L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1713 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 07 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/183416tx5n/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

I sôm* Affmee ire«. , & cents «Jeudi 7 «iéeestî^re E«5Sfi» L'ECHO BELGE j 1 *IoB.arrs£îl otfiotïdien t$u rraatisi paraissant ert Hollande. L'Union fait la Force, % Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent Être adressées Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. au^méro,Tad!SSe?^"ÂdmfAtetratlo^f'dS aaftureau de rédaction: . Journal : X.Z. Voorburgival 234-240, Amsterdam N. 35. VOOHBjJRGWAL 234-240, AMSTEKDAiVl. Comité de Rédaction: ^ Charles Bernard, Charles Herbie., Téléphone: 17Z7S. Téïéohone: 2797. " ( René Chambry, £niile Painparé. AbonnementsiHoilandefi.l.âO^irmoDS.B^anger^.S.OOparniois Annonces: 15'cents la ligne. RécJantesa 30 cents Sa ligne. Ce que nous attendons Les événements militaires en Roumanie si -douloureux qu'ils soient, n'ébranlen point notre- confiance. Le sort des arme* nous est momentanément contraire sur ui des points de l'immenlb front. Mais la rou< de la fortune n'a pas fini de tourner. At -tendons. Il est d'ailleurs* facile de déterminer lei 53.ils03 du revers roumain. Ceci ne diminua pas ce qu'il a de pénible pour nous, mai: ces causes, bien précises, d'ordre militaire et politique, ne sont point de nature ; ébranler notre confiance. La Roumanie es entrée en guerre librement, d'après un-plai conçu par l'état-major roumain. Le6 Al liés ont accepté cette aide avec gratitud* niais, n'ayant point forcé la Roumanie ? nous la prêter, ils n'en ont pas non plus dé terminé les" modalités ni les conditions C'est cette faute contre ,1e principe d< l'unité d'action sur un front unique don' les Roumains sont aujourd'hui les premières victimes. li est quelque chose de plus grave. C'es" la situation qui nous a été révélée par le* crises . ministérielles en Russie et en An gleterre. Entendons-nous. Par le fait mêm< qu'elles ont éclaté, ce6 crises ont mis fin ou mettront fin certainement, à ce manque de résolution que la Douma a reproché ai premier ministre Sturmer, remplacé de puis, et que George r* proche au ca binet Asquith. L'immense Russie est.unit dans une volonté inébranlable de poursuivre la guerre jusqu'à la victoire finale. Il semblait que cette volonté ne trouvait pasdam le gouvernement qui a précédé le ministère Trepof l'instrument énergique et inflexible de cett& volonté. Quoi qu'il en soit de: bruits qui ont couru sur une intrigue entre le cabinet de Berlin, poussé par le parti de: Revenfclow'. et certaine camarilla germanophile de Rétrograde, ces manoeuvres souder raiiiés ont lamentablement échoué. De dépif Berlin a- coupé les ponts en annexant la Pologne russe eu pleine guerre. C'est à quo: Trepof vient de répondre en exposant en pleine Douma, aux applaudissements de l'assemblée, l'objectif militaire et politique de la Russie. La Pologne sera reconstituée, otii, - mais autrement que l'Allemagne ne le voudrait et l'anomja>lie d'une Turquie d'Europe vieille de cinq cents ans, disparaîtra à jamais. Voilà de la politique russe, objective et réaliste. Désormais plus aucune intrigue ne prévaudra contre la volonté du peuple russe d'arriver à sa réalisation complète et définitive. , Les soldats du tsar savent pourquoi ils se battent. Il importe que les Tommies du roi George le sachent également: Ils se battent pour l'avenir, c'est-à-dire pour l'existence même de l'empire britaunique. Peut-être .cette existence ne paraît-elle pas suffisamment menacée à l'insulaire qui depuis mille ans n'a plus cennu d'invasion. La lâche vexation des Zeppelins et des obus tirés au hasard sur une plage par un pirate de mer ne troublent pas cette sécurité dans ses fondements. L'immense effort de l'Angleterre, dont la flotte sert de bouclier à la coalition tandis que son armée, de plus en plus puissante, géniale improvisation de lord Kitche-ner, frappe des coups de plus en plus