L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 15 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1c1td9p26c/
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WZSëSm OO^CcWime»» Mercre^frdéëeMitore 1915 L'ECHO BELGE VmiGiï fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Moflande #e/#e esf notre nom de Famille. ——a—————p———■— Toutes les lettres doivent être adresséos a« bufeaœ de rédaction : VOOHBURGWAI. 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. •*™—'■■"■■■■ 1 111 1 , . Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. [ cbarles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ Hcn^ chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et l'ente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: \.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: I77S. Abonnements: Holtandefl. 1.50 par mois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cerct& la ligne. . I Une Gaminerie. H y s,v-aàfc déjà deux gouvernements ec Belgique : le vrai, celui que représente 1< Roi Albert, et l'autre qu'incarne M. d* Bissing. Il y en a aujourd'hui un troisième, provisoire (ô combien!) et qui s'intitule ..Comseil de la Grande Flandre". 11 est composé de trois individus qui ont trouve bon de garder un prudent anonymat. Ce conseil, donc, vient de publier un manifeste (quand nous serons à cent...) dont nous trouvons la primeur dans la ,,Vlaam-sche Stem". Celle-ci croit devoir introduire Je morceau dans quelques phrases d'une doucereuse et savante hypocrisie qui ne dégagent en aucune façon sa responsabilité. Si nous ne trouvons pas de noms sous ce fac-tum, nous lisons sur la manchette du jour-mal qui le reproduit les noms des deux fonctionnaires chassés, René De Clercq et A. Jacob. Est-ce parce qu'ils n'ont plus rien à perdre qu'ils prennent ainsi ouvertement une responsabilité que n'ont pas osé assumer les trois anabaptistes qui ont rédigé le morceau"? Ce semblant de courage les honorerait certainement s'il ne ^se manifestait point en pays neutre et à l'abri des baïonnettes allemandes. Hâtons-nous de le dire. Le document que nous avons sous les yeux ne constitu* en soi qu'une plaisanterie fort inconvenante. Aussi nous nous refusons d'v voir la charte du futur Etat flamand! Mais il résume d'une façon assez oomplète les apira-tions de la petite clique de flamingante et d'orangistes qui a si audacieusement releve Ja tête depuis que le malheur est venu sut nous. Nous savons quels sont leurs prétendus griefs, nous savons quel est leur programme. Voyons: Au début deux longues citations de Charles Rogier et de Henri Conscience pour prouver que les Flamands ont toujours été opprimés en Belgique. ,,Cobourg et le drapeau .belge, dit-on justement dans des libelles qui furent distribués à l'occasion de la cérémonie comimémorative de l'émeute d< septembre 1830, signifient pour le peuple flamand: oppression et domination... U Flandre, nous pleurons des larmes de sang sur l'écrasement de ton peuple.^ O Flandre, qui te fera ce que tu aurais été, si tu étais Testée sous le sage gouvernement de la maison d'Orange?" Touchant lyrisme contre lequel nous mettons en garde certains Hollandais qui pourraient se faire des idées fausses sur le ^malentendu" de 1830. Ce n'est pas la première fois que nous entendons soutenir ce paradoxe. Les circonstances peuvent lui assurer une publicité plus efficace, elles n'enlcvent rien à sou absurdité. _ Pourquoi le gouvernement belge aurait-il «ainsi opprimé les Flamands si ce n'était pour complaire à la France? (Voilà qui mériterait cependant une petite explication !) De même il s'est vendu à la France en maticTe de politique extérieure commf en font foi... les documents secrets