L'écho d'Anvers

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s.n. 1914, 19 Novembre. L'écho d'Anvers. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h12v40kr4b/
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No. 40. Jeudi 19 Novembre 1914. L'ECHO D'ANVERS Organe officiel des réfugiés belges en Hollande. Paraît 2 fois Direction-Rédaction : ARTHUR DE GERS. Paraît 2 fois a midi et 6 heures. Bureaux: Bergen=op=Zoom, Boschstraat 68. a midi et 6heures. EDITION DE MIDI. La neutralité de la Hollande. On savait déjà, pa.r l'exemple de la Belgique, quel cas l'Allemagne fait de la neutralité la mieux garantie 'par les .plus .solennels traités : si elle, n'admet pas qu'une puissance voisine refuse à ges armées le passage sur son territoire, il apparaît qu'elle ne saurait davantage permettre qu'on ne lui accorde pas une sympathie déclarée et agissante. v j I C'est ce que vient de signifier a l'opinion publique hollandaise un organe de propagande allemande qui se publie en flolla-ndais à la Haye, |Le ,,Toestand" (la Situation). ,,11 faut, dit ce journal, choisir. Etre l'ami de la civilisation allemande oii son adversaire. Nous considérerons dorénavant, nous .autres Allemands, celui qui n'est pas avec nous, comme étant contre nous." La menaçante arrogance de cet ,,avis" est relevée avec une patriotique indignation par toute la presse hollandaise, dont un des principaux or- ; ganes, le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" dit : ,,Nous voici donc l'objet ehez nous d'une véritable sommation d'avoir tà prendre parti .pour l'Allemagne sous peine d'être considérés par elle comme des adversaires. Cette attitude esit intolérable et il faut que d'une façon ou d'une autre elle prenne fin." Un autre journal, ,,Het Vaderlanid", s'exprime "dans le même sens' et ajoute que, loin d'avoir gagné des sympathies à l'Allemagne, cette propagande fpar l'intimidation. lu,i a enlevé celles1 qu'elle pouvait posséder encore aux Pays-Bas. Ce n'est pas d'ailleurs la première fois que l'Allemagne use envers la Hollande de ce moyen de persuasion qui lui est cher : l'intimidation par la ime-nace.Au cœur de l'hiver 1903 1904, alors que le ciel de l'Europe était gros de menaces d'orage, Guillaume II s'avisa que les ports de la côte néerlandaise n'étaient point, à son goût, suffisamment fortifiés. Fortifiés contre qui? dira-t-on. Quelque puissance songeait-elle à déclarer la guerre à la pacifique Hollande? Non, mais l'Angleterre pouvait songer à déclarer la guerre à l'Allemagne et, jugeant des ,autres par lui-même, Guillaume supposait que le gouvernement britannique n'hésiterait pas à violer la neutralité du territoire hollandais et à y débarquer, s'il "n'en était empêché })ar fa force, les troupes destinées à combattre contre l'Allemagne.Il fallait donc que la Hollande armât ses côtes pour en faire le bouclier appelé à l'honneur de protéger le flanc de la sainte Allemagne. Cette nécessité, le kaiser la 'notifia à la reine Wilhelmine, dans une lettre Jierson'-nelle, où il avisait jla jeune Souveraine que, au cas où le gouvernement hollandais ne prendrait pas les mesures nécessaires pour la défense (de |ses côtes, il se verrait obligé d'occuper la Hollande militairement. ,,Etant donné, poursuivait l'aimable épistolier, que mon désir sincère est d'épargner à Votre Majesté les ennuis d'un ultimatum, j'ai l'honneur neur de prier Votre Majesté..." On voit que l'attitude de crOquemi-taine, qu'affectionne le kaiser, était déjà il ,y a dix ans ce qu'elle est aujourd'hui ; une chose pourtant a changé: c'est que, depuis qu'on l'a regardé en face, croquemitaine ne fait plus peur a personne. En Belgique. ANVERS, 16 novembre (D.T.) Des personnes venues de Malines et d'Alost me racontent que depuis la mer jusqu'à la frontière allemande, l'ennemi a fait de formidables travaux de défense. Cela concorde avec les avis reçus des Flandres, et disant que les Allemands ne reculeront que pas à pas, si jamais ils y seront forcés. A Haeltert (près d'Alost), sur la route de Courtrai à Bruxelles, les hommes ont .