L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 02 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2j6833nw6n/
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Annee r««. 741] a cerna " ucumi s novemnre 1910 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du malin paraissant en Hollande. Beige est notre nom tte Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau oie rédaction: IV. Z. VOORBlIHGWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hertoïeî, Comité de Rédaction: ^ René Chambry, Eniiïe Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240;Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Mollandefl. 1.50 Bar mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents Ea ligne. gffSLH!!! - Kos morte frovs avons coutume, aujourd'hui, d célébrer nos morts. C'est un usage commu aux peuples qui ont. une âme belle et set; tiblc. Si la ■pensée des morts nous est toi ■jours présente, nous communions plus pa iieulièrement dans leur souvenir au débi if, novembre, où leur voix nous parle l'oreille avec la feuille qui rôde. El 'acquiert aujourd'hui une signification pai ticulière. Ah/ laissons-nous toucher par s ■ dainte mais, surtout, écoutons son conseil Morts glorieux, morts invenges, comm kirs mânes s'irritent du spectacle de notr faiblesse! l'ar respect jtour eux qui ont s mourir, nous, sachons vivre dans la digmt et l'invincible optimisme des forts. Ce n sont point de vaines larmes qu'ils nous d. ■mandent en ces heures terribles, u serment. Sur leurs tombes, que déjà l'au iomne dépouille, pour la troisième fois, su 'ces tertres de Liège, du Brabant, d'Anvet et. de l'Yser, où volent nos plus hautes, n-o .fins émouvantes pensées, jurons de ne poin trahir une cause pour laquelle ils on répandu leur sang. Jurons de toujours lai ser agir en nou* ces morts qui doivent con mander aux vivants pour que s'accomplis' dans une harmonieuse plénitude la destiné des peuples. En reportant nos yeux vers i 'passé, nous trouvons tout naturellement l chemin de l'avenir. Fait du sacrifice de meilleurs d'entre nous, comme cet avtni ftous paraît grand! Mais c est à nous de n point laisser périr la plante dont ils on semé la graine, c'est à nous de continue l'oeuvre des martyrs en laquelle nous con servons la même foi ardente et qu'il noi importe, de servir avec la même abnégatioi Songeons à nos morts et 7ios âmes récor. 'fartées tressailleront à l'approche de la vu toire de demain. les Flamands ne soi;! pas ie has-Memands. Répouse à S. Ex. M. von Bissing. Son Excellence a répété l'erreur intéres sée des Allemands sur l'origine des Fia mands dans son discours inauguratif d1 ,,l'asile de la Science uniquement vouée la recherche de la Vérité." Ouvrons donc un» ouvrage hollandais, pa exemple le ,,Van oude tijden tôt hederi Geschiedenis van ons Vaderland," par J iVos, 14e édition, ouvrage jugé de la façoi la plus élogieuse par la presse et les au£o rites en la matière. Nous y lisons ei résumé : 300 ans environ avant l'ère cliré tienne apparut dans le Brabant Septentrio nal et le IÀmbourg une race gauloise. Ui siècle plus tard, les premiers Germains arri vèrent dans la Drenthe, l'Overijssel et 1; Gueldre. Un à deux siècles plus tard, le Bataves se fixèrent entre le Rhin et 1 jWaal. Les Frisons s'établirent au nord e au nord-ouest, les Kaninefates dans le dunes de Hollande, les Marézates en Zé lande, les Tubantes et les Chamaves à l'Est Les Ménapiens, les N er viens, etc., da>n$ l /sud, étaient des tribus gauloises (celtiques. Puis vinrent les cinq cents ans de pai: roumaine; des colons romains s'etabliren dans le pays. Vers la fin de l'époqu romaine, soit au 5e siècle de notre ère, le Frisons avaient absorbé les Kaninefates e autres peuplades, s'imposaient