L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 11 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2b8v980k6s/
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2&me Année s cents fio centimes) Samedi 11 décembre ï<3>SS L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force/ «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbîet, Comité de Rédaction: j Ren6 Chamhry, Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration cïu journal : N.Z. Voorbui'gwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois Annonces; IS cents la ligne. Réclames: 3Q cents la ligne. L'Idole Les peuples de la Germanie sont des enfants. Us ont conservé la puérilité de ces héros dont la musique de Wagner avait masqué à nos yeux la grossière niaiserie. Ils en ont aussi gardé la férocité et la perfidie. Mais Siegfrdccl a appris la mécanique et il a su s'approprier tous les secrets du machinisme' moderne. S'il reforge le glaive de Siéginund c'est en un mortier de 42. Ce mira-cle l'a rempli d'un si vif contentement qu'il 6e croit non seulement le plus fort mais aussi le plus cultivé. I* se complaît dans la vue de son marteau comme Apollon dans la vue de sa lyre et, s'étant couronné de feuilles de chêne, voici que sa main grossière veut aussi saisir la branche de laurier. Il sculpte le marbre et il s'irrite que 1 admiration de l'univers ne se détourne point de Phidias, de Michel-Ange et de ïtodin vers les sujets de pendule de la Siegesallee. En vain impose-t.-il aux expositions universelles le style de .Munich dont l'invention revint au Belge Van de Velde mais que l'esprit lourd du Germain a figé en quelle chose de morne et d'inexpressif. ^ Les gens de goût répudient avec le même dédain les poncifs macaroniques des professeurs et des académiciens boches et les élucubrations insensées des esthètes de la Sécession. Le monde qui n'a pas voulu reconnaître la préceltLence du génie pacifique de la Germanie subira donc les efforts de 6a puissance guerrière. Siegfried est revenu à sa forge et à ses combats. Ce vernis de civilisation eb ce semblant de culture dont il se parait a tout de suite craqué sous la sueur et l'effort. Et voici que nous le retrouvons, sauvage et fou de tuer et de frapper, comme au temps de la forêt première. Son âme se retrouve à nu, une âme gonflée d'instincts primitifs, crédule et superstitieuse. Les dieux qu'elle adore n'ont rien de cette beauté qui est le reflet du ciel sur la terre et» comme un signe d'immortalité. Us ont l'aspect de ces fétiches grossiers autour de quoi dansent des cannibales. Ainsi cet Hindenibuirg accroupi, en bois, où les fidèles enfoncent des clous de fer ou d'or. Spectacle risible auquel les illustrés boches ont fait la plus large et la plus sotte publicité.Une idole ne suffit pas. Le peuple allemand en cherche une seconde. Après le dieu de l'armée, le dieu de la flotte; Tirpitz fera le pendant, de Hindenbairg. Qu'a-t-il fait, Tirpitz? Sa flotte demeure enfermée à Kiel. A "aucun moment elle n'a cherché l'occasion d'affronter sa rivale. Tirpitz n'est pas même de ceux qui peuvent dire qu'ils eurent au moins ,,l'honneur de L'avoir entrepris". Il s'est répandu en invectives contre l'Angleterre et, 6'il a un titre de erloire à faire valoir» c'est d'avoir été 1 ^instigateur de l'odieuse guerre de sous-marins, dingée contre des femmes et des enfants, et qui s'est terminée par un lamentable fiasco. Il faut croire que c'est assez. Le torpillage de la ,.Lusitaiiàa" emplit l'âme du peuple allemand d'une joie égale à U prise de Varsovie. Et il est pris d'un désir puéril d'enfoncer des clous dans un» image sculptée à la ressemblance d'un Tirpitz idéal, haut comme un Moloch carthaginois et grossier comme un fétiche de Zoulous. Des sentiments aussi abjects devaient naturellement trouver un mode d'expre6sion adéquat. Nous parlions de Moloch, oui. Il n'y a pas de différence entre le Baal feroce des Tyriens et le dieu que 1 Allemagne adore. Avant d'y enfoncer des clous ne lui a-t-elle pas sacrifié une hécatombe d'enfants? Ils ont été noyés au lieu d'être enfournés dans les entrailles rougies à blanc du fétiche.