été réquisitionnés pour enterrer les cadavres. Ils doivent faire des fosses, sur les indications des officiers allemands, travaillent de 9 à midi, et de 1 à 4 heures pour un salaire quotidien de 3 frs 50. Le soir ils doivent quitter le terrain, et sous menace de mort, il leur est défendu d'y revenir la nuit. Le lendemain ces mêmes fossés sont retrouvés entièrement comblés. Les paysans pensent que les Allemands y enterrent leurs morts, mais il n'est pas impossible que ce sol soit miné par l'ennemi, malgré l'enorme largeur des tranchées. Dans tous les cas, si la route de la mer à Bruxelles est minée, ce sera un tour de force peu urdinaire pour les alliés d'arriver jusqu'à la capitale. Autour de Malines, c'est la même chose. Les soldats allemands ont eux-mêmes creusé un long fossé le long du mur (côté nord) du cimetière de Malines : à cet effet ils ont dû bouleverser dfe n jin-breusès tombes d'enfantsT" Ces" petits cercueils ont été jeté pêle mêle dans une fosse commune, à quelque distance de là. Cette besogne d'hyènes affamées a provoqué une répugnance et un dégoût inexprimable auprès des habitants. Entre Courtrai et Bruxelles, j'ai vu un train de blessés venant du front : ils étaient entassés dcbouls dans des wagons à marchandises ; les portes étaient clôturées avec du fil de fer de peur que les malheureux ne tombent en cours de route. D'autres wagons étaient hermétiquement clos, mais de toutes parts, par les cloisons, le sang coulait à profusion. A la gare, il n'y avait personne pour porter secours aux malheureux blessés. Ostensiblement étaientils jetés-pôle mêle dans les wagons sans avoir reçu un premier pansement, pour être expédiés en Allemagne. En d'autres endroits, les Allemands ont déterrés leurs morts, les ont placés dans des caisses et envoyés en Allemagne. A Anvers BREDA, 17 novembre. Il est évident que les autorités militaires allemandes ont eu l'intention d'expédier sur Ostende des sous-marins démontés, pour les remettre là-bas en état et commencer les opérations. La preuve, c'est qu'il se trouve à la'gare des marchandises à Anvers plusieurs trains chargés de diverses pièces de sous-marins, mais qui ne peuvent être déchargées, aucune grue ayant la puissance de poids suffisante. Du reste, il parait qu'il faut 6 à 7 mois pour réajuster un sous-marin ; un surveillant, compétent dans la branche, m'assura que ce laps de temps suffirait à peine. L'Allemagne pourrait donc à peine avoir ses sous-marins à Ostende, vers la fin de l'été. A Courtrai. LA IIAYE, 17 novembre (D.R.) A Courtrai, plus de trains, plus de lettres, plus de journaux : nous sommes sous le joug allemand.Les hôpitaux fet les couvents sont bondés de soldats blessés. Les Allemands réquisitionnent tous les vivres, surtout la viande, la faiine et le vin, à tel point que si les puissances ne nous viennent pas au secours, la Belgique connaîtra les allres de la famine. Dieu s lit ce que l'avenir réserve à la ville de Courtrai ! Nous sommes entre deux feux : on se bat aux bords de la mer ; Ypres a énormément souffert ; Roulers pas moins ; Dixmude n'existe plus ; Nieuport est bombardé.Et si les Allemands sont refoulés, quel sera notre sort ? Tout commerce est nul. A Courtrai tout le 'monde est rentier ; on se balade ; on va à l'église ; on dort beaucoup puisque les maisons doivent êtte fermées à 8 heures, et qu'après, plus personne nç peut circuler en rue. Sinon, il s'agit de donner des explications au gouverneur allemand.Un officier allemand nous a dit que la bataille de l'Yser peut durer 6 semaines ; voilà bientôt 3 semaines que nous entendons le canon "Tonner, nuit et jour. Il y a ici beaucoup de soldats Bavarois fort pieux; 'ils vont régulièrement tous les jours à l'église. Les habitants de Courtrai en témoignent toute leur satisfaction. Sous peu, une diligence roulera de Courtrai à Gand. La semaine dernière, les premiers accidents se sont déroulés ici ; 3 aviateurs anglais survolaient la ville ; les Allemands tirèrent sans résultat, mais les shrapnells des aviateurs ont tué 8 personnes rue de Tournai et 2 personnes rue de Sweveghem ; en outre, il y eut 20 blessés. Toutes les fenêtres de la rue de Tournai volèrent en éclats. Ces 3 derniers jours, 100.000 soldats traversèrent la célèbre cité de la Bataille des Eperons d'or. Espérons que Courtrai ne connaîtra pas d'autres misères. Nos Télégrammes. Sur la Meuse. BRUXELLES, 17 novembre, (W.B.) Le gouvernement à £^amur informe que les travaux de déblayement ont tellement avancé que la Meuse sera navigable du Rhin jusqu'à Liège, à partir du 17 novembre et jusqu'à Namur à partir du 22 novembre. Le prince de Galles. LONDRES 17 novembre (R.O.) Le Prince de Galles est parti pour le front et va rejoindre son armée ; il est attaché à l'état major du général French. La neutralité de la Roumanie. FRANCFORT SUR MAIN, 17 novembre (W.B.) Une réunion des principaux membres du parti conservateur de tout le pays a complètement approuvé la politique de leur leader Marghiloman, et son attitude en ces circonstances difficiles : pour sauvegarder les intérêts de la Roumanie, une stricte neutralité est momentanément la meilleure route à suivre. La £arde Prussienne. LONDRES, 17 nov. (Router). Depuis deux mois nous n'avions plus entendu parler de la Garde Prussienne, qui avait sans doute reformé son effectif après la défaite de la Marne. La nouvelle défaite d'Ypres infligée par les Anglais atteindra vivement la population de Berlin, où tous ses officiers étaient très connus : cette perte découragera le public pour l'issue de cette guerre. Nouveau coptin^ent Indien. # LONDRES 17 nov. (R.O.) - (T.) ' Un nouveau contingent de troupes indiennes a débarqué le 7 novembre à Marseille et provoqua un enthousiasme indescriptible.Emprunt de guerre anglais. LONDRES 17 novem. (R.O.)