L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 29 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k649p2xb6n/
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2®*"* JX5S3&BES& '- S céiHd TW Ceiifimesj mercredi 29 ^«semBre wis L'ECHO BELGE ftkHvn luit la Force .ioitmsd Quofôtei ân maân paraissant en Hoîlande Belae est notre nom de Famille Toutes les lettres doivent être <itiresstVs an bureau de rédaction : N. Z. VOOSBllRGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. H , ( Charles Bernard, Charles HerWeS, Comité de Rédaction: j Hco<s chambn, Emile Palnparé. Pour les annonces, anonnement««et vente au neiméro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z.VoorburgwaI 234-240, Amsterdair Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger Si.2.00 Bar moii Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Fidmi commentaire. Nos lecteurs connaissent assez le discours ■de M. de Bet lvman n- Holl weg. Nous l'attendions avec une curiosité qui n'a pas été tout a fait déçue. Dans les efforts mêmes que le chancelier a faits pour écarter l'impression que l'Allemagne voulait la paix, nous avons senti que la paix était son unique préoccupation. Mais, si M. de Beth-nDMm-HoïLweg partage le désir qu'a l'Allemagne de terminer au plus tôt une guerre qui l'entraîne à l'abîme, il partage également ses illusions sur la paix qui doit en être le couronnement. Nous avons montré ici-même, avec les commentaires des jour-aiaux boches à l'appui, ce que l'Allemagne ■ entend par les garanties économiques et stratégiques qui doivent rendre désormais sa position inexpugnable. Ceci n'a d'ailleurs à nos yeux pas la moindre importance pour l'excellente raison que nous n'acceptons pas une paix que nous entendons imposer. Par exemple, ceux que le discours de M. de Bethmaam-Hollweg a déçus se sont les Allemands eux-mêmes, les Allemands et les Autrichiens. Ils sf'imaginent naïvement que, si le chancelier nous avait fait des ouver-itures un peu plus directes et s'il avait précisé les conditions de paix de l'Allemagne, dont il est bien entendu qu'elle ne veut aucune acquisition territoriale, nous nous serions empressés de terminer la grande tragédie européenne sur un mot de comédie: embrassons-nous Folle vilie ! Aussi voudrait-on bien savoir dans certains milieux à Berlin et à Vienne, où l'on semble ignorer ce que parler veut dire, quel est en réalité le "but que l'Allemagne poursuit. Et, comme on n'a pas osé le demander à M. de Betli-mann-Hollwî&g lui-même, on l'a demandé à $1. Ballin, M. Ballin, directeur du ,,Norddeuisoher Lloyd", passe pour un des hommes les plus intelligents et les plus clairvoyants de 1 Allemagne. Pour lui comme pour l'empereur, son ami et son maître, l'avenir de l'Allemagne est sur l'eau. Cet avenir est aujourd'hui un peu compromis. Or, quand M. Ballin dit, comme il. l'a répété souvent déjà, que l'Allemagne ne combat pas pour autre chose que le libre accès des mers, il ne rassure pas beaucoup ceux de ses compatriotes qui ont faim puisque le libre accès des mers signifie l'écrasement de l'Angleterre. Or, il y a encore loin d'Ostende, où sont les Allemands, à Londres où ils ne sont pas encore, même en passant par Consta-ntinople, Bagdad et le Caire. Au93i, quand des amis de Vienne, comme les appelle M. Ballin, lui demandèrent de préciser par l'intermédiaire de la ,,Neue Freie Presse" ce que M. de Bethniann-Hollweg entendait par le but de la guerre, eût-il été mal venu de leur répondre : la liberté de la mer. H a donc essayé de répondre autre chose et qui fut de nature à les rassurer. Et M. Ballin, qui est peut-être -nji administrateur de premier ordre mais qui paraît un politicien bien médiocre et un journaliste plus médiocre encore, écrit à peu près ceci: ,,Déjà le 4 août le chancelier allemand déclara que l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie ne faisaient pas une guerre de