^ Et de même que les Barbares, qui assiégeaient Cartilage, reculèrent d'épouvante à la vue de l'i<mobIe et terrifiant spectacle, nous aussi nous demeurons cloués d'horreur devant les manifestations de la férocité et de la puérilité allemandes. En Allemagne même, cependant, une lueur de raison commence à percer ces épaisses ténèbres. On a pris connaissance _ de la protestation de l'Académie de Berlin contre l'idée de déifier von Tirpitz à la façon d'Hindenburg. La laideur de la statue de bois qui le représente a-t-elle provoqué ce haut-le-coeur ?Ou bien, comme du vainqueur de Masurie à. l'auteur responsable du torpillage de la ,,Lusitania,; il y a tout de même de la marge, ose-t-on protester seulement lorsqu'il s'agit de ce dernier? Si bien qu'en fin de compte Tirpitz pourrait bien ne pas avoir sa statue. Gageons qu'il en sera fort mortifié et qu'il fera tout au monde pour la mériter. Qu'un sous-marin allemand réussisse encore un de ses mauvais coups et la voix du peuple aura tôt fait d'étouffer l'appel timide de quelques professeurs de dessin. Pour nous, qu'arrive le jour si ardemment souhaité de la revanche, nous promettons aux féticheurs de la Germanie de ne point toucher à leurs idoles. Nous ne nous vengerons pas sur elles de la destruction de ces trésors artistiques où se manifestait la plus noble et la plus pure essence de l'âme occidentale. Mille Hindenburg en bois ne nous paieraient pas d'un vitrail brisé de Saint-Rombaut de Malines ou d'un fleuron de la cathédrale de Reims. Au contraire. Nous décréterons que ces idoles sont désormais inviolables iusau'au iour où plus un Allemand ne pourra plus passer devant sans rougir* Chartes Bernard. *mm 9 mi Pour nos soldats au front Nnp.! p.t Ftrp.nnes Décembre! C'est le mois du> souvenir, des fêtes paisibles au foyer familial. Le Foyer .. Voilà un mot que les Belges n'entendent plus sans sentir leurs 'paupières lourdes de larmes inexprimées Nous parlions jadis de draehe nationale. Nous ne connaissions point, alors, la draehe hollandaise/ ~Et .tandis que, mélancoliques, nous déambulons sous la longue, longue pluie, avec dans l'âme ce spleen lourd, que les cieux brumeux plus encore que les événements terribles y firent éclorc, nous y songeons, obstinémenty au Foyer, au, grand Foyer, d'où s'éparpillèrent des milliers et des milliers des nôtrest comme les ieuillcs iu vent. Plus encore en coudoyant des gens radieux chargés de paquets aux faveurs roses ou, bleues d'où s'échappe l'odeur fade et molle des pâtisseries ou qui rendent un son mat d'ossements entrechoqués quand ce sont ies soldats de plomb que Fapa ou Maman rapportent à leur progéniture » Soldais de plomb! Les nôtres, là-bas, aux bords du glorieux Yser, doivent y rêver souvent aux soldats de plomb de leur enfance et aussi au bon St. Nicolas, au doux petit Noël, qui se confondent avec des visages chers, restés au Pays, et qu'il faut délivrer coûte que coûte. Petits soldats sont devenus grands, très grands ce sont aujourd'hui d'immoxte\s héros en chair et en os, dans les rangs desquels, hélas! la terrible faucheuse peut faire encore de gi'ands vides avant que ne sonne le grand jour de la revanche Et c'est à tout cela que nous songeons, tristement, pendant qu'il pleut sur la ville Montant des listes précédentes.. 