L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 25 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8k74t6g44t/
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I iBte Année K». 214 ti cents (1U cemimesj Mardi 25 srmî 1*215 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Arrssterdî&srrs Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées „ sureau de rédaction: N.Z. VOOHBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Clicf : Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: , Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: I77S. Abonnement t En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger fl. 2.00 „ ,, Un monument de cynisme ILes journaux hollandais — neutralité b'jcrel — publient un résumé du livre blanc ' allemand sur la guerre dite-de* I francs-tireurs en Belgique. Neuf mois a-prè: les événements sur lesquels le gouverne [ment ^oe a P11^® des rapports ciroon-' st-aiiciés fl1L* ont sou^ev® l'indignation di monde civilisé, l'Allemagne fait paraître UI1 Ion" mémoire pour prouver qiie... c'esî nous qui' avons commencé ! Il n'y a pas d'argument plus misérable. C'est celui du cambrioleur qui dit à sa victime: ,,Quand j'ai pénétré chez vous, pourquoi avez-vous tiré le premier?"' Apres quoi le livre blanc ressasse tous les men-jon^es t-aut de fois réfutés déjà sur les civils qùi accueillaient les troupes allemandes à coups do fusil et sur les jeunes filles qui crevaient les yeux aux blessés. Sans doute aucun Belge Die pourra , lire de sang-froid oes quelques pages où l'effronterie et l'impudence des envahisseurs de notre pauvre petit pays atteint vraiment son comble. Mais c'est cette impudence et -efcte effronterie, précisément, qui enlèvent iu document la valeur qu'il pourrait avoir iux yeux des neutres. Pas un de ces der-liers, si bien disposé qu'il soit pour l'Alle-nagne, sa ,,Kultur" et ses méthodes de ;uerre, qui n'accueille le livre blanc avec in sourire. C'est toujours comme ça quand m veut trop prouver. Aussi nous engageons tous nos comparâtes qui seraient tentés par curiosité de ire le résumé du livre blanc allemand dans 'un ou l'autre journal hollandais, à ne pas e laisser aller* à un. accès de nervosité quel-caque et. à ne peint se aépartir d'une âjectivité absolue. Plu6, nous les engageas même, si cela leur est possible, à y rd'er nn grain de dilettantisme et à admi-r avec nous comment les Allemands qui us ont frappés dans nos biens et dans s corps avec leurs mortiers de 42, leurs stilles incendiaires et leurs gaz puants, ulent encore nous atteindre dan tre bonne réputation avec une arme .tremeut redoutable, la calomnie; non ntent6 de nous avoir tout pris, nos amps, nos maisons et notre argent, ils ulent encore nous prendre notre hon-iur'. Vraiment ça n'est pas utile... Voilà pour l'intention. Mais ce livre anc aura-t-il l'effet que ses auteurs en tondent? A ne lire que les analyses que mblient les journaux hollandais on en peut buter. Je ne sais pourquoi, mais par dessus utes ces histoires de francs-tireurs avec loi les Allemands essayent d'attendrir s âmes sensibles, il ne .ressort qu'une ;ose, c'est l'héroïsme et l'âpre entêtement ec quoi les Belges ont défendu leur patrie value et leurs foyers menacés. ,,Les •aves gens!" ne put s'empêcher de ro Guillaume I, roi de Prus6e, en voyant arger les cuirassiers français à Frosch-11er. Et, de même, en feuilletant ce plaider de nos ennemi on ne peut s'empê-er de penser tout bas: ,,Ah! les braves ns!" si l'on n'a pas le loisir de le crier ut haut. Mais ce n'est, pas aux Allemands ie ce compliment 6'adresse. Francs-tireurs ! Est-ce que les Allemand:, ont pas déclaré que le jour où l'ennemi ■ c'es^-à-dire nos alliés et nous — met-ait le pied sur le sol sacré de la patrie, 5 chiens eux-mêmes se lèveraient pour sa fense? Est-ce que, déjà, les journaux a.lle-mds n'ont pas tressé des couronnes à je i sais plus