trouvés par les Allemands au ministère de la guer re. Ceci s'est déjà trouvé dans la „Vlaam-sche Post". Nous savions que ces messieurs prennent volontiers leurs arguments dans l'arsenal de l'Agence Wolff. Nous ne nous y arrêterons donc pas, n'étant même pl.u. étonnés, hélas! de trouver chez ces indivi dus le fond même de la bassesse et de l'ignominie. Passons encore sur toute un* colonne d'extraits de toasts de banquets ei de discours d'inauguration, d'où il ressorl que 'la France cherche la mainmise sur la Belgique en sorte que la Flandre courra toujours le plu6 grand danger^ aussi long-tewyps que son sort est lié à l'Etat belge et venons-en à oe considérant plutôt inat tendu : ,,Considérant que M. le gouverneuj générai en Belgique a bien écrit qu'il désir* de coeur que de cette crise mondiale puis» surgir une Flandre nouvelle, mais que jusqu'ici le gouvernement allemand n'a presque rien fait pour délivrer la Flandre du ]oug franco-wallon... Simple ficelle pour faire croire que le morceau tout entier n'a pas été dicté par les 'boches? Peut-être. Mais, pour qui connaît la psychologie de la demi-douzam< de pamins qui ont monte toute cette affaire, psychologie qui tient dans une hypertrophie ridicule du moi, on peut leur accorder le bénéfice de la sincérité. D ailleurs les loi: d'exception édictées contre le français ei Alsace-Lorraine doivent leur paraître biei insuffisantes, et, pour arracher le français d< Flandre, ils ne se fieront même pas à dee Allemands. Ils se souviennent au surplus qu'avant la guerre les boches fixés en Bel gique ne penchaient pas précisément de leui côté et ils tiennent à se mettre à l'abri des surprises. Aussi, ce n'est pas au roi d< Prusse qu'ils offrent cette couronne qu< d'un trait de plume ils viennent d'enlevet à la maison de Cobourg; ils la réservent. 35n attendant, leur ,,conseil" prendra toute: les mesures nécessaires pour reunir en un seul Etat indépendant les deux Flandres Anvers, le Limbourg, le Brabant et 1< nord français avec Belle, Hazebroek e DDtoakjetrque. Et voilà. Que nous n/attachions à cett< plaisanterie de mauvais goût pas la moindre ajpojporfcance est. évident.. Nous ne deman irions pas la réunion d'une Haute Cour poui ces» fourteberltsf dont il suffira- d< solidement 3e derrière partout où oc de fes treocou^rer. Le> pfe* comique de (tout c'est qu'il y a ici des naïfs pour les prendre au sérieux. Ainsi le ?,V<a-derland". Tout de même, si le papier en question avait été rédigé par un quarteron de bons zwanzeurs bruxellois? Il en serait ainsi que nous pouvons assurer à oe bon ,,Vaderland" que ce serrait tout comme. Charles Bernard. ^ 9 m» Pour ïmss soltfats bu front Noël et Etrennes Le ,,Rvre" — rouge pour la durée de la guerre — demande. qu'on) donne au-x écio-pés revenant des combats uni signe qui les distingue du vulgaire ,,pékin" sinistré par un autobus ou dans uni accident de bicyclette. Nous espérons que notre- gouvernement songera également à désigner à la reconnaissance et au respect publie ceux qui reviendront triomphateurs de l'Tser. Le ,,Rire", à propos de> signes distinctifs, ajoute encore ces lignes plaisantes, mais non dénuées de bon sens: ,,ll ne serait pas moins indispensable de préserver de l'amtmosité publique, égarée par les apparences, tous ceux qui ont été dispensés de leurs devoirs militaires par les ccmseils de revision. Ceux-là, aussi chemi-nent par les ruts arborant une apparence de >,costatuderie" qui fait converger sur eux les soupçons les plus injurieux et les rancunes les plus aigres! Les cas d'exemption ne sont pas légion■; ils son.t conaiA.is et catalogu és ; pourquoi chacun d'eux ne. serait-il, pas indiqué par un petit article de bimbeloterie