conquête,, mais qu'elles avaient pris les armes juarce que la guerre leur avait ete imposée et qu'il n'y avait plus pour elles d'autre issue à moins d'abdiquer. Au mois d'août de cette année, le chancelier a de nouveau protesté contre la suspicion que nos ennemis voulaient jeter sur nous au sujet de prétendus plans de conquête. Les gouvernements alliés s'en tiennent toujours à ces déclarations. Leur but n'a pas varié depuis le jour où on les obligea à t-irer l'épée. Or, ©e but consiste à assurer l'existence des deux Etats allies, à empêcher qu/5 ils soient replacés à l'avenir dans une situation identique à celle avant le 4 août 1314 et à lefur assurer une indemnité convenable. Ceci est une obligation envers nos chers morts et les générations futures. 3,Pour ce qui est de cette assurance, elle peui être obtenue de diverses manières, Mais, aussi longtemps que nos ennemis refusent de parler de paix, il n'est pas utile que nous divulguions la nature des garanties que 2KJUB voulons. Car il ressort de leur refus que noa ennemis n'ont, pas encore abandon-no. leur pîan do .nous cîéfcruine. Nous devrons par conséquent ocmtanuer à nous battre, avec toutes nos forces militaires et économiques, jusqu'à ce que l'épée les oblige à demande^ grâce. Et voilà les amis viennois de M. Ballin bien avancés! Ils lui avaient demandé de difeaipsr un peu les fumées dont s'était enveloppé M. de Bethmajin-Hollhveg et M. Ballin en ajoute. Certainement il ne les console pas de s'entendre dire encore par M. Ballin que quiconque cherche à distiller du poison avec la déclaration du chan--celier, vrai langage de vainqueur, et qui la consicère coramo un signe de faiblesse n'est qu'un misérable. La seule chose qu'ils retiennent de tout ceci c'est qu'ils ue sont encore qu'au commencement de leurs miseras et qu'ils n'ont pas encore payé au plus haut leur beurre, leurs pommes de terre et leur viande de cochon. Aussi, loin de les consoler, le commentaire de M. Ballin a fait l'effet d'une douche froide. Us attendaient des paroles raisonnables s] ' vtn homme d'affarnps haïwfené à repmvL»r des réalités en lace. Au lieu de cela on leur sert une harangue de maître d'école. Il est douteux qu'ils s'adressent encore à.M. Ballin. Que conclura de tout ceci? M. de Beth- ; mainn-HoUVreg, c'est ^manifeste, avait sur- ; tout visé à impressionner l'opinion publique ! en France et. en Angleterre. Français et Anglais ne sont jamais restés plus froids devant une manifestation oratoire boche. j Par contre, M. de Bethmann-Hol'lweg a ; parfaitement réussi à jeter le trouble dans l'opinion pu'bfaque des empires du centre. Et-le plus étonnant c'est qu'aucun succès militaire n'est capable d'effacer cette fâcheuse impression chez le» Allemands et les Autrichiens, qui., désespérés de vaincre, aspirent à la défait^. Charîes Bernard. ■ ■ i—-pci i a ai» "... Les Cités bips Y près. Lorsque les obus allemands eurent entrepris la destruction systématique de cotte merveille dos Flandres, le cri de réprobation universelle qui avait accueilli les attentats de Louvain et de Reims s'éleva de nouveau. Le groupe prestigieux des monuments y p rois, la ville elle-même qui lui faisait un cadre assorti, semblaient choses que l'injure des hommes ne pouvait plus jamais atteindre; l'idée d'un pareil j forfait, où la barbarie s'allie à la stupidité dans des proportions incommensurables, n'en- j trait point dans les esprits. Non seulement le forfait s'est accompli — il y a déjà plus d'un an de cela — mais, depuis lors, il s'est parachevé avec méthode et continuité de façon à ne rien nous laisser même des ruines que nous nous proposions de oonsenver en témoignage douloureux et superbo du sac do la Belgique par les vandales du vingtième siècle. Maintenant., est -il va-ai, oonuno on nous l'a dit et répété que tout soit bien fini? L'histoire de la vieille cité drapière est-elle définitivement close? Ypres est-il