L'écho d'Anvers

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s.n. 1914, 18 Octobre. L'écho d'Anvers. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m32n58df56/
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No. 0-10. Dimanche 18 et Lundi 19 Octobre 1914. 10 centimes. L'ECHO D'ANVERS „ «. Direction=Rédaction: ARTHUR DE GERS. p «1 > **• j; Paraît a Midi. „ „ ~ „ , , , rarait a Midi. —»— — Bureaux: Bereen=op=Zoom, Boschstraat 68. En Belgique. Les conséquences de la prise d'Anvers. Les journaux allemands, comme bien l'on pense, font d'incessants commentaires sur la prise d'Anvers par les Allemands. Une grande partie de leur armée est ainsi disponible pour renforcer leur aile droite, armée estimée à 200.000 hommes, parfaitement entraînés et armés. Les Allemands disent que ce fait leur permettra de terminer rapidement leurs opérations dans l'ouest, ils escomptent que la possession d'Anvers est pour l'Allemagne d'un grand poids lorsqu'elle aura à régler ses comptes avec l'Angleterre. Le „Times'' dit que l'Allemagne ne peut utiliser l'Escaut pour un but militaire sans violer la neutralité de la Hollande. Le grand journal anglais dit que l'occupation d'Anvers n'est que temporaire. Tous les journaux anglais sont convaincus que la Hollande est fermement résolue à faire respecter sa neutralité. Un journal hollandais, le „Nieuwe Courant", dit que l'Angleterre est maintenant intéressée au maintien de la neutralité hollandaise. Les faux billets de banque. A Maestricht plusieurs billets de 20 francs en forme de billets de banque belges d'un nouveau modèle sont en circulation. Au recto, en texte-français, ils présendent, dans un cadre lilas, le portrait-médaillon du roi Leopold I. Au verso on trouve le texte flamand en couleur brune sur un fond lilas et bleu. Les autorités communales et le consul belge ne savent rien de l'émission de tels billets. On fera donc bien en refusant ce papier car il n'a aucune valeur. Les communications avec Bruxelles. La gazette de Hollande dit qu'un service direct d'automobiles (voitures fermées) sera organisé bientôt entre la Hollande et Bruxelles pour le transport des voyageurs, des lettres, télégrammes et petits colis. Les voyageurs habitant Bruxelles seront pris à domicile. Les places devront être retenues au moins 24 heures à l'avance. SAS-YAN-GENT, 17 Octobre. Après le départ d'Anvers, le général De Kloot avait rassemblé à Sysselle le restant de la garde civique, fort de 5000 hommes. Il leur dit que l'armée se rendit en France, de soi te que la garde civique n'était plus obligée au service. Les hommes déposèrent leurs fusils, reçurent des habits civils à Bruges et retournèrent à leurs domiciles dans toutes les directions. HULST. 17 Octobre. Le nombre des réfugiés belges à Roo-sendaal est évalué à trente mille, à Bergen-op-Zoom à quatre-vingt mille. Dans la Flandre zélandaise l'affluenceestsi énorme qu'elle se moque de toute estimation. Il est impossible que les gens y restent. AMERSFOORT, 17 Octobre. Le nombre des militaires, internés ici, est 16.500. Parmi eux se trouvent 2 généraux et 208 autres officiers. Les officiers se promènent librement dans la ville, sur leur parole d'honneur. Les soldats sont mis sous surveillance sévère depuis qu'une cinquantaine d'entre eux a fait un effort à s'évader. Ils furent repris et ramenés. A Anvers. Un membre du comité de surveillance dans une section de la ville m'a montré son brassard avec cachet allemand ainsi qu'une copie des instructions, que les Allemands ont traduites eux-mêmes en Français. Nous les reproduisons sans y corriger un mot. Texte original français. Comité central d'ordre et de sécurité publics. I. Dignité et calme : Politesse envers les Allemands. II. Propriété et sécurité personnelles : personne ne doit se faire justice à lui-même ; s'adresser aux signataires de la proclamation du 12 octobre ou aux membres de comité central. III. Le collège des Bourgmestre et échevins reste et continue ses fonctions avec l'appui du conseil communal. Le comité des notables de tous les partis reste en' fonction. IV. Garde-civique désarmée : ne sera pas inquiétée. Pas question de réquisitionner les hommes valides. V. Garde-civique pourra être appelée sous armes pour des services d'ordre. VI. Réquisitions et logement devront être autorisés par le conseil communal. VII. Police maintien ordre public : police habituelle et police bourgeoise doivent se présenter chez le bourgemestre. Organisation de comités de sections pour calmer public. Rassemblement de plus de 5 personnes défendu. VIII. Armes garder ou porter sévèrement défendu. Déposer au commissariat de section endéans 2 jours. L'autorité militaire compte incessamment s'assurer par visite domiciliaire. Sévères punitions qui en aura encore alors. ' IX. Tous cafés fermés à 8 heures (heure Belge) et lumière éteinte. Alcool et liqueurs de toute espèce ni vendus ni exposés. Contravention sera suivie de fermeture. Après 8 heures (heure Belge) du soir ne plus se trouver en rue, sauf en cas de nécessité : maladie, vol, incendie. Cette ordonnance n'est pas applicable à la police et aux membres d'autres services publics. X. Couleurs nationales et drapeaux. Les agents de la police bourgeoise et autres personnes de services publics sur la voie publique auront un brassard aux couleurs Belges : les autres employés de la ville un brassard blanc avec cachet „Stadsdienst". XI. Journaux: quelques uns paraîtront prochainement. XII. Reprises des occupations habituelles : Boulangeries, boucheries, épiceries et autres maisons d'alimentation doivent ouvrir en» déans i jours. Sinon des mesures seront prises contre elles. XIII. On prendra des mesures dans quelques jours pour faciliter le retour des citoyens partis. XIV. Portes peuvent être fermées : pas de lumière nécessaire la nuit. XV. Argent allemand 1 mark frs 1.25. A propos de „La Métropole". Un journal allemand, le Rei-nisch-Westfàlische Zeitung, qui parait à Essen, se réjouit de la destruction de l'immeuble et du matériel du grand journal anver-sois „la Métropole". Ce journal, dit-il, à mené, une campagne violente contre les Allemands et il espère qu'il ne renaîtra plus de ses cendres. Indemnité de 30,000.000 frs. D'après dépêche reçue de Franfort la ville d'Anvers aurait à fournir une indemnité de guerre de 30 millions de francs. A l'Ouest. PARIS, 17 otobre. — Officiel. Les troupes allemandes qui occupent la Belgique occidentale n'ont pas dépassé la ligne Os-tende-Thourout- Roulers-Menin. A notre aile gauche, il n'y a pas de changements. Dans les environs d'Ypres, sur la rive droite de la Lys, les troupes alliées ont occupé Fleur-baix et le territoire à proximité d'Armentières. Dans les contrées d'Atrechl (Arras) et de St. Mihiel nous avous fait quelques progrés. * * Voila d'excellentes nouvelles, dont nous avons tout lieu de nous réjouir ; le même jour le Wolffbureau dit : BERLIN, 17 octobre. — Du théâtre de la guerre en France il n'y rien d'important à signaler, C'est la plus belle confirmation du communiqué français. ★ • * A 11 heures, le même joui Paris télégraphia l'entrée des troupes alliées à Fromelles au S. O. de Lille et une autre victoire entre le canal d'Ypres el la mer. A l'Est. PARIS, 17 octobre. — (Reuter Sur le front en Prusse Orientale, il n'y a aucun changement important à signaler. Le long de la Vistule, les armées austro-allemandes se