quel franc-tireur hongrois qui ganisa une guérilla de partisans contre > Russes, en attendant qu'on lui élève ie 6tatue comme à Andréas Hofer? Rien est plus excusable que le ,,crime"' du âne-tireur, et si les coutumes de la lerre permettent de le passer par les mes saus autre forme de procès, au nom 5 quelle loi divine ou humaine peut-on &ndre responsable la population d'un Ail -'ge entier, briller les fermes et les moisis, fusiller les hommes, les femmes et les •faute, sous le prétexte si facile: ,,man 't geschossen 1 ' ' Oui, le point- de vue change selon le cli-at. Héros en deçà, assassin au delà. Actions joyeusement et portons avec fierté estampille infamante dont l'Allemagne >us outrage, puisqu'assassin dans la langue 1 nos ennemis veut dire héros dans la 'tre. Pour le reste nous n'avons pas à îindre le jugement des neutres. Les audrons d'huile bouillantei avec quoi nos inagères auraient arrosé les Boches (hé-• que de frites perdues) leur paraîtront -n inoffensifs à côté des cylindres d'où Allemands, sur l'Yser, ont chassé sur s lignes ces fameux gaz asphyxiants qui t fait suffoquer tant de nos vaillants sol-dans les plus aoominables tortures, quand les Allemands, avec ce sérieux i lie les abandonr-5 jamais, parlent de >it des gens et d'humanité, il nous sera ;u permis, à nous, à qui cette plaisanterie ite Louvain, Dînant, Termonde, Mali-■> Visé, Audenne, etc., une douzaine de les complètement ras Ses sans compter les ra.eaux et les villages, et quelque trois quatre mille civils fusillés, il nous sera M pennis, n'est-ce pas — de rire ! Charles Bernard. A propos d un film Dans un grand cinéma de La Haye. — I La salle est comble: il y a là un public de , Hollandais aisés qui ne demandent qu'à rire, qui d'ailleurs dès le début de la séance ont été mis en gaieté par les plaisanteries, les commentaires irrévérencieux d'un ,,boni-menteur" plein de faconde, la coqueluche _ de la ville. Le clou du programme, c'est, ne vous en déplaise, un film allemand qui, . contrairement à la plupart des films allemands, est fort beau, d'un argument émouvant, d'une réalisation technique parfaite. C'est une histoire de magie noire et de cabale qui se déroule dans le décor superbe du vieux Prague. Un antiquaire juif qui a l'air de sortir tout droit d'une toile de Rembrandt a découvert au fond d'une cave une statue étrange, le ,,Golem", qui l'intrigue beaucoup. Il finit par trouver dans un vieux bouquin que lui vend un savant famélique un document sur le Golem et, cachée dans l'épaisseur du parchemin, une formule qui, placée dans la poitrine de la statue, communique à celle-ci la vie et en fait l'esclave du brocanteur. Celui-ci le commet à la garde de sa fille, une Jessica sensuelle qu'il soupçonne d'être la maîtresse d'un infâme chrétien, un jeune comte munificent et fêtard. La belle créature, d'abord terrorisée, finit par séduire le Golem qui, d'un coup de poing, enfonce la porte la plus épaisse. Elle s'échappe, va rejoindre son amant qui offre ce soir-là chez lui, à des amis, une fête costumée. Et voici que le Goleni se met à sa recherche, agissant sous la volonté de son maître, aiguillonné aussi par un terrible ' sentiment que l'on voit peu à peu grandir en lui: la jalousie. Le voici qui déambule à pas pesants, au clair de lune, par les vieilles ruelles, les places et les jardins de Prague. Dans l'ombre d'un taillis, d'une poterne, on voit luire tout à coup ses yeux et peu à peu le géant sort de la nuit, marche vers la clarté où sa silhouette se campe soudaiu c terrifiante. Au petit jour il découvre le château où Jessica, au milieu de rorgie, se 2>âme entre les bras de son amant. Elle r aperçoit tout à coup son visage collé contre c la vitre: il1 est là qui la fixe, pareil à un dé- F mon. — Il brise la muraille. Il entre: les convives fuient en désordre, épouvantés; le Golem a tué d'un coup de poing ceux qui ' se