L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 03 Octobre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rn3028qp5h/
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jêr© Anaêe N<». 343 t» cen!sTlt)~Cé3Tl>nês) Dimanche 3 octobre 1915 » L'ECHO BELGE I L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressas no bureau de rédaction: N. Z. VOORBURQWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteuf en Chel: Gustave Jaspaers. ( Char es Bernard, Charles Herliïei, Comité de Bédactiot): „, , „ . , f Koné Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VoorburgwaI 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HollandeA. 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ' Le Balkan comique p.-.—- 1 lîe perdons pas de vue la partie qui se feue dans les Balkans. Voici huit, jours les choses se présentaient ainsi: Persuadés de la victoire allemande, les Bulgares, qui ont de commun avec les Hongrois et les Turcs d'être une peuplade asiatique, des Tarta-re3 plutôt que des Slaves, croyaient le mo- ' venu de déchirer le traité de Buca-„st et d'arracher aux Serbe) cette Macé- , Joine dont ils avaient déjà cru s'assurer la possession par leur attaque traîtreuse^ de J913. L'Allemagne et l'Autriche flattaient c?s projets de revanche dont ils espéraient bien tirer profit. Elles commencèrent même par donner à leur futur allié des arrhes f ^rieuses, ou, plutôt, la Turquie se laissa , persuader de les leur donner. i On connaît cette histoire comique. Les ; Turcs, autrement fins diplomates que les ; Boches, qu'ils soient élèves de Bismarck ou c { de Hetternich, et qui connaissent les Bul- i | gares de longue date, n'avaient pas oon- i I fiance. Pas de mobilisation, pas de traité. I Et ils ne signèrent la. convention par t laquelle ils cédaient 3.000 mètres carrés de l territoire sur la Maritza que lorsque les > billets de convocation de 28 classes de. 1 l'armée furent affichés à Sofia. _ <■ Sans doute les Turcs conservaient le sen- ' tàment qu'ils étaient roulés, bien malgré i eus, par exemple. Mais il leur avait fallu marcher sur des ordres formels venus de Berlin et de Vienne. Grande explosion de i joie dans les „Berliner Tageblatt" et autres iReichspost". Lampions. Jusqu'à .M. Zim-merman lui-même, sous-secrétaire d'Etat 7 aux affaires étrangères, qui se laisse inter- i viewer complaisamment pour proclamer à 1 la face du monde que les Bulgares vont o entrer en lice pour la liultur contre le^Sla-visme et la civilisation latine. Et M. Zim- J morman, avec cette profondeur de vues, ee flair prodigieux qui distingue ces messieurs j de la Wiiiie.'mstrasse, ajoute que la Rouma- j" nie et la Grèce ae désintéresseront du conflit. c La, Roumanie, qui n'a pas bougé quand » les Russes étaient dans les Carpathes, ne bougera certainement pas (^and les Rus- J Ees se retirent derrière le triangle fortifié de la Voliiynie. Quant aux Grecs, ils ont appris d'Ulysse cette suprême vertu des nations qui est la prudence. Au demeurant I te sympathies allemandes du roi Constantin sont assez connues. Et l'empereur Guil- ^ Jaume, qui sait habilement jouer de la ^ flatterie et de la menace, a su domestiquer . ) à point le cousin Tino. ; T Admirables perspectives ! Sur quoi, queu- J ques douzaines d'officiers allemands et c autrichiens, ces derniers, par exemple, sont bien osés, s'embarquent dans l'express-orient pour aller surveiller la mobilisation j et la concentration de l'armée bulgare et j dresser le plan de campagne de 1 invasion .1 en Macédoine. Le traité de paix sera pour J la Noël. Fini 1 pain K. K-, finie la vie P chère, fini l'affreux cauchemar d'une nou- f velle campagne d'hiver qui ôte le sommeil ^ à Gretchen et flanque la. colique à Michel, j Hélas! le fabuliste auquel il faut revenir p eans cesse nous apprend que Perrette aussi p >vait fait les plus beaux rêves. Le pot au ,4. lait se brisa. Adieu