formidables, cet immense et merveilleux effort est encore susceptible de s'accroître et de se développer. C'est ce que veulent Lloyd George et Carson. Ce que l'Allemagne obtient, par la contrainte, cette mobilisation générale des forces vives de la nation décrétée par la loi, l'Angleterre peut et doit l'obtenir de chaque Anglais par ce simple appel au devoir que fit Nelson à ses marins la veille de la bataille de Trafalgar. Lloyd George, irrité de certaines hésitations, de certaines faiblesses qui heurtent son esprit de décision et sa vue rapide et nette des ichoses, prétend faire retentir cet appel à travers le pays. Nul doute que ce pays ne se lève à cette N'oix dont il aime l'accent mâle et profond. ÎMa-is, en ces heures de danger pour la chose publique, la charge de consul convient mieux aux Lloyd Geexrge que le rôle du tribun. 'Aussi formulons l'espoir de voir cet homme énergique confirmé dans sa charge de consul ayant pour tâche de veiller au salut de l'Etat. Ce sera fait, sans doute, à l'heure où paraîtront ces lignes. Notre certitude de (vaincre en acquerra une force nouvelle. A l'effort allemand, auquel la Russie a déjà promis de répondre par l'unanimité des voix de la Douma d'Empire, nous attendons avec confiance la riposte anglaise. C'est en vain que le lion britannique ouvre sa gueule pour mordre, ainsi plaisante l'esprit teuton au Reichstag. Hé, qu'il l'ouvre toute grande, la gueule, et il est bien capable d'avaler l'Allemagne. Nul de nous qui n'en sojt persuadé. Déjà la France, victorieuse depuis la Marne jusqu'à Verdun, a appris à ses alliés comment on peut battre l'armée allemande. Le courage du soldat anglais est à la hauteur de la bravoure du poilu de France. Naguère à la Somme, il a montre que ses qualités militaires ne le cèdent en rien à celles d'aucun soldat au monde. L'Angleterre a cinq millions de ces héros. Ils n'attendent que l'impulsion d'une grande volonté directrice "Pour compléter la victoire dont leurs frères français leur ont.montré le chemin. Charlss Bernard, Pour la Noël et Ses Et rennes de nos soldats au front | La St-Nicôlos est passée et, grâce à la libéralité des lecteurs de l',,Ecfoo Belge", nos vaillants petits soldats, qui depuis -plus de deux mis n'ont plus eu des nouvelles de j leur famille, bénéficieront eux aussi un péu ; des douceurs que prodiguait en temps de L fxtix ce gra<nd saint, ami des petits et ) des grands. Il reste cependant encore la . Noël et les Etrennes, deux jours de fête qui furent très en honneur dans notre cher pays avant que les barbares en eussent banni toute joie. Aussi il ne sera pas dit que ers jours de fête, que tous les Belges en Iiol-j lande célébreront, n'apporteront pas. un L peu de joie également à ceux qui, à l'Tser, se sacrifient pour nous rendre nos foyers [ et, avec eux, notre 'bonheur d'antan. Nos lecteurs feront donc un nouvel effort , et chacun■ suivant ses moyens nous enverra ' sa part pour que nous puissions envoyer à notre Roi bien-ainié la somme nécessaire qui Lui permettra\ de faire une grande { distribution à ses braves soldats déshérités. . Nos ti/pcM nous ont fait commettre 'Une nouvelle erreur dans notre liste d'hier en mettant frs. au lieu de fl. pour tous les dons à partir de: ,,Cheveux blonds, yeux etc. ,,Le montant de nos listes précédentes ' s'élève donc à Jf221.72\ fl. + 612.90" frs. 1 Van St. Ni cola a? 2.50 fl. Pour que mes deux frères re-'• viennent sains et saufs G. B. 2.50 ,, j De la part de J fax Cochart pour nos braves soldats au front'; si j'avais plus je donne- v ' rais plus^ -. 