L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 08 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1c1td9p280/
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3è«je Année N°. 563 S cënfs fio ceriftrtàes'i ' Lundi © rraâS 1ÇH6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force», •Journal quotidien du matin paraissant en,Hollande Belge est notre nom de Famiïte. z . 1 ...... Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: Ti.Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ „. , ( Charles Bernard, Charles Ilcrhieî, omi e ac on. ^ jjeité Ctiambry, Emile painparé.j ueiyc csi nuiea mun uo ir&miiiïï, *- i h Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwai 334-24Ô, Amsterdam Téléphone: J77S. Abonnements! Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par .-woîa Annonces! 13 cents la liane. Réclamesi 30 cents la ligne. , Un beau mouvement. Nous lisons dans le ,,"Nieuwe Courant' (4 mai 2© édition du soir) l'article suivant sous la manchette ,,Pour Fredericq et Pi renne": „0n trouvera reproduit dans lt numéro de ce journal le texte d'une lettr< envoyée le 31 mars dernier par tous les professeurs de l'Université de Gand au gouverneur général von Bissing où l'on assure qu€ les professeurs Paul Fredericq et Pirennt ont été emmenés comme prisonniers en Allemagne, non parce qu'ils se seraient en fail opposés à la flamandisation de l'Université par l'administration allemande, ni parce qu'ils auraient manqué d'obéissance au pouvoir de fait, mais simplement parce qu< l'administration allemande a trouvé indésirable leur présence dans leur propre patrie et dans la ville où ils passèrent leur vie dans un travail laborieux consacré tout entier à la science.' „Le document des professeurs gantois sera lu avec émotion en Hollande. Nombreux sont les amis que Fredericq et Pirenne comptent parmi nous; des liens de parenté intellectuelle et de race nous attachent'particulièrement au premier. La cause au service de laquelle il a, en Belgique, consacré une partie de sa vie active, est aussi la nôtre. „Nous savons que des savants néerlandais ont déjà, il y a quelque temps, fait des tentatives personnelles auprès de leurs collègues en Allemagne en vue d'obtenir de ceux-ci des renseignements au sujet du sort de Fredericq et de Pirenne et réclamer leur intervention en faveur de ceux-ci auprès du gouvernement allemand. Mais maintenant que la requête des professeurs de l'Université de Gand est connue en Hollande, nous voudrions poser la question: La voie n'est-elle pas ouverte pour notre monde savant, soit pour nos Universités agissant comme telles, soifc pour l'Académie royale des Sciences, soit, si la chose ne se peut autrement, pour un nombre aussi considérable que possible de professeurs d'université" agissant de concert, d'ajouter à la requête des Gantois l'éclat de leur sympathie et l'ascendant de leur appui manifeste? „Ceîa peut se réaliser sans que pour cela fcet acte apparaisse sous le caractère indésirable d'une manifestation politique ou d'une intervention déplacée dans des actes que l'administration d'un pays conquis estime devoir accomplir dans l'intérêt de la sécurité et de la tranquillité du territoire occupé.L'exécution de cette tâche est délicate et il n'est pas indifférent de savoir à quelles mains elle sera confiée. Mais il nous semble hors de doute que notre monde savant se trouve en présence d'une tache à accomplir qui lui est dictée par ce qu'il y a do meilleur dans nos sentiments nationaux et dont la réalisation entraînerait pour lui un honneur durable." A vrai dire nous nous attendions à ce geste. L'indignation que nous avons ressentie à la suite de l'annonce de ces arrestations fut partagée par des personnalités hollandaises éminentes qui, immédiatement, élevèrent contre elles des protestations pleines de sincérité: les professeurs Kernkamp, Brugmans et Quak ont écrit dans l'hebdomadaire ,,D6 Amsterdammer" ce qu'ils en pensaient; le directeur des Archives du Royaume, M. Colenbrander, fit de même dans la revue ,,De Gids". Aujourd'hui un grand quotidien va plus loin, il veut que,la protestation ne soit pas vaine, qu'elle se change en action et réclame en faveur de la libération de Fredericq et de Pirenne l'intervention du monde savant tout entier. Il est juste de remercier le ,,Nieuwe Courant" de ce geste, il est de ceux dont le journalisme s'honore. Certes un mouvement s'impose. Il n'est pas possible d'admettre que les hommes de 6cience des pays neutres laissent passer sans s'émouvoir un acte qui, comme celui de la déportation de Fredericq et de Pirenne, compromet à tel point les droits imprescriptibles de la science et les prérogatives des corps professoraux universitaires. Le ,,Nieuwe Courant" l'a bien compris: la lettre des professeurs gantois, d'un héroïsme si simple, ne sera complète que lorsqu'elle sera signée par les représentants autorisés du monde scientifique étranger. Il n'y a pas à se le dissimuler: aussi longtemps que Pirenne et Fredericq demeureront injustement emprisonnés en Allemagne, l'honneur du monde savant, qu'anime un esprit de solidarité, qui n'est pas un vain mot, est compromis. Le sentiment d'équité et de justice du peuple hollandais nous est un sûr garant qu'il n'en sera pas définitivement ainsi. L'intervention du ,,Nieuwe Courant" vient de nous prouver à quels projets généreux il peut conduire. M. W. m o mm Il y a un an S mai 1916: En Belgique, près de Scànt-Juîieti, les A nglais refoulent tvne offensive ennemie; au sud d'Y près, à Ict cote 60, ils «'emparent de nouvelles tranchées* perdues. Autour de Lens, un ouvrage allemand important est enlevé par uni bata&Uom français. Dans le bois Le-Prétre, trois contre-a<ttaqueS tovncmies rtrrêtéàs net. Sut la Feclit (rive droite), progression française de près d'un uni mètres, vers ; Meizeral. Front Oriental: bat-ailles acharnées d& la Vistule axu-x Carpathes; avance de l'armée Mackense-rù, en\ Galiçie. ï : Le rems de la médaille ) " La ,,Gazette des Ardennes", cette feuille de chou éditée par les Boches à Ofoarleviile, a publié, dans son numéro du 12 novembre 1915, ' les lignes suivantes émanant d'un soi-disant officier suisse qui n'est en réalité qu'un Teu-, ton affublé d'un faux nez: ,,L'officier allemand n'est pas assez dépourvu de bon sens et d'intelligence pour méconnaître l'importance de l'éducation morale du soldat. Il sait, comme son camarade français, s'adresser au coeur de ses subordonnés, à leur amour-propre. Il le fait sans ostentation et sans phrases. ••• "• • •'« ••• ,,Les règlements insistent sur l'influence directe que l'officier doit prendre sur les hommes et sur" la façon de les traiter: „La sollicitude constanto pour ses soldats constitue un des beaux privilèges de l'officier." (Règlement d'exercice allemand § 206.) ..Il existe entre soldats et officiers des liens-d'affection basée sur le respect et la confiance. La crainte des punitions ne saurait créer l'obéissance. La punition est le dernier des moyens que doive employer un capitaine pour améliorer un homme. Le capitaine ne, punit qu'à contre-coeur; cela lui cause amant de peine de punir un soldat qu'à un père de punir son enfant. .,Quelques faits dont j'ai été témoin caractériseront l'esprit qui règne dans les troupes. ,,Au petit jour, dans la rue d'un village de Picardie, un régiment en colonne de marche, faisceaux formés, sacs à terre, attend l'heure du départ pour la tranchée. Les chefs de compagnio rejoignent leur unité. D'une seule voix, les hommes répondent au ,,Bonjour, Grenadiers!" de leur chef par un ,, Bon jour,» mon capitaine!" qui résonne comme une salve dans l'air froid du matin. A l'expression des visages, au son des voix, on sent que ce salut sous les armes n'est pas uno simple formalité. Tout de suite, le contact se prend, la bonne humeur se communique. Des plaisanteries courent dans les rangs, les officiers ne dédaignent pas de prendre part à ces assauts d'esprit et de provoquer des réparties qui soulèvent des tempêtes de rire. (Ce que se doit être spirituel cet esprit boche!) • ,,A son