approprié, qui parleront pour le porteur, et lui évitèrent d'expliquer à chaque passant son cas particulier?On a élevé cette objection qu'il y aurait quelque chose de. cruel à étaler ainsi les tares physiologiques d'une joule de braves gens qui n'en peuvent mais... Il faudrait s'entendre, et décider une fois pour toutes ■ si cette petite humiliation ne serait pas préférable au soupçon injurieutx ^ et s'il ne vaudrait pas mieux confesser une petite faiblesse physique plutôt que de se laisser accuser d'une grande infériorité morale et patriotique! Nous laissons le choix au-x intéressés, journellement accablés au passage de sourires ironiques et de murmures injitriense-ment sardoniques. Ah! que ne peut-on également désigner par un insigne* cloquemmeni précis l'optimiste et le pessimiste ; le civil de bonne trempe et le civil flancheur; le brame citoyen distributeur d'énergie morale et le semeur obstiné de décoiwkgcmcnir' Menitani des listes précédentes 1029.30 fl. + 1875.80 frs. Van een Nederlander irit- Oosl-Indi'è voor de Belgische poilus 10.00 fl» M elle Elise Gascht, Amers- foort 1 -00 „ Mme Gascht, Amersfoort 2.50 ,, Pour que Di-eu protège O.., Garti dyAurémwr — 1.00 „ Pour nos prisonniers de guerre Pour nos prisonniers de guerre. Mme Gascht, Amersfoort 1,00 fi. M elle Elise Gascht, Amersfoort «— 1-00 ,, mm» ■ ai ■ — Au pilori. Là „Vlaamsche Stem" a annoncé que Dr. A, Jacob venait d'être rappelé en Flandre. Ce qui a rappelé Dr. A. Jacob en Flandre, c'est la sainte frousse de devoir aller servir aux côtés de nos soldats à l'Yser. Nous croyons savoir que Dr. A. Jacob ïi'a , pas 25 aii9. Par son geste, il rend service à notre armée. Elle ne pourrait que souffrir de la présence d'un triste personnage de son . espèce. ( Le Dr. Jacob est arrivé à Roosendael, jeudi, dans l'après-midi, porteur d'une lourde valise, qui n'avait rien de diplomatique, mais qui était cependant bourrée de documents. On raconte qu'il passa ]a plus grande partie de la nuit, dans la chambre _ d'hôtel qu'il avait louée, à mettre de l'ordre dans ses paperasses. Il n'était pas seul à accomplir cet absorbant travail. Son fidèle bailleur de fonds l'accompagnait. ! On dit aussi que le Dr. A. Jaoob s'inscrivit ainsi qu'il suit sur le registre de l'hôtel: A. Jacob, né à Boom (Belgique), ' 26 ans, venant d'Amsterdam, allant en Belgique. L'inscription de son âge trahit ' une véritable hésitation. Il semble qu'il ' voulait écrire 25 ans — mais qu'il se ravisa. En tous cas, Antoon ne rendit pas visite au consul allemand de Roosend-ael. Ses pa-» piers étaient en règle, paraît-il. Et le ven-' dredi 10 décembre, à 1 h. 40 de l'après-- dîner, oe fâcheux individu partait pour le pays que, durant son séjour en Hollande. • il trahit sans vergogne si souvent. Nous sommes curieux de savoir quelle recepdkm on lui aura farfr Flaudre^! En Belgique. A Bruxelles, Le caissier de la firme Pelgrin, rue du Marais, se trouvait dans son bureau à l'heure de midi, lorsque trois individus se jetèrent sur lui et le frappèrent jusqu'à ce qu'il perdit connaissance. Ils fracturèrent les tiroirs et s'enfuirent avec un somme de 200.000 francs. * * * Le correspondant à Bruxelles du ,,Tele-graaf" tient d'une source très autorisée les détails suivants sur l'assassinat de misa Cavell: L'héroïne anglaise avoua avoir mis 400 jeunes Belges en mesure de rejoindre leur armée. Les bourreaux allemands avant de l'exécuter agirent ainsi: alors qu'ils étaient fermement décidés à la passer par les armes et de placer le délégué des Etats-Unis devant un fait accompli, ils soumirent à la signature de miss Cavell une demande en grâce. La vaillante femme, sans hésiter, refusa net. Avant elle, un autre condamné, nommé