0.25 ,, ■ 111 11 1 '1' 11 ; h population bruxelloise victime k iir de l'artillerie ailsmande Lors d'une récente attaque (fin septembre 1 3 916) des centres d'aviation et d'aéronautique militaires allemands à Bruxelles, par des aviateurs anglais, un certain nombre dé personnes appartenant à la population civile bruxelloise furent tuées et blessées, et des dommages divers furent causés à des immeubles.La presse d'Allemagne et les organes de la propagande allemande répandirent aussitôt le bruit que ces pertes d'existences* et ces dégâts étaient le fait de la maladresse des aviateurs anglais, à l'exclusion du tir de l'artillerie allemande. ' Il est acquis aujourd'hui que cette version ne répond pas à la réalité: le gouvernement belge est entré en possession de preuves matérielles qui confirment que la population bruxelloise a été victime de l'artillerie allemande. Ces preuves consistent en plusieurs fragments de projectiles allemands, recueillis sur place le 27 septembre 1916, et qui sont actuellement déposés au Ministère belge de la Justice au Havre. Trois des fragments sont particulièrement caractéristiques. Ce sont des éclats d'obus trouvés dans la maison de la famille Bricoult, avenue Georges Henri, le 27 septembre 1916, après le raid des aviateurs anglais. (Cette famille a été tuée.) Le premier fragment est un morceau de ceinture de forcement, ce qui atteste, d'une façon irréfutable, que le projectile a été tiré par une bouche à feu. Le deuxième et le troisième sont de& fragments de fusées en aluminium garnissant la tête du projectile. En outre, comme «preuve complémentaire que le projectile a été tiré par les Allemands, il a été constaté que le mur du jardin présente un trou d'obus à une hauteur de 1 mètre 20 au-dessus du sol. 9 ■ mm Les neutres qui n'ont pas peur. La Norvège vient de poser un acte" d'énergie et montrer qu'elle entend faire respecter ses droits, même par les Allemands.On sait que, depuis le début de la guerre, les navires marchands, navigant dans les eaux norvégiennes, ne sont pas autorisés à avoir d'installations de télégraphie sans fil. Malgré cette interdiction, un vapeur de commerce allemand quitta, jeudi dernier, le port de Skudesnes avant à bord un appareil Marconi. Rencontré au largo de Gtavanger par un torpilleur norvégien qui lui ordonna de stopper, le navire allemand ne tint aucun compte de cet ordre; le torpilleur tira alors deux coups de canon pour renouveler l'ordre de stopper mais le vapeur continua sa route. Le commandant norvégien n'hésita plus et fit tirer dans'la mâture du navire allemand qui, cette fois, s'arrêta. Les matelots norvégiens montèrent à bord et saisirent l'installation Marconi. Bravo, voilà la bonne manière! Avec les barbares, avec des gens qui se sontmis au ban de la civilisation, on ne met 'pas de gants, on ne discute pas, mais on tape dessus. C'est le seul moyen de leur faire entendre raison. ^ // y a un an I 7 décembre 1915: Au Monténégro les 1 Austro-Bulgares occupent Ipck et Djakova. } En Belgique. On cri d'alarme! L'oeuvre dé la Commission de -secours et d'assistance en Belgique est mise en péril par les Teutons. C'est pourquoi le gouvernement belge a poussé un cri d'alarme auquel le monde civilisé se doit de répondre. Les gouvernements alliés ont appuyé la note belge dans une protestation publiée ici-même, d'après le texte anglais. Nous possédons à présent le texte officiel, en français, que nous reproduisons intégralement: ,.Par la note que nous publions ci-après les gouvernements alliés viennent de s'associer à la protestation du gouvernement belge contre les déportations. Après avoir rappelé les principes du droit des gens et les articles de la Convention de La Haye que violent les mesures prises, ils tiennent à préciser la politique qu'ils suivirent eux-mêmes vis-à-vis du ravitaillement de la Belgique. Lorsque l'invasion traîtresse de la Belgique fut accomjDlie, les alliés, estimant que l'approvisionnement de la population belge restée en territoire occupé était menacé et qu'elle allait être privée de ses ressources matériels, il y avait une nécessité, primant toutes les considérations d'ordre militaire quelqu'urgentes qu'elles fussent, à s'engager solennellement à donner un appui à la commision neutre chargée par le gouvernement belge d'organiser le ravitaillement et d'assurer à la Belgique la distribution des produits alimentaires nécessaires. Les gouvernements alliés firent accorder à cette commission, tous les