1007.50 fl. + 1870,30frs. 7. de ClercJc, Zeist 0.30 „ Par Intermédiaire, de M. le capitaine M. Coen, de la part des internés du, camp de Son-del pour la Noël des camarades dû/m les tranché, es de V Yser\ 7.00 fl. ^1 m I !»■! Pour les jeunes gens de 18 à 25 ans (Arrondissements de Rotterdam et de La Haye: Cantons de Alphen, de Brielle, de Delft, de Gouda, de La Haye, de Leyde, de Rotterdam, de Schiedam, de Schoonhoven et de Sommel6dijk). En vertu de l'arrêté-loi du 6 novembre 1915, les Belges résidant à l'étranger (nés entre le 1er janvier 1890 et le 31 décembre 1896) sont appelés à faire partie du contingent de la levée de milice pour 1915. Us doivent se présenter le 13 décembre 1915, munis de leurs pièces d'identité, à la chancellerie du Consulat général de Belgique à Rotterdam, Wijnhaven 43, où il leur sera fourni les éclaircissements nécessaires. Sont dispensés de se présenter, les Belges visés ci-de6sus qui auraient appartenu effectivement à l'armée. Toutefois les volontaires de guerre, dont l'engagement a été résilié depuis le début des hostilités, sont tenus de comparaître. Sont dispensés provisoirement de se présenter les jeunes gens se trouvant au camp de réfugiés de Gouda. D'autre part, les Belges mariés avant le 15 novembre 1914 auront à comparaître le 15 décembre 1915, non pas le 13 décembre. Les jeunes gens habitant La Haye (Sche-veningue) doivent se présenter du 10 au 20 décembre 1915 à la chancellerie de la Légation de Belgique, 12 Lange Vijverberg, à La Haye. ■W 0 wmi Il y a un an! 11 décembre 191 L. — Evacuation par l'ennemi de la rive gauche de l'Yser au nord de la Maison-du-Passeur; les Anglais occupent Ta région\ de Stade m (Dixmude) à Pas-schendaale (Yprès); concentration allemande autour d'Arras; artillerie ennemie réduite au silence, région de Nampoul, entre Vie-eur-Aisn-c et Tracy-le-Val, et à Vaitty; actions d'artillerie et d'infanterie à Perthcs et dans les bois ^e la Grurie; destruction de batteries lourdes allemandes sur les Hauts-de-Meiose, à Deuxnawx entre. Vic/neuUes-les-Hattom.châtel et Saint-Mihiel. Les Allemands bombardent Thann. En Pologne, bit-failles à Prasnysch, à Ziekhanof et jusqu'à la Vistule; en Galicie, au sud de Cracctvie, £000 Autrichiens faits prisonniers, avec car noms et mitrailleuses: dans les Carpathes, offensive autrichienne vers les cols deI la Dounmetz, près de Baligrod. Les Serbes atteignent le Kolubara et occupent Val je va et Lazarevatz; 18.000 prisonniers autrichiens; reprise d-es hautews de Belgrade. Une, canonnière turque voidée dans le Bosphore. Sur la mer Noire, le ,,Goeben" bombarde Batoum. Fn Palestine, pillages et massacres parles troupes turques affamées. A l'Elysée, premier conseil des ministres depuis le retour, à Paris. En Alsace, premières classes en français.• En Belgique. A Bruxelles* L'oeuvre de l'Habillement des orphelins de nos soldats et des enfants des mutilés, dont le siège est établi 113, boulevard Anspach, prépare sa distribution de vêtements pour la Noël. Actuellement, 1,600 robes de fillettes, 1,000 costumes de garçonnets et 3,000 pièces de lingerie sont confectionnés. Le comité de l'oeuvre peut à ce jour habiller 2,600 enfants. * * # On a porté la ration de pain des indigents et des sans-travail, de 250 à 300 grammes. Six grandes boulangeries ont été indiquées pour la fabrication de ce pain: toutes les semaines elles ont à fournir plus de 100,000 kil. aux 20 Comités d'alimentation, qui se chargent de la distribution. Depuis que l'on distribue du pain gratuitement, ce service coûte déjà plus de 2 millions à la ville. • * * Les peaux des animaux tués dans les abattoirs de Bruxelles et d'Anderlecht ne peuvent plus être vendues qu'aux autorités allemandes. Les bouchers sont également obligés de leur vendre la graisse des animaux.Dans les abattoirs de Bruxelles, la quantité de graisse