tiennent sur la défensive. An sud de Przemysl, la bataille continue : les Russes firent 50C prisonniers. BERLIN, 17 octobre. — Dans le gouvernement Suwalki les Russes n'ont pas bougé. Les prisonniers que nous avons faits près de Schirwindl s'élèvent à 4000. La bataille près de Varsovie continue. Nos Télégrammes. CONSTANTINOPLE, 15 Octobre. Les Kourdes persans ont attaque pour la troisième fois les troupes russes à la frontière. Ils prirent trois canons ot firent prisonniers 3 officiers et une cinquantaine de soldats. Les Russes fuyaient à Our mia. Les Kourdes les poursuivent, (Sous réserves). BERNE, 15]Octobre. Le capitaine Zschokke, de l'armée suisse' avait déjà découvert en 1911 la fabrication des canons de 42 cm. pax la maison Krupp. Il publia une étude sur ce sujet dans un périodique militaire suisse, mais celui ci semble ne pas avoir été remarqué par les états-majors de la Triple Entente. SOFIA, 15 octobre. D'après une communication du quartier-général Serbe, les pertes de l'armée serbe comprennent jusqu'ici environ 18,000 tués, 74,000 blessés et 20,000 prisonniers, total 112,000 hommes. LONDRES, 16 octobre. L'Armée du Salut a recueilli 2,500,000 francs pour les réfugiés belges. M. Rockefeller a donné 500,000 francs. LONDRES, 16 Octobre. De lundi à mardi, 13000 blessés Belges sont arrivés ici d'Ostende. M. John Russel à la tète de la Croix Rouge, affirme que les Allemands ont tiré sur les hôpitaux et les ambulances. PARIS, 17 octobre. (Officiel). Sur le front principaal, les lignes françaises se sont avancées plus . de 2 K.M. au nord de Reims. Sur i l'aile droite nous avons emporté s plusieurs succès. LA HAYE, 17 octobre. Le ; ministre français dément catégo-x riquement que des signaux auraient été donnés, du haut r des tours de la cathédrale de Reims, aux batteries françaises 7 au sud de cette ville. Il n'y a 0 pas de batteries françaises là-bas. On considère a communication allemande comme l'excuse s préalable d'une éventuelle démolition continuée du monument.e SOFIA, 17 octobre. Dans la e Serbie méridionale, la révolution de la population bulgare s'étend. Les révolutionnaires ont 1 infligé une défaite décisive aux e troupes régulières et aux bandes ' volontaires qui avaient été en-1 voyées contre eux. LONDRES, 17 octobre.—Un r sousmarin allemand a fait cou-s 1er, par une torpille, un nouveau i cioiseur anglais: le Hawk, 3 - officiers et 49 hommes sont t sauvés ; 350 hommes se sont noyés. Victorc Navale. LONDRES, 18 oct.. (Reuter) ■) Un croiseur léger anglais ren-_ contra hier midi quatre torpil-t leurs Allemands en vue de la côte hollandaise. Ils furent s coulés tous les quatre. Il s'agit e du croiseur Anglais «Undaunted» assisté torpilleurs Lance Len-e nox. Légion Looydl. 31 Allemands 9 survivants furent faits prisonniers.s BORDEAUX, 18 Octobre. Le s correspondent du »Times« télégraphie one la neige tombe dans s les Ardennes et one l'armée du j- Kjonprinz en souffre fortement dans ses nouvements. Opinion d'un journal de la Suisse allemande. Le journal suisse Bund rend hommage à la manière dont les Français excellent à choisir, pour leur artillerie, des positions couvertes, ainsi qu'au tir en rafale de leurs batteries de huit pièces. Les chasseurs alpins, écrit-il, tirent avec une justesse particulière ; ils savent se retrancher très habilement, monter à l'aide de crampons sur les arbres et excellent dans l'art de masquer leurs positions. Leurs petits canons, leurs mulets, leurs mitrailleuses, sont entièrement dissimulés par les branchages. A ces adversaires, les Allemands, qui ne se sont exercés à la guerre de montagne que depuis quelques années, sur l'initiative de Deimling, ne sont pas en mesure d'opposer