passé, comme Ilion, dans le domaine des choses qui furent?... J'ai essayé, ces jour$-ci, de vérifier jusqu'à quel point 11 e6t permis d'être affirmatif à cet égard. Nous avons pleuré naguère les Halles à demi détruites, mais il restait un squelette émouvant, fantôme tragique et désolé du noble édifice qui symbolisais la grandeur et la puissance d'autrefois, l'église découronnée et saccagée, les maisons archaïques d'alentour ravagées par la mitraille et dévorées par l'incendie; à présent, le regard, en eo promenant sur cette désolation, no trouve plus grand chose qui lui permette de reconstituer les précieuses images disparues; c'est dans notre senl souvenir qu'il nous faut chercher de quoi aviver nos regrets et exaspérer nos colères oontre les auteurs, de ce phénomène de Kultur. La nef de Sait-Martin n'est plu6 que décom- ; bres, à côté de la tour dont un seul otage sub- ] siste; le ohoeur se dresse, isolé, au milieu du 1 champ du ruines où les piliers effondrés jonchent lo sol de leurs disques épais, rappelant les débris dee temples antiques, dans les plaines de Sélinonte et sur la terra»se d'Agrigente. Toute la partie droite dos Halles, avec lo pinacle angulaire qu'un prodigieux hasard «avait laissé intact, est rasée; l'aîle gaucho résiste; pour combien do temps encore?... Du robuste beffroi oentral, il ne reste guère que la base. Dans tous les quartiers de la ville, on no trouve que des pans de mure entre lesquels de rares maisons plus ou moins endommagées — pas -une n'est indemne — semblent avoir échappé par miracle à l'écrasement. Ypres, cependant, continue d'être une cible pour les canons allemands et une position dé-tensive pour les Anglais qui occupent le secteur. Cette double considération nous ôte assurément tout espoir d'en sauver quelque chose. Ceux qui, en temps de paix, étaient préposés à sep destinées et qui n'ont pas 6U prendre, à l'heure du danger, les mesures des plus élémentaires que commandaient les circonstances, ceux qui ont laissé bêtement disparaître les trésors du Musée communal, les vieilles archives, bien d'autres richesses encore, qui ont livré à la destruotion, en «'opposant même à leur enlèvement, les magnifiques boiseries Renaissance de Saint-Martin (il en reste quelques débris, avec la date de l'ouyrage et la signature de l'auteur, qu'on a pu recueillir plus tard dans les décombres et qui sont actuellement déposés, avec d'autres nombreuses épaves, dans les sous-sols du Petit-Palais des Champs-Elysées) méritent une mention spéciale au chapitre des comptes à rendre. Jo possède là-des-sus quelques informations détaillées dont je ferai part'à la galerie en temps opportun. Hélas! Nous n'avons aujourd'hui qu'à pleurer sur la/ bonne cité d'Ypres, que rien ne pourra nous rendre, en admettant même la possibilité de consacrer à sa réfection l'effort invraisemblable qu'elle rédamerait: on ne refait pas une chose qui a exigé sept ou huit siècles pour se constituer. Assiégé souvent, maintes fois pris et repris, Ypres avait eu l'extraordinaire fortune de conserver, au milieu des vicissitudes do sa longue existence, les magnifiques, témoins de sa grandeur passée, de l'époque où la cité drajpière tenait le premier rang dans l'Europe occidentale. Et cette fortune apparaissait vraiment prodigieuse à qui considérait los périls que traversèrent, au cours, des âges, le groupe central de ses monuments : ce Beffroi du treizième siècle, ces immenses Halles du quatorzième qui fermaient ses deux ailes, cette belle égliso Saint-Martin, l'un des types les plus parfaits le l'art ogival dans les Pays-Bas. De tout cela, qui avait échappé jusqu'aujourd'hui aux agents de destruction, la Kul-iur allemande a fait des ruines témoignant d'une barbarie égalitaire: elle enveloppa dans nn même désastre l'édifice profane et l'édifice sacré. Jean d'Ardenne. ( T.