le long^ de >; côte, de l'Ems au Zwijn, et étaient établi à peu près dans les provinces actuelles d< Groningen, Frise, dans presque toute celle 'de Hollande et à l'ouest de celles d'Utrech et de Zélande. Les Saxons occupaient le su< de la province de Groningen, la Drenthe J'Overijssel et l'est de la Gueldre; le restan du pays était occupe par les Francs. Ce trois peuples, Frisons, Saxons et Francs, ap paraissent déià en tant que peuples distinct: dès ie 2e siècle de notre ère. Il ressort don< cles données ci-dessus que la populatioi du pays flamand, aussi bien que celle di paye wallon, est un mélange de Celtes ot Gaulois et de Francs, que Clovis menai déjà en 496 à la lutte contre les Allemanes ices ancêtres des Allemands actuels, lors qu'il vainquit à ToIRiac. La différence d< langages entre les deux parties du ^ pay doit être attribuée à des conditions géogra phiques et économiques et non pas à un< question racique. Le paye flamand actue était au temps de l'Empire Romain et d< l'Empire Franc, soit à peu près pendant h premier millionairo de notre ère, une régior aux limites mouvantes du côté, de la mer faite pour ta surplus de marais ou de lan des sablonneuses et incultes, se prolongeam dans le Brabant Septentrional et le Lim bourg jusqu'à 1» Meuse. Ce pays ne de vait guère attirer les colons romains qui sans exercer d'influence notable au poin de vue racique, eurent néanmoins une in fluence déterminante au point de vue di langage et de la civilisation des peuple gaulois, influence suffisamment puissante e durable pour que les Francs fussent absor boa par la population gallo-romaine poui devenir-une nation gallo-franque : la Fran ce. Do plus, toutes les voies d'eau qui traversaient le pays flamand, laisse plutôt \ l'écart des grondes voies romaines, conver fieaient vers la partie de la Hollande liaibi % S*r dea tribus germaines, Bataves oi | Saxons. Le celte fut donc supplanté en pays 1 flamand par des dialectes germaniques, 9 alors qu'il s'était mué peu à peu au pays wallon en un dialecte latin ou roman. Nous e ferions des constatations analogues dans n l'histoire de la plupart des langues et des peuples, notamment à propos de la langue L_ anglaise et du peuple frison. La langue r_ n'est pas plus pour le peuple flamand ,f que pour d'autres peuples l'indice de la à raoe* 'e Son Excellence passe sous silence le fait que la Flandre suivit, sans contrainte au-a cune, l'exemple des autres peuples gallo-; j francs dès qu'elle commençât à déve-e | lopper sa pensée ; depuis l'an mille, peut-e ; on dire, le français est aussi bien la ,L j propriété de la Flandre que de la France. ^ ; L'étude de l'art, de l'histoire et de la lit-ç térature de Flandre, de Hollande et d'Al-lemagne n'amène-t-elle pas à cette conclu-n sion que le Flamand n'est pjis un Germain, même lorsqu'il s'exprime en un dialecte r germanique. Pour ne prendre qu'un exem-s plo, au moyen âge, les communiers de ç Bruges ou de Liège ont la même mentalité l sociale et exercent une grande influence l i sur la marche des événements ; en Hollande, i par contre, les métiers n'ont aucune in-| fluence politique dans leur cité. Les affini-e tés du peuple flamand le porte vers le sud i et non au nord ou à l'est et ce sont ces c affinités, s'affirmant au cours de longs e siècles, qui décèlent vraiment la race. s | Autre erreur de Son Excellence: Elle pré-r I tend que des Belges, qu'elle ne nomme-e. ! d'ailleurs pasy seraient venus demander au t, gouverneur allemand, en lSlJf., la suppres-7• sion du français comme langue officielle. - i Cette affirmation est plutôt sujette à cau-s tion, si l'on examine la place que tenait i. \ la langue française dans notre pays pen- - i dant les quelque soixante-dix ans de