tour, le colonel, suivi de son adjudant, longe la colonne. Les ,,Guten Morgen, Hcrr Obersjt!" se succèdent avec entrain. Le colonel s'arrête pour vérifier ici un paquetage, là une paire de chaussures. Il questionne un 'homme rentré de congé et s'informe avec bienveillance de sa familde. Plus loin, à. une remarque du chef, des rires s'élèvent de nouveau. (Dans l'armée allemande, la remarque du chef consiste principalement en un coup de poing appliqué sous le menton, pour redresser la tête du patient, et en un coup de pied vigoureusement appliqué... au bas des reins pour lui apprendre la position verticale!!) ,,ITn commandement sec so répète le long de la colonne. Le régiment s'immobilise, porte l'arme avec une précision de place d'exercice, et s'ébranle au pas cadencé, jambes tendues, pied à plat... cela ne dure qu'une minute, 'jusqu'à l'ordre de: ,,marche à volonté", qui rend à chacun son allure naturelle, délie sans transition les langues et allume les pipe.s..." (Oh ! cet ordre de marche à volonté qui délie sans transition les langues et allume les pipes! Cela fait rêver!) Combien ces lignes sont touchantes et idylliques, et comme les neutres, qui perdent leur temps à lire la littérature de la ,,Gazette des Ar dénués", doivent être délicieusement ém-us en constatant les excellentes' relations qui existent entre les gradés allemands et leurs hommes. Mais ceci c'est le beau côté de la médaille, en voici le revers. Au Reichstag, l'année dernière, un député a déolaré que ses collègues et lui-même recevaient do telles quantités de lettres de soldats 60 plaignant des mauvais traitements que leur faisaient subir les officiers qu'il était urgent de prendre des mesures. Le Reichstag résolut de se réunir en comité secret à ce sujet. Ce qui fut décidé, dans cette séance, où on lava son linge sale en famille, nous l'ignorons, mais ce qui est certain c'est que les décisions prises n'influèrent pas grandement sur les manières d'agir des gafrdes-chiourmes que sont les officiers boches. Les déserteurs allemands, qui affluent en Hollande, nous fournissent de précieuses indications à ce propos. Voici, en effet, d'après les journalix de ce pays, les déclarations faites par quelques-uns de ces déserteurs aux autorités militaires néerlandaises. Le nommé Maver a expliqué qu'il avait déserté par suite des mauvais traitements qu'il eut à subir dans l'armée allemande, et de la misère dans laquelle sa famille avait été plongée par suite do la guerre. Ropertz a combattu pendant do longs mois pour la patrie allemande, et n'a reçu pour tout remerciement que des brutalités de la part de ses supérieurs. Tanzmayer a résolu do s'échapper de l'armée allemande à cause des mauvais traitements dont il a été l'objet de la part de ses chefs. Un autre troupier du kaiser, récemment entré on Hollande, avec quatre de ses camarades, a j déclaré que la nourriture donnait constamment i lieu à des plaintes très vives. Et maintenant que doit-on penser du soi-disant Suisse, dont nous parlons plus haut, quand il écrit: ,,Les lettres de soldats allemands mourant d'inanition et brutalisés par leurs supérieurs sont suspectes. Suivant nos sympathies et nos désirs nous ajoutons foi à ces histoires-là, oubliant que la guerre se continue jusque dans les officines de journalistes avec les meilleures armes à leur disposition : l'exagération . et le mensonge." Ces derniers mots nous révèlent l'identité de l'auteur de l'article de la ».Gazette des Ar-dennes" auquel nous nous référons; co ne peilt être que Julius von "Wertheimer car nul, mieux que cet écrivailleur boche, no connaît les armes déloyales en question. En Belgique. A Bruxelles Arrêté du gouverneur du 30 avril 1916 : Pour la période allant du 1er mai 1916 au 30 septembre 1916, dans le territoire du gouvernement générai et, partant, aussi dans l'agglomération bruxelloise, l'heure légale sera calculée sur la moyenne du temps solaire du 30e degré de longitude est de Greenwich. J-e 1er mai 1916 commencera le 30 avril 1916 à 11 heures du soir, heure