moyens pour faciliter le plus possible sa tâche, notamment au point de vue des transports par mer. Eii-fin, ils se sont efforcés, par l'intermédiaire d'une commission neutre, de protéger l'industrie belge des conséquences désastreuses de l'invasion, de faciliter les exportations, le paiement des salaires et l'entretien de3 usines. Si les importations de matières premières n'ont pu être organisées, c'est parce que l'Allemagne ne répondit à aucune proposition qui lui fut faite pour- provoquer la reprise de l'industrie et du commerce belges sous les auspices de la commission neutre de ravitaillement. Les alliés ne mirent au fonctionnement de la commission que quelques conditions indispensables, les Allemands ne devant, pas plus que les alliés, retirer des avantages de cette institution et aucun approvisionnement importé par la commission, aucun produit tiré du sol belge ne pouvant être saisis par l'occitpant. Ce dernier ne pouvait pas, en outre, faire distribuer ou refuser des secours par un moyen de coercition pour obliger les ouvriers belges à travailler contre leur conscience. Ces promesses ont été aujourd'hui oubliées par les-Allemands. Plus leur propre situation deviendra difficile, plus ^les empires centraux violeront les engagements de la Commission de ravitaillement. Ils vont, sans ménagement, utiliser les vivres et la main d'oeuvre belge pour réparer et soutenir leurs propres forces. L'oeuvre de secours que les neutres édifièrent depuis deux ans est mise en péril et risque de s'écrouler. Les alliés n'ont pas l'intentioli de changer de politique et d'abandonner en ce ino-! ment la population opprimée de Belgique. Ils s'engagent solennellement, pour leur part, à continuer, comme ils firent toujours, à ne pas chercher à'tirer avantage du fonctionnement de la commission de ravitaillement, exclusivement neutre. En prenant cet engagement, ils considèrent qu'il est de -leur devoir de faire un pressant appel au monde civilisé — non pour eux-mêmes, — mais pour les populations innocentes qui ne peuvent se protéger elles-mêmes. Il faut éviter que la grande oeuvre d'assistance et de solidarité que les neutres édifièrent soit mise en péril par la perfidie ou détruite par la violence. Or, elle ne peut subsister qu'avec les garanties que les Allemands s'engagèrent à respecter et qu'ils méconnaissent aujourd'hui. La note du ministère des affaires étrangères de France s'associe à la protestation solennelle de la Belgique contre l'acte de barbarie des autorités allemandes et les déportations exécutées contrairement aux Conventions de La Haye, qui veut que l'honneur des droits des familles, la vie des individus, la propriété privée, les convictions religieuses soient respectées. Les gouvernements alliés firent l'impossible pour ravitailler la Belgique, laissant aux puissances neutres le soin de déterminer à quel groupe de belligérants incombe la responsabilité de la malheureuse situation do la Belgique. Or, le but des Allemands est de réparer et de soutenir leurs propres forces. La protestation se termine en montrant les hommes et les femmes souffrant dans l'esclavage, contrairement au droit de l'humanité et aux engagements. Ce fait, les alliés doivent le dénoncer et en appeler à la conscience universelle." * * • Dans les milieux belges, à Rome, on est très satisfait de l'allocution pontificale flétrissant énergiquement les multiples violations des lois de la guerre et du droit des gens, commises par les Allemands, et les déportations civiles. La condamnation du système de guerre allemand tombe de si haut qu'elle aura dans le monde entier, un grand retentissement: La parole du pape es+ R^-^icremcnt pour la conscience universelle. Elle doit donner pleine satisfaction aux. alliés. Les razzias J-. impression detavorable produite chez le: neutres par les déportations en masse auxquelles les Allemands procèdent en Belgique occupée a poussé le gouvernement impérial à tenter, après coup, une justification des violences commises contre les populations. Il