domi-j nation autrichienne, au cours du 18e siècle; ainsi que durant la Ire république et le premier empire. La connaissance du fran-"* çais devait, proportions gardées, être plus répandue en Belgique, en 1814, que de nos S jours. Pour donner le coup de grâce à l'assertion de Son Excellence, nous citerons textuellement un >autre passage de l'historien hollandais précité: ,,La différence de langues n'était pa3 un empêchement de peu d'importance pour une union intime du Nord et du Sud (Hollande et Belgique); même dans* les provinces flamandes, le " ! français était très généralement parlé, du " : moins dans les clasea instruites. Le roi \ Guillaume lr comprit que, pour en arri-' a . ver à une' union durable, il fallait travail-! 1er à la diffusion du néerlandais; il rendit r , en conséquence obligatoire l'usage du néer- • : landais en matière , administrative et • j judiciaire dans les provinces flamandes 1 à partir de 1823. Mais l'opposition " j ,,contre ce décret fut si générale que l'ap-1 ,,plication en fut d'abord différée et en-" ■ ,,suite tout à fait rejetée." " ; Si l'état d'esprit du pays flamand à 1 l'égard de la langue française était tel vera | 1823, soit après 9 ans environ de domina-1 tion hollandaise qui avait favorisé l'étude 3 de la langue néerlandaise dans notre pays, à 1 i plus forte raison était-il tel en , 1814, à i l'époque où Son Excellence place les voeux 3 1 exprimés par des Belges à l'ami • de Goethe. I II nous semble de plus que l'intrusion de \ la Walhalla n'est pas de mise dans le do-r maine de la vérité. historique, surtout en ^ temps de guerre. Les deux "VValkyries, [ soeurs épiques qui dominent le monde, la ^ Pensée et l'Epée, comme dit Son Excellence, j! sont trop rapidement victimes de l'ambiance t guerrière et l'Epée embroche la Pensée , clés année pour la faire tournoyer au gré , de ses fantaisies. ^ Nous serions reconnaissant à l',,Eclio" de ^ publier la présente réfutation des erreurs l de Son Excellence et nous le remercions très sincèrement par avance. \ Un Gantois en exil. ? i Cimmémoration des journées | Je User. Le général Werbrouck, chef d'état-major 5 de la position fortifiée d'Anvers, a fait 5 parvenir à M. de Broqueville, ministre de la guerre de Belgique au Havre, à l'occa-* sion de la fête du 29 octobre, ayant pour ' objet de commémorer leg journées de l'Yser, > le télégramme suivant : ,,Les officiers, sous-officiers et soldats internés en Hollande et qui ont été retenus à leurs postes de combat pendant que s'effectuait la retraite sur Ostende des troupes de l'armée de campagne et des troupes disponibles de l'armée do forteresse, tiennent à s'associer de tout coeur à la comroération des glorieuses journées de l'Yser, envoient l'expression de leur admiration aux camarades survivants et gardent le souvenir pieux des héros tombés pour la Patrie." Ce texte comporte implicitement des félicitations au lieutenant général Dossin, qui fut promu grand officier de l'Ordre de Léopold, avec la mention : ,,Pour sa brillante conduite sur l'Yser", et qui, depuis de longs mois, se voue à la défense des intérêts des internés dans les Pays-Bas"n En Belgique. La Gaff@ Elle est d'or, enrichie de diamants, longuo et pesante. C'est la 6eule gaffe que peut se payer un gouverneur général de Belgique. Etant le promier dans l'administration occUr pante, il ne pouvait commettre une balourd'se qu'on eût tout de suite excusée. Celle-ci n'aura certainement pas passé inaperçue du .plus grand nombre. Von Bissing a manoeuvré d'ailleurs la gaffe avec l'habileté d'un vieux batelier.On dirait qu'aussitôt que les grands Boches ouvrent la bouche, la chance qui les abritait de son aile généreuse se détourne d'eux. V'oyez Ferdinand 1er, tsar des Bulgares, qui