î». Nouvelle. Bolirioue'M En Belgique. ' A Bruxelles. I>a quantité de graisse réquisitionnée ; s'élève aux abattoirs à près de 20,000 kilos par semaine. •x- * * Faisons le tour des Halies — voules-vous? — avant les fêtes de Noël. Les affaires ont été assez calmes ; .certains coure ont repris leur taux normal. La tende ri o étant fermée, les petits oiseaux et notamment les grives sont offertes en vente pour la dernière fois cette année. D'importants arrivages de gibier venant de Hollande ont cependant influé notablement sur les transactions. On a cotée Lienre ... . Fr.. 4.50 à 7.50 pièce. Lapin 1.25 à 3.00 ,, Coq faisan —,—. 3.75 à 5.00 „ Poule faisane 3.2o à 4.25 „ Grosse grive —0.40 à 0.50 ,, Bécasse 5.00 à 7.00 *, Bécassine 1.25 à 2.00 n Pluvier 1.10 à 1.35 „ Canard sauvage 2.50 à 3.50 M Pilet 1.75 à 2.00 ,, Sarcelle 1.25 à 1.50 „ Vanneau 1.00 à 1.50 „ Poulet de Bruxelles 4.50 à 7.75 ^ Poulet de grains ... 1.75 à 4.00 „ Poule 2.25 à 5.50 „ Canard —... 3.25 à 4.25 ., Oie 9.00 à 13.00 J, Pigeon jeune 1.25 à 1.50 Pigeon vieux 0.60 à 0.75 .. Lapin domestique ... 2.00 à 2.10'lekil. Tx; ma-i-ché. des fruits est animé ; les a rivages sont suivis et les cours so maintiennent : le kilo. Poires Beurré d'Hardenpont Fr. O.OO à 1.G0 Poire9 Durondeau .. 2.00 à 2.40 Poires Doyenne du Comice... 1.00 à 1.00 Poires à cuire — —... 0.20 à 0.30 Pommée; Reinettes —..... 0.26 à "0.40 Pommes , .court-pendues" ... 0.30 à 0.40 Pommes grisettes 0.1S à 0.21 Pommes belles fleure — 0.20 à 0.30 Tomates 0.60 à 1.00 la }>iècr„ Artiohauts 0.80 à 1.10 Les raisins arrivent toujours en grande Quantité. On a obtenu les prix suivants : 'rankenthal Fr. 1.20 à 3.40 le kilo. Calmant 0.80 à 1.80 ,, Black .....—~—... 0.80 à 1.50 }, BuckLand 2.00 à 3.00 Muscat 1.50 à 3.00 Une détente très remarquée se produit dans lo marché du beurre, dont les prix ont baissé : Beurre crème Fr. 5.50 à 6.00 le kilo. Beurre de ferme .— 5.00 à 5.50 ,, * * * Un arrêté du gouvernement général, inapplicable jusqu'ici dans les limites des étapes, décide que, nonobstant s toutes les prescriptions précédentes, les propriétaires de moutons étaient obligés de livrer, à l'hôtel de ville de leur commune, la laine tondue qui serait en leur possession. L'autorité communale est rendue responsable de la stricte exécution de cette mesure ! * s * On annonce la mort de M. Momniaerfe, directeur-général, et de M. Van Overstrae-•ten, inspecteur-général au Ministère de l'Industrie et du Travail. _ Les deux fonctionnaires étaient très ; connus à Bruxelles. * * * Le gouvernement temporaire allemand a rais sous séquestre la Sooiét/é Babcok et Wilcox et les usines de la Société Anonyme de Hyon-Crply, dans la province du Ilai-naut.A Gand. M. le bourgmestre Braun a rappelé au Conseil communal qu' un arrêté royal du 17 décembre 1913 a autorisé la perception, jusqu'au 31 décembre 1918, des taxes d'abattoir et d'expertise qui font l'objet des art. 94,95,96 et 97 du règlement sur le commerce de viiandee et le service et la police de l'aibfottoir du 23 mars 1914. Peur arrêté du 2 novembre 1914, le Conseil communal, confirmant un arrêté du bourgmestre du 30 octobre précédent, a édicté la défense de vendre ou détenir pour la vente, de la viande fraîche, des abats, do la graisse qui n'ont pas été préalablement expertisés à l'abattoir; il a en même temps : fixé un nouveau tarif des droite d'abattoir et d'expertise, qui ont été z sensiblement majorés. Cet arrête est conçu comme suit : Art. 1. —- Il est défendu, à dater du 2 i novembre 1914, de vendre on de détenir | pour la vente, de la viam.de fraîche, des abats, graisses, etc., qui n'ont pas été au: préalable expertisés à l'abattoir de Oand. Art. 2. — Les droits d'abattoir et d'expertise sont fixés comme suit : | a) droits d'abattoir par tête*. Bêtes bovines fr. 10. Solipèdes, veaux, moutons et porcs fr. 5. Porcelets et chèvres fr. 2.50. b) droits d'expertise: Viande fraîche, abats, issues, graisses, etc. fr. 0.10 le