des troupes spéciales. Aussi ont-ils commencé par subir des pertes très sérieuses sur les Vosges, et cela tout particulièrement parce que les Français ont pu, dans ce terrain montagneux, mettre en pleine valeur les remarquables qualités dé leurs pièces de campagne de 75 mm. Ces batteries de quatre pièces, ils ont su, suivant les circonstances, les diviser en deux demi-batteries de deux pièces et même utiliser un seul canon, masqué de la façon la plus ingénieuse. En employant des troupes recrutées dans les Alpes bavaroises, les Allemands ont cependant réussi à prendre pied sur le plateau devant Saint-Dié, mais ils ont ensuite été refoulés sur les hauteurs de Saales. Ici, comme vers Munster, les montagnes s'élèvent à une hauteur i de 600 à 900 mètres. Elles sont parcourues par des routes magnifiques, dominées de droite et de gauche par des hauteurs, circonstance qui, dans la vallée de la Bruche, a amené l'anéantissement complet d'une colonne allemande. Les pentes des Vosges, coupées de gorges couvertes de framboisiers, les majestueuses forêts |de sapins, dans lesquelles on ne peut s'orienter qu'à l'aide de la boussole, les hauts pâturages dénudés, qui s'étendent à 1100 mètres d'altidude, parsemés de petits lacs et de grosses fermes, donnent à ces luttes une [allure romantique. Mais ce décor poétique sert de cadre aux fatigues et aux privations les plus extrêmes, et nom a^es sont les mères qui ont perdu un fils dans les bois, les fourrés et les hauts pâturages des Vosges. ^ Tramways Vicinaux sur Anvers. Depuis hier, on a fait connaître aux réfugiés Belges -que les tramways vicinaux de Bergen op Zoom sur Anvers circuleront 3 fois pat jour, soit à 6,15 heures, 8,20 heures, 11,20 htures. Le tarif est réduit de moitié pour les personnes sans ressources avec attestation du bourgemestre de Bergen-op-Zoom. Dénêehes de Nuit. PARIS, 18 octobre (officiel 11 heures). Les troupes allemandes, pendant la nuit dernière, tentèrent deux attaques violentes, au Nord et à l'Est de Saint Dié. (Vosges). Ils furent repoussés avec de fortes pertes. D'autres nouvelles importantes ne nous sont pas parvenues. LONDRES 19 octobre. — Un télégramme de Copenhague annonce que les journaux danois ont ouvert une liste de souscription pour les réfugiés Belges. Les sommes seront remises aux comités Hollandais. VIENNE, 19 octobre (Officiel.) Nous avons continué notre attaque aux rives du Strwiaz, commencée hier, et approchons des lignes ennemies. La nuit dernière de nombreuses attaques de Russes furent repoussées Aujourd'hui la bataille continue sur tout le front, avec l'appui de l'artillerie lourde. L'ennemi a été refoulé au Nord de Wyskosz. D'autres troupes franchirent les monts Carpathes et atteignirent Lu-bience.Les pertes Russes sur les hauteurs au Nord de Orof et au cours de l'attaque de Przemysl sont estimées à 40,000 morts et blessés. Par contre on nous télégraphie de LONDRES, 19 octobre. Victoire Russe. Les avis de Petrograde informent que la première étape du combat violent, commencé la semaine dernière est terminé en Pologne, L'offensive austro-allemande a ét^ arrêtée par une forte armée Russe. Le front atteint une longueur de 3000 lieues. La situation générale est favorable aux Russes : en plusieurs points importants les allemands battirent en retraite. Le moral des Russes est merveilleux: l'ennemi à 16 Werst de Varsovie est actuellement à une distance de 40 Werst. Tout est calme à Varsovie.

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Cet article est une édition du titre L'écho d'Anvers appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bergen-op-Zoom du 1914 au 1915.

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