veau, vache, cochon, V couvée. Première tuile: la Grèce mobilise. C'est que la prudence des Grecs n'exclut ^ pas la clairvoyance, bien au contraire, et y toujours comme chez iysse elle n'est pas ^ synonyme de lâoheté. Tino récalcitre. S il 7jJ est vrai que l'amitié d'un grand homme A est un bienfait de6 dieux, il ne souffrira cependant pas que le grand homme se j* moque de lui. Et c'en a tout l'air. ^ 4 Sir Edward Grey confirme ce que déjà nous avions pu lire dans les grands journaux de Londres et de Paris. L'Entente j met tout le poids de son épée dans la ba- Ai lance. Elle paiera les frais de la nouvelle Z guerre et 150.0(00 [hommes débarqueront A incontinent à Salonique. Il faudra que ^ ces A messieurs officiers allemands et autrichiens y changent leurs plans. Ce n'est pas contre le y front serbe qu'ils auront à diriger l'armée q bulgare. C'est contre le front grec. Et les ilj Bulgares commencent à se demander avec C inquiétude comment ils garderont la route £ de Sofia contre trois cent mille Hellènes, leurs vainqueurs à Nevrokop, flanqués de ^ cent cinquante mille Anglo-Français, tout 6Q allant donner la main à l'armée austro- p allemande, descendue le long de la vallée A de la .Morava, à travers la Serbie. .i Survient la victoire russe en Galicie et ^ la victoire française en Champagne. Envolée l'armée austro-allemande obligée d'aller cueillir des lauriers ailleurs. Quelques cent mille Serbes s'ajoutent aux Anglo-Franco-vrecs. C'est trop pour un seul homme. — ^ Ferdinand se met à réfléchir, Ferdi- . Jjtod, le Boche, qui sent tout à coup se reveiller en lui une lointaine et trouble ^cendance française. Il se souvient de 1913 011 il joua son trône. Et il craint de courir kue seconde fois la sinistre aventure qui Pourrait bien lui coûter la vie. Il appelle J1 'fialmof, l'ami des Eusses, cependant que jfe r® officiers bulgares, qui, après tout, ont Ae jjattu les Turcs à Kirkilissé et à Lule Bour- jis ^ regardent d'un mauvais oeil les intrus él Relies qui prétendent leur apprendre leur ds p r" tournant dangereux. Peut-être la Bulgarie, aveuglée de pas- se: affolé© de convoitise, engagée à un ?" Doint où toute la mauvaise foi de la terre ie lui permettrait plus de reculer, tentera e coup tout de même. Nous avons déjà iit que ce serait tant mifeux pour nous. 3n va plus vite à Constantinople par Dédéagatch que par Gallipoli. Peut-être :eculera-t-elle. Mais alors les Turcs? Ils refuseront de céder Karragatch et la Maritza. Soit. Les Bulgares iront les prendre >t sans doute leur course les entraînera jusqu'à Constantinople. Mais nous n'avons roulu montrer pour l'instant que le Balkan comique» Charles Bernard. —a» « fli » c i "i Il y a un an! 3 octobre 191£: En Belgique, l'ennemi 'empote des forts extérieurs d'Anvers. En France, le front de bataille se déploie vers e nord; alternatives d'avance et de recul îers Arras et Roye; en Argonne, défaite du '6e. corps allemand, armée du hronprinz, m nord de la grande route de V arennes-la larazée- Vienne-larVille. A l'est de la ^russe» orientale, gouvernement de Smivalki, es Russes refoulent les Allemands; au cen-re, ils occupent Augustowo, et en. Galicie lausuivent les Autrichiens vers la Vistule. j'Autriche cède le commandement de ses ro<upes à l'état-major allemand. Demande Vindemnités de l'Italie à l'Autriche poair es bâtiments coulés par des mines dans 'Adriatique. , p fim , Iroix Rouge de Belgique. Nos hôpitaux de la Croix Bouge exigent un xatérhel considérable qu'il fevut entretenir en on état et même accroître au cours des opéra-ions militaires car il est détérioré en partie u souvent détruit très vite. Il faut remplacer les ambulances de transport t se procurer de nouveaux objets de pansements! X L'approvisionnement en matériel de la Croix 'ouge constitue Un service coûteux. Pour cela, i faut beaucoup d'argent. Nous sommes heureux dq voir, par les sous-Options suivants reçues au