sont- rués sur lui. Alors on assiste à la -poursuite de Jessica et de son amant par la r statue. Les voici sur la plus haute terrasse c du château. Dans lé lointain, on aperçoit c les toits, les cent tours de la ville, baignés * des premières lueurs de l'aube. Les deux a amants s'étreignent, éperdus, prêts à la 1 mort. Une trappe se soulève et le Golem ci surgit. Il s'avance sur les deux amants ados- ^ sés au garde-fou. Alors, Jessica, soudain r inspirée, le séduit à nouveau. Sa main finit t par accrocher sur la poitrine du géant d'ar- . c gile la boîte contenant la formule et qui lui I donne la vie. Elle l'arrache; le Golem, bas- d culant sur la balustrade, tombe dans le vide g et la statue va se fracasser clans une basse- c fosse aux pieds du vieux château. I Voilà le scénario: on ne peut dire aue 1 idée en soit tout, à fait originale. Il y a dans Balzac, dans Villiers plus d'une inven- s tion analogue. Mais ce qui est merveilleux r dans ce film, c'est la réalisation technique, A les effets dramatiques à la Rembrandt tirés / du jeu des ombres et des lumières, des clairs- fc obscurs où l'on voit tout à coup le visage de la statue s'animer, ses yeux briller de férocité et de convoitise. g A part moi, cependant que ce film se dé- e roulait sur la toile, je me disais au risque de pousser trop loin le petit jeu des ratioci-nations: ,,Ces Allemands, décidément, ne à sont à leur aise que dans le fantastique et t< le macabre". Je me rappelais Hoffmann et Chamisso, les ballades romantiques dont s'enticha la o France vers 1830. Et puis, dans ce simple t film, je percevais tout à.coup des fautes de r« goût, un manque de tact esthétique et de 1' mesure, une brutalité sensuelle, une bouf- d fonnerie grossière rompant 1'ef.fet des situa- n tions les plus angoissantes et que peut-être d; 1 auteur a crue très sbâkespeariene. Je découvrais jusque dans ce simple film de ciné- b: ma-tout ce qu'il y a de primitif, de sauvage n encore dans les manifestations les plus heu- a reuses du peuplé dont les héros, depuis ci Siegfried jusqu'à Bismarck, ne sont que. des déifications de la force, de l'instinct brutal, d à^ peine déguisés par le mince vernis de la s? Kultur.' je N'étais-je pas le jouet d'une illusion? ai Mais non: Un défilé de gâte-sauce dans la fête, la brutalité de la scène de la séduction, j> la fuite éperdue des fêtards en costume de fi carnaval devant le Golem soudain apparu: q autant de fautes de gout qui détruisaient, d l'effet excellent de l'ensemble. Je pensais p obstinément à tout cela quand commencèrent à défiler sur la toile les actualités. L'apparition des casques à pointe suscita un coup de sifflet. Le .,.Katwijk" venait d'être S coulé ^ par un sous-marin et c'en était tout de même trop pour la Hollande pacifique, ei Puis, dans un silence émouvant, on regarda 5i les films français, les glorieux ,,poilus" 51 dans la tranchée. ]r Louis Piérard. — »..! ... L r A V I S. la Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 juin, ï de bien vouloir nous envoyer un mandat-poste de ré fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste : Renouvellement d'abonnement. m En Belgique. A Bruxelles. Les sociétés de sport ne chôment guère. Tous les footballistes de la ville^ se réunissent au moins une fois par semaine. La plupart des réunions importantes se donnent au profit d'oeuvres de charité. Les courges à pied ne sont pas davantage délaissées. Le Daring, le Sportif de Schaerbeek, l'Union Athlétique, l'Excel-sior . etc... se rencontrent aseez fréquemment.