Brocx, avait été fusillé. Aux détonations, miss Cavell 9'évanouit. L'officier qui commandait le peloton d'exécution ne jugea pas nécessaire de la ranimer pour la passer par les armes. Avec son revolver, il lui tira cinq balles dans la tête. Tout indique que les Allemands résidant à Bruxelles sont honteux de cet assassinat et qu'ils donneraient beaucoup pour que celui- ci ne se fut pas produit. * * * Les espions boches sont légion. Il 6e trouve des Belges parmi ceux-ci — malheureusement — même des agents de police. «■ * ♦ La vaillante ,,Liibre Belgique" en est à sou 53e numéro. Von Bissing n'a pas encore pu pincer les éditeurs et les rédacteurs de ce journal. Chaque jour, il fait procéder à des visites domiciliaires qui ne donnent aucun résultat! * * * Lundi dernier, dans la soirée, écrit le ,,New-York Herald", deux avions allemands qui survolaient le champ de manoeuvres situé devant les casernes des guides à Etter-beek sont entrés en collision, causant la mort des deux pilotes et des deux observateurs qui les montaient. * * * Les Allemands ont encore perquisitionné aux domiciles du comte de Lannoy, du baron Albert van der Straeten et du baron de Vinck. Ils ont arrêté le docteur Van Swieten et l'ont emmené à Louvain ; ils l'ont relâché au bout de trois jours. La princesse de Croy a été envoyée en Allemagne. * * * Un des vicaires de la paroisse St.-Boaiiface à Xxélles a été arrêté, on ignore pour quel motif, le même jour que Mlle Renkin. * * * Ainsi que l',,Echo Belge" l'a déjà annoncé, les Boches sont en train de créer, au théâtre du Parc, à Bruxelles, des représentations en allemand, sous la direction de Herr Dok-tor Gaeschke, conservateur de la bibliothè-cjue musicale de Dueseldorf. Le titre d une des pièces d'ouverture fut: ,,Madame Vérité ne veut loger personne." Voilà ce qui s'appelle une pièce de circonstance. * * * Arrêté allemand. Sont exempts de droits de timbre, les engagements et garanties donnés à la ,,Société Générale de Belgique", en vue d'obtenir des paiements à valoir sur les indemnités pour marchandises saisies dont le compte est bloqué à la Banque de l'empire allemand. Der Generalgouveimeur in Belgien, Freiherr von Bissing, Generaloberst. "A Anvers. Il a été procédé en audience publique de la Ire chambre du tribunal de première instance, en conformité de la loi du 18 juin 1869, à la désignation des citoyens qui auront à s'occuper des causes que la Cour d'assises d'Anvers aura éventuellement à juger dans sa prochaine session. Voici les noms qui sont sortis de l'urne: Jurés effectifs: MM. Louis Hagenaers, porteur de procuration, à Anvers; Paul Bloek, sans prof., id. ; Prosper Plouvir, pensionné, id. ; Aloïse Cornet de Peissant, s. pr., à 's Gravenwezel ; Jaques Mertens, architecte, à Borgerhout; Joseph Dierck-sens, courtier, à Anvers; Arthur Mortel-mans, courtier, id. ; Charles Begerem, notaire,à Boom; Auguste Vermeiren, secrétaire communal, à Lierre, François De Winter, porteur de procuration, à Anvers; Léopold de Cock, propriétaire, id. ; Pierre Van Roost, rentier, à Malines; Louis Gife, architecte, à Anvers ; Désiré Maes, notaire, à Saint-Amand ; Jean Stynen, ornemaniste, à Anvers: Adolphe Neut, ingénieur, à Brecht; Albert Dineur, administrateur, à Anvers; Henri Mahieu, pensionné, id. ; Ernest Huybrechts, administrateur, id. : Ange Meulepas, employé, id. ; Alph. De Paepe, commissionnaire, id. : Jean Vau den Bus-sche, nég. en diamants, id. : Vincent Claes, commissionnaire, id. ; Bernard Lambo, marchand de venaison, id.: Edmond Mecs, secrétaire communal, à Hm^ene ; Ubald du Bois-de Vroyjtende, s. piv> â neille Coppen, pensionné, id. ; Vital Dutry, ingénieur, à Turnhout; Marie Itey, industriel, à