kgr. Viandes préparées fr. 1.00 les 100 kgr. Par arrêté de l'autorité supérieure, en date du 10 avril 1915, la Ville a été autorisée à faire la perception d'aiprcs le tarif nouveau, mais seulement jusqu'au 31 décembre 1915. Eu égard aux circonstances critiques que nous traversons, a dit M. Braun, à la réduction de très nombreux postes de recettes ef à l'accroissement inouï-des dépenses nr pen tes et inévitables, le Collège estime qu'il y a lieu de solliciter l'autorisation de continuer, après le 31 décembre 1915, la perception du tarif,, avec cette seule modification que la taxe d'abattoir pour leg moutons sera réduite de fr. 5 a fr. 2.50. Il importe de remarquer que les frais d'entretien ordinaire des bâtiments de l'abattoir, les dépenses pour personnel, 2 employés hors cadre, et rémunération de travaux exceptionnels et enfin, la' fourniture gratuite du gaz d'éclairage et de l'eau de la ville ont augmenté cette année d'une façon anormale. Les frais de premier établissement sont d'ailleurs importants : c'est ainsi que les améliorations apportées aux installations de l'abattoir et du marché aux porcs ont nécessité ces deux dernières années une dépense dJenviron fr. 35.000. * * * Le commandant de l'Etape a fait afficher à Gand et dans tous les faubourgs que le prix maximum du litre de lait, au détail, est fixé à trente centimes. «■ * * Le port de la muselière reste en vigueur. Tous les chiens doivent donc être muselés et tenus en laisse. * * * Aux clouteries de Gentbrugge, dont les Boches ont pris possession depuis plusieurs mois déjà pour y fabriquer du fil de for bar-belé, sont arrivés depuis peu une centaine de prisonniers russes. Aussitôt, 100 ouvriers allemands travaillant à cette usine sont partis vers le front. * « Il ressort du dernier avis publié à propos des pommes de terre que chaque habitant, commerçant ou non, était tenu de remettre la liste des quantités de tubercules qu'il possède aux autorités communales. Le'bourgmestre à donc fait afficher l'avis suivant: Concitoyens, Collège des Bourgmestre et Echevlns a vérifié les comptes des provisions- de pommes de terre suivant les données remises aux bureaux de police. Il n'a reçu qu'un nombre limité de réponses et le Collège suppose qu'il se trouve donc parmi vous des personnes qui n'ont pas saisi clairement le but de notre avis précédent, puisqu'elles n'ont pas déclaré la quantité de pommes de terre qu'elles possédaient ou qu'elles ne nous ont fait connaître que le supplément qu'elles avaient en cave, après en avoir retiré 50 kilos par personne pour la subsistance de la famille. Ce fait entrave l'accomplissement de la mission du Collège qui pourrait se tromper gravement dans le nombre des provisions dont la ville a besoin. Cela l'empêche de déterminer avec précision quelles sont les familles qui ont besoin de pommes de terre et de fixer la date à laquelle la livraison devrait commencer. Aussi, nous faisons un nouvel appel à tous nos concitoyens, chefs de famille, pour qu'ils déclarent à leurs commissaires de police: lo. les provisions de pommes de terre dont ils disposent-, même en dessous de 50 kilos; 2o. le manque de provision, s'ils n'ont pas de stock en cave; 3o. le nombre de personnes, y compris les domestiques, dont se compose la famille. Ail surplus, vous recevrez à domicile un questionnaire, que nous vous prions de remplir Ce recensement a pour but exclusif, non de réquisitionner les provisions, mais de fixer la quantité de familles qui disposent d'un stock de pommes de terre et de déterminer les familles qui auront droit, à une date fixée, à des bons pour sren procurer. Concitoyens, Le Collège compte sur la bonne volonté de tous et sur votre désir de servir les intérêts de la ville. Nous espérons être compris et obéis. Le Bourgmestre, E. Braun. A Louvain Le Louvain à Malines et vice-versa - il y a un service régulier pour voyageurs et marchandises par