est bien malaisé, cependant, de découvrir des arguments el'appa rence plausible pour justifier l'enlèvement de vive force do paisibles citoyens arrêtés au hasard, arrachés à leur foyers, exposés aux souffrances physiques les plus pénibles, le froid, k faim, le transport dans des conditions déplora, bles, parfois l'emprisonnement. Quo. dire poui faire oublier au public les tortures morales infligées à des innocents que l'on épouvante par la terreur de l'inconnu, et qui souffrent toutes les détresses, dont l'abandon de la famille et la promiscuité de l'esclavage ne sont pas les moindres. Cette justification «impossible, la ^Frankfurter Zeitniig", écrivant par ordre, l'a tentée le 30 octobre 1916. D'après co journal, la récolte en Belgique aurait été, jusqu'ici, principalement effectuée par les troupes d'occiupa-tion. Cette affirmation est absolument mensongère. Les Belges seuls, sans le concours d'aucune aide étrangère, ont toujours cultivé leur? terres, assuré les semailles et-effectué les récoltes. L'e>ccupant n'est intervenu que pou'i contrôler la production, limiter les stocks ou les accaparer au profit de l'Allemagne et de son armée. {Si, en de rares cas, les soldats allemands ont fait oeuvre d'agriculteurs, c'est sui les terres dont les occnipants belges avaient été chassés. L'envahisseur, sans supporter les charges, s'est alors attribué tous les profits. ,,Pourquoi", demande la Frankfurter Zei-tung, ,,la population belge n'effectuait-elle .pas elle-même ce travail?" La question est étrange sous la plume de ceux qui défendent journellement l'administration de M. von Bissing. Est-ce pour forcer le paysan ibelge à s'atteler lui-même à la charrue, que tous les chevaux de l'agriculture ont été réquisitionnés par l'armée allemande? Il est des régions où 70 poui cent des chevaux ont été enlevés par les Allemands ; dans certaines communes agricoles, ii ne reste pas un seul cheval. On n'a pas oublie l'arrêté de M. von Bissing interdissa-nt d'employer à la reproduotion les juments âgée? ae plus de 3 ans 1/2, efécision qui ne s'explique que par volonté bien a-rrêtéo de. s'emparer du haras "belge tout entier. La sollicitude allemande pour l'agriculture belge est pour le moins étrange, on en conviendra. ;,On ne peut, dit encore la feuille allemande, abandonner des millions d'hommes à l'oisiveté pendant des années". On reste confondu devant tant d'impudence. Les industriels belges, pendant de longs mois, ont multiplié les efforts et les démarches pour assurer la reprise des affaires. Ils se sont heurtés à l'intransigeance allemande, bien résolue à faire échouer toutes (ïès tentatives. Des dizaines, des centaines el'usines, de fabriques et d'ateliers ont été réduits au chômage, uniquement parce que les envahisseurs se sont emparés de toutes les matières premières, quand ils n'ont pas fait main basse sur les machines et le matériel, expédié en Allemagne au mépris de toute justice. N'a-t-on pas, tout récemment, interdit la continuation des travaux d'utilité publique entamés dans le Luxembourg? L'autorité occupante n'a-t-elle pas, il y a fort peu de tem]>s, mis sous séquestre le charbonnage André Dumont, qui occupait plusieurs centaines d'ouvriers, parce qu'il agissait contrairement aux intérêts allemands r Or, le premier soin du séquestre fut d'arrêter les travaux et de réduire les ouvriers au chômage, parce que l'Allemagne avait besoin de 'cette main d'oeuvre dont l'utilisation en Belgique compromettait ses intérêts, disait-elle. La ananière dont il a été procédé aux déportations, montre que la préoccupation relative à la réduction du chômage n'esit qu'un prétexte invoqué pour# les besoins d'une cause indéfendable; en effet, de nombreux travailleurs occupés régulièrement ont été emmenés en Allemagne, pêle-mêle avec les malheureux chômeurs enveloppés dans les razzias allemandes.Il y a quelques jours, au Reichstag, des protestations s'élevèrent contre le régime-des arrestations arbitraires infligées aux populations de l'Empire. Des détails