préféra, pour la mélodie, une harangue en latin à un discours en allemand : le malheureux accoucha d'un latin qui sentait à plein nez les cuisines! Cependant, von Bissing — qui n'est que gouverneur — ne visait pas si haut. Le latin eet d'ailleurs langue moTte pour ce vivant , sexagénaire qui croit plus volontiers à l'efficacité de la brutrile langue allemande. Au demeurant, ce n'est pas une faute contre la grammaire qu'il a commise, à l'instar du latiniste de Sofia. Von Bissing a commis une gaffe, d'autant moins excusable qu'il ne s'attaquait pas à une langue qui se défend. Le gouverneur n'a" donc aucune excuse à invoquer. Aujourd'hui, les journaux embochés essaient de le repêcher; c'est peine perdue. Nous avons tous lu dans son discours d'inauguration de l'Université de Gand la race „bas-allemande" pour la race néerlandaise". Ce n'est pa« un lapsus Oui ou non, ie gouverneur a-t-ii dit ,,nieder-dèutsch" en désignant les Hollandais? Son discours, cependant, avait été lu, Telu, travaillé, épluché. En le communiquant ensuite à la presse, von Bissing avait l'assurance qu'il ne contenait aucun terme impropre. Mais, les Flamands, qu; ne veulent pas de l'impur cadeau d'un gouverneur boche, se sont empressés d'étudier mot par mot l'éloquence du bienfaiteur des Flandres. Ils y ont découvert la gaffe d'or, enrichie de diamants, longue et pesante dont nous parlons ci-dessus. Les sauts périlleux que von Bissing essaie d'exécuter ne servent plus à rien. Nous savons — et les Hollandais le savent aussi — que von Bissing appelle les Néerlandais des ,,Niederdeutscher". Nous no prendrons pas leur défense. Ceci les regarde et nous n'avons point l'habitude do nous mêler des affaires qui ne nous regardent pas. Simplement, il nous a plu de relever la grossiéreté commise par une haute personnalité allemande à l'égard d'une nat;on voisine. Ferdinand de Cobour^, lui, ne faisait tort qu'à la langue de Virgile. Il fut, du reste, bien vite au bout de son latin, C'est infiniment moins grave: Le monarque bulgare commettait une bêtise. Von Bissing commet une gaffe. A présent, expliquons-nous. Nous offrions l'hospitalité de nos colonnes, hier, à la lettre d'un Gantois écœuré. Notre compatriote regrettait que les journaux belges rebattissént les oreilles de leurs lecteurs de noms, de faits, de gestes des misérables qui ont trahi leur pays en échange d'une chaire de professeur à l'Université — transformée — de Gand. Deux mots do réponse: La politique de l'au triche qui cache sa tête sous ses ailes à l'approche d'un danger est-elle préférable à celle que nous suivons ? Vaut-il mieux tolérer tous les excès et fermer les yeux? La transformation de F Université de Gand par les Allemands peut créer des manifestations importanteB. Bans la vie belge, c'est un petit événement. Nous avons le devoir de le signaler, de le commenter, de le combattre et do dénoncer les mauvais patriotes qui prêtent la main à une manoeuvre ennemie. Si on ne les avertissait pas, les amis de von Iveorsmaecker ou de Jan Eggen, ignorants de la forfaiture de ceux-ci, iraient _ leur serrer la main. On est à la merci d'un vilain jusqu'à ce qu'on l'.ait démasqué. Le devoir élémentaire commande d'agir ainsi. Que notre ami gantois so rassure. La réclame que mous taillons aux poseurs de clystères et aux scus-vétérinaires bruyants n'est pas de celle qu'ils aiment. Nous sommes mieux à même que quiconque d'en juger parce que nous lisons le presse embochée. Et celle-ci nous couvre de boue. Alors, il fallait aussi laisser faire Jean Bary et lui donner ■l'absolution? _ . C'est en grande partie notre campagne saine et nécessaire contre les traîtres aktivistes qui a ouvert les yeux à oeux qui ont la mission de nous gouverner. Si nous