réquisitionnée toutes les semaines s'élève de 18,000 à 20,000 kilos. * * * Tandis que toutes les banques belges sont-dans le marasme, la Deutsdhe Bank a continué a faire de plantureux bénéfices dans notre malheureux pays: Le bénéfice brut de l'exercice 1914 s'est chiffré par 97,628,781 fr. 33. Après défalcation des frais et charges, il reste un solde disponible de 51,343,102 fr. 57,. qui a permis d© répartir 10 p. c. aux actionnaires et de reporter à nouveau 15,144,849 fr- 88. * * * , Depuis que von Bissing a arrêté que seuls les boches pouvaient chasser, les prix du gibier montent également sans s'arrêter. Lea lièvres, gros, atteignent 12 et 13 fr. et un lièvre moyen se vend 8 à 10 fr. 50; lès lapins sauvages vont de 2 fr. 75 à 3 fr. 25 ; les coqs faisans, de 3 fr. 75 à 4 fr. 50; les poules faisanes, de 2 fr. 75 à 3 fr. ; les grives, de 0 fr. 70 à 0 fr. 80 ; les merles, de 0 fr. 40 à 0 fr. 50; les sansonnets,'de 0 fr. 20 à 0 fr. 25; les alouettes, de 0 fr. 15 à 0 fr. 18; les bécasses, de 5 fr. 50 à 6 fr. ; les bécassines, de 3 fr. 75 à 4 fr. 50. La volaille, de même, est en hausse. Les poulets de Bruxelles, gros, se vendent de 8 fr. 50 à 10 fr. 50 ; moyens, de 4 fr. 50 à 7 fr. 25 : les poulets de grains, de 2 fr. 75 à 4 fr. 75; les pigeons, jeuines, de 1 fr. 10 à 1 fr. 25 ; pigeons vieux, de 0 fr. 60 à 0 fr. 70; l'es canards de 3 fr. 50 à 5 fr. 25 ; les canetons, de 4 fr. à 6 fr. 25 ; les oies., de 12 fr. à 13 fr. 50. Lapins domestiques, 1 fr. 30 à 1 fr. 40 le demi-kilo. * # * D'après une dépêche de Reuter, M. Bratnd Whitlccik, ministre des Etats-Unis à Bruxelles, dont les Allemands demandèrent le renvoi, eb qui se trouve en congé en Amérique, se rembarquerait le 28 dé cembre à destination du Havre. Les Boches auraient donc obtenu gain de cause auprès du doux fiancé Wilson. M, Brand Whitlocik, ce gentleman parfait, cet homme de coeur, se trouve actuellement à Toledo, dans le département de l'Oihio, où ii a été l'objet des manifestations les plus enthousiastes de chaude sympathie. X Anvers. Une troupe d'artistes lyriques flamands a joué dernièrement „La Fiancée de la Mer" et „t'Minnebrugje" avec un gros succès. Il a été décidé de poursuivre les séries de représentations. Seulement, elles sont d'autant plus rares qu'il faut répéter beaucoup, les acteurs n'yrant pas tous à leur répertoire — pour ne citer qu'un exemple —„Faust" (en flamand). La compagnie nous promet des oeuvres variées et — ce qui est mieux — alliées. Nous relevons parmi la liste des pièces composant 1» répertoire: „Mignon", „Paillas- i se", „Cavallèï£a Rusticana", ,,La Mascotte", „Princesse d'Auberge", „Q,uinten Matsys", i etc. Pour ceux qui s'intéressent encore aux choses de théâtre, voici la distribution de ,,Faust", — qui sera joué les 25 et 26 décembre, dans la salle de l'El-Bardo : Faust, , M. Van Halewijck; Méphisto, M. Louis i De Backer; Valentin, M. Peuss; Wagner, ' M. C. Schepens; Marguerite, Mlle Van j Eggelpoel; Siebel, Mlle N. Goossens; dame j Marthe, Mlle M. Peenen. L'orchestre sera dirigé par M. J. Holle-beke, professeur au Conservatoire flamand. La régie est assurée par Louis De Backer. * * * La ville d'Anvers, par suite de la guerre, a eu à résoudre des problèmes financiers assez compliqués, écrit le correspondant an-versois du ,,Nieuwe Rotterdamscihe Courant". En novembre 1914, la métropole avait été frappée d'une contribution de guerre de 50 millions de francs. Quinze millions avaient été déjà payés, lorsque le gouvernement allemand décida de lever une contribution pour tout le pays et qui devait s'élever à '480 millions de francs, ceci, écrit M. Emmanuel de Boni, eu vertu des articles 48 et 49 de la Convention de La Haye du 18 octobre 1907 sur les droits de guerre en pays envahis. Chacune