voitures fermées, trois fois par semaine. Lo départ a lieu, à Louvain, cîe la rue de Bruxelles, et. cfo M alinéa, de l'Hôtel De Tent, rue du Beffroi. * * * Un de ces derniers dimanches, une touchante cérémonie a eu lieu au cimetière communal devant la tombe des soldats belges et des soldats " français tombés pour la Patrie. Les orphelins, pupilles de l'Administration des Hospices, conduits par leurs surveillants, M.M. J. Roelkens et G. Van Mellaert, inspirateurs, sans -nul doute, de ce beau geste, sont allés déposer sur chacune de ces tombes leurs respectueux hommages sous forme d'une plaquette en marbre. Le président des ex-sous-officiers, toujours c*ur la brèche quand il s'agit du culte du souvenir à nos vaillants soldats, a prononcé quelques paroles qui ont virement ému l'assistance et qui ont fait jaillir des larmes de bien des yeux. Honneur à ceux qui savent inspirer aux enfants, et surtout aux déshérités du sort, de si beaux et nobles sentiments ! * * * Depuis quelque temps, les bouchers sont tenus de vendre la peau des animaux abat tus directement a i administration aue-mande. Ils sont à présent obligés de livrei aussi les graisses provenant de ce bétail. A Namur Encore un arrêté allemand. — Il est porté à la connaissance des habitants des communes de Namur, Jambes et Saint-Servais qu'ils doivent laisser entrer dans leurs maisons tout agent de police ainsi que toute personne en situation d'établir sa qualité de mandataire spécial de l'autorité communale. Les habitants doivent aussi permettre la visite do leurs maisons, de leurs chambres et faciliter le service aux agents en donnant tous les renseignements nécessaires. Les infractions seront jugées par les tribunaux allemands et punies de 2 semaines de prison ou d'une amende pouvant aller jusqu'à 200 marks. * * * Un nommé Léon Sevrin, de Rhisnes, a été condamné à 3 mois de prison pour avoir mis en danger, racontent les Bochls, un train du chemin do fer et avoir causé la mort d'un homme. Malgré le signal d'avertissement du . train approchant, il a franchi, avec son chariot, la voio ferrée près d'Eghezée. La collision s'est produite et un conducteur a été tué pai l'accident. * * je ^ Le Comité du Syndicat des bouchers d< Namur, Jambes et Saint-Servais porte à la connaissance du public que la surtaxe d© ;• centimes imposée aux bouchers et charcu-fcfen de l'agglomération namuroise, et ce exclusivement pour venir en aide aux nécessiteux, £ produit depuis lo 27 décembre 3914 jusqu'au 4 novembre 1915 la somme de 83,491 francs ce qui représente uné moyenne de 1,855 fr par semaine ou de 265 francs par jour. Cette surtaxe étant toujours en vigueur, di1 la circulaire, nous estimons que les bouchers et charcutiers (Je laditç agglomération peuvent se croirè désormais dispensés de souscrire d'autres oeuvres et de donner à la porte. Osîsîs les FEarasires. Récemment, des aviateurs alliés onl laissé tomber des bombes sur Bruges. Le jour de Noël, d'autres aviateurs, er très grand nombre, ont survolé toute h Flandre, notamment Gand. * * * On annonce la mort à Courtrai de M Eugène Nolf, administrateur délégué de ls Banque de Courtrai. — « . .. Il y a un an! 29 déccnlbre 191],. Sur le front belge et français, bombardement de 'part ex d'autre; Saint-G eory es, occifpc par lei alliés, A rras et Reims reçoivent de nombreux obus. Su-r le Danube, les Serbet font de nouveau sauter le. pont, reliant Belgrade à SemJiib. Sur la Méditerranée, bombardement par le croiseur russe ,,Askoldi: des troupes turqv-es concentrées à Él-Arich} est de, Port-Saïd. Des Taubes sur Dun-kerque et Furnts ; des femmes et dei enfants tues. i— «-ca— — b lifeasc de Bimà (Suite) Sous les marmites. 