* * * Les Allemands font paraître clans les journaux à leur... dévotion, ce petit communiqué : ,,Le commerce belge se plaint de ce que les insouciants et des accapareurs retionneut les pièces de 5 et de 10 centimes; les premiers, guidés par de fausses conceptions •ur la valeur intrinsèque du billoii; les derniers, dans un esprit de lucre antipatrio-■ique.Pour gouverne nous informons le public: • lo. Que le billon belge de 5 et de 10 centimes se trouve encore entre les mains du public et qu'il n'est point exporté hors des ■routières ; 2o. Que la valeur intrinsèque d'une pièce le 10 centimes est de 1 centime environ et selui de la pièce de 5 centimes d'un derni-:entimé environ, donc bien inférieure à la couverture garantissant les billets de banque en circulation." Us cherchent à se défendre de l'accusation — fondée —- de s'accaparer de notre nickel ît de notre cuivre. * * * La ville de Bruxelles est divisée en vingt uartiers pour les secours et l'alimentation. Hebdomadairement, elle distribue 2500 rilos de café et autant de chicorée, plus 2 aillions de kilos de pommes de terre; haque jour 58,160 litres de soupe et 57,23S ortions de pain sont distribués. " *. * ■* Ce qu'on joue? A la Scala: une revue .Bruxelles Passeport"; à la Gaité: ,,La lort de Sherlock Holmes" avec Léon Ber-yer; au Théâtre flamand: ,,De Vagebon-en van Brussel", pièce rehaussée par une anse marolle, sans doute du plus artis-ique effet. Cette pièce voisine sur l'affiche vec „La Fille des Chiffonniers" et ,,Pri-ia Donna", un vaudeville d'Auguste Hen-ri'e.kx. Aux Folies Bergères, devenu le rolksschouwburg, règne également une svue : ,,De trâfiest" van Berreke Ver-ruust, autre chef-d'aeuvre. Quant aux inémas, ils fonctionnent normalement. Rue ossé-aux-Loups, s'est ouverte ,,La Maison e Verre", où l'on représente la comédie aie. Au Minerva Palace, le spectacle est =>lui des music hall de petite ville. Au lois-Sacré, Zizi Festerat a succédé à Libeau. * * * Le vélodrome du Karreveld .,joue" auvent. Parmi les coureurs connus figu-mt Van Bever, Oliveri, Samson. Aerts, ran Ingelghem, Spiessens, Leviennois, zzini, etc. qui prêtent leur concours à du te s les réunions. * * * Le Greyhounds Club organisait le 16 u Vivier d'Oie une course de lévriers, avec , sans obstacles.. Réunion élégante. Les joueurs de balle n'ont pas renoncé leur sport. Les tournois succèdent aux mrnois. * * * Les journaux boches d'expression belge ît — tant ils font preuve d'esprit inven-f —r engagé tous les romanciers populai-is du cher pays allemand ! Voilà-t-il pas que un de ces papiers publie cette joyeuse îpêehe, en y apportant, par une toute der-iero pudeur ,.Sou3 réserves. En atten-int, le faux bruit est lancé : ..Des journaux italiens publient le •uib du remplacement probable du gé-3ral Joffre par le général Foch. Jofrre Lirait, d'après ce bruit, prové son inca.pa-té à exécuter la nouvelle offensive." Décidément, les Boches sont pressés a t taper la pile finale ! Et voulez-vous .voir comment ils font apprécier, par leurs cteurs, la situation anglaise, ni florissante :tuellement? Par ce bref alinéa: ,,Le ,,Times" écrit: ,,A beaucoup de >iiits de vue, la guerre entre sur tous les outs dans une pliase critiqué. Le fardeau îi repose sur notre gouvernement et celui ?s Alliés devient proportionnellement us lourd." Après quoi, on peut .tirer L'échelle. * * * Depuis le 19 mai, le prix du pain, à ;liaerbeek, a été -fixé à fr. 0.48 le kilo! Le pain de ménage ne peut plus être mis i vente ,,que sous forme de miches pesant )0 grammes, un kilo ou un multiple de )0 grammes", dit un avis affiché dès di-anche dans ce faubourg. Aucune tolé--nce de poids ne sera admise, le pain doit îsér le poids indiqué, net, le lendemain de cuisson. D'autre part, l'honorable bourgmestre de •haerbeek, M. A. Reyers, rappelle à ses lministrés que, par application du Code mal, sera puni comme falsificateur de den-es alimentaires celui qui incorpore à la rine destinée à la fabrication du pain des mrées telles que son, rebulét, fécule, pom- . es cle terre, etc.'V , A Anvers, Vendredi 21 mai, le conseil communal s'est réuni en une courte séance pour l'approbation tics comptes de la ville pendant l'année 1913. * * * Le comité anversois de secours et d'enseignement aux invalides de la guerre est formé. C'est lo sénateur Rijckmans qui le présidera. Jies vice-présidents en séront M. Je Dr. Fl. C'auterman, Reyn, supérieur des aumôniers du travail, M. Bounroy, directeur de l'école industrielle.M. l'avocat Vaes s'acquittera des fonctions de trésorier-secrétaire en partage avec le juge Gixlding. Les renseignements sont délivrés gratuitement au secrétariat do l'oeuvre. *_ * * Le Jardin Zoologique, à l'occasion de la Pentecôte, a fixé le prix d'entrée à- 25 centimes, visite de l'Aquarium comprise. • » * • Mardi 24 mai, deuxième jour de Pentecôte, des prières seront dites dans toutes les églises dé la ville pour la paix. * * C'est toujours au commencement du mois de juin qu'a lieu à Anvers la deuxième session trimestrielle des assises.. Le président de la Cour d'appel vient de rendre une ordonnance fixant au. 14 du mois prochain l'ouverture d'une session qui sera présidée par M. le conseiller Maffei, ancien vice-président à Anvers. On sait que la session qui avait été convoquée au mois de mars fut aussitôt clôturée, ,,faute d'actif". U pa-. raît. qu'il n'en sera pas de même cette fois, et que probablement deux affaires pourront être jugées. A Lié|e. A la suite de l'information que nous avons publiée au sujet des amazones galantes et nerveuses, aux coups de pied "redoutables, et dont Liège est infestée, un .lecteur proteste dos bon-nos moeurs de ses concitoyennes, les Licgeôises. Mais- nous n'en a-vons jamais dout'i- -nous serions curieux de savoir où il a lu que nous avons écrit que ces femmes sont belges d'originel Nous savons à ce point — et tout le monde le sait — que ces personnes sont allemandes, que nous avons jugé tout à fait inutile de le redire. * # * L'oeuvre du Fonds spécial de secours aux employés et voyageurs fonctionne admirablement dan3 tout l'arrondissement de Liège et, par. suite d'une entente courtoise e.: tout amicale avec le Comité de secours discret, elle apporte une collaboration efficace et très précieuse à cette dernière institution, très sagement constituée et si digne de l'intérêt.que chacun lui porte. Les allocations du Secours discret étant limitées à la ville, elles ont pu, -grâce au Fonds spécial, être étendues à tout l'arrondissement en ce qui concerne les employés et voyageurs cle commerce. C'est là un service immense que les deux oeuvres, marchant complètement d'accord, ont rendu aux employés et voyageurs sans travail et sans ressources,, Par leur bonne entente, ces organismes utiles ont évité les doubles emplois dans la remisa des fonds aux intéressés.Les petites souscriptions comme les grosses continuent d'arriver au Fonds spécial; de grands banquiers, d'importants industriels, de notables commerçants; d'innombrables et dignes employés et voyageurs, • comprenant le devoir tout fie solidarité qui leur était tracé, ont envoyé leur obole. Le Fonds spécial n'a qu'un, but : l'entr'aidc. U n'est guidé que par des motifs de bonne confraternité et de saine solidarité. Ses délibérations, ses enquêtes, sont empreintes de la plus grande discrétion. Il n'est l'ennemi d'aucune oeuvre charitable, agit en toute ir dépendance, est animé d'un esprit de la 2>lus grande impartialité/ * * * Dans le quatrième district de Liège, qui comprend les communes d'Alleur, Ans, Awans, Bierset, Fooz, Glàin, Grâce-Bér-leur, Hognoul, Loncin, Montegnée, Saint-Nicolas, Rocouiy Roloux, Velroux, Villers-rÉvêque et Vorcux-Goreux, des cours de ,,cuisine à bon marché" ont été organisés dans la plupart des écoles. Généralement, un dîner, préparc par lès fillettes des écoles et consommé par elles, revient à 11 centimes par tête! U se compose d'un potage, d'un pâté de pommes de terre, de haricots, de harengs et d'un flan au lait, avec farine de maïs et sucre. C'est pour rien ! & Gandi. Sur les 300 membres de l'Association des typographes, il y a 150 chômeurs. Même penible situation