des provinces belges devait verser la neuvième partie de cette somme. Par suite de cela, l'obligation de la ville d'Anvers d'avoir à payer les trente-cinq millions restante tomba. Mais d'autres obligations lui furent imposées. Les fonds nécessaires1 furent empruntés à des banquiers, ô à des maisoais commerciales et à des particuliers de la ville. Or, cet emprunt arrive ' à échéance lé 15 décembre 1915. Pour obvier ' aux misères, assistance aux sans-travail, etc., l'administration communale à dû faire d'autres emprunts, d'autant qu'elle a dû payer deux millions de dommages-intérêts pour les troubles qui se sont produits au commencement du mois d'août, amende justifiée par la loi de Vendémiaire, insiste M. Emmanuel de Bom. Les réquisitions durent ( aussi être payées par la caisse communale. ( Si l'on songe qtie les- recettes du port ont été réduites au minimum, on comprend que ; l'économie la plus stricte s'impose. Les services publics ne pouvaient pas être arrê- ] tés mais les salaires de tous les fonctionnai- ■ ies (dont est M. de Bom) ont été diminués de 25 % dès le début de la guerre. Heureusement que les Anversois disposent d'un ; crédit solide... et d'une certaine dose de , philosophie contre les coups du sort. Ils en < auront bien besoin pour les nouvelles épreu- j ves qui les attendent, continue l'encoura- ; géant bibliothécaire communal. Pour couvrir les dettes de guerre, comme on ne pourra pas compter toujours sur le crédit communal, l'administration devra l lever un impôt de 6 millions de francs pour ^ 1916. Anvers ne sera pas seule à subir cette £ j épreuve. Les Bruxellois devront acquitter un impôt qui s'élèvera au double de la c | somme que Chacun d'eux a dû payer jusqu'à ^ présent. ' t A JLié ie. , Ça y est ! La ville de Liège est punie puis- g que la statue de von Emmidh est inaugurée! Cette... solennité a eu lieu plus- tôt 1 que nous ne l'avions cru. Dans la salle des £ pas perdus du Palais de Justice s'est faite i en effet, en présence d'officiers de tous grades et de tous poils, l'inauguration de ce que les Boches appellent l',,Eiseren Em-mich". Il consiste en un bas-relief qui s'efforce d'être artistique, mais qui n'y par- 1 vient pas, étant allemand. Et, comme pour c Hindenburg, des clous ont été enfoncés dans ce monument en pain d'épice au profit -d'une oeuvre boche de veuves et d'erphelins ( boches des soldats boches tombés pour la 1 bochie ! * Le gouverneur, casqué, botté, éperonné, enfonça le premier clou, en disant: ,,Was von Emmich erobert hat, werden wir behal-teai" (ce que von Emmich a conquis, nous le garderons.) Il n'y avait, évidemment, personne dans . l'assemblée pour contredire le comte von der : Sohulenbourg. Mais ces manifestations officielles n'ont d'autre influence sur la population que de -renforcer sa haine pour les Allemands. C'est toujours ça. Dans le Centre M. Albert François et sa femme sont eu prison à Anvers depuis une quinzaine et sont tenus au plus grand secret. Nul ne devine ce que l'on peut bien leur reprocher. A moins que l'on veuille punir M. François d'avoir fait, en sa qualité d'administrateur c de la Banque du Centre, tout ce qui était j en son pouvoir afin de venir en aide aux petits bourgeois de la région et de rétablir r la vie économique. c M. Lefebvre, télégraphiste de La Louviè- r re, a également été arrêté et est emprisonné c à Anvers. Les Allemands ont perquisitionné <- chez lui et ont tout bouleversé. Jusqu'au ' piano qui a été complètement démonté ! ^ Quatre industriels du Centre ont refusé ( de réparer des locomotives, vu les disposi- <■ tions de la Convention de La Haye. Les Al- r lemands se vengeront-is en mettant les usi- c nés sous séquestre ? G Un Allemand, qui habitait la région avant ' la