de l'Europe centrale. Par conséquent, le 30 avril 1916,.on avancera d'une heure toutes les horloges publiques, savoir toutes les horloges des tours d'églises et autres, les horloges placées dans les rues, aux places publiques ou aux endroits accessibles au public, tels que les salles d'attente des tramways, embarcadères de bateaux, etc., les hôtels, banques, écoles, magasins et boutiques, etc. L'heure ainsi fixée est obligatoire pour tout le mouvement public et économique, pour tous les bureaux, exploitations, établissements, séances, assemblées, spectacles, etc. Entre autres, notamment pour : Les bureaux de toutes les autorités, des avocats et notaires, des banques, sociétés commerciales et commerçante; Les usines à électricité et à gaz, les abattoirs. fabriques, ateliers, tramways, chemins de fer vicinaux, entreprises publiques de camionnage et do navigation, hôtels, restaurants, magasins et boutiques; Les écoles, hôpitaux, musées, marchés quelconques ; Les théâtres, concerts, cinématographes etc. On ne devra pas atténuer ou supprimer l^effet du présent arrêté en modifiant les heures habituelles do travail. Si, par exemple; dans une exploitation on a, jusqu'à présent, commencé à travailler à 9 heures (heure de l'Europe centrale), on devra continuer à commencer le travail à 9 heures, conformément à la nouvelle heure d'été. * Les infractions au présent arrêté seront punies soit d'une amende pouvant atteindre 3,000 marks, soit d'une peine d'emprisonnement de police de 6 semaines ou d'emprisonnement correctionnel de 6 mois au plus; ces diverses peines pourront être appliquées séparément ou simultanément.Ces infractions seront jugées par les tribunaux ou les autorités militaires. * * * Des bourgeois et des employés: ingénieurs, médecins, avocats, architectes, rentiers, comptables, dessinateurs, etc., se sont rencontrés dimanche à Bruxelles pour échanger des idées sur la constitution possible et surtout nécessaire d'une coopérative ayant pour but de permettre notamment aux bourgeois et aux employés de se procurer, dans de bonnes conditions de qualité et de prix, les denrées et toutes choses utiles. En vérité, cette coopérative vient à son heure ! Il y a longtemps que bourgeois et petits bourgeois, que tous les employés n'appartenant point aux administrations publiques, souhaitaient voir créer cette coopérative. Si la fonction crée l'organe, le grossiste et l'accapareur, c'est clair, auront créé cette coopérative. Ceci tuera cela: le jour est proche où les coopératives auront frappé à mort les trusts, les grossistesj les accapareursDans un coude à coude cordial, sans s'inquiéter des opinions politiques des membres du comité provisoire, tous ces bourgeois et tous ces employés, rapprochés, unis, soudés dans un intérêt de défense commun, ont discuté les statuts déjà rédigés, ajoutant par-ci, élaguant par-là, soucieux surtout d'aboutir rapidement, tout en faisant oeuvre durable. Après trois heures de discussions courtoises, -toutes les questions épineuses étaient résolues, les statuts mis au point, et rassemblée remettait au lendemain leur approbation définitive et la nomination des administrateurs et des commissaires. ' Dans la réunion de lundi, les statuts de la nouvelle coopérative, dénommée ,,La Faniille", ont été adoptés à l'unanimité, et l'assemblée appela aux fonctions d'administrateurs MM. Pierre De Ridder, médecin ; Joseph De Backer, fonctionnaire au ministère des postes ; Paul Tillière, comptable à la Société commerciale et minière du Congo, st Pierre Grimberghs, journaliste. Ont été nommés commissaires: MM. Gustave De-lattre, expert comptable; Henri Sauvenier, comptable, membre de la Chambre dé commerce, et Henri Draps, rentier. MM. Pierre De Ridder et Paul Tillière ont été nommés respectivement président et secrétaire général.La coopérative ,,La Famille" a. pour objet la création, l'organisation et l'exploitation de magasins et dépôts d'approvisionnement, et la vente de toutes denrées et produits pour l'alimentation, le logement, l'habillement