-(D. N.) Le -gouvernement se propose de lancer (par moitré) un emprunt de guerre de £ 500.000.000. Daps le Caucase. PETROGRADE, 17 novembre (officiel). La marche en avant de nos avant gardes vers Erzeroum est terminée. Dans la même direction, nos colonnes attaquèrent une partie de l'aile gauche turque et réussit à disperser les combattants. Un engagement près de Euz--veran se termina à notre avantage.Dans la vallée de Oiti-Tschai, des mouvements de troupes turques sont signalés. Notre cavalerie a battu quatre régiments de Khourdes, concentres près de Dajar et ses forts. De l'autre côté des monts Klytsch—Gjadoek et près de Khamser, nos armées sortirent victorieuses d'un violent combat contre Turcs et Khourdes. Notre avant garde força l'évacuation de Tsjàbanagak, un village situé au sud des montagnes Tapariz, sur la route de Bajaset. A la côte de la Mer Noire, l'offensive turque contre nos postes près de Liman échoua complètement, grâce au concours de notre flotte, qui anéantit les troupes de réserve ennemies. A fao. LONDRES, 17 nov. (R. O.) Un communiqué officiel annonce que depuis l'occupation de la ville de Fao au Golfe Persique, (avis du 8 novembre), les troupes indiennes ont été attaquées deux fois" par les armées turques, qui furent chaque fois défaites, avec de grosses pertes. En Afrique. PRETORIA, 17 nov. (R. O.) De Wet perd de son influence auprès de ses partisans: il est abattu et souffre d'une blessure à la tète. Plusieurs membres de son commando sont sans armes. La tentative de rétablir la république de l'Etat libre d'Orange a échoué. Les rebelles se rendent journellement en petit nombre. Dans le Dahomey. PARIS, 17 novembre. Les indigènes du Dahomey ont ouvert une souscription pour la France. Quoique le pays soit bien pauvre, on^ recueilli une somme de 39.682 Francs pour les victimes de la guerre en France. Dépêches de Nuit. j\ ruuest. PARIS, 17 novembre: 11 heures L'ennemi a renouvelé ses attaques au Sud et à l'Ouest d'Y-près, sans que la situation en soit changée. L'impression générale est réconfortante.Au cours de ces deux dernières journées,, les alliés — partout où ils prirent l'offensive — réalisèrent des progiès plus ou moins importants, notamment au Sas de l'Yser, entre Armen-tières et Arras, dans les environs de Vailly, en Argonne et sur les hauteurs de la Meuse, i Le communiqué allemand. BERLIN, 17 novembre. Sur le front de, l'ouest, la journée a été calme. Au sud de Verdun et au Nord Est de Circey, les Français firent des attaques, mais sans résultat. A l'Est. PETROGRADE, 17 novembre. En Prusse orientale, l'ennemi se retire sur le front Gumbinnen-Angerburg.Une grande bataille se déroule sur le front entre la Wartha et la Vistule. Le communiqué allemand. BERLIN, 17 novembre. Les opérations à l'est se sont très favorablement passées. Nous n'avons pas plus de détails. VIENNE, 17 nov. (officiel). Nos troupes sorties de Craco-vie, ont attaqué et pris hier la première ligne de défense ennemie, au nord de la frontière. Aux environs de Wolbron et Pi-lica (au N. de Cracovie) les Russes avancèrent danslaportée de notre artillerie; partout les attaques de l'infanterie russe furent repoussées. Un régiment autrichien prit 500 hommes et 2 mitrailleuses.La victoire des Allemands à Kutno porte déjà ses fruits. En Serbia. VIENNE 17 novembre (officiel) Nos troupes ont avancé jusqu'à la Kolubara, rivière déjà passée par quelques détachements, quoique tous les ponts soient détruits par l'ennemi. A Valjevo, où se trouve déjà notre commandant en chef l'ordre et le calme sont rétablis. La ville a fortement souffeit. Une patrouille de cavalerie autrichienne a capturé 300 Serbes. " avis. Les gardes Civiques Belges, Lundi prochain, 23 novembre réunion au local du comité central à 11 heures « In 't Nederlandsch Koffiehuis » Grand' place, Bergen-op-Zoom. Ordre du jour très important. i

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Cet article est une édition du titre L'écho d'Anvers appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bergen-op-Zoom du 1914 au 1915.

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