guerre, recrute des métallurgistes1 pour £ l'Allemagne. Il en trouve très difficilement, r mais, la misère et la menace aidant, 4 ou 5 s'engagent par semaine. j, La situation est terrible dans le Centre, c Tout comme ailleurs les Allemands soup- c çonnent tout le monde sans vraies raisons. < G Si c L'architecte Cloquet avait construit, pour 1' compte du gouvernement belge, un bâti- 0 ment près de l'église St. Michel et destiné r aux ateliers du timbre. Les Allemands, avec le tact qui les caractérise, ont pris possession du local, après 0 l'avoir fait meubler à leur goût. La note c des frais d'ameublement é'élève à 64,000 à francs que les pauvres Belges devront payer. v Les Boches ont transformé cet établisse- c ment en restaurant. * * * M. Herman De Baets, membre de la dé- ] putation permanente de la Flandre orien- , taie, remplace actuellement le baron de 1 Kerckove d'Exaerde comme gouverneur de a province. * * * Les Allemands ont fait un choix judicieux parmi le6 meubles des châteaux de M. Raymond Lippens et de M. Motte, situés . espectivement à Beernem et à Ste-Marie-\cltre. Ces ameublements ont été envoyés n Allemagne. Est-ce là ce que M. von Be.th-nann-Holhveg appelle faire la guerre en jens d'honneur? A Brss^es. A la maison de travail pour les indigents sont hospitalisés toutes les femmes de a contrée qui sont atteintes de maladies i'un genre spécial. Elles sont plus de cinq ;ents, toutes victimes des compatriotes du professeur lihrlicli. Et il n'y a là que des professionnelles ! A Osîende Des concerts sont organisés par les Bo-ïhes sur la Place d'Armes et Avenue Léo-x>ld. Sans, doute, au bord de la mer, ceux-là jouent-ils surtout des marches aquati-jues?La même musique s'est installée au parc Ma-rie-Henriette où elle joue quelquefois x>ur les canards c es étangs, si tou tefois 'envahisseur a laissé la vie sauve à ces pauvres bêtes Hr & v De6 avis ont été affichés en ville d'avoir l tenir la droite. Mais ils sont libellés uniquement en allemand ! Et quelques flamingants de protester aussitôt auprès de leurs rères germains par la voie de la , .Vlaam-•che Pest". A Saisiî-Nicolas. Depuis le commencement de la guerre, a ville a déjà alloué environ 900,000 francs ux comités d'assistance. Le comité de secours national a reçu de ette allocation une somme de 750,000 francs, t la Caisse de chômage des Unions pro-essionnelles affiliées a reçu plus de 43,000 rancs. Les dépenses effectuées par l'assistance mblique et pat le comité des nécessiteux 'élèvent à plus de S0,000 francs. Ajoutez-y les dépenses occasionnées par 'occupation allemande, et l'on comprendra isément que la ville a dû emprunter déjà me somme de 1,200,000 francs. Au Limbourg, Les Allemands viennent d'arrêter à tlaesej-ck M. Pierre Van Venckenray, lirecteur du journal ,,Maas en Kempenboda". M. Van Venckenray a été emprisonné à Ux-la-Chapelle. Son crime consiste dans :eci : le fils1 du journaliste a passé derniè-ement la frontière pour rejoindre l'armée >elge ! Aux frontières. Un jeune homme d'environ 25 ans a été rouvé électrocuté le long de la haie élec-irisée qui longe la frontière entre la Maison Planche et le poste allemand de la maison Delahaut. Son cadavre est resté toute la uatinée au bord de la route. m 1 propos le la terreur es Belgique Un ami du ..XXe Siècle", récemment venu e Belgique, lui adresse ces quelques pages qui mettent en relief la besogne néfaste accomplio a-bas par quelques misérables: De tous temps, le sang des martyrs a été ne source féconde de nouveaux sacrifices et e généreux dévouements. Il en est de même jaintenant qu'à l'époque des antiques et ruelles persécutions contre le christianisme et 'est ce que constate pour l'Angleterre M. lenri Lavedan, lorsqu'on terminant la page mouvante qu'il a consacrée, dans 1',,Illustra-ion" du 6 novembre, à l'assassinat de Miss îavell, il écrit: ,,Et pour une poignée de sol-ats que voulait de son vivant faire évader la oble femme, c'est à présent des milliers et es milliers de vengeurs que morte elle nrôle." Cela n'est pas moins vrai pour la Belgique ù la persécution continue et s'amplifie, où ?s perquisitions, lés arrestations et, hélas tissi, les meurtres de nos concitoyens se îultiplient, sans arrêter les Belges dans îur oeuvre de défense nationale, dans les ntreprises qu'ils créent pour donner à leurs oncitoyens le réconfort matériel ou moral ont ils ont besoin. Plus que jamais les Bel-es du territoire occupé continuent a ,,pacti-3r" avec ceux que les Allemands leur dénouant comme leurs ennemis c'est-à-dire avec mrs frères qui luttent ici pour sauvegarder t reconquérir le sol des ancêtres et prendre art à l'assaut gigantesque que le monde ivilisé soutient contre les moeurs et l'orgueil mutons. Mais le sang des martyrs crie aussi ven-eanee et, lorsque l'heure du règlement des omptes aura sonné, il importera de citer evant le tribunal du droit tous ceux qui doi-ent supporter la responsabilité des crimes ommis. Or, parmi ces agents responsables, il en st d'autres que ceux qui ordonnent ou xécutent toutes les vilenies; il en est qui s'en endent solidaires en se faisant les valets des ourreâux, en approuvant ou en provoquant lême les mesures de rigueur prises contre les Jelges. Les nationaux qui se rattachent à cette dernière catégorie sont heureusement très rares, mais il est bon de signaler dès maintenant ces exceptions à l'approche des exilés. * * * Nous voulons surtout parler de la presse embocliée. Parmi les journaux qui paraissent on Belgique sous la censure allemande, ii n'en est aucun de digne, cela va sans dire. Mais i en est qui feignent de se limiter à de pure; informations, tels le „Quotidien" et ,,L'Echc de la Presse" ; il en est qui sont ouvertomenl boches, tel „Le Bruxellois" et, en ce qui les concerne, on sait à quoi s'en tenir. Mais il en est un qui a fait à notre pays l'injure d< s'intituler ,,La Belgique'' et qui cause d'autant plus de niai qu'en se présentant sous des dehoi * philanthropiques il est parvenu à s'introduire partout. Il s'est même acquis la collaboration d'écrivains dont le nom paraissait à l'abri df tout soupçon et qui — il faut l'espérer pour eu> — ont pu croire de bonne foi, au début, qn'il> trouveraient dans ce périodique l'occasior d aider leurs concitoyens. ,,La Belgique" est cependant un journal boche. Nous savons de très bonne source que dans les premiers temps la Kommandatur en achetait de très nombreux numéros et qu'elle en assurait le transport en province au moyen de ses autos. Ce journal appartient, dit-on, aux frères Hutt, d'illustre mémoire, et est dirigé par les frères Moressée. Un des rédacteurs les plus cyniques est le nommé Itay-Ctyst. Avant la guerre il dirigeait une vagne revue intitulée ,,La Caverne" et il était le collaborateur a un avocat bruxellois renommé dont un fils a été tué à l'ennemi et un autre grièvement blesse pendant que Ray-Nijst acomplissait son infâme besogne et poursuivait son oeuvre de démoralisation. Car, démoraliser, tel est le but que les Allemands poursuivent en autorisant la publication do journaux censurés. On connaît cette censure qui, pour permettre la reproduction de^ ocun-es de Bossuet, exigeait la suppression de certains passages. "Voulez-vous encore un exemple de la façon dont elle opère? Hugues ho Houx rapportant dans un journal de Paris la visite qu?il avait faite au grand savant américain Edison, écrivait: ,,...G'e nui frapi.e surtout quand 011 regarde co „Celte" C'eût, eto un crime, n'est-ce pas, d'apprendre aux ■belges qu lulison