27 octobre. Lo bombardement a repris ei nous oblige à nous terrer dans nos taupinières que la pluio transforme en baignoires. Et bien, non, ne maudissons pa6 trop la pluie. L'état major belge s'est avisé d'une idée dont l'exécution va peut-être tout changer: i s'agit d'inonder la région comprise entre l'Yser et la voie ferrée do Nieuport-Dixmude. Alors, vivo la pluie, fidèle collaboratrice de l'inondation ! Eq attendant, il faut décidément noue méfier de certains civils. Ou la précision du tir allemand tient du sortilège, ou elle s'explique par des complicités qui nous échappent, car n*>us prenons grand soin de nous dérober à l'oeil de ses ^Taube" et de ses ,,Aviatik'; qui, chaque jour, survolent Dixmude. Depuis 10 heures et demie, ma tranchée est repéré* et reçoit obus sur obus. Lo quart do ma section étant hors de combat, jo mo décide t envoyer un homme demander du renfort. Ix commandant me répond par l'ordre do nou? replier si la position n'est plus tenable. Est-ce le cas ? Je consulte mes hommos qui secouent rageu sement la tête en signe de dénégation. Et l'or reste. Mais cet entêtement nous coûte encore deux tués et trois blessés. 28 octobre. Le nécrologe de la. brigadf s'allonge et nos hommes qui, dans los premier! temps, se battaient sans haine, so scntenl maintenant des âmes de tigres quand ils évo quent la mort de tant do camarades et d< tant do chefs. Outre le commandant Jeanniot qu'ils chérissaient pour sa bravoure tranquilh et dont l'assassinat inqualifiable les a trans portés de fureur, combien de leurs meilleure 1 officiers ont été tués, blessés ou sont disparus: | Lo Donget, Revel, Perthus, Marchand, d< : Blois, Maupion do Oandé, Richard, Lucas Couin, Gauthier, de Blic, j'en passe, commc ces vaillants des vaillants, les lieutenants d< vaisseau Eno et Martin des Pallières. L< premier avait succombé le 26, avec la moiti< <:le son effectif, en assumant la défense di cimetière, et le second avait déjà repoussé ut terrible assaut dans la nuit suivante. Le len demain un projectile l'enlevait sous les y eu: de ses hommes. Le moral de la brigade reste bon malgr< tout. Et commc nous sommes passés sous le i ordres du général GrosettL un maître homme paraît-il, d'une bravoure et d'une sang-froid extraordinaire, nous espérons, en cas de péril extrême, être appuyés vigoureusement. M mystère du cftâteau de Woumen. Samedi 31 octobre. — Non, ils ne passeront pas, ni ici ni ailleurs. Je sais bien que, hier, ils ont enlevé Ramscappele, là-bas, du côté de Nieuport, tandis que, par ici, ils so contentaient de lancer quelques poignées do shrap-mells sur Caeskerke et le carrefour où l'amiral a établi son poste do commandement. Mais dès le matin, au petit jour, Grosetti leur a repris ce village. Oe n'est pas tout. L'inondation annoncée par le quartier général belge dans la soirée du 25 et qui, depuis cinq jours, ne faisait quo des progrès insensibles, l'inondation commence à produire ses effets. Déjà les watergands débordent; les flaques ee changent en mares; devant Ramsoappelle et Pervyse, le bassin de l'Yser n'est qu'nn lac. Si ce lac pouvait monter jusqu'à nous! Ce soir, veille de la Toussaint, tout le ciel rougeoie d'incendies. Il vente terriblement, mais on n'entend lo canon que do très loin, du côté de Merckem, presque à moitié route d'Ypres. Les Boclies ont l'air d'avoir changé leur plan, ce qui pourrait bien aussi déranger le notre.Mais nos marins, épuisés par quinze jours de lutte, ne sont pas fâchés de oc petit temps de répit. 1er novembre. — Le calme a persisté cctto ' nuit; quelques miaulements de shrapnells ont | pourtant agité mon sommeil et, finalement, crac! Un obus me réveille pour tout de bon. Je reposais dans une grange et la grange s'écroulait. Je no sais pas comment je suis parvenu à ' me dégager des décombres. Aujourd'hui, en somme, c'est bien la journée des morts. En ville, on ne peut faire un pas sans enjamber quelque cadavre. On no relève plus que les blessés. Des- autres, il y en a trop et l'amiral a suffisamment à faire pour reconstituer ses régiments. 