et l'outillage. Pour devenir membre de cette coopérative 3e consommation et de production appelée au pius bel avenir, et qui marque un me** milieux effort d'entr'aide économique, qui provoque une union qui sera une grande force, il suffit de souscrire une part dont le lixième, soit cinq francs, doit être versé immédiatement. Lo surplus ne pourra être sxigé qu'à raison de cinq francs à la fois, les appels de fonds devant être espacés d'un mois au moins. D'ailleurs, le surplus pourra stre retenu sur les ristournes. Les coopéra-;eurs, enfin, sont tenus de faire un minimum d'achats de cinquante francs par an. Les bureaux provisoires sont établis rue de a Centenaire, 138, à Etterbeek, mais des souscriptions peuvent être prises chez les administrateurs. Un administrateur se.tiendra à la dispo sition des personnes qui désirent souscrire, dimanche 30 courant, de 12 à 1 h. et de 4 à 5 h., avenue d'Auderghem* 290. Les offres de marchandises avec prix, échantillons et conditions, continueront à être reçues par écrit> au siège social, 138, rue de la Centenaire (coin avenue de la Chasse), Etterbeek. Signalons, d'autre part, que le capital minimum fixé de 10.000 francs est déjà presque doublé, et que, avant même qu'aucune propagande ait été faite* des adhésions arrivent nombreuses de bourgeois et d'employés qui en ont assez d'être ,,refaits" ,par les grossistes et les accapareurs. Ainsi, peu à peu, s'organise la société future où l'on verra le consommateur devenir son propre producteur après avoir été son propre marchand. •* * * Au magasin de la rue Artan, les ménagères peuvent se présenter une fois tous les kuit jours pour cbtenir une livre de haricots i verts coupés à 0.40, de3 sardines à 1.00 la boîte, des confitures reine-Claude à 1.00 le verre, du savon en poudre à 0.20 lo paquet et un paquet par ménage, du sel 1 à 0.08 le paquet, du vinaigre à 0.35 le litre (un litre par ménage), des allumettes ordinaires à 0.25 le paquet, du savon à 0.30 le paquet, du bleu à 0.10 le paquet, des biscottes à 0.32 le paquet, des déjeuners Watson à 0.25 deux paquets, du sucre vanilliné à 0.06 le paquet, du sirop à 1.90 le paquet, etc. A Anvers Le locataire d'une maison de la rue Auguste Snieders vient de rentrer au pays après une absence qui s'est prolongée depuis le mois d'octobre 1914. En réintégrant ses pénates, il a constaté- que ceux-ci avaient reçu la visite de cambrioleurs à une époque que, nécessairement,, il est impossible de déterminer. Ces indélicats personnages ont enlevé une quinzaine de kilos de farine — une perte extrêmement sensible en ce moment ! •— ainsi que plus de trois cents bouteilles de vin de bonne qualité et un pardessus dont la poche contenait précisément une clef de la maison. * * * On annonce de Rupelmonde que le pain s'v vend à 75 centimes le kilo. L'administration communale cherche à s'entendre avec l'édilité anversoLse pour obtenir par son canal le pain nécessaire à la. oontrée et bénéficier ainsi du prix qui nous est fait ici. * * * * Le 25 mai prochain vient à échéance l'emprunt de 200,000 francs qui avait été contracté par la Ville pour la durée d'un an en vue de pourvoir au mali de l'année dernière. Une convention vient d'être conclue avec le bailleur de fonds aux termes de laquelle l'échéance est prorogée aux conditions de 1915, c'est-à-dire à 3 % d'intérêt et pour un nouveau terme d'un an,-étant entendu toutefois que, si la paix venait à être conclue avant cette date, les deux parties auront le droit de fixer le remboursement au jour qui suivra de trois mois la date de la signature de la paix. v » » * Quelles vacances de Pâques que les banques, Ta Bourse, les écoles, le Palais et ce qui reste du commerce s'étaient octroyées pendant quelques jours ! Ce qu'il y. a de gens qui ont été saluer à la campagne le renouveau enfin épanoui ! Ce que 1e Jardin zoologique a enregistré d'entrées: c'était une queue interminable depuis le matin ! Les représentations cinématograpfhiques de la Passion dans la grande salle die la Société n'ont