Malines; Marcel Alaerts, commerçants, à Anvers. Jurés supplémentaires: MM. Arthur .Mbrtelmans, courtier, à Anvers; Arthur Delacenserie, affréteur, id.; Fraç. Ca-u-treels, entrepreneur, id. ; Théophile De Jagher, pensionné, id. ♦ * -x- Un service solennel a été célébré à Ber-chem à la mémoire des soldats de la commune tombés au champ d'honneur. Toutes Ira notabilités de la commune y assistaient. Au premier rang se trouvait le bourgmestre, l'échevin Van Coppenolle, le député Behaeghel, les membres du Conseil communal, etc. Au Pays die luiéâe Notre correspondant particulier de Liège nous annonce qu'un grave accident s'est produit à Wonck, sur les chantiers du tunnel de la ligne Aachen—Calais. Ce tunnel doit passer à travers la montagne de St. Pierre. Les ouvriers étaient arrivés au bout du tunnel, qui doit comporter environ 700 mètres, lorsqu'un éboulement se produisit, sans qu'un bruit préalable eut pu mettre en garde les ouvriers contre le danger qui les menaçait. Vingt-deux Belges, dirigés par un surveillant italien, étaient ensevelis sous des masses de terre ! On travailla sans relâche à les retirer de leur position critique, mais»- un nouvel ébou-lementfse produisit au moment où on allait parvenir jusqu'à eux. Ce n'est que dimanche matin, après deux jours, qu'on put retirer, un à un, les malheureux de leur tombeau; presque tous étaient atteints de blessures, heureusement légères. Les rescapés sont tous domiciliés à Eben, Wonck ou Emael. L'accident est imputable au chef allemand des travaux qui fit construire un mur de maçonnerie à cinquante mètre9 de profondeur seulement, à l'intérieur du tunnel. Après cet accident, il deviendra difficile à nos ennemis de recruter aussi facilement du personnel pour la construction de leur ligne, dite stratégique. A Rouîers Le docteur Delbeke, député, n'a pas quitté — ainsi qu'on l'avait espéré — Courtrai, où il est saigné par le docteur Lâuwes. Mais on conserve cependant l'espoir de le voir se rétablir complètement. A Eecloo Les fabriques ne travailleront plus, dorénavant, que 24 heures par semaine. C'est ce que Bcrtliman'i-Holhveg appelle ,,la rennais-sauce de l'industrie en Belgique!" A Lokeren Le commissaire de police BLa.naka.ert a été victime d'un attentat, heureusement, sans suites graves. Un nommé De Bock avait écrit à M. Blancka«rt une tettre anonyme, lui annonçant que ses joura étaient comptés. P 1 _ ' ', à quelque temps de là, de tueï le policier. De Book se trouve a ot.. Nicolas, a la disposition du parquet. Dans le® FîsrasSree. La commune de Cuerne vient d'être exclue de la. distribution de vivres que le comité de Courtrai est chargé de faire toutes les semaines. Quelques cultivateurs avaient refusé de livrer leur froment au Comité National de Courtrai, qui l'avait réquisitionné. De là, la suppression des vivres à tous les habitants de Cuerne. Les chefs du comité tentèrent un dernier effort. II» se rendirent chez les récalcitrants, accompagnés d'une foule de plusieurs milliers de personnes. Les paysans entêtés et couards — ça marche de pair —- promirent alors tout ce qu'on voulut et le Comité de Courtrai fit y^océder aussitôt à la distribution des vivres en retard. Tout est rentré dans le calme depuis. Au Lusembouri, Après la bataille du 23 août 1314, beaucoup d'habitauts de Ste-Cecile prirent la fuite devant l'envahissement des Allemands qui entrèrent dans ce village, le 24 août, brisant portes et fenêtres aux immeubles abandonnés et en enlevant le mobilier. Les troupes d'occupation vinrent s'établir à Ste-Céoilo au correnoement de septembre; leur effectif se composait de 250 hommes de tous les Etats d'Allemagne. La population fut réquisitionnée à l'achèvement du chemin de