parmi les imprimeurs relieurs, etc— « * * On a cambriolé les troncs de l'église de Markegem. A L ouvain Le champion louvaniste de la cause flamingante, Vital de Vos, huissier, est mort i l'âge de 57 ans des suites d'une maladie d'estomac. * * * Les chômeurs sont, depuis quelques jours, secourus d'une façon plus efficace. ' Sont assistés: les feiumes, chefs de fanjil- 1 , ;«s nommes qui n ont. travaille ni pour compte de l'administration communale ni pour compte d'un patron ; les célibataires des deux sexes dont le chef de famille ne reçoit pas de secours. On remettra à tous ces braves gens des bons d'achat, valant de 3 à 3 f. 50. A Oii-së&rat. Les habitants de cette ville-martyre ont été menacés de mort par le3 Allemands (il y a quelques mois de cela) 6'ils révélaient ce qui s'est passé dans leur ville et dans : les villages environnants. Mais, malgré ces menaces, un rapport détaille existe qui contient les listes des morts, tués par les troupes allemandes. Il est couvert des signatures de témoins de bonne foi. Deux exemplaires en existent, que les Allemands n'auront pas. Le premier est déjjosé en lieu sûr et ne verra le jour que lorsque ceux qui l'ont signé seront à l'abri des persécutions. Le second est entre les mains du pape qui .j^ourra se convaincre ainsi de la valeur du témoignage allemand: „Man liât geschossen" ! * * * Nos ennemis ont eu vent de l'existence de ces listes. Comme elles constituaient des preuves matérielles des crimes commis ils ont pris des mesures pour les supprimer et ont ordonné, sous des peines sévères, à tous les détenteurs de les leur remettre sans délai. Les affiches, portant cet ordre à la connaissance de la population, placardées à Dinant, ont été photographiées; 1e fac-similé, preuve matérielle irrécusable, en a été reproduit dans un album spécial de la revue .,The Field (February 13, 1915, -x^vXTI: German at-rocities on record witli autheUtic illustrations. ) Lo texte de cette affiche est reproduit ci-dessous : V i 1 1 e de Dinant. U est rappelé aux intéressés détenteurs des listes d'exhumés (série A), que celles-ci doivent rentrer sans aucun délai à l'Hôtel de ville. Des mesures rigoureuses. pourraient être prises contre ceux qui n'obtempéreraient pas à cet ordre formel de l'autorité allemande.A Dinant, le 9 octobre 1914. Le bourgmestre ff. Fr. Bribosia. (Imprimerie administrative E. Janus, Dinant.) 1 S'ils n'avaient rien à se reprocher, les Boches, ils n'agiraient pas ainsi. Cette affiche est encore une preuve. Et combien d'autres, qu'on trouvera après le départ cle ces généreux guerriers! A M,allrses. Le marché d'asperges est en pleine activité ; certains jours ou vend jusqu'à 600 paniers de ces belles asperges blanches, si agréables au goût, — ce qui représente 18.000 bottes. Les prix varient entre 45 et 60 centimes. Daras le C^eotre. Les bandits qui assassinèrent les malheureux-époux Morialmé-Burgem, à Leval-Trft-hegnies, sont connus. Us étaient une véritable bande répartie dans toutes les communes voisines. Les traces du coup de fourche donné à l'un d'eux par le fils des victimes ont été constatées sur un des assassins. La bande a fait preuve d'une rare audace, la maison du crime se trouvant sur la grand'place du village. * * * Le prix du pain subit une nouvelle : hausse; à partir du 16 mai, le kilo de pain < est porté à 45 centimes et le pain de deux ' kilogr. à 90 centimes. C'est juste le double . du prix payé il y a un an. * * * Les travaux d'installation des parties ] métalliques des ascenseurs hydrauliques no. < 2, 3 et 4 du canal du Centre sont repris acti- f cernent et ne tarderont pas à être achevés, i C'est la firme Hacha, de Flémalle-Iiaute, « qui s'est chargée de ces travaux dont ( l'entreprise générale fut confiée aux éta- ' blissements Cockerill pour le prix global de ( trois millions et demi de francs. ( — . Dans la zone des batailles, i M. Georges Batault, dont nous avons déjà } reproduit d'intéressantes ,, "impressions du j front", publie aujourd'hui les notes suivante ( qu'il a recueillies au grand quartier général ( belge : ] ,,Nous marchons maintenant à une folle allure et l'auto m'emporte clans un long gémis- < sèment sur les routes droites au travers de la t plaine infinie. J'ai l'impression de respirer l'espace et de m'enfoncer dans l'horizon d'une j radieuse clarté. Nous passons'des villages, des ^ liameaux, des* fermes: les habitants, paysans i Flamands, lourds et paisibles, vaquent à leurs r travaux, des vaches paissent sous le regard \ tranquile d'un petit berger, des vieillards f labourent. Aux portes des maisons, ou, parfois, c sur le bord des routes, on rencontre des sol- t lats au repos qui fument bénévolement leur f )ipe en lisant les journaux. Nulle agitation, f les pousses vertes se montrent aux arbres, et ] sur les champs labourés s'abat un vol tour-îoyant de corbeaux : l'azur riant caresse toutes ]. jlioses, il est passé midi, le soleil darde ses 1: ayons sur la campagne que ranime déjà le (] ;out premier printemps. Pourtant, bien qu'on se laisse aller au t .•harme'puissant de 1a. belle nature qui s'éveille, r »t qu'ojj songe, malgré soi2 à. la vanité des^ ciioses Humaines devant le cahne souverain du î^rand spectacle de l'éveil du printemps, on « approche du Iront des armées, de cette ligne de l'Yser, où se sont livrés, où se livrent encore des batailles qui compteront parmi les plus sanglantes dans l'histoire des guerres. Nous sommes encore en dehors de la zone de bombardement, nulle ruine n'atteste les horreurs de la guerre mais à la jumelle on peut distinguer déjà un clocher qui pointe à l'horizon, complètement détruit et ne tenant plus debout que par miracle. Nous voici arrivés au grand quartier général, un petit village flamand aux maisons basses, de l'aspect le plus pacifique: en cherchant quelque chose qui le distingue de tous les autres, je découvre un vaste hangar où •sont abrités des autos en quantité: c'est tout Le village est propre et avenant; les rues sont calmes; par petits groupes, des soldats vont et viennent, riant et causant, tandis que des enfants excités et bruyants jouent à la guerre en brandissant leurs sabres de bois, rouges do chaleur, les yeux luisants, le visage animé sous leurs casques de papier. ,,\ous tombez en pleine bataille." me dit en souriant un sous-officier qui s'approche tandis que ma voiture s'arrête, en me désignant la marmaille qui exécute une charge brillante. 11 est l'heure du déjeuner, tous les officiers d'état-major sont au mess; j'entre dans une auberge tout à côté pour prendre mon repas en attendant qu'ils aient fini le leur. 1/hôtesse s'approche tandis que jo m'attable; je lui demande ce qu'elle peut m'offrir à manger, clic me répond par quelques paroles incompréhensibles _ accompagnées d'un sourire de bienvenue. Quoi, si près de Ja France, dans cette même plaine des Flandres que coupe la ligne arbitraire d'une frontière, on ne comprend plus le français! L'impression est. étrange. J'hesite un instant à répéter ma demande en allemand, avec l'espoir d'être mieux compris, mais ça me semble d'une ridicule impudence. Je restais donc interdit lorsqu'un soldat qui écrivait une lettre, attentif, le nez baissé sur son papier, se lève et me sert d interprète. lynis causons un peu, il s'étonne de me voir ici, je lui explique ma présence et je le questionne à mon tour. .. Pour l'instant, c est assez calme, mais' sans doute cela ne durera-t-il pas. Pour nous, le mauvais moment est passe, la retraite d'Anvers, les premiers combats sur l'Yser et cet interminable hiver dans la pluie et la bouc glacée, dans le vont corrosif. Maintenant, puisque nous avons tenu dans les conditions les plus déplorables, nous tiendrons encore et sans trop de peine. Nous sommes bien aguerris, notre année- est