révoltants furent révélés. Si de tels abus sont commis en Allemagne, à quels excès ne eloit-on pas s'attendre dans les régions occupées ! Même en Allemagne, eles esprits réfléchis commencent à s'effrayer ele la^sponsabilité que de tels agissements feront peler sur le nom allemand.Les fontionnaires allemands établis en Belgique, qui se documentent de visu, ne peuvent cacher leur réprobation à l'endroit des mesurés inhumaines qu'ils se voient contraints d'appliquer. Ils souhaitent l'apparition d'un nouveau Prum qui ajouté un chapitre au .,Veuvage de la Vérité. • * * ,,Les Nouvelles" reçoivent d'un témoin oculaire des renseignements très complets sur la façon dont s'est opéré l'enlèvement des gens de Mons. Nous les transcrivons fidèlement: On avait enlevé déjà depuis la seconde quinzaine d'octobre de nombreux habitants mâles des . communes environnantes. Les razzias s'étaient opérées au hasard, sans pitié, sans égard pour personne. C'est ainsi que des hom-,mes exerçant des professions libérales, des fonctionnaires, des instituteurs, des étudiants furent emmenés. Mais peu à peu la férocité des Allemands se relâcha. Les protestations unanimes du pays, et 6ans doute aussi celles de certains neutres, avaient impressionné les Allemands. Il était sensible que des ordres étaient venus autorisant de nombreuses exceptions. Quoi qu'il en soit, le 14 novembre, an soir, des affiches furent placardées partout dans Mons, qui produisirent une profonde impression. Elles étaient libellées comme suit: ORDRE à tous les hommes de la ville de Mons âgés de plus de 17 ans de se présenter jeudi 16'novembre à 9 heures (heure allemaneie) du matin à l'hôtel de ville de Nimy, sans paquets,. » Ceux qui ne se présenteront, pas seront passi-, bles de punitions sévères/ En plus, tous ceux qui ne se présenteront pas seront considérés comme chômeurs. LTn autre papier avait été accolé en dessous du premier d'une façon assez innocente, mais dans une intention facile à saisir. Il faisait appel aux engagements volontaires pour l'Allemagne de travailleurs de tous les métiers, spécifiant les avantages que ceux-ci y trouveraient: ils seraient considérés comme des ouvriers allemands, soumis au même régime et touchant les mêmes salaires ; ils pourraient écrire à leurs familles, leur envoyer de l'argent en abondance, etc., etc. Comme on le v<tit, l'ordre de se présenter ne spécifiait aucune limite d'âge. M. Lescarts, bourgmestre ele Mons,- dont le total dévouement à ses administrés s'est si fréquemment révélé au cours de cette guerre, commença immédiatement des.démarches pour atténuer la rigueur dé l'appel. Le lendemain du jour où les premières affiches avaient été apposées, soit donc le 15 novembre, jour de la fête du Roi, M. Lescarts eut la joie de pouvoir faire placarder le soir, ' en sa bonne ville, une affiche signéo de son nom, pour annoncer que les hommes au-dessus de 55 ans, les avocats, médecins, professeurs, fonctionnaires, les ecclésiastiques, les malades, et en général tous autres occupant une situation libérale ne devaient pas se présenter. Ceux-là devaient se borner à faire timbrer leurs cartes d'identité à Mons dès le lendemain au bureau du Melde-amt. Soit dit entre parenthèses, co timbre, qui fut apposé sur toutes lés cartes, portait ces seuls mots: ,,Landsturm Bataillon-iSolinge^F. Le 16, au matin, les Montois assistèrei^à un étrange et triste spectacle. Dès les premières heures, des théories interminables d'hoir mes s'acheminèrent par la grand'route vers Nimy, la plupart accompagnés de leurs femmes, portant des apquets plus ou moins volumineux, formant le sac de voyage de leurs maris. On évalue à près de 10,000 le nombr» d'hommes qui so dirigèrent ainsi vers Nimy: 7,000 environ ne devaient plus revenir !' Quand les groupes arrivèrent aux abords ete Nimy, un officier allemand, hurlant comme un-possédé, donna ordre à toutes les femmes de rebrousser chemin. Les hommes seuls purent passer. Il y eut des pleurs, des cris, des scènes do désolation, indescriptibles. Rien