avions eu le courage do dénoncèr le péril allemand en temps utile, de mettre en garde nos compatriotes contre l'emprise étrangère, nous aurions rendu service à notre pays. Mais ce péril et cette emprise, nous ne les voyions pas. La guerre nous a transformé. Aujourd'hui que nous avons compris la manoeuvre allemande qui consistait à essayer de diviser les Belges, nous l'avons mise en pleine lumière, la plaie est à nu. Ainsi, nos compatriotes ont pu distinguer. Ils ont vu où battait le coeur de la Flandre. Ils ont chassé de leurs souvenirs ceux des traîtres qu'ils connaissaient. Us se sont joints à une oeuvre patriotique. Et c'est grâce à la campagne des journaux belges que, lorsque le renégat Klaus viiit en Hollande, ses compatriotes, unanimemeht, lui tournèrent le dos. Quand donc tous nos compatriotes comprendront-ils qu'il faut regarder en face le danger et non l'éviter? Ce que les Hollandais penseront de notre campagne? Ce qu'ils voudront: nous ne voulons contraindre personne à so ranger sous notre bannière. Mais il est d'autant plus utile que nous traitions la question de l'université von Bissing dans tous les détails que la plupart des journaux hollandais insèrent des communications fortement teintées ,,d'Aktivisme". Ainsi, les Hollandais 6avent-ils à présent qu'il y a en Belgique des Wallons et des Flamands étroitement unis qui représentent tout le pays et une poignée de renégats qui ne représentent qu'eux mêmes. Ce n'est jamais ce brelan d'esbrouffeurs qui nuira à notre gloire. Leurs noms sont connus. Les Hollandais peuvent aisément juger des individus dont nous avons arraché le masque et de tous les éléments de la question : mille renégats contre sept millions de patriotes. Ce n'est pas encore ça qui fera oublier la bataille de l'Yser, . ^ En vertu des Conventions de La Haye... Cette fois, la mesure est à son comble. Les Boches se moquent ouvertement des Conventions de La Haye et de ceux qui les ont signées. En effet, le Wolff-Bureau a l'impudence de télégraphier dans le monde entier la nouvelle suivante: ,,BRUXELLES, 1er novembre. Ces derniers temps a commencé la déportation forcée en Allemagne des chômeurs belges habitant le territoire du gouvernement général, notamment dans la région de Mons. La déportation eut lieu sans incident. A la gare, les déportés reçurent un repas chaud dans la salle affectée aux militaires allemands."La nouvelle-brutale ne doit pas être commentée. Les puissance neutres, représentées à La Haye, laisseront-elles s'accomplir cet attentat odieux ? Nos alliés ne peuvent-ils pas agir efficacement, par voie de représailles 1 La Belgique, massacrée et pillée, va-t-elle être vidée de ses hommes valides sous prétexte que les chômeurs doivent travailler. Tous les crimes auront donc été commis dans notre pays depuis plus de deux ans que dure la guerre. On se demande, avec effroi et douleur, ce que les Barbares : réservent encore à nos 'malheureux frères restés au pays? r A Eruselles Le gouvernement belge possède des preu-I ves matérielles qui confirment, la vérité j des renseignements que nous avons don-1 nés, au sujet des massacres occasionnés ' par les obus allemands à Bruxelles lors des derniers raids d'avions alliés. Ces ! preuves consistent en fragments de projectiles ! allemands recueillis sur place, le j 27 septembre, et déposés actuellement au ministère de la justice belge. Trois sont i particulièrement caractéristiques. Ce sont ; des éclats d'obus trouvés dans la maison i Bricoult, avenue Georges-Henri, après le ' raid des aviateurs anglvais. En outre, la j preuve que les projectiles ont été tirés par i des Allemands, c'est la constatation faite sur un mur de jiardin où il existe un trou d'obus à la hauteur do 1 m. 20 au-dessus du sol. La photographie des fragments d'obus sera prochainement publiée. * * * Un grand Tuirc vient d'arriver: Kiamil bey, consul général, précédemment à Salo-nique où le général Sarrail le pria de quitter pon poste, aussi rapidement que possible- Ce qu'il fit du reste avec empressement. .