fer. Les habitants partis le 23 août ne sont pas encore rentrés. Le ravitaillement fonctionne normalement. * * * Dans, les villages de Lakfoe, Chassepierre et Fontœnoi'&e, rien de particulier ne "s'est Beaucoup-de -viHageoîS sont partis çiviimi) a icurravee <aes AJfiemauas, leurs Trions qui furent pillés par les troupes ennemies de passage. Ces habitants ne sont pas encore rentrés. Le ravitaillement fonctionne normalement dans la région et on y voit rarement des soldats allemands. Il n'y a aucune troupe d'occupation. « * * Les deux villages de Gugnon-Mortelian n'ont pas en à souffrir de la part des troupes allemandes. Leur population a été évacuée le 22 août par ordre des autorités militaires françaises, mais les habitants sont rentrés le 26 août. Au début du mois suivant les troupes d'occupation sont arrivées dans ces villages. leur effectif se composait de 125 hommes, tous Hessois, logés chez l'habitant. Le major Turner (ancien propriétaire de Conques), chef de bataillon, occupait le château de Gugnon avec son état-major. Sa mission principale était la chasse aux soldats français restés dans les bois. Beaucoup de ses hommes y ayant trouvé la mort., le major Turner fut envoyé en disgrâce à Francfort s/ le Mein. M. Pierlot, de Cugnon, est rentré au mois de février 1915, pour la réouverture des ardoisières. Sur la fin de février les soldats bavarois remplacèrent les hessois, mais l'effectif des troupes d'occupation fut diminué des 2/3. Le ravitaillement fonctionne normalement dans cette région. * * * L'année allemande a débouché en même temps dans le3 trois hameaux de la commune d'Haltinnes. A Strud, pillage partout, notamment à la ferme Tonglet. A Haltinnes, la ferme Belot a été particulièrement éprouvée par les réquisitions d'animaux et de denrées; là, les Boches ont abattu d'un coup de revolver un jeune entier qu'ils avaient enlevé mais qu'ils ne parvenaient pas à atteler. A Haut-Bois, malheureusement, les dégâts sont plus importants. Un nommé Gof-fm, dit Manaut, a été tué,*sans aucune raison, au moment où il s'enfuyait avec son petit neveu sur les bras; onze maisons ont été incendiées, parmi lesquelles le Cheval Blarnic, les maisons Housiaux, Zénohe Gof-fin, Angélique Laanbotte, la ferme Antoine. Sauf cette dernière, toutes les autres habitations sont maintenant remises sous toit. Après avoir été suspendus pendant un certain temps, les travaux ont repris quelque peu dans les mines de terre plastique. A Tongres, Le tramway vicinal a écrasé un soldat 1 boche qui était saoul. Aux frontières. L'Ostendais dont nous avons annoncé l'arrestation à Maldeghem est accusé d'avoir fait passer des jeunes gens- en Hollande. Il ■ne s'est pas défendu devant cette accusation, mais, au contraire, en a pris toute la responsabilité. Il a eu une attitude pleine de patriotisme. H1 sera vraisemblablement fusillé. * * * Les négociations nouées entre le supérieur des Trappistes d'Achel, d'une part, et les autorités allemandes, d'autre part, au sujet du retour des religieux belges n'ont abouti à aucun résultat, peur la raison qu'on n'a pu obtenir des Allemands aucune assurance que les moines et les frères-lais ne seraient pas inquiétés. Le commandant militaire du territoire frontière pourrait retirer brusquement toutes les facilités aux religieux. L'espoir que les moines, réfugiés en Hollande, auraient pu rentrer dans leur couvent à Noël s'évanouit donc. Une dizaine de trappistes sont .cependant restés à Achel, soignant le bétail et l'exploitation de leurs terres, pour lesquels trente ouvriers ont été engagés. Les sentinelles ont reçu ordre de veiller à ce que 1 e3 ouvriers hollandais, engagés par les trappistes — car le couvent est à cheval