n'y fit; les femmes furent toutes brutalement repoUssée». Elles se séparèrent de leurs hommes en promettant el'aller les rejoindre par un autre chemin. Et on les vit se précipiter par la route de Gûilin, puis par collés de Maisières ou. d'O-bourg" en faisant, autour de la commune, de» détours énormes, malgré la charge qui les accablait. vCe fut en pure perte d'ailleurs. A chaque entrée de la commune, les malheureuses se heurtèrent à des sentinelles dont les ordres étaient formels ; aucune ne put passer. En désespoir de cause, quelques-unes, bientôt suivies de toutes les autres, se lancèrent dans les prés inondés «derrière le cimetière où elles pataugèrent avec de"l'eau jusqu'aux genou», | croyant ainsi atteindre Nimy; elles n'y réus- ] sirent pas d'ailleurs et revinrent encore avec , leurs paquets. J'en ai vu qui pleuraient à j chaudes larmes en se lamentant au bord de îa j route... Finalement, on manda les camions rte l'Œuvre de la Malette des prisonniers de ■guerre en Allemagne, qui vinrent charger îa ! plupart des colis pour les expédier ensuite à destination. Durant ce temps avait lieu à la Maison communale de Nimy le -tri des chômeurs. Le bourgmestre de Mons et un échevin purent seuls y assister et leur intervention énergique parvint à arracher aux Allemands de nombreuses exemptions. Beaucoup parvinrent aussi à se libérer en résistant aux opératemrs et en faisant valoir diverses raisons justifiant leur présence nécessaire à Mons, notamment les pères de nombreuses familles, les mal portants, etc. Un ouvrier classé avec les chômeurs se tira d'affaire en protestant hautement avec indi- ( gnation devant les Allemands, plutôt gênés et i qui le lâchèrent pour le faire taire. ..Dites-le donc, s'écriait-il, que vous prenez les travailleurs aussi. Ayez le courage de l'écrire sur vos affiches. Sinon on dira que voua êtes des menteurs et des lâches et que c'est la traite des travailleurs que vous organisez en cachant, sôus do misérable prétextes et d'odieux procédés, vos volontés!" On se dépêcha de le faire partir et plusieurs autres, dans le même cas, s'échappèrent avec lui. Tous les autres furent expédiés eoi wagons à bestiaux <^: la gare ele Nimy, directement pour l'Allemagne, sans seulement pouvoir revoir une dernière fois leurs femmes éplorées. Des mitrailleuses avaient été placées à plusieurs endroits dans la commune pour rappeler à l'obéissance ceux qui auraient eu des velléites de révolte.Depuis lors une grande tristesse plane sur Mons, cxmr .e sur toute la région el'ailleurs, et la haine pour l'Allemagne tortionnaire fermente plus que jamais dans tous les coeurs. A BruXÈlJes On lit élans le ,,Bruxellois" : — ,,Eh bieni moi, je demande en ce cas qu'on inscrive d'office? sur la liste des chômeurs déportables. ces grévistes salariés qui refusent de travailler pour les Belges qui les paient..." Quels sont ces grévistes? Les professeurs d'université qui refusent de reprendre leurs cours ! Qui est l'auteur de cet article: La crapule de Belvaux-Mark de Salm, acheté par les bourreaux de sès frères! Au Brabant Les animaux souffrent beaucoup de 3a disette de nourriture. Pour les chiens ele trait, la société Royale St. Hubert a organisé un service de distribution hebdomadaire de pains. Mais c'est toute une affaire pour éviter les fraudes et les abus. I/es propriétaires posséeiant un ou plusieurs chiens de trait qu'ils ont peine à nourrir s'adresseront au commissaire de police de leur quartier qui, après consultation d^s registres officiels, leur remettra une fiche renseignant le nombre exact des chiens à recommander à la Société Saint-Hubert. Cellerci possédera de cette façon un relevé sur lequel elle pourra «e baser en toute confiance. Tous nos bourgmestres ont volontiers accédé à la demande qui leur a été faite,- • ' JL Meddens&Zoon un/i PARDESSUS y4 % j J I' depuis f!. 27.50. Hofweg 11 la Haye. A fois les internés belges des Eiips à IsliiÉ Un cadeau tta 2'KaJio. Mes chers internés, Je ne wons apprendrai rien en vous disant^ que vous