Secrétariat géné-cd du Comité de 'Hollande de la Croix Bouge e Belgique (86 Lange Voorhout à La Raye), ue nos compatriotes n'oublient pas notre euvre humanitaire. Bcport des listes précédentes: frs. 76,139.1/f + fl. 18,634-54 23e liste générale de souscriptions: Sous-Comité d'Amsterdam: 1onc de Monsieur 0. G. Kouxo fl. 8500.00 Comité central de La Haye: 1dm. Schandèru frs. 10.00 lad. Cession „ 50.00 Id. François (2e versement) „ 20.00 'ive le Roi ,, 100.00 . Body „ 5.00. h. De Coninck ,, 5.00 [me Lauwcns (2e versement) ,, 20.00 .. P. pour nos blessés (versement hebdomadavre) „ 1.00 . Duvieusart „ 5.00 pel (verst. hebdomadaire) ... ,, 2.00 rséne „ 2.00 ean-Jean „ 10.00 our que l'on n'oublie pas les blessés „ 20.00 ierre Siasse „ 10.00 'Union fait la force s, 50.00 , JîerUhaALS „ 10.00 our le Service de Santé „ 20.00 . D „ 20.00 nonyme_ ,, 5.00 ente d'insignes peur Mr. P. H. 3J g.00 nonyme ,, 0./t9 „ 5.00 rme A * „ 20.00 an Leynseele fl. 2.50 Talk-0ver Shoe „ 1.00 anfield & Son's „ 2.50 nonyme ,, 1.00 „ „ 2.50 '. N „ 1.25 riele et Co. * 10.00 nonyme ,, Ï.00 JJ 33 1-00 » 1-00 Schellehens ,, 2.00 V. F. Roosendael ,, 2.50 uster v. d. Grijp „ 2.00 nonyme (à titre d'approbation) „ 10.00 nonyme ,, 0.25 ente d'insignes par Mr. P. H. ,, 0.20 ente de cartes postales ,, 2.40 Colignon )X 0.12\ elle Hennette BovXage „ 0.12\ Voget ,, # 0.50 ?s employés des chemins de. fcry postes tfc télégraphes à ZJtrecht „ 13.50 . Marrés „ 0.25 nonyme ,, 0.35 „ „ 15.00 . J. BecV.er (lie verst.) „ 22.35 nonyme ,, 0.25 . Moens Lires 5.00 itaux au 20 septembre reçus au Secrétariat Général, 86 Lange Voorhout, à La Haye frs. 76,499.63 '+ fl. 26,290.09 4- Lires 5.00 fis aux Belges trop pressés r'e regagner actuellement leur pays On nous assure, do source très autorisée, e les Allemands, en prévision de leur départ rcé plus ou moins prochain, ont d'ores et jà établi des camps do concentration en lema^ne, vers lesquels, à la première alerte, dirigeront tous le6 Belges en .at de servir, soit dans l'armée, soit ns la garde civique. Et voilà pourquoi, depuis des mois, ils dres-ît si soigneusement des listes de Belges, tre 17 et 45 ans, et obligent nos compactes à 6e présenter à leur contrôle. 1 En Belgique A Bruxelles. (De notre correspondant particulier.) La semaine dernière — comme je vous l'ai écrit — il ne se passait rien, rien, rien. Mais ce calme fut de peu, de durée. Tout à coup, dans lia nuit de samedi à dimanche, léa Bruxellois, qui habitent près des casernes remplies de Boches, furent réveillés par ui] bruit auquel ils n'étaient pas accoutumés. On sellait les chevaux, on entendait de-appels, des ordres, des jurons. En ville, ceux qui logent des officiers furent réveillés par les coups de sonnette de soldats, porteurs d'ordres urgents. Immédiatement, tous les ,,ober" bottés, casqués, éperonné3 s'en allèrent, visiblement inquiets et, disons-le, embêtés. Le lendemain matin, il ne fut question que de la nouvelle : les Boches avaient reçu ordre) de se mettre en route. Il se passait donc quelque chose. Bientôt, l'accès des trains fut interdit aux civils et de longs convois, chargés de troupes, traversèrent Bruxelles, par la voie de ceinture. A la Kommandantur, ces messieurs étaient particulièrement mal lunés. Or, c'est notre baromètre, à nous. Quand tous les ,,clients" soait enguirlandés, sans distinction de recommandation, et que les belles madam.es au chef emplumé qui s'en viennent demander Dieu sait quoi! s'en retournent sans avoir obtenu satisfaction, nous sommes fixés ! Tel fut le cas oefcte semaine. On ne délivra plus aucun passeport. Et le mouvement insolite continuait parmi les troupes ennemies. Le peuple bruxellois était impatient d'apprendre, de savoir.... On attendait les journaux anglais et français qui nous arrivent généralement avec une merveilleuse régularité, — n'en déplaise à M. von Bis-sing. Tout à coup, le bruit courut que des cavaliers eu déroute s'enfuyaient dans la direction de Louvain. On exagère facilement. D'autant que les moyens de contrôle ne sont pas toujours possibles. Mais des paysans qui habitent les environs de Louvain et 6e rendent journellement au marché de Bruxelles» jurèrent avoir vu, en effet, des cavaliers couverts de poussière, les vêtements en lambeaux, les yeux agrandis d'épouvante. Ces hommes étaient rompus 'do fatigue. Quelques-uns dirent aux paysans qui les interrogeaient qu'ils revenaient de ,,Frankreioh". Aoh! Schrecklich, Schrecklich ! ajoutaient-ils. Nous apprîmes bientôt que, dans tout le pays, partout, des troupes revenaient, harassées, dans un t .„t lamentable. Pour peu, on en aurait eu pitié. Et sans cesse des trains passaient qui prenaient la direction de Tournai et sans cesse des convois de blessés revenaient des Flandres se suivant à de courts intervalles. On comprit, sans avoir de nouvelles précises, que les Boches venaient d'être battus. Alors, ce fut un débordement d'allégresse. On ne put pas empêalier les ,,canards" de prendre leur vol. On parlait même de la marahe des alliés sur Mons et sur Bruges. On parlait d'une déroute irrémédiable de l'armée allemande. Dans tout le pays, les troupes avaient reçu l'ordre de se rassembler, prêtes à partir au premier appel. Celui-ci se fit bientôt entendre. Les partants étaient aussitôt remplacés par des soldats, renvoyés à l'arrière, ou par des troupes venues de Russie et .d'Allemagne qui durent aussitôt se mettre à l'ouvrage. Des retranchements ont été creusés immédiatement dans toute la Flandre, notamment aux environs d'Aude-naerde et entre Avelghem et Merelbeke. Autour de Boulers, les tranchées furent préparées comme si les hommes devaient les occuper sans retard et des pièges à loups furent creusés d'urgence. On put remarquer l'activité des troupes allemandes à proximité du front. Et des- camions arrivaient sans cesse, des autos filaient à toute aîluré, des soldats allaient rejoindre leurs camarades au front. Je vous assure que ce fut pour nous un moment d'indescriptible joie quand nous apprîmes, avec certitude, la grande victoire en Champagne et en Artois. Les Allemands. avaient eu pourtant la prudenoe d'interdire la vente des journaux hollandais. Mais nous avons d'autres moyens d'être renseignés et de correspondre. La preuve en est que nous savons l'étendue de la victoire de nos amis (plus de 20.000 Boches prisonniers et une centaine de canons perdus !) et que je peux vous faire parvenir cette lettre. Ils auront beau multiplier les fils barbelés et les fils électriques, nous ne resterons plus isolés du reste du monde. Je vous laisse à penser la joie, l'enthousiasme et l'émotion, oui, la grande émotion, qui s'empara de tous les Belges lorsqu'ils apprirent l'heureuse nouvelle. On pleurait, on riait, on se félicitait, ou s'embrassent. Et tout cela sous l'oeil mauvais de l'ennemi ! Ah ! la belle, la magnifique journée- Quel espoir elle nous apporte, quelle consolation aussi. Nous sommes tous transformés, ragaillardis, rajeunis. En attendant une nouvelle bonne ^nouvelle", les Ketjes prétendent que tous les matins, à la plaine des manoeuvres d'Et-terbeek. les régiments boches nui vont F1 . et devoir partir incessamment pour le front pe répètent avec ensemble: ,,Kamerad! Kame- rad! Pas Kapout", sous la direction des so professeurs, de français de l'Ecole Aile- et mande de la rue des Minimes. Sur les mots : ^ ,,Kamerad! Kamerad!", ils jettent leurs ^ fusils et, en prononçant ,,Pas Kapout", se ja laissent tomber à genoux, les bras en l'air- ({G Par cette simple plaisanterie, vous pour- m rez juger que la gaîté est revenue. A pré- sent, nous pourrons supporter encore peu- E dant au moins un an toutes les vexations ? allemandes. Nous sommes remontés, comme disait l'autre. Ceux qui se lamentaient sur ni( la durée de la guerre sont les premiers à pi crier : ,,Ça nous est bien égal que la paix so: ne soit pas prochaine, pourvu > que les Boches soient anéantis!1" Ceux qui désespé- to raient sont furieux qu'on leur reproche un ^ moment d'abattement, de pessimisme. Ils jj? jurent leurs grands dieux que leur con- C]G fiance n'a jamais été ébranlée. Quant à pe nous, les vieux optimistes, qui n'avons m; jamais désespéré un seul instant, nous ^ avons pleuré longuement de joie. Ali! l'inoubliable journée. Et combien Joffre | nous en réserve-t-il de pareilles? * * * Nous lisons dans la contrefaçon de „Moni- J? teur belge" (Deutsches Fabrikaat) cet avis: Avec l'approbation de son Excellence le dé Gouverneur général, et conformément aux da .arrêtés des 17 février et 26 août 1915, j'ai on mis les entreprises suivantes sous séquestre: Syndicat des Carrières de Porphyre, Carrières A. Vandevelde-A. d'Harveng, Carrières Emile Notté, Carrières Emile Lenoir, Société anonyme des Carrières St-Roth, af Carrières l'Ermitage, Société anonyme des na Nouvelles Carrières de Porphyre, Société su des Carrières Brassart, Carrières Camille ne Deltenre, Carrières Cardon Droulers, Société anonyme des Carrières des Sarts, toutes à mî Lessines. J'ai nommé séquestre de ces entre- SD1 prises: M. Wilhelm Hoppner, Bergassessor, Der Verwaltungschef ^e bei dem Generalgouverneur in Belgien, < Dr. v. SAtfDT. coi A Anvers. ^ Un cas de droit vient d'être tranché par le tribunal de commerce. Il est trop par- *jt£ ticulier pour n'être pas mentionné. On sait que la loi du 4 août 1914 stipule ^ que ,,pendant la durée de la guerre, aucune Ve] poursuite en matière civile et commerciale qu ne pourra être exercée contre les citoyens coi présents sous les drapeaux". ' chi Or donc, le 26 mars 1914, un sieur B... clu avait consenti un prêt à un sieur D... pour les besoins du commerce de ce dernier. D... aU] ne payant ni capital ni intérêts, B... fit sài- sir conservatoirement le mobilier et les mar- ] chandises de D..., puis l'assigna devant le tra tribunal de commerce. eu1 Voici la thèse que le défendeur fait sou- ma tenir par l'intermédiaire d'un de ses pa- rents, car il est absent du pays et ne peut 11 \ y rentrer: — Je 6uis garde civique; comme tel j'ai ma été assimilé à l'armée et comme tel j'ai doi servi mon pays et même versé mon sang 1 pour lui. Je réclame le bénéfice de la loi c^: du 4 août 1914 et en oonséquence la non- °e> recevabilité de l'action." ^ Le tribunal a repoussé cette argumenta- j tion en ces termes: ^ ^— Attendu que, de son propre aveu, le 1 défendeur ne rentre pas dans la catégorie jou des citoyens visés par la loi du 4 août 1914 ; et que si, comme garde civique, il a suivi l'armée et s'e6t trouvé pendant plusieurs mois sous le contrôle de l'autorité militaire et assimilé dès lors aux soldats de l'armée belge, sa situation a complètement changé à la fin du mois de décembre 1914 lorsque, d'o à la suite de ses blessures, il fut réformé all< et licencié ; qU( Attendu que, si malgré le licenciement le un« défendeur n'a pas recouvré la liberté de c^a rentrer sans danger dans le pays, il a ' néanmoins perdu vis-à-vis de l'armée belge ^?a la qualité de belligérant et a été exclu des je cadres; qu'il a ainsi perdu le bénéfice de cet la loi dont il se prévaut; que cette oonsé- que quence est peut-être rigoureuse et qu'on , doit regretter que le législateur n'ait pas Ooc étendu ses faveurs à ces courageux gardes aPî civiques qui, pendant les premiers mois de la guerre, ont pris les armes et versé leur jjV sang pour défendre le territoire envahi, son mais qu'il n'appartient pas aux tribunaux act de faire le procès à la loi, de lui donner du une extension que le texte précis et formel d'e ne comporte pas...'-- z Le défendeur est condamné provision-nellement à payer les intérêts échus, et pour le surplus la cause est renvoyée au 7 octobre. , * * * cle^ Au Vélodrome de Zurenborg se dispute for actuellement le Bol d'Or, course de fond Qn par équipes. Elle se court à raison de quatre heures chaque dimanche et de trois -ng heures chaque jour de la semaine. Parmi . les champions de la pédale qui y prennent j.ro part figurent Arthur Vanderstuyft et Van den Berghe, Mottiat et Lambot, L. Buysse ^ et Verlinden, Tuvtten et Van Isterdael. En tout une douzaine d'équipes. Les meil- P16 leurs coureurs se sont abstenus, parce qu'ils , étaient engagés pour la course de Six Jours du Karreveld. Celle-ci commence précisé-. uî1( ment le jour où le Bol d'Or Anversois doit ^ 11 TvrAnrlrpi fin. • Nous sommes heureux de pouvoir annoncer < création d'uno oeuvre des plus intéressan- , s, dont le but est de secourir les personnes, , ns^ distinction de parti ou do religion, ivées de ressources par suite de la guerre qui, à raison de leur position sociale, ne ■ uvent s'adresser à la bienfaisance publique. Elle a été établie à Anvers, 40 rue Everdy, îs le nom d',,Oeuvre de l'Assistance directe", i se trouve placée sous le patronage de la < esse de Henricourt de Grunnë, grande j ïîtresse de S. M. la Reine des Belges. Le ( wité d'Honneur est ainsi composé: Mmes Bne Van de Werve et de Schilde, la Ctesse Baillet—Latour, Jean De Vos; Présidente: 1 me Ernest van der Linden ; Comité de Diree->n, Mmes Carlier, Edg. Castelein, • mile Decker s, Dlianens, Flip o—J e v e r s, P. Karcher, 011 e v i e r, j n o e c k et Molle J o o s t e n. Notre comité procure à ses protégés notam- ( mt des vivres, des vêtements, les objets les îs nécessaires à la vie, le chauffage et les ns médicaux et pharmacentiques. 1 Le nombre des familles aisées qui sont ] mbées dans la misère augmentant à mesure * e la guerre se prolonge, le comité fait un < pel pressant à toutes les personnes charita-îs pour qu'elles lui prêtent leur concours par i s dons, soit en nature, soit en argent. Les [ rsonnes qui s'inscriront pour une cotisation • snsuelle d'au moins 3 francs seront consi- ^ rées co'mmo protecteurs de l'oeuvre. A Liège. Nous lisons dans ,,Les Nouvelles" que l'an-nce de la victoire des Alliés a été sue à Liège 3 dimanche dans-la soirée. On entendait le ( non depuis plusieurs jours et l'on savait jà, aux mines piteuses et déconfites des sol- , ts, que ,,cela marchait mal pour eux". Mais ne connaissait en somme rien de précis. On grillait d'impatience et d'espoir. Vers o heures, est arrivé, dans un petit café s environs do la Place du Théâtre, qui a la scialité des bonnes nouvelles, un 'bulletin de îtoire que l'on a affiché. Aussitôt la foule a flué, chaque consommateur prenant con-issance du billet affiché, puis disparaissant oropticement pour propager la sensation-Ile information. Jn garçon du Vénitien, qui avait observé le mège, accourut en coup de vent, la serviette îs le bras. Quand il sut, il se précipita nme une bombe Place du Théâtre en agitant nétiquement sa serviette déployée au-dessus sa tête comme un panache. 3n crut qu'il était devenu fou 1 Mais arrivé dans le café qui regorgeait de isommateurs, le garçon n'y tint plus. Il [ a: Victoire! Victoire! et dit tout haut ce 'il avait lu. Ce fut du délire! On sautait, dansait, on s'embrassait comme si les Allies ient déjà à Angleur! Les figures brillaient joie et il y eut dans bien des yeux des lar-s d'émotion. Après avoir dansé, on chanta, is l'on arrosa copieusement la bonne nou- E le. C'est alors seulement qu'on s'aperçut ^ une dizaine d'officiers allemands mêlés aur T sommateurs avaient disparu comme par en- * internent, sans qu'on s'en aperçut. Quel-un s'écria: ,,Les Boches sont partis! Ils ont a feu au derrière!" Et tout le monde de rire milieu d'un vacarme redoublé. r ja fête dura allègre et pleine d'entrain 11 qu'à la dernière limite d'ouverture des cafés. , Jdu nouvelle s'était répandue comme une înée de poudre dans toute la ville, et il ■< . _ dans l'es quartiers populeux surtout des nifestations de joie équivalente. 3e fut encore une bien belle journée. Nous ublierons pas de sitôt les joies profondes , elle nous fit éprouver. jes Boches, depuis lors, sont d'une humeur . ssacrante, ce qui fait que notre plaisir est a ible!... ^ )es trains de croix rouge, hermétiquement C; }, sont passés en grand nombre cette semai- n venant de la ligne de Namur et de la ligne c! Bruxelles et allant vers l'Allemagne. Ils ^ nsportent d'innombrables blessés. a los hôpitaux sont pleins d'hommes fort mal angés. p: 1 passe aussi sur nos voies ferrées, chaque r, de nombreux et longs trains de charbons d d'arbres allant vers le Rhin. n: — k A Namur. je gouverneur allemand a fait afficher le C€ it avis suivant : d ,Nombre de Belges ont pris l'habitude a! ffrir un cadeau ou de l'argent aux soldats 1' :mands avec lesquels ils ont affaire, soit i céux-ci leur réclament un laissez-passer ou S€ > pièce d'identité qu'ils n'ont pas, soit pour a< utres raisons. ki .Beaucoup de ces personnes ne semblent pas rendre compte do la portée de leur façon ni gir et elles sont surprises d'être punies si ce soldat, suivant son devoir, fait mention de p: be offre dans son rapport sur l'affaire en m istion. ,11 faut rappeler que les paragraphes du à le pénal de l'empire allemand, qui sont le liqués par les tribunaux militaires, pré- la 3nt pour toutes les personnes qui offrent, ét mettent ou accordent des cadeaux ou autres ce ntages à un fonctionnaire ou à un repré- tr tant de la force armée, pour l'amener à une on qui constitue une violation des devoirs di service, des punitions d'un jour à cinq ans gi nprisonnement pour corruption." l bon entendeur. st Aux frontières. *? f eut-on savoir ce qu'est le barrage itrique ? gi 7"u à distance, il a l'aspect d'une haie fo née de fils et de poteaux. De très loin, m remarque les écriteaux peints en couleur & ache sur lesquels les Allemands ont ^ srit en trois langues les mots: ,,Courant laute tension, danger de mort." Il y a ^s sortes de fils tendus l'un à côté de — tre. Celui du milieu est pour le courant; tants l'un de l'autre, on a placé des nx de chêne sciés, dont la partie du , enfoncée dans le sol, est goudronnée ^ auxquels sont attachés cinq fils couvrant ' > hauteur d'environ deux mètres. De j ^ s, il y a encore deux autres fils qui ; *1 t attachés à des poteaux très épais j jeux-ci placés à une distance de 400 mètres ît dans la rangée des poteaux en chêne. Le ïourant à haute tension comprend donc sept ils, et chaque fil est attaché aux poteaux par un isolateur. Quand on regarde dans le sens de la ongueur, on voit la large et longue ligne des solateurs blancs. De chaque côté des fils ïonducteurs, un demi-mètre de distance, 1 y a une série de quatre fils protecteurs, lui sent placés à hauteur d'homme. Ces fils servent à protéger ceux qui s'approcheraient )ar hasard du barrage. Il est donc impossible d'être électrocuté »i on ne tente pas de passer à travers ces ils protecteurs. Celui qui s'y risque s'expose l être tué. Du côté belge du barrage, il y a, de listance en distance, une sentinelle alle-nande baïonnette au canon et le casque à jointe sur la tête. L'une de ces sentinelles îous a rapporté que le courant est mis de lept heures du matin à sept heures du soir, it qu'il a une force de 2.000 volts. Mais cette indication ne doit pas être )rèse à la lettre, les Boches mettant le ;ourant à des heures qui diffèrent chaque our. Jusqu'où entend-on le canon Depuis le début de la guerre, on se pose cette [uestion: Jusqu'où entend-on le canon? Pendant le siège de Maubeuge, on le percevait >arfaitement à Bruxelles; des hauteurs de Ter-'ueren et des hauteurs d'Uccle, on entendait listinctement les Baoum! Baouin! formidables [Ui caractérisent les tirs des grosses pièces mo-lernes. En décembre, par une journée très clai-o et un temps particulièrement sec, les bruxellois assistèrent — à longue distance s'en-end — à un des combats de l'Yser. Leur patrio-îsme aidant, ils voulaient à tout prix recon-Laître ,,sans la moindre erreur" les voix puis-antes de la grosse artillerie des alliés. Quoi qu'il en soit, jamais occasion ne fut iieilleure pour fixer la limite des ondes sonores •erceptibles pour l'oreille, humaine, d'autant lus que le front occidental, à l'inverse du front riental, qui change chaque jour, est resté figé epuis près d'une année. D'après des observa-ions faites par des hommes do science c'est ans les régions de la Seine-Inférieure que l'on étiendrait le record en ce qui concerne la» •erception du bruit du canon; c'est le Havre ui tiendrait le ,,record" avec une distance de 00 kilomètres, — soit environ la distanoe 'Ostende à Liège. En principe, les officiers d'artillerie pensent ue le canon s'entend de 50 à 100 kilomètres au laximum : 50 kilométrés pour les petites ièces, 80, 90 et 100 pour les grosses. M. Louis Brindeau, sénateur de la Seine-arérieure, a étudié spécialement la question ès le début de la guerre; d'après lui, le canon lirait été entendu : En 1694, de Dieppe au Havre (80 kil. ; ce .'est pas énorme, mais' l'artillerie de 1694 'était pas celle du XXme siècle) ; En 1814, de Paris à Canon (Calvados), à 176 il. ; De Waterloo à Creil, à 200 kil. (Arago) ; Do Paris à Dieppe, en 1870, à 140 kil. • D'Arras à Fécamp, en 1915, à 178 kil. D'Arras à Vieux-Port, en 1915, à 175 'kil. ; Do Roye à Saint-Pierre-en-Port, en 1915. i 35 kil. ; De Sillery à Saint-Sauveur (Yonne), en 1915, 188 kil. ' "Un savant français, M. de Varigny, qui a paiement étudié la question, nous déclare te-ir d'un témoin „honorable", c'est-à-dire qu'il >nnaît très bien, que Je canon du Mont-Valé-en so fit entendre, en 1870, à Honfleur, soit peu près à 150 kilomètres ; le canon de Bel->rt fut entondu en 1870 jusqu'à Monetier, •ès de Genève. D autre part, il est formellement affirmé par 3S témoins dignes de foi, qu'en octobre der-er, on a entendu en Hollande, à Gronin^ue bruit des canons tirant sur Anvers, soît à 0 kilomètres!.... De noml>reuses observations permettent d'ac-pter les chiffres de 150 et 200 kilomètres ; le tiffre do 270 est évidemment plus difficile à Imettre. Le bruit le plus formidable que îomme moderne aurait entendu, remarque M. ) Varigny, et qui aurait voyagé le plus loin,' rait celui de ,,l'explosion du Krakatoa, en lût 1883. Le bruit en aurait été perçu à 2800 lomètres, deux heures après l'éclatement du ilcan". H est vrai qu'il s'agit là d'un tremble-ent de terre avec le cortège fameux des suc-ssifs grondements souterrains et non d'une èce lourde, même à l'heure de son déchaîne-ent le plus forcené. Le^ canon de l'Orion a été entendu sur terre 155 kilomètres; d'autre part, on affirme que s saluts de la flotte anglaisé à la dépouille de reine Victoria à Portsmouth, en 1901, ont é entendus fort distinctement à "Wbodchurch qui représente une distance de 140 kilomè-es.Cette question de la transmission du bruit 1 canon a été posée à l'époque de toutes les andes guerres. Le célèbre physicien Arago, ns un ouvrage publié il y a soixante ans, par-du canon de Waterloo; il y signale unecon-atation faite par un témoin, à savoir que ,,le non aurait été perçu le 18 juiu 1815, à près i 200 kilomètres de la morne plaine". Or, il ne faut pas perdre de vue que les en-as d'il y a un siècle étaient loin de valoir, en rce de projection et en puissance d'éolate-3nt, la fantastique artillerie actuelle, dont i voix, plus dominantes que tous les tonner-3, grondent sans désemparer sur le front des iés. (Du ,,Courrier de l'Arméev). AVIS. Nous serions reconnaissants à nos a&onnés il reçoivent leur journal par la poste et dont ibonnement expire le î octobre de bien iuloir nous envoyer un mandat poste de 1.50 en mentionnant sur le mandat p»3te: unouvcllemant d'abonnement.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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