* .* * ,,La Gazët van Brussel", l'organe de la kommandantur, a eu la lumineuse idée de faire circuler des listes- de pétition approuvant la flamandisation de l'université de Gand par M. von Bissing. Ces listes sont d'un palpitant intérêt. Nous y trouvons les noms d'un grand nombre d'institutrices sera — enfin — nettoyé. Mais il y à mieux, pour perdre leur place, le jour où le pays sera — enfin — nettoyé. Mais il y a mieux. Edouard Joris, l'anarchiste qui fut impliqué dans un attentat contre le sultan Abdul-Hamid, réclame aussi la flamandisation! H y a également un nommé Jules Gondry, qui se dit journaliste et dont le nom se perd parmi ceux d'employés de tramway, de couturières, de magasiniers, d'ornemanistes et d'autres intellectuels que les reporters de la ,,Gazet van Brussel" ont été rechercher dans les quartiers les plus éloignés de la ville. Cette liste est vraiment amusante. Nous espérons que le journal de la Kommandantur nous donnera fréquemment l'occasion de riro. C'est si rare par ces temps de guerre. A Malirses Insulté et menacé, après son retour de Rome, par tous les reptiles de la presse alle-mande, ie cardinal Mercier avait vu ce concert cesser brusquement. Voici que les reptiles recommencent à siffler. Les ,,Dernières Nouvelles de Munich" dénoncent à l'attention spéciale de von Bissing une lettre pastorale du cardinal Mercier, dont trois passage lui paraissent séditieux. Le cardinal traite de la condamnation des massacres d'Arméniens en Turquie et regrette que l'Allemagne se soit opposée au ravitaille-; n.ent de la Pologne par l'Amérique. Il affirme que la Belgique, grâce à l'aide de I Dieu, sortira indépendante de la guerre. Rien de plus naturel dans la bouche d'un prélat patriote. Est-ce que les évêques allemands n'exhortent pas à chaque instant leurs ouailles à combattre pour la ,,patrie allemande"? La dénonciation du journal munichois, venant après l'arrêté de von Bissing, serait-elle l'indice d'un renouveau de tracasseries contre le clergé et les catholiques belges?. Au Brabant Deux cents ouvriers sont contraints de travailler à réparer les maisons endommagées de Tirlemont. * * * Pendant les premières semaines do l'invasion, il se produisit,, surtout dans la campagne, uno pénurie de monnaie vraiment inouïe, pour parer à la situation la commune de Welsele en Brabant mit en circulation des bons communaux de ^2 joçntipigs. I^epuisjongtemps, ccs bil lets ont été retirés. Ceux qui subsistent encore sont aux mains des collectionneurs. Actuellement, pour obtenir un de ces chiffons de papier, il faut payer 4.50 frs., voire -5 frs. Et la hausse ne s'arrêtera pas là. A Eecloo ,,Le Telegraaf" est parvenu à obtenir quelques renseignements sur la vie à Eecloo. Nous les . résumons ci-dessous: Les ouvriers de la ville ont été forcés par l'ennemi de creuser des tranchées, d'or-g*aniser des travaux de défense, d'Eecloo à Bal-erhoeke et du nord-est de la ville jusqu'à la frontière hollandaise. La population d'Eecloo est connùe pour la résistance qu'elle opposa aux monstrueuses exigences des Boches* Au commencement de l'année 1915, un grand nombre d'habitants furent rassemblés dans les bâtiments d© la justice de paix. Une fois là, ils n'en purent plus sertir. Les Boches lès sommèrent de travailler pour leur armée. Ils refusèrent et furent conduits à la gare pour être déportés en Allemagne. Leurs femmes tentèrent alors de les délivrer et la ville fut sévèrement punie. Ces