vousî ennuyez fort; que, malgré toute la bonne -volonté et l'amabilité des Hollandais et d4s Belges qui cherchent à améliorer votre tort, il vous arrive de maudire la captivité, \ surtout, évidemment, parce qu'elle vous oblige 'd'assister inactifs au drame de nota© Patrie, mais aussi un peu parce que là majeure partie d'entre vous n'a absolument rien à faire. Voilà près de deux ans de captivité, les doigts des ouvriers se rouillent, le cerveau des intellectuels s'abrutit,\ l'oisiveté est mauvaise conseillère et les malins obligées à se_ croiser sur les genoux ont vite fait de saisir des cartes ou des dés! Beaucoup d'entre vous, d'ailleurs, cherchent à se procurer des livres, Jes magiciens dévorateurs d'heures ennuyeuses qui changent en palais les baraques où ils? pénètrent, etj défiant toutes les sentinelles eti toutes les clôtures, entraînent les internés à Jeur suite dans des voyages merveilleux. Il faut joindre l'utile à l'agréable et sortir du camp d'internement avec un peu plus de connaissance qu'on y est entré, car il faudra à la Belgique de demain des fils très malins et très forts, pour toutes sortes de raisons que je n'ai pas besoin d<$ vous expliquer. Apprendre une laaigiue c'est djédoubfer sa personnalité, acquérir un esprit nouveau. ,,Un homme qui sait deux langues \^,ut deux hommes", dit un proverbe améric^n. Savoir, une langue c'est se mettre à mêgia de comprendre dans toutes les parties cju monde et dans les pays les plus lointains des millions d'hommes avec lesquels se noue ainsi une sorte de lien de fraternité.. Si l'Internationale d'hier est en léthargie, sans doute pour longtemps, l'Europe de demain connaîtra une Internationale nouvelle dont lés mauvais frères auront été expulsés. Les pays latins continueront certainement à faire bloc avec la noble et libre Angleterre et la Russie régénérée et Igrandie. Il est plus que probable que les classes ouvrières des * pays de l'Entente chercheront un contact plus étroit et plus chaud. C'est sutout les langues des alliés qu'il faut étudier. Nous comprenons par exemple que les internés n'aient qu'un désir médiocre d'appendre l'allemand, à cause de la guerre surtout et des déclinaisons un peu ! Beaucoup d'internés, je le vois dans Y Echo Belge, désirent apprendre l'anglais. C'est là une initiative qu'on ne saurait trop louer. Mais il est une autre langue parlée aussi par nos alliés, non moins facile grammaticalement que l'anglais et qui possède sur celle-ci l'inestimable avantage d'avoir une prononciation claire, facile, accordant toujours la même valeur aux mêmes lettres. Je veux parler de l'italien, la langue des anges d'après un vieux dicton espagnol (qui entre parenthèses confère à l'allemand le titre de langue des chevaux.) Il est éminemment facile de s'enseigner l'italien à soi-même; un dictionnaire, une bonne grammaire pas compliquée, beaucoup de bonne volonté et quelques heures d'études par jour vous mettront à même en moins de trois mois de soutenir une conversation et de lire l'italien. Le Belge est critiqueur et un tantinet" grognon. Ces qualités charmantes et inoffensives ne peuvent que se développer dans les camps d'internés. J'entends de mes lecteurs s'écrier: ,,Apprendre l'italien, ça je veux bien, mais qu'est-ce que je ferai avec après." Après, mon cher Bruxellois, vous ferez peut-être votre fortune avec. Le jour de la paix ouvrira au commerce et à toutes les activités une ère nouvelle. Il faudra remplacer partout les Allemands, qu'aucun des alliés ne laissera rentrer chez lui. La Belgique, qui a joué un rôle si douloureux et si important dans la guerre et qui s'est rendue partout si sympathique, est appelée à en jouer un plus important encore dans la paix. Notre pays est un microcosme de production, il fait un peu de tout et ltes Belges sent partout dans le monde. Il n'est pas de coin de l'Univers où le nom de notre petite patrie n'ait retenti grâce à l'esprit d'entreprise de ses fils. L'Italiei est

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes