L'écho d'Anvers

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s.n. 1914, 29 Octobre. L'écho d'Anvers. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h41jh3dw8v/
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No. W bis. Jeudi 29 Octobre 1914. ÎO centimes. L'ECHO D'ANVERS Organe officiel des réfugiés belges en Hollande. Paraît 2 fois Direction-Rédaction : ARTHUR DE GERS. Paraît 2 fois a midi et 6 heures. Bureaux: Bergen=op=Zoom, Boschstraat 68. A midi et 6 heures. Edition de 6 heures. Le Roi Albert. Une haute personnalité du monde officiel Belge a défini le rôle du roi Albert avec l'autorité qu'on va voir. Cet hommage est aussi un document précieux pour l'histoire de notre pays : Le roi des Belges, comme vous le savez, est resté à la tête de son armée. Il a tenu à remplir jusqu'au bout son double devoir de souverain et de commandant en chef de ses troupes. Le monde entier lui rend hommage, et c'est justice. Avec une belle vaillance et une claire intelligence des faits, il a été constamment à la hauteur de sa tâche. Chef du pouvoir exécutif, le souverain a, dans notre pays, une influence très grande. Il est directement en i apport avec tous ses ministres, et ceux-ci sont personnellement et individuellement i esponsables devant lui — comme devant le Parlement. Il faut entendre par là qu'entre le roi et ses ministres aucune autie autorité gouvernementale n'existe, ni en droit ni en fait. Le titre de président du conseil, ou plutôt de chef du cabinet, a toujours été, en Belgique, de pure furme ; il ne recouvre pas une fonction exé-cutive, comme c'est le cas notamment en France. C'est le roi qui, chez nous, préside véritablement le conseil des ministres. Peut-être ne sait-on pas tout de l'influence qu'a exercée le roi sur les destinées du pays, en ces jours tragiques. C'est à ses instances réitérées et aussi au dévouemeut éclairé de son ministre de la guerre, M. de Broqueville, — pour lequel le pays tout entier, sans distinction d'opinion, a une profonde et reconnaissante admiration, — que la Belgique doit les lois militaires qui ont été votées l'année dernière^ et qui lui ont permis de tenir efficacement tête à l'envahisseur. C'est grâce à l'intervention du roi que la mobilisation de l'armée belge fut décidée dès le 1er août — à la suite de la proclamation de l'état de siège en Allemagne. C'est le roi qui voulut qu'on ne se contentât point de rappeler les quatre classes devant former l'effectif complet, en temps de paix, de cent mille hommes, mais que dix autres classes fussent immédiatement et simultanément mobilisées. Mais l'Histoire enregistrera tout le détail des événements dramatiques que nous venons de vivre. L'ultimatum allemand venait de nous être jeté comme une injure brutale. Il fallait qu'avant douze heures nous répondîmes à cette sommation. Notre souverain fut profondément blessé de la violence de cette menace, à laquelle, on peut bien le dire, il ne s'attendait point. Toutes les conversations qu'il avait eues à ce sujet, soit dans son royaume, soit au cours de ses voyages, lui donnaient le dioit de penser qu'on n'agirait point aussi injustement envers son pays. Notre souverain, qui est un gentilhomme, attendait une autre façon d'agir de la part d'une nation avec laquelle le pays avait toujours vécu en bonne intelligence. Le conseil se réunit au palais dans la nuit du 2 au 3 août ; il comprenait les ministres à porte-feuille et les ministres d'Etat. Le roi le présidait. En moins d'un quart d'heure, la réponse négative à l'ultimatum allemand fut rédigée, et la décision fut prise à l'unanimité des membres du conseil. Les délibérations durèrent encore cinq à six heures, mais la décision principale était prise irrévocablement.Cette assemblée des ministres avait lieu, vous disais-je, dans la nuit du 2 au 3 août. Le 4 au matin, les Allemands envahissaient le sol de la Belgique, au moment même, pour ainsi dire, où le roi donnait lecture de son message au Parlement. Cette date du 4 août restera dans la mémoire de nos souverains et de leur peuple. Elle leur était chère, jusque-là, car c'est aussi la date anniversaire de la naissance de la jeune et gracieuse princesse Marie-Josée, qui a aujourd'hui huit ans et que toute la Belgique chérit. L'extraordinaire résitance ph y-sique du roi depuis le commencement de la guerre a pu étonner. C'est qu'on ne sait pointqu'il est un soldat accompli. Sorti de l'Ecole militaire, il gagna successivement, dans l'armée ses épaulettes de lieutenant, de