6 novembro. Les cinq derniers jours ont été signalés par une glorieuse, mais bien coûteuse affaire. Comme je m'en doutais à moitié, l'ennemi en modifiant ses plans dérangeait les nôtres. Il fallait, par un mouvement quelconque, l'obliger à ramener une partie do ses for-, ces devant nous. Lundi dernier, 2 novembre, le commandement supérieur décide donc d'enlever le mystérieux château de Woumen. Non seulement les Boches s'y tenaient en force, mais, nous le savons - aujourd'hui, ils l'avaient transformé en une inexpugnable citadelle. Cet aménagement daterait d.'avant la guerre. Le propriétaire serait un Allemand et cet Allemand aurait tout prévu. Mais, n'en est-il pas de même un peu partout ? La minoterie de Dixmude, avec sa terrasse bétonnée, me nous était certainement pas destinée dans l'astucieux esprit de son architecte. L'action commença dans la matinée. Un seul de nos 'bataillons y prit part ce jour-là, en soutien de nos camarades de l'armée do terre. Le 3, au matin, nouvelle tentative, nouvel échec. Il va falloir faire appel à toute la 42e division, d'où un retard qui nous paraît bien long, à nous qui sommes en réserve. Pour nous distraire, les deux artilleries engagent une gentille conversation qui dure presque toute la journée. A l'aube, l'attaque reprit, baïonnette au clair. Le6 clairons sonnaient; les sections échelonnées bondissaient aux cris do: ,,Vive la France!" Et toi était l'élan général que le parc fut emporté. Mais, au pied du château, la 42e déchanta. On ne prend pas d'assaut un fort, et celui-ci en était un. 8 novembre. — Lo repli s'est effectué sans incident. Nos pertes sont sensibles, mais nous ramenons une centaine do prisonniers, raflés en bloo dans un pavillon du parc, et, avant la départ do la 42e division, qui s'est portée ailleurs, F amiral a obtenu du général Grosetti deux excellentes batteries de 75. Dès hier lo bombardement a recommencé. Un obus a tué Jo capitaine de frégate Marcotte, qui observait les effets du tir ennemi. Le soir, pour la relève des tranchées, nous traversions l'infortunée petite ville dont la mitraille achève de faire un immense charnier. Dans les ténèbres, hachées par les éclatements des obus, les jets paraboliques des fusées éclairantes et où dansent d'étranges lueurs, feux follets, disent les uns, lanternes de pillards, assurent les autres, c'est une vision de sabbat. A chaque pas la mort nous guette. Il y avait, d'ailleurs, malentendu et les tranchées de première ligne, confiées à d'autres sections, étaient déjà occupées. Un silo, rembourré de paille, dans le voisinage d'une ferme, nous a offert l'hospitalité jusqu'au petit jour. A Dixmude, on ne sait quand on dort ni quand on dîne. L'eau y est immonde, littéralement imbuvable, et l'on ne s'y change jamais. Et cependant la santé reste aussi bonne que lo moral, bien qu'on ne subsiste guère que de riz, de ,,singe" et de caifé. Le temps change constamment. Deux jours sur trois il pleut à verse; puis température exquise. On respire, : on est loin de la guerre. Puis le ciel se bouche derechef ; le vent mugit à travers lo schor, et la pluio recommence à ruisseler, ou bien le> [ brouillard tombe, ce brouillard livide, épais à, couper au couteau, que les marins appellent ,,purée de pois" et qui me donne à moi l'im-14 pression d'un ensevelissement anticipé. ( à SMWT&) . Pour !e metsl-ai. Nous rappellerons à ceux de nos lecteurs qui désireraient faire paraître leur carte de nouvel-an dans lo numéro du 1er janvier 1916 de l'„Echo Belge", que le prix de 25 cents que nous avons fixé par insertion pour le prix de la main d'oeuvre doit être payé d'avance. L'administration du journal accepte d'ailleurs, > en paiement, les timbres-poste hollandais. ; Voici lo modèle des cartes que nous impri-i nierons à cette occasion. t i, MiimiMimwH MI M. et Mme X. de ; actuellement à ; Souhaits cordiaux.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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