pu accueillir le quart du public qui réclamait le ,,dignus int-rare" ! Vous n'eussiez pas reconnu l'Anvers morne des iours ordinaires, si maussades, que nous venons de couler des mois durant ! ALiêge A LIEGE. Dans la période actuelle, il est réconfortant de voir certains établissements venir en aide à leur personnel, en leur accordant des augmentations de traitement ou des gratifications correspondant au mouvement ascendant du prix des vivres. Le Grand Bazar de Liège vient d'accorder une somme de 30,000 francs à titre de gratification, à répartir antre les employés. D'autre part, on affirme }ue la société des Aciéries d'Angleur, qui jusqu'à présent payait 50 p. c. des salaires, vient de décider de payer les salaires entiers. Certaines banques de la place attribuent, ailes aussi, des suppléments de traitement à ieurs employés. Ces suppléments varient pour les mariés et les célibataires Nous avons à coeur d'applaudir à ces mesures humanitaires. » ♦ ♦ L'Association pour l'encouragement des beaux-arts vient d'ouvrir, au Musée de la rue de l'Académie, une exposition de peinture moderne et de gravure ancienne. Elle durera jusqu'au 28 mai prochain. Les salons seront, ouverts au public de 10 heures du matin à 5 heures de relevée. L'entrée générale est de 10 centimes par personne. Le bénéfice de cette exposition est destiné au Fonds spécial de secours des artistes éprouvés par la guerre. * * * Le sieur Henri S..., de Montegnée, était depuis quelque temps èmployé au ravitaillement. Le 10 mars dernier, le surveillant remarqua qu'il dissimulait un paquet sous son veston. C'était une livre de haricots, que S... prétend avoir ramassés dans les balayures. Ls tribunal lui inflige 10 francs d'amende aveé sursis d'un an. A Gand Les Belges n'ont qu'une consolation: c'est do rire des mésaventures qui ariivent aux Allemands ou des farces qu'ils peuvent leur jouer. Il y à quelque temps, à Gand, des 'Allemands pavoisèrent pour la prétendue prise du fort de Vaux. Deux jours plus tard, on savait que la nouvelle était fausse et, le lendemain, la ville se couvrait d'affiches disant : ,,Quarante mille cochons n'ont pas pu avoir raison d'un veaul" Les Allemands sont tellement habitués à ce que les Belges les désignent sous cette appellation peu flatteuse que cela leur vaut aussi des bévues. Une femme de Gand avait écrit à une de ses amies: ,,Mon cochon esi mort. J'ai dû l'enterrer dans mon jardin." L'autorité allemande ouvrit la lettre et, voyant cela, crut qu'il s'agissait d'un crime. On envahit la maison de la pauvre femme et on déterra le cochon, pour être bien sur que çe n'était pas un soldat allemand.* * * La Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux vient de demander à la Ville l'autorisation de raccorder ses différentes lignes aux installations maritimes. Le placement des voies se ferait durant la guerre, de sorte qu'au moment de la reprise des affaires, alors que le service du chemin de fer de l'Etat sera encore désorganisé, 1er. Vicinaux pourront faciliter le6 transactions. Os.ras Se Centre Pendant l'année 1915, il a été abattu 1,527 bêtes, contre 2,847 abattues en 1914 à Frameries, ce qui constitué une preuve irréfutable de la misère qui règne dans la classe ouvrière. L'autorité communale a fait une première distribution de pommes de terre à raison de 2 kilos par habitant. Une commande importante de pommes de terre pour planter est faite. Il sera cultivé cette année près de 55, hectares par environ 2,000 familles. L'administration à versé entre les mains de l'autorité occupante la somme nécessaire au payement de ces tubercules. La population est informée que la vente des denrées aura lieu les samedi, lundi, mardi et mercredi. La farine se vendra le vendredi et les produits destinés aux animaux le vendredi également. Le saindoux, par ration de 200 grammes par personne, se vendra à l'Ecole ménagère à partir du 15 courant. Du 16 au 22, il sera mis en vente des pommes de terre (2i kilos par habitant), ,du riz, de la semoule, de la céréaline et des