capitaine, de commandant, de colonel et de général, exerçant effectivement les fonctions de chaque grade. C'est un vrai officier de carrière. Ces derniers temps, pressentant que la situation de l'Europe allait devenir critique, il s était fait tout spécialement initier aux problèmes les plus récents de la tactique militaire. C'est non seulement un chef plein de vaillance, mais aussi un savant capitaine. Enfin, les douceurs de la vie moderne ne lui sont pas indispensables. Causeur charmant, d'esprit raffiné, aimant passionnément les études philosophiques, il est de mœurs et d'habitudes simples. Il pratique falpinisme avec ardeur. Souvent, parti pour quelques jours dans les Alpes, il allait, seul avec son guide, excursionner sur les hauts sommets, couchant n'importe oû, dans la première hutte d'étape venue, mangeant n'importe quoi. La rude vie qui est maintenant la sienne ne saurait donc le surprendre ni amoindrir son énergie. A la tête de ses troupes, le roi Albert ne porte aujourd'hui sur son uniforme que deux décorations : la médaille militaire que lui a récemment décernée le président de la République française, et la croix de Saint-Georges que lui a envoyée "l'empereur de Russie. De toutes ses décorations, c'est à ces' deux-là que Sa Majesté tient le plus. La croix de Saint-Georges lui est encore chère à un autre titre : son grand'père, le roi Léopold 1er, qui avait été l'un des plus brillants généraux de l'empereur Alexandre de Russie, avait lui-même reçu cette distinction sur le champ de bataille. Le Temps. • 1 3 En Belgique. Encore un récit de la bataille de i'Yser. De Dunkerque, on écrivait samedi matin au «Times» que sur l'aile gauche des alliés, les Allemands avaient reçu une formidable raclée. Les attaques qu'ils ont faites contre les retranchements belges ont été les plus acharnées de toutes celles qu'ils ont livrées dans la guerre actuelle. Plus au Sud, une division des meilleures troupes allemandes a subi d'énormes pertes dans une attaque contre une position défendue par les soldats anglais. Après la bataille, les officiers anglais ont compté plus de deux mille cadavres d'Allemands tombés sous le feu de> mitrailleuses et des fusils devant les positions anglaises. Si l'on tient compte du nombre des blessés, les pertes allemandes doivent avoir été effrayantes. ^ A la suite de ces pertes, les Allemands ont cessé dimanche leurs attaques. De Dunkerque, on signale, à peine un faible duel d'artillerie. L'impression g-' né raie est que les alliés résistent d'une manière éclatante et qu'iU .ont arrêté toutes les tentatives de l'ennemi pour • approcher du port de Calais. A propos des Gardes Civiques Belges. Aujourd'hui, à midi, eut lieu la 2me réunion des gardes civiques Belges, désireux de rentrer en Belgique. Le comité avait lancé un télégramme demandant si : MALGRE LES BRUITS DE LEVEE EN MASSE (qui sont d'ailleurs reproduits dans les* journaux anglais, et qui se confirment par le fait que des hommes valides de 18 à 45 ans, qui voulaient aller de Calais en Angleterre, en ont été empêchés (seuls les femmes et enfants ont pu fuire), LES GARDES CIVIQUES PEUVENT RENTRER IMPUNEMENT. . Cette dépêche a été envoyée au gouvernement Belge au Hâvre, à la légation Belge à Londres, au journal cc La Métropole » à Londres. Nous avons déjà reçu les deux réponses que voici : « Rentrez pas écrivez bureau militaire,, 10 Finsbury Square Londres — <r La Métropole )> et « Suivant conventions reddition Anvers garde civiques désarmés pas inquiétés — <«. Lalaing ». La réponse du gouvernement Belge ne nous est pas encore parvenue. Par contre, un particulier qui s'intéresse à notre cause, a demandé à un ami de Londres, si les gardes désarmés sont soumis à la levée en masse. Cette personne répondit négativement Enfin, à la réunion même, nous parvint un télégramme de Flessingue, signé par deux gardes civiques de Bruxelles, et disant : Avons quitté Bruxelles en hâte hier ; depuis le matin Vautorité a affiché proclamation sommant tous les gardes civiques de Vagglomération dHavoir â se présenter à Vauto-. rité allemande sous peine pour suites sévères avertissez par journaux. » Deux gardes de Bruxelles. Ces Bruxellois sont arrivés à Bergen op Zoom et ont remis une copie de la proclamation au commandant de place hollandais. Il paraît que cette mesure a causé une certaine panique dans la jeunesse Bruxelloise. On rapporte également que l'état major allemand serait transféré de Hal à Vilvorde, et que le chemin de fer de ceinture circule