faits sont trop frais encore à la mémoire de nos lecteurs pour que nous les rappelions par le détail. Les ouvriers — revenus depuis — avaient été contraints de travailler au front, dans les lignes de feu. Les édits, proclamations, arrêtés et avis ne manquent pas à Eecloo ! A tout moment des pancartes sont affichées qui ordonnent — sous peine d'amende — tel ou tel travail. Le même kommandant terrorise toujours la ville. En octobre 1914, dès l'occupation, Eecloo dut héberger ce sinistre Aegedi, — qui est encore le maître de ses destinées à l'heure actuelle. Le peuple ne l'appelle plus que Tiestje Dekkers, parce qu'il parle comme un vieux bourgeois d'Eecloo qui portait ce nom. Aegedi parcourt à cheval triomphalement, tous les jours, la ville et les environs. Le vieux café ,,De Groene Boogaard" lui sert de résidence. Et chaque matin il peut constater que le moral de la population résiste à sa tyrannie. Aucune fabrique ne travaille, bien que la misère soit grande, parce que les ouvriers préfèrent souffrir de la faim que de dépenser leurs forces au profit de l'occupant. Pendant longstemps Eecloo fut le centre des voyageurs qui devaient passer en Hollande. Actuellement la route passe par Watervliet, étant donné que le ,,durchlass-post" de la frontière, près d'Eecloo, est supprimé. Sous le contrôle d'Aegedi, en 1914 et 1915, des centaines de soldats français demeurés à Maubeuge et à Lille, des réfugiés du Nord de la France et de la Belgique ont passé en Hollande, sans que le fameux Kommandant se doutât de leurs intentions. Il fallut longtemps avant que le militarisme à outrance et l'espionnage intense mettent bon ordre (de l'avis boche) à cet exode. A présent, la population se demande avec une curiosité un peu inquiète quelle peut-être l'utilité des ouvrages défensifs organisés à l'extrême-nord d'Eecloo. Il est curieux aussi de constater que la ville a gardé une nombreuse garnison. Bmis les Flandres A la suite d'un accident un large pont de fortune jeté par les Boches au-dessus de la Lys, au sud de Gand, près de l'éndroit où la voie ferrée Audenaerde—Thotirout croise la rivière, s'est effondré. Au IL/ireiSsotarâ Un incendie a causé de graves dégâts à la maison occupée par le major de l'ex garde civique Gustave Goetsbloets. * * * A 484 mètres de profondeur, au puits No. 2 du charbonnage de Winterslag, on a extrait la première bouille. * * * M- Eugène Cranînx—Vandenhove, professeur à l'Athénée Royal de Hasselt, vient de mourir. il y a un an 2 novembre 1915: En France le géne-rdl Manoury, qui se distingua à la bataille d'Ourcy, succède comme gouverneur de Paris au géhéral Galliéni. En Angleterre M. Smith, avocat-général, succède à M. Carson. A la Chambre de* ■ Communes lord Asquiih déclare que l'Angleterre ne conclura pas la paix avant d'avoir obtenu la victoire. S'il le faut, dit-il, on recourera au service obligatoire. £onsu!at de Belgique à Bois-le-Buc Arrôté-loi du 21 juillet 1914. En- vertu de l'arrête-loi du 21 juillet 1916, les Belges nés après le 30 juin 1876 ot avant le 1er juillet 1898, résidant à l'étranger et qui ne sont pas sous les armes, sont appelés, pour la durée de la guerre, à servir la Patrie. En conséquence les hommes résidant dans le Brabant septentrional, à l'exception des cantons de Breda, Oosterhout, Bergen-op-Zoom, Zevenbergen et Tilbourg, doivent se présenter, avant ie 15 novembre 1916, munis de leurs pièces d'indentité, à la Chancellerie du. Consulat de Belgique, . ...SS3bSImlIr\ Jt ieddensSIosn !