sur la frontière — restent en Hollande et les ouvriers belges en Belgique. H y a un an! 16 décemb re 191Jf.. — Bombarde nient de West en de (nord-est de Lombaertzyde) par l'escadre anglaise de la mer du Nord ; attaques allemandes repoussées par les Belges; avance des Français vers Kleinzvillebeke, autour d'Y près et vers la Bassée; des aviateurs anglais jettent des bombes sur la remise des sous-marins allemands à Bruges et s'égarent en mer, où ils sont recueillis par des bateaux marchands; un aviateur belge détruit un convoi allemand au nord d'Ostende; des aviateurs français, au-dessus de la foret de Houthulst, jettent des bombes sur les tranchées allemandes. En Asie-Mineure, les Turcs, retranchés à Erzeroum, fortifient la ville. En Serbie, visite du roi Pierre., des princes Alexandre et/ Georges et de leur état-major dans Belgrade reconquise; la. population est invitée à regagner ses foyers évacués. En Bosnie-Herzégovine, Monténégrins et Serbes occupent Malcra-Gora et obligent les Autrichiens à la retraite. Le roi de Suède invite les rois de Danemctrh et de Norvège à une conférence des trois souverains. A Rome, approbation de la. politique du cabinet Salandra par le Sé-nat. Le prince de Bulotp, ambas-sad&ior extraordinaire d'Allemagne près du ' .Qzririnal, occupe son poste. Les eonditioas de iaMte. Il a été dit maintes fois que ce serait sur le front français que se déciderait la guerre. Le refoulement de l'ennemi au delà de notre frontière aura, en effet, une influence capitale sur la conclusion du conflit. On peut se demander toutefois si une offensive triomphale de l'armée russe abondamment pourvue de matériel aurait ies conséquences beaucoup moins considérables* Des succès ou des revers dans les autres soo teurs doivent aussi réagir sur le résultat final. Le facteur maritime non plus n'est pas indifférent. Et toutes ces conditions militaires sont subordonnées à un élément qui les domino, c'est-à-dire à l'énergie qui permettra à l'un des combattants de tenir un quart d'heure de plus riuo l'autre. Cette force morale, en ce qui concerne les deux groupes adverses, no doit pas être seulement le privilège d'un seul, mais de L-hacun des belligérants qui composent soit le bloc des 'alliés, soit l'association de conquêtes dirigée par Guillaume II. C'est donc un ensemble et un enchaînement de faits et de circonstances plutôt qu'un événement particulier jui déterminera la victoire. Les armées alliées ne se battent pas en territoire allemand, et l'on en tire à Berlin defif conclusions exagérées, destinées à faire ou> blier qu'aucune des puissances que visait di rectement l'agression germanique n'est vaincue après seize mois de guerre. Malgré la rapidité et la vigueur d'exécution d'un plan minutieusement préparé, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie n'ont pas pu écraser les alliés séparév ment. Ceux-ci au contraire opèrent contre elles simultanément. Les conseils de guerre politique et militaire de l'Entente en donnent la plus récente démonstration à ceux que l'examen de la carte ne suffirait pas à convaincre. Pour masquer l'échec dé sa conception capitale, l'Allemagne a oherché à détourner les regards des fronts de bataille où elle s'épuise en vains efforts par un coup de théâtre en Orient. Elle a cru par cette diversion dérouter ses adversaires, trouver un remède contre le blocus, pallier l'usure de ses effectifs en entraînant des éléments nouveaux dans le conflit. Il fallait aussi éblouir les neutres, encourager les populations de l'empire, angoissées par le rationnement progressif des produits alimentaires qui finit par insinuer le doute dans les masses les plus confiantes. On voulait aussi montrer à