam et Anvers. On annonce officiellement qu'à partir du uiîidi 9 décembre deux communications direo 'Cts seront étaiblies journellement entra les Pays-Bas et Anvers et vioe-ivexsa. Seuls les voyageurs munis d'un passeport ieront admis dans ces trains. * * * Dernières dévastations allemandes en Belgique. PARIS, 3 décembre. (Havas.) De Verriers : Dans l'arrondissement de Verviers on lignale de nombreux actes de pillage com-nis par les Allemands dans la campagne et .'incendie de nombreuses fermes, notam-nent à Stemberg et à Heuzy. L'arrivée des roupes belges à provoqué un grand enthousiasme.« -v * 1 M. Masson à Bruxelles. M. le députa F. Masson vient de rentrer l Bruxelles après de longs mois de captivité în Allemagne. H n'a appris qu'au moment où il mettait e pied sur le quai de la gare que le por- 1 ;efeuille de la guerre lui était confié au ' «in du nouveau ministère. 1 Les coupables de la guerre et la . presse française, PARIS, 2 décembre. (Havas.) Dans un , 1 5ommentaire de la proposition du Dr. Soif j iux alliés tendant à nommer une commission 1 neutre chargée d'établir la culpabilité die la guerre le ,,Matin" écrit: On n'est ^pas encore convaincu à Berlin de la déchéance morale subie par l'Allemagne sous le verdict unanime de l'humanité. On ne sait pas ce qu'il faut admirer 1a plus: l'effronterie ou la stupidité de telles gens. Rien n'est plus grotesque qu'un gouvernement, dont le conscience est chargés de crimes, qui veut choisir ses juges au moment de la punition et qui veut désigner les arbitres. Cetta inconscience complète chez les auteurs- du plus grand crime est le signe dis-tinctif de la basse évolution du moral allemande Seul le jugement impitoyable contre les principaux auteurs du crime fera entrevoir aux Allemands leur corruption. Seule l'obligation de devoir travailler opiniâtrement dans le but de payer ses dettes fera comprendre à'l'Allemagne qu'elle est vaincue et déshonorée et qu'elle ne pourra obtenir de pardon qu'après une lengue expiation.• * » Le princa Alexandre de Serbie à Paris. PARIS, 3 décembre. (Havas.) De Belgrade : Le prince régent Alexandre de Serbie se rendra très prochainement avec plusieurs hommes politiques sud-slaves à Paris où il discutera les conditions de paix que soutiendra l'Etat sud-slave. * * « Les prisonniers de guerre dans les iszarofy allemands. PARIS, 2 décembre. (Havas.) Le correspondant du ,,Matin" aux années décrit le9 souffrances endurées par les prisonniers blessés ou malades dans les lazarets allemands. Samedi dernier, en quittant Liège, les Allemands ont ouvert les casernes de la citadelle où ils gardaient près de 1500 de ces malheureux. J'ai vu ce lieu d'horreur, les paillasses vermineuses souillées de pus et d'excréments, sur lesquelles les malades couchaient, entassés par 150 dans des pièces mal aérées et qui pouvaient à peine contenir 30 hommes à leur aise. Toutes les maladies étaient assemblées et les majors allemands, qui passaient vite une fois par jour en se boxicihant le nez, donnèrent à tous le même traitement: de l'iode et la diète! Derrière eux les gardiens répondaient par des ooUps de crosse aux plaintes et aux demandes. H en mourut, me dit un survivant, environ cinquante par jour et les cadavres restaient jusqu'à ce que l'odeur gênât les gardiens! Il m'affirme d'ailleurs avoir entendu des médecins allemands se réjouir des chiffra de .la mortalité. Et ces prisonniers ne venaient pas des lignes françaises. Depuis longtemps déjà déportés on Allemagne, ils avaient été envoyés en France dans les commandos, c'est-à-dire dans les camps de cc\n-centration aux abords de la ligne de feu. Là on les faisait travailler aux ouvrages de la défense, jusqu'à ce qu'ils tombaient d'épuisement. C'est à la dernière extrémité qu'on les évacuait dans l'horreur des ,,lazarets'' pour achever de les y faire mourir. Il faut retenir les noms des lazarets de Liège, d'Anvers et da Trélon près d'Avesnes. Dana celui-ci les médecins ne venaient jamais. Les ma-ladeg se-soignaient les uns les autres et les plus valides devaient porter sur des civières jusqu'à la fosse commune ceux qui étaient morts daoïs la nuit. * * # La mort d'Edmond Rostand. PARIS, 2 décembre. (Havas.) Le poète Edimond Rostand est mort à la suite de la ESriippe. Eirs Alsace A la veille du voyage présidentiel en A Isacs- Lorraine. PARIS, 2 décembre. (Havas.) L'assemblée nationale d'Alsace-Lorraine a fait parvenir au président de la république le message suivant: ,,Les élus du suffrage universel de l'Alsace et de la Lorraine, constitués an asembli nationalee, ont appris avec bonheur que le président de la république veut faire aux provinces rendues à la France par la vaillanca des armées françaises et alliées l'honneur de la visite. L'assemblée nationale vous en remercie de tout coeur, et vous donna l'assurance que vous verrez 6e renouveler avec plus d'éclat encore, s'il était possible, les transports de joie qui ont accueilli 3ur tous les points du territoire les troupes victorieuses et leurs illustres chefs reprenant possession du sol sacré arraché à la France il y a quarante sept ans. L'assemblée nationale sa joint d'avance a-ux hommages de respect que le pays vous donnera à la patrie à retrouvée." M. Poiucaré a répondu: ,,Très sensible aux souhaits de bienvenue que m'adressent par avance les élus du suffrage universal da i'Alsace et de la Lorraine je me réjouis d'aller bientôt, avec le gouvernement de la république et les membres de la représentation nationale de France, porter nos félicita- :ions enthousiastes à nos frères libérés. ' * * * Le rétablissement des inscriptions françaises en A Isace-Lor rairo, PARIS, 2 décembre. (Havas.) M. Mir-man, commissaire de la république à Metz, 3, promulgué un arrêté aux termes duquel il prévoit sur tout le territoire qu'il administre 1 obligation de rétablir lc3 anciennes Avis mx Âiieneés. Comme il nous est impossible do faire moaisser par la posto les abonnements da quinzaine, nous prions nos leoteurs qui désirent renouveler leur abonnement jusqu'au 15 Sécembre de bien vouloir nows faire tenir e montant (75 cent pour les civils, 375 cent >our les militaires) par mandat ou timbres lOStO. Tout abonnement non renouvelé le 5 décem* ire sera suspendu*

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