reconstituée, plus fort© et plus confiante que jamais, nos troupes sont bien supérieures à ce qu'elles étaient au début. Nous n'avons jamais manqué de courage, mais maintenant nous connaissons tous les ,,trucs" du métier; .je vous le répète nous, sommes de voux troupiers, des vieux de la vieille. ■ Les Allemands sont non seulement d'excellents soldats, ce ^ont d'incomparables professeurs et nous avons l'espoir et même la certitude de leur démontrer bientôt que leurs leçons n ont pas été perdues. Ils pourront être fiers de leurs élèves, quand nous ferons la campagne d Allemagne. Car il faut que nous ollions en Allemagne, c est là notre rêve à tous,- notre idéal, nous avons besoin d'un terrain pour appliquer les connaissances que nous avons si chèrement acquises." Je ne puis, par malheur, rendre à cette confidence son accent de tranquille bonhomie, ni la verdeur spirituelle de son expression, ni sa calme certitude. Ce soldat et quelques-uns de ses camarades, qui étaient venus s'attabler pendant notre conversation me confirmèrent ce qui j'avais déjà entendu dire maintes fois: qu'ils avaient le sentiment très net de leur supériorité sur I adversaire, que les troupes allemandes du mois.d'avril 1915 ne pouraient pas se comparer avec celles du mois d'août 1914, qu'à mille indices on devinait chaque jour la fatigue de i ennemi, tenace quand même, redoutable encore, mais vaincu déjà puisque ses efforts les plus déséspérés sont toujours restés vains, l^e commandement allemand est extraordinai-i-ement prodigue en hommes. Lorsqu'il a pris-Line décision, il veut arriver à son but à n'importe quel prix et n'y renonce que lorsque tes :roupes engagées sont vraiment et complète-nent écrasées. Toutes les attaques allemandes pu ont été repousseés depuis le mois d'octobre >nt été coûteuses pour nous,, mais ruineuses ?our 1 adversaire; certains combats où les Al-emands s'engageaient dans une position deia--orable ont été de véritables boucheries, des îécatombes saus exemple. ,.11 me semble, ajoute e sergent qui me raconte cela, que nous nous crions révoltés contre notre commandement 'il avait osé nous'envoyer aussi cruellement l 1a mort; nous n'aurions pas eu confiance m des chefs qui auraient fait si bon marché le nous. Grâce à Dieu, ç<ri n'est pas. le cas •t. ce qui donne à l'armée belge son unité l'aujourd'liui, c'est lo sentiment que dans ette guerre effoyable nous avons toujours été considérés du premier «tu dernier comme des lommes et non point comme de la hair à canon. Chez nous ce n'est >as un peuple aveugle qui combat >our son empereur, c'est un roi qui combat ivec son peuple et pour son peuple; nous som-ues tous des hommes libres qui luttent poiir a liberté. Ce qui fait la noblesse de notre roi, ;'est que par son courage et par sa grandeur L'âme il est vraiment lo premier de tous les îelges". A cette dernière phrase de l'éloquent sous-fficier, tous les soldats présents hochèrent ]:.i ête gravement en signe d'approbation. Le temps passait dans cette salle d'âubeiW; 'amais voulu rester plus longtemps à causer ncore avec ces hommes si simplement nobles, nais les officiers de l'état-major avaient ter-une leur repas et regagnaient lentement leurs ureaux, en fumant leurs cigares. Le généril hef d'état-major rentrait chez lui tout en di.s-utant amicalement avec un officier russe et n officier anglais attachés à l'armée belge, andis que dans un autre groupe des officiers rinçais devisaient en souriant avec leurs ca-îarades.Je suis le .petit chemin sablonneux qui passe. 5 long du cimetière du village que protège ne vieille église trapue. Des cloches sonnent ouoement, la brise fait frissonner les bran-lies flexibles des saules pienchées vers tes ombes, et j'entre, pour me présenter, dans la. îaisôn où s'abrite l'état-major".

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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