harengs. Du lard sera distribué à raison de 200 grammes par tête. Le cercle Plaisir et Charité a fondé l'oeuvre de la Goutte de lait. Les membres dévoués de ce cercle ont ramassé les fonds nécessaires à sa création en récoltant des dons en espèces chez les personnes généreuses de la commune. La direction est confiée à M. Piron, aidé de M. Rauol Gérard. Cinquante enfants do moins d'un an reçoivent chaque jour un litre de lait, ainsi que des soins spéciaux. Les bébés sont pesés-tous les jeudis. Un comité de dames et .de demoiselles se charge de visites à domicile afin de signaler les cas les plus dignes d'intérêt. Jusqu'à présent, il a été procédé à trois distributions de vêtements. A Hornu. — La Goutte de lait, grâce à la persévérance et à l'inlassable dévouement de Mme Edouard François, continuera à distribuer des secours aux femmes et aux enfants, inscrits. La Société d'Hornu et Wasmes collabore làrgement à cette oeuvre de bienfaisance. Après les enfants, les vieillards néo?.r.3i-teux, les familles des soldats et les familles dans le besoin ont reçu des vêtements. Les horreurs d'août 1914. L'invasion a!Me dais lt ssi É Lmin;. (Suite ) Les fausses nouvelles. — Les mesures do contrôle, — Des arrestations. Les envahisseurs cherchaient à répandre les nouvelles les plus fantaisistes, annonçant tous les jours une nouvelle victoire, la prise de Verdun, celle de Paris, etc. ; des télégrammes étaient affichés partout annonçant ces prétendus succès. Mais les Ardennais sont trop fins pour se laisser prendre à des malices d'Allemands ; ils ne croyaient pas ces mensonges intéressés et ils gardent encoro une confiance inébranlable dans la victoire des Alliés. Les Allemands firent dresser dans chaque commune la liste des hommes de 16 à 4ô ans ; des appels-contrôle étaient passés par des officiers.Chaque habitant devait être muni d'uno carte d'identité délivrée par les bourgmestres pour séjourner dans un village, et bientôt pour circuler seulement d'une commune à une autre il fallut se munir d'un laissez-passer do la Kommandantur. . T n Gordon de surveillance très sévère fut installé le long des voies ferrées et il n'était possible de le franchir qu'avec des papiers dûment vérifiés et en règle. Las perquisitions inopinées étaient fréquentes ; c est aihsi qu'un fusil fut découvert en-terre dans le jardin du garde-champêtre Cau-pin. Celui-ci fut arrêté avec son frère et éva-mone à Longlier dans le chariot d'Érnest La-motte réquisitionné pour cela. Ils furent en-xermés dans un wagon à bestiauç et reçurent deux fois par jour du pain et de l'eau; ils passèrent en conseil de guerre au bout do Jinit jours et le garde champêtre fut envoyé en Allemagne; son frère put retourner à Hwrbou-mont.La chasses aux soiaaîs français restés «Sans les forfits. Il; était resté dans la région un certain no»-•bre de soldats et de douaniers français qui donnèrent beaucoup de soucis aux Allemands. Ces derniers réussirent à en prendre un certain, nombre ; o est ainsi que le 28 août on pouvait en voir sept qui avaient été capturée dans un aquçduo du chemin de fer près d'HerbeUmont et étaient emmenés en Captivité. Les troupes d occupation leur donnèrent une chaseo impitoyable mais avec peu de succès. Au début d'octobre un groupe de huit autres soldat» fut cérné par les Allemands aux Uoches du (Jiiat, faits prisonniers et envoyés en Allemagne; au cours de cette opération, trois land-sturm furent noyés en traversant la Semois. II y eut encore vers la fin d'octobre une rencontre entre patrouilles aJlemandes et un groupe de Français qui, comme à l'ordinaire-avaient conservé non seulement leurs armes, mais la ternie et l'équipement au complet. Il y eut des morts et olessés do part et d'autre"; cette escarmouche eut lieu dans les bois en dessous de Florenville, région où ces ^maraudeurs français", comme les appelaient les Allemands qui en avaient une peur affreuse, étaient les plus nombreux. Bans les bois de cette même commune et pendant ce même mois d'octobre, les troupes d'ocoupation trouvèrent