l'Autriche-Hongrie, que l'on se prépare à asservir économiquement et dont la diplomatie et l'armée obéissent actuellement aux ordres de Berlin, que, même pour battre les Serbes, la'double monarchie a besoin des Allemands. Les alliés ont commis dans leur politique depuis la guerre un ensemble de fautes qui, ^■n Orient, ont singulièrement facilité les plana auxquels l'Allemagne se raccroche pour forcer la dhance qui se dérobe partout ailleurs. Le principe po9é par les théoriciens allemands dé la guerre moderne 6'est malheureusement vérifié contre nous dans les Balkans. ,,TJne politique timorée et indécise ne saura pas'-mettre en oeuvre énergiquement les forces militaires au moment opportun", a écrit le général van Bernhardi dont l'ennemi applique avec ïâ rigueur que l'on sait l'implacable réalisme. Urâce aux malfaçons de la politique des alliés, les empires du centre comptent un succès momentané. Ils ont dévasté la Serbie et réussi i terroriser la Grèce et la Roumanie par des procédés analogues à ceux que le président Wi'ison dénonçait lyer à l'ouverture du Congrès et qu'il demande aux législateurs améri-i-aiiis de réprimer. Aux petits Etats dont "Allema<gne déjà avant la guerre contestait le droit «à une existence indépendante, et qui voient dans les alliés les défenseurs de leur cause, les Allemands montrent la Serbie écra sée après la Belgique en ruines. Ou croit avoir réussi à Berlin à illusionner le monde parce que quelques neutres subissent la crainte de l'Allemagne. Le gouvernement proclame la défaite des alliés. Il ne peut toutefois pas empêcher les désirs de paix d'une population lasse dn la guerre de se faire entendre jusque dans l'enceinte du Reiclistag. L'agresseur offrant la paix à ceux qu'il prétendait anéantir! Ce n'est que par une optique singulièrement fausséo que l'on peut faire prendre ee tableau pour un sujet dp victoire. Le chancelier s'y essaye. Il fait célébrer les succès de l'Allemagne en Orient par la pi»2sse à ses gages, qui oppose à ,,la générosité germanique" l'aveugle obstination ,,des alliés. désormais responsables de la continuation des hostilités". Avant que les événements enlèvent toute vraisemblance à ce ieu d'illusions, il cherche à retourner en faveur de l'Allemagne ces impondérables que sont les sympathies des neutre*, et qui, dès le début, lui ont fait défaut. La supériorité militaire des puissances de l'Entente s'affirme progressivement. La coordination de leurs efforts s'organise. Le facWr moral se montre à leur avantage. Les alliés, conscients de leur force, savent que l'issue de la guerre doit leur être favorable. Mais encore ne faut-il pas retarder ce résultat en rendant les conditions de la victoire plus difficiles. L'Allemagne est parvenue à machiner en OriViii un coup qui peut porter à notre prestige comJ mun une atteinte sérieuse. Elle saura en tirer tous les profits qu'il comporte. Il serait inexcusable de ne pas le parer, alors que la France, l'Angleterre, la Russie et l'Italie n'ont qu'à accorder leur action pour arrêter la poussée teutonne en Orient. Pour cela, il faut que 1* politique et l'exécution militaire procèdent d'après los principes d'initiative et de hardiesse calculée qui rendent seuls les grande-. ré"ss''f««î possibles. C'est en raison même de î'étrc'te adaptation de ces principes à leur action combinée et solidaire que les alliés^ fortifieront la foi des neutres dans leur victoire et en hâteront l'avènement. (,,Le Temps"). AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 décembre de bien vouloir nous envoyer un masdat poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: Rcnouraflcmcftt (Caftonaeiaeiri.

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