^j|\ PARDESSUS ] M % D'HIVER jl , |! depuis fl. 27.50. /f'1 11 Haye. Stationsplein, 6, à Bois-le-Duc, où il leur sera fourni les éclaircissements nécessaires. Est réfractaire, et puni comme tel, le milicien qui néglige de se faire inscrire. Est réputé déserteur, et passible des peines prévues par le Code pénal militaire, le milicien qui change' de résidence pour ee soustraire aux opérations du recrutement ou qui, ' dans le même but, emploie des manoeuvres frauduleuses. — Arrêté-loi du 21 juillet 1916, cité ci-dessus. Jusqu'à ce que l'arrêté royal prévu à l'article 3 de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916 en dispose différemment, n'ont d'autre obligation que celle de s'inscrire les hommes mariés nés avant 1895 et les célibataires nés avant le 1er juillet 1886 qui sont, depuis le 20 juillet 1916, et continueront à se trouver aux Pays-Bas. Bois-le-Duc, le 21 octobre 1916. Le Consul de Belgique, J. J. Doriy. P. S. Les Belges, visés par l'arrêté-loi ci-dessus et résidant dans les environs de Eindhoven et dans le canton de Oir-schot, pourront se faire inscrire à Eindhoven, Dommelstraat, 11, les lundi et mercredi 6 et 8 novembre prochain, entre 3 et 5 heures. Les Belges résidant à Aalst, Berg-eyk, Borkel en Schaft, Dommelen, Duizel en Steensel, Luijkgestel, Rie-them, Valkenswaard, Veldlioven et Waalre pourront se faire inscrire le samedi 11 novembre prochain, entre 11 et 12 heures, à Valkenswaard, à l'Hôtel Khanen, près de la garç. * Je siégerai dans les deux localités précitées.Bslgisch Conssilaat te 's-Hertogersbosch. Besluit-Wet van 21 Juli 1916. Krachtens besluit-wet van 21 Juli 1916 zijn de Belgen, geboren na 30 Juni 1876 en voor 1 Juli 1898, in den vreemde ver-blijvende, en die niet onder de wapens zijn, opgeroepen om voor den duur van don oor-log het Vaderland te dienen. Bijgevolg moeten de mannen die in Noord-B'rabant, met uitzondering van de kantonnen Breda, Oosterhout, Bergen-op-Zoom, Zevenbergen en Tilburg, verblijvcn, zich voor 18 November 1916 aanbieden, voorzien van hunne identiteitsbevrijzen, op de Kanselarij van het Belgisoh Consul'aat, Stationsplein 6, te 's-Hertogenbosch, waar hun de noodige inlichtingen zullen verschaft worden. Degenen die zich niet laten inschrijven, zullen als weerspanningen aangezien -worden.Zullen aïs déserteurs beschouwd en voT-gens het Krijgsstrafwetboek behandeld worden, diegenen die van woonplaats verande-ren om zich aan de -wervingsverrichtingen te onttrekken of die met hetzelfde doel be-driegelijke middelen gebruiken — Wet-Be-sluit van 21 Juli 1916, hierboven gemeld. De gehuwden, geboren voor 1895 en de ongehuwden, geboren voor 1 Juli 1886, welike zich sinds 20 Juli 1916 in Nederiand bevinden en die zullen voortgaan er te ver-blijyen, hebben geene andere verpliohtin-gen, totdat h.et bij artdkel 3 van besluit-wet van 21 Juli 1916 voorziene KoniiikKik be-sluit er anders over beschikke, dan zich te doen inschrijven. 's-Hertogenbosch; den 21en October 1916* De Consul va p. België, J. J. Dony. P- S. De hierboven aangeduide Belgen, wonende in Eindhoven en omstreken en in het kanton Oirschot, kunnen zich laten inschrijven op Maandag en Woensdag 6 en 8 November, tusschen 3 en 5 ure, te Eindhoven, Dommelstraat, 11. De Belgen \vononde in Aalst, Bergeyek, Borkel en Schaft, Dommelen, Dizel en Steensel, Luyksgestel, Riethoven, Veldho-ven, Valkenswaard, Waalre, kunnen zich laten inschrijven op Zaterdag 11 November, tusschen 11 en 12 uren, te Valkenswaard, Hôtel Khanen, bij het station.- Ik zal in bovengemelde gemeenten op de hierboven aangeduide dagen zitting houden. Avis important. Nous engageons vivement tous nos compatriotes à se mettre en garde contre les particuliers oh agences qui s'oHreni pour faire parvenir de l'argent soit en Belgique, soit au front. Mous leur conseillons de s'adresser pour cela à des banques connues ou à des comités officiels.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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