n est pas de race teutonne et1 du coup, la censure supprime les mots „c* Celte- dans la reproduction de l'article que donnait la ,,Belgique". On devine ce qui se passe lorsqu'il s'agit, même dans les communiques officiels, de nouvelles qui pourraient rassurer nos compatriotes ! Mais tout cela n'em-peche pas la ,,Belgique" d'écrire quelques jours plus tard: „La censure! la belle affaire! de iien'!!"C'0St 6pouvaDtail^ de P^s, ce n'est D ailleurs/de, la défense d'écrire ce que l'on voudrait a 1 obligation d'écrire ce que l'on 110 devrait pas, il n'y a pas loin et, cette distance, la censure allemande la fait aisément franchir a une presse asservie. C'est ainsi que l'exposé de la situation que ,.La Belgique" publie chaque jour est un véritable modèle de genre démoralisateur. Le moindre succès des Austro-Boches y est mis en relief d'une façon éclatante et le rédacteur suppute, avec une joie qu'il ne parvient pas à dissimuler, la suite que pes suc-ces pourraient entraîner. S'agit-il des Alliés, au contraire, on voile les avantages qu'ils remportent, on s'empresse de faire remarquer que ces avantages sont précaires ou contre-balancés par des pertes, même par des menaces de pertes. ,,La Belgique" est donc d'une partialité révoltante et d'autant plus coupable que l'absence de nouvelles sûres empêche souvent les Belges de contrôler la valeur des renseignements publiés. Elle se garde d'ailleurs bien de parler des expéditions que les avions alliés font au-dessus du pays et ce n'est pas par elle que l'on a connu la destruction du hangar et d un Zeppelin à Evero ou d'autres faits analogues. Et si elle a parlé de ces visites après les raids que de courageux aviateurs ont fait pour apporter à Bruxelles et à d'autves villes un précieux réconfort, c'était presque pour les blâmer d'exposer la population à recevoir une balle 011 un éclat de shra.pnell que les canons 'boches destinaient aux aéroplanes. Cette façon d'agir cadre d'ailleurs 'très bien avec la mentalité d'un journal qui, pour reprendre à peu près le texte d'un tract répandu à Bruxelles, n'a pas hésité à reproduire les termes mêmes du jugement prononcé contre Mme Carton de "\Viart et à imprimer: la femme de 1'.,ancien" ministre de la justice. * * * Co journal n'est pas seulement indigne, il ne se borne pas à démoraliser la population belge, il contribue à l'opprimer en provoquant contre elle des mesures do rigueur. On sait quelle indignation les Belges éprouvent pour ceux qui se laissent aller à la moindre compromission avec l'ennemi. Ceux-ci sont immédiatement mis à l'index. La conduite des journaux censurés ne pouvait manquer de leur attirer le plus grand mépris: on les prit directement à partie et, dans des pamphlets imprimés ou dactylographiés, on eut soin d'établir leur origine boche et de mettre le public en garde contre leurs agissements. C'était la pierre dans la mare aux grenouilles ?t ce fut ..La Belgique" qui se chargea de rléfendre la presse attaquée. Elle divisa les. Belles en deux classes: les patriotes et les patriotards. Les patriotes, c'étaient ceux qui, ïomine elle, s'accommodaient sans rechigner de toutes les exigences de l'occupant et s'en faisaient les humbles et dévoués serviteurs. Les patriotards, c'étaient ceux qui avaient une intre conception de l'amour de la. patrie et du lésir de'lui être utile, ceux qui voulaient rester Belges et n'avoir avec l'ennemi d'autres rapports que ceux qui étaient strictement indispensables.,,La Belgique" dénonça le danger que faisaient courir au pays ces ,,lâches" qui l'atta-juaient en gardant l'anonymat, ces quelques •ares patriotards qui, s'érigeant en Comité de

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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