une espèce de cavern# qu'avaient occupée une quinzaine de soldats 1 ranç.a>is, encore pourvus do pain, de jambon, de gibier, de couvertures, et, la <*>mnvnne do Flo-gibier, do couvertures, et la commune de Fîo te amende et le bourgmestre fut Contraint de fairo apposer des affiches relatant l'incident et invitant les habitants à ne pas avoir de relations avec ces Français. Dans le courant do novembre, îes bourgmestres de Sainte-Cécile, Chassépierre et Herbeux mont,^ ainsi qu'un moine dè Conques furent arrêtés et amenés à la maison communa-lo de Cugnon, dévenue la- Kommandantur ; ils y furent retenus denx nuits et un jour, parce qu'une serviette de table avait été trouvée dans la forêt de Mainte-Cécile: elle devait évidemment avoir servi à porter des vivres aux Français dans les bois! Le général commandant les troupes d'oceù-pation et, cantonné à Lihramônt fit en vain apposer des affiches dans tous les villages, invitant tous les militaires restés dan* le pays à se présenter chez lui pour régulariser leUr situation ; la plupart échappèrent par la Hollande et rejoignirent leur armée pendant lecowg de l'hiver. Les menaces de mort lancées Coatr<» eux et contre "des habitants qui leur fourniraient une aide quelconque furent sans effet-. Les troupes d'occupation. Après deux ou trois démissions, il arrive fc la tête des troupes d'occupation d'HerbeUmont un capitaine qui, à la première revue-contrôle des hommes mobilisables, déclara qu'il savait bien qu'il ne pouvait pas être l'ami des Belles, mais qu'il ne voulait pas non plus être leur ennemi, que d'ailleurs dans peu de temps dl) faudrait rentrer en Allemagne pour se renforcer contre les Russes. Ces paroles et cette attitude contrastaient fort avec le: perpétuels bulletin* de victoires affichés si souvent. N'avait-on pas lu un iour dans un journal allemand la prise des forts d'Herbeumont, Sainte-Cécile et Muno ! Quand au printemps les Allemands annonçaient tous les jours des centaines do mille prisonniers, une main inconnue ajoutait souvent un xéro sur les affiches; cela exaspérait les officiers boches. Les troupes d'occupation Se conduisaient bien et cherchaient visiblement à so concilier les bonnes grâces de la population. Leur principale occupation était la garde de la voie ferrée contre laquelle on craignait les entreprises des ..maraudeurs belges et français"* La surveillance fut la plus active ver* la fin (le janvier : le train devait amener l'impéra<-trice à Charleville, pour rejoindre le kaiser* La voie était entretenue par des ouvriers militarisés amenés du grandrduché de LuXem- , bourg ; on demandait aux habitants do se join-r cire à eux, én leur promettant des salaires d« 5 francs par jour. Les troupes d'occupation changeaient de temps en temps, et parfois oïl leur distribuait des tenues grises, en annonçant aux h&mnies qu'ils allaient être envoyes à Liège oit AnVers. La plupart comprenaient qu'il s'agissait d'un départ au front et étaient démoralises : le nom seul de l'Yser, et particulier, les faisait pâlir. Dans l'attente da la délivrance. Peu à peu l'existence normale reprit» lai poste fut rétablie à Bertrix et Cugnon; la cen-* sure des lettres se faisait à Libramont. Au printemps plusieurs avaient déjà rebâti leurs maisons, tels l'entrepreneur Ernest La-motte, le cafetier Condrotto, en face de l'écoles le forestier Vasseur, l'instituteur pensionné Francart ; d'autres s'apprêtaient à suivre ces exemples. Les familles Gaillard et Arthur Champion restaient chez Boulanger (beeouri) relies do Kosman et du forestien Vasseur au Bouloi jusqu'à ce que ce dernier ait terminé sa reconstruction: celle de Ponsard le sonneur était demeurée à Nevraumont : celle du forestier Jacques, augmentée d'une petil»*» fille, à Lingle>: chez les beaux-parents ; celles des Bousson, du conducteur de la malle pôste Boulanger, d* Mme Barnet, le bourgmestre et ses irères Gaupin, etê.j, étaient à McrtèhâB^

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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