toute la journée, conduisant des blessés sur Gladbach, sans doute ceux évacués de Gand. Voici mon avis : Gardes civiques désarmés (7 octobre), nous devenons simples citoyens Belges ; donc nous tombons sous le coup de la levée en masse (15 octobre). Voilà pourquoi l'Allemagne veut empêcher de rejoindre l'armée Belge : la proclamation de Bruxelles est toute expliquée. D'un autre côté, nous pouvons toujours ignorer la levée en masse, puisque le RECRUTEMENT et L'AFFICHAGE sont interdits en pays neutre. Il n'y aura donc, je pense, aucun motif pour les gardes d'internement en Hollande. Samedi prochain, se tiendra la 3ème réunion, à midi, au Nederlandsch Kûïfiehuis. Espérons que la situation s'é-claircisse davantage. Arthur de Gers. (Note) ■— Je reçois parfois des cartes plutôt stupides de soit-di-sant Belges et regrette de constater que ces gens ne veulent pas comprendre : 1. que nous sommes en pays neutre, 2. que nous n'avons pas le droit ce dire dans des réunions et ni moi-même d'écrire ce que nous pensons et ce que nous voudrions 3. que dans les villes en état de siège, Je commandant supérieur a le pouvoir, de suspendre purement et simplement toute publication. Aux auteurs anonymes de ces cartes souhaitons un grain de bon sens ! A. de Gers. Nos Tslégraiies. Les Cosaques. PETROGRADE, 28 octobre. On raconte l'équipée héioïque du Cornette des Cosaques Phrlo-monof qui, avec une poignée d'hommes a attaqué les Allemands qui travaillaient à leur retranchements, à l'Ouest de Mlawa. Les Russes sabrèrent trente soldats du génie et attaquèrent ensuite un piquet ennemi dont quarante mordirent la poussière. Un régiment d'infanterie à pris la ville de Lowiecz à la bayonnette tuant dans les rues un grand nombre d'ennemis et en faisant une cinquantaine de prisonniers. Les habitants pleins d'enthousiasme pour la bravoure des Russes ovationnèrent longuement le commandant du régiment. Le Kamazata Maru coulé. BERLIN, 28 octobre. L'Emden a fait couler le paquebot japonais Kamazata Maru qui se rendit à Singapore. Des Bruits ? CONSTANTINOPLE, 28 oct. Des bruits courent que l'Afghanistan conclura une alliance avec la Perse et la Turquie contre la Russie. (Sous réserves) L'Armée Hollandaise BATAVIA, 28 octobre. On recommande ici la formation d'une grande expédition coloniale, à côté de l'armée coloniale régulière. Ce corps serait composé des colonistes blancs et des meilleurs soldats indi-' gènes (d'Amboine, de Menado, etc.) Si la Hollande était immiscée dans la guerre, cette armée pourrait servir : dans la mère-patrie, si les Pays-Bas avaient à lutter contre l'Allemagne, — dans la colonie même, si les événements mettaient la Hollande vis à vis de la Triple Entente. Dernière heure. Démenti ! BERLIN, 29 octobre, Le Wolffbuieau dément formellement l'oceupation de la colonie portugaise Angola par les troupes allemandes. Dépêches parues ce matin. A l'Ouest. PARIS, 28 oct., officiel 3 heures. Hier les attaques des Allemands, entre Nieuport et Atrecht, furent moins violentes. Nous avons conservé partout nos positions et avons avancé au N. et à l'E. d'Ypres. Quelques progrès aussi entre Cambrin, au S. 0. de La Bassée et Arras. Il se confirme de plus en plus que les Allemands sur le front Nord subirent des pertes énormes en morts, blessés et prisonniers. A l'aile droite de l'Aisne, au cours de ses attaques violentes de nuit, aux environs de Craonne, l'ennemi fut refoulé. En Woevre, nos troupes continuent leur marche en avant, dans la forêt entre Aprimont et St-Mihiel et dans la forêt de Leprêtre. PARIS, 29 octobre : hier soir 11 heures. En Belgique, deux attaques de l'ennemi, près de Dixmude, furent repoussées ; entre Nieuport et Dixmude les Allemands semblent faiblir. Nous continuons l'offensive au Nord d'Ypres. Entre La Bassée et Lens nous fîmes de petits progrès. Sinon, rien de nouveau. EN AFRIQUE. LONDRES, 28 octobre (officiel) Le général Botha a rencontré mardi, près de Rustenburg, les partisans du général Beyers ; ces derniers furent dispersés et poursuivis avec acharnement. 80 partisans furent fait prisonniers et plusieurs blessés. Nous eûmes un blessé. flfUSlOJSlCES. Homme sérieux, muni de passeports en règle, accepterait missions pour Anvers et environs. Ecr. au bureau du journal.

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Cet article est une édition du titre L'écho d'Anvers appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bergen-op-Zoom du 1914 au 1915.

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